Le Sanctuaire approchait. Déployant ses grandes ailes noires tout en laissant son propre cosmos prendre possession des lieux, Haldor se posa lourdement au sol, laissant apparaître à cet endroit précis une fine couche de glace. Aussi froid que le vent du Nord, il n'était pas venu ici pour faire une visite guidée des lieux. Il ne connaissait que peu de choses sur cet endroit mais suffisamment pour savoir qu'ils ne toléreraient aucune intrusion. Et si le système de défense qu'ils déployaient était redoutable, si atteindre le grand Pope était compliqué, il n'en était pas forcément de même concernant les villages proches du Sanctuaire. Les choses se mettaient en place et il ne s'attendait pas à avoir la tâche facile.

Mais son plan était au point. Et il ne décevrait ni Apollon, ni son Augure. Avoir placé sa confiance en lui, voilà une chose qui plaisait au colosse. Son regard balayait la plaine devant lui : quel endroit magnifique en vérité. Un endroit où il manquait tout de même un élément important. Le sien. Car la chaleur ne lui convenait pas, lui rappelant que les autres vents étaient chaleureux, à l'inverse de Boréas. A mesure qu'il faisait grossir son propre cosmos, le froid prenait possession des lieux. Repliant ses ailes dans son dos, l'Oracle évalua sa position. Il n'était finalement pas si loin que cela. Tant mieux. Quelques cosmos émergeaient ça et là mais bien trop éloignés de lui. Perdre du temps n'étant pas un facteur de réussite, il se devait de faire au mieux. Marcher et avancer, voilà quelque chose de censé.

De toute évidence, les villages semblaient vivre en paix. Si attaquer l'un d'eux aurait put paraître logique pour n'importe qui, Haldor ne désirait pas cela. Il était un guerrier dans l'âme, pas un vulgaire assassin. Quel honneur y avait-il à massacrer femmes, enfants et vieillards ? Aucun ! Il poursuivait donc sa marche lorsqu'il sentit la présence d'un autre cosmos dans les parages. Haussant un sourcil, visiblement surprit d'être repéré si tôt, il évalua la distance de celui qui serait sa cible. Un sourire aux lèvres, il se félicitait finalement de ne pas avoir perdu trop de temps dans cette recherche. Quel que soit celui qu'il trouverait, quel que soit son rang, il aurait à subir les foudres du guerrier Haldor, protecteur de la Tour du Nord, symbolisé par le héron. La mort, dans certaine civilisation.

Et alors qu'il se rapprochait, il perçut le chevalier en question. Ainsi que ses mots. Une armure argentée sur laquelle se reflétait le soleil. Une aura qui n'avait rien à voir avec les faibles présences qu'il avait ressenti jusque là. Un challenge intéressant en quelque sorte. Un challenge qui lui correspondait parfaitement. S'avançant encore, il ne s'arrêta finalement en ne laissant que quelques mètres à peine entre lui et le chevalier d'Athéna. Le dominant du haut de ses deux mètres vingt, Haldor fixa intensément son vis-à-vis, laissant volontairement son cosmos se répandre autour d'eux, la température chuta de nouveau. Le contraste entre lui et le chevalier était étonnant : tout de noir vêtu, Haldor semblait réellement sortir des enfers. Et en parlant d'enfer, il comptait bien envoyer cet individu droit là bas.

- Une bonne raison ? J'en ai une, mon gars. Je viens apporter un message de mon seigneur. Un message spécialement adressé à Athéna et ses protecteurs. Tu seras donc celui qui portera ma missive.

La voix grave, la mine fermée, le froid qui commençait à laisser de petites traces de verglas ça et là, l'apparence solennelle et rugueuse des guerriers du Nord... Toutes ces informations confirmaient les propos qu'il tenait et son appartenance au peuple de Odin. Lui qui était né sur le territoire du dieu de la mythologie Nordique. Lui qui finalement avait été conduit par un général Romain sur les terres d'Apollon, afin d'être le digne protecteur de la Tour du Nord.

- Les guerriers divin sont revenus sur les terres de leurs ancêtres. Odin et les siens se sont éveillés pour ne plus se rendormir. Nous rejetons dès à présent l'autorité des grecs et de leurs protecteurs. N'entravez pas notre marche... Sinon...

D'un coup, d'un seul, il déploya de nouveau ses deux longues ailes, envoyant une bourrasque de vent vers le chevalier argenté. Une mise en garde. Mais il ne lui demandait pas de quitter les lieux pour poursuivre son avancée. Non. Il lui demandait seulement d'être son porte-parole. Et son souffre-douleur par la même occasion. Levant son index droit vers le chevalier, une petite sphère argentée se matérialisa.

- Nous balayerons le Sanctuaire et plongerons votre peuple dans un hiver éternel !

Les choses étaient claires. Le plan était en marche. Et avec lui, la possibilité de voir renaître la grandeur de Rome. Et d'Apollon, surtout.

Citation :

Il s'agit ici de mon arrivée officielle dans le royaume d'Athéna, étant libre de mes rp !

