La nuit s'apprête à tomber sur le sanctuaire. La lune, impatiente à déjà commencé sa course. Ce soir elle veut assister au spectacle. Être en première loge. Car c'est ce soir que tout change, ce soir que la Terre joue son destin...
Sur une colline face aux douzes maisons se tient un homme dont la silhouette se dessine sur le couchant. Sa crinière blonde et son teint hâlé jure avec la noirceur de son armure. Ou plutôt de son arme, on ne sait pas trop...

Son bras se lève, une lame semble sortir de son avant bras et le prolonge. Afin de signifier à tous sa présence il n'a pas le choix...

Quelle est notre place dans ce monde ? Le déclin de l'Empire romain et les invasions barbares marqueront t'elles le début de notre règne ? Nous avons su préserver le monde pendant des milliers d'années. Nous avons érigés de monuments, détruits des nations, donné de l'espoir à ceux qui n'en avaient plus. Comment avons nous été remercié ? Du chaos nous avons fait émerger l'ordre et la discipline et c'est sur la base de notre travail que l'Olympe c'est toujours reposé.
Combien d'hommes et de femmes innocents dans le Tartare ? Combien de victimes dont le seul tort fut de choisir le mauvais camp, de se tromper lors d'un tirage aléatoire ou le résultat n'offrait en réalité aucune alternative. Les forces de Zeus n'ont fait que reprendre ce que nous avions initié, nous avons été banni, nous avons été déshonnoré. Comment pourrais je aujourd'hui me présenter devant mes fidèles alors que je n'ai pas su les protéger ? Notre foi en l'humanité à toujours été inébranlable et aujourd'hui nous avons une opportunité...

Nous ne sommes que des pantins, nous ne sommes que les marionnettes d'un immense théatre. Mais de notre victoire aujourd'hui dépendra notre capacité à nous émanciper. Moi, Coeos, gardien du savoir j'ai vu les choses que nous pouvons accomplir. Notre libération à été obtenue, demain notre victoire et après demain notre rebellion.
Je montrerai à l'humanité qu'il existe une autre voie. Un monde ou leurs dirigeants ne passent pas leurs temps à s'affronter, un monde d'ordre sous l'égide d'un seul chef capable de prendre les bonnes décisions.

Nous ne sommes pas les Olympiens, jamais mes fidèles n'attaqueront ceux de mes frères. La terre doit être gouverné par une entité unique et non être un gateau que l'on se partage. Nous sommes les Titans, pour mes frères et mes soeurs je parviendrai à la victoire !

Le bras de Coeos s'abat et une violente décharge de cosmo énergie, tranche le sol jusqu'à un bâtiment...

Voila que la maison du bélier est éventrée...

Hélios fut soudainement « réveillé » par un fracas sonore inimaginable. Méditant jusqu’alors pour passer le temps et se reposer quelque peu, la cloth du Lion reposant dans sa Pandora Box, le jeune homme fut complètement surpris par ce son, qui ressemblait étrangement à celui que l’on peut entendre lorsque l’on brise une pierre mais en bien plus violent. S’il devait se fier à son sens de l’ouïe, l’explosion venait de devant, soit dans la direction qui le menait aux niveaux inférieurs du Sanctuaire : les Temples du Cancer, Gémeaux et ceux qui les précèdent. Se levant, le regard intrigué, le Némée se dirigea vers l’entrée de sa Maison, curieux de découvrir la chose qui avait perturbé sa méditation.

A peine franchissait-il le seuil de son Temple qu’il vit un spectacle des plus déstabilisants : le Temple du Bélier était en ruines. C’était de là que provenait cet explosion de sonore : de la destruction de la première Maison du Sanctuaire. Tant de questions défilèrent alors dans la tête d’Hélios : Comment est-ce possible ? Qui a fait ça ? Comment a-t-il fait ? Mais aucune réponse ne vint. Une chose était, cependant, sûre pour le jeune Saint : son tour n’allait plus tarder. Pour lui, cette démolition ne pouvait signifier qu’une chose. Une seule : la Guerre Sainte commençait dès à présent. Concentrant ses pensées sur la Pandora Box, celle–ci, toujours à l’intérieur du Temple du Lion, s’ouvrit en cinq, libérant l’armure d’or du Lion qui se décomposa et quitta le Temple. Chaque pièce de la Cloth vint alors vêtir Hélios qui, en quelques secondes, reprit sa forme de Saint. Puisque la Guerre vient de commencer, autant se tenir prêt à présent…

Il avait, durant longtemps, été préparé, aussi bien physiquement que mentalement, par Arsiesys pour cette Guerre à venir durant ses années d’entraînement mais jamais il n’aurait pensé être « excité » à la simple idée de participer à des duels mortels dont les enjeux étaient l’avenir du monde et en particulier celui de l’Humanité. Ne cessant de fermer et d’ouvrir ses poings, Hélios remarqua alors quelque chose qui le troubla quelque peu : une silhouette se tenait sur une colline, non loin de là et avait une étrange lame de cosmo-énergie au niveau de son avant-bras. Reportant son regard sur le Temple du Bélier, le Gold Saint remarqua la profonde entaille laissée dans le sol, bien amochée, de la Maison du premier Gold Saint. Plus aucun doute possible : cette personne ne peut être que le responsable de tout ce carnage.

Se déplaçant à une vitesse hors du commun pour prouver qu’il ne porte pas son titre de « Gold Saint le plus rapide » pour rien, il ne fallut qu’une fraction de secondes au jeune homme pour parvenir près du lieu duquel se tenait l’Inconnu. Sans dire le moindre mot, le Saint montra son impulsivité en se mettant immédiatement en posture de combat : les jambes légèrement fléchies, la main gauche tendue devant lui, les doigts légèrement pliés, tandis que le poing droit était placé au niveau du flanc droit du jeune orphelin. Une grande question fit son apparition dans son subconscient : qui était donc l’inconnu ? Ce n’était pas un partisan d’Athéna, son armure ne lui disait strictement rien. Mais en même temps… Est-ce réellement une armure ? Une énergie étrange, indescriptible, était ressentie par Hélios qui se posa de sérieuses questions au sujet de son futur adversaire, au point de s’en demander si l’homme à la crinière blonde était un Humain.

« J’ai failli attendre. » déclara le Gold à l’égard de l’individu, avec beaucoup d’arrogance. « Je n’ai pas souvenir qu’Athéna ou notre Pope aient entreprit un projet de reconstruction du Sanctuaire, donc… Qui êtes-vous ? »

Une puissance noire, semblable aux temps anciens, prenant source dans la terre et le ciel. Une conjonction improbable ayant donné naissance à une terrible menace pour les Olympiens. De l'union de Gaïa et Ouranos était sortis les titans, il y a de cela des centaines d'années. La puissance de Olympiens avait été nécessaire pour que les titans abdiquent, mais ils n'étaient pas vraiment mort...

