J’ignore tout du pourquoi et du comment. Pourquoi m’avoir rappelé sur Terre ? Pourquoi me faire replonger une fois encore dans les âpres combats de la Guerre Sainte ? Et surtout, pourquoi sous sa bannière ? Je ne comprends pas…

Cette phrase seule résumait parfaitement bien l’état d’esprit du Chevalier à l’Armure d’ébène étincelante. Si d’apparence il s’agissait de l’Armure du Capricorne - son armure -, sa couleur ne laissait aucun doute sur son appartenance : il était dans les rangs d’Hadès maintenant. Et ce après avoir pourtant bataillé jusqu’à la mort contre lui, allant jusqu’à se sacrifier pour permettre à ses frères d’arme de vaincre les Spectres sans jamais plus les revoir s’animer. Et voilà qu’il était à son tour devenu un Spectre ? N’était-ce pas de l’ironie, que de l’avoir ramené à la vie dans ses rangs ? Sans aucun doute Hadès avait-il le sens de l’humour. Ou bien désirait-il placer sa personne dans une bataille dont il pouvait changer le cours ?

La vérité était là : une bataille dont il pouvait changer le cours… Narcisse n’avait eu aucun ordre, sinon celui d’attaquer tous ceux qu’il croiserait sur sa route. Cet ordre semblait avoir été imprimé dans son esprit, ainsi que celui d’avancer coûte que coûte. Sa destination ? Le Sanctuaire d’Athéna. C’est sympa ça, il connait le chemin ! Mais il risque de croiser du monde sur sa route. Ou plutôt, de retrouver des gens en bas des marches plutôt. Car le Spectre sentait bien des forces s’animer : dans les cieux, sous terre, dans la mer… Qu’était-il donc arrivé pour qu’ainsi bascule le destin de tous lors de cette Guerre Sainte ? Toujours est-il que la bataille qui s’annonçait allait être rude et le placer face à d’anciens alliés, comme à d’anciens ennemis. Il priait intérieurement de toutes ses forces pour ne pas avoir à croiser la route de ses élèves. Tout mais pas ça.

Par chance, au pied de la Maison du Bélier, ce n’était ni Oréstis, Sokaris ou Dormin qui l’attendaient. Il n’y avait qu’Alpharius du Bélier, un camarade méconnu, mais un camarade malgré tout. Un homme dont il allait devoir faire couler le sang s’il désirait avancer vers le sommet du Sanctuaire. Arrivant dans un même temps, deux Ases et deux Marinas. Quatre ennemis, mais la façon dont il allait les gérer pouvait tout changer. Les ennemis héréditaires des Saints étaient les Marinas de Poséidon, donc…

« Marinas ! Vous désirez depuis toujours détruire le Sanctuaire et tuer tous ses habitants ! Je peux vous y aider. »

Il ne chercha même pas à discuter avec le Bélier ou les Ases qui, malgré les tensions étaient toujours d’après lui des alliés d’Athéna. Restait à savoir si les deux Marinas allaient accepter son aide, ou pas.

L’appel à la Guerre de Poséidon avait retentit à travers tout le royaume. Seuls quelques chanceux « élus » avaient été choisis pour représenter le Seigneur des Mers. Et Ekydena en faisait partis. Elle avait été choisie. Et elle était prête, et fière de pouvoir représenter son Dieu dans cette importante bataille. C’est donc accompagné du Général Sephios, qu’elle n’avait soit dit en passant encore jamais rencontré qu’elle se dirigeait vers le Temple du Bélier. C’était la bas, que tous les deux ils avaient sentis un flux d’énergie puissant. Plusieurs cosmo se mélangeaient, l’action allait se passer la bas, c’était sûr.

