Le couperet est donc tombé, hier soir en réunion sur skype avec la quinzaine de personnes présentes pendant les 2h qu'a duré la discussion (qui ont dérivés sur 3/4 par la suite ^^).
En faisant le constat de la situation actuelle puis le bilan du …
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Sujet: L'appel des Océans [PV. Orpheus] Jeu 27 Oct - 16:40
Les éclats marins venaient se perdre sur les bottes rouge sang de la Marina de la Sirène. Perdue au milieu de l'océan, la Néréide se tenait sur un amas de récifs, tout juste au sec, assise sur un rocher émergeant des abysses au milieu de nul part. Assise, les jambes repliées contre son torse, ses bras enlacant ces dernières, elle contemplait la splendeur du monde marin, l'écume s'amoncelant aux abords des éceuils et les embruns peuplant les airs, rependant dans les airs cette senteur saline si caractéristique des Océans.
Une ombre passant sous ses yeux, la jeune fille leva les yeux aux cieux tandis qu'un Albatros les survolaient. Sa voix fluette s'éleva alors.
"Nous ne sommes donc pas les seuls en cet endroit perdu..."
Cette fois, son visage neutre se tourna vers l'homme qui se tenait à ses cotés, adossé à un autre rocher, patientant tout comme elle, attendant le moment propice. Le Légat de Poséidon paraissait calme et serein, dans son élément ici parmi les vagues. Les deux sirènes se tenaient au milieu des Cyclades, prêt à accomplir la divine mission confié par leurs Dieu en cette calme journée.
"Sommes nous obligés de faire cela, Orpheus ? Je veux dire... Parmi ces hommes, certains n'en reviendrons pas..."
S'approchant d'elle, la Sirène Maléfique posa une main réconfortante sur son épaule, lui soufflant à l'oreille une phrase qui se voulait rassurante.
"Ceci est la volonté de notre Seigneur, et aucun de nous ne peut juger de la légitimité de ses actions. Ta voix est celle de Poséidon, alors fais la entendre le moment venu Cléo."
Un dernier regard, et elle hocha la tête en signe d'assentiment. Elle ne savait vraiment si ces quelques mots devaient la soulager de ce poids qu'elle avait sur les épaules, mais son regard et ses pensées se perdirent vite à nouveau sur les courbes voluptueuses de la Mer Azurée. Son regard se fixa finalement.
Au loin se dessinait sur l'horizon les arabesques d'une voile blanche battue par le vent. Navire Marchand, Militaire ou Pirate ? Ils n'en savaient rien et n'en avaient cure. Ils étaient là pour trouver un bateau et nul n'avait définit précisément celui qu'ils devraient trouver. Il continuait sa route bien au large des récifs, une zone connue des marins et évités à tout prix. Mais aujourd'hui, il devait en être autrement.Se décrispant, la Sirène libéra ses jambes de son étreinte, et se redressa lentement, faisant attention à ne pas perdre pieds sur les récifs abrupts et escarpés. Sa chevelure dorée voletant par dessus ses épaules, elle adressa un regard vers Orphéus qui restait imperturbable. Se concentrant sur les marins présents à plus de trois milles de leur position, Cléo joignit ses mains sur sa poitrine, fermant les yeux pour ressentir son cosmos et ceux moindre des personnes présentes là bas. Sortit des tréfonds de son âme son chant s'éleva, résonnant sur l'Océan. Il ne lui fallut que qu'une poignée de minutes pour parvenir à ses fins...
Le navire changeait de Cap. En acceuil de cette nouvelle, la Néréide soupira une nouvelle fois.
"Je reste persuadée que nous aurions pu faire autrement..."
Marina
Morokeï
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Sujet: Re: L'appel des Océans [PV. Orpheus] Sam 29 Oct - 1:44
- Peut-être, Cléo. Mais c'est ainsi que nous devons agir, aussi difficile que cela puisse être. Je ferai en sorte que cela ne dure pas pour ces malheureux.