Bien que la situation ne prête aucunement au sourire, Haldor ne put réprimer une moue approbatrice lorsqu'il constata que l'homme face à lui maîtrisait également le même élément. La glace, le froid, il n'y avait que ça de vrai. Quel heureux hasard tout de même que d'affronter le Loup de Germanie. Décidément, cette mission ne pouvait que lui incomber. Pour le moment, son petit manège fonctionnait bien et maintenant qu’il avait l'attention pleine et entière de ce chevalier, il comptait bien marquer le coup et enfoncer encore un peu plus le clou. Ce qui ne serait pas difficile puisque le Silver Saint frappa le premier, comblant de satisfaction l'Oracle du héron de Boréas. Comment alors faire croire que les Saints étaient des pacifistes tournés vers la défenses des plus faibles s'ils frappaient dès qu'un messager s'approchait ?

Le rayon de glace qui suivit percuta Haldor de plein fouet. Seulement, s'il avait matérialisé cette petite sphère de glace, ce n'était pas sans raison. Cette dernière explosa tout autour du colosse, perturbant alors la technique adverse et lui permettant de se soustraire à l'emprisonnement désiré. Seulement Sokaris semblait être un homme déterminé, à l'instar des peuples nordiques. Le coup à l'abdomen fut si terrible, qu'il en eut un instant le souffle coupé. L'uppercut qui suivit ne laissait présager qu'une chose : cet homme était un adepte du corps à corps et il n’hésitait pas à frapper directement, sans phase d'étude.Reculant sous l'impact des deux coups, Haldor jeta un regard froid vers le chevalier qui s'était positionné en défense maintenant.

Crachant au sol le sang qui lui descendait dans la gorge, le colosse se positionna lui aussi. Sa main venait de dégrafer l'imposante lame qui trônait en maître dans son dos. Ce sabre qui se confondait avec son armure et qui était d'ordinaire presque complétement camouflé par les deux ailes gigantesque n'était pas commune. Presque aussi imposante que lui, elle ne comportait que trois poignées sur l'une des faces tandis que de l'autre côté ne se trouvait qu'une lame unique, tranchante. La neige qui tombait rassérénait notre guerrier. Il était dans son élément ici. Il était presque chez lui. Cet homme voulait son nom ? Et bien il l'aurait ! Un nom n'était rien de nos jours.

- Haldoric... Tel est mon nom. Appelé aussi le Géant des Glaces. Et je dois admettre que je ne m'attendais pas à une telle combativité. J'aime ça. Néanmoins, je n'ai pas que le rôle de messager de mon Seigneur, comme tu peux le constater. Je suis aussi son bourreau.

Alors qu'il s'évertuait depuis son arrivée à disperser son cosmos pour accroitre la pression des lieux, le colosse changea son fusil d'épaule. L'aura argentée qui l'enveloppait désormais semblait se concentrer davantage sur son arme que sur lui. Comme s'il centralisait ses forces dans les coups qui suivraient. Et en un sens, c'était exactement cela. Posant sa seconde main sur l'une des deux poignées restantes, Haldor se jeta lui aussi en avant. Le vent se leva alors qu'il frappait une première fois, dirigeant son sabre en direction de l'épaule du guerrier. L'enchaînement rapide se finalisa alors par un mouvement particulier.

Alors qu'il se dégageait de ce premier assaut qui n'avait que pour but de fixer son adversaire sur place, Haldor leva ses deux bras au dessus de lui, brandissant son sabre et laissant alors exploser son cosmos autour de l'arme. Rapidement, on put distinguer que le cosmos du chevalier formait une sorte de gigantesque marteau, une image qui s'imposait à la rétine de ceux qui se trouvaient dans le périmètre. En son for intérieur, l'Oracle ne pouvait que s'amuser de ce qui suivrait. Car certaines des divinités associées aux dieux nordiques possédaient comme arme le traditionnel marteau. Une attaque que le colosse employait également pour confirmer son statut de guerrier divin.

- Ice Hammer !!!

Il abaissa alors ses bras, projetant le "marteau" contre son adversaire. Au moment de l'impact, une lueur éblouissante se propagea dans le périmètre, créant un cercle étrange sur le sol. La neige autour se changea en grêle et en verglas. Et déjà Haldor ressentait ce sentiment de bien être, lui qui était béni d'Apollon. Lui qui était son soldat et son bras armé.

Voir le marteau faire effet fit sourire le colosse. Il faut dire qu'il s'agissait ici d'une technique redoutable. D'une technique qui pouvait faire pâlir d'envie les véritables guerriers divins. Un instant, l'argenté se perdit dans ses pensées, imaginant la tête des représentants d'Odin lorsqu'ils apprendraient qu'ils étaient accusés d'une attaque envers Athéna. Mais il n'eut guère le loisir d'y penser plus longtemps. Car le Loup de Germanie n'avait pas dit son dernier mot. S'il était aussi résistant que le froid lui même, ce n'était pas sans raison. Mais Haldor venait de placer une de ses techniques phare. Et déjà il en ressentait les effets bénéfiques, ses blessures le faisant moins souffrir.

