HRP

o Age : 21 ans
o Quelle est votre expérience des forums RP ? Comme Kallas.
o Comment avez-vous connu SSU ? Voir ci-dessus.

RP

o Nom : Svein
o Âge : 19 ans
o Armure demandée : God Robe de Mégrez, de l'étoile de Delta.

o A quoi ressemble votre personnage la première fois qu'on le rencontre ?
Antipathique. Voilà le meilleur mot existant pour décrire Svein. Rien en lui ne donne envie de l'apprécier. Pire, on dirait qu'il fait tout pour être détesté. De sa bouche ne semble émaner que mépris pour les autres. Il semble ne les considérer que comme des instruments. Des pions qu'il utilise pour ses propres intérêts. Car il faut dire qu'il n'a qu'une chose en tête. Son propre intérêt. Il est prêt à tout pour obtenir ce qu'il souhaite. Mortalité ? Loyauté ? Ces mots sont étrangers à son vocabulaire. Lâche, opportuniste. S'il peut gagner par la méthode la plus déshonorante possible, il l'utilisera avec grand plaisir.
Son ambition ne semble posséder aucune limite. Qui sait si son but n'est pas de s'élever au niveau des Dieux eux-mêmes ? Cela serait entièrement crédible après tout. Il ne cache pas cette volonté de grandeur. De toutes façons, il lui serait difficile, même en faisant un effort.

Physiquement, il correspond bien à son caractère. Il ne représente pas une seconde le Guerrier Divin. Frêle, de taille banale, il semble à l'opposé même des combats. Son sourire narquois et son regard hautain tendent à confirmer qu'il ne faut pas s'attendre à ce qu'il se batte de face. Un conseil, ne quittez jamais des yeux son regard d'un bleu envoûtant. Même s'il peut être déstabilisant d'avoir l'impression qu'on cherche à lire en vous, il est toujours préférable de supporter cela plutôt que de le perdre de vue pendant un instant, avec tous les risques qui peuvent suivre.
Le reste de son physique peut aussi se démarquer. Le noir présent sous ses yeux et sur ses lèvres lui donne une allure assez particulière à ce visage, encadré par des cheveux châtains relativement longs. Certains diraient qu'il fait légèrement efféminé. Ils auraient certainement raison.

o Histoire :

Dans ce monde, il n'y a la place que pour une personne. Une seule peut s'élever tandis que les autres ne peuvent que se brûler les ailes. La vie est aussi simple que cela à mes yeux. Mon but ? Être cette personne. Tout simplement.De toute la région, cette famille était la plus riche. En cette époque, il s'agissait d'une famille de marchands. Un ancien clan qui avait réussi à évoluer avec le temps, s'adaptant toujours pour rester puissant quelque soit l'époque. Il s'agissait de la marque des sages. La génération précédente avait sut s'ouvrir aux Romains. Cet Empire dominait le monde, et commercer avec lui était la meilleure décision possible. Et, même si depuis quelques années sa gloire commençait quelque peu à s'estomper, ils avaient su se maintenir à ce niveau de vie.
Mais une grande question se posait. N'étaient-ils qu'une famille de riches, évoluant en même temps que le monde les entourant et délaissant les traditions ? En vérité, non. Il s'agissait même du total contraire. Le fondateur de cette famille portait l'une des armures qu'Odin avait confié au peuple d'Asgard. Le Guerrier Divin de Mégrez, de l'étoile de Delta. Il s'était battu au nom du Père des Dieux et, au final, il en avait tiré la gloire suffisante pour permettre la monté en puissance des siens. C'est donc de façon totalement logique que ses descendants se sont évertués à faire honneur à cette histoire des plus glorifiante. Leur avoué ? Qu'à partir du moment où les Guerriers Divins s'éveillent pour défendre leur Dieu, Delta soit choisi parmi eux. C'est dans cette optique que Svein et Aslak ont été élevés. Être dignes de leur héritage, aussi bien mystique que matériel. Au final, qu'était notre famille ? Se contentait-elle de s'accrocher à d'anciennes gloires ? Certes, elle avait réussi à s'élever autrement que par les traditions, méconnus du commun des mortels. Elle ne pouvait se défaite de celles-ci. Elle s'y accrochait, encore et encore. N'aurait-il pas été préférable que Svein et moi soyons élevés en tant que fils de marchand ? A mes yeux, si. Mais pourtant, il semblait que l'entraînement prenait le dessus. Notre père s'en chargeait lui-même. Il était le seul capable de le faire. Il ne s'agissait pas du combat tel qu'il était enseigné aux guerriers les plus classiques. Il s'agissait de l'héritage d'Asgard. Lieu mythique, qui sonnait plus de la légende qu'autre chose à mes oreilles. Oui, je ne croyais pas à l'histoire de ma famille. Pas au début.
Comment cela est-il venu ? Il est nécessaire de remonter à un de ces entraînements, lorsque j'avais huit ans il me semble.

