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 Rune, Guerrier Divin de Lambda

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Narcisse
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Armure: Capricorne
Rang de l'Armure: Or
Expérience: 39
Rune, Guerrier Divin de Lambda Empty
MessageSujet: Rune, Guerrier Divin de Lambda   Rune, Guerrier Divin de Lambda I_icon_minitimeLun 12 Déc - 15:17


« Let me deliver the message... » Rune, Onzième Ases


HRP
DC
RP
    Nom : Rune Ynglingar

    Âge : 18 Ans

    Armure demandée : GodRobe de Lambda
À quoi ressemble votre personnage la première fois qu'on le rencontre ?
- - - - - - - - - - -
Malgré son sourire timide, et ses yeux d'émeraudes amusés, le blondinet ne vous paraîtra gentil et inoffensif que pour un temps seulement. Mais attachons-nous pour l'heure à ne détailler le jeune homme que sous son aspect le plus doux. A savoir, celui d'un garçon de dix-huit ans élevé pour délivrer des messages, ayant reçu l'éducation de la guerre et du commerce, et ayant baigné dans le sang depuis un âge que d'aucun ne qualifie de trop jeune dans le monde moderne. Mais ici, dans la plaine glacée du nord, la mort rode à chaque instant et éduquer le jeune Rune à faire face à celle-ci fût sans doute ce qui lui sauva la vie.

Rune est cependant plus chétif que la moyenne des garçons de son âge -ce qui lui causa bien des problèmes dans sa jeunesse- mais n'a rien à envier aux autres en matière de réactivité. On peut d'ailleurs le décrire comme un jeune homme agile et rapide. Et pourtant si discret que l'on pourrait oublier son existence. Car ce garçon n'aime pas attirer l'attention sur lui. Quitte à choisir, il préférera la fuite que le combat. Et quand à obtenir ce qu'il désire, il le fera par des moyens détournés, en manipulant son entourage par exemple. C'était inscrit dans sa nature profonde, cette propension à semer la discorde autour de lui. Mais cela ne veut pas dire qu'il y arrive avec brio. Les résultats sont là, mais pour le moment il doit encore approfondir cet aspect de lui-même avant de retenter ce genre de choses à l'avenir.

Car pour l'heure, Rune ne sait pas grand chose du combat dans lequel son armure l'a entrainé. Ni du monde qui l'entoure. Facilement émerveillé, il regardera bien des choses avec des yeux d'enfants -dont il a l'apparence du haut de son mètre soixante-cinq- et succombera facilement aux pièges du monde romain, ou barbare, suivant sur lequel il tombera le premier.
Mais gare à ne pas réveiller ce qui sommeil en lui...

D'une manipulation anodine, vous pourriez passer à bien plus sombre et dangereux encore. Même si cela lui prendra du temps, Rune -ou Ratatosk comme il se nomme lui-même depuis qu'il est en symbiose avec son armure- fera ce qu'il faudra pour voir les gens s'entretuer sous son regard rougeoyant de colère et de cosmos. En effet, vous ne risquez pas de le voir se battre lui-même. Espérons que cela n'arrivera de toute façon pas, vu le déchainement qu'il risquerait d'y mettre. Au moins, on pourra voir en lui un protecteur singulier, mais efficace des intérêts d'Odin et des Guerriers Divins. Disons juste, que toutes les méthodes se valent, mais que certaines ne peuvent être mises qu'au seul crédit des Hommes et de leurs esprits tortueux. C'est lorsque les fils du destin se tordent et se contorsionnent que Rune se sent le plus vivant. Et aussi lorsqu'il grignote des choses sur les branches d'un arbre, mais ça très peu de personnes ont l'occasion de le voir.
- - - - - - - - - - -

Histoire
- - - - - - - - - - -
Ne te retournes pas. Non, ne te retournes plus...
Tu sais ce que cela t'as coûté la dernière fois ? Tu dois aller au bout. Toujours plus vite, toujours plus loin. Continus de courir petit écureuil.
    > Cours Rune, cours... Ratatosk.
      L'ombre fugitive d'un jeune homme à la chevelure d'or traversa la plaine de Skâne, fuyant le soleil, droit vers le village portuaire de Njördsvi.
    > Cet enfant ne passera pas la nuit, Ynglingar.
      Le guérisseur sorti la tête haute de la maison du guerrier du nord.
Une vie peut-elle commencer par une déclaration si sinistre ? Mais si le fils du guérisseur avait vu juste, comment les évènements se seraient-ils déroulés ? Tout aurait-il été si différent ? Il aimait à le penser, et à se torturer de plaisir à l'idée... à l'idée de ce fil tortueux entravant les Hommes à leurs destinées. Si cette destinée avait alors été entravée par sa mort, les Dieux auraient trouvé un autre moyen d'incliner la route de leurs existences vers le futur qu'ils avaient vu pour eux. Ainsi était fait le monde. Et ainsi était fait son plaisir.