Une fois sur place, plusieurs personnes attendaient déjà. Quelques Ases et … curieusement un esprit d’Hades. C’est d’ailleurs lui qui avait pris la parole en premier. Elle n’avait en réalité encore jamais affronté de Saints de sa vie, a proprement dit. Excepté lors du tournois des deux jumeaux fous Hypnos et Thanatos. Léonora et Hannon. Aucun d’eux n’était présent. C’était déjà une bonne nouvelle, ou pas. Apparemment, l’esprit souhaitait faire « équipe » avec les Marinas. C’était plutôt bon signe, d’autant qu’il n’y avait ici présent que des ennemis. Quand bien même il aurait été du devoir de Sephios de prendre la parole, elle se permit de répondre directement ;

_ « Toi, l’esprit d’Hades, je ne sais pas quelles sont tes motivations, mais je pense, et mon Général me reprendra si je me trompe, que ton aide est la bienvenu »

Elle avait accompagné sa phrase d’un petit sourire. Toute aide était bonne à prendre.

Les glaciers s’écroulaient. Vous ne le saviez pas mais il faudrait attendre le XIIIème siècle et le début du petit âge glaciaire avant de revoir le Grand Nord gelé. Les gens fuyaient de partout, tu regardais au-travers de la fenêtre. Par endroit, le feu était bouté : les pillards du Ragnarök. Tu te vêtis de ton armure divine et te dirigea dans la bibliothèque.

« Ingrid. Laisse donc les bouquins derrière toi, le monde s'écroule. Un nouveau Ragnarök arrive ... Serions-nous les élus ou balayés comme de simples fétu. »

Le magnifique collier de Brísingar ornait ton cou. Vous l'aviez récupérés mais visiblement, il était trop tard : la Prêtresse devait être morte. Ton poing frappa violemment la bibliothèque, te moquant éperdument de la réaction amère de ta sœur : vous aviez échoués. Tu avais échoués.

« Partons ! Ingrid ! Tout ça ... C'est fini ! Merde ! Tu ne le vois pas ? Le monde pour lequel nous avons œuvré si ardemment va être détruit par ces consanguins grecs ... Peux-tu seulement l'imaginer ? Ils sont venue comme une plaie et ils ont rongés jusqu'à notre existence. Choisis ta façon de mourir, ma sœur ! Moi, c'est fait. Je vais quitter ce montre le poing levé vers ces chiens grecs et je commencerai par Poséidon. Je n'ai aucune idée si le plan que j'avais envisagé marchera mais ... On a même plus le choix. »

Tu quittas la demeure familiale en hurlant. Laissant ton père et ta soeur derrière toi, tu savais que le temps comptait et chercher à sauver ton père ne serait qu'une pure perte de temps : il se savait condamné et préférerait mourir dans la maison qui l'avait vu naître ... Qui vous avait vu naître également mais tu avais décidé d'aller mourir sur les terres de l'Empire Romain. Autre terre décadente et agonisante.

« C'était à moi ! C'était enfin à moi ! J'allais graver l'histoire de notre maison ! Comment avez vous oser ?! »

Ta soeur te rejoint enfin, tu l'avais presque forcé. Mais il fallait partir. Tu acceptas de mettre le cap sur le sanctuaire afin de trouver d'éventuels alliés. Même si tu n'avais qu'un objectif en ces jours sombres : la vengeance. À peine fûtes vous arrivées au Sanctuaire que des marinas firent leur apparition, ainsi qu'un spectre qui se mit à déblatérer des propos d'une telle perfidie. Tu l'ignoras complètement et tes ailes argentés se déplièrent, te permettant de surplomber la marina venant de parler.

« Tais-toi donc, insecte. T'allier à Hadès, le parjure ... Quelle stupidité et joignez à cela cette présomption à parler avant son Général ? Fantaisie. Mais qu'importe, pervertissez votre âme encore plus si vous le voulez, Marinas. Car en ce jour, Alwine de Valaskjálf vient prêter main sûre au Sanctuaire d'Athéna. Personne ne passera cette maison. Lorsque je vous aurez envoyez - ou renvoyez - de l'autre côté, il n'y aura plus d'excuses. Vous assumerez enfin vos actes ... »

Alpharius était maintenant habitué à recevoir la visite de nombreux étrangers, ainsi en était-il pour le premier des douze protecteurs du Sanctuaire, le défenseur de la Maison du bélier blanc. Au moins aujourd'hui était-il en mesure de défendre lui-même l'endroit dont il avait la charge et qui avait été reconstruit par la sueur de ses alliées.