- Mais père, pourquoi croire à toutes ces fantaisies ?

L'adulte s'arrêta dans son explication. Le plus jeune des deux frères tourna la tête vers son aîné. Lui, il y croyait. Voilà pourquoi il était surpris de la question de Svein. Quand à la réaction de leur géniteur. Il semblait énerver. Il fallait préciser qu'Eskil était un homme sévère. Rares étaient les fois où ses enfants l'avaient vu sourire. Il était aussi dur dans la vie qu'en affaire en fait. Donc voir l'un de ses héritiers mettre l'histoire familiale en doute l'énerva. Au début, il se contenta de fixer l'imprudent ayant posé la question. Plusieurs longues secondes s'écoulèrent. Puis il finit par prendre la parole.

- Tu as l'esprit étroit Svein. Tu ne crois que ce que tu vois, c'est ça ? Alors regarde. Et n'en perds pas une miette.

Il se plaça ensuite face à un rocher, s'immobilisant comme pour se concentrer. Là, il est peut être bon de préciser une chose. Cet homme n'a jamais été l'un des God Warriors. Son niveau était donc loin d'être élevé. Au mieux, il pouvait être comparé à l'un de ces aspirants du Sanctuaire. Mais il y avait une chose qu'on ne pouvait lui enlever. Il savait maîtriser le Cosmos. A son niveau, donc pas haut, mais il pouvait l'utiliser. Il était donc totalement capable de faire la démonstration que son premier né demandait. Il se mit ferma les yeux et se mit en garde. Une aura violette entoura alors son corps. Et d'un coup il envoya l'attaque. Rien de bien extraordinaire. En vérité, il s'agissait d'un simple coup porté à l'aide du Cosmos. Dans un combat de chevalier, c'était risible. Devant deux enfants ? C'était la chose la plus extraordinaire qu'ils aient jamais vu.

- Alors, tu as bien retenu la leçon ?

Évidement qu'il l'avait retenu. Très bien même.Cela faisait une semaine. Une semaine que j'avais vu que je pensais être impossible. Le rocher avait été brisé en miettes par un seul coup de mon père. C'était impressionnant, évidemment. Voilà pourquoi j'avais changé d'avis. Comment ne pas croire à toutes ces histoires ? Comment ne pas croire aux God Warriors? Comment ne pas croire à Odin ? Tout ce que je pensais n'être que légendes, il s'agissait tout simplement de la réalité. Et, depuis ce spectacle, je n'avais plus qu'une envie. Être capable de faire ça à mon tour. Être capable de le faire, mais également d'avoir l'honneur de porter à mon tour cette tenue liée à l'étoile de Delta. Ce n'était pas vis à vis de ma famille. Mais tout simplement en raison de ces simples mots qu'il avait prononcé ensuite.

- Et encore, ce n'est rien. Porter la robe de Delta offre bien plus de puissance.