En ce jour sombre, Andonis au sein du jardin des Hespérides méditait comme à son habitude. Pendant de bref instant, il parvenait à communiquer avec Héra et Athéna. Mais ses communications restaient souvent hasardeuses tant elle requérait de la concentration. La nuit commençait à tomber sur le sanctuaire et la communication entre Andonis et Athéna s'arrêterait bientôt. Alors que les douces paroles de la déesse protectrice apparaissaient dans l'esprit du Saint de la Vierge, une coupure stoppa le flux rompant brutalement la communication. Le Gold Saint était plus intrigué que inquiet, de tels coupures étaient impensables, surtout dans ce lieu si chère à sa personne. Le jardin des Hespérides correspondait à une autre réalité et son pouvoir facilitait la durée des communications. Un tel arrêt était impensable, et plus il y repensait, plus l'inquiétude d'Andonis croissait. Alors qu'il aurait déjà pu reconverser avec Athéna, il ne trouva que le silence du jardin...

Alors que le Saint de la Vierge tentait de renouer la conversation avec la déesse, l'attaque du premier titan fut d'une telle puissance que le Gold Saint ressentir l'onde dans son sanctuaire privé. Le résidu noir d'apparence perturba l'harmonie des lieux, et Andonis ressentit jusque la peur s'insinuer dans le lieu sacré. Un air stupéfait vint apparaître sur son visage, suivis d'une sourde colère. C'était impossible, de tels êtres n'avaient plus leur place en ce monde, et il se souvenait que leurs prisons étaient les plus puissantes de l'univers. Seul un élément extérieur d'une puissance incommensurable pouvait prétendre à libérer les titans...

La connaissance de Andonis était bien plus grande que ses confrères. Sa vie, il la passait essentiellement à connaître les secrets de ce monde, mais en ce jour, il devait revêtir l'armure du guerrier et combattre pour la survie du sanctuaire. Déjà la maison du bélier venait d'être rasé en un seul coup et sans le grand Pope, la bataille risquerait d'être dure... Au vu des sombres cosmos qui envahissait le sanctuaire, Andonis pouvait deviner qu'il était au nombre de 5, mais celui qui l'intéressait était le titan face à la maison du bélier...

Alors que les premiers combats s'engageaient, Le chevalier de la vierge se téléporta à côté de l'horloge du Zodiaque. D'une pensée, il activa les 12 feux symboles d'une urgence. Le combat serait d'une dureté incomparable, et en son sein, Andonis commençait à ressentir le début d'une vieille angoisse. Remontant à son enfance et reflétant sa volonté de toujours tout réussir. Mais au vu de la situation, il n'était pas temps de ressasser le passé et le God Saint de la Vierge se téléporte aux côtés de ses frères de bataille.

Une lumière blanche à la pureté sans égale vint remplir l'espace à côté de Hélios pendant une fraction de seconde et Andonis apparut aux yeux de tous, le regard grave. Apparemment, tout le monde n'avait pas conscience du problème que posait les intrus. Outre leurs puissances sans égale, il était également d'une résistance à toute épreuve. A la vue du titan, le sang du Gold Saint ne fit qu'un tour. Sa présence était écrasante et Andonis compris à qui il avait à faire, ce qui l'inquiéta bien plus qu'auparavant. La nuit serait longue et l'aube n'apporterait pas que des bonnes nouvelles. La question de Hélios trouva réponse dans la réponse du Saint de la Vierge.

-Coéos, autrement appelé "celui qui sait". Prudence mes frères, cet ennemi est plus coriace que tout ce que vous avez affronté par le passé. Il fait partis des titans, et son savoir est réputé mortel.

Andonis se tourna dès lors vers le titan, une lueur de colère au sein de son être. Il était censé être le plus instruit après les dieux, mais voir qu'une autre entité pouvait le surpasser dans son domaine l'agaçait prodigieusement. Le combat serait aussi bien physique que mental et le Saint de la Vierge comptait bien lui prouver que la puissance de son cosmos pouvait détruire chaque parcelle du titan. Le ton fut banal, mais la concentration de Andonis était à son paroxysme, comprendre l'adversaire était une priorité.

-Alors Coéos, si tels est ton nom, comment se fait-il que vous soyez de retour après tant de siècles. Le fait que Zeus vous est enfermé dans le tartare ne vous a pas suffit comme leçon ? Au moins, on peut dire que vous avez appris de vos erreurs et que vous baissez votre estime de vous-même. Sinon comment expliquer que vous attaquiez le sanctuaire au lieu de l'Olympe ? Mais qu'à cela ne tienne, votre défaite n'en sera que plus humiliante pour vos semblables...

Tout ceci ne présageait rien de bon pour l'Oracle. Son combat contre Sokaris s'était soldé par une victoire et celui qui avait suivi n'avait que confirmé la puissance de Haldor. Néanmoins très mal en point, il avait été dans l'obligation de se reposer avant de quitter les lieux sans être repéré. Car un ennemi du Sanctuaire qui avait déjà affronté deux chevaliers d'Athéna, ça ne devait pas courir les rues. Encore moins lorsque le dit ennemi avait tenu la dragée haute à un chevalier d'Or. Apollon n'avait ainsi pas à rougir de la puissance de ses soldats. Cependant, ce n'était pas ceci qui inquiétait le colosse.

Car là, non loin de lui, là où il avait décidé de se reposer avant de reprendre le chemin de Rome, une source de pouvoir incommensurable était apparue. La nuit était là mais l'explosion qui avait suivie son apparition avait éclairé une partie du sanctuaire. Plusieurs sources de cosmos s'étaient même éteintes. Et de nombreux combats avaient éclatés. Mais ce qu'il sentait chez l'homme qu'il voyait, ce n'était rien de comparable. La puissance d'un dieu, à n'en pas douter. Et il semblait en vouloir aux guerriers d'Athéna. Que ceux-ci puissent être ennemi ne le regardait pas mais le colosse souhaitait en apprendre plus sur cette présence. Et surtout, il se trouvait pratiquement dans le même périmètre. Si combat il y avait, alors il serait obligatoirement dans le champ d'effet des différentes attaques. Rien de très réjouissant donc...

Surtout que, à l'instar de la lumière qui attirait les insectes, plusieurs chevaliers se trouvaient déjà autour de l'homme à l'armure. Une armure qui lui était pourtant inconnue, même si sa puissance restait dangereusement intrigante. Posté non loin d'un petit édifice, Haldor écoutait les messes basses et les propos des uns et des autres. Mais la curiosité était un faible chez celui qui se voulait être le bras armé du dieu solaire. Ainsi, bien que peu enclin à combattre une entité qu'il ne connaissait pas, il s'avança au devant de ce danger. Il faut dire qu'il n'avait pas réellement le choix non plus. Quelle malchance d'avoir choisi cet endroit aussi ! Libérant peu à peu son cosmos, laissant alors la température chuter de plusieurs degrés, il apparut à la vue de tous.

