Groupe 2

Le couperet est donc tombé, hier soir en réunion sur skype avec la quinzaine de personnes présentes pendant les 2h qu'a duré la discussion (qui ont dérivés sur 3/4 par la suite ^^).

En faisant le constat de la situation actuelle puis le bilan du …

Ici seront stipulées toutes les armures remises en libre service après la perte de leur détenteur.

Citation :: Libération d'Armure
Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser indéfiniment des armures en les mains de joueurs inactifs. À partir de deux …

Et voila, il est temps de vous faire part de notre nouveau projet...

One Piece ShinSekai RPG !

www.shinsekai-rpg.com

Un forum One Piece, depuis le temps que la team en parlait et avait l'idée en tête il était temps de franchir le cap. Bien …

Sujet: Groupe 2 Sam 29 Oct - 20:08

Ordre de post

Jevren (4+anticipation)
Okra (8 )
Noxius (4)
Japheth (2+couard)

Rappel des règles élémentaires

Vous ne devez poster que dans les sujets où vous êtes invités à le faire selon l’ordre établi à l’avance.
Votre premier message dans le post sera toujours un message de présentation. Vous ne pourrez lancer le combat qu’à partir du deuxième post.
Vous avez 24h pour poster lorsque c’est votre tour de répondre. Passé ce délai et votre tour sera supprimé jusqu’au prochain. Si cela arrive deux fois, vous serez exclus de l'Event. Si vous prévenez d'une absence ce délai pourra être rallongé mais gardez à l'esprit que ce devra être exceptionnel.
Vous pouvez continuer de RP normalement en dehors de l'Event.
L’anti-RP entraînera une exclusion ferme et définitive de l'Event.
Vous pouvez avoir un combat à la fois en Event et dans votre RP normal.
Le combat d'Event ne rapporte pas de points comme les combats ordinaires. Ne vous rajoutez pas de points une fois votre combat terminé, nous nous chargerons de vous récompenser une fois l'Event terminé.
Vos stats sont rechargées à fond pour l'Event. Cependant, cela n'a pas de répercussion sur votre RP normal : si vous êtes en train de vous battre en parallèle vous devrez quand même faire vos repos pour ce combat par après. L'Event n'est qu'une parenthèse et cette recharge n'est donc valable que dans son contexte.

Sujet: Re: Groupe 2 Lun 31 Oct - 4:28

L'attaque avait été planifiée la veille.

En sa qualité de Prophète, Ephtal avait réuni tous les porteurs de Cuirasse que le grand Arès avait eu la sagesse de sélectionner et d'équiper selon sa volonté; il leur avait soigneusement expliqué en quoi consisterait leur mission future. Il s'agissait d'une Guerre, rien de moins. Le moment était venu pour les suivants du Dieu de se montrer, de faire trembler le reste du monde; Jevren ignorait les détails et, pour dire vrai, n'y prêtait guère d'attention. Il était là pour servir, pour suivre, pas pour s'interroger sur le pourquoi du comment. La situation lui paraîtrait plus claire une fois arrivé sur le champ de bataille.

Il avait été placé en binôme avec Okra. Voir celle-ci, d'ordinaire fervente et infaillible gardienne de la Forteresse, être appelée aux armes au même titre que les autres lui faisait une étrange sensation; l'évènement paraissait d'une importance si capitale qu'une mobilisation générale était apparemment de mise. Sans exception aucune; le Prophète lui-même comptait prendre les armes et aller au front. La cible indiquée? Le Sanctuaire d'Athéna, gardée par les Chevaliers d'Or des douze Maisons du Zodiaque. Jevren ne les connaissait que de nom. Les disciples d'Athéna étaient réputés nombreux, braves et, dans une certaine mesure, réservés et peu agressifs. Un tel choix de victime pouvait avoir l'air suicidaire: s'attaquer à l'une des plus grandes armées divines ne resterait pas sans conséquence. Pourtant, en jouant sur l'effet de surprise, remporter quelques victoires pourrait assurer aux Berserkers d'Arès une entrée en fanfare sur la scène où se jouait le théâtre des Dieux.

Les hommes en Cuirasse étaient donc partis à l'instant même de l'annonce de l'assaut. Le voyage n'avait pas posé trop de problèmes; les Berserkers étaient vifs, et les plus puissants et rapides régulaient leur allure sur les autres afin de ne pas former de détachement dans ce groupe plus ou moins homogène. Jevren lui-même se doutait qu'Okra pouvait voyager bien plus vite sans lui, et il fut quelque peu gêné. Sa vitesse à lui se manifestait par à-coups, pas sur la durée, et il avait l'impression désagréable d'être d'ores et déjà un fardeau pour la Pestilence. La vérité, c'était qu'il manquait de préparation: son unique expérience du combat contre un autre homme doté de pouvoirs similaires aux siens remontait au duel contre Ephtal, peu de temps auparavant... Ce qu'il avait appris dans l'armée Barbare ne lui serait d'aucune utilité dans ces affrontements haletants, rythmés, où chaque coup pouvait prendre les formes les plus insolites et inattendues.

Le voyage ne prit pas un temps considérable, et la nuit tombait déjà lorsque les hommes d'Arès envahirent le Sanctuaire, effectuant une percée fracassante. Un assaut nocturne... Précaution élémentaire pour couvrir leur présence jusqu'au dernier instant et, plus important encore, leur nombre réduit. Ephtal s'occupa des premiers ennemis; Jevren, lui, demeura aux côtés d'Okra lorsqu'ils passèrent par la première Maison. Il était encore troublé par la présence de cette femme compliquée et insaisissable, dont la compagnie était à la fois une bénédiction et un supplice. De plus, elle était sa supérieure; aussi ne s'éloigna-t-il pas de lui-même, préférant attendre un signal de sa part afin de s'élancer.

- Dame Pestilence, vos directives? Dirigez-moi, je serai votre bras armé.

Il leva la tête, contemplant l'immense montée qu'offraient les marches de la base de leurs ennemis. Son regard passa sur chaque Maison visible. Quels dangers les attendaient au coeur de ces temples fièrement dressés?

Sujet: Re: Groupe 2 Mar 1 Nov - 4:15

Alliances, émergence, félonie, massacre, destruction. Tous ces mots n’ont pas la moindre saveur, tous ces termes ne sont qu’une vulgaire brise jouant avec la tempête. Okra ne parle guère, non pas seulement à cause de l’apprentissage familial imposé mais plutôt en raison de sa nature profonde. Jamais on ne lui inculqua les valeurs de la géopolitique, de la stratégie militaire ou encore de l’économie. Il n’est pas coutume d’offrir ces enseignements à une misérable fillette décharnée pour qui l’existence se résumera au ménage, à l’enfantement et aux bons plaisirs de sa progéniture ou moitié. Ce qu’elle fut un temps. Période lointaine, teintée d’innocence puérile dont il ne reste absolument rien aujourd’hui, hormis les valeurs susnommées. Des bases en rapport avec la hiérarchie, avec un système de pensée complexe et qui doit s’imposer dans les esprits dignes d’arborer le titre de Général. Or il se trouve que Pestilence est précisément celui de la Terreur, mais qu’elle n’en porte rien d’autre que l’image.

Ceci dit à quoi bon trouver une excuse valable, quand le but final n’est que la mort d’autrui. Voilà une chose que la jeune femme n’était jamais arrivée à comprendre malgré son engagement au sein des forces d’Arès et surtout en tant qu’épée-lige du Prophète. Une place inestimable car ouverte à l’apprentissage sous toutes ses formes. Au-delà de la simple protection, ce siège offre une vue sur les Conseils restreints, sur les tactiques de leur Dieu et nombres d’atouts qu’ils ne serait bon d’exhiber sous le regard des autres fauves. Mais malgré tout cela, à aucun moment le Souffle d’Arès ne chuchota son consentement à de telles manœuvres. Pour elle, il suffisait simplement de viser et d’abattre sa lame. Le reste n’a pas la moindre importance, car une fois l’adversaire vaincu toute autre contestation le rejoint aussitôt. Une vision certes un peu excessive et simpliste, mais un acte et non du vent. C‘est pourquoi elle ne chercha plus loin que la soif de sang, dans toutes ces entreprises divines. Une seule chose à retenir, un seul rôle, un seul but.

Partir en guerre, se montrer à la face du monde et le ravager. Son vœu le plus cher depuis qu’un second souffle avait consumé les chaires du bourreau jadis. Combien d’années à se faire violence contre le néant, contre le silence de l’obsidienne, avec au bord des lèvres le goût du sang qui un jour ruissèlera. Le sien ou celui d’un pauvre bougre qu’importe ! Pestilence est Cardinal, un chef de meute sanguinaire, élu pour son besoin insatiable de violence et pour sa façon de la répandre. Et cette brume acide, somptueuse, accompagnerait ses luttes personnelles dans un but Divin, car c’est pour CELA qu’elle avait chevauché aux cotés de la Mort hier, qu’elle lui emboitait le pas aujourd’hui, et qu’elle le prierait pour lui demain.

Le voyant ainsi pourfendre les murailles d’un temple et hurler ses ordres les plus évidents avec une telle ferveur Okra s’en serait presque amusée, quitte même à lui soumettre l’une de ses interventions timides. Malheureusement l’heure ne s’y prêtait guère. Ils venaient de chevaucher en plein cœur d’Athènes, les Quatre Cavaliers et leurs légions de fauves pillant, tuant, violant et brulant ce qui pouvait l’être. Par cette gigantesque brèche dans l’un des sanctuaires Ephtal venait de résumer tout le pourquoi de leur présence en ces lieux. Détruire, laisser une marque afin de célébrer la renaissance des Berserkers ou plutôt d’Arès.

Et tandis que les troupes partaient s’enivrer dans des luttes populaires, d’étranges guerriers firent progressivement leur apparition soit dans les environs du complexe soit, bien évidemment, entre les murs de chaque Maison. C’est ainsi que le destrier de Pestilence fut stoppé en pleine ascension, halte qui ne tarda pas à soumettre Jevren au questionnement en rapport avec les directives à venir. Charmant jeune disciple couronné d’ivoire le Berserk portait fièrement sur sa cuirasse l’emblème du Frelon, une cuirasse en parfaite adéquation avec sa façon d’être. Voler autour sans trop se montrer agressif, Foudroyer toute nuisance dans un preste ballet funèbre et surtout : protéger sa reine, ou du moins, la consulter. Sous sa véritable muraille de plaques la jeune femme souriait, d’une grimace sadique et morbide. Un gigantesque flot de brume enveloppait le périmètre depuis un bon moment, et pourtant deux lueurs se discernèrent non loin. Le Cosmos appelle ses semblables, et celui-ci tout particulièrement car sans protection notable toute surface exposée risquerait fort de ne plus être aussi fraîche qu’auparavant. Quoi qu’il en soit, l’heure était venue de mettre, enfin, pied à terre en vue de combattre. Qui ? Pourquoi ? A vrai dire, elle n’en avait pas grand-chose à foutre. Ce ne sera pour elle qu’une façon de prendre conscience de son propre potentiel et donner une valeur à celui de Jevren, rien d’autre.