Comment ne pas le vouloir après ? A mes yeux, c'était impossible. Mais il ne fallait pas que j'oublie une chose. Je n'étais pas le seul à avoir pu profiter de ce spectacle. Je n'étais pas le seul à recevoir l'enseignement de mon père. Je n'étais pas le seul à désirer suivre les plus anciennes traditions de la famille. Aslak était mon cadet d'un an seulement et il recevait donc exactement le même traitement si je peux dire. Et il semblait encore plus enthousiaste. Ce soir encore, il vint me voir, tout excité.

- Dis, tu crois qu'on mettra longtemps à pouvoir faire ça ? Père n'a toujours pas voulu me répondre !
- Tu es trop impatient, tu le sais bien.
- Mais je veux devenir un Guerrier Divin ! Je ferai tout pour ça !
- Dans ce cas là, on va devoir s'opposer pour l'avoir.

Instant de silence. Evidemment. Il n'y avait pas pensé. Il était encore trop jeune pour voir le mauvais côté des choses. Non pas que je me considérais mature. Mais j'y avais pensé à ça. Un seul de nous deux pourrait l'avoir. Il n'y avait pas deux tenues de Delta.

- Ah...
- Mais ne t'en fais pas, on a le temps avant de penser à ça !

Il eut un immense sourire puis alla se coucher. Moi je l'observais partir, le regard vide. Puis un long soupir s'échappa de mes lèvres.

- Oui, on a le temps... Mais le moment venu, je ferai tout pour l'avoir.

Les années passèrent. La vie des deux frères avait suivi son rythme. D'un côté, on leur apprenait à être les descendants de la plus puissante famille des environs. Et surtout de savoir tenir le commerce familial. De l'autre, on leur apprenait à se battre tels des surhommes. Le Cosmos, ils commençaient à le maîtriser. Et bien. Rapidement, ils dépassèrent leur père. Il n'avait plus rien à leur apprendre et retourna à une vie uniquement consacrée au commerce. Eux s'entraînaient tous les deux. Ils n'avaient besoin de rien d'autre. De toutes façons, qui pourrait leur apprendre plus ? Ils étaient livrés à eux-mêmes.
Leur vie connue malgré tout un certain tournant l'année des quinze ans de Svein. L'année où leur père perdit la vie. La raison ? Ils ne le surent jamais exactement. Certains soupçonnaient une maladie. D'autre un empoisonnement. En tous cas, cela fut un choc. Les deux garçons étaient incapables de lui succéder, mais il était impensable de laisser l'héritage se perdre. Il fallait quelqu'un pour prendre la tête de la famille, et ceci fut le rôle d'un de leur cousin, de dix ans leur aîné. Pour la première fois, la branche principale de la famille s'arrêta de diriger. Et comme seule celle-ci perpétuait le côté mystique de leur histoire, il s'agissait d'un volet qui se fermait.

Etait ce pour autant que Svein et Aslak allaient tout abandonner ? C'était mal les connaître. Depuis plusieurs années, l'un comme l'autre n'avaient plus le bien de la famille en tête. Tout cela n'avait plus d'intérêt. Ils étaient toujours dans leur espèce de compétition pour obtenir l'armure. Pour obtenir ce cadeau d'Odin lui-même. Et ils le voulaient pour eux en premier lieu. C'était tout ce qui important. Cela faisait quatre ans. Quatre ans que nous ne sommes plus qu'invités dans notre demeure. Notre cousin ne nous a pas mis dehors, mais il est évident que nous n'avons pas les mêmes droits que « les siens ». Je devenais de plus en plus morose. J'avais dix neuf ans. Et toujours rien. Toujours pas d'armure. Etais je trop faible ? Etais je né à la mauvaise époque ? Se pourrait qu'il n'y ait pas besoin des Guerriers Divins ? Mon rêve serait-il tout simplement inaccessible ? Je ne pensais qu'à ça. Mes proches le remarquèrent. Ils trouvaient que j'avais changé. Moi qui était si joyeux avant, j'étais l'opposé. Même Aslak me fuyait presque. Nous nous entraînions toujours, mais c'était différent.
Là, j'étais adossé contre un arbre. Perdu dans mes pensées. J'étais en train de me dire qu'il était peut être temps que je pense à ce que je pourrai faire de ma vie. Je ne pouvais rester espérer quelque chose qui n'arriverait certainement jamais.