Son sourire s'accentuait déjà alors qu'il reconnaissait le Silver Saint de Céphée. Ainsi il avait réellement survécu. Ce qui n'était pas un mal. En bon guerrier qu'il était,n il recherchait obligatoirement à se venger, perspective intéressante pour le colosse qui ne refusait jamais un défi. Il accueillit d’ailleurs sa petite réflexion avec bonne humeur, malgré la situation dangereuse dans laquelle il se trouvait. Car si affronter les chevaliers d'Athéna seul à seul ne le dérangeait pas, quatre contre lui ça changeait la donne. Un peu du moins.

- Je crois que mon message est bien passé, Sokaris. Surtout que lorsque j'ai quitté Kallas, il n'était pas dans un meilleur état que toi. Plutôt décevant pour un chevalier d'Or d'ailleurs. Mais passons... Je voulais me tirer de ce trou à rats, malheureusement vous êtes sur le chemin. Ce qui est assez gênant. Pour ce type là, je ne sais franchement pas qui il est... Mais à en croire la gueule de la maison là bas, il ne vous veut pas que du bien hein !

D'un signe du menton, l'homme à l'armure aussi noire que la nuit elle-même désignait le titan. Dont il n'avait pour le moment aucune idée quant à son véritable nom ou appellation. Restait à savoir si les autres chevaliers allaient laisser à Haldor l'opportunité de quitter les lieux. Ni si ce type laisserait faire.

Alea Jacta Est...

- Inutile de te mettre en travers de mon chemin Gardien du Nord, je ne suis ici que pour les pions d'Athéna...

Pas franchement réjouit à l'idée de devoir se battre aujourd'hui et encore moins contre des hommes de leur trempe. Le regard du Titan ne dissimulait aucune haine, aucune colère, rien si ce n'est une profonde lassitude. Il commença à s'avancer, balayant devant lui de sa main droite et commençant a utiliser sa puissance divine.
Le Chevalier du Lion lui appartenait à présent.
Il continua sa marche et descendit son piedestal rocheux, ne se préoccupant pas des individus autour de lui. Son regard se posa sur l'étranger de ce groupe, il appuya ses précédentes paroles d'un hôchement de tête mais ne s'arrêta pas devant lui. Il ne s'arrêta pas plus devant les Chevaliers mineurs. Non, il s'arrêta devant celui qui avait osé lui adresser la parole, celui qui n'avait sans doute pas encore conscience de l'énormité de son erreur.

- Il n'y a que les fourmis pour croire que l'on déclare la guerre à la fourmillière lorsque l'on écrase l'une d'entre elles.

Un éclair noir tomba du ciel à l'endroit ou le Titan se tenait précèdemment. A une vitesse prodigieuse qu'aucun homme ne pourrait jamais égaler, Coeos se trouvait derrière le chevalier d'or de la vierge et commença son massacre...

Chacun de ses coups étaient d'une précision infernale, chacun de ses mouvements dépassait l'entendement. Pas un homme ne pouvait concevoir que l'on se déplace à une telle rapidité, pas un Chevalier ne pouvait comprendre l'étendu de la cosmo-énergie qui se répandait sur la zone de combat. Chacun des coups qu'il portait était suivi d'une terrible onde de choc qui soulevait la roche. Chacun de ses coups n'avait qu'un seul destinataire... Il cessa aussi rapidement qu'il avait commencé. A part les séquelles sur la terre et la volute de roche qui retombait plus ou moins prestement il n'y avait aucune trace de son assaut...

- Tu apprendras à rester à ta place.

Spécial dédicace pour ma victime de ce tour ♪

« Et comment t’sais ça, toi ? » demanda-t-il au Saint de la Vierge sur un ton légèrement lassé.

C’était le genre de choses qu’Hélios détestait. L’arrivée du type qui sait tout sur tout et qui vous gâche cet instant si élégant et prestigieux qu’est la présentation entre deux Chevaliers ennemis. Andonis avait non seulement eu besoin de faire une apparition lumineuse, se prenant pour une entité céleste mais en plus, il avait saccagé LE moment du Lion. Vraiment, cette Vierge… Le Némée lui confiera des cours à ce sujet une fois leur ennemi chassé. Bien vite, les deux Gold Saints furent rejoint par le Silver Saint de la Céphée, un homme qu’Hélios ne connaissait guère, ainsi que le jeune Chevalier de Pégase & disciple de Leona, Stratos. L’apprenti du Grand Pope fut étonné qu’il n’y ait que deux Gold Saints de présent, face à l’inconnu à la crinière blonde. Mais pour que son comité de réception soit composé de peu d’hommes, c’est que cela voulait dire que les autres Saints étant au Sanctuaire étaient eux aussi occupés… Ce qui n’était en rien rassurant.

« Quelque chose me dit que nos frères sont dans une situation similaire. J’sais pas ce qu’est un Titan et, à dire vrai, je m’en fous. Tout ce qui compte, c’est que nous terrassons tous ceux qui osent souiller le Sanctuaire et que nous allions aider nos confrères ! »

Toujours en posture de combat, le regard d’Hélios se porta vers cet Haldoric, que le Céphée semblait connaître. Qui était-il ? Allié ou antagoniste ? Nul ne le savait. Personne ne se déplaça pendant plusieurs secondes, secondes qui parurent longues pour le Némée. Ne pouvant plus attendre et empressé d’aller rejoindre Leona, Kallas & ses autres compagnons Saints, le Gold laissa éclater sa cosmo-énergie et se mit à courir vers le Titan, sa vitesse ne cessant de décupler à chacun de ses pas. En le voyant se déplacer de la sorte, on pouvait aisément comprendre pourquoi Hélios portait le titre du « plus rapide des Saints » et se dire qu’il était bien loin de sa vitesse maximale paraissait impossible à croire. Pourtant, c’était bien le cas. N’étant plus très loin de Coeos, le disciple d’Arsiesys ferma son poing et l’arma, se préparant à exécuter l’une de ses plus terribles attaques.

« Je n’ai pas de temps à perdre pour toi ! Je vais te faire payer pour le trouble que tu as provoqué au Sanctuaire !! LIGHTNING BO… »

Hélios s’arrêta soudainement. Pas uniquement de parler, mais de se mouvoir tout court. Pour une raison inconnue, son corps refusait totalement de répondre à ses instructions. Son poing restait fermé, ses jambes et le reste de son corps complètement immobile. Seule sa tête et les éléments présents sur cette partie de son être semblaient répondre à ses ordres. Que s’était-il passé ? Regardant Coeos, le Némée comprit alors : la main de son adversaire tendue en sa direction, une étrange cosmo-énergie en émergeait. Il l’aurait paralysé en ne faisant que ça ? Impressionnant. Le Titan passa devant Hélios, sans même s’en préoccuper. En vérité, il passa devant tout le monde et ne s’arrêta que devant Andonis, lui déclara quelque chose avant de se lancer dans un assaut fulgurant sur sa personne. Cet enchainement fut si violent que des ondes de choc se propagèrent un peu partout et qu’Hélios, toujours paralysé, les encaissa de plein fouet, sans que son armure puisse l’en protéger. Catapulter par la violence des ondes, le Saint roula au sol et constata avec effroi la puissance de Coeos : juste impensable. De plus, sa vitesse était grande, largement supérieure à celle d’Hélios. Pour dire, il avait énormément de mal à le suivre & à le voir distinctement durant ses attaques. Impensable… C’est donc cela, le niveau d’un Titan…