Alors que Sokaris s'adressait à lui, il ne put s'empêcher de sourire en l'entendant faire allusion à son armure. Il y avait réfléchi et savait quoi répondre. On n'endossait pas le rôle d'un Godwarrior sans se préparer au maximum. Néanmoins, abattre cette carte était encore trop tôt. Si garder des cartouches en réserve permettait de prévoir la suite, l'argenté avait également autre chose en tête. Mais avant même un quelconque retour de sa part, le chevalier d'Athéna se projeta en avant. Cette fois, inutile de dire qu'attendre les effets de l'attaque étaient hors de question. Le cosmos sembla pendant quelques instants se solidifier et les coups portés entamèrent seulement la carapace de cette protection particulière.

Mais si un court moment, Haldor crut qu'il pourrait contre-attaquer de suite, Sokaris le détrompa immédiatement. Les cristaux de glace se dirigeaient sur lui et une tête de loup l'attrapa. Perdu dans ce tourbillon étrange, le colosse n'eut que le temps de refermer ses deux ailes de glace sur lui, se protégeant alors de l'impact violent qui suivit. Le rocher se rompit sous le poids. Cette fois, il n'avait pas fait semblant. Alors que Haldor se relevait, une aura formidable l'entourait. Maintenant, c'était un véritable guerrier que l'on voyait apparaître à travers la brume glaciale. Béni d'Apollon, son bras armé venait de prendre une décision qui pouvait changer le court du combat. Ses ailes se déployèrent dans son dos, enlevant l'amas de neige qui s'y était déposé. Les reflets blancs apparaissaient ça et là sur son armure. Le froid était déjà important par ici, les deux guerriers représentant dignement les armures qui étaient les leurs. Mais le visage du colosse venait de dissiper toute trace d'émotion. La fin approchait pour Sokaris. Qu'il le veuille ou non. Les plaies d'Haldor semblait presque se refermer. La bénédiction de son dieu était telle que la fatigue elle-même reculait.

- Le louveteau a du mordant. Mais comment peux-tu espérer atteindre l'un des corbeaux d'Odin ?

Ramenant sa lourde épée devant lui, Haldor ne perdit pas une seconde de plus et se rua en avant, poussant au passage un terrible mugissement. S'il donnait l'impression d'être devenu une bête, ce n'était pas sans raison. Débuta alors une danse mortelle, lourde, puissante. Une danse dont on ne se relevait pas indemne. Les coups de sabres se multipliaient à mesure qu'il s'approchait de son adversaire. Tantôt à l'épaule, tantôt à la cuisse. Le seul et unique but de cette manœuvre étant d'affaiblir son vis-à-vis tout en restant celui qui imposait son rythme. La glace ne le gênait pas. Au contraire, elle lui permettait d'évoluer dans son propre environnement.

Le dernier coup arriva alors. Effectuant un pas sur le côté, le colosse utilisa son cosmos et les deux ailes de son armure pour s'élever un court instant dans les cieux. Là, tel un oiseau de proie, il se laissa lourdement retomber, lame en avant, essayant alors de trancher le valeureux guerrier qu'il affrontait. L'impact fut si rude que le sol se fissura, soulevant la neige, la poussière et les roches se trouvant autour. Avait-il atteint Sokaris ? LA question se posait tandis qu'il allait reposer pieds à terre.

Citation :

Dans le rp, l'attaque physique est inclue dans l'attaque cosmique.

Malgré la puissance de ses coups physiques, Haldor s'en sortit indemne solidifiant son cosmos en une sorte de carapace impénétrable, du moins pour ses simples poings. Le Germanian Wolf Bite arriva à ses fins en plaquant le sombre oiseau contre le rocher qui éclata sous la puissance du coup, mais Haldor s'était protégé avec ses ailes et la majeure partie des dégâts fut donc absorbée par son armure. Puissant, rapide et endurant, voila ce qu'était ce guerrier divin, c'était mal parti pour Sokaris, il le savait mais il ne baissait pas les bras, jamais il ne le faisait, jamais! Haldor poussa alors un mugissement après quelques paroles, on aurait dit une bête féroce. Dans ses mains son énorme lame tournoyait autour de lui et il commença à faire pleuvoir les coups dans une danse frénétique remplie de violence et de hargne. Il évita certains coups en les esquivant ou en laissant frotter son armure le long de la lame, mais la moitier des coups le touchèrent, entaillant sa Cloth à plusieurs endroits ainsi que sa chair, le mutilant profondément. Il réussit à s'écarter des coups lorsque le guerrier divin s'envola mais lorsqu'il retomba à terre, la lame vint alors couper en deux son épaulette gauche et s'enfonça alors dans son corps, le sang se mit à couler, cette blessure était la plus grosse qu'il avait pour le moment.

_ Le corbeau picore normalement les cadavres que les loups laissent et non le contraire... Mais je dois bien reconnaître que tu es puissant, ne pas le reconnaitre serait de la folie... Mais ne n'ai pas dit mon dernier mot et loin de la! Cepheuuus Despaaaiiirrr!!!