- Fais ce que tu sais [*] faire de mieux, frère, et n’oublie [*] pas qu’une valse comme [*] la nôtre peut blesser n’importe qui si [*] elle est mal interprétée…

Sujet: Re: Groupe 2 Mar 1 Nov - 16:00

La bataille nocturne n'allait pas tarder à démarrer. Les guerriers d'Arès, incarnations criminelles de la guerre et de la destruction, avaient émergé de l'ombre du crépuscule. Ils étaient en marche, vers le Sanctuaire, pour assouvir leurs intérêts, les intentions de leur Dieu tout puissant. En face d'eux, les Saints d'Athéna étaient présents, bien qu'occupés aussi par une puissance antique renaissante: les Titans. Divinités du passé, leur pouvoir émergeant des Enfers avaient suscité un peu partout dans le Sanctuaire, mais aussi ailleurs dans le Monde, la crainte des guerriers au Cosmos. Pour Noxius, cette perturbation en pleine nuit, seul instant de sérénité à ses yeux, était d'une amplitude supérieure à celle suggéré par le terme blasphématoire. Une légère lueur incandescente éclairant le temple dans lequel il s'était rendu suite à la mobilisation générale. Son corps d'enfant innocent parvenait difficilement à se faire remarquer dans le lieu, bien que son armure du Cerbère aurait du aider à cette tâche peu importante. Un pas lent résonna dans la cavité parsemé de piliers de pierre, signe d'anxiété.

Pour le Silver Saint, c'était la première fois. Première fois qu'il allait réellement devoir se battre, au nom de la princesse Athéna, contre des envahisseurs. Bien qu'il avait suivi toute sa formation dans son intégralité, il en était encore à un stade d'hésitation. Dans l'ombre des torches de la maison du Zodiaque où il était posté, son regard scrutait le vide. Son esprit était confus, et son son plastron métallique, un cœur fragile battait la cadence du doute. Bien qu'il savait qu'il avait les capacités de lutter contre l'ennemi, et de pouvoir sauver la veuve et l'orphelin, son mental lui n'était pas encore bien préparé à l'exercice de guerre. C'était une première et bien évidemment parmi les plus frêles, le manque d'expérience cause toujours cette incertitude qui pousse à se remettre en question. Et pourtant, l'agitation créé par l'événement quasi-inattendu rompt toute sa réflexion pessimiste, et voilà qu'il est contraint de descendre une maison plus bas.

— Dire que je vais devoir me battre... il faut que je fasse honneur à ceux qui ont placé leurs espoirs en moi ! se murmura à lui-même l'enfant, afin de se rassurer et de se donner du courage.

Noxius descendit alors un escalier, dans le but de rejoindre la maison précédente, et alors qu'il dévalait à toute allure chaque marche de pierre qui se dessinait devant lui, le bruit d'une explosion bruyante éclata dans le Sanctuaire tout entier. Une vaste décharge s'empara des cieux autour d'un bâtiment en pierre et laissa la puissance de cet éclair fou rompre la roche en éclats dans un vacarme assourdissant. Tel un cor de guerre annonçant d'une façon singulière le début d'une guerre, cette première grande attaque marquait le début d'un affrontement inédit. De son regard juvénile, Noxius du Cerbère essaya de localiser la provenance d'une telle émission d'énergie. D'après le lieu de l'impact, cette détonation électrique ne pouvait provenir que d'un seul endroit: la maison du Bélier; une maison dans laquelle le petit être avait fait connaissance récemment avec son gardien: Alpharius. Dans la crainte de voir le Gold Saint du Bélier blessé, il préféra finalement faire le vide dans sa tête pour ne pas faillir à sa tâche en perdant du temps. L'endroit où il avait été appelé demandait cruellement du soutien.

Une fois sur place, Démosthène constata que l'ennemi était déjà présent; ou plutôt, manifestait sa présence dans les environs. Un écran de fumée putride s'empara d'une aire considérable dans la maison. A l'intérieur de cette vapeur nauséabonde, deux malfaiteurs se dissimulaient en attendant l'arrivée d'adversaires, leurs certaines machinations visant à préparer leur condition face à ces derniers. De l'autre côté du futur champ de bataille, Noxius fit la rencontre d'un confrère Saint. Son armure d'un jaune royal évoqua son statut de Gold Saint, tandis que son visage fit se rappeler au jeune combattant l'identité du porteur de l'Armure d'Or du Cancer.

— Maître Japheth, je suis enchanté de savoir que je combattrais à vos côtés. Le fait de savoir qu'un homme dont j'ai fait la connaissance récemment me rassure de plus belle, voir encore plus en sachant que vous appartenez à la caste suprême des Chevaliers d'Or. Ordonnez, et j'obéirais pour briser les chaînes du Cerbère qui gît en moi, afin de repousser l'envahisseur...

Sa nature timide habituelle commença à s'effacer lentement pour laisser place à une entité plus combattive, plus froide, et surtout plus confiante. La cosmo-énergie de Noxius commença à rugir en lui, tel l'animal tricéphale des Enfers qui le protégeait. Après s'être mis un genou à terre en signe de respect à son supérieur, l'enfant armé se releva, et son regard vide cibla la masse gazeuse qui abritait telle une forteresse volatile et toxique ses deux antagonistes. Cette fois-ci, il était fin prêt. Son corps, son esprit, ainsi que l'entité physique et immatérielle constituant son Armure d'Argent tendaient tous vers un seul objectif: vaincre la menace. Placé sous le signe d'une Nuit protectrice, dont les voiles sombres portaient le chérubin à révéler son Don onirique, le Silver Saint laissa tomber ses deux masses d'armes au sol, le carrelage dallé se brisant sous les blocs de métal d'un bruit sec.
La nuit belliqueuse pouvait commencer.

Sujet: Re: Groupe 2 Mar 1 Nov - 17:27

L

F

U

D

" Relèves toi chevalier ! Ici, il n'y a pas de maître ni d'élève, nous sommes simplement des frères d'armes et nous allons chasser les pourceaux qui pensent venir ici en villégiature, mais il nous faut retourner au temple du Cancer immédiatement ! suis moi dès que je t'en donnerai l'ordre ! "

A

" Etrangers ! Je me nomme Japheth Cappadocius, chevalier d'or du Cancer et si vous croyez que vous passerez cette maison, et bien d'accord ! Sauf si vous voulez bien évidemment repartir la queue entre les jambes ! Et bien, nous vous attendrons au temple du Cancer ! Et battez vous comme des hommes ! "

S

L

Sujet: Re: Groupe 2 Mar 1 Nov - 20:05

Jevren avait simplement hoché la tête suite aux paroles d'Okra. Bien sûr, la danse des poisons flottant dans les airs n'avait rien d'inoffensif. Le nuage les enveloppait tous deux et, par la volonté même de la Pestilence, ne leur faisait aucun mal; pourtant, il serait incroyablement aisé de se noyer dans cette atmosphère mauvaise, aveuglé par les volutes émeraude qui défilent çà et là.

Le combat faisait rage dans le Sanctuaire. Partout autour de la Pestilence et de son disciple, des décombres gisaient çà et là; le temple du Bélier, déjà percé au flanc, était dans un triste état, et la destruction s'étendait doucement vers les Maisons suivantes. Petit à petit, d'autres Chevaliers venaient en renforts afin de supporter leurs alliés, qui avaient bien de la peine à contenir la vague hurlante et frémissante des protégés d'Arès. Deux de ces Chevaliers, d'ailleurs, semblèrent repérer le duo qui préparait déjà son ascension. Jevren fit la grimace; il espérait n'avoir pas face à lui des vétérans capables de le mettre à terre en un clin d'oeil. Plus que l'humiliation de la défaite, c'était celle d'avoir failli à son rôle vis-à-vis d'Okra qui lui serait amère et dure à supporter.

L'un des deux Chevaliers prit la parole et les héla, se présentant comme possesseur de l'armure d'or du Cancer, sans toutefois dire un mot au sujet de son acolyte. L'Or était, disait-on, le grade le plus élevé chez les fidèles d'Athéna; tout en restant intimement convaincu que les quatre Cardinaux d'Arès n'avaient aucunement à pâlir devant ce niveau, il ne se faisait pas d'illusions: le combat serait difficile. Il se prépara à dégainer; mais à sa grande surprise, aucune attaque ne vint, et le duo en armure sainte se retira simplement vers l'une des Maisons situées plus haut, laissant le Frelon décontenancé. N'allaient-ils pas arrêter directement ceux qui causaient un tel trouble dans leur propre bastion? A la réflexion, il en conclut qu'ils préféraient assurer l'arrière-garde prévenant toute invasion soudaine; une décision qui, quoique sage, n'était pas pour lui déplaire.

Il se tourna vers sa supérieure.

- Prenons-nous ces deux-là en chasse? Cette retraite pourrait nous permettre d'effectuer une percée appréciable. Ils se battront en terrain connu, c'est évident, mais j'aurais tendance à dire que le jeu en vaut la chandelle. Je ne suis qu'un débutant dans le monde des porteurs d'armure, mais j'ai passé assez de temps à me battre dans ma vie pour reconnaître pareille aubaine...

Il se souvint alors des mots d'Okra: "Fais ce que tu sais faire de mieux". C'était bien là le style du Frelon; voleter dans les moindres ouvertures, piquer là où la chance lui était donnée de le faire. Et puis, quel meilleur moyen d'être utile que de sécuriser un plus large périmètre?

Il s'élança donc dans l'escalier, ménageant son souffle alors qu'il filait comme le vent. Il ne se retourna pas pour vérifier la présence de la Pestilence: instinctivement, il se doutait qu'elle partageait le même avis que lui. Ses méthodes incluaient, après tout, un contrôle du terrain excessivement poussé. Laisser son disciple s'infiltrer dans les défenses, envoyer son venin passer par les brèches, envahir les lieux: voilà un plan qui ne devait pas lui être désagréable. Jevren passa par deux Maisons apparemment dépourvues de gardien; Japheth savait probablement que tel était le cas, n'ayant pas inclus dans son projet l'éventualité d'une interception par l'un de ses confrères. Ces derniers, selon toute vraisemblance, étaient déjà descendus prendre part à la fête; le Chevalier d'Or du Cancer représentait-il le tout dernier rempart de son Ordre? Cela se vérifierait probablement bien assez tôt...

Le Frelon arriva enfin en vue de l'antre de ses cibles désignées. Il n'avait que peu de temps pour agir: si tenir un lieu était plus aisé que de l'assiéger, l'avantage du premier assaut était indéniablement le meilleur atout de l'envahisseur. A peine avait-il aperçu ses cibles qu'il poussait un rugissement signalant son arrivée; sans autre préambule, il fit apparaître dans son dos une paire d'ailes d'insecte lumineuses, tandis qu'un halo violacé parcourait sa lame entre-temps dégainée. Avant même que l'écho de son cri ne se mette à résonner avec force entre les murs de la Maison, ses ailes s'étaient entrechoquées avec force, se brisant l'une contre l'autre; par l'impact et la puissance de tous ces atomes qui se percutaient de concert, Jevren se vit propulsé en avant sur plusieurs dizaines de mètres, passant subitement dans le dos des deux gardiens ennemis. Et ce fut de cette position qu'il libéra son Nervesunder, véritable tempête d'éclairs née de la pointe de son arme d'estoc et foudroyant en salves continues l'armure aux reflets d'Or qui s'offrait à ses coups par cette attaque surprise.

Pourvu qu'Okra fasse vite!

