Tout jeune arrivant des les forces destructrices du dieu Arès, je me devais de choisir quelle légion j'allais rejoindre. Toutes me tentais fortement. Mais quelque part il y a une part de moi que je ne voulais absolument pas faire disparaître. C'est cette par qui infeste le corps des adversaire quand un soldat criait que le spectre était sur le champ de bataille, cette sensation qui engourdie chaque membre de mes victimes quand mon armure émettait cette brillance obscure, alors que mon rire sadique raisonnait quand je tranchais la tête de la personne en face de moi. Je n'étais absolument pas prêt à abandonner la terreur que j'inspirais quand je passais à l'offensive.

Il il avait donc une armée toute désignée pour moi. Il s'agissait de celle de la terreur du seigneur Casshern. C'était donc tout naturellement que je prenais le chemin de son antichambre. J'en profitais pour me laisser guider par mon armure. On dirait qu'elle avait ses propres pensées, sa propre vie. Je l'avais déjà remarqué quand elle s'était avancé vers moi en présence du Prophète. C'est elle qui m'avait choisie. Et non l'inverse. Du coup quand elle m'avait entouré de sa protection, elle me donna aussi certains de ses souvenirs. Et notamment celui de ne pas se perdre dans ce labyrinthe bourré de pièges.

J'entrais en communion avec elle la laissant me mener droit vers l'antichambre de la Terreur. J'essayais de lui faire comprendre que je me montrerais digne d'elle. Elle semblait comme douter de moi. Ou des humains en général. Comment cela est-il possible ? Mon prédécesseur l'aurait-il vexée ? Je ne comprenais pas son ressentie mais je demanderais au seigneur Casshern pourquoi il en était ainsi. En attendant, je me mettais en résonance avec elle. Chaque fois qu'elle montait en puissance j'en faisais autant, quand elle baissais je me relâchais. C'est toujours l'esprit tendu pour comprendre mon armure que j'entrais dans l'antichambre de la terreur.

Pour quelqu'un de normal, le lieu serait inhospitalier au possible. Peu de lumière, une odeur de putréfaction dans l'air, les seules choses visibles sont glauques et pas très accueillante. Et puis à ne pas en douter cette bruine verdâtre devait être toxique à tout ennemi. J'avançais en observant ce magnifique endroit. Sérieux cette zone aurait très bien joué le rôle de ma chambre. J'adorais tout simplement. La terreur s'insinuait dès l'entrée. De suite l'adrénaline devait prendre le relais sinon le risque était de devenir fou.

Moi en tout cas je me sentais chez moi ici. Ce lieu m’excitais en fait. J'entendais déjà mes futurs ennemis hurler sous mes coups, le son de leur voix se répercutant et résonnant de façon jouissive dans mes oreilles. Je regardais chaque recoins. Il était facile de se dissimuler ici. Les attaques sournoises étaient donc de mise. Et puis comment mieux instiller la terreur dans les veines d'un adversaire que quand il ne voit pas d'où son affaiblissement provient ? J'avançais plus avant puis remarquais un trône sur lequel siégeait quelqu'un. Le cardinal était là. Je m'approchais à environ trois mètres et mettais genou à terre en m'inclinant :

"Adreus de la mante pour vous servir maître Casshern. Si toutefois vous voulez de moi bien sur."

Sombres pensées. Elles ne cessaient de passer en boucles dans son esprit, sans l'apaiser pour autant. Toujours le même problème, ce souvenir qui s'interposait entre lui et son avenir, qui brisait le sens et la valeur de la vie qu'il menait. Pourtant, ses choix passés -qu'il ne comprenait pas- lui indiquaient que pour une raison ou une autre, cette séparation avec les rangs d'Athena était une chose réfléchie et donc positive. Du moins à l'époque. La réponse, il ne la découvrirait peut-être jamais et pour l'heure, ce sujet le torturait plus qu'autre chose.

Enfin, il n'en parlerait à personne. Continuant de jouer son rôle en se laissant guider par son devoir, et ce jusqu'à retrouver pleinement la satisfaction qui l'animait lorsqu'il progressait en hommage à son dieu, celui de la destruction. Une présence venait le sortir de sa torpeur et alors que les lourdes portes de son antichambre s'ouvraient, une lumière venait se diffuser entre les particules étouffantes de la brume qui habitait les lieux. Ressentant la personne qui s'approchait de sa position grâce aux ronces veineuses qui parcouraient le sol et les murs, la Pestilence ouvrait les yeux pour distinguer plus clairement l'homme qui venait le déranger. Car c'était bel et bien pour le rencontrer, et non dans le but de traverser simplement son antre que l'individu apparaissait en cet instant.