Cependant, Hélios n’allait guère abandonné. Voyant qu’il pouvait à nouveau déplacer son corps, il se leva et fonça, à toute allure, vers le Titan. Mais là, un étrange évènement s’enclencha. Derechef, son corps cessa de se déplacer mais cette fois, ce ne fut pas le seul effet néfaste qu’il dut subir. De manière incompréhensible, la personnalité d’Hélios disparut totalement et le transforma en une machine de guerre. Ou plus exactement, LA machine de Coeos. Il lui était soumis et désormais fidèle, sans qu’il puisse y rétorquer quoique ce soit. Regardant le Titan, il se prosterna devant lui tout en lâchant un « MAÎTRE… » dépourvu de toute humanité, montrant l’extinction de ce qu’il était au jour le jour. Se relevant, il foudroya de son regard, devenu cinabre et diabolique tandis que des veines indigo pouvaient être vu au travers de son visage pâle, Andonis. Le Maître n’avait en rien apprécié ses propos. Le Maître l’avait puni à sa manière. Son fidèle serviteur allait lui infliger la sanction finale.

Poussant un cri enragé, Hélios libéra toute la puissance de son cosmos, faisant jaillir la terre tout autour du Saint manipulé tandis que son corps, ne supportant pas cette puissance hors-norme, fut entaillé en de multiples points. Prêt à abattre son courroux, le Lion s’élança à sa vitesse maximale sur le Saint de la Vierge et porta un fulgurant coup de poing vers le sol, le faisant exploser sur le coup. De multiples faisceaux de cosmo-énergie émergèrent alors, tous essayant de frapper de plein fouet le sixième Gardien d’Or d’Athéna. Une fois ceci fait, le « Lion dompté » se projeta en direction de son adversaire et fit un mouvement brusque de la jambe, cherchant à porter un violent coup de pied à son ennemi. Hélios ne se rendait pas compte de ce qu’il faisait, il ignorait si ses coups arrivaient à terminer leur course sur sa cible. Il n’était plus lui-même.

Il n’était plus des leurs.

Les uns après les autres, tous les protagonistes déboulent au fur et à mesure sur le futur champ de bataille qui risque de se créer dans les instants qui suivent. Tous semblent posséder un cosmos supérieur au mien…Un Titan, deux Golds Saints, un Silver Saint et…c’est qui lui ? Un colosse que je n’ai jamais vu jusqu’alors au Sanctuaire s’est également invité à cette messe et visiblement le Chevalier de Céphée a l’air de l’avoir déjà rencontré. Et à en juger par les paroles que le Céphée lui adresse, je n’ai pas vraiment pas l’impression que ce Haldoric fasse parti de nos alliés. Alors pour quelle raison cet homme se trouve t-il sur les lieux ? Devons nous en conclure qu’il soit un compagnon de cet Inconnu à l’armure couleur ténèbres ?

De toute manière, ce n’est pas le plus préoccupant pour le moment. Non…ce qui doit retenir notre attention, c’est effectivement ce Titan sorti de nulle part. Un mec que Zeus a dû enfermer lui-même dans le néant du Tartare, ça en dit long sur le personnage. Et le pire, c’est qu’Andonis le provoque ouvertement affirmant carrément la défaite de ce que l’on peut considérer par un Dieu. Mais, il réfléchit à ce qu’il dit ? Il parait que les divinités sont par nature très orgueilleuses alors pourquoi le Gold Saint de la Vierge l’a attaqué verbalement ? Veut-il se retrouver six pieds sous terre, dans le domaine d’Hadès ?

Et voilà. Alors que le Titan commence à s’avancer vers nous, Hélios se précipite sur lui à une vitesse effroyable, laissant exploser son cosmos. La puissance d’un Gold Saint, hein ? J’ai moi-même un peu de mal à suivre ses mouvements à l’œil nu puis plus rien. Celui-ci s’est stoppé net sans raison apparente. Je n’ai rien vu arriver.

« Que…qu’est-ce qu’il s’est passé à l’instant ? »

Pourquoi Hélios n’a pas frappé ? Pourquoi le Titan continue t-il de marcher comme rien ne s’est passé ? Comme frappé par l’évidence, je comprends que c’est bel et bien Andonis la cible de ce monstre. Tout se passe tellement vite. Je parviens à tenir à l’aide d’une extrême volonté malgré les ondes de choc produites par les attaques successives du Titan. Celles-ci finissent par m’envoyer valser quelques mètres plus loin avec une telle facilité que j’en viens à me demander s’il existe une limite à la puissance des Dieux. Je retombe au sol, blessé alors que je ne me suis pas pris l’assaut en lui-même. A-t-on réellement une chance de l’emporter ?

J’ignore si le Gold Saint de la Vierge a réussi s’en tirer vivant de l’attaque de ce monstre mais ce que je vois devant mes yeux m’horrifie davantage. Hélios vient de prêter allégeance à Coeos, l’appelant « Maître ». Je ne peux pas croire que le Lion puisse nous avoir trahis, cela me semble même impossible. Mais je ne suis pas au bout de mes surprises. Car Hélios décide de nous montrer son écrasante puissance par la plus horrible des manières. Le Lion décide de s'attaquer à son frère d'armes, la Vierge alors qu'il vient de subir l'attaque du Titan. Je ne pouvais me résoudre à laisser Hélios s'attaquer lui mais je ne peux pas non plus affronter mon supérieur hiérarchique. Une seule solution, me frotter directement au responsable de toute cette histoire.

"Nova Force"

À l'aide de mon cosmos, mes poings semblent littéralement s'enflammer. Je vais lui montrer de quel bois je me chauffe! Je ne suis franchement pas convaincu que mon attaque puisse le toucher mais qu'à cela ne tienne, c'est à mon tour de me jeter à corps perdu dans la bataille. Je trace rapidement la forme de la constellation de Pégase, rassemblant ma cosmo-énergie dans mon poing droit.

"Pegasus! Ryu Sei Ken...NOVA MODE !!"

Je décoche alors plus d'une cinquantaine de coups de poing dans un très court intervalle donnant l'impression que des météores se dirigent vers mon adversaire. Et prions pour que cela l'égratigne un peu...

Andonis étant hors-délai, son tour saute. Il encaisse la totalité des dégâts lui étant destiné, le mettant KO.

Au tour de Sokaris.

Edit d'Ephtal : son perso n'est pas que KO, mais mort. Note pour plus tard : ne pas être foutu de tenir un délai ni de prévenir que l'on va déborder puis péter un plomb ensuite n'est pas une bonne manière de prendre les choses... A bon entendeur...