Sujet: Re: Groupe 2 Mer 2 Nov - 16:58

Des voix firent écho. Dans cette épaisse brume nul ne pouvait y voir clairement les traits de chacun, pourtant la gigantesque masse impalpable retransmettait fidèlement chaque mot, chaque potentiel énergétique environnant. Redoutable sonar Pestilence n’avait plus guère besoin d’yeux pour se battre, son simple don pouvant s’y soustraire le plus naturellement du monde. C’est ainsi qu’elle sut, oui, à qui ils auraient affaire. L’une des deux proies lui fit d’ailleurs émettre un léger gloussement, comme si la pointure de cette chausse était d’une convenance sans égal. Faite d’un or brut et finement travaillé, celle-ci répondait au nom de Cancer. Prestige de l’adversité, teinte d’un sentiment de confiance n’ayant d’égal que l’orgueil. Etre paré de précieux métaux peut vous rendre aussi niais qu’un palefrenier, c’est connu. Or cet individu ne dérogeait pas à la règle, crachant dans son verbe faussement correct menaces et autres protocoles de guerre abjectes. Le problème est que malgré le flot de paroles ni l’un ni l’autre ne savait exactement qui assiégeait leur Maison. Okra si, et elle comptait bien leur faire comprendre que les mots ne sont qu’un vent putride transformé par ses soins en actes avec de réelles conséquences. Point de mots, la brume parlera en son nom.

Après la chute risible d’un pilier non loin de sa position, la jeune Cardinal fixa le duo de silhouettes qui déjà prenaient la fuite. Des couards, ne pouvant se battre ailleurs qu’entre leurs propres murs ne méritent pas mieux que la mort à ses yeux, pourtant elle ne broncha guère l’espace d’un instant. Autant leur laisser tout le loisir d’une avance pour mieux les cueillir une fois cachés comme de vulgaires chiots dans leur niche respective. C’est alors que Jevren prit la parole, une dernière fois, avant de leur emboiter le pas à vive allure. Son rôle ? Il le tenait à merveille. Obéissant, faisant preuve d’initiative le guerrier à la crinière d’ivoire savait pertinemment à quoi s’en tenir une fois sur le champ de bataille, ce pourquoi vraisemblablement il s’était engagé en premier. Pestilence lui laissa une marge suffisante à l’accomplissement de ses forfaits, puis elle tourna bride en direction de l’interminable escalier pour enfin jaillir du temple en ruines. L’endroit, gargantuesque amas de roches se voyait orné çà et là de temples immaculés, et reliés entre eux pas une infamie équestre. Malgré quoi le destrier en putréfaction redoubla de vigueur au fur et à mesure de l’ascension, traversant paysages morbides et infrastructures luxueuses pour finalement arriver au cœur de l’endroit. Bien entendu, l’attention d’Okra ne fut bernée par l’intérieur du temple, et préféra s‘attarder sur les proies du jour.

Comme convenu, son disciple menait déjà la danse, et avec brio. A la manière d’un frelon ledit Berserk avait sans doute volé au travers d’eux pour contempler leur échine et y piquer sauvagement le cœur. Prévisible pour les connaisseurs, mais à en croire l’expression corporelle adverse il n’émanait aucun sentiment de la sorte chez eux. Des vagues d’éclairs violacés parcouraient le dallage entaché de Cosmos, lorsque celui de Pestilence en recouvrit la surface. Kryuk dégainée, fouetta l’air dans un claquement impérial et, sous l’ordre du cor un souffle putride se mit à jaillir continuellement de l’orifice facial. Un gaz épais, nocif, s’attaquant à toute matière vivante ou non. La corrosion même, Chuma, Peste émeraude ne pouvant qu’être inhalée et subie par l’ensemble des individus présents dans la pièce. Car en une poignée de secondes c’est l’endroit entier qui sombra dans une pénombre étouffante, où l’oxygène pliait sous l’oppressante vapeur toxique. Ce ne fut qu’après l’insertion des Huit danseuses d’ombres que la cavalière daigna offrir son timbre aux misérables pantins de plaques, lesquels ne formaient encore qu’un voile sombre dans la bulle opaque. La mort se fout des visages.

- Permettez, je m’installe… Espérons que cela ne vous tuera [*] pas de suite. Quel ironie de voir le Cancer [*] plier sous une quinte de toux, n’est-ce pas ? Oh et, puisque nous sommes [*] en présence de ton chien à trois têtes… Laissez-moi donc [*] introduire le mien. Il en possède davantage [*] certes, néanmoins je sais [*] qu’ils se plairont à jouer ensemble. Ukus Gidry ?

A nouveau un claquement de fouet, plus fort et vigoureux. Puis un sifflement, long, celui d’un maître qui appelle son chien. A la différence que ce cabot-là n’avait rien de tel, hormis la fidélité. Très vite d’ailleurs, celui-ci se manifesta. D’abord par un gigantesque tremblement dont l’épicentre fit craquer et jaillir les pavés de leur support terrestre avant que s’en extirpe, une à une, les colossales figures chimériques. Bientôt une douzaine de jades enflammés scruta le couple de chevaliers leur faisant front, tandis que d’énormes pattes griffues s’affairaient à redresser le corps pataud des abysses. Si la créature n’était faite que de vapeur, celle-ci par sa constitution prenait tous les aspects de la chaire, des écailles, des crocs. Ses morsures bien réelles, n’inspirent pas que la crainte. Ses regards ne transmettent pas qu’un sentiment de profond mal être, non. Issue des limbes, l’Hydre garde toutes ses propriétés mythologiques et ne sacrifie que la matière. Des mâchoires puissantes, n’attendant pas leur reste pour fondre sur l’ennemi. De quoi laisser le temps d’agir, de modeler la brume pour au final, transformer ses proies en boîtes de conserve. Chose qu’Okra maîtrisait à la perfection, au grand damne des chevaliers ici présents.

- C’est ici, mes amis, que les Fauves d’Arès [*] entrent en scène.

Sujet: Re: Groupe 2 Mer 2 Nov - 23:11

Tout était fin prêt donc. Le terrain, sélectionné par Japheth, n'était autre que la maison du Cancer. Un lieu qui n'était pas étranger à Noxius. L'antre de pierre recelait une atmosphère morbide, couplé par la présence de conglomérats d'âmes prises au piège par le cosmos menaçant du Gold Saint du Cancer. Cet endroit était idéal pour un être aussi étrange que lui. Mais le Silver Saint n'en avait que faire. Considéré par son supérieur comme simple frère d'arme en temps de guerre, il était depuis son arrivée dans le temple macabre aux aguets. Les adversaires justement que Démosthène surveillait étaient eux aussi fin prêts. Le premier à attaquer fut un homme, et les décorations inscrites sur l'homologue d'une Silver Cloth représentait fièrement les allures d'un insecte volant: le frelon. Et tel l'animal le guidant dans ses gestes, il fonça sur Japheth afin de lui porter un coup aussi dangereux que violent est le dard empoisonné de l'être ailé. La rapidité de l'assaillant fut telle que Noxius ne put se contenter que de suivre du regard le parcours alarmant de la course de son antagoniste.

N'ayant pas le temps de voir ce qu'il était advenu de son coéquipier, le jeune combattant dut rapidemment fire face au second adversaire. Entre quelques bruits singuliers, la forteresse putride prit possession des lieux jusqu'à hanter Noxius ainsi que Japheth. Tourmentés par ce gaz empoisonné, la toux leur vint précipitamment et s'en suivit un léger affaiblissement qui marquait le début d'une malédiction mouvante. Bienheureusement, avec sa condition physique quoiqu'un peu altérée par son propre physique, Noxius resta debout et tenta de percer à travers la brume de jade l'ombre du second adversaire. Et mieux que de se fier à sa vue, qui était troublé par le voile d'émeraude mortel, ses oreilles perçurent le son d'une demoiselle. Sa voix suggérait clairement une femme, fragile et chaste, contraste parfait avec le chef d'orchestre de ce nuage meurtrier. D'après ses paroles, elle semblait marquer avec humour son aisance sur le champ de bataille, plaisantant en premier lieu avec le Gold Saint du Cancer, puis avec le jeune garçon qu'elle souhaita confronter avec son propre chien de garde.

— La guerre n'est pas un jeu à mes yeux, choisit de répondre d'un ton posé et sombre le Saint du Cerbère.

Elle ne tarda pas effectivement à lancer à la charge son animal, qui à l'image de la brume possédait les mêmes caractéristiques toxiques, le tout dans un corps immatériel plus offensif. La bête chargea, et en guise de réponse, Noxius se lança dans la bataille. Derrière lui, son cosmos rugissant et aboyant une rage bestiale fit apparaître une image chimérique de la bête tricéphale le protégeant: Cerbère. Le gardien des Enfers se manifesta d'un premier hurlement fictif, enveloppé d'une aura sombre et obscure, corrompant le cosmos de Noxius, dont le physique juvénile et innocent s'opposa comme le blanc avec le noir. Soudain et subitement, une des trois têtes de l'animal quitta le corps démoniaque et comme un sortilège satanique, vint exprimer toute sa sauvagerie face à la créature gazeuse en grimaçant une expression digne d'un chien enragé. Progressivement, la tête fraîchement décapité se consuma, et de cette combustion, la puissance de l'Hydre diminua d'un cran.

La créature, bien que sa puissance fut réduite, déchargea toute sa férocité sur les deux Saints. Le Cerbère tenta tant bien que mal que résister à la force des coups du monstre à la dizaine de têtes. L'hydre laissa quelques marques de griffures assez importantes sur l'épaule, ainsi que le haut du torse de Noxius. Par endroit l'armure avait encaissé tant bien que mal le choc: il en résultait de larges plaies sur le plastron, qui tout autour était fissuré. Mais lorsque les chocs furent trop violent, il en résulta une hémorragie qui engendra semblait-il une quinte de toux ensanglanté pour le jeune guerrier. Sa condition de chevalier lui empêchant de se laisser envahir par l'émotion et surtout la souffrance, il tenta de se retenir au mieux de l'impact de l'animal reptilien.

— Si laisser un autre acteur débuter la pièce à ta place est ce que tu appelles une entrée en scène, je ne préfère pas me représenter la suite de la tragédie des Fauves d'Arès... Mais passons, à mon tour d'attaquer... Cloud Dreams Alive !

Paume tendue vers sa cible, Noxius se tut, et son cosmos se dirigea vers sa dextre désormais entouré d'un halo indigo. Puis, l'espace de quelques courts instants séparant l'annonce de son attaque, son énergie s'apaisa et se libéra dans des piques aux teintes violacés. Toutes, de par leur grandeur et leur vélocité, cherchaient à atteindre la guerrière. Toutes, de par leur volonté et leur robe aux allures oniriques, aspiraient à un but commun, celui de Démosthène: frapper au plus fort l'adversaire, qu'importe sa puissance.

[HRPG: Désolé pour la médiocrité éventuelle du post, mais n'ayant pas trop le temps de faire un post correct à mes yeux, j'ai essayé de répondre au plus vite pour le bon déroulement de notre combat Event.]

Sujet: Re: Groupe 2 Ven 4 Nov - 11:18

Le temps imparti ET le délai supplémentaire sont écoulés. Japheth passe son tour. Il encaisse d'office tous les dégâts reçus à ce tour.

Si cela devait se reproduire, il serait exclu de l'Event.

À Jevren de poster.

De plus, Noxius, Détraqueur ne permet de supprimer qu'un seul et unique effet. Je te laisse choisir lequel en est la cible.

Arsiesys.

