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Valerius Nero, Berserker du Grand Duc [Finish - MaJ 09/12/11] I_icon_minitimeVen 4 Mai - 8:00 par Anonymous
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Libération des armures
Valerius Nero, Berserker du Grand Duc [Finish - MaJ 09/12/11] I_icon_minitimeMar 11 Oct - 7:46 par Arsiesys
Ici seront stipulées toutes les armures remises en libre service après la perte de leur détenteur.

Citation :
Libération d'Armure
Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser indéfiniment des armures en les mains de joueurs inactifs. À partir de deux …


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Pré-Ouverture de One Piece ShinSekai RPG !
Valerius Nero, Berserker du Grand Duc [Finish - MaJ 09/12/11] I_icon_minitimeVen 20 Avr - 1:01 par Anonymous

Et voila, il est temps de vous faire part de notre nouveau projet...

One Piece ShinSekai RPG !

www.shinsekai-rpg.com


Un forum One Piece, depuis le temps que la team en parlait et avait l'idée en tête il était temps de franchir le cap. Bien …


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Pourquoi venir sur SSU ?
Pour l'Univers Saint Seiya !
Valerius Nero, Berserker du Grand Duc [Finish - MaJ 09/12/11] I_vote_lcap27%Valerius Nero, Berserker du Grand Duc [Finish - MaJ 09/12/11] I_vote_rcap
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Pour la Team déjà responsable de BU et de RoS
Valerius Nero, Berserker du Grand Duc [Finish - MaJ 09/12/11] I_vote_lcap33%Valerius Nero, Berserker du Grand Duc [Finish - MaJ 09/12/11] I_vote_rcap
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Pour le Système de Combat, ça me manquait !
Valerius Nero, Berserker du Grand Duc [Finish - MaJ 09/12/11] I_vote_lcap11%Valerius Nero, Berserker du Grand Duc [Finish - MaJ 09/12/11] I_vote_rcap
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Parce que Ludo il déchire chez les Marinas
Valerius Nero, Berserker du Grand Duc [Finish - MaJ 09/12/11] I_vote_lcap17%Valerius Nero, Berserker du Grand Duc [Finish - MaJ 09/12/11] I_vote_rcap
 17% [ 16 ]
Parce que j'adore le Graph
Valerius Nero, Berserker du Grand Duc [Finish - MaJ 09/12/11] I_vote_lcap6%Valerius Nero, Berserker du Grand Duc [Finish - MaJ 09/12/11] I_vote_rcap
 6% [ 6 ]
Parce que franchement y a rien d'autre en ce moment
Valerius Nero, Berserker du Grand Duc [Finish - MaJ 09/12/11] I_vote_lcap6%Valerius Nero, Berserker du Grand Duc [Finish - MaJ 09/12/11] I_vote_rcap
 6% [ 6 ]
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 Valerius Nero, Berserker du Grand Duc [Finish - MaJ 09/12/11]

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AuteurMessage
Berserker
Nero
Nero
Messages : 46
Localisation : Somewhere...
Renommée : 85

Feuille de personnage
Armure: Berseker du Grand Duc
Rang de l'Armure: Bronze
Expérience: 75
Valerius Nero, Berserker du Grand Duc [Finish - MaJ 09/12/11] Empty
MessageSujet: Valerius Nero, Berserker du Grand Duc [Finish - MaJ 09/12/11]   Valerius Nero, Berserker du Grand Duc [Finish - MaJ 09/12/11] I_icon_minitimeVen 2 Déc - 1:56

HRP:

Age: 22 hivers révolus.
Quelle est votre expérience des forums RP ? Plusieurs années déjà, bien qu’il y ait eut quelques pauses plus ou moins longue. Actuellement je suis sur un autre forum rpg St Seiya : Saints of the Past.
Comment avez-vous connu SSU ? Grâce à Japheth, on vient du même forum =)


RP:

Nom : Valerius Nero

Âge : 18 printemps révolus.

Armure demandée : Berserker du Grand-Duc

A quoi ressemble votre personnage la première fois qu'on le rencontre ?

U
ne silhouette fine et élancée qui frôle telle une aile de papillon. Une odeur de fleurs portée par le vent jusqu'à vos narines vous fait instantanément vous retourner et poser vos yeux sur une silhouette fine et élancé qui vous tourne le dos. Des mèches de cheveux d’un blond presque blanc qui tombent sur sa nuque, en passant par les courbes gracieuses qui constituent son dos, jusqu'à ses hanches étroites et des jambes fines, musclées, semblant taillés pour la course, et vous le dévorez du regard. Vous sentez monter un vous un sentiment inexplicable, et vous pouvez tout aussi avoir envie de protéger cette incarnation de l’innocence, tout comme vous pouvez aisément vouloir la souillez jusqu'à la dernière parcelle de peau. La frontière est mince et ne tient qu’a votre cœur.

Et vous ne savez pas pourquoi, mais vous vous mettez à le suivre, comme une mouche serait attiré par un miel goûteux. Il est trop tard quand vous vous rendez compte que vous êtes en train de le suivre, et il n’y a plus moyen de faire marche arrière. Alors vous continuez et alors que le jeune garçon vient de tourner à l’angle d’une rue étroite, vous accélérez le pas, et attrapez son bras pour le retenir. Vous en appréciez la douceur de sa peau, et la puissance des muscles que vous sentez rouler sous vos doigts. C’est alors que vous vous noyez dans deux lacs émeraude, où seule la douceur ressort. Vous venez d’oubliez ce que vous vouliez dire ou faire, et vous restez figé devant la beauté de se regard.

Mais avant même de comprendre pourquoi, vous êtes déjà mort, ayant à peine eut le temps de sentir une douleur fugace dans tout votre corps. Et c’est dans un bruit mat que votre corps retombe dans la poussière tandis que votre sang forme peu à peu une marre rougeâtre. Parce que ce que vous ne saviez pas c’est que vous aviez un assassin en face de vous, un guerrier d’Arès, aussi redoutable que son apparence est trompeuse. Aussi sadique qu’il peut être aussi doux qu’un agneau, car c’est bien la le contraste de sa personnalité. Bien loin d’être psychopathe, mais possédant deux face différentes, celle qu’il présentera à ses frères: tendre et joueurs, sympathique et prêt à tout pour aider. Et celle que verront ses ennemis: un être cruel pour qui tuer devient aussi facile que respirer. Prenez donc garde à ne jamais le provoquez, car la mort silencieuse pourrait bien venir vous prendre, tel le vol silencieux du Grand Duc qui fond sur sa proie…


Histoire :

“I hear some distant drumbeat
A heartbeat pulsing low”

Breaking the Silence by Loreena McKennitt on Grooveshark

L
a brise légère du vent matinal s’engouffra entre les bâtiments de la vile qui s’éveillait au Soleil, apportant son chant aux oreilles les plus attentives. C’est ainsi qu’il arriva jusqu'à une villa plus imposante et commença à jouer dans les fins rideaux comme un chat s’amuserait d’une pelote de laine. Jusqu'à ce qu’un bruit n’attire son attention. Là au fond, une petite pièce fermée où il ne pouvait semble-t-il s’engouffrer, mais c’était mal le connaître alors. Il passa alors par les interstices et parvint à l’intérieur, découvrant la scène d’une femme qui donnait la vie. Alors, avec douceur, il vint gentiment caresser son visage, lui donnant assez de force pour enfin entendre les cris d’un nouveau-né. Et parce que sa curiosité avait été piquée, la brise matinale vint observer le bambin que l’on commençait déjà à nettoyer tandis que sa mère se reposait. D’une légère caresse sur son visage, elle baptisa cet enfant nouveau, jusqu'à ce qu’un coup de tonnerre ne la chasse de cet endroit.

La porte claqua avec violence sur le mur, faisant sursauter le petit qui se mit instantanément à pleurer. Sans un seul regard pour l’héroïne de cette pièce, l’homme s’avança droit sur la servante qui s’occupait de sécher le nouvel arrivé. Il la poussa sans ménagement et se mit à observer la chose sous tous les angles, comme on aurait analysé un meuble pour en évaluer le prix. Un sourire satisfait apparut sur ses lèvres alors qu’il reposait l’enfant et marmonnait pour lui-même qu’il était satisfait du produit qu’il avait sous les yeux.

-Son prénom sera Nero, déclara-t-il à la petite assemblée. Et un grand destin l’attend…, finit-il avant de sortir comme il était venu.