Au moins, ce n'était pas une mauvaise nouvelle d'apprendre qu'il l'excluait de ce petit manège. Non pas que la perspective de combattre le dérangeait mais disons que l'aperçu qu'il venait d'avoir lui prouvait comme il était dangereux de s'opposer à un titan. Et puisque rien ne l'obligeait à combattre aux côtés des chevaliers d'Athéna - bien au contraire même puisqu'il avait déjà rossé deux d'entre eux - alors il ne lèverait certainement pas le petit doigt pour les aider. Son rôle de spectateur lui allait à merveilles pour une fois. Plus qu'à espérer que ça se termine vite.

Mais voilà... Il y a toujours un malin pour tenter de faire appel à l'honneur d'un chevalier. Et ce petit génie n'était autre que Sokaris de Céphée. Quel imbécile. Sans le savoir, il venait tout simplement de sceller le sort des chevaliers d'Athéna. Car sans son intervention, rien ne l'aurait contraint à agir. Mais maintenant, il n'avait plus le choix. Son regard tomba sur le cadavre du chevalier d'or qui venait d'être exécuté par le combo entre le titan et l'autre chevalier d'Or, celui du Lion. D'un signe de tête, Haldor le désignait tandis qu'il s'avançait un peu. Chaque visage était désormais mémorisé dans sa tête. On ne sait jamais.

- Et finir comme lui ? Tu rêves mon gars. Je ne dois rien aux chevaliers d'Athéna... Cependant, tu as raison. Je suis un guerrier et j'ai un code d'honneur. Celui-ci me dicte qu'il ne faut jamais combattre contre ses frères. Le chevalier du Lion a rompu son serment en frappant à mort le chevalier de la Vierge. Vous ne pouvez pas laisser une telle action impunie. Pour ma part je condamne ce comportement. Et pour vous éviter de vous couvrir du sang d'un des vôtres, j'accepte de punir ce criminel. Sokaris, ouvre les yeux et regarde la véritable puissance du Marteau divin. Ice Hammer !

D'un coup, le cosmos d'Haldor prit une tout autre envergure. Il déploya ses ailes noires, se confondant avec l’obscurité ambiante. La température chuta de façon vertigineuse et déjà sur la surface du combat commençait à tomber les flocons de neige. Le Lion avait failli au code des chevaliers et même lui qui se moquait d'Athéna ne pouvait laisser passer pareille insulte. Un chevalier qui tuait un frère méritait le même sort. La mort. Que les factions se battent à mort, c'était logique. Mais des soldats d'une même armée, c'était inconcevable. Sans honneur, sans gloire. Une condamnation et une sentence que devait exécuter Haldor, le Héron de Boréas.

Il leva le bras et son énergie matérialisa alors la forme d'un gigantesque marteau. Le marteau des dieux, celui qui permettait de rendre le jugement adéquat. Le vent se voulut plus violent, s'insinuant partout, traversant les armures et les corps. Et toujours sans quitter des yeux Sokaris, il abattit son bras avec une telle violence que le sol dans son ensemble trembla. L'impact produisit une onde de choc qui souffla les débris alentour. Le marteau avait paru presque réel un instant, ne laissant rien présager de bon pour celui qui avait été la cible de l’attaque du colosse. Le regard du colosse tomba alors sur le Titan.

- Je ne suis pas ton ennemi, Titan. Athéna et ses hommes ne sont rien à mes yeux. Je n'aspire qu'à retrouver mes terres.

Citation :

Physique cumulée à la cosmique pour l'effet dévastateur

Il observa la scène d'un air royal. L'impertinent Chevalier d'Or de la Vierge gisait, mort, au pied de ses camarades. Voila ce qu'il en coutait de défier un Dieu. Le Sanctuaire venait d'être foulé par le sang et jamais plus rien ne serait comme avant. Coeos le savait, la mort d'Andonis allait plonger les Saints dans une brume de terreur. La peur qui naîtrait à la simple mention de son nom serait telle qu'il pouvait se permettre d'en rester la à présent.
Mais, rien ne se déroule comme prévu, et alors qu'il allait faire preuve de merci à leurs égards les Saints passèrent à l'action. Pégase n'était certes qu'un Chevalier de Bronze mais la force mise dans ses météores aurait pu ébranler un individu moins... Divin, que lui. Il leva alors un bras, se préparant à punir l'impertinent mais à cet instant le Chevalier d'Argent déchainâ sa rage. Elle se matérialisa sous la forme d'une chaîne qui enserra Coeos et commença à se resser autour de lui. Oh bien sûr il était blessé, oh bien sûr son corps subissait des dégâts. Mais ce n'était pas assez pour arrêter le Gardien du Savoir. Coeos de l'éclair noir se contenta d'afficher un sourire tandis qu'Haldor passait enfin à l'action et se mit à frapper le Chevalier du Lion.
Un sourire se dessina sur le visage du Titan.

- Formidables mensonges Gardien du Nord... On te croirait presque convaincu de tes paroles. As tu seulement réfléchis aux conséquences de tes actes ? Prendre une telle initiative amène de bien cruelles responsabilités. Seras tu capable de faire face à ta conscience ?

Et sans faire attention au sort du Lion Coeos leva de nouveau son bras. Faisant fi des deux Chevaliers Mineurs il lança une terrible attaque de foudre à l'égard du dernier Chevalier d'Or vivant. Le Lion venait de jouer son rôle il n'était donc plus d'aucune utilité au Titan qui ne prit même pas la peine d'observer la foudre parcourir le corps d'Helios. Il se tourna vers Céphée et Pégase.

- Quand à vous... Soyez les porteurs de mon récit. Expliquez à vos pairs comment sont mort deux de vos plus puissant Chevaliers. Soyez les conteurs de ma légende et porter le message de désespoir que je vous ai fait entrevoir ce soir.
Mais gardez en tête que vous n'êtes qu'en sursis... Tôt ou tard, je prendrai vos vies à vous aussi. A vous de décider : vous battre et mourrir aujourd'hui, ou alors vivre dans la peur de mon retour. Choisissez !

« Mais… Qu’est-ce que j’ai fait… !? »

Hélios venait de reprendre conscience, parlant avec une voix remplie de crainte. Il était là, debout, le corps à moitié ensanglanté et, à ses pieds, le corps d’Andonis ne bougeant plus d’un poil. Il gisait au sol, sans prendre la moindre inspiration, sans faire le moindre mouvement… Il était mort et, à en croire ses derniers souvenirs, par la faute du Lion. L’orphelin n’en revenait pas. Lui qui avait été toujours fidèle envers Athéna et ses soldats, lui qui n’avait juré que par les Saints, le voilà devenu le même genre d’homme que Trifos… Un traître. Certes, il n’était plus lui-même, mais cela ne l’avait pas empêché de les trahir, eux, ceux qu’ils avaient nommés ses « frères ». Désemparé, dégoûté par ses actes, le Saint vit alors le Haldoric matérialiser un gigantesque marteau de cosmo-énergie et le frapper de plein fouet avec. Hélios ne chercha ni à esquiver, ni à stopper le coup. Il n’était plus digne de vivre, après avoir froidement assassiné Andonis de la Vierge.