Sujet: Re: Groupe 2 Ven 4 Nov - 23:37

Tandis que les derniers éclairs se déchargeaient au coeur de l'armure aux reflets d'Or de sa cible, Jevren remarqua avec soulagement et reconnaissance que les premières volutes de fumée émeraude, annonçant l'arrivée imminente de l'actrice principale, se répandaient dans l'air. La visibilité s'amenuisait progressivement au coeur de la maison du Cancer; l'absence relative de courants d'air en ce lieu qui, sans être hermétiquement clos, ne faisait pas face au vent favorisait la dispersion du gaz d'Okra, redoutable toxine capable de faire étouffer et plier les organismes les plus coriaces. Le Frelon, précipitamment, se retira vers un point un peu plus éloigné; d'ici, il pouvait observer ce que faisait sa maîtresse jusqu'à ce qu'il lui soit possible d'agir de nouveau.

L'apparition de la Pestilence fut remarquable, magistrale; exécutant son office et endossant son rôle à la perfection, elle se posa immédiatement en conquérante. C'était ce qu'elle faisait toujours; prendre possession de tout lieu dans lequel elle posait le pied semblait lui être une chose aussi naturelle que le port de son armure - et il fallait la voir arborer sa Cuirasse afin de saisir tout l'impact de cette comparaison. La voir répandre la maladie était un spectacle en soi; le poison, l'arme des femmes, terrible dans son raffinement lui allait à merveille. Sous sa présence, les deux Saints commencèrent bien vite à ressentir les effets pervers du nuage dégénérescent; et Jevren lui-même, bien que modérément habitué à cette atmosphère, fronça le nez et lâcha une toux discrète tout en observant, à travers cette chape de brume, l'Hydre d'Okra fondre sur ses proies du jour. Il connaissait le potentiel de cette créature pour l'avoir déjà vue au détour des couloirs du bastion d'Arès; aussi ne fut-il pas surpris de la voir dévorer sans retenue et sans difficulté excessive les deux compères qui se présentaient comme dernier rempart du Sanctuaire., Il sourit, esquissant au passage un mouvement de recul lorsque l'une des têtes au museau menaçant passa à proximité de sa position.

Il remarqua alors le résultat improbable de son assaut antérieur. Le Cancer n'avait toujours pas entamé l'ombre d'une attaque! Etait-il encore sous le choc de la déferlante d'éclairs de l'Ostrogoth, ou y avait-il un quelconque piège dissimulé derrière son immobilité? Dans tous les cas, l'occasion était trop belle pour être manquée: l'homme en armure d'Or tournait encore le dos à Jevren, faisant de lui la cible idéale. Laissant Noxius riposter à son aise à l'attaque d'Okra - il savait que cette dernière ne serait pas terrassée au premier échange -, il choisit la solution de l'acharnement et fonça droit sur Japheth: si le Saint ne désirait pas bouger, il l'aiderait à conserver sa posture de statue de sel...

Un brouillard, un vrai, infiniment plus épais que les effluves d'Okra et noir comme la nuit, s'éleva de la pointe de l'estoc de Jevren alors qu'il le saisissait à deux mains, chargeant son antagoniste. Ce dernier se trouva vite pris dans cette purée de pois; c'était le moment rêvé pour lui trouer le flanc, car la fumée cosmique rendait l'énergie de son lanceur assez délicate à tracer, en plus de le dissimuler aux regards. Par une succession rapide de petits coups, le Frelon surgit çà et là de derrière ce rideau obscur, portant chaque fois une frappe nette et directe mais ne s'attardant toutefois pas dans le but de vérifier le succès de sa manoeuvre. Il mettait simplement la pression à Japheth, tournait autour de lui comme un nuisible agaçant.

Enfin, après une pause à peine plus longue que les autres, Jevren surgit sur le côté gauche. Claquant des doigts durant son assaut, il activa la charge électrique déposée précédemment dans le corps de sa cible. Les muscles de celle-ci allaient se contracter, les nerfs s'affoler, envoyant spasmes et raidissements dans chaque membre moteur; le courant se répandrait dans tout le système nerveux, le paralysant tout à fait en une brève mais douloureuse convulsion. Juste assez longtemps pour permettre à l'estocade du Frelon de tenter une ultime percée, visant à se faufiler entre les plaques de l'armure d'Or...

Préférant jouer la sécurité, et ayant achevé cette ultime frappe, il se retira instantanément, craignant une contre-attaque. Se jetant en arrière, il matérialisa, du bout des doigts, une petite flèche de lumière qui traversa le point d'impact présumé de sa dernière attaque, fit demi-tour et revint flotter à ses côtés. Il était un peu fébrile encore; mais il jugeait qu'il ne s'en tirait pas trop mal. La brume qui entourait encore Japheth allait l'intoxiquer et convertir un peu de sa force vitale en énergie qui lui serait retransmise; c'était un poison puissant que celui de la Cuirasse du Frelon. Tant qu'il ne portait encore les marques d'aucune lame - donc qu'il avait la tête froide -, il pouvait se permettre d'analyser la situation. Tout ce qu'il espérait, c'était que sa cible n'ait pu se soustraire à son nuage en usant d'une capacité qu'il n'était en mesure de connaître...

D'un nouveau battement d'ailes, il se projeta vers Okra, apparaissant en un éclair à ses côtés comme le ferait un garde du corps. Il n'avait pas vu ce qu'il était advenu d'elle après la technique qu'elle avait dû encaisser; en revanche, il avait pu entendre le deuxième de ses opposants parler de lui; il se réservait un droit de réponse.

- Moi, entrer en scène et voler la vedette à Dame Pestilence? Tu te trompes, Chevalier, je n'y suis pour rien. Il est connu que les divas, grandes tragédiennes, aiment se faire attendre; c'est l'un des caprices qu'elles peuvent se permettre, car leur talent les excuse, vois-tu?

Puis, à Okra:

- Le Chevalier d'Or n'a pas encore agi... Si ça continue, notre Cancer risque bien de passer sous peu en phase terminale. Pourtant, je ne peux pas croire que cette immobilité soit volontaire; ce n'est pas comme si ma seule puissance pouvait l'entraver tout à fait. Je vous suggère donc de bien penser votre prochain mouvement, ma Dame.

Et il se plaça en garde, appuyé sur sa jambe droite, lame parfaitement à l'horizontale. Seul, il aurait appréhendé la suite; là, il savait qu'il pouvait se reposer sur la force d'Okra. Arès lui avait-il accordé cette aide pour éteindre le doute et l'hésitation qui consumaient son esprit?

Plus tôt, il avait fait une juste réflexion: c'était là le Théâtre des Dieux.

L'Acte Premier avait débuté.

Sujet: Re: Groupe 2 Sam 5 Nov - 17:32

Okra jubilait, de ce rire propre à l’ivresse des combats. Juchée sur son palefroi moribond la cardinale ne daigna pas répondre aux piques verbales de son pitoyable adversaire, préférant de loin assister à la scène se jouant par-delà le voile opaque. Grace à son lien spirituel avec l’hydre, il lui était possible de voir à travers les yeux de cette chimère polycéphale. Six chefs en parfaite synchronisation, cela vous donne un point de vue presque omniscient. Aussi lui fut-il aisé de prévoir le moindre mouvement adverse, tout en restant aux aguets quelques mètres plus loin. Et c’est avec un soupir amusé qu’elle remarqua le laxisme du Cancer probablement trop occupé à cracher ses poumons, là où son Cerbère en revanche tentait vainement de fuir l’étreinte rugissante. Après avoir sectionné une tête de l’hydre (sans doute n’avait-il pas conscience de son erreur vu les propriétés de la bête en question), le jeune guerrier s’était alors tourné en direction de la cible adverse pour lui offrir une pluie de lames indigo. Plutôt que de s’attaquer à Jevren les taquinant au contact, il jugea bon de s’en prendre à l’actrice principale tranquillement retranchée derrière son voile putride. Soit.

Comme espéré la jeune Okra ne fit pas le moindre geste pour se défendre. Après tout, que sont de ridicules flèches de cosmos une fois plantées dans l’épaisse cuirasse ébène. Un chiot ne saurait mordre convenablement, et c’est tout juste si celui-ci arrivait à la cheville de la créature mythologique invoquée tantôt. A quoi bon donc se sentir menacée ? Jadis elle avait affronté les hordes, jadis elle se dressait presque nue face à de colosses armés de haches mais aujourd’hui c’est bien contre chevalier et son jouvenceaux d’écuyer qu’elle devait se battre. Une menace risible, comparée à celles subies des années durant. Et quand bien même ils partageaient tous ici une relation commune avec l’essence du Cosmos, qu’indiscutablement s’imposa le sien. Plus redoutable, plus virulent, plus morbide qu’une lame et surtout plus impénétrable que la plus épaisse des armures. Pourtant les projectiles d’énergie pénétrèrent bien sa muraille, allant jusqu’à entamer les chaires. Toutefois elle n’émit qu’un simple hoquet de douleur plus proche du chatouillis que de la réelle souffrance car ça, elle en connaissait un rayon. Rongée par son propre potentiel en permanence la slave s’était forgée une résistance accrue aux dégâts en tous genres. A danser avec la mort on finit par jouir de ses caresses, aussi violentes soient-elles.

Une fois les zygomatiques apaisées, son regard de poivre se porta sur Jevren dont le jeu de scène n’avait d’égal que sa puissance offensive. En parfaite adéquation avec l’environnement, son disciple alla même jusqu’à créer sa propre brume plus noire et dense que la sienne, ce afin d’entamer une valse funèbre à l’encontre du chevalier d’or toujours impassible. Le frelon piqua à une vitesse folle en de multiples endroits, et à entendre la brutalité des impacts il va sans dire que sa cible n’en ressortirait pas indemne. Après quoi, l’espace d’un souffle de jade, il réapparut sur les flancs de sa maîtresse, puis attaqua verbalement cette fois le cerbère qui avait osé s’en prendre à elle. Une fine analyse d’ailleurs, qui ne manqua pas de l’armer d’un petit gloussement d’approbation. Car si elle, n’avait daigné répondre aux insultes faute d’intérêt, lui en revanche ne cautionnait pas une si basse pratique de la langue. Amusant. Bien décidé finalement à y mettre son petit grain de sel, Okra but les paroles de son épée-lige avant de faire raisonner son timbre sous couvert de la brume.

- Je suis ravie de te voir [*] aussi alerte et entreprenant, Jevren. Veille toutefois à ne pas [*] t’épuiser trop vite, car cette Pièce [*] ne fait que commencer, mon frère. Mais pour l’heure [*], dansons !

Toujours pied à l’étrier Pestilence arma le poing serrant Kryuk et, d’un geste vif en balança la garde d’avant en arrière pour offrir l’élan nécessaire. Tranchant le voile tel un rasoir la lame extensible et morcelée se mit à siffler avant de disparaitre dans un claquement sec, bruyant. De l’autre côté sa cible, le Cancer, devrait subir les assauts de la pointe et du corps sinuant au hasard, perçant les brumes çà et là pour entamer la cuirasse déjà suffisamment grignotée par les attaques précédentes. Et lorsque son crochet venimeux se retira du ballet métallique, ce ne fut que pour introduire une toute nouvelle danse. Les Huit entrèrent en scène dès lors. Huit ombres monstrueuses, huit bourreaux gémissant autour de leur proie tant et si bien que les ondes de leurs cris stridents formèrent une bulle translucide et, quand la gestuelle se mêla au chant dans une immonde cacophonie, les parois de la sphère explosèrent en un hurlement surpassant tous les autres. Huit lames impalpables, huit failles entrouvertes, et une vibration telle que l’armure d’or devrait s’être probablement fendue en de multiples endroits, allant jusqu’à torturer les muscles saillants dessous. Ce ne fut qu’après la tombée du silence, qu’Okra daigna enfin s’adresser au ridicule pantin d’argent.