Pourtant cette fois, le guerrier y avait cru, vraiment. Mais les dires du guérisseur se révélaient trop souvent exacts pour être ignoré. Cette femme n'était vraiment pas fertile. Trois couches : deux morts-nés et bientôt un troisième. Malheureusement pour elle, cette progéniture était arrivée trop tôt, au plein cœur de l'hiver. Dommage. Mais le guerrier gardait lui aussi la tête haute. Dans le village de Sigurdsson, les hommes ne pleuraient jamais. Il restait à Ynglingar ses deux fils et plusieurs filles à offrir aux hommes des villages voisins pour s'assurer un bon troc avec eux. Son bois s'échangeait bien, et les poissons que ramenaient Óôinn et Svend faisaient vivre toute la maison. Mais le métal manquait dans la région, et avec lui les armes pour guerroyer.

Contre toute attente, le lendemain matin à la première heure...
    > Par Freyr !
Dans les bras de sa mère, l'enfant vivait encore. Il était encore très faible, et chétif aussi, mais il vivait. Le guerrier refusa de se réjouir trop vite. Les enfants de cette trempe ne survivaient pas longtemps et leur premier hiver était souvent la cause de leur décès. Il s'octroya le droit de ne le reconnaître comme en vie qu'à partir du printemps. S'il survivait, il y aurait matière à parler de miracle. Qu'un tel enfant soit ainsi protégé de Freyr eut été étonnant mais les desseins des Dieux restaient bien insondables aux Hommes.

Que pouvait-il offrir à ce fils de toute façon ? Il léguait à son ainé -Óôinn- sa plus grande fierté : la direction de la maison et l'art de la guerre. Quand à Svend, il lui léguait le savoir du bois, de la pèche et des affaires pour qu'ainsi il épaule son frère qui évidement deviendra le chef de famille à la mort d'Ynglingar. Mais au troisième, que pouvait-il bien donner de plus ? La réponse, il la trouverait lorsqu'il serait certain que cet enfant vivrait. En attendant ce jour, le guerrier prépara ses affaires pour la prochaine bataille de Sigurdsson qu'ils allaient livré plus au nord contre un village trop gourmand lors de ses chasses, sur un territoire qui ne leur appartenait pas.

S'en vint le printemps nouveau, avec son lot de nouvelles cicatrices, mais également de nouvelles surprises.
    > Rune. Voici le nom de mon troisième fils.
      Déclara-t-il à l'assemblée de sa maisonnée en exhibant l'enfant que d'aucun dans le village disait qu'il n'aurait dû survivre.
Mais voilà, le fil d'un destin plus grand que tous les habitants de ce village l'avait maintenu en vie. Et c'est sur cette foi inébranlable en leurs Dieux que les les fils d'Ynglingar accueillirent à leur côté ce petit être, si petit et discret, qu'on aurait presque pu l'oublier... Leur père décida finalement de faire de Rune un messager. Un homme qui parcourrait les plaines, les forêts et les monts pour transmettre commandes et messages, pour qui le monde n'aurait aucun secret mais qui ne serait voué qu'à obéir à ses frères. Oui, voilà à quoi l'avait destiné son géniteur alors qu'il allait sur son troisième printemps et que mots et gestes commençaient à naître en lui.

Sa mère lui répétait souvent que Freyr veillait sur lui. Son grand frère lui, répétait que Thor n'avait que faire des gamins chétifs et que si son premier fils, né deux ans après Rune, avait été comme ce dernier, il l'aurait lui-même laissé en offrande aux Dieux. Car d'après lui, que pouvait-on attendre d'un garçon aussi misérablement bâtis ? Il est vrai que comparé à Óôinn, Rune faisait bien pâle figure. La mâchoire carrée, de longs cheveux d'or en bataille, une longue cicatrice derrière le crâne, il était l'archétype du guerrier du nord. Mais même Svend, qui pourtant n'avait pas été élevé pour la guerre, se révélait bien plus performant que son frère cadet. Les travaux confiés par son père lui avaient permis de développer une forte musculature. Les cheveux coupés courts, il avait les mains d'un fier travailleur, aux cales bien marquées et aux doigts épais. Bien que d'accord avec la mère de Rune -qui n'était pas sa propre mère-, Svend n'avait aucune gentillesse pour son petit frère qu'il rudoyait. Peut-être était-ce sa seule et unique façon de montrer son affection à son cadet, mais cela marqua profondément le petit enfant qui tentait de tenir sa première hache en bois.

Peut-être aurait-il pu maudire cette vie, cette famille, ces entraves qui le retenaient là alors qu'il était appelé ailleurs, mais son destin n'était pas encore de rejoindre les murmures de la forêt.