Sans un mot, sans une contradiction, chacun se remit au travail comme si cette intrusion n’avait jamais eut lieu. Et seule dans son silence et sa douleur, la jeune mère héroïque sentait sur ses joues de petites perles d’eau salée. Mais malgré tout, un sourire vint éblouir son visage et éclaira la pièce de son bonheur alors qu’on posait le fruit de sa chair contre sa poitrine et que ce dernier serrait son doigt dans sa toute petite main. Petit être fragile que seul l’amour d’une mère saurait épanouir pleinement venait d’avoir la chance de pouvoir garder sa mère pendant encore quelques temps, contrairement à d’autres…

Puis les servantes ouvrirent enfin les volets en grands, laissant les rayons de la pièce inonder cet endroit obscur, laissant entrevoir une once d’espoir dans les ténèbres alors que sa chaleur bienfaitrice venait entourer l’enfant, le choyant aux premières heures de sa vie. Encore inconscient du destin que l’ont voulait tracer devant lui, le petit bonhomme s’accrochait fermement à sa mère nourricière et prenait déjà ses premières forces pour affronter la dure vie qu’il commençait à peine à découvrir.

Il ne sut jamais quand il fit ses premiers pas, mais apprit très rapidement à mesurer son allure, tout comme à tenir sa langue. Un jeune chiot bien dressé en perspective qui faisait la fierté de son maître qui le promenait sans laisse. Son seul moment de liberté était lorsqu’il retrouvait les bras maternels et protecteurs, et qu’il s’y louvait comme le jeune garçon insouciant qu’il était. Parce que là, blottis contre son sein, il oubliait tout de cette réalité qui l’entravait et il pouvait se permettre, durant quelques heures, d’être un enfant un peu comme tout le monde. Parce que lui avait droit à des professeurs particuliers, parce que lui avait droit à un maître d’arme personnel, parce que lui avait droit à une autre éducation… Mais au final, le cauchemar restait exactement le même.

Et alors qu’on l’obligeait à quitter définitivement son refuge de paix et d’amour. Il se retrouva donc seul face à la froide folie de ce qui était son géniteur. Simplement parce que ce dernier avait décidé que sa tendre mère était une ombre à la perfection du tableau qu’il entrevoyait… C’est ainsi qu’il commença à entrapercevoir une partie de ce qui serait son destin, alors qu’il observait d’un œil inquiet deux hommes en train de défendre leur vie. Le futur d’un spadassin…un de ces créateurs de rivières couleur pavot qui ne sourcillait pas une seule fois. Exactement comme venait de le faire cet homme qui était le miroir de l’un des deux guerriers. Et qui venait d’être châtié durement pour quelque chose qu’il ne comprenait pas encore. Mais il tint sa langue une nouvelle fois, parce que dans le creux de son oreille le vent n’avait de cesse de susurrer les quelques mots qu’avait prononcé son père.


-Soit sage et tu pourras revoir ta mère, lui avait-il murmuré avec un sourire étrange.

Alors il était resté sage, obéissant à chacun de ses ordres, restant aussi muet qu’une carpe, faisant bonne figure, comme on l’avait si bien dressé à faire le beau. Et son procréateur qui l’emmenait avec lui, le montrant comme on se pavanerait avec un animal exotique des plus rares, se félicitant de l’éducation stricte qu’il donnait à son fils. C’est d’ailleurs à cette occasion qu’il entendit une voix lointaine venir chuchoter dans son oreille une histoire qui piqua sa curiosité. Celle de deux personnes qui se ressemblaient comme deux gouttes d’eau et qui avait appris à se battre au point de devenir de redoutables guerriers. A propos de deux gens qui avaient précédés sa venue, mais dont la mère avait donné sa vie pour qu’eux puissent voir le Soleil se lever… Il n’osa pas en parler à son père, de peur des représailles à venir, car s’il n’avait jamais entendu parler d’eux c’est que cela devait en être ainsi.

Néanmoins, le soir, après le repas du maître de maison, il osa demander à ce dernier ce qui lui tenait à cœur depuis plusieurs jours maintenant. Après tout, il avait été des plus sages et obéissant n’est-ce pas? Alors il pouvait bien avoir droit ce qu’on lui avait promis, non? C’est donc une petite voix tremblante qui s’éleva dans la fraicheur du soir, brisant le silence pesant de la maisonnée.


-Excusez-moi père, tenta-t-il de l’appeler.

L’imposante stature de l’homme se tourna vers lui, le dominant de toute son ombre. Un simple sourcil haussé l’invita à prolongé sa pensée à voix haute.

-Vous aviez dit, continua l’enfant encouragé, que je pourrais revoir ma mère si je restais sage…
-Combien de fois devrais-je te dire qu’il suffit de quémander! se retrouva-t-il réprimandé.
-Veuillez excuser mon impertinence, tenta-t-il de calmer la dangereuse colère qui montait face à lui. C’est que j’aurais aimé avoir de ses nouvelles…
-J’en conviens et je suis un homme de parole, eut-il droit comme réponse, le faisant à nouveau espérer. J’espère donc que tu as put apprécier la présence de ta mère à ton dernier repas…, lui avoua-t-il dans un étrange sourire.

L’enfant encore innocent le regarda sans comprendre, il n’avait pas vu sa mère à son repas pourtant… Et le sourire machiavélique de son géniteur s’accentua alors qu’il venait murmurer tout contre son oreille.

-N’avait-elle pas bon goût, ta tendre mère? lui demanda-t-il avec douceur.

Et alors que l’idée pernicieuse et répugnante commençait à faire son chemin dans le simple esprit du petit garçon, ce fut peu à peu l’horreur qui envahit son jeune corps. Un tremblement incontrôlé le prit, puis il a se mit à reculer de quelques pas, dardant un regard affolé sur l’homme qui lui servait de père. Soudain, son corps réagit à sa première pensée: fuir, le plus vite et le plus loin possible alors que le rire de son père résonnait dans toute la villa. Mais son seul problème était que toutes les issues étaient fermées; il ne pouvait donc que se débattre et hurler dans ce labyrinthe de folie meurtrière où l’avait piégé malgré lui.

Englué comme il l’était dans ce cauchemar sirupeux, la seule défense que trouvèrent son corps et son esprit fut de vider son estomac de tout ce qu’il pouvait contenir. L’idée même de ce qu’on l’avait obligé à faire ne pouvait tenir sa place dans son esprit faible et il ne put que subir la brûlure de sa gorge qui malgré tout le soulagea un peu dans sa conscience enfantine. Lorsque soudain une main passa dans sa chevelure blonde, semblable à la caresse d’un maître habile qui cherche à calmer un animal apeuré. Elle arriva sur son front et le releva sur pied avec force, collant son dos rendu moite par la chaleur d’un prochain orage, à un torse ferme et musclé. Et ces lèvres collées tout contre son oreille, qui lui faisait parvenir une voix doucereuse qu’il haïssait désormais de tout son être, auteur de mots qui s’enfonçaient en son cœur aussi sûrement que l’aurait fait le plus affutée des poignards.


-Ne t’inquiète pas mon tout beau, lui susurra-t-il alors que son deuxième bras venait l’entouré et le ceinturer pour ne pas qu’il puisse s’enfuir une nouvelle fois. Maintenant que cette chienne est partie, elle ne pourra plus interférer dans notre histoire, continua-t-il tout en caressant le cuir chevelu sous sa main. Désormais c’est toi et moi; ton destin sera grandiose et tu seras la plus belle de mes œuvres, délira-t-il encore une fois.

Puis il déposa un baiser sur le haut de son crâne alors qu’il lâchait le corps frêle qu’il tenait encore entre ses bras. Ce dernier se laissa choir au sol, ses genoux cognant durement sur le sol alors que son regard se faisait un peu plus vide à chaque seconde qui passait. C’est ainsi que le laissa son père, prostré au sol dans la plus splendide des horreurs, alors qu’un cortège de serviteurs commençait à dégager l’endroit de sa pauvre carcasse. Il fut ramené dans sa pauvre chambre et déposé sur ce qui lui servait de lit. Dés lors, recroquevillé sur lui-même, cherchant à oublier son cauchemar, il laissa son visage s’inonder de gouttes salées silencieuses, avec pour seul réconfort la brise du soir qui vint l’entourer de ses bras. Et dehors comme en son cœur, la tempête dehors commença doucement mais sûrement à faire rage…

“Oh for a voice like thunder
And a tongue to drown the throat of war !
When the senses are shaken
And the soul is driven to madness
Who can stand ?”