- Eh, tu fais quoi seul ici ?

Il provoqua un sursaut de ma part. Je ne m'attendais pas vraiment à ça. En même temps, j'étais perdu dans mes pensées. Je n'avais même pas senti Aslak approcher. Donc, une fois remis de mes émotions, je lui adressais un sourire.

- Tu vois, en fait j'étais en train de...

Jamais il ne pu avoir la suite. A ce moment là, j'entendis comme un appel. Svein de Mégrez, de l'étoile de Delta. Ce fut ainsi qu'on s'adressa à moi. Puis une lumière. Une importante lumière. Et voilà que, face à moi, se tenait un étrange objet. Des crânes et ce que j'avais pris, à première vue, pour des cristaux. Un examen plus poussé me fit comprendre la vérité. Et là, je n'en croyais pas mes yeux. Enfin...

- ENFIN !
- Oui... Enfin...

Je me retournai alors vers mon frère...Mon cœur battait à cent à l'heure. J'avais les yeux écarquillés. Je ne m'y attendais pas. Pourquoi ? Pourquoi lui ? Qu'avait-il de plus que moi ? Peut être qu'il était un peu plus fort que moi. Non. Enfin oui, en force pure. Mais je ne lui étais en rien inférieure. Je méritais d'être le Guerrier Divin. MOI ! Pas lui ! Il était faible et idiot ! Il s'était enfoncé dans la morosité de ne toujours pas avoir cet honneur ! Il avait baissé les bras ! Alors pourquoi ? Pourquoi ?
Il fallait que je me calme. Vraiment. J'avais prévu la chose. Je pris une grande inspiration. Le geste était difficile. Mais j'avais fait mon choix il y a longtemps de cela.

- ENFIN !
- Oui... Enfin...

Il ne savait pas à quel point j'étais devenu puissant. Pas puissant dans le sens « brute ». J'étais même le contraire. Avec une précision chirurgicale je lui tombais dessus, lui portant un premier coup. Sous l'effet de surprise, il ne put le contrer. Tant mieux, car l'affaiblissement qu'il provoquait allait lui être fatal. Une seconde attaque et le poison coulait dans ses veines. Il me regardait, les yeux écarquillés. Il n'y croyait pas. Il ne pensait que je pouvais faire ça. Après toutes ces années à s'entraîner ensemble, comment pouvais-je le poignarder dans le dos ? C'était une grande question. Mais la réponse était simple.

- Allez, je sais très bien que tu aurais fait pareil à ma place. Tu l'as prévu depuis longtemps...

J'étais fier de ne pas être un idiot. Et fier d'être le vainqueur de cette rivalité qui durait depuis longtemps maintenant. Sans le moindre remord, je lui portais le coup de grâce. Ironiquement, avec ce coup ce n'était pas Svein que je tuais. C'était Aslak. Car, quoiqu'il arrive, celui qui avait été appelé en tant que Guerrier Divin était Svein. Pas son frère. Je devais donc me débarrasser de mon identité et prendre celle de mon aînée. A partir de maintenant et jusqu'à ma mort, j'étais lui. Pour la première fois le fait qu'on se ressemblait comme deux gouttes d'eau allait m'être profitable.
Je me tournais alors vers la God Robe. Elle était l'ultime prix. Tout ça rien que pour elle. Ce fut avec fébrilité que je la mis sur moi. Elle m'allait à merveille. Un sourire se dessina sur mon visage. Je devais aller prendre en main mon destin. Débuter mon ascension. Et je savais quelle était la meilleure ouverture. Récupérer ce qui m'appartenait. Faire comprendre à mon cousin qu'il n'était pas à sa place. Un petit détour sympathique avant de rejoindre les autres protecteurs d'Odin.