Voilà maintenant un an... Un an que j'avais quitté les rangs Vandales pour intégrer ceux de mon seul et unique dirigeant désormais, les rangs du Dieu Arès. Et quoi de mieux pour un ancien guerrier Vandale ayant dévoué sa vie au combat que de servir le symbole même de la Guerre ? Je ne pouvais pas dire regretter un seul instant ma nouvelle vie, ici, à la Citadelle. Durant une année entière, l'on ne chercha pas plus que cela à solliciter mes services, préférant me laisser à mon entraînement intensif sur la Cosmo-Energie, une chose encore un peu compliqué à maîtriser pour moi. La preuve en était l'état dans laquelle une nouvelle fois, la salle dans laquelle se déroulait mon entraînement, se trouvait. Loin de la toute première, celle-ci n'était pas vraiment vide, sans pour autant être trop encombré d'objets en tout genre. Juste les choses nécessaires pour exercer mon pouvoir. Les débris de statue d'obsidienne étaient nombreux à joncher le sol, tandis que d'autres de ses statues, trônaient ici et là dans un emplacement de la salle, très rarement en parfait état. Il faut dire que mon entraînement portait bien ses fruits après douze mois à s'exercer intensivement.

Laissant éclater son Cosmos, le Berserker de la Hyène poussa une sorte de cri ressemblant plus à un rugissement qu'autre chose. Rapidement, son aura se propagea dans la pièce, les statues encore debout commencèrent à se fissurer en toute part, semblant sur le point de se dissoudre brutalement. Écraser par la pression de son Cosmos, comme jamais elles ne l'avaient été, ceci étant la première fois que le Vandale parvenait à l'expulser si brutalement. Les premiers morceaux d'obsidienne s'envolaient déjà, les torches éparpillées le long des murs de la pièce manquèrent à plusieurs reprises de s'éteindre, tandis que le Berserker de la Hyène lui, luttait pour maintenir l'intensité de son énergie spirituelle. Une aura macabre, malsaine, plus sombre encore que la matière des statues qu'elle écrasait sans trop de mal. Siger le savait, il le sentait... il était bientôt prêt. Rassemblant l'aura éparpillée dans la pièce en un seul et unique point, lui-même, cette dernière la recouvrit un instant, tel une bulle, avant de commencer à prendre forme, lentement... Uniquement une patte en premier lieu, venant se poser avec fracas sur le sol, arrachant les dalles au point d'impact, une seconde ne tarda pas à se manifester, imitant la première, incrustant sauvagement ses griffes à travers les dalles, s'assurant d'une bonne fixation.

Il y arrivait, doucement, mais sûrement, elle prenait forme, au fur et à mesure que Siger accentuait sa maîtrise sur son Cosmos. Il contrôlait cette force nouvelle, jouissant de l'effet néfaste que cette dernière avait sur lui. Décuplant ses pulsions meurtrières, sauvages, son envie de sang, obstruant la clarté de son esprit, évitant ainsi qu'il ne s'affole et repousse soudainement cette force, comme apeuré par les conséquences qu'elle avait sur lui. Un esprit de guerrier assoiffé de sang, dont la bestialité et la détermination semble sans pareille, capable de tout pour parvenir à ses fins, ne ratant pas une occasion de jouer avec ses victimes, tel était l'être qu'il avait aspiré à être durant cette longue année. Son armure, son Cosmos, tous deux étaient les éléments indispensables pour acquérir définitivement cet esprit parfait dont il s'était juré de conquérir à son arrivée à la Citadelle. L'être qui habitait précédemment ce corps, le Vandale dévoué à son peuple, ce dernier était bien trop faible pour mener à bien les missions que son dieu Arès, aurait à lui confier à l'avenir. Il fallait un être sans scrupule, sans pitié avec ses adversaires, d'une loyauté inébranlable, capable de suivre Arès lui-même jusqu'au plus profond des abysses. Ricanant faiblement, Siger comprenait qu'il venait de toucher au but.

J'y arrivais enfin... cette puissance me transportait dans un tel état de transe... tout simplement divin ! Alors que la bête que mon Cosmos semblait matérialiser se distinguait bien mieux désormais, sa tête tout entière venait de prendre forme. La partie avant de l'animal ressortait très clairement de l'aura m'enveloppant et très vite, le reste du corps ne tarda pas à suivre. L'immense Hyène se tenait fièrement devant moi, la gueule grande ouverte, déployant une mâchoire des plus impressionnantes, qui aurait eu vite fait de me broyer. Loin des proportions habituelles que cette dernière prenait habituellement, elle me surpassait en taille de plusieurs mètres, son poids étant évidemment proportionnel à la taille. Ma plus fidèle alliée, mon arme la plus redoutable, enfin, j'y étais parvenu. Reproduire cet exploit m'avait épuisé à un point inimaginable, mais l'excitation de me retrouver face à elle me faisait oublier tout sentiment de faiblesse à l'heure actuelle. Seule elle avait d'importance en ce moment si important. Mais loin de moi l'idée de vouloir la caresser, tel un enfant serait tenté de le faire en voyant un chien, j'intensifiais une dernière fois mon cosmos, afin de me rassurer sur la soumission de la bête en face de moi. D'habitude, ce sont les femelles qui ont pour habitude de diriger la meute chez ces carnivores, c'est tout naturellement qu'il me fallait m'imposer face à elle et clarifier la situation.

Sa réponse n'en fut que des plus encourageantes, éclatant de son rire si sinistre, elle s'allongea lentement à mes pieds, baissant la tête, démontrant clairement sa soumission la plus totale. Il fallait s'y attendre, je ne porte pas la Cuirasse de la Hyène par hasard. Affichant un large sourire carnassier, je faisais rapidement volte face, bien décidé de marquer le coup. Sortant brusquement de la salle d'entraînement, j'arpentais les nombreux couloirs du Bastion, tachant de retrouver mon chemin dans ce foutu labyrinthe souterrain. Fort heureusement, ce ne fut pas bien difficile, l'habitude sans doute. Mais alors que je m'apprêtais à rejoindre mes appartements, des bruits de pas se firent entendre non loin d'ici. Semblant se rapprocher, je décidais d'attendre la venue de cette personne, n'ayant que peu fréquenté mes compagnons d'armes durant les mois passés ici. Bien que pas forcément enclin à nouer d'amitié avec les autres fous à la solde d'Ephtal et d'Arès, une petite discussion, voir de nouvelles têtes ne pourrait pas me faire de mal. Appuyé contre le mur du couloir, juste sous une torche afin que l'inconnu ne me rate pas, j'attendis, patiemment. Et quand enfin, il arriva à ma hauteur, je posais un regard intéressé sur l'homme me faisant face.

- Eh bien... je ne pensais pas rencontrer quelqu'un d'autre que moi ici, l'endroit me semble totalement mort à cette heure. T'es nouveau dans le coin, toi ? Jamais vu ta tronche auparavant. Je me présente, Siger de la Hyène, et toi, c'est quoi ton nom ?

Quelque chose chez ce type me laissait imaginer qu'il ferait une proie excellente. Mais comme sa gueule me plaisait bien, non pas que je sois tenté de l'embrasser fougueusement, je me disais qu'il ne valait mieux pas tout foutre en l'air pour mon plaisir personnel. Qui sait, peut-être que si ce n'était pas un sale con, lui et moi allions pouvoir nous entendre, mais cela, j'parierai pas trop là-dessus...

