Comme toujours lorsqu'Ephtal se trouvait à la Citadelle, il se reposait en le Temple d'Arès. C'est là qu'il siégeait dans le trône d'obsidienne, devant l'immense statue de métal représentant son divin Maître. C'est là qu'il lui arrivait de tenir conseil avec ses Cardinaux, et de recevoir les soldats avec qui il souhaitait discuter ou simplement ordonner. Si l'on voulait trouver le Prophète quelque part, c'était bien ici, dans le Temple d'Arès. Mais bien souvent, c'était l'ennui qui le gagnait en cet endroit, comme en cet instant. Son Maître n'avait apparemment rien à lui dire, et les idées qui pouvaient percer en l'esprit d'Ephtal n'avaient déjà plus à être réfléchies, l'ayant été bien assez.

Certains de ses hommes venaient de partir en quête de la présence divine sur Terre décelée la veille. Et il n'y avait en l'instant aucun moyen de savoir comment cela se déroulait, autant dire qu'il ne pourrait pas intervenir même s'il le voulait. Il ne pouvait que leur faire confiance et attendre leur retour pour savoir comment tout cela s'était finalement terminé. Il avait aussi élaboré la possibilité d'organiser une bataille entre ses hommes. Il savait que certains d'entre eux se posaient beaucoup de questions sur leur niveau, sur les possibles manières de progresser, sur le fait qu'ils étaient prêts ou non. Un sujet qui revenait bien souvent dans la bouche de ses hommes... Casshern avait été le dernier, dont la demande d'implication avait poussé Ephtal à l'envoyer dans la mission actuellement en cours. Une manière pour lui de faire ses preuves, le Cardinal de la Mort l'estimant apte à se mettre en valeur lors de celle-ci.

Et puis... Une présence qui semble approcher. Le Prophète est sans doute un des plus grands experts en détection de Cosmos sur la Terre, capable même de localiser cette cosmo-énergie qui avançait et d'estimer à qui elle appartenait. Il s'agissait de Furyu, aux abords de l'Antichambre du Feu. Sans doute venait-il le voir, ou bien s'était-il tout simplement perdu dans les méandres du dédale de la citadelle infernale. Ephtal se leva alors pour aller à sa rencontre. Non pas qu'il se sente l'âme charitable d'aller lui porter secours, juste que ce pourrait être une distraction momentanée en attendant de trouver mieux à faire. Ce fut au sein de son Antichambre qu'il croisait le porteur de la Panthère.

"Heureux de me revoir". N'est-ce pas là quelques mots ironiques dans la bouche d'un aveugle ?

Son ton monocorde ne peut pas laisser deviner s'il s'agit simplement d'humour ou non. C'était le cas pourtant, Ephtal estimant qu'il s'agissait juste là d'un bon mot. Après tout, valait mieux ce trait d'esprit plutôt qu'un soupir de voir que l'on s'adressait une fois de plus à lui pour cette raison. Phobos, Jevren, Casshern... Il ne les comptait plus, tant le sujet revenait souvent. À y réfléchir, c'était une bonne chose. Cela voulait dire que ses hommes voulaient s'impliquer, qu'ils étaient désireux de se montrer assez forts pour servir le Dieu de la Destruction. Aussi, c'était partie de son travail que de les rassurer, de trouver les mots pour qu'ils poursuivent leurs efforts et parviennent à se montrer patients, en attendant que l'on ait besoin d'eux.

Que je te juge ? Et bien... Comment pourrais-je procéder, dis-moi ? Dois-je t'affronter, te combattre pour te tester ? Je dois t'avouer qu'en l'instant, je n'en ai aucune envie. Alors, as-tu quelques idées ?

Une manière différente de procéder... Habituellement, ses mots dans ce genre de demande ressemblaient plutôt à quelque chose comme "tu dois poursuivre ton entraînement blablabla car tous ont encore à apprendre blabla et trouver la patience blablabla attendre qu'Arès aie besoin de toi". Autant essayer une nouvelle approche, voir ce que cela pourrait donner...

