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La Fin | Ven 4 Mai - 8:00 par Anonymous | Le couperet est donc tombé, hier soir en réunion sur skype avec la quinzaine de personnes présentes pendant les 2h qu'a duré la discussion (qui ont dérivés sur 3/4 par la suite ^^).
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Libération des armures | Mar 11 Oct - 7:46 par Arsiesys | Ici seront stipulées toutes les armures remises en libre service après la perte de leur détenteur.
- Citation :
- Libération d'Armure
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Pré-Ouverture de One Piece ShinSekai RPG ! | Ven 20 Avr - 1:01 par Anonymous |
Et voila, il est temps de vous faire part de notre nouveau projet...
One Piece ShinSekai RPG !
www.shinsekai-rpg.com
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| Jusqu'à ce que la Mort s'en empare. [Ephtal] | |
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Berserker Messages : 79 Renommée : 141 Feuille de personnage Armure: Cuirasse de la Mante Rang de l'Armure: Argent Expérience: 45 | Sujet: Jusqu'à ce que la Mort s'en empare. [Ephtal] Dim 11 Déc - 21:01 | |
| Le temps passé dans la Citadelle m'avait permis de faire un point sur mon nouveau statut. Être un Berserk, malgré l'omniprésence des combats, avait cependant laissé un vide en comparaison de l'Arène Souterraine : à ce jour, depuis qu'Ephtal m'avait sorti de l'Arène, je n'avais plus ôté une vie. Il m'était même arrivé de perdre. Si de prime abord, j'avais été profondément affecté par ces données nouvelles, elles s'étaient progressivement intégrées à mon quotidien. Et dans de rares éclairs de lucidité, j'en étais profondément dégoûté. Par rapport aux hommes de l'Arène, j'étais un dieu du combat. Par rapport aux Guerriers Élus de Dieux, je n'étais qu'un homme de plus au sein d'une armée gigantesque. Ce n'était pourtant pas faute de pratique. Après le temps nécessaire à la guérison inhérente à la perte de mon œil gauche, j'avais combattu, jour après jour, et vaincu sans tuer. Des sous-fifres, encore incertains d'être dignes possesseurs de Cuirasses. Mais contrairement aux cinq années passées sous terres, je n'évoluais plus.
J'avais sans doute atteint la limite humaine, celle qui nous empêchait de devenir des Dieux. Nombreux auraient été heureux de pouvoir parvenir à une telle conclusion. Pas moi. Pour un homme qui avait passé ce qui semblait être toute sa vie à dominer les autres, et à tuer ceux qui lui faisaient face, c'était comme la fin du monde connu. Et passer outre cinq années où le combat transcendait ma vie ne se faisait pas comme ça. Mais dans mon affliction, j'avais trouvé une lueur. Un but à poursuivre pour sauver mon âme. La rencontre de Guerre avait marqué un tournant dans ma perception de la force. Celle de Frozia n'avait fait que la confirmer. Les Cardinaux. Ces êtres n'étaient pas à notre niveau. Et pourtant, j'avais vu Guerre tomber. Ils n'étaient pas invincibles.
Ma décision était prise. J'allais rendre visite au Prophète. Il était le premier que j'avais rencontré. Il était celui par lequel je finirai. En pénétrant le Bastion Dédalique, mon œil unique était empreint d'une détermination sans nom. Dans l'Antichambre de la Terreur, mon pas cessa l'espace d'un instant. J'avais entendu parler de la Cardinale de la Pestilence, mais n'avais pas eu le loisir de constater son pouvoir. Elle serait la première. A cette pensée, mon corps fut agité par un tremblement d'excitation qui fit naître un sourire sur mon visage. Le désir était de retour. Comme durant les heures précédents chacun de mes combats dans l'Arène, mon corps s'échauffait de lui-même pour s'apprêter à l'affrontement. Mais l'heure viendrait en son temps. Mon cosmos, qui repoussait instinctivement l'odeur nauséabonde du lieu, explosa une première fois, s'infiltrant dans les murs silencieux pour marquer la menace de mon défi. Le sentirait-elle ? Peu importait.
Mon pas reprit. La suivante était celle de la Calamité. Frozia. Celle que je connaissais sans doute le mieux, et vers laquelle ma colère grondait déjà. Tout en elle m'incitait à vouloir l'affronter, mais elle était aussi la plus apte à m'effrayer. Elle était à la fois mon alter ego et mon opposée. Son désir de voir l'ennemi souffrir, je le comprenais. Mais son ampleur était telle que je la désapprouvais. Faire souffrir et tuer un ennemi était une chose. Torturer un innocent désarmé en était une autre. Elle serait la deuxième. Elle connaissait mon sentiment à son égard, et seules les circonstances m'avaient empêchées de la combattre par le passé. Peut-être était-elle absente, peut-être était-elle dans ses passages secrets, dont la porte se dessinait à peine sur le mur du fond. Je haussai les épaules, et passai à la salle suivante.
L'Antichambre des Flammes. C'était la première fois que je m'y arrêtai. Guerre n'était pas en ses murs, pour une raison ou pour une autre. Cet homme s'était illustré à mes yeux par sa ténacité face aux assauts combinés de deux Saints. Son aptitude à éveiller en moi la folie du combat par la seule effusion de son Cosmos était elle aussi remarquable. Je n'avais pas eu l'occasion de lui parler directement, mais j'en étais sûr, son expérience des batailles dépassait de loin la mienne, qui se limitait à un seul adversaire à la fois. Mon énergie explosa à nouveau, dispersant mon défi. Lui le sentirait sans doute, et m’identifierait certainement. Il serait le troisième. Après avoir combattu à ses côtés, il serait sans nul doute difficile de lui faire face, parce qu'il connaissait mon style mieux que n'importe quel autre Berserk. Mais je connaissais aussi le sien. Avec un sourire, je repris ma marche.
Sur le seuil de l'Antichambre du Feu, je sentis sans le voir qu'Ephtal était présent. Celui qui m'avait recueilli, accueilli, privé d'un œil... La charnière de ce nouveau monde. Mon général et mon accomplissement. Le quatrième. Je fis quelques pas, et m'inclinai avec la déférence qui lui était due. Le but de ma visite ne contredisait en rien le respect que je lui vouais. Mon genoux de posa à terre, et mon œil unique se posa sur le sol. En relevant le visage, je fis résonner ma voix dans la salle écrasante.