Allongé sur son lit pendant que ses yeux jaunes scrutaient le plafond à défaut de pouvoir se fermer paisiblement, Casshern méditait comme souvent sur sa nouvelle situation. Depuis combien de temps arpentait-il les couloirs de la citadelle depuis son arrivée ? Il n'avait pas cherché à revoir la lumière du jour depuis lors et la notion de temps ne signifiait par conséquent plus grand chose et n'avait plus prise sur le rythme de sa nouvelle vie. Consacrant d'ailleurs celle ci à un apprentissage qui lui semblait déjà bien familier. Mais, les déductions étaient déjà tirées depuis longtemps ; Il avait déjà effectué une longue formation au cours de sa vie passée et bien que sa tête n'en ait plus les souvenirs, son corps lui, a gardé les réflexes. Il demeurait néanmoins un nouveau venu chez les disciples d'Arès, bien que sa facilité d'origine et la volonté de progresser rapidement lui permettait rapidement de mettre fin aux faiblesses dues à son amnésie. La volonté du dieu de la guerre et la grandeur de ses symboles comblaient déjà la majeure partie de son esprit vidé.

Mais si l'on peut oublier les souvenirs de son ancienne vie on ne peut ignorer totalement la quasi-totalité de son existence, et l'homme à la chevelure flamboyante avait encore de grandes réponses à obtenir. A présent, le seul lien avec son passé était sa maîtrise avancée du cosmos, qu'il semblait avoir décuplé en se laissant bercer par la rage de son nouveau culte lorsqu'on lui ordonnait de se battre. C'est une colère froide qui l'habite lorsqu'il utilise l'énergie des dieux, comme si son inconscient le poussait constamment à une haine incompréhensible, et donc que seul son corps manifeste les effets. Un constat vide de sens, il n'aurait pas de pareils moments de méditation si son esprit était vraiment rongé par la haine ou la colère. Et puis l'impasse, impossible de réfléchir plus encore, les réponses n'étaient plus en lui.

Irritable, il plissait les yeux tout en se redressant alors que sa cuirasse resserrait son étreinte progressivement. Si celle ci lâchait du leste lorsque son propriétaire se reposait ou entrait dans une phase d'inactivité mais ne manquait pas de lui rappeler son incarnation du Python dès qu'il reprenait les activités. Un don d'Arès qui ne manquait pas de se révéler tout de même inquiétant par moment. A vrai dire, ne pas pouvoir retirer une armure -aussi légère soit-elle- peut s’avérer plutôt... inconfortable dans la vie de tout les jours. Ouvrant la porte du logement qui lui appartenait, le berserker s'engageait dans les couloirs souterrains pour ensuite se restaurer, afin d'entretenir le cycle presque lassant d'un soldat dévoué au repos : Dormir, se nourrir, améliorer ses capacités. Un cycle qui hélas n'apportait quelque chose que sur du long terme, et n'était en aucun cas divertissant bien que d'autres choses s'organisaient parfois. Mais cette fois ci, un homme interrompait sa monotonie -qui ne date pourtant pas depuis très longtemps- pour lui adresser la parole. Les yeux vifs mais semblant légèrement plissés, il lui accordait un sourire neutre tout en observant discrètement sa cuirasse comme pour y voir son identité bien que son interlocuteur la lui offrait au même moment.

Mon nom est Casshern, du Python. Je ne saurai te dire depuis combien de temps je suis là, mais bien que les lieux ne semblent pas augmenter les probabilités de rencontre... Je pense avoir passé plusieurs mois parmi vous. L'amnésique n'avait pas créé de lien avec grand monde, mais son sens de l'observation ne lui avait pas empêché de repérer de loin certains de ses frères d'armes, dont celui de la Hyène. Sans en dire un mot, il continuait. J'ai eu pas mal de chose à faire depuis mon arrivée et j'avoue avoir un peu perdu le contact...

En fait, le Python ignorait même s'il était de nature sociable avant son amnésie, et les faits peu « normaux » s’enchaînant depuis son Réveil ne l'avait pas véritablement aidé à redécouvrir toutes les facettes de sa personnalité propre. Entraîné par les événements, il en était resté au point mort. Tirant un peu sur le côté de la lourde cape qui accompagnait le plastron et les maigres protections de sa cuirasse, le flamboyant prenait une attitude plus décontracte. Bien que l'étreinte de sa cuirasse le maintienne étonnement droit et fier en toute circonstance.

Et puis, il me semble qu'on m'a bien fait comprendre que ma remise à niveau était nécessaire avant de poser trop de questions. Ce n'est pas mon genre de broncher lorsque je débarque quelque part pour la première fois -enfin je crois- alors je me suis surtout consacré à mon propre parcours. La citadelle s'ouvrira sans doute plus amplement à moi avec le temps, non ? Je ne sais pas exactement comment ça fonctionne, tu peux peut être m'éclairer, toi qui est sûrement plus familier en ces lieux ?

Se craquant machinalement le poignet, Casshern jetait rapidement un regard vers le fond du couloir comme si poursuivre une conversation au beau milieu de celui ci lui paraissait étrange. Néanmoins pas mécontent de s'adresser à un autre berserker, il se demandait déjà si une certaine rivalité perpétuelle entre chaque cuirasse n'était pas souhaitée dans un tel environnement guerrier. Ses questions n'avaient pas toujours été les plus pertinentes lors de sa rencontre passée avec Ephtal, étant donné le surplus d'informations qu'il devait assimiler en une fois : L'amnésie, un nouveau départ, la découverte du château d'Arès, son entraînement... Il devait découvrir d'un nouvel œil la demeure de son Maître.

Casshern du Python, une bien belle armure que voilà. Mon regard s'attarda un instant sur son armure, du moins, ce qui me semblait l'être, tentant d'imaginer les effets que le porteur devait ressentir en portant cette cuirasse. Plusieurs mois qu'il l'avait obtenu et jamais, je n'avais eu l'occasion de l’apercevoir, une telle chevelure pourtant, on ne devrait pas la manquer... Probablement un manque d'attention de ma part, moi qui m'était enfermé dans mes locaux quasi toute la totalité de l'année passée ici. Mes rares excursions en dehors de la salle d'entraînement ou de ma demeure, se soldait généralement par... bah que dalle en réalité. Mise à part les sous-fifres de base que l'on croisait généralement et encore, même eux se faisaient rares, préférant se maintenir en forme pour le grand jour, peu de gens croisaient mon chemin. Ce qui rendait généralement mes déplacements dans la Citadelle, terriblement ennuyeux. Mais à qui pouvais-je bien en vouloir ? Moi-même préférait parfaire ma maîtrise de mon Cosmos, qu'essayer de faire du relationnel avec les autres Guerriers. Ce besoin de combattre, de rester en forme, prêt à intervenir au moindre signal, à déchaîner notre rage sur le monde, pas mal de personnes à la Citadelle éprouver ces mêmes envies, ces besoins.