Lullaby by Loreena McKennitt on Grooveshark

L
a main du Maître d’Arme s’abattit soudainement sur son épaule dans un claquement sec, le faisant sursauter à la fois de surprise et de douleur. La poigne se resserra et le ramena à l’intérieur du simple patio d’un geste brusque et ample. La frêle stature qu’il était chancela un peu avant de tomber à terre. Puis se fut la voix sèche et rauque d’avoir trop hurlé à la guerre qui s’éleva, faisant fuir les oiseaux, le réprimandant sévèrement de son manque d’attention.

-Est-ce qu’on peut maîtrisez le vent? intervint soudainement le jeune garçon.
-Si on peut… Mais qu’est-ce que tu me chantes là? s’étonna l’homme qui pour le coup en oublia sa colère.

Le garçonnet d’environ huit ans se releva en position assise et planta son regard droit dans celui de l’homme qui lui faisait face. Et ses yeux couleur d’émeraude étaient pleins de détermination, à tel point que l’homme en face de lui en fut impressionné sur le moment.

-[color=#00978f]Alors je serais le premier à le maîtriser…[color], susurra-t-il comme une menace.

Il se passa un instant durant lequel personne ne bougea, et une seconde parut durer une éternité. Seul le vent donnait vie à la scène alors qu’il venait gentiment jouer dans les courts cheveux blonds du plus jeune, semblant approuver ses dires et sa détermination. Jusqu'à ce que l’homme bien plus imposant que l’enfant ne retrouve sa colère et ne soulève ce dernier de terre pour le remettre sur ses pieds avec brusquerie. Puis avec violence il reprit son entrainement à l’épée de bois, les muscles du petit n’étant pas encore assez développés pour soulever une véritable épée. Depuis deux ans maintenant qu’il pratiquait cet art, il possédait désormais de solides bases et commençait à se perfectionner. Il se voyait également obligé d’accomplir plusieurs fois par jour divers exercices visant à développer sa force et son endurance.

Chaque jour depuis deux printemps révolus il se voyait éreinté le soir, s’endormant sans demander son reste juste après avoir mangé son repas. Seule sa rage flamboyante lui avait permis de tenir et d’affronter les épreuves la tête haute. Seul son désir de vengeance lui avait permis de ne pas sombre dans plus pure des folies, même si cela signifiait une vie dure et épineuse, plutôt que la douceur de la mort. Parce qu’il avait choisit de vivre pour le souvenir de sa tendre mère, de garder en mémoire la douceur de son amour et le son clair de sa voix.

Il n’avait plus désormais de Maître d’Ecole, mais uniquement un Maître d’Arme qu’il ne quittait que très rarement. Aucun repos ne lui était permis et il fallut bien du temps à son corps pour s’habituer à un rythme effréné et ce ne fut qu’a l’aube de sa dixième année qu’il commença à appréhender ses objectifs du futur. Il lui suffisait de simplement voir son père pour comprendre que la seule force d’une lame ne parviendrait pas à défaire ce monstre. Car il semblait être empreint d’une force qui surpassait celle des hommes ordinaires.

Néanmoins, accroché à la colère comme une moule à son rocher, il n’abandonna à aucun instant, renforçant son corps et son esprit un peu plus à chaque jour que les Dieux faisaient. Tout comme il commença à chercher les secrets du vent, seul le soir dans sa chambre. Ouvrant sa fenêtre en grand, laissant ce dernier investir sa modeste chambre, danser sur les murs et venir chanter au creux de son oreille. Il comprit ainsi rapidement que seul le vent pourrait l’aider à vaincre son ennemi, car il était libre, rien ne pouvait l’arrêter. Il pouvait se faire aussi doux qu’une aile de papillon, et subitement se transformer et tout arracher sur son passage, tel un troupeau de taureaux enragés. Dieu qu’il enviait le vent, le symbole de la puissance qui lui permettrait un jour de gagner sa liberté.

Seul et exilé du monde, la seule vision qu’il avait de ce dernier se résumait à la vision de sa fenêtre. Autant dire que cela était bien peu… Aussi fut-il surpris lorsque son Maître d’Arme l’emmena avec lui un après-midi avec lui à l’extérieur de la demeure familiale. Ce fut donc avec curiosité et fascination qu’il observa autour de lui, suivant les pas de son instructeur entre les rues éclairées de Rome. C’est ainsi qu’ils arrivèrent jusqu'à un lieu insolite pour le jeune garçon de onze étés. Un lieu où la chaleur du feu régnait, où les hommes suaient à grande eau, où l’on avait tendance à étouffer et où il fallait parler fort pour espérer se faire entendre par-dessus la cacophonie du métal battu.

C’était la première fois de sa vie qu’il pénétrait dans l’entre des forgerons, et sa curiosité piqué au vif, il s’aventura prés d’un homme qui était en train en train de battre une future lame. Il observa pendant un temps l’art et la maîtrise dont ce dernier faisait preuve et eut le loisir de voir naître l’arme de la mort sous ses yeux ébahis. Les étincelles rougeâtres qui volaient dans les airs avaient quelque chose d’absolument fascinant. Il fut soudainement ramené à la réalité par son Maître d’Arme qui le fit revenir derechef près de lui tout en le sermonnant avec force. Il fut donc contraint de rester près de l’homme, à regarder les rares mouches volées, et à contempler le plafond. Du moins jusqu'à ce qu’on s’adresse à lui pour lui tendre une lame sommaire et tout à fait banale.

Il regarda l’arme avec circonspection, se demandant ce qu’il devait en faire et pourquoi diable on la tendait à lui. La réponse lui vint lorsque le Maître Forgeron lui demanda ce qu’il pensait de l’arme, l’étonnant un peu plus. Néanmoins il obéit et agrippa la garde afin de soulever la lourde lame. La pointe de cette dernière glissa au sol, les bras du garçonnet n’étant pas encore assez puissant pour pleinement l’élever dans les airs. Ce qui ne l’empêcha pas pour autant d’observer l’épée sous toutes les coutures. Et son verdict fut sans appel.


-Je ne l’aime pas, dit-il avec franchise. Elle est bien trop lourde est banale!! finit-t-il en rendant l’arme au forgeron.
-Toutes les armes sont lourdes, contra son Maître d’Arme.
-Hé bien je n’aime pas ça!! répliqua son jeune élève.

De colère d’être ainsi contredit, l’homme s’apprêta à donner une correction publique à l’enfant, lorsque le rire gras du grand forgeron l’arrêta. Ce dernier, d’abord surpris par la franchise du petit homme, il en fut ensuite amusé et ravi. Aussi posa-t-il un regard amical sur le blondinet qui le regardait avec surprise, et plutôt que de s’adresser au Maître, il préféra marchander directement avec l’enfant.

-Tu me plais bien petit, lui avoua-t-il. Alors, que souhaites-tu? demanda-t-il à son jeune client.
-Je veux une arme légère et finement ouvragée, commença-t-il. Je veux qu’elle soit aussi affutée que les serres d’un rapaces, et aussi gracieuse que le vent, finit-il.

Mais à peine eut-il le temps de dire son dernier mot qu’une grande main vint saisir son épaule et la serrer avec force. Et l’élève put lire dans le regard de son maître qu’il allait avoir droit à l’une des plus belles corrections de sa vie une fois qu’ils seraient rentrés. Ce qui voudrait dire encore une longue nuit de douleur où il dormirait peu, sans oublier les jours suivant où son dos l’élancerait. Enfin, ce n’était pas comme si cela était inhabituel pour lui, il aurait simplement de nouvelles marques à ajouter à longue liste de celles déjà existantes.

-Très bien, les coupa la voix du forgeron, je relève le défis jeune homme!! lui dit-il avec un immense sourire.
-Ne prêtez donc pas tant d’attention aux élucubrations de cet imbécile, tenta de le dissuader son accompagnateur.
-Mais puisque je vous dis que j’accepte de relever le défis, s’entêta l’homme.

Il se passa un moment où les deux hommes s’affrontèrent du regard sous les yeux intéressé de l’enfant. Et finalement, ce fut son Maître d’Arme qui abandonné la lutte et s’en retourna en le poussant par l’épaule. Un sourire joyeux accroché aux lèvres, l’artisan leur dit de revenir d’ici environ une semaine, le temps de forger la lame parfaite. Et lorsqu’il se retourna pour croiser une dernière fois le regarde du bonhomme, ce dernier lui fit un petit clin d’œil discret. L’enfant eut alors un magnifique sourire joyeux; il venait de gagner une bataille.