« Straw de la Mante, monseigneur. Nous n'avons que trop rarement eu l'occasion de nous voir seul à seul, aussi je vous demande de pouvoir m'exprimer sans détours. »
Même si certains au sein de la Citadelle avaient fini par me considérer comme un téméraire au fur et à mesure de mes combats, je n'étais pas fou. Défier d'emblée de Cardinal de la Mort, quelle que soit mon affinité avec lui, que je fasse ou non partie de son armée, ne me sauvegarderait pas des conséquences. Mon regard se posa sur lui, mon air était grave, et mon œil assuré. Je doutais que le Prophète s'offusque de ce dont je me préparais à l'entretenir. |
| | | PNJ Messages : 1226 Localisation : Citadelle d'Arès Renommée : 627 Feuille de personnage Armure: Prophète d'Arès & Cardinal de la Mort Rang de l'Armure: Or Expérience: 0 | Sujet: Re: Jusqu'à ce que la Mort s'en empare. [Ephtal] Mer 14 Déc - 7:18 | |
| Cela ne faisait que peu de temps qu'il était revenu de sa dernière récolte. Très bonne cette fois-ci, il n'y avait pas à en douter. Non seulement la distance, bien que respectable, se trouvait plus modérée que certaines autres de ses sorties - Rome n'était en effet pas si loin - mais de plus le Prophète pouvait se vanter de ne pas avoir ramené seulement un fauve cette fois-ci, mais trois ! Trois frères qui viendraient garnir les rangs des armées d'Arès. De quoi étoffer encore les troupes des Berserkers en vue de la Guerre Sainte qui venait de débuter. Ils en auraient bien besoin, car après tout il n'était que peu probable qu'ils bénéficient encore de l'assistance des Titans, et sans eux la tâche s'avérerait plus compliqué contre les Saints qui avaient le nombre pour eux... Pas de quoi se reposer sur ses lauriers pour autant, car le recrutement ne faisait pas tout. Il fallait également que le Prophète s'occupe de ses guerriers afin qu'ils ne se relâchent pas, qu'ils continuent de progresser pour offrir une assez importante puissance de frappe. Sans parler des craintes qu'il avait à apaiser parmi les siens, bien entendu... Pensant à cela, c'est au dernier à l'avoir fait qu'il faisait référence. Casshern alors même qu'Ephtal s'apprêtait à partir lui avait révéler souhaiter se rendre utile, passer prochainement à l'action... Il n'était pas le seul... pas le premier et loin d'être le dernier. D'ailleurs, est-ce que celui qu'il sentait s'approcher à présent venait s'ajouter à la liste ? Quelle précieuse capacité que celle du Cardinal de la Mort, à pouvoir ressentir de loin les déplacements de cosmos et même les identifier lorsqu'il les connaissait...* 1Celui-ci n'appartenait à nul autre qu'à son quatrième élève : Straw de la Mante. Pouvait-on cependant réellement considérer leur lien comme étant celui d'un maître et de son apprenti lorsqu'aucun enseignement ne lui avait encore été donné ? Enfin... il y avait bien eu une leçon... Dure, cruelle ! Celle donnée lors de leur première rencontre et que Straw avait tenté de s'en prendre au Prophète. Cela lui avait coûté un oeil, ni plus ni moins. Mais au final, n'y avait-il pas grandement gagné au change ? Intéressé par le fait que cet homme soit en approche, Ephtal se donna la peine de se lever de son siège d'obsidienne et d'aller à la rencontre de la Mante. Pas plus loin que sa propre Antichambre cela dit, ce n'était pas réellement à lui de combler la distance... Là, il pourrait l'attendre, toujours sur son territoire. Il ne fallut pas bien longtemps avant qu'il fut rejoint par le Berserker qui ne manqua pas de s'agenouiller pour prouver sa déférence. Et si ce n'était pas là quelque chose que le Cardinal de la Mort réclamait - il convenait de s'agenouiller et de s'incliner bien bas devant toute représentation d'Arès, mais il n'en demandait pas tant pour lui-même - c'était là un geste de respect qu'il savait apprécier à sa juste valeur. Je sais qui tu es, bien sûr ! Et je savais qu'il s'agissait de toi avant même que tu ne foules la terre de cette pièce. Tu n'as que trop raison cependant, je me dois de l'avouer... Je ne t'ai que trop négligé depuis que tu as rejoint les rangs de notre Maître divin. Aussi redresse toi et parle ! Tant que tes mots ne vont pas trop loin, il n'y a pas de raison d'en ressentir de crainte... Le tout était de savoir ce qu'Ephtal pouvait considérer comme "trop loin". La notion avec lui pouvait paraître bien vague et dépendait surtout de son humeur... Mais le meilleur moyen de savoir était de tester après tout, n'est-ce pas ? - Spoiler:
*1 Plutôt que faire un long pavé pour finir sur 6 lignes intéressantes, je préfère directement passer aux 6 lignes intéressantes, j'espère que tu ne m'en voudras pas cher ami ! Et toc !