Laissant éclater sa rage, sa fureur de combattre, Sokaris fit exploser son cosmos de plus belle, l'aura bleuté si distincte à son cosmos entoura son corps, ses yeux fixaient Haldor dans un regard de loup chassant sa proie, un regard à l'instinct de tueur. Ils repartit pour un nouvelle assaut, le troisième, plus puissant plus violent. Il enchaina les coups de poings au niveau du torse, du cou et du visage du guerrier divin, laissant sa jambe en avant, il tenta de frapper le tibia droit puis le genou gauche, il sauta ensuite pour un autre coup de pied, de volée cette fois-ci en direction de l'épaule, retombant il se propulsa en avant pour pousser le colosse tout en le mitraillant encore une fois de plusieurs coups de poing au torse, tentant de briser la protection de l'armure pour atteindre le corps en dessous. Il termina l'attaque par une faible attaque cosmique, plus un truc pour déranger le colosse que pour le blesser. Il avait créer une sphère de glace qui explosa au niveau des jambes d'Haldoric, celle-ci devait créer ensuite un bloc de glace qui envelopperait ses jambes et l'immobiliserait un moment.

C'était-il fait prendre? Il ne le savait pas, pour le moment le Silver Saint recula de plusieurs pas pour souffler un peu, il passa sa main sur son épaule en sang et tenta de geler la plaie pour faire arrêter l'écoulement de sang. Il espérait que le colosse soit un peu plus blesser car pour le moment, il était malmené, quoi qu'il sentait faiblir le cosmos du guerrier d'Odin...

Cette fois, le colosse ne put rien faire contre le déferlement de puissance que son adversaire avait déclenché. Les frappes avaient été si rapides, la conclusion si bien calculée qu'il encaissa la totalité sans réagir. Chaque coup porté avait fait trembler sa cuirasse. Chaque attaque avait fait souffrir le corps de Haldor. Le bloc de glace acheva de bloquer le guerrier, laissant le froid le prendre aux tripes. Sonné, il parvint néanmoins à tenir droit sur ses deux jambes. Un court instant néanmoins, il perdit le sens des réalités et en un sens, ce fut le froid de cette mini prison qui le ramena à la réalité. Clignant des yeux, il comprit que son adversaire avait fait preuve d'une vitesse hors norme. Plus rapide que lui ne l'était, c'était une certitude.

Crachant au sol le sang qui lui descendait dans la gorge, Haldor posa également sa main au niveau de son flanc. L'un des coups avaient transpercés la protection de son armure et la plaie le faisait souffrir. Sokaris venait de passer un cap dans ce combat. Mais pour toute réponse, ce fut un rire rauque qui s'éleva de sa gorge. Un rire franc, réel, qui était aussi là pour saluer cette combativité exceptionnelle. Bien qu'il vienne de subir une attaque redoutable, un enchaînement comme rarement il avait subi, il était encore debout. Ce simple constat prouvait une chose au colosse...

- Aussi fort et rapide que tu sois, tu ne parviendras pas à m'abattre. Et je crois que tu viens de t'en rendre compte à l'instant, louveteau.

En un éclair, il abattit violemment son poing contre l'amas de glace à ses pieds, faisant voler en éclat les morceaux de glace, le libérant de cette entrave gênante. Il le sentait au fond de lui : il y avait laissé des forces mais il lui en restait suffisamment pour faire passer son message. Son sabre dans l'autre main rayonnait comme précédemment, régénérant une fois encore les blessures qui étaient les siennes. Mais l'argentée savait que cela ne serait pas suffisant dans ce combat. Il fallait désormais libérer les forces qu'il contenait. Le seul problème, c'est que cela risquait d'alerter les autres gardes du Sanctuaire. Et si un adversaire, ce n'était pas un problème pour lui, la moitié des Gold Saints risquaient de lui être fatal. Car se faire arrêter compromettrait la réussite de la mission, ce qui était hors de question !

- Tu possèdes une bonne défense mais même la meilleure d'entre elle ne pourrait rien faire face à ce qui va suivre. Je vais t'écraser. Soulcatcher !

Le vent se leva, cinglant, frigorifiant. De plus en plus intense, Haldor libérait peu à peu le cosmos qu'il contenait. Cette fois, il ne chercherait pas le corps à corps, sans quoi il serait prit dans sa propre technique. Il effectua seulement un mouvement devant lui, balayant l'espace vide à l'aide de son sabre, comme s'il enlevait de vulgaires gravats qui le gênaient. Le vent se voulut alors plus violent. Un rugissement étrange se fit entendre dans le périmètre. Un cri ressemblant à celui qu'un animal, bien qu'il soit difficile de le cerner à cause du raffut que faisaient les éléments autour d'eux. C'est alors qu'une bourrasque terrifiante fut projetée en avant. Accompagnée de ce même cri, l'attaque fut sur Sokaris en moins de temps qu'il n'en fallait pour dire un mot. Et Haldor le savait : son adversaire ne pourrait parer l’intégralité, quoi qu'il fasse. Car devant lui se déchaînait la fureur du Héron, animal antique destiné à accompagner les ennemis d'Apollon en enfer. Dernier gardien des remparts de la Tour des Vents et guerrier se voulant le bras armé de son dieu. Ni plus, ni moins.

- Je peux non seulement voler mais plus important encore, je peux toujours t'écraser !