- Et personne ne t'en tiendras rigueur, Casshern. Ce serait gonflé de leur part d'ailleurs, étant donné qu'on est plus ou moins tous dans ta situation, peu de contacts et beaucoup d'occupations. C'est que y'a pas mal de trucs à faire sous terre, contrairement à ce que l'on s'imagine !

Je le comprenais, privilégier un bon entraînement plutôt que de se faire chier à nouer des liens avec les autres, moi aussi j'ai dû le faire. Il aurait été plutôt con de perdre son temps en bavardages futiles et une fois sur le champ de bataille, être le premier à crever car l'on n'est pas à la hauteur. Et même moi, un guerrier Vandale, formé au rudiment du combat depuis mon enfance, ne pouvait pas me permettre de me relâcher. D'après ce que l'on m'a dit, les adversaires sont d'un tout autre niveau. Ils ne se contentent pas de brandir une épée, de frapper sur le premier venu, en se protégeant avec son bouclier. Non, nos opposants peuvent fendre le sol et déchirer le ciel, par la seule force de leurs Cosmos. On est bien loin des batailles sanglantes où l'on se contente de découper tout ce qui passe à hauteur de lame, sans stratégie particulière autre que survivre. Désormais, sous-estimer ses victimes n'est plus un luxe que l'on peut s'offrir si l'on n'a pas sacrifié de longues heures de sa vie à développer sa puissance. Le porteur de la Cuirasse du Python semblait en avoir confiance, une bonne chose pour lui, il serait dommage qu'il crève dès notre première intervention, pas avant de m'avoir montré ce qu'il sait faire.

- Tu as bien faits, l'on ne t'a pas menti, mieux vaut être à niveau le plus rapidement possible afin d'éviter une mort idiote lorsque sonnera l'heure de se battre. Tu auras effectivement tout le temps d'en savoir plus sur ce lieu en temps voulu, mais les informations ne viendront certainement pas de moi... Je laissais échapper un petit ricanement, amusé de la question du Python. Question qui en soi, n'avait rien de drôle, il était normal pour un nouveau de vouloir se renseigner, seulement dommage pour lui, il tombait sur la mauvaise personne... Je ne sais pas ce que tu veux savoir, mais sache que je n'en sais pas vraiment plus que toi. Mise à part que cet endroit que l'on appelle Citadelle, est un putain de labyrinthe ! Je n'ai encore jamais eu l'occasion de rejoindre le temps d'Arès, tellement c'est con de trouver le chemin y menant. Et même si l'on y parvient, je crois savoir qu'entre temps, l'on a tout le temps de se faire refaire le portrait par les quatre Cardinaux se trouvant sur le chemin. Non franchement, vaut mieux pas chercher à comprendre comment fonctionne cet endroit...

Rien que d'y penser, une affreuse migraine venait m'agresser, me forçant à poser une main fatiguée, sur mon front, cette dernière s’engouffrant sous mon écharpe, pour venir y masser l'étendue de mon front. L'expression de mon visage venait de changer, peut-être que le simple fait d'aborder le fonctionnement de la Citadelle n'était pas exclusivement ce qui me valait cette mine exténuée. J'avais pas mal forcé sur l'entraînement aujourd'hui, j'en subissais le contre coup. Reportant mon attention sur mon interlocuteur, je me redressais lentement et d'un signe de la main, désignait le fond du couloir, lui proposant tout de même mon aide, sous ces quelques mots.

- En revanche, si tu le souhaites, je peux être ton guide du moment. J'ai que ça à foutre en ce moment, le gros des troupes étant partie s'amuser sans moi à Athène, sacrés enfoirés de ne pas être venu me chercher d'ailleurs... Cela doit être jouissif de faire couler le sang de ces si fiers Chevaliers, défendant noblement leur Déesse Athéna, la sublime Athéna ! Nouveau ricanement, plus long celui-ci, tandis que je m'imaginais, jouant à chat avec cette déesse. Alors, qu'en dis-tu ? On peut aussi trouver sur quoi taper, doit bien y avoir quelques gars encore dans les parages !

Les propos de la Hyène le rassurait d'une part : Il n'était pas vraiment seul dans cette situation. D'un côté, si Ephtal ramenait tout ses disciples d'une façon quasi-similaire c'était plutôt compréhensible. Chacun des habitants de la cité souterraine avait ses raisons pour garder secret leur vie passée, tant mieux, on le comprendrait donc s'il ne donne aucun indice sur celle ci. Passant sa main gantée dans ses cheveux rougeoyants, le Python continuait d'écouter son interlocuteur avec attention. Bien qu'il estimait ne pas en savoir beaucoup plus sur les environs ses paroles ne manquaient pas de clarifier la vision de Casshern sur la citadelle.

Le temple d'Arès... J'ai déjà songé à m'y rendre, en revanche je m'y pencherai plus sérieusement qu'une fois mes preuves faites sous ses ordres. Tu vas peut être penser que je sacralise un peu trop les choses mais je me vois mal me tenir devant son autel alors même que je n'ai pas versé le sang de ses ennemis en son nom. Si tu veux mon avis, je doute que les labyrinthes soient un problème s'il accepte notre venue. Je sais que ça peut paraître mystique mais... La Hyène pouvait maintenant se rendre compte que le poignet droit du flamboyant était fermé et qu'une aura ondulante et bleutée s'en échappait, apportant une certaine pression tout autours de lui. Il ne masquait pas un soudain sourire complice. …Tout cela a plus d'impact que n'importe quoi d'autre. C'est avant tout le meilleur lien que l'on dispose pour communiquer avec lui, par l'utilisation du cosmos à l'extrême. Un jour, si nous survivons aux temps et aux affrontements, ce lien sera tellement renforcé que la voie jusqu'au temple de notre Dieu sera toute tracée avant même que l'on y songe. Ce n'est que mon avis, mais je crois réellement en ce que j'avance.

Relâchant la tension étouffante produite par son cosmos tout en terminant sa phrase, l'amnésique détournait doucement le regard. L’énergie débordante dont il disposait comblait sa fragilité physique mais elle se manifestait aussi sous de puissantes vagues destructrices de par sa quantité, et cela parce qu'il passait son temps à peaufiner cette unique maîtrise qui lui semblait innée. Sa manière à lui de caractériser la voie du Berserk. Un hommage à Arès pour le moment insignifiant, mais désireux de s'étendre encore et encore. Bref, il avait besoin de faire ses preuves et se livrer entièrement à son œuvre en obtenant une plus large autonomie : A la fois pour servir le dieu de la destruction, mais également pour rechercher de plus amples détails sur son passé. Peut être son frère d'arme ne partageait pas exactement son opinion mais cela ne pourrait en aucun cas déranger le flamboyant, qui avait juste envie d'offrir une part de ses pensées. Et puis, mettre à plat celles ci permettaient souvent à un homme de les clarifier et dans son cas, de définir plus clairement sa nouvelle personnalité. Il observait de nouveau Siger, hochant la tête pour reprendre la discussion.

Pour ta proposition, ce n'est pas de refus. Ma connaissance du coin est plutôt limitée même si elle me suffisait jusqu'à présent. Casshern commençait à avancer, ne serait-ce que pour poursuivre la discussion ailleurs que dans un couloir. La Hyène n'avait qu'à lui faire découvrir ou non un autre endroit, selon son envie. L'idée de chaumer alors que les autres se battent en Son nom me déplaît vraiment, alors si tu me proposes de livrer bataille dans les parages à défaut d'Athènes ça serait avec un réel plaisir. Tu connais d'autres personnes écartés du combat ?