Au sommet de l'escalier menant à la Maison, il observait les insectes s'agglomérer tels des parasites aux pieds des douze maisons. Le premier à arriver, il le connaissait de nom, de vue, et de réputation, c'était Narcisse du Capricorne. Mort au combat, et donc forcement un spectre au service d'Hadès. SI doute il pouvait y avoir l'armure sombre qu'il portait en attestait mieux que les mots.

A sa suite des marinas, inconnus, et des Ases, tout aussi inconnus. Difficile de faire la différence entre les deux à cette distance mais Alpharius se força à aiguiser sa vue puisque semblait-il que les Ases était des alliées potentiels du Sanctuaire. Il patienta un instant avant de crier à l'attention des visiteurs

On ne va pas y aller par quatre chemins ! Le destin s'achève bientôt ! Le Cosmos ressent la fin de cette guerre invraisemblable ! D'une manière ou d'une autre nous sommes destinés à vaincre ou à disparaître !

Pas de Paix ! Pas de Répit ! Pas de Rémission ! Aujourd'hui il n'y a que la guerre et demain celle-ci se terminera sur la victoire du bien ou du mal !

Que ceux qui souhaitent défendre la Justice se battent à mes cotés, les autres préparez vous à un combat à mort !

« Alors notre pacte est conclu, Marinas, nous détruirons ceux qui nous barreront la route et grimperont jusqu’à notre destiné ! »

Jusqu’à ce que je n’ai plus besoin de vous, pensa-t-il pour lui-même. Car il n’avait aucun remord à utiliser ce Général et son Lieutenant pour continuer sa route jusqu’à… Jusqu’à quoi d’ailleurs ? Il l’ignorait, mais il le saurait une fois face à ce qu’il était venu chercher. Alors que partout la Guerre Sainte faisait rage, quel était son but à lui, Spectre du Capricorne ? Une question sans réponse, dont la solution se trouvait au-delà de la maison du Bélier, d’Alpharius et des deux Guerrières Divines venues prêter main-forte aux Saints d’Athéna.

« Vous avez eu tord de vous interposer Guerrières, tout comme tu devrais savoir Alpharius du Bélier que tu ne peux entraver le bon déroulement du dernier acte de cette Guerre Sainte. Vous périrez tous les trois ici et maintenant. Mais rassurez-vous… » Le Cosmos du Spectre explosa d’un seul coup en une aura enflammée auréolée d’un vert infernal. « Vous serez vite rejoint par tous les autres résidents du Sanctuaire. »

Inutile de prendre des pincettes pour des adversaires de ce genre, Narcisse les estimait assez pour leur présenter dès les premiers instants toute l’étendue de sa puissance aujourd’hui maléfique grâce à laquelle il n’hésitera pas à tous les abattre. Cela lui faisait réellement plaisir de pouvoir se battre à nouveau, même si c’était dans de pareilles circonstances. L’ordre gravé dans son esprit continua de résonner : il devait avancer et tous les tuer, et c’était bien ce qu’il comptait faire. Le Maître des Miroirs allait jouer cartes sur table !

« Admirez toute la puissance de Narcisse du Capricorne : MIRRORS LABYRINTH ! »

Des centaines de miroirs de cosmos apparurent tout autour de ses cibles, certains dirigés jusque vers le ciel en un enchevêtrement improbable et pourtant bien réel aux yeux de tous. Cette prison de miroirs cosmiques allait être la dernière vision de ses adversaires ! Le bras levé, il abattit Excalibur vers l’un de ces miroirs qui le répercuta en une centaine de lames de lumières qui tracèrent dans le labyrinthe un schéma complexe d’attaque qu’il était impossible de prévoir en si peu de temps. Vu du ciel, la constellation du Capricorne allait transparaître à travers ce schéma mais il s’agissait d’un hommage rendu au ciel plus qu’un réel effet de son attaque cosmique. Les Marinas avaient intérêt à ne pas rester sur le chemin, eux-non plus.