Son neuvième printemps fût à marquer d'une pierre dorée. La gloire qui en découla fût sa plus grande source de joie. Car même en suivant attentivement l'entrainement de son père et de ses frères, Rune n'arrivait jamais à leur soutirer un mot encouragement. Pourtant ce matin là, lorsqu'il fût prit à part par son père, pouvait-il prévoir l'évènement qui allait marquer le tournant de son existence ?
    > Rune, tu dois écouter avec attention. Le message que tu dois transmettre à Usgard du village voisin est très important. Il doit être transmit avant la tombée du jour où il passera à l'attaque avec ses hommes à l'aube. Si seulement Sigurdsson avait été plus ferme avec eux nous n'en serions pas là...
      Termina-t-il en grondant de colère. D'une colère trop longtemps contenue.

    > Pourquoi n'êtes-vous pas ferme à la place de Sigurdsson alors ?

    > Que dis-tu là ?
      Le questionna le guerrier à la barbe grisonnante.

    > Si vous étiez à la tête du village, rien de tout ceci ne serait arrivé. N'est-ce pas que vous vouliez dire père ? Nous n'aurions pas perdu Sigurd et Stela n'aurait pas été engrossée par ce chien d'Usgard.
Ynglingar aurait pu battre son fils pour de tels propos. Il aurait pu le tuer, ou l'envoyer mourir dans le blizzard. Mais la situation était telle qu'il n'en fit rien. De cette discussion avec son troisième fils résultat un duel à mort avec Sigurdsson qui perdit sa tête d'un coup de hache à fendre le bois. Le lendemain, Usgard n'atteignit même pas le village sur lequel il comptait bien marcher en profitant de la mollesse de son chef. Il fût prit en embuscade par les guerriers d'Ynglingar-à-la-hache comme il fût surnommé par ses ennemis et ses amis. Le lieu de l'embuscade avait été fixé par Rune qui connaissait très bien le col de Skâne, discret à emprunter et permettant d'éviter le blizzard. Même Óôinn, qui n'avait pas eu confiance en son frère et était allé jusqu'à diviser la troupe d'embuscade par deux, dû reconnaître que les talents de Rune pouvaient servir les siens. Dès lors le gamin fût appelé à travailler aussi bien pour son père que pour ses frères. On l'envoyait reconnaître le terrain, porter les messages de paix et de transactions, ou aider les troupes à installer leurs embuscades lorsqu'ils partaient en guerre contre leurs voisins.

Pour la première fois de sa vie, Rune avait le sentiment d'avoir trouvé sa place. Même si celle-ci baignait dans le sang des morts qu'il avait provoqué. Pour ce fils de guerrier, toutes ces morts étaient légitimes et résultaient simplement d'un rapport de force naturel dans ce monde. Allant sur quinzième année, le gamin chétif avait laissé sa place à un adolescent svelte mais toujours plus petit que la moyenne. Il avait pourtant gagné en muscles et il pouvait parcourir la plaine, la forêt et au-delà en une journée. Ses explorations l'avaient amené si loin qu'il n'avait plus vu le village du haut de la montagne. Et alors, d'un mouvement de la tête, il avait fait disparaître son univers de son esprit pour se tourner vers l'inconnu.

Une forêt inconnue. Les arbres y étaient solides et leurs troncs larges laissaient présager d'une très vieille histoire. Plus vieille que lui, son père ou le village d'Ynglingar lui-même. Un lieu où l'homme ne venait pas, sentit-il en foulant lui-même les feuilles mortes et les herbes humides. Un véritable plafond végétal se dressait au-dessus de lui, plongeant ce lieu dans le noir alors qu'il n'était que midi. L'angoisse qu'il ressentit en tentant de distinguer au plus loin les formes immobiles n'aurait pas été si intense... si ce lieu ne lui avait pas semblé familier. Rune savait pourtant n'être jamais venu ici, c'était bel et bien la première fois. Mais d'où s'expliquait-il ce pas agile, ce regard affuté, et cette connaissance des embuches du relief de la forêt ? L'expérience parlait sans doute enfin à travers lui sans qu'il n'ait besoin de l'invoquer. Ou bien était-ce, autre chose. Attiré par quelque chose de plus grand et de plus fort que sa volonté, le jeune homme s'enfonça dans le noir jusqu'à ne plus être en mesure de se distinguer lui-même. C'était comme si Rune Ynglingar disparaissait peu à peu. Mais qu'allait-il rester, après qu'il ait été dépouillé de tout ?
    > Ratatosk...
      Murmura une voix dans l'ombre omniprésente de cette forêt.

    > Hein ? Quoi ? Qui est là ?
      Répondit-il immédiatement à cette voix venue de nulle-part, tournant son regard de tous les côtés sans parvenir à distinguer quoique ce soit.

    > Là, ici, et puis là. Je suis partout, mais je ne suis nulle part. Comme toi.

    > Qu'est-ce que ça veut dire ? Montrez-vous !