- La tragédie, ne sera pas [*] des nôtres, petit. Ta morsure de chiot n’est [*] rien, comparée à celle [*] de la mort. Lorsque nous en aurons [*] finis avec ton maître, toutou, peut-être [*] t’en laisserais-je un os. Afin que tu puisses [*] ronger ta bouffonnerie…

Sujet: Re: Groupe 2 Sam 5 Nov - 20:08

Le combat prenait de drôles de tournures. Si au début, la confiance entre Japheth et Noxius, bien qu'au départ tout penchait pour une coopération de maître à subordonnée que le Cancer se hâta de briser au profit d'une équipe de frères d'armes, semblait idéale pour lutter contre l'envahisseur, les circonstances actuelles contrastaient avec cette impression. En face, le Frelon assaillait les Saints, visant de coups divers et puissants le Gold Saint, choisissant même de singer la technique morbide de sa partenaire. Une partenaire qui, dissimulée sous son voile de jade toxique, en profitait pour attaquer à distance. Tout comme son parfum de mort était sinistre, elle se plaisait à jouir de plaisirs belliqueux.

De son côté, le Cerbère semblait faire cavalier seul. Après avoir lancé une technique cosmique visant celle qui selon ses propres propos se présentait parmi les Fauves d'Arès, il put constater que son camarade n'était pas très présent, voire même pire, peu réactif aux assauts adverses. La crainte qu'inspirait cette absence faisait douter Démosthène: pourquoi s'arrêter ainsi ? Ce ne pouvait en aucun être une préparation mentale, ou tout simplement la création d'une attaque demandant un certain temps. L'enfant à l'armure d'argent en était certain. Histoire de gagner du temps, il choisit de répondre à un des adversaires qui avait un peu trop pris les devants, aussi bien sur le plan stratégique qu'oral. Après une nouvelle quinte de toux laissant un sang buccal s'échapper avec d'autres serpents écarlates tombant des plaies, il essaya de repérer l'arrogante diva et sans adresser de regard à son interlocuteur, il répondit:

— A vrai dire Guerrier d'Arès, je ne parlais de toi... mais simplement de la créature que ta soi-disant diva a choisi d'invoquer pour combattre à sa place.

Après quoi, il repéra finalement la demoiselle pleine de dédain, et de sa stature digne d'un lilliputien, il traversa le rideau de fumée émeraude pour venir chercher Dame Pestilence en personne. La rage bestiale amplifiée par les paroles de la femme amplifiant la puissance de son Cosmos, Noxius aperçu plus nettement la silhouette de son antagoniste féminine. C'était une svelte guerrière, qui masquait son visage derrière une armure de fer recouvrant aussi bien sa tête que son corps. Démosthène ne préféra pas s'attarder sur les détails et chargea son cosmos entre ses deux dextres. Un cercle d'énergie se forma au centre des deux petites paumes, rond qui laissa sortir un puissant cylindre de vent. Une violente bourrasque apparut ainsi, et prit la forme d'une tornade dont l’œil du cyclone n'était autre que l'espace entre les mains de l'enfant à l'armure d'argent.

— J'admet qu'une morsure venant d'un chiot comme moi ne peut probablement pas grand chose contre un Fauve d'Arès... mais laisse-moi te donner un aperçu de l'aboiement annihilant du gardien du monde des morts, Shearing Roar !

Sa technique prit alors la forme d'une grande tempête dont le bruit était comparable à celui d'un féroce hurlement aigu. L'intensité de l'attaque venteuse balaya autour d'elle ainsi que sur son passage toute présence gazeuse, laissant un air plus agréable à la portée des poumons de Démosthène. Tandis que les multiples lamelles aériennes de son attaque s'occupaient de taillader le Cosmos de son adversaire, l'enfant porta sa main à une plaie présente sur son autre bras, afin de limiter même faiblement la perte de son sang qui se rependait en fines gouttelettes sur le sol. Une fois l'assaut donné, le Silver Saint du Cerbère prit un peu de recul, et se mit en retrait entre deux piliers miraculeusement peu amochés par les terribles attaques précédentes.

Sujet: Re: Groupe 2 Dim 6 Nov - 23:44

Citation :: HRP : essayons de sauver les meubles

L

S

" Désolé Camarade, les choses arrivent quand on s'y attends le moins, mais je suis de retour ! "

S

C

S

- La tragédie, est la tienne (*) Pauvre mortelle. reçois les lames (*) du Praesepe (*) Coeur du royaume des morts.

L

" Quelle ironie ! Il est si facile de traiter quelqu'un de chiot quand certains sont des esclaves de leur Dieu ! Au moins, le chiot va devenir un grand homme, alors que vous, vous resterez des Lupas bien gentilles ! "

Sujet: Re: Groupe 2 Lun 7 Nov - 19:27

Finalement le Cancer s'était réveillé...

Il avait bien semblé à Jevren n'avoir senti aucune résistance particulière à l'extrémité de sa lame alors que celle-ci déchirait la brume noire en direction des flancs de son ennemi. Pour cause: des rafales d'estocades successives, il n'avait encaissé que le dernier coup. Ce qui, en vérité, ne dérangeait pas particulièrement le Frelon. La frappe principale avait été portée avec succès, le sombre poison polluait l'organisme; le reste ne faisait office que de fioritures, de couverture pour cette unique attaque.

Ce n'était tout de même pas une raison suffisante pour se laisser aller. Une simple toxine ne suffirait en rien à arrêter un homme qui avait déjà pu survivre à tant d'attaques successives. Il souffrait, certes, c'était indéniable; mais il n'était pas arrivé à son poste par hasard. Comme tout homme combattant pour son Dieu, traversant les guerres célestes sous son commandement, il ne s'éteindrait qu'une fois ses ailes d'or brisées.

Pour l'heure, Jevren ne put que regarder l'éveil triomphal du Cancer, qui bloqua parfaitement le coup de fouet magistral administré par Okra et riposta immédiatement. Ce fut une cacophonie de cris, un délire d'auras et de lueurs entremêlées; on aurait dit que le Saint renvoyait à la Pestilence ce qu'elle venait tout juste de lui infliger... Etait-ce bien possible? S'il possédait de telles capacités, pourquoi n'avait-il pas choisi de les exhiber plus tôt? Sa confiance en lui était-elle telle qu'il avait préféré rester sagement debout et voir lui-même de quoi les deux Berserkers étaient capables? Petit à petit, Jevren perdait confiance; s'il avait pu l'atteindre uniquement pour cette raison, c'en était très certainement fini de lui. Mais il y avait autre chose. Une sorte de colère, née de la soif d'être vu à sa juste valeur, qui lui dictait de l'attaquer sans répit, de prouver qu'il pouvait toucher un Cancer au summum de sa force. Quelque chose de sanguin, de contraire à sa vision réfléchie du champ de bataille... mais qui lui donnerait une chance, un regain de témérité.

Il comprit que le choix ne lui appartenait plus.

Déjà le Cancer se jetait sur Okra, prêt à frapper. On entendit un bruit étrange, à mi-chemin entre craquement et bourdonnement; une fraction de seconde plus tard, le Chevalier d'Or effectuait une prise complexe sur sa cible, envoyant son corps, poupée de chiffon, voler contre un pilier avoisinant; là, il lui envoya une série de coups de pieds, qu'il acheva par une frappe finale, plus puissante. A nouveau, l'impact déplaça sa victime, qui traversa littéralement le pilier auquel elle était adossée et roula à terre au milieu des décombres, sous un épais nuage de poussière.

Un instant passa; puis une voix s'éleva d'entre les gros morceaux de pierre taillée gisant au sol.

- Cancer, la brume noire vous aurait-elle rendu aveugle?

Ce fut Jevren que l'on vit se relever, prenant appui sur son imposante lame d'estoc, dont la pointe était fichée en terre. Un mince filet de sang coulait depuis son front, sous la barrière métallique et rassurante offerte par son casque. Quant à ses membres les moins protégés, ils étaient écorchés çà et là. Le plastron, lui, avait tenu bon sous les multiples attaques de Japheth, au grand soulagement de son propriétaire, qui y tenait particulièrement.

Notre homme s'était projeté sur la trajectoire du Cancer, quelques moments plus tôt, s'aidant de ses ailes éphémères pour ne pas perdre un instant. Ainsi, il avait encaissé toute la fureur de son antagoniste à la place d'Okra. S'il avait agi ainsi, ce n'était pas par dévotion, ni par bonté; encore moins pour que la Pestilence s'endette envers lui, ou bien parce qu'il estimait qu'il s'agissait là d'un devoir. C'était simplement pour être blessé. Depuis le début du combat, seule Okra faisait les frais du feu adverse: or, le style de combat de Jevren était à double tranchant. Sa volonté faiblissait plus aisément, son bras n'était pas si puissant lorsqu'il était encore indemne que lorsque son sang coulait. Sous l'adrénaline, le danger de mort le galvanisait; en d'autres circonstances, il l'aurait retenu. C'était cette sensation qu'il redoutait et recherchait tout à la fois; elle lui permettait, au prix d'une partie de sa raison, d'oser ce que jamais il n'aurait pensé concevable de faire en d'autres circonstances.

Comme, par exemple, charger le Cancer sans aucune retenue.

C'est précisément ce qu'il fit. Sa drogue naturelle circulait tout juste dans ses veines, et déjà il se sentait capable de plus grandes choses; ainsi, il fit à nouveau battre une unique fois ses ailes lumineuses et, d'une façon directe et abrupte tranchant abominablement avec toutes les précautions prises jusque-là pour se garantir des possibilités de retrait, il fonça droit sur Japheth. Il le percuta d'abord de plein fouet, épaule en avant, dans le but de le désarçonner temporairement; puis il tourna son arme contre lui. La lame en vibrait imperceptiblement, entourée d'un halo blanchâtre qui en faisait trembler les molécules: même la plus parfaite des parades aurait du mal à venir à bout de ce coup, car ce qui entrait au contact de l'épée durant cet état avait tendance à se désagréger lentement, comme entamé par une scie. Pour ainsi dire, le métal creusait son chemin jusqu'à la chair de l'adversaire.

Et, alors qu'il portait son estocade, Jevren songea qu'il lui faudrait battre en retraite avant de subir trop terrible riposte.

Oh, peut-être resterait-il au contact juste un peu plus longtemps...

Sujet: Re: Groupe 2 Mar 8 Nov - 18:09

Enfin la bataille prenait une dimension plus proche de celle espérée, puisque le Cancer daigna se mouvoir et ce malgré les multiples assauts qui, bien entendu, l’avaient entamé de manière non négligeable. Probablement las de voir le Cerbère se débattre en vain pour soutenir son laxisme, le chevalier d’or s’engagea finalement au cœur des combats, non sans peine il est vrai. Toutefois ce sont les paroles du limier qui sonnèrent en premier lieu, tandis que sa silhouette déchirait progressivement la brume environnante. Frêle, le jouvenceau jouissait d’une arrogance bien plus grande que sa taille d’insecte frappé d’argent et, dans le sillage inconscient qui le mena face aux naseaux du palefroi putride se coupla une bien mauvaise réparti. Car si le jeune homme n’avait encore subit de gros dommages, il ne pouvait en rien se considérer comme une menace. Et malgré les provocations puériles, au plus profond de lui-même quelques neurones devaient sûrement lui chanter une complainte de couardise légitime et réaliste. Une telle situation ne put qu’arracher un gloussement moqueur sous le masque d’acier ébène, lequel dardait ses pupilles noires sur le pauvre chiot qui, déjà, psalmodiait son attaque.