Il se retournait, conscient que la citadelle était bien plus déserte qu'il y a quelques temps. Si certains étaient affectés à la surveillance, peu de personne autres que de simples gardes arpentaient la cité. Une main sur l'étui suspendu à sa ceinture, l'envie de l'utiliser démangeait déjà le Python maintenant que l'idée avait été lancée. Ses yeux jaunes guettaient une réponse, espérant que son interlocuteur avait peut être déjà repéré quelques challengers.

Évidemment qu'il pensait juste. Ce gars-là n'était pas stupide, on le comprenait rapidement en discutant avec lui. À moins que le Dieu Arès en personne, ou son prophète Ephtal ne nous ait fait venir, oser se présenter devant la statue de notre Dieu, était un acte osé, dont même-moi réfléchirait mûrement avant de le faire. Alors que je m'apprêtais à lui répondre, mes lèvres s'entrouvrirent sans pour autant qu'un seul son en sorte. Cette sensation... Cette soudaine pression venant de s'installer tout autour de nous me surpris, ne m'attendant pas à cela, elle me coupait dans mon élan, m'empêchant d'exprimer le fond de ma pensée avec des mots. Le visage affichant tout d'abord incompréhensif, ce fut avec un sourire malsain que la solution au problème se révéla à moi. Ce Casshern était à l'œuvre de mon soudain malaise. Ce grâce à son cosmos, à en croire l'aura émanant de son poing. Une démonstration illustrant ses paroles apparaissant pourtant bien claires à mes yeux. Quelque part, je n'étais pas en désaccord avec ce qu'il affirmait. Ce lien dont il parle, étrangement, sans trop m'en être rendu compte jusqu'à présent, il m'arrivait de le ressentir également.

- Quel Cosmos remarquable tu as, Casshern du Python... L'espace d'un instant, je n'ai pas compris ce qu'il m'arrivait, j'ai semblé manquer d'air... Pris d'un nouveau ricanement, je posais un regard amusé sur le Berserker, un frisson me parcourut l'échine, avant que je ne reprenne... J'aime ! Tu ne me sembles pas être n'importe qui, nul doute qu'un jour, tu auras l'honneur de te rendre jusqu'au temple de notre Dieu, afin qu'il te récompense de tes exploits. Si toutefois tu as parvins à survivre jusque-là.

La mort guette chacun d'entre nous, elle peut venir nous chercher à l'instant où l'on s'y attend le moins, même si, en toute logique, c'est à nous qu'incombera la tâche de la répandre, nous ne sommes pas à l’abri de trouver un adversaire plus fort que nous. Ce n’est pas une chose que je crains pour ma part, bien au contraire, mais je ne suis pas assez inconscient pour me croire immortel. Emboîtant le pas du Python, je le dépassais en quelques pas, accueillant ses propos avec un certain enthousiasme. Il ne refusait pas l’idée de combattre, seulement fallait-il pour cela que je nous débusque des adversaires acceptant de nous faire face. Gardant le silence un instant, mes yeux scrutant les siens, tandis que je réfléchissais à la question. Il me semblait bien connaître en effet un endroit, toutefois, la dernière fois que je m’y étais rendu, remonte à quelques mois maintenant, rien ne m’assure que je sois capable de retrouver mon chemin. Je n’avais plus qu’une vague idée de l’endroit où nous pourrions tester nos capacités et à part cette salle, je n’avais rien d’autre en tête qui répondrait à nos attentes. Loin d’en inquiéter mon frère d’arme, je m’enfonçais dans le couloir le pas tranquille, jetant un coup d’œil derrière-moi afin de m’assurer que Casshern me suive.

- Suis-moi, mon ami, je crois savoir où trouver ce que nous cherchons. En attendant de faire parler nos poings, j’aimerais en savoir un peu plus sur toi. Ton passé en particulier, je suis curieux de savoir si avant de vouer ta vie à notre Dieu, tu étais tout comme moi, au service d’une armée en particulier ? Descends-tu d’un peuple en particulier ? As-tu trahis un roi comme je l’ai fait, pour offrir ta loyauté à un être de loin supérieur ? Je t’écoute…

Qui sait, il se pourrait que ce type soit un ancien soldat romain, considéré alors comme un ennemi du temps où je servais l’armée Vandale, ou je ne sais quoi encore. Il se pourrait même, par le plus grand des hasards que lui et moi sommes du même sang, bien que j’en doute fortement. Bifurquant brusquement, mes pas me menèrent à emprunter le couloir de gauche, sans trop que je ne sache exactement si cette voie était la bonne. Une sorte d’instinct dirons-nous, mon instinct de prédateur n’ayant pas oublié les proies intéressantes que cette salle de combat abrite. Attiré par l’appel du sang, il me conduit jusqu’à une large porte en en pierre, marqué d’un symbole étrange dont la signification m’échappe encore. Il faudrait que j’essaye d’en savoir plus un jour, tous les types à l’intérieur portent ce même symbole, incrusté à même la chair, au fer rouge. Face à cette porte, un homme à la carrure respectable surveille l’entrée, le regard dur, son glaive reposant soigneusement dans son fourreau, à proximité de sa main. Un seul regard suffit à lui faire comprendre nos intentions, ce dernier acceptant sans broncher de nous laisser passer. Quiconque étant un fauve d’Arès peut se permettre d’accéder à ce lieu si particulier. Les autres ne font pas de distinctions, nous considérant tous comme des frères. Avant d’ouvrir la porte et de m’engouffrer à la suite, je me retourne vers Casshern, le temps d’une petite mise en garde. Rien de bien méchant, simplement histoire de le prévenir.

- Nous y sommes, mais avant que l’on entre, je dois te prévenir d’une chose. Ces gars-là ne rigolent pas lorsqu’ils combattent, même si ce dernier est un des leurs. Pas de distinction, ils n’hésitent pas à frapper, fais en autant. Si tu es toujours d’accord, après toi, mon frère.

Poussant d’un coup sec sur la pierre de la porte, cette dernière s’ouvrit lentement, laissant au Berserker du Python le soin d’observer ce qui l’attend. Une grande salle, éclairée de nombreuses torches fixée aux différentes colonnes retenant le plafond de ne pas s’effondrer. Dispersé un peu partout dans la pièce, des hommes, tous une arme en main, variant selon les envies et besoins du combattant, s’entraînent par groupe de deux. La musculature de chacun démontre clairement un entraînement intensif et une force physique non-négligeable. Ajoutons à cela les nombreuses cicatrices que tous arborent avec une grande fierté, ce sont de véritables guerriers qui se tiennent désormais face à nous.

