Une éternité… Oui, cette Nuit lui avait semblé éternelle, et pourtant trop courte. Et envers et contre tout, l’Aigle regagnait les terres d’Athena… Elle avait fait bien des rencontres, et n’en revenait pas indemne. Et pourtant, ses blessures étaient déjà largement refermées, et elle souffrait moins. Mais son cœur et son esprit avaient été secoués, et les souvenirs de cette mission, et des évènements qui avaient suivis, ne la quitteraient pas de si tôt.
La jeune femme avait puisé dans ses forces suffisantes pour revenir aux lieux qui étaient désormais sa demeure, ou plutôt sa place en tant que sainte. Elle pensait être tirée d’affaire, grandement rétablie par rapport a des états antérieurs, mais peut être était ce se surestimer… En effet, la faiblesse et la fatigue attendent toujours l’instant ou l’on a atteint son objectif pour frapper une ultime fois, de toutes leurs forces. Preuve en était, aussitôt la demoiselle eut elle posé pied a terre qu’elle sentit cette dernière se dérober sous ses pieds, et ses dernières forces la quitter. Pris au dépourvu, la jeune femme s’effondra.


Le matin était neuf et clair, il voguait une légère brise… Le ciel lumineux demeurait la, toujours impassible que d’ordinaire, dominant ceux qui vivaient au sol. L’odieux massacre comme la douce nuit étaient loin désormais, et seuls demeuraient les pensées, les doutes, les souvenirs, et les blessures… L’Aigle avait été absente toute la Nuit pour quelques raisons mystérieuse, alors que ses blessures étaient lourdes. Mais son dos, entièrement déchiré, ses organes meurtris, sont flanc percé d’une lame assassine c’étaient déjà grandement rétablis sous le regard de la Lune, et inépuisable son cosmos, faiblement, continuait de s’affairer à la soigner… Mais elle avait atteint ses limites. Des heures durant, elle avait continué à puiser pour voir sa vitalité restitué et le sang cessé de couler. Ses réserves étaient grandes, mais humaine, elle avait toujours ses limites. Peut être les avait elle atteinte… Désormais, elle se trouvait un peu à sec. Et ne pouvait aller plus loin.
Ses paupières étaient lourdes et son souffle discret, elle avait finalement fermé les yeux. Ne sentant plus son corps, elle sentait son cosmos peu a peu s’évanouir, la laissant en proie aux blessures qui subsistaient. Près d’elle, Nox n’avait cessé de veiller sur elle… Mais désormais qu’elle était là, allongée au sol à l’entrée du sanctuaire, il devait agir autrement.

En un grand battement d’ailes, l’Aigle s’éleva dans les airs. Il l’avait déjà protégé une fois, et il ne s’interromprait pas dans son rôle : pour sa maitresse, il avait choisit d’aller rejoindre celui qui l’avait remis entre ses mains, celui qui comme lui portait des ailes et veillait sur elle.

La jeune femme ne bougeait plus, et sombrait dans une inconscience profonde et vide de rêve. Sa robe maculée de sang et sa longue chevelure s’étalaient généreusement sur la pierre froide, et n’ayant plus ses esprits, elle ne pouvait qu’attendre inconsciemment que l’on vienne la recueillir, la soigner et la bercer pour chasser les fantômes de ce sombre voyage vers l’Égypte.

~ Rp bref certes mais t'étais prévenu >w<" Comme je sais pas ou il va l'emmener j'ai posé le sujet a l'entrée, libre a toi de le déplacer ou bon te semble ^^ [demeure du Sagittaire ? Du pope ...? ] ::

- Tout ira bien.

Un doux voile c’était saisit d’elle et embrumait son esprit. Bercée par une agréable chaleur, elle sentait la douleur s’échapper des traits de son visage. Ses plaies la faisait encore souffrir, mais elle n’était pas dans un état si critique : en cet instant, c’était avant tout l’épuisement qui la rongeait. Certes, il pouvait être fatal, mais du repos… Conjugué à ses pouvoirs cependant, saurait faire l’affaire. Le monde était léger et, comme un aigle reposant sur un courant d’elle, elle se sentait planer doucement, laissant les soucis loin derrière elle. L’inconscience et une agréable chaleur chassaient les doutes de l’esprit de la jeune femme pour la laisser flotter dans un océan de quiétude. Ne sentant plus son corps, elle laissait la douleur à un autre monde, au monde matériel…