Après la forge étouffante, l’enfant fut heureux de retrouver l’air frais des rues et ferma les yeux alors que le vent venait caresser son visage. Mais une claque asséné juste derrière son crâne le fit revenir sur la terre ferme et son surveillant le guida rudement en direction d’un autre bâtiment. Ce dernier était absolument énorme, et plusieurs bruits s’en échappaient, semblables à ceux d’une bataille. Il y reconnu alors le fameux Collegium, là où on entrainait les meilleurs soldats de Rome. Mais loin de passer par la grande porte, ils contournèrent le bâtiment pour pénétrer à l’intérieur par une entrée plus discrète.

Une fois rendus, son Maître d’Arme le mit dans un coin et lui ordonna dés lors de ne plus bouger et de l’attendre. Ce qu’il fit, du moins dans un premier temps, car au final, une ombre qu’il crut reconnaître attira son attention. S’échappant donc subtilement de la surveillance des deux gardes qui discutaient des biens faits des bordels de Rome, il se mit en tête de la suivre. Se faisant donc le plus discret possible pour un gosse de onze année tout juste, marchant presque sur la pointe des pieds, il suivit ce qu’il pensait être la même personne qu’il avait vu au Colisée pas moins de 5 ans plus tôt dans sa vie… Ce qui ramena immédiatement une série de souvenirs désagréables qu’il s’empressa de recaler dans un coin de sa tête, afin de mieux se concentrer sur son objectif du moment.

Il attendait donc que sa proie ait traversée un couloir, pour le traverser à toute vitesse à sa suite et ne pas le perdre de vue. Sauf que voilà, toute tactique d’espionnage possède ses lacunes, et c’est donc presque normalement qu’il perdit la trace de l’homme qu’il suivait. Il avait encore de longs progrès à faire en matière d’espionnage… Par chance, et pur hasard, il finit tout de même par retrouver l’homme en question après avoir erré à travers les couloirs. Ce dernier était en grande conversation avec un autre homme; planqué derrière un pilier, le jeune garçon essayait de les écouter, mais ne captait pas grand-chose –et la mauvaise réception satellite n’était même pas encore inventée!! Néanmoins il pouvait saisir quelques mots au vol, dont deux qui le surprirent au plus haut point: Valerius Primus. Il ne sut que penser à cet instant, mais au final, il ne fut que conforté dans l’idée que père avait bien eut d’autres enfant avant lui. Mais en ce cas, pourquoi ne lui en avait-il jamais parlé? Pourquoi lui avoir caché l’existence de se grand frère? Même deux, car s’il se rappelait bien, cet homme avait un jumeau…

De petites perles d’eau commencèrent à couler le long de ses joues en silence. Lui qui s’était promis de ne plus jamais verser de larmes de sa vie était bien servit, car il ne parvenait à arrêter le flot. Son vêtement fut bientôt trempé par ses tentatives d’essuyer toute trace de faiblesse de son visage. Sauf que cela ne servit à rien, même les remontrances violentes de son Maître ne purent rien y faire. Son regard resta hagard tout le long du trajet, il n’écoutait même plus les paroles de son instructeur. Son regard ne retrouva vie que lorsqu’il se trouva de nouveau en présence de son père. Ses yeux semblèrent alors s’enflammer un instant, comme tout son corps, et il sentait même une étrange chaleur grossir au fond de son être et grandir de plus en plus. Toute notion de prudence désertée, ce fut de rage qu’il s’adressa à son père en ces mots:


-Pourquoi? lui hurla-t-il à la face. Pourquoi vous ne m’avez jamais dit que j’avais deux grands frères? lui demanda-t-il avec hargne et désespoir. Pourquoi? cria-t-il une dernière fois, dardant son regard émeraude dans celui de son père, le défiant pour la première fois de sa vie.

Et sans doute aurait-il dut faire attention, car en ces instant le regard du patriarche changea et devint beaucoup plus sombre, presque meurtrier alors qu’il se posait sur la frêle stature de son fils. Car la surprise passée, c’était une sourde colère qui faisait tremblait le corps du Maître de Maison. Sauf que dans sa folle témérité, l’enfant ne voyait plus les signes du danger et continuait à se tenir droit et fier, attendant une réponse qui ne viendrait jamais. Car en premier lieu, la voix basse de son géniteur s’adressa au Maître d’Arme.

-Vous l’avez emmenez au Collegium? lui demanda-t-il.
-J’y avais à faire, et je lui avais bien demandé de ne pas bouger, tenta de se défendre l’accusé, ayant lui parfaitement reconnu le danger.
-Vous connaissez mon idiot de fils pourtant, et savez pourtant que je ne vous autorisais qu’à l’emmener à la forge, le menaça à nouveau son futur bourreau.
-Je veux une réponse!! intervint tout à coup le plus jeune dans sa folie.

Tout à coup son père fut devant lui; il aurait pourtant juré qu’il était à plus de quatre mètres une seconde auparavant. Mais il n’eut vraiment le temps d’y réfléchir que la main de son père enserrait déjà son fin collet, l’étouffant à moitié. Et ce ne fut qu’a ce moment précis qu’il réalisa toute l’étendue de son erreur, car plus que tout, c’était sa vie qui était désormais en jeu, soumise au bon vouloir de l’homme qui l’avait engendré. Ce dernier d’ailleurs vint susurrer tout contre son visage.

-Tu veux une réponse? lui demanda-t-il avec sadisme. Hé bien la voici!!

Soudain, son corps sembla défier l’apesanteur et vola sur plusieurs mètres dans les airs, avant de retomber lourdement au sol dans un bruit mat. Mais ce n’est pas pour autant que sa course s’arrêta, et le petit corps glissa encore un moment, avant de s’arrêter dans un pilier avec un atroce bruit d’os brisé. Puis se fut un terriblement hurlement de douleur qui retentit dans tout le hall, alertant une partie des serviteurs. Sauf que le blessé n’eut jamais le temps de voir leur arrivée, ses yeux se fixant une dernière fois sur son père, autour duquel il crut percevoir une aura rougeâtre, avant de sombrer dans une inconscience momentanément salvatrice.

Lorsqu’il se réveilla, il était allongé sur son lit, dans sa petite chambre, entièrement nu. Il frissonna un instant, pas de froid, mais bel et bien de peur alors qu’il sentait une autre présence dans sa chambre. Étalé sur le ventre il était, il tourna simplement la tête pour observer dans son dos. Et ses yeux s’agrandirent d’horreur alors qu’il voyait la silhouette de son père se tenir dans un coin de la pièce. Il ne parvenait à voir clairement son visage qui restait dans l’ombre, mais il ne doutait pas un seul instant de la lueur de pure folie qui devait régner dans ses yeux. Un nouveau frisson de peur l’assaillit alors que son hôte s’approchait doucement de lui et il tenta de se lever. Mais une main chaude dans son dos l’arrêta et le repoussa dans le matelas en même temps que ce dernier s’affaissait à côté de lui. Il put sentir ainsi contre ses hanches le frottement du cuir du fouet accroché à la ceinture de son père, en même temps que les lèvres de ce dernier venaient se poser sur son crâne avec tendresse.


-Tu m’as grandement déçu aujourd’hui Nero, glissa-t-il dans le creux de son oreille. A cause de toi, j’ai du renvoyé ton Maître d’Arme, et je dois maintenant te punir, tu comprends? continua-t-il.
-Père, je…, essaya le petit terrifié.
-Shhht, le coupa son père. Je ne veux pas entendre d’excuse de ta part. Tes frères n’ont jamais existé et n’existerons jamais Nero, enchaina-t-il. Mais toi, tu es ma plus belle œuvre et tu le resteras. Dussè-je te briser milles fois et te reconstruire autant, finit-il en déposant un nouveau baiser sur la nuque dégagée de son fils.
-Père, je vous en supplie!! Je suis désolé!! se risqua malgré lui l’enfant mort de peur.
-Chut, tais-toi Nero, tu sais bien que rien n’y changera. Et évite de crier, tu sais que cela m’agace fortement.