    > Es-tu si pressé de retourner à ta vie ? Messager-sans-cervelle messager-sans-cervelle ! Hahahaha !

    > Vous, je vais vous...
      Commença-t-il en portant sa main à sa hanche... mais alors !

    Ma hache ! Où est-elle ?!
    > Messager-sans-cervelle est trop inattentif. Tu es l'esclave de ta propre condition depuis tellement longtemps que tu n'entends plus les murmures de la forêt. Si c'était le cas, je n'aurais pas pu te subtiliser ta hache. Oh, je préfère te prévenir : c'est un objet interdit dans cette forêt. Alors, dit-lui adieu.
      Un craquement sinistre accompagna la déclaration de l'inconnu.

    > Que voulez-vous par Freyr ?!

    > Que tu fasses le vide. Écoutes, de tout ton être. Si tu n'écoutes pas, tu ne sortiras jamais d'ici, messager-sans-cervelle, hahahahaha !
Rune sentit plus qu'il ne vit, que la présence avait disparu. Elle était partie, pour un temps seulement. Paniqué, le garçon se retourna et commença à courir dans le noir. Mais il avait prit des tours et des détours depuis qu'il s'était immergé dans le noir. Le chemin pour sortir de cette forêt maudite n'était pas aussi facile à trouver. Illustrant cette pensée, le jeune homme trébucha sur une racine et s'étala de tout son long dans un tas de feuilles mortes. Quel était donc cet endroit ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?! Stop. Calmes-toi Rune, tu dois te calmer... S'intimant l'ordre de se calmer comme l'aurait fait son père lors de leurs entrainements quotidiens, l'adolescent commença à retrouver son calme. L'immobilité lui permit peu à peu d'entendre autre chose que sa propre respiration. Dans l'obscurité, un murmure se fit entendre. Un murmure qu'il avait déjà entendu, enfant. Le murmure de la forêt... Était-ce là... la voix des Dieux ?

Prenant peur, Rune se releva et se remit à courir, plus vite que jamais. Aucune racine ne vint entraver sa course cette fois. Car le murmure, maintenant qu'il l'entendait de nouveau, ne le quitta pas une seule seconde. La lumière revint peu à peu, et avec elle son sens le plus utile : la vue. Le messager ne s'arrêta pas pour autant de courir. comme prit d'un désir profond de ne se déplacer qu'ainsi, il ne fit finalement une pause qu'en haut de la montagne qui séparait la plaine de Skâne de la forêt maudite.

Si Rune croyait avoir connu là la plus grande frayeur de sa vie, la pire restait sans doute à venir. De retour au village le lendemain après un bivouac rapide à mi-chemin, le messager eut la désagréable surprise d'être attendu à l'entrée du village par Ailo, le fils de son frère Óôinn. Ils ne s'entendaient pas bien malgré leur lien de parenté et l'estime qu'avait gagné les années passées le messager auprès de son père et de ses frères. Peut-être Ailo voyait-il en Rune un rival ? Óôinn voulait d'ailleurs faire de lui un homme maîtrisant tous les sujets nécessaires à la survie du village. Une déclaration indirect adressé à son père et visant à lui faire comprendre que pour lui, les décisions qu'il avait prises pour ses fils et le village n'étaient pas les bonnes. Surement était-ce dans le sang de la famille de se projeter à la tête des siens ? Toujours est-il que le fils ainé d'Ynglingar restait malgré tout indéfectiblement fidèle à son père. Du moins, il le resta jusqu'à ce jour.
    > Messager.
      Lui lança simplement Ailo pour s'adresser à lui du haut de ses treize printemps.

    Mon père requiert ta présence dans la demeure.
      Il examina son oncle de pied en cape et ajouta.
    Il m'a aussi demandé de prendre soin de ton arme...
    > Je ne l'ai pas. Je vais aller voir Óôinn.

    > Je t'accompagne !
Rune serra instinctivement le poing, et dans sa tête résonna un lointain murmure. S'il s'était écouté, sa couardise lui aurait dicté la fuite. On ne demandait pas à un guerrier de rendre son arme, son inséparable amie, sans une raison bien valable qui dépassait bien souvent le stade du simple entretien. Il était d'ailleurs de l'honneur de tout homme d'entretenir lui-même sa hache, qu'elle serve à faire la guerre, ou à couper du bois. C'était en tout cas ce que disait son père.
    > Il est mort. Ynglingar est mort.
La parole du guérisseur était bien trop souvent vraie pour ne pas être prise au sérieux. Surtout pour une déclaration aussi grave. Óôinn ne prit même pas la peine de le faire venir au chevet du vieux guerrier. Comment était-il mort ? Une question à laquelle on lui répondit sans même qu'il n'ait à la poser. La vieillesse, tout simplement. Et sans doute d'une vieille blessure à laquelle ce dernier hiver n'avait pas fait que du bien. Pour un guerrier de leur famille, mourir ainsi était sans doute la plus honteuse des morts mais, dans la prière mortuaire que fit son frère ainé à toute la maisonnée, il invoqua l'indulgence des Dieux pour l'homme qui toute sa vie les avait honoré par ses offrandes et ses combats. Pourtant lorsqu'il se rassit, Rune croisa dans le regard de celui qui devenait par la présente mort le chef du village l'ombre d'une responsabilité. Mais était-ce seulement là le fantôme des mauvais traitements passés qui lui susurrait de bien sombres idées ? Ou bien la triste et avilissante réalité à laquelle s'était abaissée Óôinn ?