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| | | Berserker Messages : 79 Renommée : 141 Feuille de personnage Armure: Cuirasse de la Mante Rang de l'Armure: Argent Expérience: 45 | Sujet: Re: Jusqu'à ce que la Mort s'en empare. [Ephtal] Ven 23 Déc - 19:53 | |
| Les mots d'Ephtal me libérèrent d'un poids. En tant que père, prophète, Cardinal, général et maître, l'homme avait ce pouvoir si particulier, d'influer sur les émotions de ses hommes. Rétrospectivement, il pouvait tout aussi bien leur infliger la peur de leur vie. J'eus un sourire, l'un des plus francs et épanouis depuis que j'avais fait mon entrée dans les Jeux Divins, et je l'abandonnai aussitôt, pour me redresser et faire face à Ephtal. Plongeant mon œil dans son regard, je me préparais à dire une chose que je considérais moi-même, dans une moindre mesure, comme un blasphème. Mais il m'avait enjoint à parler, et je n'avais pas l'intention de reculer, à présent. « Vous m'avez arraché à un monde mortel dans lequel ma suprématie était admirée et incontestée. A présent, chaque adversaire que j'affronte est aussi dangereux que moi, si ce n'est plus. J'ai même perdu un combat, ce qui ne m'était pas arrivé depuis cinq ans. »Au souvenir du Sanctuaire, ma tête se baissa et mes poings se serrèrent. Si j'avais persévéré, il ne faisait aucun doute que je serais mort. Et j'aurais préféré ça à cette sensation nouvelle et acide, celle de la défaite après tant de victoires. Je savais que les situations étaient différentes, et que comparer une victoire de l'Arène Souterraine à une victoire Ici était pure folie. Mais quand bien même. « Bien sûr, ces combats sont infiniment plus sauvages et profitable qu'une dizaine sous terre, mais j'ai besoin de victoire, et de puissance incontestable. »Mon regard se releva vers le sien, et je corrigeai immédiatement une pensée qui pourrait lui venir, sans aucun rapport avec la mienne. « Je ne veux pas d'une armure. Celle de la Mante me protège, je le sens en chaque occasion, même si je ne la revêt pas. Je n'en désire aucune autre, parce que je suis persuadé qu'une Cuirasse d'Argent peut vaincre un Cardinal. »Mon regard se durcit, et mon énergie trembla un instant. Car les mots que je me préparais à utiliser étaient les plus importants de toute ma vie. « Et qu'une Cuirasse peut vaincre tous les Cardinaux. Ma Cuirasse. »Pour souligner ma détermination, mon cosmos explosa. J'avais cru que ces mots seraient difficiles à prononcer. Mais au moment de les dire, mon corps tremblait d'excitation, et mon esprit était, à l'instar du sang dans mes veines, en feu. « Je veux seulement l'admiration et la reconnaissance. Le combat est certes ma première priorité, mais j'ai compris, à présent, que je m'étais puissamment attaché aux émotions de la foule venue pour me voir faucher des hommes dans l'Arène. Et quel meilleur moyen de retrouver semblable sensation qu'en vainquant, l'un après l'autre, chacun des hommes considérés comme les plus forts, sous cette terre ? Et vous, Ephtal, vous serez le dernier. »A nouveau, mon cosmos explosa. Pas dans un but d'intimidation ou d'accent de mes mots. Il explosa pour, comme il l'avait déjà fait quelques minutes auparavant, marquer la salle d'un défi muet. A présent que le défi était lancé, j'étais prêt à toute éventualité. Si j'avais été à la place d'Ephtal, et lui à la mienne, j'aurais porté peu d'attention à l'ordre qu'il préconisait, et je me serais jeté sur lui pour qu'il paye son affront. J'étais prêt à tout. - Spoiler:
Welcome home.
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| | | PNJ Messages : 1226 Localisation : Citadelle d'Arès Renommée : 627 Feuille de personnage Armure: Prophète d'Arès & Cardinal de la Mort Rang de l'Armure: Or Expérience: 0 | Sujet: Re: Jusqu'à ce que la Mort s'en empare. [Ephtal] Lun 26 Déc - 14:28 | |
| Le petit exposé de Straw était intéressant, bien qu'Ephtal s'était attendu à quelque chose de plus direct, de plus frontal. C'est ce à quoi il s'était attendu du moins lorsque la Mante avait fait part de sa volonté de s'exprimer sans retenue. Certes, les idées et intentions qu'il développait étaient osées pour certaines... Mais disons juste que le Prophète aurait plutôt pensé se retrouver face à un "moi vouloir test, moi frapper toi" comme ses autres ouailles semblaient apprécier. Le tout ici était néanmoins ampli de respect - et sans doute d'une dose de mégalomanie qu'il faudrait surveiller - bien que c'était l'ambition dévorante qui se trouvait être l'émotion principale de son monologue. Oh, qu'il aime le combat et souhaite s'y montrer parmi les meilleurs était une bonne chose, sans le moindre doute, mais qu'il se mette en tête de vaincre toute sa hiérarchie en était une autre. Et puis quoi après, Arès lui-même ? Il n'était pas là pour ça... Les rêves, c'est beau, mais il devait se rendre compte qu'il était là avant tout pour servir son Dieu, non se frotter à son armée toute entière... Enfin, l'on pouvait supposer qu'un mentor était aussi là pour ça ! Ephtal posa le tranchant de sa faux sur son épaule tout en poussant un "hmm" en partie contrarié. La manoeuvre lui permettait d'avoir les mains libres, ce qui lui fut utile afin de remonter ses longs gants et resserrer les bandages autour de ses bras. Un soupir ensuite avant d'entamer la discussion sérieuse. Du moins si cela restait une discussion suffisamment longtemps pour pouvoir mériter ce nom... Est-ce là la raison pour laquelle tu es ici ? Uniquement chercher à combattre tous tes frères d'armes jusqu'au dernier ? Tu sembles viser particulièrement les Cardinaux mais... Ne penses-tu pas que tu fais erreur sur tes cibles ? Un début plutôt calme, mais qui déjà ne pouvait sonner que comme remontrance lorsque prononcé par la typique voix caverneuse du Prophète... Surtout que l'instant d'après, l'homme au masque de mort saisi fermement sa faux avant de s'approcher lentement de son élève. Une idée intéressante commençait à se profiler. Tous deux se battaient sans porter leur Cuirasse, ce qui était une rareté. À croire que cette association était part de la destinée... Penchant son arme vers le sol tout en se dirigeant vers lui, il abaissa la pointe de sa lame jusqu'à ce qu'elle aille racler la terre de son antichambre, faisant par là ressortir clairement à la surface un petit vestige pourrissant... Tu vois ça ? C'est un morceau de la dernière personne à avoir annoncé qu'il me mettrait à terre... Et bien que tu aies beaucoup évolué depuis notre dernière rencontre, je pense que tu n'auras pas oublié comment cette confrontation s'est terminée. Notes bien, nous ne manquons pas de borgnes, mais nous n'avons qu'un seul aveugle. Tu veux peut-être tenter de rétablir la balance ? Non pas que je trouve l'idée totalement dénuée de sens, mais ça reste un peu stupide si tu veux mon avis... Tout en parlant il avait poursuivi sa marche, était passé dans le dos de Straw pour en faire le tour et s'en écarter à nouveau de quelques pas. De quoi avoir une distance convenable pour se taper sur la tronche... Alors je me dis que peut-être, si tu y tiens tant, on pourrait régler ça tout de suite. À vrai dire, je ne vois pas vraiment pour quelle raison tu aurais pu venir me déranger si ce n'est pour ça... Seulement me faire part de tes intentions ? Hum-hum, ça me semble assez léger... Alors ? Quelque chose d'autre à dire, ou dois-je commencer tout de suite la leçon ? - Spoiler:
SANITARIUM ! Leave me be~ !