Orpheus ne détachait pas son regard du navire. Dans sa tête résonnait cet étrange martellement, celui qui lui battait les tempes à chaque fois qu'il agissait pour le bien de Poseidon. Il s'était voulu rassurant vis à vis de Cléo mais il espérait en son for intérieur que la jeune femme ne perdrait jamais cette naïveté touchante. Car il n'avait pas besoin que tout les guerriers de Poseidon soient des assoiffés de sang. La Marina de la Sirène apportait cette fraicheur dont il avait besoin. Et au delà de ça, la voix de cette dernière était proprement magique. Le navire avait fait volte-face et s'approchait désormais. Restait à apporter la touche final dans ce ballet mortel. Car des matelots, de l'équipage, une poignée seulement vivrait. Les autres sombreraient avec l'épave.
Alors qu'il levait son bras à hauteur de son visage, la flûte du Légat apparut à la vue de la jeune femme. Il portait déjà ses lèvres sur le bec de celle-ci, fermant son œil unique tandis que son cosmos se concentrait désormais autour de lui. Les premières notes s'élevèrent. Et avec elles, l'image terrifiante de la sirène prête à dévorer ses proies. Elles allaient achever le travail de Cléo. Elle qui avait attiré le navire vers un piège. Elle symbolisait al beauté de ces êtres mythologique. La lumière, l'attirance. Lui qui serait le bourreau ne représentait que la face cachée de ces créatures. Mais pas seulement... Car s'il y aurait des morts, il y aurait aussi des survivants. Des êtres qui viendraient compléter l'armée du Seigneur des Mers. C'était pour lui qu'ils agissaient aujourd'hui de concert. Pour lui et sa postérité.
Un frisson parcourut le corps du Légat alors qu'il accentuait la cadence de sa mélodie. Le cosmos agissait désormais par vague, apportant un message sinistre aux hommes et aux femmes qui se trouvaient sur ce navire. Il savait déjà quel genre de bateau il avait face à lui. Des marchands avec leur famille, des soldats en permission qui regagnaient leur terre après la guerre, de simples pêcheurs. En somme, rien d'autre que des civils. Mais le Légat n'en avait cure. Femmes, hommes, vieillards, enfants. Les flots ne faisaient aucune distinction. Et il n'en ferait pas non plus. Ils avaient été désignés pour mourir. Lui n'était que la bouée de sauvetage pour quelques uns. Alors qu'il poursuivait sa mélopée, les vagues se firent plus violentes, se jetant sur le pont du navire, emportant avec elles quelques corps trop faibles pour résister.
Là, alors que le navire était à portée de vue et de voix, celle d'une femme tenant son enfant dans les bras arriva aux oreilles d'Orpheus.
- Je sais qui vous êtes, guerriers de Poseidon. Épargnez la vie de mon enfant. Épargnez là et emportez moi mais je vous en prie. Laissez le vivre !!
Un instant, Orpheus cessa de jouer. Mais l'air entêtant était déjà dans tout les esprits. Certains tentaient de résister mais les autres mettaient le navire à sac. Ceux armés de haches frappaient les mats afin de les détruire. Car le son les poussait à se détruire eux-même. Et la mer achèverait le travail. La femme tendait les bras vers eux, dans l'espoir qu’ils épargnent son enfant. Malheureusement pour elle, ils n'étaient plus les décisionnaires. Poseidon choisirait ceux qui auraient l'honneur de le servir.
- Désolé pour toi mais je ne peux rien faire d'autre qu'exécuter les ordres de mon Seigneur et Maître. Vos destins ne sont pas entre mes mains.
Et il reprit sa mélodie, se détachant complétement du visage de cette femme. La compassion n'avait aucune place dans son coeur. Seul le résultat comptait et il savait qu'en s'attaquant à ce navire, il y aurait des pertes.
Marina
Cléo
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Sujet: Re: L'appel des Océans [PV. Orpheus] Lun 21 Nov - 12:12
Parcourant les visages lentement, le regard azuré de la Néréide semblait perdre de son humanité à mesure que le temps passait. Se voilait elle la face dans un pantomime de dévouement fanatique, s'en remettant à Poséidon et à son divin jugement pour s'épargner la douleur d'affronter en face l'ignominie qu'elle commettait en ce jour. Le son délicat de la flûte d'Orpheus s'élevait dans les airs, nimbant l'Océan de sa musique envoûtante. Certains parmi les victimes de leur basse besogne imploraient les deux marinas.