Malgré la force de ses mots, malgré l'assurance qu'il voulait imposer aux yeux de Sokaris, Haldor ne pouvait nier l'évidence : le Silver Saint se débrouillait comme un chef. Ses dernières attaques avaient été plus que redoutables, elles avaient été précises. Et tandis qu'il l'avait pilonné de coups, tandis qu'il reculait pour se préserver de cette furie, il avait été prit au piège dans le dernier assaut ennemi. De nouveau, cette gangue de glace l'avait retenu prisonnier. Sans qu'il ne puisse rien y faire cette fois-ci.

Le combat entre les deux guerriers de glace était proprement stupéfiant. Entre l'étalage de techniques et la vitesse d'exécution des uns et des autres, on pouvait voir que les deux hommes savaient réellement se battre, au contraire d'une partie des Saints qui ne pouvaient qu'en rêver. Le Loup de Germanie était réellement un adversaire de valeur mais il n'en restait pas moins une personne à abattre. Puisant dans ses ressources, cherchant la seule source de chaleur qui faisait battre son cœur - sa foi en Apollon - le colosse ferma les yeux. Un tourbillon de cosmos apparut sous ses paupières. Et l'argenté ne cherchait plus à contenir cette puissance latente. Son aura jaillissait désormais de son corps.

Il était proche d'atteindre ce que l'on appelait communément le Septième Sens. Ce mode particulier qui faisait que les chevaliers pouvaient accroître la puissance de leurs attaques. Ouvrant alors les yeux de nouveau, il laissa apparaître un bien étrange sourire sur son visage. Lié par ce sort, il se savait à la merci de la prochaine attaque de Sokaris. Ce qui en l'empêchait aucunement de frapper lui aussi. D'un geste, il planta la lame de son épée dans le sol devant lui, laissant cette dernière s'enfoncer de plusieurs centimètres. L'aura de Haldor reforma alors ce précieux marteau qu'il avait lancé une première fois. Mais cette fois, ce serait d'une manière différente.

- Ice Hammer !

Le marteau d’énergie se forma autour de son sabre, comme précédemment. Posant ses deux sur les poignées de l'épée, le colosse poussa un terrible rugissement. Le sol se mit alors à trembler. Un craquement sinistre s'éleva dans les airs et une fissure se forma, s'approchant dangereusement de Céphée. Ce fut sans doute à ce moment que Sokaris comprit d'où allait venir l'attaque. Car le sol explosa sous ses pieds, laissant voler la terre et les cailloux tout autour de lui. Le marteau arrivait par en dessous, cherchant seulement à détruire son vis-à-vis. Mais plus que tout, c'était l'énergie lancée qui paraissait étrange. Car celle-ci semblait s'élever dans les cieux... Et la loi universelle ne voulait-elle pas que tout ce qui montait devait redescendre ? Le contre-coup serait prodigieux. Et ça, Sokaris n'en savait encore rien.

Citation :

L'attaque physique = projection des cailloux et de la terre contre toi

Selon Haldor, il n'existait que deux types de guerriers : ceux qui luttaient jusqu'au bout et ceux qui abandonnaient lorsque les choses s'envenimaient. Un avis assez réducteur en soi mais le colosse était ainsi. Faut dire que son propre mentor, un général des armées de Rome, ne lui avait pas enseigné autre chose qu'à combattre. Pas étonnant alors qu'il appartienne à la première catégorie. Et Sokaris également, à n'en pas douter. S'il n'avait initialement qu'un avis partiel concernant les guerriers d'Athéna, le colosse ne pouvait aujourd'hui plus nier l'évidence. Encore que, ils n'étaient pas forcément tous comme cet homme. Mais l'heure n'était pas à la pensée. Car le combat suivait son cours...

Et il l'avait deviné dès le départ : il ne pouvait parer intégralement cette technique alors qu'il était prit par l'immobilisation ennemie. Pourtant Haldor affichait un air fier, sûr de ce qu'il pouvait faire même dans cet état. Kahr et les autres Oracles comptaient sur lui et s'il avait été envoyé ici, c'est seulement parce qu'il était le plus à même de remplir cette mission. Cette dernière était d'ores et déjà une réussite mais encore fallait-il pouvoir rentrer pour prévenir son Augure du bon déroulement de son projet. Alors que l'attaque arrivait sur lui, alors qu'il ne pouvait pas atteindre sa propre lame qu'il avait planté devant lui, Haldor écarta les bras.

- Wall Reflector... Revenge !

Alors que son cosmos jaillissait littéralement de son corps, Haldor ferma les yeux. Il savait qu'il allait subir une grosse partie de l'attaque, néanmoins ce ne serait rien comparé à ce qu'il avait déjà encaissé durant ce même combat. Le froid se fit plus rude encore, atteignant très certainement son paroxysme. Un impact se produisit entre son propre cosmos et la technique de Sokaris. L'explosion, ou plutôt l'onde de choc qui s'ensuivit, projeta une quantité non négligeable de glaces et autres débris dans toutes les directions. Certains entaillèrent la joue du colosse qui tint cependant bon.