Bon, tout semblait s’être mis en place. Chacun avait trouvé contre qui, et avec qui, pour le moment, ils comptaient se battre. Car oui, elle avait décidé, au dépend de son Général d’accepter l’aide du Spèctre, mais … Il était évident que son tour viendrait également. Et il n’était pas dupe, il devait très probablement penser la même chose. Après tout, chacun défendais son propre Dieu.

Posant ses doux yeux bleus dans ceux de son Général, elle comprenait ce qu’il avait l’intention de faire, du moins, elle le pensait. Après tout, il appartenait à la même famille, et quand bien même ils combattaient ensemble pour la première – et dernière – fois, elle savait qu’elle pouvait compter sur lui. Il fallait d’abord viser la cible la moins dangereuse, à ses yeux du moins. Profitant de l’onde de choc lancé par le Spectre, Narcisse, elle se déplaça grâce à sa fulgurante vitesse au côté du Bélier. Ne lui laissant pas réellement le temps de s’en remettre, et lui donna un coup de genoux dans le ventre, pour être sûr qu’il ne se débatte pas trop, et lui fit deux magnifiques entailles sur chacun de ses bras. La première servirait à faire s’infiltrer le poison, la seconde, à lui piquer sa force vitale. Lui souriant doucement elle lui lança avant de se remettre quelques mètres plus loin en position de défense ;

_ « Les dents acérés de la Murène t’ont pris au piège »

"Alea jacta est" ainsi parla Jules César il y a de cela plus ou moins cinq cents ans. Le monde allait à nouveau connaître un changement et celui-ci serait dicté par le Nord : les glaciers fondant envoient en ce moment même un flot de personnes apeurées et déterminées. Personne ne pouvait encore le prédire mais bientôt, d'ici vingt cinq ans, ces mêmes barbares prendraient Rome et l'Empire s’effondreraient. Des centaines de miroirs apparurent et frappèrent les trois défenseurs.

Sumum Raven

Touchée, tu disparus en une centaine de corbeaux, pendant ta disparition les miroirs se remirent à se former, contre la volonté du Capricorne spectral. C'est vrai que c'était joli. À nouveau, des centaines de lames lumineuses en sortirent mais les cibles étaient tout à fait différente. Une plume empêcha à Sephios de voir que Narcisse était lui même touché par "sa" technique. Tu apparus dans son dos et ta main souleva ses longues mèches. Ton souffle chaud de femme du Nord vient doucement percuter sa nuque.

« Je me fiche de ton destin. Mais j'ai l'impression que tu as choisis de mauvais alliés. Déjà, il se retourne contre toi et ton allié. Mais je préfère te prévenir, Général. Mes corbeaux ne t'ont pas vu lorsque tes frères nous ont attaqués, contrairement à l’écervelée qui te sert d'allié. Mais, en vérité, je te le dis : que vas-tu faire avec un traître et celle précédemment décrite. Nous consacrons des Dieux différents mais avec ces alliés-là, je serai la seule en mesure de rendre un hommage tant le tient sera décousu d'intérêt. »

Tu glissas vers l'arrière, pour être certaine de ne pas être attaquée. Déjà, tes ailes te soulevèrent du sol, prête à voler de nouveau.