Quantité d’énergie indigo se concentra prestement au creux des paumes, relâchant aussitôt une bourrasque frénétique. Maîtresse du vent, Okra ne prétendit pas défendre autre chose que son assise lorsqu’une nuée de projectiles impalpables dardèrent son épaisse cuirasse. Un nouveau rictus de douleur accroché au sourire masochiste, rien de plus. Et plusieurs modestes effusions sanguines, histoire de leur prouver à tous sa mortalité mais surtout, ranimer leur fougue sanguinaire ce qui, faute de logique victorieuse amènerait l’espoir. Dernier rempart avant de prendre la sortie, tête baissée. Oui, à ce stade Pestilence se faisait une joie d’offrir un peu de sang en échange d’une victoire écrasante. Un premier acteur tombera à la fin de cet Acte ou du prochain, et son nom sera fauché non pas sous le joug d’Ephtal, Cardinal de la Mort, mais bien sous la sienne ou celle du Frelon.

- Il me sied de voir [*] avec quelle insolence tu fais front, [*] petit. Mais retourne donc [*] jouer avec l’Hydre, car pour l’heure [*] tes pitoyables manœuvres ne [*] m’intéressent pas…

Voyant que la brume s’était dissoute dans un large périmètre, le Souffle d’Arès se mit alors à cracher de nouveau le voile jusqu’à ce que disparaisse encore le vis-à-vis. Après quoi elle entreprit de recentrer son attention sur le Cancer, gesticulant comme un beau diable non loin. Il lui était possible de voir, toujours, néanmoins quelque chose lui avait échappé pendant qu’elle subissait les plaintes du bambin. Certaines des ombres ne dansaient plus autour de leur cible, mais de sa propre personne. Leurs effrois craquelèrent un moment les jointures d’acier, ce avant qu’elle finisse par le découvrir et s’active, d’une caresse circulaire, à les renvoyer avec l’aide de Kryuk. Dommages causés par un quelconque bouclier sans aucun doute, preuve il en est que sa véritable proie venait d’entrer dans la danse. Ce qui l’amena donc à entreprendre une approche frontale. Après une tape approbatrice sur l’encolure du destrier zombie, Okra courba l’échine et mit un premier pied à terre. C’est à ce moment très précis, qu’une autre action imprévisible la mit en alerte.

Un lourd sifflement d’abord, suivit d’un choc violent et sec. L’impact et sa proximité furent tels, qu’une forte brise s’engouffra et faillit la désarçonner avant qu’elle n’ait fini de le faire de son plein gré. Il lui fallut un certain temps avant de comprendre ce qui venait réellement de se passer, une fois que Jevren perça la brume d’un ton narquois, signalant par la même qu’il avait semble-t-il dévié une offensive du Cancer. Sa réaction, un habituel rire moqueur. Il ne valait mieux pas offrir trop d’éloges à son disciple, ni avouer la stupeur du geste adverse. Toutefois elle n’en pensait pas moins, et prépara donc une riposte digne de ce nom. Maintenant que sa cuirasse embrassait les dalles du temple, elle jouirait d’une mobilité sans aucune mesure et surtout, d’un formidable appui en vue de l’attaque. D’un geste vigoureux Kryuk mourut dans les brumes s’agripper sur la première colonne, s’y enroula tel un constrictor. Après avoir calculé la position approximative de la cible, Okra fit vrombir le sol alentour et, avec une force insoupçonnée arracha un gigantesque morceau de l’édifice en question pour le faire tournoyer quelques secondes. Un élan nécessaire, une course tâchée d’obstacles se broyant sous la puissance du projectile qui finalement s’écrasa là où devait se trouver le Cancer. En résulta une formidable onde de choc, probablement causée par l’impact et la formation du cratère. Débris et poussières se mirent à danser avec le gaz émeraude, dans un magnifique ballet chaotique. Suite à cela le crochet extensible s’arma de nouveau, émit un claquement. Pestilence sonna l’ordre, et l’immense Hydre chargea en direction de l’épicentre. D’un simple bond l’onde redoubla de puissance, les débris en densité, et le cratère en profondeur. Il fallait accueillir le nouvel acteur avec brio, et ce fut le cas.

- Esclave ? Et c’est un pourceau [*] d’Athéna qui ose cracher sur le concept [*] qu’il partage ? Ou alors tu es bien trop stupide [*] pour t’en rendre compte ! Appelle ça Foi, Justice [*], Dévotion… Peu m’importe ! Tu es autant [*] le pantin de ton Dieu que [*] je le suis du mien… Sombre fol. La vanité en plus, pour l’or dont tu n’es [*] pas digne !

Sujet: Re: Groupe 2 Mer 9 Nov - 18:18

Japheth était finalement de retour sur le champ de bataille. Après quelques longs instants d'inconscience, le Gold Saint du Cancer manifesta sa présence d'une phrase rassurante, accompagnant le dialogue d'un sourire. Ce qui troubla le plus Noxius, outre cette absence subite, ce fut bien entendu l'acharnement dont firent preuve les deux antagonistes sur l'homme à l'armure de crabe. En effet, bien que le Silver Saint était au cœur de l'action, venant même jusqu'à défier la Cardinale d'une technique venteuse de son cru, ce qui eut pour réaction une remarque toujours aussi emplie de dédain de la part de la femme armée. Le chiot, tel était le surnom que lui donnait la maîtresse des gaz empoisonnés, était perturbé par ce détail. Toutes les attaques convergeaient en direction de son confrère d'Or, dont les coups physiques du Frelon et les attaques volatiles de la Pestilence se confondaient avec véhémence autour du Saint du Cancer.

Toutes ? Non, car une seule semblait réellement viser les deux adversaires à la fois. Il s'agissait bien entendu de cette créature aux nombreuses têtes qui imposait sa puissance dans la brume d'émeraude. L'Hydre était une invocation de l'adversaire féminine certes, néanmoins, sa seule présence faisait d'elle un troisième ennemi à part. De ses regards presque sanglants, la bête inspirait la crainte. Une peur que Démosthène se devait d'effacer, une fois pour toute. Mais avant de se lancer à l'assaut une fois encore, le juvénile chevalier devait faire preuve de patience, pour attendre le bon moment. L'instant décisif qui permettrait à Noxius de s'en prendre à son adversaire avec plus d'ampleur que jamais.

Il observa alors le guerrier à l'armure du Frelon s'en prendre une nouvelle fois à son camarade à l'armure dorée. Ses coups, bien que soumis à la volonté d'un dieu maléfique et belliqueux, étaient emplis d'une précision sans égal. La rapidité d'action de ses attaques rassuraient paradoxalement Noxius de ne pas s'être confronté pour l'heure au dénommé Jevren. Une première offensive passa, puis une seconde. Ce fut le moment. Mais avant même d'avoir pu agir, Noxius fut interrompu dans son élan guerrier par une démonstration de force de la part d'Okra. Elle s'était enfin décidée à descendre de sa monture, et usant de son arme, un fouet d'une agilité meurtrière, elle arracha avec aisance un morceau imposant d'un des piliers de la salle afin de s'en servir comme projectile. La colonne de pierre se soumit alors à la volonté néfaste de la demoiselle, et se leva en direction de Japheth. Le débris rocheux éclata près du Gold Saint, et le fracas soulevant la poussière empêcha à son coéquipier de voir s'il s'en était sorti. Qu'importe, car l'occasion de Noxius s'était enfin manifesté.

Appelant sa créature, Okra laissa Ukus Gidry se manifester une fois encore en déployant sa physionomie chthonienne sur le centre de l'impact avec la structure minérale de tout à l'heure. Tout semblait porter à croire que le choc en serait davantage décuplé et que les souffrances du Cancer s'accentueraient. Mais pourtant, Noxius intervint et son Cosmos s'intensifia l'espace d'un instant pour quitter les environs de son corps frêle afin de s'agglutiner autour de la créature polycéphale. Son aura indigo se manifesta autour de la bête telles des effusions de vapeur violâtres, pour finalement, se séparer brutalement de l'hydre. Aux côtés de ce même hydre nébuleux, un second apparut. Tous deux étaient de forces égales, la copie ayant vulgairement pompés les capacités de l'original, et de cette singerie s'en résulta une coloration poussant vers l'indigo. Les deux créatures chargèrent ainsi de directions différentes, la vraie s'en prenant aux Saints d'Athéna, et la fausse aux Berserkers d'Arès.

Cette fois-ci, le Cerbère prit l'initiative de se protéger de l'attaque. En plus de l'avoir affaiblie, l'Hydre ne présentait plus aucun danger aux yeux de Noxius. Il positionna ses courts bras en croix devant lui, et serrant les poings, il ferma les yeux en recevant le coup. Le sang présent sur ses plaies voltigea en l'air, accompagné de nouveaux fins ruissellements de sang. En ré-ouvrant avec difficulté ses mirettes, l'enfant vit sa vision troublée; les émanations nauséabondes le perturbèrent une fois encore. Sans perdre de temps, le petit combattant passa sa main sur son visage pour se débarbouiller d'une mince giclée d'un vif cruor et se lança encore une fois à l'attaque, cherchant toujours l'affront contre Okra. Les chaînes reliés à ses masses d'armes en main, il vint repérer la dame Pestilence et lui offrit une puissante combinaison de coups. Les boulets à piques furent lancés avec une force bestiale, et de leur puissance émergea de nombreux reflets dangereux.
Désormais, restait à voir à présent si le Cerbère avait fait mouche contre la maîtresse de cet amas de vapeurs perfides.

Sujet: Re: Groupe 2 Mer 9 Nov - 19:03

Noxius, il n'est à aucun moment précisé dans le descriptif de Réflexion qu'il sert à parer la moitié des effets. Ce qui n'est pas étonnant d'ailleurs puisque ce n'est pas le cas. Tu renvoies les effets avec l'attaque mais n'atténue en rien ceux qui te sont destinés. Tu peux annuler l'effet en parant ou le prendre au complet, il n'y a pas de demi-mesure. Merci d'éditer afin de corriger cela.

Arsiesys.

Sujet: Re: Groupe 2 Mer 9 Nov - 20:58

D

S

U

Praesepe Diplokagkelo

D

I

Sujet: Re: Groupe 2 Mer 9 Nov - 22:47

Japheth :

Citation :: Maladie : Perd 20 points de vie par tour.

Pourquoi l'avoir comptée deux fois ?
De plus tu comptes le bonus de réduction de dégâts de l'armure alors qu'il porte sur les physiques.
En outre, tu as oublié les différents drains (Vampirisme & Contamination) qui pèsent sur toi pour ne garder que l'Affliction d'Okra.

Arsiesys.

Sujet: Re: Groupe 2 Jeu 10 Nov - 21:08

La témérité était parfois une mauvaise chose; Jevren en fit l'expérience en tentant d'assaillir, à lui seul, le Cancer à armure d'or. Malgré sa vitesse, que lui conféraient les ailes de lumière dont il usait fréquemment, le pouvoir du servant d'Athéna resta supérieur au sien. Voyant sa cible foncer vers lui au lieu de se défendre - soit la plus inattendue des ripostes -, il laissa échapper une exclamation de surprise; toutefois, il eut tout juste le temps de se préparer à l'impact, raidissant ses muscles pour encaisser plus aisément. A l'instant même où le coup d'épaule le repoussa, il eut le réflexe de détendre son coude, plantant tout de même brièvement sa lame entre les plaques de l'armure du Cancer; puis il effectua, malgré lui, un joli vol plané qui l'amena non loin de son précédent point de chute, contre un nouveau pilier. Cette fois, cet élément-clé de la stabilité de la Maison se contenta de se fissurer; Jevren s'était retourné, à la manière d'un félin, et avait amorti l'impact en se réceptionnant à la verticale, sur ses jambes repliées. Sa main vint chercher l'une des arabesques ornant le haut de sa corniche improvisée; se glissant entre les excroissances pierreuses, elle permit au Berserk de conserver son équilibre sans choir au sol.