Son corps souffrait mais le colosse se réfugiait en son for intérieur. Il comprit plus qu'il ne le sentit que Le moment était venu. Car son adversaire chutait vers la terre et qu'il n'était pas un guerrier de l'air. Si l'impact en lui même ne lui ferait rien, le colosse comptait sur tout autre chose. La tête de loup qui avait essayé de le happer une seconde fois se reforma pour tenter d'attraper en plein vol Sokaris. Par quelle miracle était-ce possible ? Car à n'en pas douter, il s'agissait ici de la même technique que le Loup de Germanie. L'explication était simple en réalité et pour comprendre, il fallait s'attarder sur le cosmos du colosse. Une paroi de glace s'était formé... Et seule une partie de la technique avait touché Haldor. L'autre s'était tout simplement reflété sur le mur pour regagner l'envoyeur. Mais si ce n'était que cela...

Au dessus de Sokaris se matérialisait une fois encore la technique du marteau. A moindre puissance bien entendu mais le chevalier allait être prit entre deux feux. L'argenté n'était pas qu'un soldat enclin à écraser chaque ennemi se dressant sur sa route. Il était aussi un tacticien hors pair et il lui tardait de voir la parade de celui qu'il comptait fouler du pied. Avant l'impact, il lui cria alors ces quelques mots :

- Un conseil, louveteau. Reste à terre ! Ou alors je te jure que c'est en plusieurs morceaux que je te renverrais à ton grand Pope.

Il avait vaillamment combattu mais il devait s'en rendre compte : poursuivre serait du suicide. Et s'il fallait mettre de côté sa fierté, ce qui pouvait paraître difficile, il ne fallait pas oublier que la vie importait plus que l'honneur. Encore que, pour des gens comme Haldor, la situation s'inversait.

Il était impossible de lutter contre le blizzard et Haldor ne l'avait jamais contesté. Qui mieux que lui pour savoir ça alors qu'il était le maître du Vent du Nord ? L'Aurora Execution fonçait sur le colosse et un instant il crut ne pas pouvoir réagir. Mais on n'abattait pas le Héron de Apollon si facilement. Ses deux ailes se refermèrent sur lui tandis qu'il plaquait ses bras contre son torse, accentuant son propre cosmos afin de laisser celui-ci jouer le rôle de manteau protecteur. Il ne pouvait rien faire d'autre de toute façon, tant cette technique était redoutable. Néanmoins... Était-ce la première fois qu'une telle technique l'atteignait ?


La neige, le froid, le vent. Trois éléments qui étaient capables de geler le monde et le cœur des hommes une fois qu'ils étaient réunis. Et Haldor s'entraînait sans relâche dans cet environnement cataclysmique. Malgré sa tenue censée le préserver du froid, malgré les efforts qui lui échauffaient le corps, il ne pouvait réellement se préserver de la morsure du givre. Et là, non loin de lui, l’œil scrutateur de son mentor, qui ne laissait aucun détail passer. Chaque coup imparfait, chaque manipulation approximative, il corrigeait ce qui fallait corriger pour faire de son élève le véritable maître de la Tour du Nord. Une chimère cependant pour le jeune homme qui ne comprenait pas encore la portée de ces actes. Qu'était-ce Apollon pour lui, un homme du nord ? Le soleil avait-il vraiment sa place dans sa vie alors qu'il n'était que l'ombre de celui-ci ?

Ce jour là, l'entraînement fut particulièrement dur et le temps rude. Et ses doutes plus forts que jamais. Le Général connaissait bien son jeune fils adoptif. Et tandis que ce dernier pansait ses plaies, la voix rude du général le ramena à la réalité. Sa réalité, celle des combats, d'une vie de privation pour servir son dieu. L'homme restait une force de la nature bien que son physique ne soit pas identique à celui du colosse en personne. Il avait laissé pousser sa barbe, passant sa main dedans tout en marmonnant dans celle-ci.

- Et bien ? Tu vas me dire ce qui te tracasse autant ou tu vas continuer à tirer la gueule ?

Un franc parler dont avait hérité Haldor, évidemment. Haussant les épaules, il termina le pansement qu'il se faisait avant de porter son regard vers celui qui l'éduquait depuis tant d'années. Sa vie durant, il s'était battu. Mais dans le regard du jeune homme, il n'y avait désormais plus trace de cette combativité dont il se vantait à longueur de journées. Seul le doute et l'incertitude. Un dernier regard vers sa main qu'il trempait dans l'eau chaude, histoire de les réchauffer au plus vite.

- Je ne sais pas si mon corps supportera encore bien longtemps ce froid. Mes blessures guérissent de moins en moins rapidement... Pourquoi dois-je continuer à combattre alors que le vent gèle tout ? J'en ai assez !!!!

Il achevait ses paroles en cognant de son autre poing sur la table, faisant grincer les pieds déjà bancales. Le vieil homme se levait, se rapprochant alors de Haldor. Et contre toute attente, il ne fit que poser sa main sur l'épaule du colosse. Ce simple contact eut plus d'effets que l'eau chaude. S'insinuant même dans son cœur. Gêné, Haldor ne leva pas les yeux.