Dernière édition par Ephtal le Mar 27 Déc - 1:45, édité 1 fois |
| | | Berserker Messages : 79 Renommée : 141 Feuille de personnage Armure: Cuirasse de la Mante Rang de l'Armure: Argent Expérience: 45 | Sujet: Re: Jusqu'à ce que la Mort s'en empare. [Ephtal] Mar 27 Déc - 1:06 | |
| Je n'ignorais pas que ma présente animosité allait vers mes alliés. Et je comprenais l'absurdité d'un tel désir, alors que nous étions en guerre. Mais mon instinct était la seule chose qui m'avait permis de survivre aux années passées sous la terre de Rome, et je le suivais aveuglément. Cet instinct qui me poussait à combattre quelle qu'en soit l'occasion, à devenir plus puissant, tout cela pour survivre. Ephtal raisonnait comme un soldat, je n'étais qu'un combattant, au sens le plus pur du terme. Son discours me fit trembler de colère et de désir de combattre. Il l'avait dit lui-même. Depuis notre première entrevue, j'avais changé. Je savais à qui je m'adressais, je savais qu'il n'était pas humain, au même titre que moi. Lui, cependant, ne savait rien. A Rome, notre combat n'avait duré que quelques instants. Je n'avais pas eu le temps de le frapper, et il n'avait pas eu le temps de constater l'efficience de ma technique. Je lui fis face, un défi puissant dans le regard.
« Je suis venu vous faire part de mes intentions. Pour que quand vos Cardinaux tomberont, les uns après les autres, sous mes coups, vous ne craigniez pas une insubordination ou un manque de respect à l'égard d'Arès. Il est mon dieu, je ne perds pas ce fait des yeux. »
Les ordres d'Arès étaient prioritaires, c'était incontestable. Sinon, pourquoi aurais-je abandonné un combat, dans le Sanctuaire, pour la première fois de ma vie ? Mon instinct m'avait poussé à continuer de combattre, de faire plier le genou du Capricorne, mais Guerre était à terre, et la retraite avait été sonnée. Si je n'avais pas considéré Arès, le Cardinal serait prisonnier d'Athéna, ou mort. Mais ici et maintenant, entre deux batailles, mon instinct n'était pas lié par les ordres du Dieu. Rien ne l'entravait. Alors qu'Ephtal semblait prêt à se battre, je repris la parole.
« Votre conception de l'autorité est de tuer vos ennemis en son nom. Vous êtes un guerrier, et votre dévotion est sans doute digne des louanges d'Arès. Je n'ai pas cette chance. Le seul homme que j'ai servi m'a fait combattre, jour après jours, des hommes qui lui vouaient la même haine que moi. Combattre mes alliés est une seconde nature. »
Plus le temps passait, plus le cosmos s'amassait dans mon corps, dans mes membres, les faisant trembler. Son défi, malgré mon désir d'en faire le dernier des Cardinaux à combattre, m'avait plongé dans une excitation sans borne. Le mettre à terre, ici et maintenant, serait un excellent départ.
« Si vous voulez me donner une leçon, Ephtal, commencez par me montrer votre force, de surhomme à surhomme. A Rome, j'ai manqué de temps pour la voir. »
Les poings serrés, les genoux fléchis, mon regard d'acier braqué sur lui, attentif au moindre de ses mouvements, j'attendis. J'avais une seconde motivation. Il m'avait pris un œil à Rome, et si ma reconnaissance pour m'avoir projeté dans ce monde avait atténué mon désir de revanche, l'envie de lui prendre à mon tour quelque chose resurgissait avec cette opportunité. Son masque, peut-être ? |
| | | PNJ Messages : 1226 Localisation : Citadelle d'Arès Renommée : 627 Feuille de personnage Armure: Prophète d'Arès & Cardinal de la Mort Rang de l'Armure: Or Expérience: 0 | Sujet: Re: Jusqu'à ce que la Mort s'en empare. [Ephtal] Mar 27 Déc - 6:31 | |
| Tu n'as pas l'air de le comprendre, mais le simple souhait de diriger ton esprit combatif envers les tiens est une erreur ! Je me contrefous de tes précédentes habitudes. Ta vie n'est plus la même, aussi n'ai-je pas à entendre ce genre de considérations. Si les capacités d'un seul de mes hommes sont amoindries par ta faute, je n'aurais d'autre choix que de me débarrasser de toi... J'imagine que tu comprends parfaitement que l'idée de retraite n'existe pas en nos rangs. Lorsque l'on est berserker d'Arès, il n'y a qu'une seule et unique manière de ne plus l'être... Il ne s'agissait de nulle autre méthode que la mort, de toute évidence. Et qui d'autre que celui qui portait la Cuirasse en portant le nom pourrait parfaitement donner cette sentence ? Tous, il les avait accueilli. Avait parcouru le monde pour les rassembler. Nombre d'entre eux avaient reçu sa formation. Mais s'il le fallait, il serait également un bourreau ! Froid et cruel comme il se devait de l'être, ce serait là le châtiment pour tout berserker ne répondant pas aux attentes de leur maître. En attendant il faudrait bien lui faire rentrer ça dans le crâne, et cela pourrait parfaitement débuter par une démonstration, qu'il se rende compte qu'il n'était pas encore de taille pour l'objectif qu'il souhaitait se fixer de toute façon... S'il avait mis Straw en garde de blesser d'autres soldats d'Arès, Ephtal ne se pliait pas lui-même aux mêmes règles... La douleur peut elle aussi s'avérer une bonne méthode d'enseignement ! Alors que la Mante semblait vouloir pousser à l'épreuve de force en faisant s'élever son cosmos, le Prophète finit par en faire de même... Ses yeux s'illuminèrent comme sa cosmo-énergie se réveillait, s'élevait... La douce lumière émise par les deux ouvertures de la salle quant à elle disparu dans un claquement sec alors que les portes