De son perchoir, celui-ci observa les évènements. Okra, une fois encore, était victime de l'ardeur des deux combattants du Sanctuaire. Elle avait beau posséder l'une des meilleures Cuirasses d'Arès, elle n'était néanmoins pas à l'abri de la fatigue; elle ne tarderait probablement pas à faiblir. Malgré tout, semblant remarquer l'affection particulière que Japheth portait aux colonnes, elle s'aida de son arme extensible dans le but d'arracher un formidable morceau de l'une d'elles afin de le lui envoyer droit dessus. Léger souci: elle avait choisi, pour ce faire, le cylindre de pierre qu'occupait Jevren. Celui-ci ne vit pas le coup venir et tenta de se jeter, d'extrême justesse, depuis son perchoir jusqu'à son jumeau, qui trônait à quelques mètres; son saut, mal préparé, fut trop court cependant, et le guerrier d'Arès ne réussit qu'à se laisser glisser le long de cette nouvelle colonne, jusqu'à retrouver le plancher des vaches.

Pourtant, ses ennuis n'étaient pas terminés. Emergeant des lourdes poussières soulevées par l'impact des débris sur le sol, une hydre en tous points similaire à celle d'Okra, couleur mise à part, fondit droit sur lui. Pris totalement par surprise, il plaça son bras gauche devant son visage, empêchant les crocs bien réels de cette créature illusoire de l'égorger; aussitôt, un gaz toxique se répandit autour de lui, provoquant chez lui une forte quinte de toux. Il avait oublié ce détail: Ukus Gidry, l'originale, était empoisonnée, et ce qui était apparemment sa copie avait manifestement hérité de cette propriété! Sentant le sang vermeil couler le long de son bras écorché, il se ressaisit et, de la main droite, envoya un formidable revers d'épée à son agresseur. Tel un coup de batte, l'impact sonna ce dernier, qui lâcha prise et fut finalement dévié quelques mètres plus loin.

Jevren scruta alors parmi les effluves toxiques d'Okra, remarquant au passage qu'elles se faisaient moins denses que d'ordinaire. Il repéra une sorte d'aura flamboyante; plissant les yeux, il aperçut, en son centre, la présence du Chevalier d'or du Cancer. Celui-ci paraissait furieux, et se déplaçait droit vers... lui-même, le Frelon. L'intensité du combat augmentait donc encore d'un cran...

Sa nouvelle blessure au bras ne suffisait pas. Il lui fallait encore de cette substance qui le stimulait lorsqu'il souffrait. Il lui fallait plus de forces, plus de cette drogue produite par son corps, dont il regrettait amèrement l'utilisation lorsque la tension retombait. Mais même lui n'était pas suffisamment malsain pour se mutiler; il avait peur qu'une hésitation lui fasse retenir son bras. Dernière solution, donc...

- Okra! Je vous en conjure, frappez-moi de votre fouet; le temps presse! hurla-t-il à pleins poumons, sans toutefois localiser son interlocutrice.

Sous l'imminence du danger, il en avait oublié d'user du titre honorifique par lequel il appelait d'ordinaire sa Dame. La panique aidant, il prit alors une décision absurde afin de gagner du temps; se munissant de son estoc, dont il fit à nouveau vrombir la lame - de la même façon que précédemment -, il le projeta de toutes ses forces en direction du Cancer. Véritable flèche d'acier et de lumière, l'arme fendit les airs, visant le ventre de sa cible. Et, durant ce temps, le Frelon, concentrant un peu de cette brume noire qui flottait alentour depuis l'un de ses assauts antérieurs, la déplaça à la manière d'un écran opaque, voilant l'action à Noxius. Ainsi, celui-ci ne viendrait pas l'accabler davantage en cette situation déjà délicate...

Sujet: Re: Groupe 2 Ven 11 Nov - 14:14

Un chaos de poussière et de gravats, de sueur et de sang. Le fruit du mélange se substitua bientôt à l’épaisse brume émeraude voilant jusqu’alors une bonne partie du décor. C’est ainsi qu’apparut aux amandes d’Okra le visage de chaque acteur, la zébrure mortifié de chaque pierre, le pourpre étincelant de chaque giclée sanguine. Elle n’aimait guère combattre dans un environnement aussi…épuré pourtant, le voile demeurait. Un périmètre amoindri mais suffisant pour lui permettre de fausser un tant soit peu la trajectoire des attaques adverses. Et maintenant qu’elle avait les pieds sur ce sol jonché d’obstacles, il leur serait encore moins aisé de suivre sa course. Car si elle gardait une stature immobile sur son destrier, Pestilence jouait volontiers avec les nerfs de sa proie le reste du temps, à courir çà et là, Kryuk fouettant son sillage. Malheureusement pour le crochet extensible, les évènements ne lui permettraient pas une telle danse tant que l’armure d’or serait encore apte à japper. Or, celui-ci bien que mourant, cabossé, orné de fleuves rouges faisant passer le métal actuel de sa cuirasse pour du vulgaire cuivre, se vantait toujours oralement de son omnipotence. La guerre mène parfois à la folie, et cet individu censé incarner la justice d’Athéna semblait à tel point gonflé d’orgueil que son rempart de luxe aurait doublé de volume sans le moindre mal. Au lieu de quoi le bougre jaillit de l’épicentre fumant, sourire aux lèvres, et menaces faisant écho.

Ce ne fut qu’à ce moment qu’Okra vit fondre sur elle une pitoyable réplique de son hydre. D’abord surprise lorsqu’une paire de mâchoires se rua pour ne rencontrer au final que sa garde, elle constata bien malgré elle que le factice gardait toutefois les propriétés corrosives, aussi le venin de sa morsure s’insinua bel et bien. Peine perdue contre un organisme habitué depuis l’enfance au poison, aux monstruosités de la vie et à la putréfaction. D’un revers de sa lame reptilienne la chimère de brume se scinda en deux parties distinctes puis, tel des vagues contre une falaise chaque morceau s’insinua, sans le plus petit son. Vint finalement le chiot d’argent, fièrement dressé comme toujours son passage, l’œil fiévreux et le verbe fatiguant. Si son premier coup percuta effectivement le plastron d’Okra, c’est néanmoins contre son bouclier de brume que les autres se succédèrent puisqu’avant de sanctionner le chien il fallait avant toute chose s’occuper du maître. Jevren s’y attelait à merveille, certes. Mais comme le fol s’attardait également sur elle, pourquoi courber l’échine ? Laissant une image rémanente au Cerbère elle foula donc à vive allure jusqu’au Cancer quand celui-ci invoqua la foudre. La pièce toute entière se surprit du flash et de l’armée spectrale naissante. Nuée qui à son tour se dirigea vers la Cardinal impuissante. Du moins tout portait à le croire.

Les feux follets s’attardèrent l’un après l’autre, forçant son âme à quitter la redoutable forteresse ébène pour l’emmener en un quelconque univers spirituel aux promesses de tortures. Mais ce que l’idiot ne savait pas, ou ne voulait savoir, s’activa près d’elle bien avant l’apothéose de cet Acte. Tandis que le pleutre s‘apprêtait lâchement à punir le corps inerte, les Huit entrèrent en scène. Elles dévorèrent chaque assaillant, déchiquetèrent leur enveloppe fantomatique avant de s’en repaitre et former une ronde funèbre autour d’Okra qui, péniblement regagna son enveloppe. De la bouche d’Okra jaillit alors une sublime injure, et avec une telle force et une telle vigueur qu’à l’instant où le point vengeur allait frapper une gigantesque onde verdâtre se propagea repoussant débris, poussière, énergie et poing. Sans même daigner porter un œil sur ce couard drapé d’or elle se redressa finalement cahin-caha, Kryuk au point et Cerbère en ligne de mire. Toutefois son verbe acide s’adressa à l’autre.

- Puisses-tu crever dans ta couardise, [*] misérable vers. Piètre exploit qu’agir de [*] cette manière, et pourquoi ? Assaillir la dompteuse [*] d’âmes damnées par le biais d’âmes faussement [*] angéliques… Tellement stupide que c’en est [*] risible. Tu ne mérites point mon glaive [*] comme ultime assaut, j’en laisse [*] le soin à mon élève… Et m’occuperais du tien.

Mais alors qu’elle armait effectivement son bras, le disciple sus cité quémanda bien étrange faveur. Sans chercher à comprendre elle s’exécuta, guidant Kryuk qui ne tarda guère à frapper en plein centre du torse allié, rongeant et pénétrant sa cuirasse de part en part dans une parfaite diagonale. Elle fit ensuite volte-face, donna l’élan nécessaire au crochet pour fouetter de nouveau mais cette fois devant le chiot. Un claquement sec, et la bruma l’engloba, accompagnée des huit qui dansèrent en hurlant tout autour. Comme pour le Cancer les divas firent naître de par leurs gémissements une bulle solide, qui en une poignée de seconde se brisa dans un hurlement strident. L’heure était enfin venue de pourfendre le poupon d’argent, puisqu’il le demandait inconsciemment depuis le début.

- Dépêche-toi de mordiller mes [*] mollets, car lorsque j’aurais achevé [*] l’extraction de tes pitoyables crocs [*] tu ne pourras rien faire d’autre [*] que griffer ou me lécher les bottes. Je vais te faire [*] aimer le goût de l’acier, de la poussière, et du sang… Ton sang.

Sujet: Re: Groupe 2 Ven 11 Nov - 16:37

Noxius faisait face à deux adversaires inédits. Dans un ballet brumeux, les quatre guerriers luttaient pour leurs divinités. D'une part Athéna, avec un Japheth plus qu'affaibli et un Démosthène qui, faute d'attaques, était assailli d'injures de tout genre. De l'autre, le dieu destructeur Arès, avec deux combattants assoiffés de sang, Okra, diva de la Pestilence, et Jevren, frelon guerrier. Après avoir renvoyé une partie de la puissance de l'Hydre, dont les dégâts laissèrent indifférents le duo hostile. Même l'attaque au corps à corps, passant pour une nuée de boulets aux piquants dangereux, ne semblait avoir touché Okra, qui pourtant, avait subi une partie de l'attaque.

Déstabilisé, le Cerbère n'en restait pas moins concentré pour autant; l'issue du combat était trop importante pour qu'il se laisse emporter par les émotions. Auparavant, avant de rejoindre son confrère qui a présent était bien amoché, il s'était promis de tout donner, prêtant serment face à une explosion démentielle qui perturbait l'ordre nocturne. Plongé dans le nuage nocif, l'enfant guerrier aperçut son camarade du Cancer lancer une nouvelle attaque. Manifestations d'éclairs s'enchaînèrent pour laisser par la suite une technique visant à annihiler la cosmo-énergie d'Okra. Le choc fut aussi faiblard que l'impact entre l'Hydre onirique et Okra. Tout portait à croire qu'elle avait fait usage d'une capacité visant à renforcer sa défense, afin de réduire les dommages considérables que pouvaient apporter la succession d'attaques de Japheth et de Noxius. Car même si le "chiot" était plus faible que son adversaire féminine, il s'avérait qu'à force d'enchaîner des attaques consécutives, un résultat se faisait, et même s'il paraissait minime au vu des propos de la dame aux poisons aériens, le Cerbère avait tout de même réussi à l'affaiblir.