Continuant sa marche droite sous les flatteries de la Hyène, le Flamboyant esquissait un léger sourire qui se voulait modeste. En fait, cette petite démonstration de cosmos n'avait vu le jour que dans le but d'illustrer ses propos, bien qu'il se complaisait également à utiliser cette énergie mystique pour pas grand chose, il fallait l'avouer. Le discours de son interlocuteur se terminait néanmoins sur une touche plus sinistre : Si toute fois il parvenait à survivre. C'est vrai que la voie dans laquelle l'amnésique s'engageait se révélait plutôt dangereuse, et il possédait non seulement les moyens de se battre mais surtout le besoin d'exploiter toute la puissance qui résultait du cosmos-énergie. De plus, il n’espérait pas reproduire deux fois la même erreur. Dorénavant, il était prêt à tromper la mort autant de fois qu'il le faudrait pour les intérêts de son dieu.

Sans dire un mot pendant que Siger réfléchissait à leur itinéraire, Casshern semblait caresser sa cuirasse pour y retirer poussières ou autres saletés. Profitant inconsciemment du silence qui s'était installé pour songer à sa situation dans la citadelle, il était temps pour lui de s'activer et d'accomplir les directives d'Arès. Il s'en sentait plus que capable et le temps qui n'avait plus grande importance pour lui dernièrement redevenait peu à peu un agacement à long terme. Sortir et participer au prestige du dieu de la destruction, voilà ce qui le comblerait. Bien sur, il était sincère en acceptant de rechercher des adversaires mais il y avait de forte chance que cela se transforme en défouloir plutôt qu'en joute excitante.

Ses pensées se dispersaient en même temps que son frère d'arme reprenait la parole, celui ci voulait en savoir plus ce qui ne manquait pas de faire réagir le Pyhton. Un hochement de la tête accompagné d'un nouveau sourire qui accueillait ces propos de manière prévisible, forcement qu'il allait finir par en savoir plus. Sans pour autant mentir, l'envie du moment n'était pas à la confidence et son discours risquait d'être bref. Après tout, comment mentir en restant vague à propos d'une période de sa vie que l'on ne connaît même pas.

J'ai offert ma loyauté à un être supérieur comme nous tous dans cette citadelle, mais je n'ai pas eu l'occasion de trahir un roi ni même d'en servir un d'ailleurs. Considère que ma vie a véritablement commencée lorsque Ephtal m'a tendu la main pour rejoindre son royaume, le reste n'a pour le moment aucune espèce d'importance. Je préfère moi même ne pas y penser. Ça par contre, c''était faux, il y pensait trop souvent. Posant une main sur le manche de la dague qui se trouvait à son ceinturon, le Flamboyant accordait un nouveau signe de tête à son ami. Pour l'heure, je préfère me battre, et qui sait... peut être que cette discussion aura de nouveau lieu, un autre jour.

Son ton était légèrement froid mais ne se voulait pas vexant. Préférant ne pas poser de nouvelles questions au sujet de la Hyène après avoir coupé court sur son propre sujet, il se contentait de suivre un peu plus silencieusement jusqu'à l'endroit attendu. Une nouvelle ambiance s'ouvrait au regard perçant de Casshern qui observait chacun sans gène, toujours d'une attitude froide et repliée mais surtout fière. Tout ces hommes, qui étaient-ils ? Des soldats de la destruction sans doute, bien qu'ils semblaient légèrement différents, tout d'abord de part ce symbole qu'ils affichaient durement sur une partie de leur corps. Physiquement au point, il n'y avait aucun doute sur le fait que la santé physique du Pyhton ne les égalait pas : Son corps fraîchement brisé ne tiendrait plus jamais le coup face à des monstres d'endurance. En revanche, le cosmos qu'il maîtrisait avec dextérité ne demandait qu'à s'échapper, ceux qui manquaient à ses types. Se tournant vers Siger qui l'encourageait à passer en premier, il déclinait, préférant se familiariser un peu avec l'organisation de ce genre de combat mais surtout sans admettre qu'il préférait voir un autre berserker à l’œuvre avant de se dévoiler plus amplement.

C'est toi le guide, voyons. Montre moi un peu comment on se démarque dans ce genre d'endroit, tu veux bien ? Ensuite, je me lancerai volontiers au delà de tes pas.

Un sourire franc dévoilait la montée d'adrénaline de l'homme aux cheveux de flammes, accompagnant ses propos et garantissant de l'action à venir. C'était à la Hyène d'ouvrir la scène, comme bon lui semblerait. Mais la petite provocation de son frère d'arme l'encourageait déjà à commencer fort... Voyons de quelle trempe était ces hommes.

Mouai... en gros, ce gars-là avait eu une vie de merde jusqu'à ce que le seigneur Ephtal se décide de venir le chercher. Cependant, son histoire ne devait pas être si ennuyeuse que cela, étant donné qu'on était venu le chercher. Pour que le Prophète vienne à sa rencontre, il y a bien fallu qu'à un moment donné, Casshern découvre son potentiel, comme moi. À moins qu'Ephtal soit tombé sur lui par hasard, chose dont je doute fortement. M'enfin, s'il ne voulait pas s'étaler sur sa vie, c'était son choix, inutile d'insister. Il y avait bien plus important à l'heure actuelle que de revenir sur le passé. À présent dans la salle de combat, fixés par cette dizaine de regards, je jauge un à un les types que nous allions défier. Je sais que peu de quoi ils sont capables, les ayant seulement observé s'entraîner une petite heure tout au plus. C'est en particulier leur façon de manier les armes qui m'a poussé à venir les défier eux et pas quelqu'un d'autre. Le Python semblait vouloir faire parler sa lame tout à l'heure, autant qu'il le fasse avec des habitués.

- Eh bien, je crois ne pas avoir le choix si je veux te voir à l’œuvre. Alors... qui aura l'honneur de se confronter à moi ? Quelqu'un de tenace si possible, histoire de montrer à notre invité comment se déroule les combats chez les Berserkers.

Tandis que je m'emploie à déterminer qui sera mon adversaire, mon attention se porte sur un rouquin au regard plus féroce que les autres. Le pointant ouvertement du doigt, affichant un sourire provocateur, je lui fais signe d'approcher. Ce dernier répond par un grossier grognement. Parfait. Il fera un adversaire idéal. J'approche de quelques pas, de manière à me placer au centre de la pièce, partie la mieux éclairée, mais également la plus adaptée au combat. Les compagnons du rouquin se placent en cercle, tout autour de la salle tandis que ce dernier vint se placer face à moi. Une épée dans les deux mains, il vint coller son front contre le mien, signe qu'il est prêt à commencer. Lui il l'est, mais le suis-je ? Certainement pas, mais cela ne fait rien, nullement besoin de s'échauffer lorsque l'on affronte des minables dans son genre. Reculant de quelques pas chacun, le signal du départ est aussitôt donné. L'ambiance monte en même temps que le rouquin se jette sur moi, poussé par un hurlement ridicule.

Tout ce que j'aime dans le combat ! Ne pas se poser de question et foncer, découper quiconque aura le malheur de croire pouvoir m'arrêter. Sans plus attendre, j'envoie mon poing gauche à la rencontre des lames me menaçant. L'impact est lourd, des gerbes d'étincelles s'envolent tandis que s'installer un duel de force. Vous connaissez ? Le jeu de celui qui craquera le premier. Lui pousse de mon côté avec ses deux lames, tandis que moi je force avec mon bras gauche de l'autre, partie recouverte de mon armure, fort heureusement. On pourrait rester ainsi un moment, mais moi cela me gonfle plus qu'autre chose quand le duel s'éternise. Ainsi, ce fut autour de mon poing droit d'entrer en jeu, en venant s'abattre sans rencontrer d'obstacle en chemin, sur la face du rouquin. Un coup qui fait réagir les spectateurs autour de nous, certains amusés, d'autres enragés. Un coup comme je les aime, suivi d'un traditionnel coup de boule dans le nez et d'un coup de genou dans le rectum, zone douloureusement sensible. Finalement, ce type n'est qu'un faible, j'ai probablement choisi le plus mauvais d'entre tous.