Peu de temps après ces évènements, Rune commença peu à peu à se rapprocher de Svend. Le messager poursuivrait dès aujourd'hui un but qui ne regarderait que lui, et l'homme aux muscles d'aciers, fin gestionnaire et grand amateur d'hydromel en faisait parti intégrante. Autant avouer qu'il en était la pièce centrale. Ce qu'il décida d'entreprendre, Rune ne l'aurait jamais mis en œuvre si la voix des Dieux ne l'avait pas soutenue. Au départ le murmure lui avait intimé l'ordre de fuir, de retourner vers la forêt, mais à force de lui montrer l'incompétence d'Óôinn, le murmure avait choisi de défendre l'honneur de la famille d'Ynglingar. Tu devrais pourtant fuir... Mais fuir où ? Non, avant cela il avait rétablir la vérité ! Rune se rapprochant de Svend, ceci ne passa pas inaperçu à celui qui jalousait et le détestait le plus. Comme le souhaitait le messager, Ailo rapporta au chef du village les faits et gestes de son oncle, jusqu'à ce que le guerrier le face convoquer pour lui rappeler qu'il était au service de tout le village et non-pas seulement d'un seul frère. Les yeux baissés, soumis, Rune accepta avec une satisfaction intérieure la prochaine mission qu'on lui confia.
    > Bien. Montres-moi que tu es encore un messager digne, et accompagnes mes hommes vers le village d'Ijnïr au sud. Ces chiens nous volent tous les points de pèche et cela doit cesser.
Svend voulait également récupérer ces points de pèche. Tout le monde semblait d'accord, pour le moment. Mais lorsque Rune revint avec à peine la moitié des hommes d'Óôinn, chacun dû reconnaître qu'ils avaient un problème. Une embuscade avait bien failli les décimer, heureusement leurs adversaires n'étaient pas assez nombreux et ils les avaient tué jusqu'au dernier. Oui, jusqu'au dernier confirma même le chef de l'unité en pointant Rune du menton. Sa hache était rouge de sang. Cette déclaration de guerre flagrante eut l'effet voulu sur le chef du village qui décida de partir lui-même en bataille contre leurs voisins. Rune l'accompagna... et fût le premier à rentrer au village une semaine plus tard. Se présentant devant Svend, il lui transmit le messager de son ainé.
    > Mon frère, nous sommes opposés à une forte résistance. Ailo est mort, et Óôinn s'entête à vouloir forcer les barricades d'Ijnïr. Nous avons besoin de vivres et de matériels, le plus vite possible.

    > Je vais faire préparer cela immédiatement, tu repartiras avec eux Rune. Mais dit moi, comment vas-tu ? As-tu été blessé ?

    > Non, par chance... Je...

    > Quoi ? Parles donc, tu sais que tu peux tout me dire.

    > J'ai peur. Pour la première fois, j'ai peur que cette bataille ne nous sois fatale. L'entêtement d'un guerrier pourrait bien causer la perte de tout le village.

    > Tant que nous avons de quoi nous défendre, tu n'as pas à craindre pour notre sécurité. Les hommes et les femmes d'Ynglingar sont vaillants !
Mais cela ne devait pas suffire. Le conflit s'enlisa vite, et les venus de Rune furent bientôt accompagnés de réquisitions d'hommes et d'armes. La bataille que menait le chef du village était en train de ruiner celui-ci, et personne n'était dupe d'une telle situation, que l'on ne pouvait attribuer qu'à un seul homme en colère. Finalement, et après un mois de combats, il revint, avec un quart de ses hommes, sans matériels, guidé par Rune. Rune qui entre temps, avait fait part de certains de ses soupçons à Svend sur la mort de leur père qu'il attribuait à Óôinn. Les deux frères devenus proches se faisaient mutuellement confiance : les doutes de l'un finirent par se transmettre à l'autre. Nulle liesse n’accueillit celui qui par ses choix les avait mit dans une situation précaire. Et lorsque les regards du régent et de son second se croisèrent, le dernier lien qui les unissait fût rompu.
    > Óôinn, ton comportement nous met tous en danger. Où sont donc nos valeureux hommes ? Pourquoi ne sont-ils pas avec toi ?
      Le bucheron pointa son frère de sa hache.