Malgré ce coup dévastateur, le Lion survécut, mais en état dans un sale état. Hélios regarda Stratos et Sokaris et leur fit comprendre, uniquement par ce moyen, de son désir de ne pas être sauvé. A n’en pas douter, ils avaient sans doute compris que leur compagnon était bel et bien de retour mais qu’il éprouvait une honte immense pour le meurtre qu’il avait commis le court instant où il était devenu le pantin de Coeos. Les suppliant du regard de le laisser mourir, le Gold Saint dut subir une seconde attaque, électrique cette fois, qui lui fit pousser un hurlement de souffrance des plus atroces. A tel point que son cri résonna dans le lieu. Sans doute les autres l’avaient entendu, cet ultime rugissement du Lion. La technique du Titan fut horrible à encaisser, ses arcs électriques déchirant avec violence les muscles et ligaments du Saint. En quelques instants, son corps fut brûlé en de multiples points et ses muscles furent suffisamment endommagés pour l’empêcher de se mouvoir. Tombant au sol, Hélios regardait toujours ses deux compagnons survivants. L’œil gauche à moitié ouvert, celui de droite étant dissimulé par sa mèche et le sang qui coulait depuis son front, il ne put s’empêcher de leur sourire. Un sourire rempli d’espoir pour eux. Essayant de surpasser sa douleur, le Gold déplaça lentement son bras droit gauche avant de tendre son poing en avant, du mieux qu’il le pouvait.

« Je suis désolé… De… Vous avoir fait ça… Ne les écou… écoutez pas. Battez-vous jusqu’au bout ! P…Pour Andonis. Pour Athéna. Et… Pour moi… »

Son poing s’abattit lourdement au sol tandis qu’Hélios cracha une quantité abondante. Sa vision avait diminué de façon critique et il ne voyait quasiment plus rien. Sentant son énergie disparaître à grande vitesse, Hélios eut une dernière pensée pour Stratos, qu’il n’aura jamais pu défier, pour Leona qui avait tant peur de la Mort et qui sera sans doute attristée d’apprendre la mort du Lion. Et surtout, pour Arsiesys. Lui qui lui avait donné sa chance, lui qui avait toujours cru en lui. Au final, Hélios n’a pas su résister à l’hypnose divine du Titan. Mais qui aurait pu y résister ? Fermant ses paupières et ne laissant qu’un vaste sourire sur son visage mourant, il leur laissa un dernier message. Un message d’espoir, un message pour qu’ils ne prennent pas peur face au Titan et soit prêt à mourir face à lui, comme face à chaque ennemi d’Athéna.

« Je compte sur… vous… Guerriers d’Athéna… »

Hélios cessa de bouger, cessa de parler, cessa de tout. Il ne laissa, derrière lui, qu’un ultime encouragement envers le Céphée et le Pégase et un grand sourire, comme il savait les faire. Sa Gold Cloth, quant à elle, se sépara de son corps avant de s'envoler, à toute allure, ne laissant qu'un fin voile dorée à travers les cieux.

Le Lion est mort, ce soir.

J’ai…j’ai touché le Titan ! Je n’arrive pas à en croire mes yeux, mon attaque l’a frappé à bout portant ! Pourtant celui-ci n’a l’air très affecté. Qu’à cela ne tienne, atteindre ce Dieu n’est donc pas une mission impossible. Le vaincre serait donc…envisageable ? Si nous nous y mettons tous ensemble, je suis sûr que nous pourrions lui mettre une raclée à ce Titan de pacotille ! Sauf qu’évidemment, cette hypothèse présuppose que nous soyons tous côte à côté, unis main dans la main pour affronter l’adversité…ah mais j’ai failli oublier le monde dans lequel je vis.

Encore une fois tout se passe tellement vite. L’euphorie liée aux dégâts subis par le Titan retombe comme un soufflé lorsque je vois le corps sans vie d’Andonis aux pieds du Silver Saint qui se jette également dans la bataille. Je m’agenouille près de l’enveloppe corporelle du Chevalier de la Vierge, complètement désemparé. Pourquoi est-ce qu’il a fallu qu’il provoque le Titan ?! Mais ce n’est pas lui qui l’a achevé, non, celui qui l’a achevé fait parti de la famille des Saints, notre famille. Hélios a tué l’un de nos compagnons d’armes. Le Titan s’est joué de nous avec une telle facilité. Mais Haldoric semble vouloir lui aussi rentrer dans la danse mais pas de la bonne manière. Après avoir débité un monologue sur l’honneur, celui-ci semble matérialiser un marteau qu’il écrase avec violence sur le chevalier du Lion.

« Hélios ! »

Pourquoi diable n’a-t-il pas cherché à esquiver cette attaque ? Où est passé l’homme qui se targue d’être l’homme le plus rapide de l’Ordre des Saints. Au moment où j’esquisse un mouvement pour aller l’aider à se relever, Hélios me lance un regard des plus étranges comme s’il souhaite…crever ? Mais… ! Je n’y comprends plus rien. Certes il a abattu l’un de ses camarades cependant se suicider ainsi n’apporterait que de la tristesse dans les rangs du Sanctuaire. Nous n’avons pas besoin d’une seconde mort chez les Golds Saints, surtout pas maintenant ! Pourtant, je refuse de briser sa dernière volonté en désobéissant à ses ordres. Le Titan achève froidement son ancienne marionnette, sans même lui adresser un dernier regard. Avant de rendre son dernier souffle, le Lion nous somme à Céphée et moi de nous battre jusqu’au bout pour Andonis, pour Hélios et bien sûr pour la gloire d’Athéna. Lentement le cosmos du Lion s’éteint. Il est resté un grand combattant jusqu’au bout. Le Titan nous propose alors un ultime choix : fuir ou combattre. Je n’ai même pas besoin de réfléchir. Je m’élance sur le Dieu puis lui assène l’un des plus puissants coups de poing qu’il m’ait été donné d’infliger. J’y ai mis toute la colère, la haine et le désespoir que je ressens. J’ignore si l’attaque a porté mais peu importe ce n’est qu’un avant-goût de ce qui l’attend.

« Vivre dans la peur ? Je refuse ! Hélios et Andonis ne doivent pas être morts pour rien. C’est toi qui va devoir transmettre un message. Dis à ton chef que les Saints n’abandonnent jamais !! »

Mon cosmos m’explose d’un seul coup, animé par une rage de vaincre nouvelle. Je vais montrer à ce Titan ce que le Chevalier de Pégase est capable de faire !

« Raaah, Pegasus Ougi ! Nova…BUUUUUURST !! »

D’un seul mouvement du poing, une boule de flamme gigantesque se dirige à pleine vitesse sur le Titan. C’est tout ou rien désormais !