Une mère s'adressa au Légat sous les yeux attristés de la Sirène qui fixa alors son ami un instant. Mais il ne dérogerait pas à sa règle pour une simple humaine, car telle était la volonté du divin Empereur des Océans, et eux, simples Marinas, ne devaient interfèrés dans ses choix. Un pincement au coeur, une nouvelle vague qui heurte le récif sur lequel ils se tenaient, et soudain, le craquement sinistre de la coque du bâtiment qui vient s'échouer sur l'amoncellement de roche à fleur d'eau. Ultime regard à cette femme éplorée, Cléo, le coeur triste joint ses mains devant sa poitrine. Aujourd'hui, la vie de certains se terminait, propulsant celles d'une minorité vers les sommets.
Le sacrifice du nombre pour la force d'une poignée d'individus. Il en allait ainsi sur les eaux tumultueuses de la Mer Egée, où les Sirènes accomplissaient aujourd'hui leur devoir macabre.
Sa voix s'élevant haut et clair, son chant prenant alors de l'ampleur les notes venant se lier à celles de la flûte enchantée du Légat, la mélodie des Dieux prenait alors sa forme la plus somptueuse et meurtrière. Sous cette Symphonie conjuguée, les esprits tomberaient dans la folie, la mort gagnerait son combat contre la vie, et les sentiments des plus forts deviendraient peur les plus profondes.
Tel était leur rôle, créatures somptueuses de la mer destinés à torturer les âmes en peines des navigateurs abandonnés par les dieux. Devant ses yeux, alors que tout deux ne cessaient leur duo, Cléo observait le navire qui s’enfonçait peu à peu sous les eaux alors que sa coque éventrée ne saurait plus retenir la moindre once du liquide salin qui l’entraînait vers les abysses.
Des passagers, une grande majorité se tenait au sol, mains rivés sur leurs tympans dans l'espoir futile de ne plus entendre la diabolique mélopée. Pour certains autres, le salut semblait prendre la forme de l'Océan, préférant prendre le pari risqué d'une nage sans espoir de survie vers le grand large. Mais parmi ce groupe, une poignée semblait assez désireux de vivre pour se redresser alors même que leur âme se voyait arracher de leur corps petit à petit par le chant de la Néréide et leur corps meurtrit par le son aiguë de la Sirène Maléfique.
Ces derniers, prenant alors tout ce qui pouvait faire office d'armes et étant encore à leur disposition, se raccrochait au bastingage avant de se relever par dessus le parapet de sécurité du grand navire. L'un d'eux, un beau et fier jeune homme aux cheveux aussi dorés que les premières récoltes des grandes plaines du Péloponnèse, rendait aux deux Marinas un regard emplit de hargne et d'esprit revanchard.
Un regard à Orpheus, et le chant de Cléo cessa un instant.
"Mon Légat, je crois que certains d'entre eux espèrent encore pouvoir se soustraire à leur funeste destin... Leurs armes sont primitives et nos armures n'auront certainement rien à craindre d'actes aussi désespérés, devons nous pour autant les achever pour leur ignorance certaine ? Où est ce parmi eux que nous trouverons ceux que nous sommes venus chercher ?"
Marina
Morokeï
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Sujet: Re: L'appel des Océans [PV. Orpheus] Dim 8 Jan - 14:53
Alors que le chant cessait un instant afin de laisser parler la jeune femme, Orpheus observait le navire et ces humains pathétiques qui tentaient de se raccrocher à ce qu'ils pouvaient. Il est vrai que certains d'entre eux les défiaient ouvertement et qu'ils ne demandaient qu'une chose : se venger de ce qui les attendait. Prenant quelques instants pour se décider, il adressa un petit sourire à la jeune femme si sensible. Il était de notoriété publique qu'elle n'aimait pas la violence et qu'elle préférait la plupart du temps rester en retrait pour éviter de combattre inutilement. Mais Orpheus savait aussi que lorsque cela devenait indispensable, lorsque la vie même de la Sirène Maléfique était en danger, elle était capable de libérer sa toute puissance. Et si seule, elle pouvait rivaliser avec certains guerriers, c'était surtout aux côtés du Légat qu'elle dévoilait son plein potentiel.