- Fils... Si Apollon est le dieu du soleil, il lui faut des hommes capable d'inspirer la crainte et le froid dans les cœurs de ses ennemis. Ses Oracles ne sont pas les protecteurs de la Tour des Vents sans raison. Ce n'est pas pour rien qu'il t'a placé sur ma route. Apollon ne fait pas les choses au hasard. J'ai foi en lui et en son jugement. Moi, protecteur de la Chlamyde du Héron, je me dois de préparer au mieux celui qui sera élu pour la porter. Ton corps ne doit pas que savoir supporter la glace et le froid. Il doit devenir ces éléments. Tu l'as remarqué n'est-ce pas. Tu as senti comme il était impossible de se protéger totalement du vent ?

Sa main se retira et il quitta la pièce, laissant seul son élève réfléchir à tout ceci. Comprendre que Boréas n'était pas destiné à n'importe qui. Le froid. La neige. Le vent. Il devait devenir aussi fort, aussi résistant et aussi incisif que ces éléments.


L'attaque l'avait percuté de plein fouet. Le froid était si intense que l'air lui-même semblait geler. Autour du corps de Haldor, une pellicule de glace s'était formé, l'emprisonnant dans ce qui semblait être sa prison éternelle. Sa respiration elle-même semblait s'être arrêtée. Un silence de mort parcourut la plaine. Sokaris, Loup de Germanie, avait-il réussi à abattre celui qui se prétendait le représentant de Odin ? Tout semblait le prouver... Jusqu'au craquement qui résonna. Peu à peu, la glace se fissurait et en un instant, elle explosa en millier de flocons. Le vent emportait cette prison qui l'avait recouvert tandis que les deux ailes du colosse se dépliait. Bras toujours croisé sur le torse, Haldor leva la tête et planta son regard dans celui de son adversaire. Valeureux qu'il était.

- Je préfère ça... Je vais donc t'apprendre une petite chose. Toi qui vient du Nord, connais-tu la légende de Hrungnir ?

Une question qui ne nécessitait pour le moment aucune autre explication. Car le cosmos du colosse se matérialisait désormais dans son dos, prenant la forme d'une créature à trois cornes. Levant le bras au dessus de sa tête, Haldor s’apprêtait à libérer le potentiel qu'il renfermait en lui. Le vent se faisait plus fort, soulevant les amas de glace formés précédemment. Le Héron de Boréas allait prendre son envol et ce n'était rien d'autre que le géant des glaces qui porterait les prochains coups. Il abaissa son bras. Une attaque fulgurante. La pression était plus terrible que jamais et dans le regard du colosse dansait une flamme argentée. La puissance de Apollon allait jaillir et son exécuteur n'était autre que le puissant Boréas, gardien du Nord.

Inutile... Il avait déjà perdu et s'obstinait à frapper. Si son honneur était sauf, sa vie risquait néanmoins d'en pâtir. Car s'il croyait encore que cet assaut atteindrait le colosse, Sokaris se trompait complètement. Le Héron avait déployé ses ailes et cela ne signifiait qu'une chose : il accompagnerait son adversaire de vie à trépas. Son cosmos continuait de l’envelopper de cet étrange manteau et l'aura de Hrungnir restait présente. Il n'entendrait plus hurler ce loup. Il le verrait seulement rendre son dernier souffle. Il leva simplement le bras et une barrière d'énergie se forma, repoussant la totalité de la technique au loin. Bien qu'ayant utilisé une grosse partie de son énergie, Haldor ne sentit même pas l'impact contre sa défense. Le Géant des glaces veillait sur son protégé et désormais, plus rien ne l'atteindrait.

Le Loup de Germanie ne bougeait plus. Immobile, le froid formait déjà une pellicule de givre autour de son armure. Il était encore en vie mais ne possédait guère de force pour éviter ce qui allait suivre. D'un geste, Haldor récupéra son immense lame qu'il replaça dans son dos. Puis, toujours en maintenant la pression de son aura au plus haut, il s'approcha lentement de Sokaris. En marchant. Il était inutile de se presser alors qu'il allait porter le coup final. Sokaris ne pouvait plus fuir. Et même s'il le pouvait, il ne le ferait pas. Un guerrier qui combattait avec autant d'honneur savait quand il devait mourir. Le colosse arriva à sa hauteur. Le chevalier était encore conscient, nul doute qu'il entendrait les dernières paroles du Héron.

- N'oublie pas le message de Odin. Ni mon visage, louveteau. Car un jour ou l'autre, nos routes se croiseront de nouveau. Et je t'apprendrais alors la véritable histoire de Hrungnir. Mais il est temps pour toi de fermer les yeux !

Il dépassa alors son vis-à-vis puis, sans même un regard, il laissa sa puissance déferler tout autour de lui. Une nouvelle fois l'image du géant des glaces apparut. Mais pas seule. Car près de lui, une immense forme sombre semblable à un oiseau prit son envol. L'attaque fut encore plus redoutable que la fois précédente, secouant le sol, écrasant alors le pauvre chevalier qui ne put réprimer cette force oppressante. Alors que le tremblement cessait, Haldor s'arrêta. Le cosmos de Sokaris n'était plus qu'une étincelle dans la nuit. Tout juste une flammèche qui commençait à vaciller. Il reprit alors sa route. Sa mission était réussie et nul doute que le message qu'il venait de porter aurait l'impact escompté.