se fermaient, les plongeant dans l'obscurité. Rien que pour une très courte durée, avant que les murs ainsi que le plafond se recouvrent de flammes, transformant l'antichambre du Feu en un véritable brasier. Mais une nouvelle fois l'ambiance allait être transformée... Une brume qui s'élève du sol, épaisse et fraîche, elle contrebalançait à merveille les murs enflammés. Diminuant la luminosité mais aussi la température de manière abrupte. C'est là le fruit d'une de ses arcanes. Sans cri, sans geste, le combat avait déjà débuté... Rapidement des mains sortirent du sol. Des membres qui n'étaient que plaies putrides et pourrissantes. Certaines vinrent pour saisir les jambes de Straw, d'autres ne cherchaient qu'à s'extirper de terre leur corps tout entier. Si l'oeil unique du berserker fonctionnait bien, il ne pourrait que reconnaître les visages des morts qui se relevaient. Rien que des connaissances de son passé. Qu'ils soient amis ou ennemis, famille ou rivaux... Quelle meilleure technique pour tester le mental d'un de ses soldats ? La manière dont les gens pouvaient réagir face à cette résurgence du passé était toujours particulièrement intéressante à observer. Cette illusion était particulièrement tenace, et le toucher de ces êtres viendrait sûrement accabler leur cible durant de longues minutes. Et pendant qu'il serait occupé avec ces apparitions, Ephtal pourrait préparer son prochain coup. Tenant sa faux fermement de la main droite, il arma son arme en faisant passer la lame sur son flanc gauche. D'un mouvement brusque et puissant, Ephtal frappa à l'horizontale dans le vide. Cela aurait cependant une plus grande incidence que de simplement fendre l'air... Une vague tranchante d'énergie suivrait, partant en direction de son élève. Montrer sa puissance ? Peuh ! Tout bon athlète qui se respectait savait qu'il fallait toujours débuter par un échauffement... |
| | | Berserker Messages : 79 Renommée : 141 Feuille de personnage Armure: Cuirasse de la Mante Rang de l'Armure: Argent Expérience: 45 | Sujet: Re: Jusqu'à ce que la Mort s'en empare. [Ephtal] Jeu 29 Déc - 5:45 | |
| « Ne vous inquiétez pas... Je n'ai pas l'intention de quitter ce pouvoir pour de mauvaises raisons. »
Même en n'étant pas un modèle de ferveur, j'estimais avoir amplement ma place, en ces lieux. Et tant que je tiendrais debout, que je serais capable de me battre, ce serait toujours le cas. Les flammes irradiaient les murs de l'Antichambre. On disait que quiconque voyait ces flammes ne verrait jamais plus l'extérieur. Par chance, je n'étais pas un ennemi d'Ephtal. Au contraire, j'étais l'un de ses disciples. De présage de mort, ces flamme devinrent un symbole de changement à venir. Aucun de nous ne quitterait cette salle avant que la leçon du Prophète ne soit donnée.
Un contact froid, presque poisseux, s'empara de ma cheville. Surpris, je baissai les yeux. Une main, cadavérique, était sortie du sol pour moi. Je souris en me rendant compte d'à quel point le Cardinal de la Mort méritait son titre. Sans attendre, mon autre talon vint briser le poignet de cette main inconnue, et avant même que je ne puisse le reposer au sol, une autre main s'en empara. Partout autour de moi, les morts quittaient les Enfers pour s'immiscer entre nous. Mais ils restaient des cadavres humains. Les renvoyer dans la tombe ne serait qu'une formalité.
Aveuglément, j'en abattis un certain nombre, à coups de poings nimbés de cosmos. Pendant ce temps, Ephtal attendait, et cette pose stoïque me faisait sortir de mes gonds. Au lieu de reléguer ce combat à ses inutiles subordonnés, il ferait mieux de se battre lui-même. Cette pensée accroissait la puissance rageuse de mes coups, qui résonnaient dans la grande salle. Soudain, je tombai nez à nez avec un visage qui ne m'était pas inconnu. Mon œil unique s'écarquilla quand je le reconnus.
Julius se tenait face à moi, l’œil avide de sang, et de rancœur. De rancœur pour l'avoir tué. Le jour précédent la nuit où Ephtal m'avait rendu visite. Un instant, je pâlis de surprise, tandis que les autres, dont je ne me souvenais plus consciemment le visage, mais que j'avais très certainement tué, s'agrippaient à moi, resserrant un étau mortel autour de moi. Puis, à son tour, Julius me toucha. Et mon cosmos explosa. Il fut le premier à subir le sommet de ma colère. Que le prophète s'imagine pouvoir m'atteindre ainsi me mettait hors de moi. Avec un hurlement de rage, je frappai tous les morts revenus à la vie à ma portée. Si la frénésie d'un Berserk n'avait pas déjà été crainte dans les légendes, un témoin aurait pu créer ces dernières.
Mais le cosmos de mon adversaire me rappela qu'il n'avait pas encore activement participé au combat. Il préparait quelque chose, qui se manifesta sous les traits d'une lame de vent filant en ma direction. Une idée me vint qui lui ferait comprendre l'inutilité de sa manœuvre. Julius, qui était encore fermement décidé à m'empoigner, eut le privilège d'être soulevé et jeté contre la lame éthérée. Coupé en deux, il eut le mérite d'en réduire la puissance et la vitesse. Les bras croisés devant mon visage, j'encaissai le choc avec une grimace de douleur mêlée de colère.
Quand elle se volatilisa, mes bras étaient parcourus d'une profonde estafilade. D'ordinaire, j'y aurais apposé un garot au cas où l'affrontement devenait un combat d'usure. Mais je n'avais aucune intention de le laisser durer plus que nécessaire.