« Si mon honneur me préoccupait, j'aurai voulu te combattre, je crois. Mais cela n'a pas d'importance pour moi. Décide vite et bien, Général sans quoi, comme tu viens de le voir, je pourrai être à tout moment dans ton dos. »

Tu n'étais pas certaine qu'il morde à l'hameçon mais entre un spectre et ce que tu avais vu d'Ekydena dans le nord grâce à tes milliers de corbeaux, tu savais qu'il était le seul capable de ressentir un quelconque intérêt en l'honneur et ces valeurs. D'ailleurs, l'avais-tu vraiment menacer ? Non. La menace était préventive, toi, tu agissais comme cela t'entendait car de tous les Guerriers Divins, tu avais la noblesse et la force de guider un peuple. Qui pouvait seulement s'en targuer ici ?

• Ainsi soit-il alors battons-nous, l'histoire est écrite par les vainqueurs…

-Nova Destroyer…

« On dirait bien que tes manigances ne te sont d’aucun secours corbeau. » Déclara-t-il à l’adresse de la Guerrière Divine si bavarde.

Certes elle avait astucieusement retournée l’attaque du Spectre contre lui et ses alliés mais cela ne pouvait tromper l’assemblée réunie. Ils n’étaient pas nés de la dernière pluie et les petits tours de ce genre ne pouvaient rien faire de plus que de montrer jusqu’où étaient prêt à aller certaines personnes pour s’assurer la victoire. Les deux Marinas ne furent pas bavards quand à eux, preuve sans doute d’une bonne concentration : leur objectif ultime était à portée de cosmos, aucune erreur ne pouvait être commise durant ce combat.

Prit assez précisément comme cible, le Bélier résista facilement aux assauts combinés de ses adversaires grâce au fameux mur de protection dont il était le dépositaire. Une technique plus efficace que le bouclier de miroirs que Narcisse était capable de produire. Mais de chacun d’eux, c’était bien le jeune homme à la verte chevelure qui était le plus rapide et toutes défenses pouvaient être contournées. Il suffisait d’attendre la bonne ouverture, ou de la créer. Bloquant son esprit à la tentative d’intrusion de son adversaire d’or, Narcisse plaça sa main en visière, brusquement aveuglé par l’attaque de la seconde Ases.

« Il y a plus aveuglante lumière dans les ténèbres… Athéna, entends mon appel ! »

Au-dessus d’eux et du labyrinthe, apparue alors une vision angélique d’Athéna à l’image de la statue géante d’elle se trouvant en haut du Sanctuaire. Aveuglante, magnifique, il s’agissait là d’une reproduction si belle qu’elle ne pouvait qu’attirer l’œil de chaque personne la regardant. Autrement dit, la diversion parfaite pour attaquer une nouvelle fois à travers le labyrinthe à l’aide de ses reflets de lumières se changeant en lames ! Les tactiques de Narcisse étaient éprouvées par bien des combats, il était donc normal qu’il soit si performant, même mort.

Les attaques défilaient dans tous les sens, on avait pas vraiment le temps d’analyser correctement la scène qui se déroulait devant ses yeux. Alors, Ekydena se contenta de croiser ses bras, en position de défense, et d’encaisser, sans broncher les différentes attaques. Rien de bien méchant pour le moment, elle avait appris avec le temps à s’économiser, pour frapper plus fort, car ce qui ne nous tue pas, nous rends plus fort, cet adage était bien connus. Bref, elle réagit seulement au petit signe du Général, pour éviter de se faire frapper par celui-ci, ç’aurait été bête tout de même, surtout qu’ici les véritables alliés, on les comptait sur les doigts d’une main.

Après ces déferlantes attaques, la Murène laissa à son tour explosé son cosmo. Elle avait été gentille jusque-là, mais apparemment il fallait tout de même se battre. Utilisant alors de son extrême rapidité, sur laquelle elle s’était entrainer depuis des mois, elle surpris Alpharius, lui donnant un coup de pied dans l’aine et se retrouvant, seulement quelque millième de seconde après de l’autre côté du combattant pour lui assené le même coup. Enfin, elle se re-déplaça à côté de ses alliés puis leva son épée au ciel. Une vague de cosmo tourbillonna autour de celle-ci, elle la planta dans le sol et une vague d’eau de mer, d’où sortait une énorme murène vint s’abattre sur ses ennemis, tous autant qu’ils étaient.