- Est-ce déjà terminé ? C'est tout ce dont vous êtes capable ici ? J'suis déçu, je m'attendais à beaucoup mieux, vraiment. Me retournant vers Casshern, le visage désolé. J'suis désolé mon gars, je pensais vraiment qu'on s'amuserait ici. Je me suis...
- La feeeeeeeerme !

Hum ? Une réaction à mes propos ? Exactement comme je l'avais prévue. Ce dont je ne m'attendais pas en revanche, c'est qu'elle vienne du type que je venais de foutre au sol si facilement. Son coup fusa en direction de ma jambe droite, coup que je ne cherchais pas à éviter, curieux de voir ce qu'il me réservait. Une douloureuse béquille qu'il me porta. Frappé avec le pommeau de l'arme, je posais directement le genou au sol, un fin sourire se dessinant sur mon visage. La douleur venait de se manifester avec violence au niveau de la cuisse, zone d'assaut de mon adversaire. Ce dernier enchaîna rapidement, tentant de me coller la semelle de sa chaussure dans la tronche. C'est mort, ce coup-ci, hors de question que je l'encaisse, ce serait bien trop humiliant. Mes deux mains s’entremêlèrent avant de venir faire écran à la semelle, encaissant ainsi la puissance de frappe à la place de mon visage. La force du pied me fit tout de même basculer vers l'arrière, mais je n'allais pas être seul à tomber. Ma jambe droite faucha celles du roux, l’emmenant ainsi avec moi au sol.

J'avais l'avantage, plus réactif, plus agile, plus entraîné également. Me relevant, j'adressais un sourire enthousiaste au Python avant de me concentrer sur mon vis-à-vis. À présent, nous allions pouvoir entamer les choses sérieuses. Lançant l'offensive le premier, toujours pas disposé à me servir de ma lame contre ce minable, ma main gauche vint une nouvelle fois se confronter au métal de ses lames. Mais cette fois-ci, pas de duel de force, elle ne fit que dévier vers le côté les lames. Le but étant de forcer ma cible à dévoiler ses flancs. Des coups violents firent parfaitement l'affaire. Son corps basculé vers le côté à chacun de mes coups, me dévoilant ainsi ses côtes, totalement à découverte. Une erreur de défense que je m'empressais de punir à chaque fois. Parfois de mon poing, de mon coude, de mon genou, le pauvre homme souffrait. Son calvaire pris fin toutefois lorsque un dernier coup vint l'envoyer au sol, inconscient. C'est toujours critique un coup de poing dans la tempe lorsque celui-ci est suffisamment bien porté.

- Passable... j'aurais voulu qu'il tienne un peu plus tout de même... même pas eu le temps de m'amuser ! Casshern, c'est ton tour ! Montre à ces minables de quoi un vrai soldat d'Arès est capable. Oui parce qu'entre nous bande de guignols, vous n'êtes pas digne de servir notre Dieu. Sur ce, à toi de jouer le rouquin !

Les foutre en rogne, faire en sorte qu'ils laissent exploser leur colère, rien de mieux pour savoir si le Python est digne de servir Arès ou pas. Pas sûr qu'ils tombent dans la provocation aussi, si c'est pas le cas, je trouverai bien un moyen d'augmenter toujours un peu plus le niveau. Ricanant à haute voix, j'allais me mettre à l'écart, impatient de voir le Python en action. En espérant qu'il ne fasse pas le mauvais choix d'adversaire, contrairement à moi.

Observateur, le Flamboyant admirait les prouesses physiques de la Hyène qui non content de s'assurer une garde efficace contraignait son adversaire à dévoiler des failles dans sa défense. Rapide et puissant, pas une occasion de démontrer son avantage lors de l'affrontement n'était manquée, et le rouquin forcené ne tardait pas à se retrouver face contre terre, inconscient. Il n'y avait aucun doute sur le niveau de Siger dans ce domaine, la fluidité et la précision de ses mouvements parlant d'eux mêmes. De plus, celui-ci semblait s'épanouir dans de telle situation, une chose qui était totalement étrangère au Python qui préférait se limiter à des parades ou des esquives avant de briser la garde par des démonstrations de force appuyée par son cosmos. Ses capacités physiques ne faisaient pas le poids, et le temps avait fait de lui quelqu'un se reposant sur ce qu'il maîtrisait au mieux, quoi de plus normal après tout.

Esquissant un sourire alors que son frère d'arme s'efforçait à répandre l'agitation auprès des nombreux gros bras qui ne demandaient qu'à démontrer leur force face aux orgueilleux, Casshern dégainait silencieusement la dague accrochée à sa ceinture avant de s'avancer en avant. En revanche, le choix de l'adversaire ne lui était pas accordé : Un colosse balafré écartait d'un geste brusque deux personnes sur son chemin, apparemment plus susceptible que certains en ce qui concerne sa dignité, il s'élançait en avant avec comme seule présentation un sourire carnassier. En comparaison, la silhouette de l'amnésique semblait d'autant plus fragile et fine ce qui ne manquait pas de faire pouffer d'avance les spectateurs impatients. Apercevant le glaive particulièrement affûté de l'homme qui se tenait en face de lui, il serrait fermement sa dague, prêt à parer chacun de ses coups jusqu'à pouvoir à l'instar de son ami lui asséner une frappe décisive.

Puis, le colosse s'élançait dans une offensive lourde et déstabilisante, envoyant sa lame sans pitié sur l'homme aux cheveux de flamme qui s'adaptait comme à son habitude en laissant glisser celle-ci au contact de sa dague tout en esquivant vers le côté. Conscient que la force lui faisait défaut, il tentait d'utiliser celle usée contre lui en prolongeant les coups adverses tout en se repliant, une technique simple et risqué, mais souvent efficace. Cependant, si l'idée était bien là, la maîtrise était parfois insuffisante face à des adversaires accomplis et l'erreur ne pardonnait pas toujours. Quoiqu'il en soit le duel continuait, et le gorille armé s'imposait petit à petit par une vitesse que n'avait pas soupçonné le Python en observant celui-ci. En voilà un qu'aurait sans doute voulu affronter la Hyène, mais qui en l’occurrence poussait le second berserker dans ses retranchements à travers des coups puissants et rythmés. Enfin, la situation débordait alors qu'une frappe déséquilibrait la posture droite de ce dernier pendant qu'un poing sans pitié s'écrasait contre son ventre partiellement protégé par le plastron de son armure.