« J'ai tué ces gens pour aller de l'avant. Je ne vous offrirai pas le plaisir de voir des remords. Je peux les tuer encore, si vous les dressez entre vous et moi. »
D'un terrible coup de poing à la nuque, je décapitai l'un de ceux qui m'avait fait face dans l'Arène Souterraine. Ce faciès vola ensuite vers le Cardinal, pas assez fort pour le blesser s'il se protégeait le visage, mais suffisamment pour une diversion de second ordre. Car dans la course de cette tête suivait mon propre corps, projeté avec touts ma violence vers celui que je voulais voir un genoux à terre. Le coup que je lui réservais était braqué sur son estomac. S'il portait, il y avait de grandes chances pour que son estomac subisse des lésions qui le feraient souffrir le martyr pendant de longues secondes. J'avais déjà pratiqué ce coup sur des Berserk portant une armure. Lui n'en portait pas. Alors Cardinal ou non... |
| | | PNJ Messages : 1226 Localisation : Citadelle d'Arès Renommée : 627 Feuille de personnage Armure: Prophète d'Arès & Cardinal de la Mort Rang de l'Armure: Or Expérience: 0 | Sujet: Re: Jusqu'à ce que la Mort s'en empare. [Ephtal] Jeu 29 Déc - 14:57 | |
| Voir Straw se débattre contre ses pantins était un réel plaisir. L'affliction mentale que cela représentait ne semblait pourtant pas réellement l'atteindre, ce qui était une bonne chose certes, mais contrebalancé par un point que la Mante n'était pas parvenu à réaliser : il ne s'agissait que d'illusions. Lancer le cadavre comme il l'avait fait à l'encontre de son onde de choc n'avait donc aucune influence. Dans l'ensemble, son but était atteint : son élève se fatiguait à se débattre et n'avait donc pas été à même d'éviter totalement son attaque qui même si légère s'ajouterait à d'autres très bientôt. La phrase que le disciple lui balança ensuite ne le fit même pas sourciller. Il pensait sans doute avoir évité le gros du piège, mais c'était tout le contraire. Affecter le mental n'était qu'une source supplémentaire de distraction, un bonus ! Les remords n'étaient pas ce qu'il souhaitait le plus provoquer. La recherche de l'illusion n'était qu'une perturbation, une hésitation qui permettrait alors de l'accabler plus amplement. Enfin, soit, la question n'était déjà plus là. Ephtal n'esquissa pas le moindre mouvement lorsqu'un crâne lui fut expédié. Ce n'était qu'une illusion après tout... Et même si les coups portés par ces morts étaient bien réels, ce n'était là que manifestation de son propre cosmos. Comment pouvait-il donc en être lui-même affecté donc ? Le crâne le traversa donc sans que cela ait la moindre incidence, ne le perturbant en rien. Ephtal au contraire se concentrait particulièrement sur le prochain mouvement de Straw, tâchant d'en percer exactement la nature. La puissance n'en avait pas l'air phénoménale, mais mieux valait tenter de ne pas s'en faire toucher d'après son analyse. Au dernier moment, un mouvement... Sa faux fut plantée dans le sol, tenue droite en opposition au poing de la Mante. Autant arme que bouclier, même si elle n'était pas portée... Rassure-moi... ce n'est tout de même pas ainsi que tu comptes battre mes Cardinaux, n'est-ce pas ? J'ai bien peur que tu ne fasses pas encore le poids... Si Straw pouvait se targuer d'avoir participé à de nombreux combats, Ephtal pour sa part avait été un grand guerrier sorti de nombreuses batailles. Les morts qu'il avait fait durant sa carrière se comptaient par centaines. Et durant les années écoulées depuis qu'il avait rejoint le service d'Arès, il n'avait eu de cesse que d'améliorer sa maîtrise du cosmos. Le colosse au masque de mort était très loin d'être un novice, aussi ce genre d'offensive simple et relativement faible ne pourrait pas grand chose contre lui, la Mante devrait bien prendre conscience de cela. Le coup en aurait mis plus d'un au sol, il devait bien le reconnaître, mais face à lui, c'était tout simplement insuffisant. Il fit alors tourner sa faux dans sa main, se mettant en position pour sa contre-attaque. Tenant fermement son arme en oblique, la lame bien au dessus de son épaule droite, il frappa en diagonale tout en prononçant le nom de son attaque : le Frozen Scythe. À cette portée, non seulement sa faux pourrait physiquement mordre les chairs de son opposant, mais à cela viendrait s'ajouter la puissance cosmique de cette technique. Un arc glacial frôlant le zéro absolu, dont la vitesse fulgurante aiderait à aller geler gravement Straw. De quoi le fatiguer plus encore, et l'empêcher de riposter bien longtemps dans cet affrontement... |
| | | Berserker Messages : 79 Renommée : 141 Feuille de personnage Armure: Cuirasse de la Mante Rang de l'Armure: Argent Expérience: 45 | Sujet: Re: Jusqu'à ce que la Mort s'en empare. [Ephtal] Jeu 29 Déc - 23:07 | |
| Qu'il n'évite nullement ma diversion était une chose. Que cette dernière ne fasse aucun effet, qu'elle se dissolve dans l'air, cela n'était pas prévu. Une illusion. Mon poing appuyé contre la faux du cardinal, je lui jetai un regard moqueur. Il avait moins encore de pouvoir que je l'imaginais. Mais il avait stoppé mon assaut, et s'en moquait à son tour. Alors soit. Je n'allais pas me contenter de frapper et d'observer. J'allais lui montrer ce que son élève savait faire. Sa faux s'éleva à nouveau, tandis que son cosmos emplissait l'air environnant, baissant cruellement la température ambiante. Cette fois, il ne me toucherait pas.
D'un pas, exécuté avec la souplesse et la vitesse d'une habitude durement acquise, je ne fus plus qu'à quelques centimètres de lui. Sa faux avait un défaut notoire. Sa portée était grande, à plus forte raison quand ses lames étaient prolongées par le cosmos, et mortelle, à cause de sa lame incurvée, propice à décapiter n'importe quel être vivant. Mais si l'on s'approchait suffisamment, la lame n'était plus un danger. Il ne restait que le manche. Manche que mon poing droit vint intercepter, dans l'exacte configuration qui l'avait vu parer ma propre attaque.