    C'est à cause de toi qu'ils sont morts inutilement. Il serait donc naturel que tu meurs aussi non ? Prends ton arme et affrontes-moi.
    > Svend, tu oses défier mon autorité ? Ainsi ce qu'on m'a dit était vrai : tu te crois capable de diriger ce village. Tu m'as trahis et je m'en vais te faire ravaler ta hardiesse !
Le fer parla. Les deux frères s'affrontèrent. La colère de Svend surpassa la maîtrise d'Óôinn. Lorsque le sang coula, tous purent voir une larme fugitive traverser le visage du bûcheron qui mit genou à terre sur le corps gisant de son frère ainé.
    > Avoues ton crime Óôinn, et pars rejoindre les Dieux la tête haute. Tu as tué notre père.

    > Je... Urg... Oui. Je l'ai... tué... Argh ! Il devenait trop vieux, on aurait fini par... Rahh !

    > Peu importe la raison, tu n'aurais pas dû.
      Svend se releva et fit un pas en arrière avant de faire un tour d'horizon des personnes assemblées sur la place du village. Une question lui vint alors.

    Qui t'a dit que je me prenais pour le chef du village Óôinn ?
Le guerrier était trop faible pour parler. Meurs, meurs, meurs, meurs, mais meurs donc ! Tu n'aurais jamais dû revenir... Lui murmura la forêt. Son frère ainé leva sa main couverte d'écorchures et de sang séché et d'un index branlant, désigna un seul visage parmi tous. Rune. De trop nombreux regards convergèrent vers lui. Des regards qu'il voulait éviter à tous prix. Svend le dévisagea, incrédule. A ses pieds, Óôinn s'éteignit dans un dernier râle de souffrance. L'homme ramassa la hache de son frère ainé et dépassa son corps inanimé pour s'approcher lentement de Rune. Le jeune homme à la blonde chevelure recula instinctivement d'un pas.
    > Rune ?!
      S'étrangla presque Svend.

    > C'est dommage qu'il ne soit pas mort avant d'avoir pu me désigner.
      Lui-même ne s'entendit pas dire ces mots et pourtant, c'était bien lui qui parla. Tout était fini pour lui ici. Tu n'aurais pas dû revenir...

    > C'est...

    > C'est moi qui vous ai monté l'un contre l'autre. Et puisque nous en sommes à alléger nos âmes, autant te dire toute la vérité mon cher frère. C'est moi qui ait déclenché cette guerre avec Ijnïr. J'ai indiqué la position de l'embuscade, la première fois. Cette fois-ci j'avais eu de la chance, de pouvoir éliminer tous les témoins gênants. Par la suite l'entêtement d'Óôinn l'a rendu sourd, ce qui jouait en ma faveur. Je n'ai plus eut à attendre que le conflit s'enlise de lui-même, de vous parler, de vous faire entendre à l'un comme à l'autre ce que vous vouliez entendre depuis toujours... et voilà. J'ai eu ce que je voulais, les aveux sur la mort de notre père. J'ai...

    > ASSEZ ! TUEZ-LE !
Une vie peut-elle se terminer par une déclaration aussi arbitraire ? Après avoir poussé son frère au fratricide, voilà qu'il risquait d'en faire lui-même les frais. Tout aurait pu se terminer là. Tout. S'il n'avait pas été appelé ailleurs ! Les hommes d'Óôinn, mais aussi Svend et les hommes restés au village convergèrent vers lui, assoiffé de vengeance comme Rune l'avait été. Mais ils n'étaient pas destinés à accomplir la volonté des Dieux, eux. Ce village n'avait plus aucun avenir. Sans prendre le temps de regarder en arrière, Rune se mit à courir. Esquiver ces hommes si lents et balourds était simple. Rune semblait porté par le vent.

Lorsque le soleil commença à décliner, le messager courait encore. Il se permit de jeter un coup d’œil derrière lui. Et il fit bien ! Ses poursuivants étaient montés à dos de chevaux pour le poursuivre. Alors aussi rapide qu'il soit, Rune allait immanquablement être rattrapé. Sauf, s'il rejoignait la forêt avant cela. Sa route s'orienta avec facilité à travers les aléas du terrain, et bientôt il commença l'ascension de la montagne qui séparait la plaine du lieu où il était appelé. Les chevaux ne pouvaient pas le suivre ici et de toute façon, allaient-ils vraiment pousser la vengeance jusqu'à le pourchasser où qu'il aille ? Des cris et des hennissements lui assurèrent que oui. Bon sang ! D'une main tremblante, Rune continua son ascension des roches escarpées pour suivre un sentier d'animaux sauvages qui devaient lui permettre de passer de l'autre côté de la montagne plus rapidement que ses poursuivants. Le souffle court, la respiration rauque, le messager devenu fuyard glissa et ne se rattrapa pas. Le premier faux pas d'une longue course en avant vers un destin baignant dans le sang, le sien et celui de ceux qui devraient croiser sa route. C'est le genou poisseux de sang que le jeune homme continua sa route à la lumière des étoiles. Mais bientôt, trop vite à son goût, la fatigue le rattrapa et le terrassa au fond d'un trou de renard dans lequel il se cacha pour l'heure. Ne sentant ni feu et ne voyant nulle lumière, Rune misa sur la chance pour savoir s'il reverrait le jour se lever. Tout le monde avait besoin de dormir et de se reposer après-tout, non ? Assommé par la retombée d'adrénaline, ses yeux se fermèrent...