Le souffle coupé, Casshern dont les mouvements étaient maintenant limités par la prise de son adversaire se décidait à se battre en pleines possessions de ses moyens, c'est à dire à l'aide de son cosmos, qui était après tout son style de combat. Chargeant la précieuse énergie dans sa cuirasse, il la relâchait avec moins de puissance que la technique dont cette démonstration était tirée : Une onde de choc plaquait au sol ceux qui se tenaient trop près, alors que la fumée bleutée et grisonnantes se matérialisaient en serpentins tordant les muscles et les articulations du colosse, mais également les quelque spectateurs l'espace de quelque secondes. Reculant de quelque pas, son regard orangé et perçant se posait sur celui qui l'avait frappé : Les maigres serpents constricteurs tordaient sa chair jusqu'à entendre quelque supplices, puis se dissipaient. Reprenant difficilement son souffle, la brute épaisse dont les orifices saignaient avec le contrecoup se retiraient rapidement en titubant difficilement, à quatre pattes. Puis, le Flamboyant se tournait vers son ami.

Excuse-moi Siger, je crains de ne pas être à la hauteur en ce qui concerne mes talents martiaux. J'ai quelque préférence pour l'usage du cosmos sous toute ses formes, chacun ses atouts, j'espère ne pas vraiment te décevoir en privilégiant les miens ?

Eh enfoiré... On change pas les règles comme ça ici, si toi et ton pote vous en changez une, alors nous, on en fera autant : Allez les gars, on y va !

Naturellement, certains des combattants de cet endroit sinistre n'avaient pas cautionnés le débordement de Casshern en ce qui concerne ses artifices. Quant à d'autres, ils estimaient que ça ainsi que les provocations étaient une raison suffisante pour s'accorder un défouloir de groupe sur deux représentants de « l'élite » à l'ego un peu trop développé. Ainsi, plusieurs se jetaient en avant pour mettre à mal le Python qui avait dépassé les bornes avant de s'occuper de la valeureuse Hyène qui était encore en retrait. La situation débordait légèrement, et pour l'heure, il fallait croire qu'aucun de ces types à la marque étrange ne soient des adeptes dans le maniement du cosmos. Un avantage qui ne s'ajoutait donc pas à leur supériorité numérique.

Je laissais échapper un rire lorsque je vis le colosse fondre de rage sur mon ami Casshern. La force brute face à la souplesse, je savais déjà quel serait le résultat de cet affrontement. Si au départ, l'ami du Python semblait en difficulté, se faisant lourdement malmener par la brute folle de rage, il ne tarda pas à renverser la situation d'une manière inattendue... Son utilisation de son Cosmos fut des plus intéressantes, à l'image de son totem, une onde de choc cosmique sembla matérialiser des serpents qui ne tardèrent pas à s'en prendre au colosse. Resserrant l'étreinte qu'ils exerçaient sur leur cible, ce dernier ressenti immédiatement les effets d'une telle puissance et ne put que retourner à sa place, à quatre pattes. Certains des hommes s'étant approchés de trop près semblaient également avoir été pris pour cible, une sacrée technique que nous dévoilait Casshern. Laissant échapper un ricanement devant l'attitude pitoyable du grand gaillard désormais aussi inoffensif qu'une mouche, je contemplais la réaction immédiate que provoquait ce manquement au règlement de la part de mon partenaire. Assurément, ils n’appréciaient vraiment pas d'avoir été attaqué de la sorte. Mais ils ne pouvaient blâmer qu'eux s'ils n'étaient que des faibles sans pouvoirs. Pourquoi devrions-nous retenir notre réelle puissance face à des incapables pareils ? Le Prophète ne veut pas d'inutiles dans ses rangs, qu'ils le comprennent.

- Ne t'en fais pas mon ami, tu n'as pas à te retenir devant des tels bouseux sans puissance... Bien au contraire, il faut être sans pitié avec les plus faibles, cela ne fera que mieux les endurcir. Et peut-être leur apprendre à réfléchir...

Ouai parce que franchement, s'en prendre à deux Berserkers tels que nous, après la démonstration de puissance évidente que l'on vient de faire, 'faut vraiment être stupide pour croire qu'ils pourraient nous avoir. Et ce n'est pas en y allant à plusieurs qu'ils augmenteront leurs chances de réussite. La posture bien droite, le regard mauvais, j'explosais de rire, d'un rire semblable à celle d'une véritable Hyène en extase devant toutes ses proies s'offrant à elle. De la main droite, je dégainais mon sabre tandis que mon bras gauche pare la lame de deux de mes adversaires, plus rapides que les autres. Le choc entre les métaux provoquent des étincelles et un bruit sourd résonne dans la pièce. Voilà l'une des nombreuses différences entre ces abrutis et nous, aucune armure ne venait les protéger eux. Et jamais ils n'auront l'honneur de s'en voir offrir une, à moins de faire des efforts considérables et d'être moins stupide pour croire que le nombre l'emporte sur le talent. Mon bras gauche repousse les lames et agrippent les poignets de mes deux adversaires avant de les repousser vers Casshern, comme de vulgaires déchets que l'on jette à la poubelle. Vraiment pas digne de livrer bataille face à la Hyène ! Accueillant le nouvel arrivant d'un coup de boule au niveau de l'estomac, mes griffes en acier lacérèrent à trois reprises son torse avant qu'il ne trébuche au sol dans un cri de douleur. Le regard meurtrier, je fixais mes prochaines victimes tentant de me décapiter.

- Inutile pauvres imbéciles ! Il va falloir y mettre plus de rage si vous voulez m'abattre !

Mon poing fracassa le nez du premier, tandis que mon genou percutait les côtes d'un second et que mon crâne à nouveau s'empaler sur le visage d'un troisième. J'étais tel un animal déchaîné luttant pour sa survie, écrasant le moindre insecte tenant d'entraver mon chemin. Mes yeux injectés de sang semblaient s'attarder avec plus d'intensité sur un seul homme au milieu de tout ce chaos. Le grand colosse encore au sol, blessé par son affrontement avec Casshern. Cette mauviette ne méritait pas de vivre, j'allais lui régler son compte, mais avant il fallait se débarrasser des autres chiens. Je n'en avais pas pris conscience dans mon état de rage, mais les blessures s'accumulaient sur mon corps au fur et à mesure que je parvenais à me frayer un chemin vers cette merde. Hurlant de joie, d'excitation, de colère, je progressais, collectant les entailles les unes après les autres, sans m'arrêter. Heureusement, mon armure, mes réflexes, mes armes me permettaient de me défendre, de parer les assauts que j'analysais comme trop dangereux. Et comme ils n'étaient pas des milliers, les hommes s'étant jeté sur moi furent mis rapidement à terre, tous largement entaillé par ma lame ou mes griffes. Finissant de déboîter les genoux de mon dernier vis-à-vis, le craquement de ses os résonna dans tout mon être, accompagné d'un agréable frisson le long de l'échine. Un véritable massacre...

- AHAHAHAHAH ! TU VAS CREVER SALE ENFLURE ! RELEVE-TOI AVANT DE RECEVOIR LE COUP DE GRACE ! OÙ EST PASSE TON AGRESSIVITE DE TOUT À L'HEURE HEIN ?

Qu'il me prenne pour un véritable fou ne m'aurait pas étonné. Il faut dire que je venais d'écraser cinq hommes tel un véritable Berserk, sans me soucier des blessures ramassées sur le chemin, tout cela pour pouvoir au plus vite le marteler de coups. L'agrippant par le col, je le forçais à se remettre sur ses jambes pour mieux lui balancer ma rage au visage. Un déluge de coups, rythmé par un rire désagréable et odieux bien significatif. Comment s'en sortait Casshern ? Aucune idée...