Je souris, moqueur à mon tour. Le choc dans mon épaule avait certes été puissant, mais une telle attaque ne saurait me mettre à terre. Cependant, je ne pris pas la peine de le narguer comme il l'avait fait. Le combat se passait de mots, il se rendrait très bien compte lui-même de l'inefficacité de son style au corps à corps. Mais je n'étais pas assez fou pour croire qu'il n'avait que ça dans sa manche. Je n'allais pas attendre qu'il m'en montre la nature.
Mon cosmos explosa, et mes jambes fléchirent. Mon poing vint se placer sur ma hanche, dans cette position si particulière, qui caractérisait mon style. Ces coups, d'une force moindre, mais d'une précision parfaite, qui coupaient lentement mais sûrement le désir de combattre de l'adversaire. Des coups qui écrasaient les centres vitaux de l'adversaire pour les paralyser. Pour Ephtal, je réservais un traitement particulier. Il voulait voir si j'étais apte à combattre dans ce monde, ce serait la dernière chose qu'il verrait.
Une explosion retentit dans l'Antre de la Mort quand mon poing franchit la barrière du son pour heurter la tempe du Prophète. Quand il l'aurait atteinte, la lumière s'éteindrait, et il perdrait la vue. Le sens sur lequel tout homme et surhomme se repose le plus. Ca ne le mettrait pas hors combat, mais ça aurait le mérite de le surprendre suffisamment longtemps pour que mon coup suivant l'atteigne.
Ce coup, à l'inverse du précédent, était d'une puissance redoutable. Mon corps tout entier se nimba de mon cosmos améthyste. Les estafilades sur mes bras se refermèrent alors que mon poing n'avait pas encore atteint son visage. Du moins le masque qui le recouvrait. Dans l'optique de le briser. De voir son visage. Ma colère avait disparu. Pourquoi ? Pourquoi ne parvenais-je pas à vouloir la mort de cet homme, qui n'était pourtant pas différent de mes précédents adversaires ? Parce qu'il était mon mentor ? Mon chef ? Parce qu'il était celui qui m'avait emmené ici ? … Parce qu'il était mon allié ?
[Repos 1]
Dernière édition par Straw le Lun 2 Jan - 23:41, édité 1 fois |
| | | PNJ Messages : 1226 Localisation : Citadelle d'Arès Renommée : 627 Feuille de personnage Armure: Prophète d'Arès & Cardinal de la Mort Rang de l'Armure: Or Expérience: 0 | Sujet: Re: Jusqu'à ce que la Mort s'en empare. [Ephtal] Ven 30 Déc - 7:13 | |
| Dans un combat réel, tout se serait passé si différemment... Son offensive n'avait pas été optimale, pas si rapide qu'elle aurait dû l'être. Cela n'enlevait rien au mérite de Straw qui avait astucieusement paré son attaque. Mais si Ephtal avait frappé comme s'il s'était s'agit d'un adversaire, la Mante aurait un bras de glace à l'heure actuelle. Peu d'importance, il faudrait juste souhaiter que l'élève n'en ressortirait pas avec la grosse tête, et qu'il parviendrait à réaliser que le Prophète était plus puissant que ce qu'il en montrait pour le moment. Aucun mot n'était plus échangé pour l'instant, tout tourné vers le combat que la Mante était. Les paroles auraient le temps d'être échangées après les coups... Le prochain partit d'ailleurs à grande vitesse, et le Prophète ne fit rien pour l'éviter. L'homme au masque de mort avait deux atouts majeurs ! C'était tout d'abord un colosse inébranlable, qui savait encaisser un grand nombre de frappes sans jamais broncher. Oh, il en recevait bien les blessures certes, mais il savait parfaitement ne rien en montrer, de quoi en dégoûter plus d'un. Le poing placé sur sa tempe donc ne lui fit que modérément tourner la tête sous la force de la frappe. Son second atout était également directement concerné. La voix d'Arès ne se servait des sens humains que comme un léger plus. Il n'avait encore rencontré personne qui soit à son niveau dans la lecture de la cosmo-énergie. Il s'était tant appliqué à la maîtrise de ce procédé que contrairement à de très nombreux combattants, il ne possédait pas de spécialité une fois le septième sens atteint. Beaucoup en profitaient pour se prendre pour des artificiers, lui avait sacrifié cela sans le moindre remord. À présent il pouvait faire taire son propre cosmos jusqu'au point où personne ne pouvait le détecter; il était capable d'apaiser les cosmos adverses, d'en atténuer les effets par la simple présence du sien; mais surtout, les sens humains lui étaient totalement dispensables. Ce dont Straw allait vite se rendre compte... Sa paume gauche nimbée de cosmos vint stopper son poing avant que celui-ci n'atteigne le masque qui couvrait son visage. Une défense qui n'avait que peu d'utilité : dire que le Cardinal de la Mort ne portait jamais sa Cuirasse n'était que partiellement vrai. Une part de celle-ci était portée en permanence... La résistance de son masque était donc égale à celle du reste d'une Cuirasse du niveau de celle d'un Cardinal. Donc non, ce n'était pas pour s'éviter des dégâts qu'il faisait cela. Juste pour lui montrer d'une manière très claire que la perte de sa vue ne signifiait rien pour lui... Son regard lumineux fixa la Mante, comme pour lui prouver qu'il le voyait encore parfaitement et qu'il n'était nullement gêné. Je vois... Je TE vois ! C'est une aptitude réellement intéressante que tu as là. Mais si tu avais passé plus de temps à connaître tes partenaires plutôt qu'à vouloir les affronter, tu saurais que c'est inutile face à moi... En un instant, les flammes murales s'éteignirent, plongeant la salle dans l'obscurité totale. D'un déplacement à la vitesse de la lumière, il s'écarta simultanément de quelques mètres. Il était temps de lui faire un petit exposé sur ses capacités ainsi que de lui expliquer en quoi son antichambre y était liée, tout comme il l'avait fait pour Nosgoth lorsqu'il avait appris à ce dernier à se servir de son cosmos pour capter ses ennemis mieux qu'aucun sens humain ne pourrait y parvenir. Sa voix se fit plus forte lorsqu'il s'adressa alors à lui, provoquant dans cette