Mais entre les bras du Saint, la jeune femme était pâle, essoufflée et le corps brulant. Le sang c’était remis a couler un peu, depuis que son cosmos avait cessé de couler dans les plaies pour les obstruer et les refermer. Par moments, elle frissonnait dans cet étau protecteur.
Car même au plus profond de son inconscience, la sainte faiblement réagissait au cosmos du Sagittaire. Pour cela que c’était une aura que déjà elle avait connu, et que la lumière du Gold irradiait avec force sa sombre nuit pour la stimuler, comme il l’avait fait au par avant. Alors, faiblement la lueur nocturne réagissait, s’élevait timidement, frémissait, répondait à l’appel de la lumière. Brièvement, la jeune femme serra sa main sur les habits recouvrant le torse du Saint. Un geste léger, discret et faible. Mais pas anodin : quelque part, elle s’accrochait. Étreinte éphémère, mais bien réelle.

Le temps contredisait un peu les évènements, le ciel étant chargé par le bruissement sourd qui annonçait une tempête prochaine, la ou la véritable tempête avait déjà sévit la veille. L’air se faisant plus lourd n’aidait pas à belle inconsciente a respirer sans mal. Mais a mesure que ses esprits s’éclairaient un peu, elle retrouvait un peu de couleur, et si elle fronçait les sourcils par moments sous la peine qu’elle endurait, quelque chose la poussait aussi a se sentir… vraiment bien. Pendant un temps seulement, car le contact fut rompu a la fin de la course de son sauveur. En un instant, elle perdait le contact chaud qui l’avait un peu éveillé de sa torpeur au profit d’un autre contact, certes doux aussi et oh combien plus familier, mais malgré tout … différent.
Alors que Calyps se voyait posée sur la couche, son cosmos faiblement vacilla, pour décliner un instant. Puis elle sentit une main sur la sienne. Ce qui avait semblé un instant fut en fait un lab de temps assez long au cours duquel son cerveau somma tant bien que mal sa main de serrer celle qui l’enserrait. Mais vint le moment ou frêles, les longs doigts blancs de l’aigle tremblèrent et serrèrent ceux du jeune homme.

Une bouffée. Le feu bleu nuit venait de jaillir comme un nuage de fumée autour de la blessée, et l’englobait tendrement, tout en aspirant à se mêler encore a la lumière du cosmos d’or du Grand Pope. Bouffée de vigueur. Sous l’éveil de son cosmos, le teint de l’Aigle rosit et son souffle se fit lourd, fiévreux. Elle reprenait ses esprits.
Son corps fut parcouru d’un long frisson, au cours du quel elle serrât la main qu’on lui avait donné avec force. Ses lèvres et ses paupières se crispèrent sous le coup de la douleur, et elle toussa faiblement. Son dos écorché s’était déjà bien rétablit sous ses pouvoirs, mais sa déchirure au flanc la lançait terriblement. Elle serrât les dents, et son cosmos s’agitât avec vigueur. Le voile de ses plumes avait lâché, et elle ne trouvait plus assez de forces pour se soigner encore comme elle l’avait tant fait au cour de la journée qui avait précédé. Désormais, elle avait besoin de recours extérieur.
Après une brève convulsion, la jeune femme essoufflée s’apaisât. Passèrent quelques minutes ou elle ne bougeât pas, a l’exception de sa poitrine se soulevant régulièrement sous son souffle douloureux. Puis, doucement… Elle eut un peu froid.


Le plafond… Elle connaissait cette vue, bien qu’elle fut encore floue. Elle l’aurait reconnu entre toutes, pour l’avoir tant vu ces derniers mois… Elle était chez elle. Non, chez lui. Doucement, faiblement, les paupières de Calyps se soulevaient. Elle avait mal : tout son corps était engourdi et courbaturé, et elle sentait ca et la des douleurs cruelles et persistantes. Mais tout n’était pas si désagréable. Lentement, la demoiselle pu tourner la tête sur sa droite… Non sans éprouver une douleur a la nuque. Mais cela lui permit de faire entrer dans son champ de vision la personne qui semblait il, était venue a son secours. Et elle la reconnut tout de suite, a ses cheveux azuré, a son regard si intense… De toute façon, elle avait déjà cru reconnaitre sa main avant. Et même son cosmos, son contact… Du plus profond de son inconscient, elle savait déjà.
Alors timidement, tandis qu’elle le regardait les paupières a peine soulevées, elle sourit à celui qui se tenait auprès d’elle, et dans un souffle, dans un effort ou ses lèvres remuèrent bien faiblement, elle murmura son nom ~ « Arsiesys »