Affaiblir. Justement, c'était sous ce verbe peu joyeux que le chevalier à l'armure d'Argent allait avoir à faire. Alors que depuis le début de l'affrontement, ce fut le Gold Saint du Cancer qui subissait un à un les assauts des Berserkers, Noxius était à présent la proie de la femme en armure. Face au jeune garçon, une attaque qu'Okra exécutait pour la seconde fois. Chacun son tour, le camp d'Athéna avait eu droit à subir cette manifestation du Cosmos malsain de la demoiselle. Mais en aucun cas Noxius ne souhaitait se laisser faire. Foi en son armure, il se protégea comme d'Ukus Gidry bras croisés face à lui. Le souffle de l'attaque le fit reculer légèrement, cependant, ses blessures s'étaient intensifiés. La douleur croissait, le sang coulait de plus belle. La riposte se devait d'être sans répit, et immédiate. il Avant de passer à l'action, il choisit de glisser quelques mots aux propos menaçants de son antagoniste:

— Ces crocs ne sont pas miens... ces crocs sont ceux du Cerbère. Même mutilé, torturé, aussi bien mon âme que mon frêle corps, tu ne pourras jamais retirer cette parcelle de pouvoir qui gît en moi !

Puis il se plaça juste devant son adversaire, et lui lançant un regard noir, il entra dans la spirale de la haine. Son cosmos coïncidait avec celui du Cerbère, sombre et froid, mais en aucun cas ses intentions vouées à la volonté divine de la déesse Athéna ne s'obscurciraient devant le courroux infernal de la Constellation tricéphale qui vivait en lui. Avec une vitesse peu anodine, il s'était faufilé dans le dos d'Okra, et Cosmos chargé dans sa main, il tira à bout portant. Le Cloud Dreams Alive se révéla être utilisé d'une façon assez surprenante: technique censée être lancée à distance, elle frappa cette fois-ci Okra avec un fracas dévastateur à seulement quelques centimètres de la cible. La puissance de l'attaque força Noxius à reculer, néanmoins, il ne lâcha pas prise sur la technique qu'il contrôlait et poursuivit sa pluie de cosmos acéré.

Un nuage de poussière presque inexistant face à l'omniprésence de la fumée lugubre se leva, et sans laisser le temps à la Cardinale de se remettre de l'attaque ou tout simplement d'exprimer quelques paroles qui commençaient à agacer l'enfant, ce dernier attaque de nouveau. Un enchaînement plein de violence, contrastant avec le physique enfantin de l'assaillant. Sa jambe droite prit appui sur le sol lésé de toute part, et suivit d'une impulsion le soulevant dans les airs corrompus par la toxine de la cible de Démosthène. Empoignant à chaque main les chaînes faisant partie intégrante de son armure, il lança en arrière ses boulets pour donner de l'élan à son coup, puis les releva en direction de la diva malsaine. Les deux sphères métalliques visaient chacune une épaule de la femme, ignorant la présence d'une quelconque Cuirasse, cherchant bel et bien à perforer le plastron, trouver la chair et broyer les os dans un cortège de sang.

Sujet: Re: Groupe 2 Dim 13 Nov - 2:34

Le tour de Japheth saute, il prend tous les dégâts le ciblant et est donc mis KO.

Ayant prévenu, il ne sera toutefois pas pénalisé.

Au tour de Jevren.

Arsiesys.

Sujet: Re: Groupe 2 Dim 13 Nov - 16:36

L'impact. Puis le silence.

Voyant comme à travers une épaisse chape de brume qui serait subitement tombée sur ses yeux - liée, sans doute, à l'angoisse et à la terreur causées par l'imminence de l'attaque du Cancer -, Jevren observa la chute de sa cible. L'espace de quelques instants, celle-ci stoppa tout mouvement, comme surprise d'un tel assaut; puis elle posa un genou à terre et s'écroula, sur le dos, bras en croix. Le Frelon, après un moment de flottement, sentit ses jambes se dérober sous lui. Il cilla plusieurs fois. C'était... déjà fini? Ce seul coup, par une chance incroyable, avait donc réussi à venir à bout d'un Chevalier d'Or, allié à l'effet des poisons qui avaient très certainement déjà sapé ses forces?

Arès veillait définitivement sur lui...

Se remettant de ses frayeurs, recouvrant l'entièreté de son acuité visuelle à mesure que les battements de son coeur ralentissaient après cet instant d'hébétude, il se rendit compte d'un élancement particulièrement douloureux traçant une ligne diagonale le long de son torse. Il baissa la tête, vit son sang couler; il en déduit donc qu'Okra avait, sans chercher à comprendre, suivi la volonté de son allié. C'était une bonne nouvelle. Morphine et adrénaline, ce cocktail détonnant, étaient ses drogues de combat; avec le Cancer à terre, il serait incroyablement simple d'achever rapidement l'affrontement. Certes, la Pestilence s'occupait déjà du Chevalier d'Argent ennemi, mais Jevren n'était pas du genre à modifier son schéma d'attaque pour la seule raison que quelqu'un d'autre frappait déjà sa proie; l'honneur était une chose à réserver aux duellistes et à ceux qui escrimaient par sport, pas aux braves soldats qui servaient leur Dieu. Risquer d'échouer pour préserver sa fierté personnelle était pour lui une chose inconcevable; de telles initiatives pourraient compromettre entièrement l'assaut donné par les troupes d'Arès.

Il sentit ses forces revenir, accompagnées d'une nouvelle dose de sa drogue naturelle. Il se leva. Se mit à courir. Passant près du corps inanimé de Japheth, il tendit la main droite et arracha sans aucun ménagement son arme d'entre les plaques de l'armure, laissant un orifice béant duquel le sang s'écoulait; puis, repérant le Cerbère, il fit apparaître ses ailes d'énergie et les brisa l'une contre l'autre, se projetant ainsi droit sur lui. C'était regrettable, mais il fallait le faire; le servant d'Athéna était encore bien jeune, peut-être ne se rendait-il pas totalement compte de la situation, tout enflammé qu'il était par sa fougue et sa volonté de vaincre. Une belle ouverture pour les deux Berserkers, qui ne pouvaient probablement compter sur une reddition pure et simple.

Apparaissant subitement sur la droite du Cerbère alors que celui-ci était occupé à assaillir Okra, il lui administra, profitant de son incroyable élan, un violent coup d'épaule visant à l'interrompre, afin de soulager un peu le poids offensif qui pesait sur les épaules de la Pestilence. Puis il lui adressa tout de même un conseil:

- Chevalier, si tu penses emmener l'un de nous dans la mort, devenir un héros, alors tu ne réalises pas à quel point nous sommes bénis d'Arès. Ton sacrifice serait gâché, rien de plus. La guerre est notre raison d'être, nous avons subi ses horreurs. Te replier n'aurait rien de honteux...

Aucune condescendance dans ce qu'il lui disait. Il parlait en homme d'expérience; il n'avait jamais été confronté à pareille situation. Lorsqu'il servait un peuple et non un Dieu, sa place avait toujours été celle du fort. Toutefois, il comprenait les motivations qui pouvaient éventuellement mener Noxius à se débattre lorsque la défaite était quasiment inéluctable, malgré le côté absurde de cette lutte acharnée.

Une voix dans sa tête lui rappela son état d'esprit lorsque, quelques instants plus tôt, un Cancer furieux à l'aura de braise marchait sur lui d'un air conquérant.

Jevren décida de l'ignorer, et, laissant parler son sang chaud, ramena le nuage de brume noire autour du Cerbère alors que sa lame fendait l'air.

Sujet: Re: Groupe 2 Lun 14 Nov - 13:58

L’aura du Cancer venait de s’éteindre. Du moins sa trace spirituelle indiquait clairement une inaptitude au combat et par conséquent, un hors circuit. Piètre victoire car opérée de la main de Jevren et non la sienne, perdue dans un épais voile de poussière. Ce qui malgré tout ne l’empêcha guère de focaliser son regard aveugle sur l’empreinte dissimulée. La fatigue, la faiblesse physique était bien là, procurant douleurs et rictus. Et pourtant Okra jubilait, car à défaut de succomber à la manière du chevalier d’or elle encaisser sourire aux lèvres chaque assaut, acceptant chaque zébrure ruisselante et ripostant avec davantage de fougue. Or Noxius le lui rendait, comme escompté. Cette fois encore, il se focalisa sur elle. Bien que diminuée Pestilence demeura impassible, muette, et ouverte. Donner l’illusion du trépas, voilà ce qui nourrissait la guerre.

En un souffle le Cerbère ouvrit une brèche, une brise tiède sur l’échine du général. A l’image du chien, il préférait attaquer en lâche pour ne pas affronter le regard froid de son futur bourreau. Une manière habituelle de renier la défaite en devenir, en accédant à la couardise la plus basse. Malheureusement pour lui le Souffle d’Arès possédait ce que l’on appelle des yeux derrière la tête, avantage directement lié à sa brume protectrice. Aussi lorsque le chiot déversa une redoutable salve contre elle, son cosmos percuta le poing ganté d’abord, ce avant de passer outre et d’expulser certains pans de la cuirasse. Son avant-bras, nu, ensanglanté, lui arracha l’éternel gloussement moqueur teinté de souffrance puis, à mesure que des gouttes s’échappaient l’écorce progressivement récupéra ses éléments blindés qui, comme par magie se ressoudèrent dans un ballet clinquant. On ne voyait toujours rien dans cette purée de pois et, quand bien même subsiste une flammèche localisant avec précision le gibier rien ne put en revanche prévoir l’envoi de projectile.

Un bruit sourd, l’acier noir contre son jumeau d’argent. Deux boulets vinrent s’écraser de part et d’autre pour broyer chaire, métal, os, âme. Si l’un des deux fut stoppé net par la poigne d’ébène le second, lui, fit mouche. En résulta une énième expulsion de sang et d’encre dans un craquement singulier. Cette fois le bras dans son ensemble jutait de fluide pourpre et l’armure, envolée, mit un certain temps avant de reprendre sa place. Nul cri, seul le chant de la guerre, la preuve mortelle d’un combat divin. Elle avait beau ne pas exprimer son mal, ne pas laisser paraître sa fatigue Okra n’en restait pas moins mortelle, et les nombreux assauts subis commençaient à peser sur son échine de jais. Et à entendre par-delà brume et poussière les chocs successifs du frelon Noxius devait également en ressentir la caresse.

- Avec ou sans [*] ta pitié Jevren, j’écraserais la mâchoire [*] de ce poupon de ma botte, [*] laisserais Kryuk se frayer un chemin [*] dans ses entrailles jusqu’à débusquer le [*] bambin qui s’y cache… Afin de violer [*] son innocence, son arrogance puérile.

Boulet toujours en main, Okra bondit tout en tirant sur la chaîne. Une fois proche de la source elle arma son poing de volutes émeraude et frappa de sa main valide. L’impact fut tel, qu’une bulle de clarté se forma autour de l’épicentre, créant un œil maléfique au sein du cyclone toxique. S’en suivit l’appel des huit, la danse macabre qui ne tarda pas à refermer le cercle. Hurlement, éclats stridents, ombres, sang. La victoire est proche, indubitablement.

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