Pour se rouvrir sur une botte de cuir noircie. Ainsi une nouvelle journée se levait sur le monde, et malgré la fièvre et les courbatures, Rune était encore en vie. Et ces bottes, à qui appartenaient-elles ? Un de ses poursuivants sans doute. Il n'avait pas encore trouvé sa cachette mais cela ne saurait tarder. Les chasseurs du village étaient d'excellents traqueurs. Mais commet combattre sans armes ? Un murmure lui répondit de prendre exemple sur un animal. Ses mains n'étaient pas dotées de griffes. Pas de défenses comme les sangliers. Pas de cornes ou de bois. Seulement ses muscles, et ses dents. Rune comprit le message de la forêt et vif, il se faufila hors de sa cachette pour plonger sur le mollet d'un homme qui hier était un voisin, un frère, un parent et qui aujourd'hui n'était plus qu'un ennemi. D'un coup de dents, il arracha un morceau de chair à celui-ci, qui fût déstabilisé du même coup. Le messager ramassa la hache de son adversaire et lui enfonça sous l'arcade sourcilière avant de reprendre sa course, maintenant armé. Le cri de douleur appela vers lui le reste de ses poursuivants mais ceux-i n'étaient pas aussi habiles que le jeune Rune à travers les rocs et les racines.
    > Arrêtez-le !!!
      Hurla la voix du maître chasseur.
Comme des chiens lancés à la poursuite d'un renard, l'étau se resserra à travers le chemin et esquiver devint de plus en plus périlleux. Mais périlleux ne veut pas dire impossible ! D'une parade il repoussa un coup de hache en traître mais reçu dans son dos une pierre. Lynché au sommet du monde ? Voilà tout ce à quoi le prétendaient les Dieux ? Rune fit une roulade sur la droite et passa le dernier rempart le séparant de l'échappatoire. Naïf il était de se croire sauvé de n'avoir plus aucun regard haineux face à lui. Car leurs yeux exorbités restèrent fixés sur son dos frêle et écorché de toutes parts durant sa descente aussi dangereuse que suicidaire. Effectuant glissades et sauts, le messager redescendit la montagne avec à ses trousses une dizaine d'hommes armés jusqu'aux dents. Une flèche passa au-dessus de son épaule alors qu'il atteignait après une heure de courses le sous-bois tant attendu.
    > Tu es revenu. Le messager-sans-cervelle aurait-il retrouvé la raison ?
      Lui lança avec moquerie la voix de la forêt, lorsqu'il replongea au plus profond de la noirceur de celle-ci.

    > Oui, je suis prêt à présent.

    > Nous allons voir cela. Concentres-toi, suis-moi.
Rune inspira profondément et calma sa respiration. Sa poitrine était en feu, et ses muscles se convulsaient compulsivement par moments, mais malgré cela il chercha le calme comme l'avait voulu la voix la première fois. C'est ainsi que dans le noir total, Rune distingua un grattement presque anodin. De petites griffes sur l'écorce des arbres. Mais aussi les pas lents des chasseurs de Svend qui, avec l'expérience qui manquait au messager, arrivaient à le suivre à la trace dans la forêt maudite. Le temps allait-il finalement lui manquer ? Non ! Je peux encore y arriver ! D'un pas décidé, cherchant à faire le moins de bruits possible, Rune se remit en route, suivant le petit être qui devait l’amener... où ? Après quelques minutes, une lueur naquit dans les ténèbres. Comme le reflet du soleil sur le tranchant d'une hache... Ce que découvrit Rune, honnêtement, jamais même dans ses rêves les plus incroyables il n'aurait imaginé le trouver.
    > Une... une armure ?
Là, dans le tronc d'un arbre gigantesque, à plus d'une vingtaine de mètres du sol. Et devant elle, un petit écureuil qui l'observait, une noisette entre les griffes. Son regard n cillait pas et ne se détachait pas de Rune mais il prenait parfois quelques secondes pour grignoter un morceau de son repas. Dans son état, il fallu quelques minutes à son cerveau pour reconstituer les pièces du puzzle. Le murmure de la forêt... les messages... la discorde... l'arbre géant... mais alors dans ce cas... il s'agit de... !
    > Ratatosk ?!