Puis après un dernier baiser sur l’épaule de son enfant, Valerius Iontus se leva, laissant trainer une main caressante sur la peau nue du petit et se saisit du fouet. Le premier claquement retenti alors sur la peau blanche parsemée déjà de petites striures, faisant sursauter toute la frêle stature du blondinet. Ce dernier, afin d’éviter au maximum de crier, mordit violement dans son oreiller de plume, ses mains se crispant sur les draps fins, attendant le prochain coup qui ne tarda pas à venir. De nouveau, les larmes envahir son visage à mesure que le temps passait, tout comme il parvenait de moins en moins à retenir les cris qui venait du fond de sa gorge, tentant malgré tout de les étouffer en enfouissant son visage dans l’oreiller, s’asphyxiant à moitié.

Ainsi fut sa nuit, une nuit entière de douleur et de hurlements mal contenus. Une nuit où le sang coula à flot, inondant les draps blancs de sa couleur carmine, faisant disparaître la peau sous ses rivières débordantes, la rendant méconnaissable. Car au final le dos de l’enfant n’était plus que chair à vif, dont certaine que son père s’empressa de cautériser avec une lame chauffé à blanc, usant définitivement les cordes vocales de son œuvre. Milles fois cette dernière souhaita mourir, milles fois la mort se refusa à elle. Et dans on délire que la montée de fièvre provoqua, dans un dernier soubresaut, il tenta d’attrapé la main que cette fugace image de son grand frère lui tendait, mais tomba dans l’inconscience avant même d’avoir put ne serait ce que l’effleurer…

Lorsqu’il s’éveilla à nouveau, dans la même position où il s’était évanoui, ce fut pour sentir la morsure apaisante de l’eau sur son dos. Un gémissement lui échappa alors qu’il tournait la tête pour tomber sur une tête de boucle brune qui lui était inconnue. Il eut un mouvement de recul instinctif face à ce nouvel être, sauf que cela engendra un mouvement de son dos et donc une atroce douleur. Mais il ne put que gémir alors que sa gorge lui faisait encore mal d’avoir hurlé, il n’était même pas sûr de pouvoir parler. Mais une main fraiche vint se poser sur une épaule moins meurtrie, le replaçant correctement avec douceur, effrayant par la même occasion l’enfant qui s’attendait à de nouvelles douleurs. Sauf que ce fut la voix d’un autre homme que son père qui s’éleva.[/i]

-Ne bouge pas trop, lui dit-il. Tu risques de rouvrir une partie de tes blessures.

Cherchant dés lors à identifier la personne, le blessé tourna la tête au maximum afin de mieux percevoir la personne qui venait de parler. Semblant comprendre son souhait, cette dernière se déplaça et entra dans le chant de vision du petit qui put l’observer à loisirs. C’était un homme grand et élancé, musclé en douceur et dans de belles proportions. Sa peau légèrement halée laissait entendre qu’il avait vécu longtemps sous les rayons du Soleil. Une tignasse brune et bouclé venait encadrer deux yeux gris amicaux. Oui incontestablement, cet homme était beau. Il se présenta ensuite sous le patronyme de Septimus Lucius, son nouveau Maître d’Arme. Sauf que le petit n’eut pas le temps de dire ou penser quoique ce soit que la porte s’ouvrit soudainement sur le Maître de Maison qu’il reconnu rien à sa voix lorsque cette dernière s’éleva dans la pièce.

-Ah Nero tu es enfin réveillé, s’exclama son père. Et je vois que tu as fait la connaissance de ton nouveau Maître d’Arme. Comme tu t’en doute, j’ai du renvoyer l’ancien pour son incompétence flagrante, expliqua-t-il alors que tout le sous-entendu de cette simple phrase faisait frisonne le corps toujours nu de son fils. J’entends que tu obéisses à ton nouveau Maître sans rechigner, me suis-je bien fait comprendre? lui demanda-t-il en plongeant son regard dans le sien.

Le hochement de tête de son fils, ainsi que la dérobade de ses yeux lui conférèrent l’assurance que l’incident ne se reproduirait pas. Un sourire de satisfaction étira ses lèvres et il s’apprêta à partir quand une petite voix éreintée s’éleva dans la pièce, l’interpellant.

-Père…, dit-elle avec difficulté. Je suis vraiment…désolé d’avoir désobéi…, s’excusa l’enfant, espérant calmer le courroux de son père d’une façon ou d’une autre. Je vous promets…que ça ne se…reproduira…plus.

Un sourire conciliant sur les lèvres, son géniteur s’approcha de sa couche et s’y assit pour venir poser une main apaisante sur la tête de sa descendance.

-Je sais cela Nero, mais tu comprendras tout de même que je préfère prendre quelques dispositions à cet égard, justifia-t-il la prochaine sentence qui allait tombée. Sache qu’il t’es désormais interdit de quitter le domaine sous peine d’une nouvelle punition, lui avoua-t-il toujours en souriant et en caressant la petite tête blonde.
-D’accord père…, ne put que répondre l’enfant.
-Allons, rétablis-toi vite et reprend ton entrainement, finit le patriarche en se levant.

Enfin ce dernier quitta la pièce, laissant le jeune garçon en présence de son nouveau Maître d’Arme. Ce dernier ne dit rien dans un premier temps, plongé dans ses réflexions. Enfin, il prit à nouveau un linge humide qu’il trempa dans une bassine dont l’eau était déjà rougie par le sang et entreprit de nettoyer à nouveau le dos du blondinet qui, bien que gémissant de douleur, ne se déroba pas cette fois. Son nouvel instructeur lui parla alors afin de détourner son attention de la douleur. Il lui explique ce qu’il prévoyait pour son entrainement, les exercices qu’il serait amené à faire, les efforts dont il devrait faire preuve…

-Sache une chose cependant, commença soudainement Septimus Lucius le faisant se tendre inconsciement, comme l’a dit ton père j’attends de toi une obéissance exemplaire. En échange je te promets de ne jamais faire usage de la violence contre toi. D’accord Nero? lui demanda-t-il avec calme.

Sur l’instant, ce dernier ne sut quoi répondre, cherchant quel était le meilleur comportement à adapter face à ce genre de situation. Car au final, il s’agissait sans nul doute d’un nouveau piège destiné à lui faire mal. Ce ne serait pas la première fois qu’on usait de telle méthode sur lui: un peu comme on parlait doucement à un animal apeuré afin qu’il s’approche assez prés pour lui donner de nouveaux coups de bâton. Il agréa donc de la tête, sachant au fond de lui qu’il lui faudrait rester sur ses gardes malgré tout, afin de ne pas se voir à nouveau dans un filet coupant.

Heureux de l’assentiment du jeune garçon, le nouveau promu finit rapidement les soins de son élève puis le laissa afin qu’il se repose. Et ce dernier ne bougea pas d’un iota, ayant trop peur de sentir à nouveau la douleur de son dos, agrippant simplement le drap de lin entre ses doigts, le triturant pour passer le temps. Mais dans sa tête, il n’était déjà plus là, préférant retourner au près de se grand frère qu’il ne connaissait pas, essayant d’imaginer comment il pouvait être dans la vie de tous les jours. Comment pourrait se passer leur rencontre? Quelle aurait put être sa vie s’il les avait connu… Bien loin d’oublier ce fameux Valerius Primus, son esprit au contraire le mystifia, le faisant devenir le symbole qui l’aiderait à tenir face aux épreuves qu’on lui imposerait dans un futur proche. Et c’est l’image de son ainé en tête qu’il sombra finalement dans un sommeil réparateur.

Il fallut plusieurs jours à son corps pour vraiment cicatriser et que ses plaies ne s’ouvrent plus à chacun de ses mouvements. Néanmoins, il y avait toujours une sorte de douleur constante qui était là, logée entre ses deux omoplates et qui attendaient le moment propice pour se rappeler à son bon souvenir. Mais hormis cela, tout allait pour le mieux, il pouvait de nouveau marcher et quitter sa chambre, même si son monde se résumait désormais à la villa et le patio qui la prolongeait. Il ne pouvait cependant passe rendre dans ce dernier sans surveillance et passait donc une bonne partie de son temps accoudés à une fenêtre quelconque, écoutant le vent chanter à ses oreilles.