Citation :

Repos 1/3

Contrairement à ce à quoi Casshern s'attendait, les brutes épaisses qui occupaient les lieux ravalaient rapidement leur fierté en s'écartant le plus loin possible de la bête déchaînée qu'incarnait Siger. Enchaînant avec brutalité et précision tout ceux qui se risquaient dans son périmètre de frappe, il y prenait qui plus est un plaisir non dissimulé qui éveillait chez le Python un certain intérêt. Pour sa part, il n'avait fait qu'expulser une nouvelle vague de son cosmos écrasant pour repousser ses assaillants, ceux-ci se tordant de douleur en subissant probablement les plus effroyables torsions de leur vie. Mais voilà, ce n'était rien à côté de la frénésie si rapidement dévoilée de son ami : Alors c'était ça, un fauve d'Arès. Impressionnant, bien qu'une telle tactique pourrait être bien rapidement contrée face à l'élite des soldats divins. Il réalisait que cette rage qui semblait décupler chacune des attaques de la Hyène ne l'animait pas, et ne l'animerait sans doute jamais de manière si extrême.

L'amnésique se savait plus froid de nature, et bien qu'une colère froide l'animait et se couplait à l'adrénaline lors des affrontements important pour le rendre plus vif, une telle folie destructrice ne guiderait pas ses coups. Sa force se basait au contraire sur le contrôle complet de son cosmos et de ses sens, la maîtrise des flux d’énergie, les siens comme ceux de ses ennemis. Tout ceci lui permettait d'agir de manière subtile, mais surtout de pouvoir canaliser et utiliser de manière optimale l'incroyable quantité de cosmos qu'il avait à disposition. La conclusion était simple, son frère d'arme n'utilisait pas les mêmes moyens pour accroître son pouvoir et son entraînement allait donc dans ce sens. Le Flamboyant doutait de pouvoir tirer grand chose d'un apprentissage en commun, n'étant clairement pas taillé pour se livrer ainsi au cœur d'une bataille. Pourtant, la définition du berserker semblait être la, devant ses yeux.
Si une telle rage était présente chez le soldat à la chevelure écarlate, celle-ci devait agir de manière inconsciente car il ne pouvait décemment pas se résoudre à laisser le contrôle total de son corps entre les mains de l'adrénaline et de ses seuls réflexes.

D'ailleurs, la Hyène était tellement absorbée par son œuvre combative qu'elle ne s'apercevait pas encore du silence qui s'installait à nouveau autours d'elle. Plus personnes n'osaient interférer, quitte à laisser un des leurs succomber sous le déluge de coups du berserker, les moins lâches observaient la scène, impuissants, mais jusqu'au bout. Peut être pour récupérer le corps de la victime actuelle. Casshern lui non plus ne bougeait pas, intrigué ou en pleine contemplation, bien qu'il pouvait interrompre tout ceci, ou au moins rediriger le regard fou de son ami vers sa propre personne. Cela représentait sans doute un risque... mais il pouvait le faire. Mais le silence ambiant semblait intriguer Siger, qui s’arrêtait un instant. Un changement d'attitude qui réveillait également le Python, le sortant de son observation passive alors que les quelques figurants qui avaient tenter de s'en prendre à lui étaient partis en suffocant tellement les pressions étaient intenses. Il en avait assez vu aujourd'hui, la prochaine fois, il en tirerait sans doute bien plus en motivant son ami à un duel, qui sait. Mais pour l'heure, l'endroit le désintéressait complètement.

Je suis désolé Siger, il semblerait que j'ai plus de mal que toi à tirer une quelconque satisfaction dans ce genre de débâcle... Mon style est moins défoulant cela dit, ou pas face à ce genre d'adversaires en tout cas : Regarde-les.

Amenant son frère d'arme à jeter un regard plus attentif sur ceux qui étaient il y a peu des adversaires enragés, le Flamboyant cherchait à lui faire comprendre la réalité des choses : Deux fauves d'Arès en face d'un troupeau de moutons. Il n'y avait pas de quoi s’éterniser ici maintenant qu'une petite partie de leurs atouts s'était révélée.

Partons d'ici, il vaut mieux attendre le retour des autres berserkers pour se livrer à de véritables combats. Tu ne penses pas?

Le visage déformé par l'excitation à la vue de tout ce sang, le corps du grand gaillard totalement inconscient dans la main gauche, le poing droit serré prêt à le frapper une fois de plus, quelque chose d'anormal me fit retenir mon coup. C'est moi qui ait perdu l’ouïe ou soudainement, plus personne ne la ramène ici ? Lâchant ma victime à terre, je fus rassuré quant à l'état de mon sens lorsque son corps résonna avec l'obsidienne garnissant le sol. Ce n'est donc pas moi qui ait un problème, mais ces putains de mecs. Pourquoi plus aucun ne semble vouloir se battre et pourquoi ils me regardent tous ? Leurs regards apeuré... ne me dites quand même pas que ces enfoirés sont effrayés par mon comportement ? J'suis si violent que ça ? Intrigué, je lançais un regard interrogateur à Casshern, qui lui aussi semblait, avait stoppé le combat pour se concentrer sur le spectacle que j'offrais. Cela eut pour effet de me faire grimacer, m’agacer. Je l'avais amené ici pour qu'il s'amuse, pas pour qu'il me regarde tabasser des sous-fifres. C'pas marrant s'il ne se bouge pas aussi. 'Vaut même plus le coup que j'continue le massacre pour le coup, 'fait chier. J'commençais à y prendre du plaisir !

- Eh ! T'es sérieux le Python ? Juste quand la situation devenait intéressante ! C'pas sympa de me couper dans mon élan de la sorte hein... J'ai les crocs moi !

Et les regarder, comme il m'invitait si gentiment à faire, ne faisait qu'accroître ce sentiment de faim. Cela devait faire longtemps que je ne m'étais pas défoulé de la sorte. Depuis que j'suis enfermé dans cette Citadelle, je n'ai fait que m'entraîner pour parvenir à une maîtrise de mon Cosmos plus intense. J'ai bien le droit de me défouler un peu ! Un autre regard à mon compagnon et ses quelques mots en plus me firent comprendre que non, cela ne l'intéressait plus. Tseuh. S'il voulait un Berserker contre qui se battre, j'étais là moi. Y'a pas de soucis ! M'enfin, je n'allais tout de même pas le laisser seul se diriger dans ce foutu labyrinthe, moi qui me suis proposé d'être son guide. Hochant les épaules, je ramassais mon épée au sol et lécher lentement le sang coulant le long de la lame. Ce goût... rien de plus meilleur. Ce petit moment d'extase passé, je faisais de même avec la partie métallique de mon armure situé sur mon bras et rejoignais Casshern. D'un ricanement qui m'était bien propre, nous quittions les lieux, laissant les piètres combattant tout juste assez fort pour nous distraire dix minutes à leurs sorts, ils le méritaient bien, faibles comme ils sont.

- Suis-moi mon gars, j'vais te montrer nos appartements !

Et nous voilà reparti dans ce dédale à la con...

Spoiler: