Je suis arrivé depuis quelques jours déjà , mais j'avais l'impression que ça fait des semaines...Ma blessures au torse me faisait affreusement souffrir et les soins apportés par les rares êtres humains de cet endroit sont loin d'être suffisants. Je n'étais pas de très bonne humeur , comment l'être avec un état pareil ? des jours que je n'avais pas vu la lumière du soleil et respiré l'air frais du vent , des jours que je délirai tant la fièvre était forte. Rien ne m'aidait , la méditation m'était impossible , et il m'était interdit de faire l’exercice. Attendez attendez , interdit ? Qui m'interdisait ?Le domestique qui veillait sur moi jour et nuit ? Les bonnes femmes qui m'apportaient la nourriture tous les jours ? Je n'en savais rien... A vrai dire , ce n'était même pas une question importante , la fièvre me jouait des tours.

Dans la pièce tout était sombre , la seule source de lumière était une sorte de petite bougie dont la flamme se dandinait à longueur d'heures. La porte de la pièce était large et de hauteur assez grande pour permettre au Tigre de passer. Sur la gauche de cette porte , un homme assis sur une chaise se tournait les pouces en regardant attentivement le Tigre placé sur un lit qui se trouvait dans le coin de deux murs. Le Tigre respirait fort , le râle de sa gorge témoignait de son état critique. L'homme à la chaise était dans un état d'anxiété absolue , lui seul avait la responsabilité de la survie de Ruang-Sak et Dieu sait que cette responsabilité n'était pas des moindres. Le Tigre était appelé à devenir Berserker , il ne devait pas mourir , car si cela arrivait , Arès lui même pourrait tenir pour responsable le petit homme. C'est alors dans le tourment que le pauvre petit chauve se rendit compte que la respiration de mourant du colosse s'était arrêtée...

J'avais l'impression de voyager sur les plaines qui entouraient cette endroit et que j'avais pu apercevoir quelques jour plus tôt. Mon corps tournait au gré du vent et la chaleur de ma tête n'avait jamais été si agréable. Je pensai que la fin était toute proche , que la mort avec laquelle j'avais triché il n'y a pas longtemps m'avait retrouvé et commençait à m'emporter. Je revoyais ma défunte femme , son amant le Maître du Temple de Myura , mon père , je voulais les retrouver , mais en même temps je les avaient moi même tués... Mes sensations s'étaient arrêtées , je repensai maintenant à cette étrange épisode de ma vie qui m'avait mené jusqu'ici. Et en même temps je repensai à ce tigre rencontré dans la jungle. J'avais déjà vu ces évènements lors d'une vision , je me demandai alors si tout cela n'était pas en relation. Il y avait donc quelqu'un qui m'attendait ici , ou plutôt quelque chose , une entité qui dépasse de loin les humains. L'homme qui m'a sauvé des griffes de la mort m'avait parlé d'un certain Arès , Dieu de je ne sais quoi. Un Dieu ? Pour moi ils n'étaient que des icônes rien de plus , je ne croyais pas en eux ! Et pourtant c'est un homme croyant en l'un d'eux qui m'avait sauvé...

Le petit homme chauve s'approchait doucement du Tigre , il voulait s'assurer que celui-ci était bien en vie sans le déranger. Ruang-Sak se redressa de façon tonique. Après avoir observé le mur il pivota sur lui même et posa les pieds à terre. Il ne faisait pas attention au petit qui était resté pétrifié à la vue du colosse devenue conscient. Ruang-Sak se leva et prit de la main droite une petite carafe d'eau placée sur une table de chevet. La finissant d'une traite il s'empara du col du haut de son médecin et continua d'observer la pièce. Le soulevant il le regarda puis en touchant son oeil droit de son doigt déclara d'une voix grave:

- Pourquoi je n'arrive plus à percevoir la lumière par cet oeil ?!

Le Tigre fixa la porte et retira le cache oeil qui se trouvait sur son oeil droit. En resserrant la poigne avec laquelle il tenait le petit homme il lâcha un petit grognement de mécontentement. Il activa alors son Cosmos , entrainant les supplications du petit chauve. Le docteur savait que les Berserkers se servaient du Cosmos pour tuer , mais Ruang-Sak n'était pas d'humeur à se couvrir de sang.

Ce petit homme m'avait agacé de par sa présence , jamais il n'aurait dût s'avancer sur l'état de mon oeil , car celui-ce représentait le pacte qui nous reliait le Tigre et moi , la perte de cet oeil signifierait que le Tigre qui m'habite est mort. L'activation de cette étrange aura avait apeurée le petit homme ce qui me déclenchait quelques petits rires intérieurs. Mais je ne recherchais pas la peur du médecin en sueur , je voulais savoir si cet oeil était encore "vivant". Quelques secondes furent nécessaires pour que mon oeil reprenne ses fonctions. Je dis ça de manière simple car au fond de moi je savais que le Tigre n'était pas mort. Son Cosmos était là et son oeil voyait grâce à lui. Je regardai alors le petit docteur dans les yeux...