Les pétales de fleurs tombaient du ciel comme une pluie aux reflets rougeâtres. L'herbe verte était en partie recouverte d'un manteau doré. Une brise légère flottait sur le lieu sacré, dispersant l'odeur des pommes dorés jusqu'à l'odorat de Andonis. Le chevalier de la vierge était installé contre un des arbres du jardin des Hespérides. Son dos prenait position contre le tronc végétale et ses jambes étaient repliés vers son corps dans une position détendue. L'harmonie, l'équilibre, la douceur, Tant d'émotions qui en ce lieu s'unifiait pour ne former qu'une seule et même entité... Andonis.

Le jardin sacré de Héra ne laissait entrer ordinairement que des dieux où encore des élus de la reine des cieux. Par son statut lié à la Vierge, Andonis faisait partie de ses rares personnes qui recevait la permission de fouler le jardin des Héspérides. L'unique condition était de ne pas toucher les pommes d'or, qui appartenaient aux dieux de l'Olympe. Mais rien n'interdisait de sentir leurs parfums enivrants, et le chevalier de la vierge se délectait de la douceur acidulé qu'émanait les pommes. Cet endroit était un lieu de havre et de paix, où chaque centimètre carré valait le prix d'un millier de vies humaines. Le jardin des Hespérides incarnait le véritable sanctuaire de Andonis...

Un malaise dans le cosmos qui troubla la sérénité des lieux pendant une fraction de seconde. Si infime fût elle, cette dernière ne pouvait échapper au chevalier de la Vierge. Andonis était le chevalier d'or qui s'était le plus rapproché des dieux au point où il pourrait bientôt communiquer avec certains. Jadis on avait entendu que certains de ses prédécesseurs était entré en communication avec des divinités de l'Olympe, et Andonis comptait bien rejoindre la légende des anciens chevaliers de la vierge.

Par sa maîtrise du cosmo, Andonis s'évertuait chaque jour à en ressentir chaque vibration, chaque onde émanant de son utilisation. L'attaque finale que porta le chevalier du grand Nord fit trembler chaque parcelle de son esprit tant sa puissance était élevée. Ainsi donc, il avait vu juste et un intrus s'était approché du sanctuaire. Un autre cosmos s'élevait désormais face au guerrier du grand Nord. D'après son origine, cela provenait de Kallas, le chevalier d'Or des gémeaux. Nul doute qu'il avait également ressenti la présence de l'intrus. Mais ce qui attira l'attention du chevalier de la vierge était l'étincelle d'un cosmo émanant des abords du sanctuaire. Ainsi le combat précédent avait été remporté par le guerrier du Nord et le chevalier d'argent avait chuté...

Les jambes du chevalier d'or se déplièrent avec douceur. Nul besoin de se presser, si le chevalier d'argent était un vrai combattant, sa personne survivrait jusqu'à sa venue. Une vive lumière illumina le jardin des Hespérides, et quelques secondes plus tard, un silence vint s'installer au creux du pommier...

Andonis se matérialisa au côté du guerrier d'argent qui visiblement était mal au point. Mais son regard se portait vers le guerrier d'Odin dont la silhouette lointaine retenait toute son intention. On y distinguait une force physique au-delà de tout soupçon mais ce qui intriguait le Andonis était l'aura qui émanait du guerrier. Ce n'était pas la rigueur du froid, où la brutalité du Nord qui transparaissait de son être mais une infime douceur qui remettait en cause tout le décor. Les ailes de son dos avait la grâce des cieux et cela ne correspondait pas avec l'image du grand Nord. Le regard du chevalier de la vierge revint sur les «restes» du chevaliers d'argent. Il était évident que le jeune homme avait morflé au-delà du possible mais sa volonté semblait survivre coûte que coûte pour servir la déesse.

Il n'en fallu pas moins pour convaincre Andonis de soigner le chevalier d'argent plutôt que de poursuivre le guerrier d'Odin. Le chevalier des gémeaux s'en chargerait sans trop de problème. Ses mains se posèrent contre la poitrine du jeune homme, et il y déversa une partie de son cosmos. Les blessures les plus terribles se refermèrent d'elle-même, et la vie du Saint d'Athéna fut sauve. Il ne tarderait pas à reprendre conscience, mais dans l'immédiat il lui fallait un endroit calme pour se reposer de la situation qu'il venait de vivre. Un sourire apparut sur le visage d'Andonis, il connaissait l'endroit idéal pour que le jeune homme puisse se reposer. Il ne fallait plus qu'à espérer que Héra soit de bonne humeur... Une lumière blanche embrasa la champ de bataille, signe d'une téléportation. Les deux chevaliers avaient disparu de la vue de tous.

Quelques secondes passèrent avant que deux silhouettes ne se matérialisent dans le jardin des Héspérides. Le temps sembla se figer et renforcer par l'énergie que dégageait l'endroit, les plaies du loup de Germanie commencèrent à se refermer. Allongé contre le même arbre qui avait accueilli Andonis quelques minutes auparavant, le jeune homme s'éveilla progressivement de l'obscurité...

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