- Pourquoi ne pas leur accorder ce qu'ils demandent ? Une dernière volonté, cela ne se refuse jamais Cléo. Et cela permettra aux survivants de valider réellement leur place auprès de notre seigneur. Allons donc cueillir cette récolte comme il se doit.
Orpheus n'était pas un homme de combat. Ne voyez pas là un aveux de faiblesse. Par combat, il avait surtout en tête les terribles corps à corps dans lesquels certains chevaliers se jetaient pour imposer sa force. Mais la carrure du Général de la Sirène ne le prédisposait pas à ce genre d'affrontement. Lui, il préférait la subtilité de son art. Et selon lui, sa musique pouvait abattre n'importe qui. En ce jour, bien sûr, la résistance opposée serait bien maigre. C'est pourquoi il pouvait se passer de certaines de ses protections habituelles.
Usant de son cosmos, Orpheus quitta sa position et réapparut l'instant d'après au milieu du pont, les regards des naufragés se posèrent sur lui et la surprise passée, déjà ils amorçaient les premiers gestes pour tenter de se ruer vers lui. Le Légat lisait en eux comme dans un livre ouvert. Et il savait ce qu'ils pensaient : s'ils tuaient ce chevalier, ils arriveraient à lever la malédiction de Poseidon. Et ce constat fit sourire le Légat. Quels imbéciles. Alors qu'un homme dans son dos croyait l'atteindre par surprise, Orpheus se retourna vivement et attrapa son poignet avant que le coup ne l'atteigne. Un sourire malicieux sur son visage, comme celui qu'un enfant pourrait porter en ouvrant ses cadeaux, il brisa le poignet du malheureux, repoussant ce dernier comme s'il ne s'agissait que d'une simple marionnette. Et alors que l'homme en question trébuchait sur un quelconque objet présent sur le pont, un rayon étrange lui transperça le corps, tuant par la même occasion ce pauvre fou.
Ouvrant les bras et tournant sur lui même afin de bien voir chaque visage autour de lui, Orpheus reprit son sérieux. Après tout, il n'était pas là pour faire joujou. Et si il y avait déjà eu pas mal de victimes, si certains préféraient se jeter à l'eau pour tenter de survivre à ce qui arrivait, il en restait encore beaucoup qui avaient le maigre espoir de terrasser la malédiction de la sirène. Cléo n’avait pas encore quitté son "rocher". Mais maintenant, elle n'aurait plus le choix. Le Légat en danger, elle ne pourrait l'accepter. Quoi que le terme "danger" soit quelque peu faussé ici.
- Seuls les plus valeureux auront droit de vivre. La balle est dans votre camp !
Déployant ses ailes dans son dos, Orpheus s'attendait à subir une attaque générale. Et si tel était le cas, il libérerait une terrible onde qui renverrait ces malheureux là d'où ils venaient. Poseidon lui avait donné une mission et il l'accomplirait sans ciller.
Marina
Cléo
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Sujet: Re: L'appel des Océans [PV. Orpheus] Lun 9 Jan - 16:39
Ses doigts effleurèrent un instant le pendentif qui pendait à son cou. Coquillage en orichalque, c'était là certainement son seul bien terrestre auquel elle tenait, outre son armure. Alors qu'elle le glissait dans sa main, le contemplant pendant un moment, elle ressentit la disparition de son mentor, déjà parti à l'assaut des mortels égarés. Prenant ce petit objet dans le creux de sa paume, elle glissa l'ongle de son pouce dans une petit entaille, et un déclic se fit entendre. Lentement, le bijoux s'ouvrit en deux, et une musique mélancolique s'en échappa.