    > Enfin le messager-sans-cervelle se réveil !
Bien qu'il n'agita pas les babines, Rune sut que c'était bien l'animal perché dans l'arbre qui lui répondit. Ainsi les légendes et les croyances étaient fondées ? Les Dieux existaient bel et bien ! L'esprit de Ratatosk veillait sur lui depuis l'arbre divin d'Yggdrasil depuis toujours ! Ynglingar aurait été si fier de lui, de savoir que son fils avait été choisi. Mais tout n'était pas encore fini : les hommes de Svend se rapprochaient dangereusement du sanctuaire végétal. Et l'armure n'était pas sur son dos : comment l'atteindre ?
    > Montes !
Rune haussa un sourcil étonné. Monter ? Mais les plus proches branches étaient à plus de cinq mètres de lui ! Il ne pouvait pas y arriver ! Quoique, il n'avait pas essayé. Il ne perdait rien à tenter sa chance dans ce dernier acte désespéré. Petit humain épuisé qu'il était, il planta ses doigts sur les morceaux d'écorces apparentes et commença son ascension. Bientôt ces mêmes doigts furent couvert de sang. L'écorce lui arrachait la peau à chaque mouvement, et ses vêtements tombaient en lambeaux. Mais il s'éleva, petit à petit, vers l'armure de Ratatosk. Et alors qu'il allait l'atteindre du bout des doigts... une douleur sourde résonna dans son dos. D'une dernière pulsion des jambes, il lança sa main vers l'armure. Mais ses jambes cédèrent. Alors que des larmes trop longtemps contenus commençaient à glisser aux coins de ses yeux, une chose qu'il n'avait jusque là pas remarqué céda en lui. Oui, sa résistance céda, et avec elle, le mur qu'il plaçait naturellement entre la réalité et le divin céda. Ce qui jusque là échappait à sa compréhension d'Homme fût à présent limpide. Et enfin, il vit l'écureuil tel qu'il était. Une aura brillante encadrait tout son être. Des yeux d'argents le regardaient tomber avec amusement. Et avec un rire narquois, il plongea vers Rune, maintenant qu'il était prêt à accepter la réalité. Lorsque Ratatosk l'atteignit, son pouvoir réveilla le sien, et alors l'armure vint à lui d'elle-même. Le messager se retourna dans sa chute et retomba dans une onde de choc au pied du vieil arbre sous le regard abasourdi de ceux qui en voulaient à sa vie. Le reflet de leur frayeur apparu sur les ramures orangées de l'armure divine. Il ne savait pas quel nom lui donner, mais il savait devoir aller retrouver les siens à présent. Non, pas son frère de sang. Mais ses frères et sœurs d'armes. Ceux et celles qui, comme lui, portaient avec eux les esprits protecteurs du nord.

Sa mission ? Servir le père des pères : Odin. Rune abandonna sans un regard les humains pour courir à nouveau à travers la forêt, qui à présent lui apparaissait si lumineuse que cela en aurait été effrayant s'il n'avait pas comprit avoir retrouvé la vue. Jusqu'ici il avait été aveugle, ou aveuglé, par sa condition. Seul le murmure avait pu le ramener vers Odin. Voix de l'armure qui à présent avait disparu. Elle avait rempli son office, et même au-delà : ils étaient réunis maintenant. Cependant, le messager avait tout à réapprendre ! Car il ne partit pas dans la bonne direction, loin de là. Le port de Njördsvi lui sembla alors une bonne destination. Pourquoi ? Parce qu'il entendait dans la direction de celui-ci un autre murmure que le sien. Un autre esprit du nord. Sa famille.

Alors qu'il courait à travers la plaine, Rune se demanda s'il devait jeter un dernier regard en arrière. Mais cette idée disparue bien vite de son esprit, lorsqu'il repensa à ce que cela avait déclenché la dernière fois qu'il avait prit la peine de regarder vers le passé. Seul le présent, et l'avenir, comptaient aujourd'hui.
    > Allez, courage Rune !
      Déclara-t-il au ciel pour se donner du courage, alors que ses blessures continuaient de gagner en intensités. Pourtant, ce n'étaient pas à elles seules, qu'il fallait mettre à crédit les larmes qui continuaient sans cesse de couler sur ses joues...
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MessageSujet: Re: Rune, Guerrier Divin de Lambda   Rune, Guerrier Divin de Lambda I_icon_minitimeMar 13 Déc - 2:41

Rebienvenue sur le forum,

Je te valide au niveau 3 ! Tu disposes donc de 1200 points d'expérience à dépenser à ta guise !

Bon RP parmi nous =)
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MessageSujet: Re: Rune, Guerrier Divin de Lambda   Rune, Guerrier Divin de Lambda I_icon_minitimeMar 13 Déc - 4:02

Merci Guerre =) J'espère que la lecture aura été agréable !
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MessageSujet: Re: Rune, Guerrier Divin de Lambda   Rune, Guerrier Divin de Lambda I_icon_minitime

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