Haldoric avait pris part au combat, mais pas dans le sens que Sokaris souhaitait. Il avait un code, un code qu'il respecta en châtiant le Gold Saint du Lion en le frappant de son lourd marteau. Sokaris avait beau avoir eu un geste de la main en direction du colosse, le marteau s'écrasa sur Helios qui semblait avoir repris ses esprits, le lion n'en sortit pas indemne, mais il était alors encore vivant. Le titan profita alors du choc que venait de prendre Helios pour l'achever, un éclair noir le frappa violemment, il poussa un rugissement de douleur, le dernier râle du fauve qu'il était, mais il semblait résignait, on aurait dit qu'il prenait cela comme punition, la peine de mort pour avoir ôter celle de l'un de ses frères, son regard était triste, il était triste, non pas de mourir mais d'avoir fait ce qu'il avait fait. Coeos offrit alors une chance à Pégase et à Céphée, celle de partir, d'aller jouer aux messagers à propos de sa présence, sa puissance... C'est alors que le Gold Saint du Lion parla, offrit ses dernières paroles à Stratos et Sokaris, il voulait qu'ils se battent, Sokaris acquiesa d'un signe de tête tout en s'approchant du corps du Gold Saint, il n'avait pas besoin de lui dire, il l'aurait fait quand même, il n'était pas de ceux qui abandonnaient, non il n'abandonnait jamais et continuait à se battre même quand c'était peine perdu, tel était Sokaris, tel était le Loup de Germanie, une fois la chasse commençait, il ne lâchait plus sa proie, même si celle-ci était une divinité, un titan.

_ Repose en paix, vaillant Lion d'Or...

Encore une fois Stratos se jeta en avant après une tirade bien cinglante, il balança une technique bien puissante à laquelle il ne devait pas avoir honte de pouvoir créer, Stratos était puissant et la rage et la tristesse avaient décuplés ses forces, Sokaris avait trouvait quelqu'un qui fonçait dans le tas tout comme lui, mais aujourd'hui, il se calma, du moins un peu, il était plus réfléchi et surtout maintenant, il était le plus gradé, il avait en charge Stratos et il se devait de le protéger. Malgré cela il ne put contenir la bête en lui, le sauvageon, la canaille sauvage qui le caractérisait si bien, le Loup de Germanie prenait le pas, cachant un peu de son désarroi derrière des répliques douteuses.

_ Mouep... Ma réponse est.... Non! Vous croyez que j'ai une gueule de coursier marathonien ou quoi? Je suis même pas grec en plus.

Petit clin d'oeil à Haldoric et au fait qu'il y a deux jours il avait déjà servi de messager pour le Géant des Glaces. Il s'avança un peu plus vers le titan, s'écarta de la dépouille d'Helios, il n'avait pas le temps de le mettre en bonne position, il avait devant lui un être qui en à peine cinq minutes avait provoqué la mort de deux chevaliers d'or, mais il allait lui montrait qu'en tant que guerrier d'Athéna il n'avait pas peur de lui.

_ Je n'ai pas peur de toi Couillos! Si y'a une personne en qui j'ai peur ça serait plutôt Haldoric, mon corps se souvient encore de notre rencontre... hahaha... Repars d'où tu viens titan, divinité oublié, ombre d'une époque résolue, repars dormir au Tartare ou voit alors qu'ici au Sanctuaire on se laisse pas chier dessus, même si la merde est divine!

Il regarda Haldoric du coin de l'oeil, il espérait que le colosse le suivrait maintenant. Il plaça ses mains en avant, formant une mâchoire avec ses doigts, Haldoric devait reconnaitre cette attaque, il l'avait subie déjà deux fois lors de leur rencontre. Le cosmos de Sokaris éclata, l'entourant de son halo bleuté et brillant, un loup bleu se dessina derrière lui, le Loup de Germanie se sentait bien, le froid était la, l'ambiance du combat le gonflait à bloc. La température s'abaissa d'un coup sec, il se mit alors à neiger dans ce qui était avant une douce nuit en Grèce. Le Silver Saint réactiva sa chaine de glace qui recouvrait déjà le titan, elle allait bien l'embêter pour qu'il puisse contrer sa prochaine attaque, du moins il l'espérait que cela serait suffisant face à Coeos

_ Soit frappé par la rage du Loup de Germanie! Germaniaann Woollff Biitteee!!!

Un puissant souffle glacial naquit du cosmos du Silver Saint et en partit de ses mains tendues en avant, prenant la direction du titan, le souffle forma des cristaux de glace, glace qui s'amoncela ensuite pour former une gueule de loup qui vint alors engloutir Coeos, refermant sa mâchoire de glace sur ce dernier. Encore une fois, il regarda Haldoric du coin de l'oeil, s'il devait attaquer c'était le bon moment.

Le Lion était mort. Ce qui contentait le colosse. Maintenant que ce problème avait été réglé, il pouvait quitter les lieux. Sans regret... Mais les deux autres étaient des idiots, Sokaris y comprit. Pourquoi attaquer ce titan alors qu'il avait eu la largesse d'esprits de les laisser vivre. Un court instant, l'idée de les frapper eux aussi lui titilla l'esprit, avant d'abandonner le projet. Inutile de faire l'erreur qu'ils faisaient et si ce titan décidait d'écraser ces fous, alors qu'il le fasse. Tant que lui-même pouvait rejoindre ses terres. Mais cette fois, ils n'avaient pas fait semblant. Même un dieu ne pouvait se sortir de cela indemne. Quoi que... Avec ces créatures, rien n'était impossible.

Son regard tomba sur le dieu. Si sa puissance dépassait allégrement celles de ceux présents en ce lieu, il ne parvenait toujours pas à comprendre la raison d'un tel déferlement de puissance. Pourquoi attaquer le Sanctuaire si finalement ce n'était que pour faire passer un message à Athéna et au grand Pope ? Au moins le message de Kahr était simple... Faire semblant d'être un guerrier de Odin pour créer un conflit entre ces deux nations. Mais là... Les Titans n'étaient que les ennemis des dieux. Rien de subtil. Rien de logique. Avançant de quelques pas, Haldor s'adressa au dénommé Coeos.

- Ma conscience ? Ne t'en fais pas pour elle, Titan. Je vis et je meurs pour mes convictions... Mais j'ai passé trop de temps sur ces terres et je n'aspire qu'à retourner chez moi. Ces chevaliers ne sont pas à la hauteur de mes pouvoirs. Ni des tiens. Pourquoi perdre du temps avec eux ? J'en ai fini avec ces faibles. Peut-être à un autre jour Titan.

D'un simple mouvement de tête, il salua l'homme. Puis s'avança vers la sortie du Sanctuaire, en espérant que le titan ne l'arrêterait pas. Car dans ce cas précis, il n'aurait d'autre choix que d'aider ces Saints. Et c'était une chose qu'il ne pouvait concevoir en l'état.

Mais une chose l'obsédait désormais. Une chose simple mais qui risquait de mettre Kahr dans une colère épouvantable. Il devait parler à Magnus de son absence en ce lieu. Une absence qui aurait pu foutre en l'air de projet de l'Augure. Et il était évident que la discussion risquait de rapidement dégénérer.