« Fluctus Maris, préparez-vous pour le déferlement Marin, la Murène à faim »

C’est tout ce qu’elle disait, dans ce combat. Elle n’avait rien d’autre à dire en réalité. Elle restait concentrée sur le combat. L’honneur de Poséidon en dépandait.

Ingrid te protégea de cette attaque massive du générale. Néanmoins ta main saisit sa nuque, délicatement. Mais elle pouvait sentir toute la tension qui faisait vibrer ses doigts.

« L'héroïsme n'est qu'une fausse vertu, ma sœur. Il n'existe pas de héros, il n'existe que des gagnants. Alors ne te mets plus en danger pour me protéger. Car aussi intense soit tes convictions. Tu es également tout ce qu'il me reste. »

Autant d’honnêteté ne te ressemblait pas et Ingrid était la première personne au monde à le savoir. Odin devait savoir à quel point l'heure était grave pour te pousser à cette confidence. Mais l'assaut infernal continua : ton corps fut pris pas les miroirs à nouveau formé, digne d'un stratège médiocre, mono-capacitaire. Un stratège digne de votre Seer. La vague lancée par la jeune marina, en revanche, était nouvelle mais vu la taille, tu disparus en un millier de corbeau allant prendre la murène de plein fouet, empêchant tes alliés d'avoir à s'en inquiéter. Mais ce n'était pas tout ... Un corbeau vola devant Ekydena et son œil devint d'émeraude.

Raven Illusions

Des plumes noirs semblèrent accompagner tes pas dans son esprit. Un endroit qui te paraissait fort plaisant, au demeurant. Furieux, noir ... mais avec un sombre espoir. Un esprit qui pouvait facilement t’héberger et, hélas pour lui, t'écouter. Tu t'assis en elle, symbolisant tout ton aise.

« Marina de la Murène. J'apprécie ta valeur refuge. C'est ... agréable comme endroit. Un vent nouveau pourrait souffler pour toi, sais-tu ? Un vent qui accompagnerait les sœurs de Valaskjálf. Quel intérêt de servir un Général qui n'a pas ta puissance et un Spectre qui n'a foi qu'en lui. Le chevalier d'or est mort, infortuné gardien, mais toi ... Es-tu un pion sacrifiable ? Es-tu ce genre de chevalier qu'on contrôle avec la foi. "Détruis Athéna, chienne" et tu exécutes ? Est-ce cela ... ta vie ? Tes projets ? Je m'élève au-dessus des meneurs présumés ... Je suis une autodidacte et je trace ma voie. Oh, je reste fervente, mais je refuse d'être chienne comme ce spectre qui obéit à une conscience qui n'est pas sienne. Il serait tellement dommage que tu sois considérée comme son égale alors que tu respires la vie ... Et l'avenir. »

Tes milliers de corbeaux volèrent autours d'une position qu'ils rendirent trouble et, dans cette espace, tu réapparu. Juste à côté de celle qui finissait de t'attaquer. Si plumes entre tes doigts, dont deux blanches, filèrent en direction du Spectre d'Hadès.

Hallucination Feather

Ton attaque était axée sur les deux plumes blanches qui deviendrait inexorablement noire de sa sombre énergie. Les quatre autres n'étaient qu'appâts, mais il serait fou d'ignorer la menace que ces plumes représentent. Chez toi, aucun leurre n'est anodin : tout est fait pour venir à bout de ton adversaire.

Évidemment, tu vivais dans le même monde que celui de Svein, celui de la manipulation. Mais contrairement à lui, tu revenais rarement sur tes paroles car chaque mot engage ton prestigieux nom. Tu ne te retournais sans doute pas contre le chevalier d'Or, mais les assauts répétés du spectre et du général, quoique décide la Murène, risquaient d'avoir raison de lui.