La Panthère n'avait manifestement que peu ou pas d'humour. Du moins sur le point de son handicap, qu'il n'estimait d'après ses dires pas en être un réellement. Ephtal ne jugeait pas en tout cas, il n'avait pas à le faire, et compte-tenu de ses propres capacités savait parfaitement qu'il ne fallait pas se fier aux apparences. Un véritable maître en lecture du cosmos peut se battre les yeux fermés sans la moindre difficulté, ce qu'il avait appris à Nosgoth notamment. Autant dire que la remarque de Furyu sur ce point était superflue mais au moins le Cardinal de la Mort avait-il appris que ce n'était pas là un sujet digne de plaisanterie pour l'homme aux yeux bandés. Dans le fond, valait mieux ça que d'avoir affaire à un pitre fini. Par contre la suite lui fit hausser un sourcil. Lui, le contrôle parfait du feu ? Foutaises... Ce n'était clairement pas son élément de prédilection mais ce n'était de toute évidence pas la seule bêtise que l'on avait pu lui raconter. Ou bien était-ce simplement qu'il se faisait des idées erronées sur les propriétés de cette Antichambre ? Mieux valait le corriger de suite.

C'est malheureusement impossible. On t'a mal renseigné. Très mal renseigné même... Je ne manipule nullement le feu et ne l'ai jamais fait. Les âmes oui, la glace même... Je suis aussi capable d'annuler les propriétés d'un cosmos adverse, d'en sentir toute utilisation ou de soustraire le mien à la détection des autres... Mais manipulateur de feu je ne suis pas, non.
Cette capacité appartient à cette chambre et non à moi. En y déployant mon cosmos, je peux en effet en enflammer les parois.

La preuve par l'exemple... Les portes se ferment, faisant taire le couloir de lumière qui pouvant passer par ces ouvertures, et au feu alors de recouvrir entièrement les murs ainsi que le plafond.

Mon cosmos est juste capable de déclencher le système. Mais il n'y a pas de demi-mesure. C'est entièrement allumé ou entièrement éteint. Mais tu n'as rien à me prouver quant à ta cécité néanmoins. Cela ne me prouverait en rien que tu es assez fort... Éteindre une flamme, n'importe qui peut le faire en se contentant de pisser dessus, non ? Je ne crois pas que l'absence de vue t'en empêcherait. Et si je l'avais pensé, jamais je ne t'aurais ramené ici... Que pourrais-je faire d'un être amoindri, hum ?

Voilà qui ne les avançaient pas beaucoup. L'idée tentée n'était pas réalisable, ce qui les renvoyaient au point de départ... En attendant que Furyu puisse fournir d'autres idées - ou non - autant répondre à sa question.

Quant à ton affectation, je pense que tu conviendrais à merveille sous les ordres de Guerre, soit au sein de l'armée des Flammes. Cependant, lui non plus ne maîtrise pas le feu, autant le préciser avant que l'on ne te raconte d'autres bêtises.

Citation :

Repos 2 (full pv)

Le feu qui tapissait les parois se retira en un instant, disparaissant tout simplement avec la même aisance qu'il était apparu. Les portes quant à elles se rouvrirent, permettant au tunnel de lumière rejoignant les deux ouvertures de se former à nouveau. Qu'y avait-il à rajouter ? Rien sans doute... Ce que Furyu désirait prouver n'était tout simplement pas réalisable. Allons même plus loin, cela ne représentait tout simplement aucun intérêt aux yeux d'Ephtal. S'il y avait quoi que ce soit à prouver, cela se ferait lors d'évènements prochains, sur le terrain. C'était là que les vrais guerriers prouvaient leur valeur, et non dans une Antichambre bien au chaud, à la maison dans des circonstances favorables. Lorsque l'heure viendrait pour Furyu de se déverser avec d'autres fauves sur le monde et plus particulièrement sur les forces d'Athéna sans doute, alors là il pourrait à loisir montrer à ses frères qu'il était apte à se battre à leurs côtés malgré son handicap. Là qu'il pourrait montrer au Prophète ainsi qu'à sa Majesté Arès qu'il était apte à se battre dans leurs armées. D'ici là, tout ce qu'il pouvait faire, c'était se préparer au mieux. S'entraîner et affronter d'autres Berserkers dans le simple but de progresser.