Du sang ? Il passa sa main sur la commissure de ses lèvres et observa la tâche bleue qui maculait ses doigts. Le sang bleu, caractéristique divine, avait finalement coulé. Après tout ce n'était pas très étonnant...
Pégase avait placé toute sa rage dans son attaque et l'assaut de glace de Céphée, un homme ordinaire serait sans doute mort. Il n'était donc pas étonnant de constater que les Saints avaient réussis à lui infliger suffisamment de dégât pour faire apparaître l'essence même de sa nature divine : l'ichor, son sang aux teintes bleutées. Pourtant, et malheureusement pour ses adversaires, il en fallait bien plus pour vaincre un titan. Beaucoup, beaucoup plus... Il faut dire que même lui avait été surpris de façon dont s'était déroulé les choses. Trois de ses adversaires avaient simplement fait acte de figuration. Deux des plus puissants Chevaliers d'Athéna étaient mort tandis que celui qui se prétendait Guerrier Divin avait tout simplement refusé le combat.

Alors que la poussière soulevé par les attaques des Chevaliers retombaient, Coeos observa l'Oracle d'Apollon. Qu'il aurait aimé lui dire qu'à cet instant son précieux Augure était sans doute mort. Le plaisir de voir se visage fier se décomposer à mesure que ses convictions s'écroulaient aurait parachevé son œuvre de destruction. Pourtant, il n'en fit rien. Apollon n'était pas une grande menace et la guerre que son Lieutenant souhaitait déclencher entre Athéna et Odin allait, finalement, bien arrangé leurs affaires. Il se devait donc de garder le secret, de ne rien éventer comme le lui avait demandé son maître et ami : Hypérion.

- Ainsi donc vous avez fait votre choix... Tu es libre de partir Gardien du Nord, je n'ai qu'une parole. Va et rejoins ton maître. N'oublie cependant pas qu'après Athéna notre prochaine rencontre pourrait bien se dérouler sur les terres que tu as juré de défendre...
Quand à vous...

Son regard passa sur les deux Saints demeurant dans l'arène. L'un d'eux survivrait, il ne pouvait se permettre de laisser mourir la narration de ce combat avec eux. Restait à savoir lequel et le choix était rapidement fait dans l'esprit du Titan... Le porteur de Pégase avait toujours eu la réputation d'être un fléau pour les ennemis d'Athéna, c'était un fait avéré que son mandataire aurait préféré le voir disparaître aujourd'hui. Pourtant... Son regard se posa sur Sokaris.
Eliminer une forme d'humour aussi pourrie ne pourrait être bénéfique pour le nouveau monde qu'il s'entendait façonné.

Il leva de nouveau son bras... Son cosmos, plutôt discret et fulgurant d'ordinaire se mit à croire de façon alarmante pour ses adversaires. Le vent se leva, arrachant au passage plusieurs débris de roche. Une foudre noire s'abattit sur la zone de combat. L'Apocalypse, la fin du monde connu, commençait ce soir. Sa voix commença à entrer en résonnance avec l'augmentation de son Cosmos.
Puis, en un instant, il passa à l'attaque... Commençant sa danse de la mort, des milliers de coups s'abattirent sur Sokaris à la vitesse de la lumière...

Tout s'arrêta, Coeos avait fini de se mouvoir comme un damné que ses coups frappaient encore Sokaris signe de sa terrifiante puissance et de son incroyable célérité. Alors que l'impact de l'Ebony Rapier continuait de résonner il se tourna vers Stratos.

- Tu t'es bien battu Chevalier de Bronze... Enterrez vos morts Pégase. Tu auras bien assez de temps pour mourir, je t'en fais la promesse...

Et comme s'il n'avait été qu'une illusion...
Coeos disparut...

Sokaris s’est joint à la danse avec moi ! A nous deux, il est quasiment certain qu’une fois de plus nous pourrions atteindre le titan ! La combinaison du feu et de la glace pour un résultat dévastateur ! Je m’écroule au sol après avoir lancé mon attaque, exténué par les efforts colossaux que je viens de fournir. Ce Titan, comme prévu, m’a poussé dans mes derniers retranchements et ceci, uniquement pour que je puisse l’effleurer. Quel monstre et encore je pèse mets mots lorsque je pense ça. Je me demande encore comment je fais pour encore me trouver sur le champ de bataille surtout lorsque je vois au sol les cadavres de deux des Chevaliers d’Or les plus puissants. Ceux-ci ont clamsé aussi facilement…et rien n’empêche le Titan de faire la même chose avec moi. Pourtant rien ne se passe.

Et ce n’est pas ce Haldoric qui va créer du mouvement. Depuis le début, ce mec n’a absolument rien fait sauf intervenir comme un lâche pour attaquer Hélios en traître et le précipiter vers sa tombe. En fait, si le Lion est mort ce soir, c’est un peu de sa faute, non… ? Et Sokaris semble le connaître alors pourquoi ne nous a-t-il pas prévenus que cet homme est dangereux ? Mais merde, ce « Gardien du Nord » nous a, au final, attiré plus d’ennuis qu’autre chose. Et Coeos le laisse partir comme ça, sans autre forme de procès, après avoir massacré deux Golds Saints sans aucun état d’âme. Pourquoi ? Ils n’ont pas l’air d’être alliés pourtant…quoiqu’un simple pacte de non-agression peut exister entre eux, cette possibilité n’est pas à exclure.

Pour le moment, je dois surtout essayer de me reposer. Sokaris parait toujours en forme pourtant, ça fait toujours plaisir de constater que je ne suis pas tout seul dans cette galère. Enfin, Coeos n’a pas vraiment l’air de partager mon avis. Car en à peine une fraction de seconde, le Dieu disparait pour ensuite se déchaîner sur le pauvre Céphée qui sans nul doute n’a pas demandé pareil traitement. L’enchaînement ne dure qu’un instant pourtant le cosmos du Chevalier d’Argent a chuté de manière drastique.

« Sokaris ! Est-ce que ça va ? »

Son armure est en lambeaux, et le Silver Saint saigne abondamment. Pour autant, j’ignore comment celui-ci s’est débrouillé mais ses jours ne sont plus en danger. Je me dirige vers lui avec la force du désespoir, priant intérieurement pour que le Titan nous laisse enfin tranquille. Celui-ci m’adresse un ultime message en me mettant en garde contre le jour où nous rencontrerons à nouveau.

« Ne t’en fais pas pour moi, Coeos. Au nom des deux chevaliers tombés au combat cette nuit, j’en fais le serment…Je te ferai mordre la poussière, sois-en sûr ! Et à ce moment tu sauras qu’il ne faut jamais sous-estimer les Saints d’Athéna, Coeos !! »

Le combat n’a pourtant duré que quelques minutes mais celui-ci a causé d’énormes ravages. Il est maintenant temps de panser nos blessures mais les temps futurs s’annoncent compliqués…

Citation :

Merci pour le combat, ce fut à la fois horrible (RIP Hélios) et amusant.