Laissant le trésor retomber contre sa poitrine, elle se releva lentement. Le temps était venu.
Une simple enjambée, et la Sirène se retrouvait sur les eaux. Alors que son talon se déposait délicatement sur la surface de l'Océan, l'énergie apaisée de la Néréide enveloppait son corps, la portant au dessus des flots.
Elle l'avait vu, lui, le Légat, s'était déplacé au milieu de ces pauvres hommes en détresse. Elle ressentait leurs sentiments troublés, leurs doutes, leurs peurs et leur haine. Toutes ces émotions qui s'échappait des esprits de chacun d'eux venait s'heurter à la parfaite quiétude de la jeune femme qui les yeux à demi-clos, se laissait porter par les flots.
En cet instant, le temps semblait suspendu alors même que les simples mortels restent coi devant le spectacle des marinas. Des corps déjà jonchés sur le pont, Cléo dégustait déjà les âmes qui élevées hors de leur gangue terrestre en était venu répondre à son appel. Glissant entre ses lèvres, elle ressentait la faible énergie vitale qui glissait dans son corps aspirée par sa propre volonté alors qu'elle se faisait voleuse de vie. Ce navire ne détenait aucun joyaux, et peut être ne trouveraient ils pas en ce jour des guerriers mais simplement une poignée d'esclaves. Ce terme troublait Cléo qui ne voyait le monde que dans sa liberté la plus absolue. Mais elle reconnaissait en ce jour que ces êtres ne pouvaient plus être dévolue à nourrir l'Océan ou servir Poséidon.
Sur une vague plus haute que les autres, elle s'éleva, son corps ne bougeant pas d'un pouce, porté uniquement par le courant de la mer agitée, venant ainsi la déposé comme une feuille tombant à l'orée de l'hiver. La Néréide se posa délicatement sur le bastingage du navire échoué, rejoignant ainsi son mentor aux cotés des survivants apeurés.
C'est ainsi qu'assise sur le parapet, les jambes pendante dans le vide et les mains posées sur ses cotés, elle contempla la scène, où, émerveillée, elle se délecta de la toute puissance d'Orpheus que ces personnes ne soupçonnaient même pas. Ce cosmos auprès duquel elle se sentait tant en sécurité et protégée. Il était son mentor, son ami et son bien le plus précieux. Avatar de la vie qu'elle avait faillit perdre et du pouvoir qu'elle avait acquis. Servante et jumelle de la Sirène Maléfique, elle le suivait comme son ombre bienfaitrice.
Ainsi, lorsqu'un gaillard trapus armé d'un harpon acéré passa à ses cotés pour se diriger vers ce dernier, elle ne put réprimer ce simple couplet.
"Entends moi, homme de coeur et de foi. Entends l'appel de la Sirène qui se présente à toi. Je suis la pour te faire roi, et toi tu dois faire un choix. Il est temps d'être adroit, et de les emplir d'effroi. Toi le sournois, il est temps d'abattre tes proies. Retourne toi contre tes frères et rejoins moi." ♫
Cette simple sonate prononcé, l'homme sembla courroucé. Un simple sourire mélancolique apparut sur le visage de la jeune demoiselle alors que les quelques personnes ayant pu voir cet échange ne comprenait pas toute la portée de ces simples mots. Le regard perdu et les mains serrées sur son arme improvisée, l'homme rejoignit les rangs de ses compères qui encerclaient le Légat de Poséidon. L'heure du test sonnait et Cléo apportait son Chevalier, l'envoyant contre les pions d'ores et déjà perdus.
Sans crier gare, alors que certains s’élançait sur Orpheus, l'avatar de la Sirène Marine enfonçait son harpon dans le coeur de l'un de ceux qui autrefois se voulait être appelé camarade. Mais la Néréide ne contemplait pas ce spectacle. S'étant déjà retourné sur la rambarde, les jambes tombant vers les flots, elle s'était remise à fredonner la musique du pendentif qui continuait de jouer, en contemplant les étendues du royaume de son Divin Empereur.