Sans la moindre réaction, Casshern écoutait la présentation du berserker. Puis levant un sourcil, il prenait la parole.

La Mante... Alors comme ça elle a trouvé un nouveau porteur à son goût. Une brève pensée dédiée Straw, le déserteur, puis il reprenait. Cela dépend, Adreus. Je n'ai pas pour habitude de recaler les soldats prêts à s'investir de tout leur être au profit de mon étendard. Mon objectif est de devenir le principal fléau de mon Dieu sur cette terre, pour cette raison je n'ai pas de temps à perdre avec ceux qui me rejoignent sans réelle volonté.

Ses paroles ressortaient comme par instinct, car c'est ainsi que le Cardinal qu'il incarnait voyait les choses. Avant. Maintenant, ce n'était pas spécialement diffèrent, mais son esprit s'attardait sur un problème nouveau qui mettait sa place entière dans les rangs d'Arès en doute. Même si ce n'était pas assez clair et précis pour avoir un impact plus important sur sa personne, il en restait quelque peu changer pour le moment. Mais ça, la nouvelle Mante ne pouvait pas le savoir étant donné qu'elle le rencontrait pour la première fois.

Dis moi juste, quel type de soldat désire intégrer mon armée aujourd'hui ?

J'écoutais le cardinal me parler sans relever un demi seconde la tête. C'est ainsi que je choisissais de lui témoigner mon respect. Lui par contre semblait avoir autre chose en tête que de m'accueillir. Mais quoi de plus normal pour un homme aussi affairait que lui ? Et puis je le comprenais aussi. Il devait déjà avoir reçu des gens qui venaient le voir juste pour frimer un peu, pour se donner des airs.

Mais ce n'était pas mon cas. Bien au contraire j'étais là par choix. Un choix murement réfléchit. Un choix qui me déterminait et déterminerait la façon dont je servirais le Maître de la guerre. Si j'étais là c'était aussi pour faire honneur à cet homme qui allait m'accueillir. Car oui j'allais lui offrir ce qu'il voulait. Savoir l'homme que j'étais. Celui qu'il voulait connaître. Je prenais une bonne respiration en souriant et commençais à parler :

"Vous avez déjà senti cette peur qui s'instille insidieusement dans vos adversaires alors que vous avancez sur le champ de bataille. Cette même sensation qui en même temps vous fait frémir de joie. Ce sentiment de supériorité qui vous habite quand votre adversaire, terrorisé vous supplie de lui laisser la vie sauve ?"

Je faisais une pause. Je m’excitais. Ma voie s'en ressentait. Elle tremblait mais sans pour autant faiblir. Au contraire plus je parlais plus je devenais une pile électrique. Rien que de penser à cela j'avais un sourire de dément sur le visage que je montrais au cardinal. En effet pour lui parler j'avais relever la tête afin qu'il me voit. Je savais que j'avais ce rictus de bonheur qui déforme mon visage à chaque fois que j'évoque ce sentiment de bonheur qui est le mien quand je parle de massacre. Je continus ensuite :

"Vous savez cette immense dose d'adrénaline qui vous fait devenir encore plus fort que vous ne l'êtes. Cette dose qui vous pousse dans vos extrêmes et qui vous fait accomplir des miracle. Celle sans qui vous ne gagnerais aucun combat. Et ben moi c'est la terreur que j'inspire quand on me vois arriver, quand mes adversaires frémissent en sentant ma présence. J'aime ça, sans doute tout autant que vous. Et sachez enfin que je ferais tout pour que votre rêve se réalise. Votre armée est la seule qui m'offrira ce frisson nécessaire à développer ma puissance et je vous rendrez cela par ma dévotion totale envers vos desseins."

Ma voix était encore tout excitée. J'adorais ressentir ce plaisir. Même en parlant je sentais tout cela me revenir. Je regardais le cardinal afin de tenter de voir si je l'avais conquit.

Le Flamboyant observait le dénommé Adreus avec un peu plus d’intérêt à mesure que ce dernier s'expliquait. Bien qu'il semblait prendre avec clairement plus d’intérêt le ressenti de ses proies, il n'était pas tant que ça diffèrent de l'ancien détenteur de Python qui se complaisait dans son devoir. La voie de la puissance et de l'adrénaline était parcourue par de nombreux berserkers, qui se laissaient envahir par la rage chacun à leur manière, et certains plus que d'autres. Cependant, si la vision de Casshern avait bien changé ces derniers temps, il ne sous-estimait pas le potentiel qui appartenait à ce genre de soldat. Si sa fidélité et son désir de satisfaire son dieu se révélait à toute épreuve, alors sa progression serait intéressante.

L'amnésique esquissait un sourire. Peu importe ses préoccupations du moment, elles étaient personnelles et ne devaient pas interférer avec son rôle de Cardinal. Quittant son trône de ronces pour se dresser face à son interlocuteur, il l'observait d'un regard des plus critiques.

Ma division n'est sans doute pas la seule à pouvoir te dispenser ce que tu désires, non. L'ensemble de l'armée de la destruction est friande de soldat de ta trempe, et même si la mienne est porteuse d'un fléau des plus implacables et donc des plus terrifiants, cette manière de lutter que tu abordes est l'une des plus répandues dans nos rangs.

La voie du sang et du pouvoir, toutes deux apportaient la crainte. Le simple fait de nommer Arès réveillait la peu. Un Dieu brutal, sanguinaire et sans détours... une machine qui une fois lancée ne s’arrêtait plus. Pas de compromis, pas de nuances. Le danger à l'état pur. Si chaque cardinaux cherchaient en leurs servants des qualités bien distinctes comme la discipline ou bien même un instinct sanguinaire inné, la Pestilence recherchait quant à elle...

... L'implacabilité, oui. Je veux à mes ordres des immortels exécutant leur devoir de manière à briser n'importe quelle forme de résistance. Le glaive maudit d'Arès, qui en une bataille sape le moral de toute une armée ; En un revers de lame inflige des blessures qui ne cicatrisent plus ; Je veux sous ma bannière une élite qui ne recule devant rien tant que le noyau de la corruption et du doute ne s'insinue pas dans le cœur de nos ennemis.

Ses paroles se voyaient appuyées par un ton clair et dur, et si elles semblaient pour la plupart métaphoriques elle révélait plutôt bien l’exigence du Cardinal. Les faibles, les couards, les insolents et ceux ne possédant aucun désir de progression : Tous étaient congédiés, à moins de prouver leur valeur d'une manière ou d'une autre pour attirer la bienveillance temporaire de Casshern. Une seconde chance, il la donnait volontiers si le mérite y était. Une troisième ? Cela ne s'était encore jamais présenté...

Immortalisez nos actes en marquant les hommes et la terre par la Terreur et la Pestilence. Corrompre les plus faibles et ainsi n'épargner personne. Si c'est bien cette cause que tu comptes rejoindre, alors prête serment ici et maintenant, Adreus.

La voix dure et claire du cardinal traversa la salle alors que ce dernier s'approchait de moi. Il prononça des paroles que je trouvais injustes. Non je n'étais pas comme les autres. Bien au contraire. Même si comme moi les autres aimaient le sang, la violence et la souffrance, s'en alimentant tous les jours, moi j'avais élevé cela au rang de religion. Une religion que je dédicaçais entièrement à mon Dieu.

Dès que je vois un ennemi, je ne pense qu'à ne chose. L'angle par lequel mon arme va pénétrer ses défenses pour le trancher, le percer, sans pour autant le tuer. Juste une blessure assez grave pour qu'il ne combatte plus. J'adorais cela, en fin de bataille, entendre l'agonie de ces hommes. M'en repaitre avant de les laisser mourir en les laissant hurler et demander qu'on les achèves.

Bref, je n'avais rien à voir avec les autres soldats du Seigneur Arès. Après un petit silence le chef de la section de la Terreur me dit rechercher l'implacabilité en chacun de ses soldats. Je souriais. Justement, être implacable, voilà qui me plaisait. Jamais je n'avais accordé pitié à mes adversaires. Mettre en pièces leurs espoirs, voilà qui m'offrait une jouissance quasi infinie. Les voir s'écrouler en demandant pitié, voilà ce qui me nourrissais alors que j'ôtais la vie de ces faibles. Bien sur corrompre n'est pas dans mes compétences actuelles. Je préfères largement mettre fin aux jours de ces faibles qui se laissent embrigader par la peur. Par contre faire douter, voilà qui me permet de me lécher les babines.

Puis un nouveau silence. C'est alors que le seigneur Casshern me demanda de prêter serment. Je levais les yeux vers lui en souriant. Je demandais aussi poliment, me mettant en résonance avec mon armure, comme elle l'avait fait avec moi, de quitter mon avant bras. Elle le fit sans contester ce qui me surpris. Mais peut être que prêter serment lui plaisait aussi. Je retint l'avant bras et le posa délicatement à coté de moi, à la recherche d'un objet tranchant. De nouveau ce fut ma cuirasse qui répondit à ma demande. Sur le gant de mon bras gauche poussèrent des griffes. J'approchais un de mes doigts ainsi armée et m'entaillais profondément le bras sans protection du poignet au coude. Le sang suinta de chaque coté se rejoignant sous mon bras pour finir par couler sur le sol de l'antichambre :

"Par le sang que je mêles ici à votre antichambre, je vous promet de devenir l'implacabilité même. Celui qui inspire terreur et doute, celui que personne n'osera nommer à voix haute. Votre étendard sera planté sur chaque terre ennemi dévastée alors que les survivants des carnages que j'aurais causés deviendront vos cobayes. Tout cela pour la gloire d'Arès. Je serais votre humble serviteur seigneur de la Pestilence et de la Terreur."

Je finissais en m'inclinant bien bas en signe de respect.

Un sourire satisfait accroché au visage, le Flamboyant fit signe à son nouveau soldat de se redresser. Dorénavant son armée se voyait au complet et elle resterait tant que la Mante respectera ses actuelles promesses. L'étendard de la Terreur avait enfin ses fiers représentants ; Que ce soit Jevren du Frelon dont la force de frappe demeurait incontestable ou encore Nero du Grand-Duc qui malgré des débuts difficiles demeurait des plus prometteurs, tout deux avaient la confiance de la Pestilence. Prochainement, Adreus pourrait également y prétendre s'il ne décevait pas.

Dans ce cas, je garderai un œil sur toi, Adreus. Commence par te mesurer aux autres soldats de la Citadelle et continue ton entraînement si tu veux te démarquer.

Que dire de plus, pour le moment d'autres préoccupations rongeaient le temps que Casshern mettait à disposition de ses hommes. La solitude, c'est tout ce qu'il désirait. Mais les choses ne tarderaient pas à évoluer et alors, si de bons échos parvenaient à son oreille il ne manquerait pas de former plus sérieusement celui qui avait jugé bon de rejoindre les rangs de son armée.

Maintenant, tu peux disposer. Je ferai appel à toi prochainement lorsque je le jugerai nécessaire.

Lentement mais sûrement, la brume acide s'intensifiait autours de lui comme pour accompagner ses paroles et ainsi inciter la Mante à se retirer. Sa place en tant que servant de la Pestilence serait rendue officielle, mais le Cardinal ne lui accorderait pas plus de son temps aujourd'hui.

Citation :

Conclusion - certes un peu minable xD - du Rp pour ma part. Comme précisé irp, ya de bonne chance pour reprendre un mentor ou un combat en Avril. La c'était surtout pour officialiser ta place dans l'armée toussa'. Jte recontacterai par mp o/

Le cardinal sourit alors que mon sang se mêlait au sol et aux ronces de son antichambre. Visiblement c'est ce qu'il attendais de moi. Je gardais la tête inclinais refusant de porter regard sur le rougeoyant seigneur qui me faisait face. Je sais que j'aurais très mal prit cela. Alors je m'abstenais de le faire aussi.

Le maître me précisa qu'il garderait un œil sur moi puis la brume s'intensifia, signe qu'il fallait que je partes. Je m'inclinais de plus belle devant la confiance que pouvait m'accorder le seigneur Casshern. Puis je me levais et me dirigeais vers la porte de l'antichambre. Il laissait aussi entendre qu'il ferait appel à moi en cas de besoin.

Je souriais sachant très bien que je lui démontrerais ma force par mes différentes victoires. Je savais aussi que ma force, bien qu'inférieure à la sienne, l'égalera un jour et le dépassera. Ainsi je serais le nouveau et unique seigneur de la pestilence. Mon ambition est sans pareil. Mais je voulais d'abord passer pour quelqu'un de révérencieux. Tromper pour ensuite mieux obtenir la meilleure place.

Je ne pouvais pas prétendre à la place du seigneur Arès mais je pourrais peut-être prévoir de devenir son prophète. Mais pour l'instant contentons nous de plaire.

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