Du moins jusqu'à ce qu’il puisse reprendre son entrainement, d’abord avec de simples exercices afin de ménager son dos encore fragile. Les premiers jours se déroulèrent sous le regard implacable de son père qui voulait s’assurer que tout se passait pour le mieux avant de les laisser s’occuper entre eux. Peu à peu la pression du Maître de Maison se relâcha sur le couple élève-professeur, et bientôt ce dernier se retrouva seul face à un petit animal effarouché. Chacun de ses gestes était observé et analysé sous le moindre de ses angles. Et lorsque l’un d’eux ne plaisait pas au plus jeune, se dernier le faisait savoir en se reculant instinctivement, le peur présente au fond des yeux. La partie était loin d’être gagnée…

Après plusieurs mois d’une telle situation, l’ainé commença à chercher une solution, afin de rendre les séances d’entrainement plus faciles à vivre, moins tendues. Son élève stagnait et ne parvenait à avancer pleinement dans l’art du combat qu’il souhaitait lui enseigner. Et lorsque l’enfant qui venait de fêter ses douze ans se déroba de sa prise alors qu’il souhaitait simplement corriger sa position, Septimus Lucius soupira de lassitude en fixant son regard sur son élève qui le regardait avec méfiance et peur. Avec calme, il tenta alors d’amorcer une approche par le dialogue dans un premier temps.


-Nero, commença-t-il en faisant sa voix la plus douce possible, je t’ai promis de ne jamais user de violence contre toi. Alors s’il te plait reviens ici que je corrige ta position, expliqua le jeune homme au plus jeune.

Mais rien ne changea dans le comportement de l’enfant, qui continuait à éviter son contact. Si cet homme croyait l’amadouer avec des paroles aussi mensongères il se trompait lourdement!! Il savait bien ce que valaient les paroles, et ne se laisserait plus illusionner par de telles fourberies!! Il resta donc dans son coin, à jauger son Maître d’Arme, les yeux grands ouverts afin de voir chacun de ses gestes. De fait, lorsque ce dernier esquissa un geste dans sa direction, la peur prit le pas sur sa raison et il jeta l’arme en bois qu’il tenait à la main, préférant opter pour la fuite. Sauf que son ainé fut plus rapide et l’attrapa solidement par le bras pour ensuite le plaquer contre son torse. La réaction de se fit pas attendre, et s’il essaya dans un premier temps d’échapper à la prise solide du soldat, le blondinet chercha ensuite un moyen de se protéger, préférant exposer son dos déjà meurtris aux prochains coups qui pleuvrait, plutôt que les parties plus sensibles comme son ventre ou son torse. Mais emprisonné comme il l’était, il ne put rien faire qu’attendre qu’on veuille bien l’achever.

Sauf que voilà, rien ne vint, rien hormis une caresse apaisante sur son cuir chevelu, exactement la même qu’utilisait son père avant de lui donner une correction. Ce qui ne fit que renforcer sa conviction qu’il était prit au piège et ferma les yeux tout en tendant son corps dans l’attente d’une douleur qui ne vint jamais. Au contraire la main se déplaça dans son dos, massant lentement ses muscles, cherchant à l’apaiser et à le détendre. Etait-ce là un nouveau piège visant à mieux lui faire mal? Mais après de longues minutes d’attente insoutenable, le petit finit par ouvrir de nouveau les yeux, lentement, pour tomber sur le visage amical de son Maître. Ce dernier lui fit un sourire rassurant alors que sa grande main venait entourer sa joue qu’il caressa de son pouce.


-Le devoir d’un Maître est non seulement d’apprendre, mais aussi de protéger, expliqua-t-il à son élève récalcitrant. Si jamais tu as le moindre problème, quel qu’il soit, alors vient me voir et je t’aiderais. Soit en sûr Nero, jamais je ne te laisserais tomber…

Loin d’être encore totalement rassuré, l’enfant chercha à prendre une distance de sécurité, ce que le laissa faire l’homme brun. Il le libéra de sa prise en douceur et le laissa reprendre une distance qu’il jugea raisonnable. Toujours souriant, et faisant comme si de rien n’était, l’homme alla ramasser l’épée en bois, provoquant un mouvement de recul incontrôlable de la part du cadet. Il fit mine de ne rien voir et alla simplement ranger l’outil à sa place avant de se tourner de nouveau vers le plus jeune.

-Que dirais-tu de travailler ton endurance? lui proposa-t-il.

Au moins pour se genre d’exercice aucun contact n’était requis et cela permettrais à l’enfant de se remettre de cette épreuve. D’ailleurs au fond de lui, ce dernier demanda à son "Grand Frère" ce qu’il en pensait. Et l’image qu’il en avait de lui suggéra qu’il valait mieux se méfier de l’homme, au cas où. Néanmoins, il entreprit de suivre les exercices proposés à la lettre, faisant attention tout au long à ne jamais se retrouver totalement de dos, et donc en position de vulnérabilité, par rapport à son entraineur. De loin, le patriarche n’avait rien perdu de la scène, et observait donc un sourire sur les lèvres, se demandant comment cet homme pourrait bien apprivoiser son sauvage de fils…

Il fallut encore de très long mois, et même plus d’une année au Maître pour parvenir à gagner un minimum de confiance de la part de son élève qui désormais acceptait son contact physique. Même s’il était encore récalcitrant souvent à ces deniers au moins il ne s’enfuyait plus comme au début. Il faut dire que Lucius prenait le temps à chaque fois de le prévenir de ce qu’il voulait faire lors qu’il s’approchait, et laissait le soin à l’enfant d’accepter ou non qu’il le touche. Avec énormément de patience donc il était parvenu à établir un contact avec l’animal effarouché qu’il devait éduquer au rang de soldat. Et avec le temps, ce contact ne pouvait que s’améliorer, il en était sûr.

C’est ainsi que pour son treizième anniversaire, son Maître lui dévoila un bien joli cadeau, le seul véritable cadeau qu’il ait put avoir de toute sa courte vie. L’ouvrage était finement travaillée, gracieusement proportionné et légère comme une plume alors qu’il prenait l’arme dans sa main pour la tester. Il se rappela alors l’entrevue avec le gros forgeron qui avait accepté de lui faire la lame parfaite pour lui. Un immense sourire vint éclairer son visage alors qu’il appréciait le touché froid du métal dans sa main. Et même si son travail paraissait des plus banals, au fond de lui, le jeune garçon savait qu’il avait entre les mains une arme exceptionnelle, faites uniquement pour lui. Il acquiesça donc vigoureusement lorsqu’on lui demanda si l’arme lui plaisait.

A partir de ce moment, son entrainement changea et devint plus intensifs, mais également plus dangereux étant donné que dorénavant c’était de vrais armes dont ils se servaient. Son instructeur s’employé dés lors à trouver le style de combat qui lui correspondait, afin de l’amener au plus haut dans l’art du combat. Il demanda également à son élève de vivre avec sa lame et de ne jamais la quitter. Et lorsque le garçon fit mine de ne pas comprendre, il lui expliqua patiemment ce qu’il attendait de lui.


-L’arme d’un soldat est une partie de lui-même, lui apprit-il. Je ne veux plus que tu vois ton arme comme un simple objet, mais comme une partie de toi. Je veux que dans ta tête tu effaces cette vision d’un outil tendu, je veux que tu perçoives ce dernier comme le prolongement de ton bras, continua-t-il avec passion.
-Mais…c’est impossible que ça soit le prolongement de mon propre corps, puisqu’il n’en fait pas partie, contra le cadet avec raison.
-Tu verras, avec le temps tu y arriveras, l’encouragea-t-il.

L’élève s’efforça donc de suivre les conseils de son Maître et d’appliquer ce qu’il disait. Chaque jour que les Dieux faisaient voyait l’enfant progresser peu à peu dans l’art de guerroyer, tout comme ses muscles commençaient doucement mais sûrement à prendre forme et à sculpter son corps de futur adolescent. Néanmoins, s’il y avait bien un domaine où il n’arrivait pas à progresser c’était bien dans la manipulation du vent. Tous les soirs, lorsque la maison était endormie –du moins le croyait-il-, il ouvrait ses volets en grands et laissait le vent pénétrer dans sa petite chambre. S’il avait rapidement appris à créer le vent à l’aide de différents mouvements, il ne parvenait cependant pas à en faire ce qu’il voulait, ce qui avait le don de le frustrer au plus haut point.