Je le permet. Par contre, ne te sens pas obligé de venir me déranger si tu n'as rien de pertinent à dire ou à montrer. Tes prouesses, c'est sur un champ de bataille que tu pourras les faire, c'est là qu'elles auront de l'importance... Allons, va maintenant, Guerre sera sans doute ravi d'avoir une nouvelle recrue !

Il ne lui indiqua pas la sortie. Ce serait moqueur que de lui proposer de l'aide pour sortir de son Antichambre, n'est-ce pas ? Il devrait pouvoir s'y retrouver ! D'ailleurs... Quelle idée de même y penser ? Venir en aide aux autres, cela n'avait pas toujours fait partie de sa nature... Et même cela n'aurait pas dû l'être... Certes, il devait aider les siens à progresser, mais ce n'était pas là leur apporter de l'aide mais tout simplement servir son Maître. Ainsi, tout en quittant l'Antichambre et retournant vers le Temple d'Arès, Ephtal se posa bien des questions... Est-ce que le siège froid d'obsidienne dans lequel il passait tant d'heures avait réussi à l'attendrir ? À force d'user de patience pour ne pas brusquer les plans, l'ancien Général d'Attila n'avait-il pas fini pas éroder son caractère sanguin et emporté ? Le guerrier hurlant était devenu calme comme la mort... Et s'il était toujours capable d'être mordant, où était passée sa rage qui avait été presque légendaire dans sa précédente vie ? De quoi le faire réfléchir quelques temps...

Le berserker attendait la réponse de son maître, lorsque ce dernier prit la parole, il accepta que le démon quitte ses lieux sans le moindre test, mais pas sans le moindre reproche. Même si le prophète n'avait pas vu l'utilité de cette rencontre, la panthère elle en avait appris beaucoup sur sa manière de pensée, mais pas seulement, il avait a présent une nouvelle affectation au sein de l'armée d'Ares, les flammes. Apparemment le seigneur Guerre semblait lui aussi manquait de recrue, et bien soit, Furyu serait heureux de le servir, tout en gardant à l'esprit que c'est le prophète Ephtal qui diriger et que c'est Ares qu'il doit servir avant toute autre personne. Le démon se releva et s'inclina une dernière fois avant de se diriger vers la sortie, puis il tourna légèrement la tête vers son maître au seuil de la porte.

Je me souviendrai de vos paroles, et je compte bien prouver que j'ai ma place au sein de cette armée sur le champ de bataille.

Après ces quelques mots, le spartiate passa la porte, avec encore plus de poids sur les épaules que lors de son premier passage. A présent il savait, un test n'aurait aucun succès, qu'en bien même il serait réussit avec brillo, c'était en combat réel, lorsque l'honneur de leur nom et celui de leur Dieu était en jeu qu'il fallait se démarquer. C'était en ces temps de crises que les véritables berserkers d'Ares se démarquent des simples soldats, cela il n'était pas prêt de l'oublier. En se dirigeant vers Guerre, et sa nouvelle section, la panthère pensait à comment se déroulerait son premier combat, en tant que spartiate il n'avait pas peur de la mort et parfois même il la souhaitait, mais en tant que berserker il se devait de ne pas perdre un seul combat contre un ennemi qui menacerait ce lieu ou les ambitions de son Dieu.

*Et bien, voila qui est intéressant. Que de combats en perspective et que de gloire au final, j'ai bien fait de le suivre et je continuerai à le faire jusqu'à la fin.*

Le berserker disparut dans l'ombre de la citadelle des flammes, à présent les règles de sa nouvelles citée était très claires pour lui et il savait ou aller...

Citation :

HRP: Merci pour le RP Ephtal, cela va me permettre de continuer mon BG^^