grande salle vide un écho qui ne permettrait pas d'être repéré au son. Comment me voir sans la moindre lumière ? Comment me sentir lorsque des cadavres pourrissants emplissent ton odorat ? Comment m'entendre lorsque l'écho de cette salle vide envahi tes oreilles ? Comment te fier aux vibrations du sol lorsque ce dernier n'est fait que de terre poussiéreuse ? Tu as pris un de mes sens, et voilà que je te prive de tous les tiens sans le moindre effort... Sommes-nous pour autant à égalité, alors que je te vois toujours parfaitement comme en plein jour ? Je n'ai aucun mal à te discerner malgré que ta cosmo-énergie se soit apaisée lors de ton dernier coup... Commencerais-tu à douter ? Les yeux fermés, Ephtal souriait sous son masque. Cette hargne que Straw possédait, elle serait tellement plus utile si mieux utilisée... Un combattant malicieux, mais qui gagnerait à réfléchir plus, à comprendre de manière plus profonde la nature même d'une armée et l'utilité qu'il pourrait y tenir. Tu es trop fier, Straw de la Mante. Trop sûr de tes possibilités. Si tu poursuis sur cette voie, tu mourras, ça ne fait pas un pli. Sans gloire aucune... Je suis d'ailleurs à présent étonné que tu aies été capable de ramener Guerre lors de notre dernière escarmouche. De ce que tu me montres aujourd'hui, l'on pourrait penser que tu aurais dû y périr, seul contre tous... Alors... pourquoi l'as-tu aidé ? Qu'est-ce qui t'a poussé à quitter ce combat pour sauver un frère d'armes ? Est-ce là le simple but de le voir survivre pour pouvoir l'affronter lorsque tu l'aurais décidé, poursuivant ton plan de faire mordre la poussière aux quatre Cardinaux ? Nous sommes une armée, Straw de la Mante. Individuellement, nous ne sommes rien de plus que les doigts d'une main, mais celle-ci n'est efficace que lorsqu'elle est refermée en un seul et unique poing. C'est ainsi que nous frappons le plus durement. Et pour cela, les doigts se doivent d'avoir une cohésion, de viser un seul et unique but. Ils n'ont pas à se quereller. Entendons-nous bien, ce n'est pas le fait d'affronter les tiens qui me chagrine. C'est le pourquoi qui m'inquiète. Le progrès devrait être là le seul but visé. Ta gloriole personnelle afin de flatter ton ego n'a pas sa place ici, n'a strictement aucun sens. Les Cardinaux que tu souhaites défaire ont tous plus à t'apporter en t'enseignant plutôt qu'en pliant le genou face à toi. Nosgoth de la Tarentule m'a lui aussi affronté ici, tout comme toi. Il en a acquis l'apprentissage fondamental de ma détection cosmique. Durant un même temps imparti, qu'as-tu appris pour ta part, avec la mentalité qui est la tienne ? Pour terminer, demande-toi sérieusement ce qu'il serait advenu de toi si j'avais été moi aussi de ceux qui souhaitent terrasser leurs alliés. Si tu avais été un ennemi... Les portes s'ouvrirent, laissant le couloir de lumière prendre place, éclairant de nouveau l'antichambre du Feu. Ce combat n'avait plus de sens, plus lieu d'être tout simplement. Pas la peine de porter le moindre coup supplémentaire, car c'est avec ses mots qu'il avait souhaité frapper le plus durement. Se dirigeant vers la sortie qui le ramènerait au Temple d'Arès, un aura rougeâtre l'entoura. Ephtal venait de faire appel au cosmos d'Arès en personne, dont la vigueur lui rendrait bientôt la vue. Cette leçon est maintenant terminée. Et c'est de toi dont dépendra le succès de celle-ci. Pose toi les bonnes questions, et lorsque tu auras assimilé les bonnes réponses, nous pourrons nous revoir pour un enseignement plus productif si tu le souhaites... |
| | | Berserker Messages : 79 Renommée : 141 Feuille de personnage Armure: Cuirasse de la Mante Rang de l'Armure: Argent Expérience: 45 | Sujet: Re: Jusqu'à ce que la Mort s'en empare. [Ephtal] Sam 31 Déc - 22:34 | |
| En un instant, ce qui était un combat violent s'était transformé en une leçon, au sens le plus propre du terme. Tétanisé par l'aveuglement le plus total, et la surprise la plus complète, j'eus un instant le regret du combat qui se déroulait ici précédemment... Néanmoins, je ne passai pas à côté du fait que chacune de ses paroles était juste. Apprendre de mes alliés m'était intolérable. Je pouvais apprendre comment les vaincre. Le reste était hors de ma portée. Et le reste était gigantesque par rapport au peu auquel je pouvais prétendre.
Dans un sursaut de fierté, j'affichai un regard méprisant à l'égard du Prophète, mais revins très vite à une attitude plus réfléchie. Peut-être pouvais-je véritablement évoluer en apprenant des autres plutôt qu'à leurs dépends. Peut-être Frozia pourrait-elle m'apprendre comment faire souffrir un homme ? Peut-être Guerre pourrait-il m'enseigner à combattre en binôme ? Peut-être Furyu ou même Ephtal m'apprendraient-ils à combattre les yeux fermés ?
Le désir de combattre m'avait quitté. Aussi puissant fusse-t-il, il ne rivalisait pas avec cette soudaine apparition de moyens d'évolution. Bien sûr, qu'il avait raison. Ephtal n'avait pas tardé à me cerner et à me montrer ce que je loupais de moi-même, ce que je ne voulais même pas voir. Un profond respect s'éleva dans mon âme, pour ce guerrier. Et tandis qu'il s'éloignait, je lui lançai, en me retournant pour ma part vers la sortie de son Antichambre, dans laquelle plus rien ne m'attendait :
« Je ne renonce pas à vous vaincre les uns après les autres... Quand j'aurais absorbé vos enseignements, et que je m'en serais servi contre vous. »
Un léger sourire sur les lèvres, je quittai les lieux, les mains tremblantes, désireuses de connaître un tel sentiment. En passant dans l'Antichambre de la Terreur je me demandai ce que sa gardienne pourrait bien m'apprendre. L'ordre n'avait pas changé. Elle serait la première.
[Repos 2] |
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| Sujet: Re: Jusqu'à ce que la Mort s'en empare. [Ephtal] | |
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