La réponse à ses interrogations lui vint un jour alors qu’il s’apprêtait à abandonner son rêve. Il trouva dans les paroles de son Maître d’Arme un début de réponse, quand ce dernier le félicita car il commençait à vraiment à penser à sa lame comme à une partie de lui-même, s’imprégnant du métal froid qui prenait vie à son contact. Et le soir dans sa chambre, il médita un long moment, appréciant simplement la caresse du vent sur ses joues tout en gardant ses yeux posé sur son arme. Et il se dit que oui, la solution était sans doute là depuis le début. Tout doucement alors, il commença à changer de mentalité, ne cherchant plus à dominer le vent mais, par un heureux hasard, appliqua exactement l’inverse de ce qu’il appliqua avec sa lame. Il ne se voyait plus comme humain, mais se fondit complètement dans le vent, devenant le vent, cherchant à percevoir chacun de ses infimes mouvements, à les comprendre et à les anticiper.

Ce fut à partir de ce moment que ses progrès furent fulgurants et qu’il atteignit rapidement un haut niveau dans son art en quelques années seulement. Ayant trouvé le style qui lui correspondait, il sembla bientôt au Maître que l’élève possédait une grâce qui était rare aux guerriers. Il essaya donc d’amener le jeune homme au summum de son art, l’aidant à perfectionner ses techniques qui, il n’en doutait pas un seul instant, se relèveraient meurtrières dans un avenir bien assez proche. De même, le soir, l’élève perfectionnait sa maîtrise du vent, devenant l’élément lui-même, en témoigne les traces laissées sur son mur. Car au fil du temps, il réussissait à créer des lames de vent de plus en plus aiguisée, augmentant leur précision à chaque fois. Sauf que si l’attaque était importante, la défense l’était tout autant, et ce n’était sûrement pas avec de fine lamelle d’air qu’il pourrait arrêter une massue…

Après avoir perfectionné ses attaques, il s’attela à se construire une défense imparable, faites d’un mur de vent insurmontable. Il lui fallut nettement plus longtemps avant de réussir à créer ne serait qu’un petit espace venteux entre sa paume et un objet quelconque. Mais une fois qu’il réussit à le faire fréquemment, il ne put que progresser, jusqu'à un jour réussir à ériger une barrière entière de vent entre lui et son ennemi invisible: son grand frère Primus qu’il avait construit au font de lui. Une image sans aucun doute idéalisé de cet homme qu’il ne connaissait pas, mais qui malgré tout l’aidait à tenir face à la vie et à surmonter les différentes épreuves que cette dernière lui imposait. Et au fond de lui il était certain que sans son grand frère, il ne serait jamais devenu ce qu’il était.


Dernière édition par Nero le Lun 12 Déc - 22:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Valerius Nero, Berserker du Grand Duc [Finish - MaJ 09/12/11]   Valerius Nero, Berserker du Grand Duc [Finish - MaJ 09/12/11] I_icon_minitimeSam 10 Déc - 0:41

“Who's there knocking at my window ?
The Owl and the Dead Boy
This night whispers my name
All the dying children”

Escapist by Nightwish on Grooveshark

L’épreuve la plus difficile qu’il eut à connaître se déroula peu après ses dix-huit ans. Alors que son père observait tous ses progrès, de jour comme de nuit, il décida d’achever définitivement son fils afin de réaliser le destin de ce dernier. C’est ainsi qu’il arriva, un sourire aux nuances sadiques sur ses lèvres et qu’il proposa d’observer les progrès de son rejeton. Aussitôt que les faits furent proposés, le plus jeune se raidit, attendant de savoir quel mauvais coup son géniteur avait préparé. Il aurait put s’attendre à beaucoup de chose, à tout même, mais sûrement pas à ça.

Comment, comment cela avait-il put dégénérer à ce point? Comment pouvait-il se retrouver avec le sang de son père de cœur sur les mains, car c’était bien ce que Septimus Lucius était devenu pour lui, un deuxième père, un comme il aurait aimé avoir. Tout plutôt que ce monstre qui venait de l’obliger à tuer un homme qu’il appréciait au plus haut point. Le seul et unique être humain qui l’avait réellement apprécié après sa mère. Les deux seules personnes qui avaient sut lui témoigner de l’affection était désormais morte, toutes deux de la main d’un monstre. Car c’était bien ce qu’il était devenu malgré lui: le même genre de démon que son père. Après tout, n’avait-il pas apprécié la cuisine qu’on lui avait servit le soir même où sa mère était morte? Au final il ne faisait que payer pour ce qu’il était.

Ses mains se refermèrent sur le corps sans vie de son Maître qu’il serra contre son cœur et se mit à hurler de désespoir, revoyant devant ses yeux les coups violents qu’ils avaient échangés, chacun lutant pour sa vie. Les yeux amusés de son père, et victorieux alors que sa lame se plantait dans le ventre de l’homme brun qui en lâcha sa lourde épée et tomba dans les bras de son fils de cœur. Tous deux c’était donc retrouvés au sol, enlacés par la mort et le sang qui créait peu à peu une flaque immense autour d’eux, semblant les isoler du monde alors que les dernière paroles de son maître lui remontait en mémoire.


-Ce sera ma dernière leçon Nero, commença-t-il lentement en cherchant un souffle qui se perdait déjà.
-Non Lucius, répliqua avec panique le jeune blond. Je vais te sauver tu vas voir!!
-Non Nero, il est trop tard, le coupa-t-il en posant ses doigts ensanglantés sur ses lèvres pour le faire taire. Tue avant d’être tué, c’est le dernier enseignement d’un guerrier, lui expliqua-t-il.
-Non, tenta à nouveau son élève en saisissant la main qui l’empêchait de parler.
-Et n’oublie pas fils, désormais tu es libre. Libre comme le vent…

Et il ne pouvait désormais que contempler les pupilles vides de vie de son ancien Maître. A aucun moment il ne put pleurer, ayant séché ses larmes d’enfant depuis bien longtemps déjà. Mais la rage elle était belle et bien, toujours cultivée et aussi vive qu’au premier jour où il l’avait ressentie. Et elle se décupla alors que son regard se posait sur l’auteur du carnage qu’était devenu sa vie. Son corps entier s’embrasa alors d’une chaleur nouvelle tandis qu’il agrippait la garde poisseuse de sang de son arme. Puis sans plus réfléchir il se jeta en avant droit sur son père, ne souhaitant plus que sa mort. Sauf que ce dernier c’était déjà saisit d’une épée et repoussa l’assaut sans aucun soucis, un rictus moqueur aux coins des lèvres.

-Tu es né dix ans trop tôt pour espérer me battre avec un cosmos aussi instable, lui cracha-t-il à la figure. Allons, reprends-toi Nero, susurra-t-il à nouveau, viens avec moi et je t’apprendrais à maîtriser la puissance ultime de ce monde.

Cosmos? Qu’est-ce que c’était encore que cette histoire? Il ne savait pas ce que c’était et s’en souciait bien peu en cet instant, même s’il devait bien avouer discerner à nouveau une étrange aura autour de son père. Bien loin de réfléchir, poussé par une rage toujours aussi violente, le fils se jeta à nouveau sur son père, qui le repoussa avec autant de facilité que la première fois. Il y mit juste plus de force, faisant voler la chair de sa chair droit sur un pilier qui l’assomma assez pour qu’il ne puisse pas se relever de suite. Il ne put donc que regarder le patriarche s’éloigner de lui en clamant qu’il reviendrait s’occuper de lui après avoir châtié les intrus.

Il comprenait toujours aussi peu ce qu’il se passait, mais était certain d’une chose: cette nuit il gagnerait sa liberté, qu’elle soit dans la vie ou dans la mort. En conséquence, dés qu’il put bouger à nouveau sans voir d’étoiles dansé devant ses yeux, il se releva et s’approcha dans un premier temps du corps sans vie de son ancien instructeur. Avec douceur, il ferma ses yeux, posa son épée sur sa poitrine et y croisa ses bras. Après quoi il lui promit de revenir après avoir gagné sa liberté, car il comptait bien vivre pour sa part. Il se mit donc en quête de son père, se repérant grâce à cette étrange trace invisible qu’il laissait derrière lui. Il ne savait exactement ce que c’était, mais était sûr que ça le mènerait à son père.

C’est ainsi qu’il parvint dans une étrange caverne où les ténèbres régnaient en maître. Néanmoins, il préféra se guider sans lumière, uniquement au touché et à sa perception des choses grâce au vent. Il finit par déboucher sur une voute éclairée d’où lui parvenait des bruits de lutte. Lorsqu’il parvint à percevoir qui se battait il fut tellement surpris qu’il s’arrêta un instant et oublia même de respirer. Là juste devant lui se trouvait son père, mais également ses deux grands frères, dont le fameux Primus qu’il avait déjà vu par deux fois au court de sa vie. Il doutât fortement qu’il se rappelle de lui, mais pour sa part, il sentit sa rage se décuplé à nouveau en voyant leur père prendre le dessus. A la seule différence que cette rage là était froide et vicieuse; comment ce montre osait-il s’en prendre ainsi à la seule famille qui lui restait?

Instinctivement, le jeune blond concentra le vent dans sa main et lança une lame venteuse meurtrière dans le dos de son père. Ce dernier surpris tourna rapidement la tête vers lui, mais déjà le dernier de ses fils fonçait sur lui, arme au poing. Cependant, plutôt que d’user de cette lame métallique, il la rangea à sa ceinture et prit appuis sur une pierre afin de s’élever dans les airs. Se concentrant suffisamment, il fit appel à tout son savoir et toute la puissance dont il disposait pour créer plusieurs épée de vent autour de lui afin d’assaillir son père. Mais il le fit avec tellement de grâce qu’en cet instant il était pareil au rapace qui fondait sur sa proie pour l’achever.

Sauf que la proie était encore trop grosse pour lui et l’oiseau, aussi gracile soit-il, fut rejeté contre le mur le plus proche, son dos de nouveau lacéré laissa échapper plusieurs rigoles de sang le long de sa peau, tâchant sa tunique par la même occasion. Mais ce n’est pas pour autant qu’il abandonna la lutte et repartit aussitôt à l’assaut de son tortionnaire, essayant d’éviter un maximum de coup tout en protégeant ses pairs et attaquant quand l’occasion se présentait. Malheureusement son agilité n’était pas aussi efficace que celle de ses grands frères et il se prit plusieurs coups qui lui ouvrirent les avant-bras.

Soudain, une explosion retentit dans son dos, le faisant sursauter et se retourner; ses yeux s’écarquillèrent devant le spectacle qui s’offrit alors à lui. Un autre cri le fit se concentrer de nouveau sur son père qui avait désormais une épée plantée dans le cœur. L’incompréhension totale l’empêcha de se réjouir vraiment de cet état de fait. Son père était en train de mourir, mais d’un autre côté il avait l’impression que de sa mort naissait la vie, la vie de ces étranges statues qui semblait boire le sang qui avait été versé en ces lieux. Puis il sursauta alors qu’une énorme masse humaine blanche passait à côté de lui –il ne l’avait ni entendu, ni sentit venir-, le faisant instinctivement reculé jusqu’au mur par mesure de sécurité. Surtout que certes il pouvait sans doute arrêter une masse, mais une faux…on faisait comment pour arrêter ce genre de truc avec du vent hein? Un long frisson remonta le long de son échine alors que la voix de l’homme s’élevait dans le silence pesant.


- Je ne ferais pas ça à ta place... Je me réjouis particulièrement sur le fait que ma récolte porte cette fois sur trois fauves, mais je ne pleurerai pas si je dois me contenter de deux. Ton glaive face à la Mort, souhaites-tu réellement essayer?

Le cadet observa alors son aîné qui tenait jusqu'à présent l’épée de leur père entre ses mains, et attendit de se savoir quelle était sa décision. Mentalement il se prépara néanmoins à une troisième bataille, même s’il doutait de survivre à celle là, d’autant plus que le nouveau venu semblait receler une immense puissance. Mais il était hors de question qu’il laisse son frère se faire tuer sous ses yeux sans intervenir!! Malgré lui, il fut heureux que son frère laisse son arme retomber au sol, car vraiment il n’aurait pas survécut à une troisième bataille. Et il ne savait pourquoi, mais il sentait qu’il ne valait mieux pas défier cet homme. Il ne chercha pas non plus à comprendre le phénomène qui suivit, ni où et comment étaient partis les trois étranges statues animales.

Lorsque l’homme à la faux leur fit signe de s’approcher, le jeune homme s’installa instinctivement derrière Primus, intimidé par la masse de muscles qui leur faisait face. D’autant plus qu’il ne savait pas vraiment quel comportement adopter; c’est que lui et les relations humaines…


-L'on me nomme Ephtal. Prophète d'Arès et Cardinal de la Mort. Ces titres ne vous disent peut-être rien pour l'instant, mais cela viendra bien assez tôt... Comme vous vous en doutez, votre petit carnage va attirer rapidement une petite troupe qui n'hésitera pas à vous tomber dessus. Pour ma part, j'aimerais autant éviter cette confrontation. Je vais donc vous donner un choix très simple : vous pouvez rester ici et attendre la mort; ou bien venir sous ma protection... me suivre et survivre, me suivre et apprendre, me suivre et saisir la chance que je vous offre...

Alors, la mort ou une nouvelle vie à mes côtés ? Votre décision, mais faites la vite, il ne reste que peu de temps...


Non mais qu’on se le dise une bonne fois pour toute, son cerveau avait arrêté de réfléchir depuis longtemps maintenant et il ne suivait plus que la ligne de conduite de ses frères, restant de préférence cachés derrière eux. Mais le fait était que désormais il fallait faire un choix et vite. Et au fond de lui, il sut qu’à cet instant même ils avaient tous choisis la même solution…


End


Dernière édition par Nero le Jeu 22 Mar - 5:25, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Valerius Nero, Berserker du Grand Duc [Finish - MaJ 09/12/11]   Valerius Nero, Berserker du Grand Duc [Finish - MaJ 09/12/11] I_icon_minitimeSam 10 Déc - 0:52

Background définitivement terminé; ce dernier ne tenant pas sur un post, j'ai été obligé de le couper en deux.

Il ne me reste donc qu'à vous souhaitez une bonne lecture en espérant que cela vous plaise. Et encore désolé pour l'attente.
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MessageSujet: Re: Valerius Nero, Berserker du Grand Duc [Finish - MaJ 09/12/11]   Valerius Nero, Berserker du Grand Duc [Finish - MaJ 09/12/11] I_icon_minitimeSam 10 Déc - 15:06

Yo et bienvenu sur SSU.

Obligé de couper le truc en deux tellement c'était long...°_° Mais j'ai tout lu!
Alors que dire, l'histoire m'a plus, les fautes ne m'ont pas choqué plus que ça (à part peut être le petit problème de terminaison -er/ez qui est récurrent, et des répétitions, mais bon ça ne nuit pas tellement à la lecture), bref, tu pourrais avoir quelques atomes crochus avec un type nommé Arsiesys!
Je te valide donc avec la Cuirasse du Grand Duc au niveau 3, tu disposeras donc de 1200 XP afin de réaliser ton deck.
N'oublie pas de remplir ta feuille de personnage !


Dernière édition par Antares le Sam 10 Déc - 15:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Valerius Nero, Berserker du Grand Duc [Finish - MaJ 09/12/11]   Valerius Nero, Berserker du Grand Duc [Finish - MaJ 09/12/11] I_icon_minitimeSam 10 Déc - 15:07

Bienvenue sur SSU !
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MessageSujet: Re: Valerius Nero, Berserker du Grand Duc [Finish - MaJ 09/12/11]   Valerius Nero, Berserker du Grand Duc [Finish - MaJ 09/12/11] I_icon_minitimeDim 11 Déc - 0:18

Merci beaucoup =D

@Antares: Oui il est fort possible qu'il reste encore énormément de fautes, manque de temps pour tout relire, et j'en suis grandement désolé ^^" Si vous voulez bien me laisser jusqu’à lundi soir (je suis prise de toute le week end), je vous les corrigerais sans soucis =)
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MessageSujet: Re: Valerius Nero, Berserker du Grand Duc [Finish - MaJ 09/12/11]   Valerius Nero, Berserker du Grand Duc [Finish - MaJ 09/12/11] I_icon_minitimeDim 11 Déc - 3:28

Bienvenue petit frère !

Tu verras, y'a de quoi détruire et cramer du saint !
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MessageSujet: Re: Valerius Nero, Berserker du Grand Duc [Finish - MaJ 09/12/11]   Valerius Nero, Berserker du Grand Duc [Finish - MaJ 09/12/11] I_icon_minitimeLun 12 Déc - 23:07

Voilà, j'ai corrigé toutes les fautes que j'ai put voir, je suis désolé s'il en reste ^^"

@Primus: Laisse moi déjà le temps d'me faire à ma nouvelle condition xD
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Valerius Nero, Berserker du Grand Duc [Finish - MaJ 09/12/11]

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