Une fois le petit homme relâché le colosse se dirigea vers la porte. Il hésita avant de l'ouvrir. Le petit docteur voulut l'en empêcher , mais sa vie dépendait de réactions trop imprévisibles de la part du Tigre , il préféra alors se renfrogner. Une fois arrivé hors de sa pièce , Ruang-Sak prit directement sur la droite. Il sentait l'appel de l'air frais , il se sentait un peu à l'étroit entre les torches qui jonchaient les murs de pierre inconnue et le bas plafond des couloirs. Il évoluait dans un vrai labyrinthe , mais son instinct lui permit de bientôt trouver la sortie .

Arrivé dehors et après avoir remis mon cache oeil je poussai un soupir de sérénité. L'air était chaud mais pas trop , et la lumière qui m'agressait l'oeil était une vrai bénédiction.

Je me délectai de la douce caresse du vent sur mon visage. La grande simplicité de cette chose la rendait encore plus intense. Mais loin d'être serein je préférai songer à des choses plus terre à terre. A commencer par ma situation. Même étant imprégné d'une philosophie de vie qui me guidait souvent vers l'évasion de l'être , il est des fois ou s'assurer une certaine sérénité passe par s'assurer une certaine stabilité intérieur , et dans mon cas une stabilité intérieur se résumait à comprendre la situation dans laquelle j'évoluai. Pour commencer , je m'étais retrouvé dans ce sinistre endroit enfouit sous terre sans même savoir quel était mon hôte. Après mes quelques réflexions j'en avais tiré conclusion que je ne me trouvai pas dans une immense demeure mais dans une sorte de sanctuaire géant à l'édifice d'un Dieu que l'on nommait Arès. Mes expériences passées m'avaient appris que Arès était un Dieu assez mal aimé de ses confrères et consœurs. Il aimait la guerre et ses appartements étaient tapissés de cadavres humains. Cadavres qui se trouvaient être ceux de ses ennemis morts au combat ayant succombés aux coups de ses armes.

L'imposante porte aussi noire que l'Enfer s'ouvra laissant apparaître un jeune homme de taille moyenne à la chevelure rousse. Il portait une pièce de tissu sur les yeux et sans un geste s'appuya contre la porte. Ses mots résonnèrent dans la tête de Ruang-sak , qui , presque irrité d'avoir été dérangé dans un tel moment se retourna d'un coup sec. Il considéra son interlocuteur , il n'avait rien de terrifiant pour lui , si ce n'est cette étrange chose qui émanait de son corps , non visible mais bien présente , la chose que le Tigre appelait "l'aura". En temps normal Ruang-Sak aurait répondu du tac au tac en provoquant son adversaire , mais les mots prononcés par cette homme intéressèrent le Tigre.

-Furyu hein ? Je ne connais pas le mot "Berserker" , mais d'abord qui es tu pour me donner des conseils ? Furyu.

Qui était ce petit homme ? En quel honneur m'adressait il la parole ? Je regrette tout de même de lui avoir répondu de la sorte , il semblait d'une nature amicale et voulait surement m'aider. Au lieu de laisser s'installer un silence et de laisser partir cet homme aux mots étrange je m’empressai de trouver quelque chose d'autre à dire mais il continua. Il s'intronisa un peu plus par le biais de questions qui me mettaient un peu mal à l'aise. Non pas parce que les réponses possibles étaient gênantes , mais parce que c'était la première fois depuis bien longtemps que quelqu'un avait été aussi hâté à se présenter à moi. Le dit Furyu disait être aveugle , mais je sentais pourtant quelque chose de puissant chez lui quelque chose qui m'intriguait .

-Je ne connais pas le mot Cosmos non plus. En revanche je connais le mot panthère pour en avoir déjà croisé. On me surnomme "Le Tigre" mais je suis né sous le nom de Ruang-sak.

Le colosse s'approcha du petit homme et lui présenta son énorme main. Il défit alors son cache oeil pour laisser son oeil droit à l'air libre. Il ne saignait pas , le Cosmos du Tigre n'avait pas suffisamment été intensifié et de ce fait son corps n'avait pas suffisamment été attaqué.

-Cet oeil que tu perçois n'est pas aveugle. Il est l'oeil du Tigre qui surgit. Pour faire surgir le Tigre... -en laissant échapper son Cosmos de la main présentée- il me suffit de faire appel à lui... Mais toi , dis moi. Comment une panthère aveugle fait elle pour chasser ses proies ?

J'avais préféré ne pas répondre à sa dernière question par la parole , mon geste était une réponse amplement suffisante.

Citation :

Petit post= Grosse fatigue...zzzz

Dans un sens je suis heureux d'avoir atterrie ici , je sentais déjà que la monotonie ne ferait pas partie de ma vie dorénavant. J'avalai les paroles du "Berserker de la panthère" en essayant de retenir le maximum d'informations. Premier point , il me parla des dits "Berserkers". Selon ses dires ils étaient des Guerriers placés sous les ordres du Dieu Arès qui les appelaient auprès de lui en tant que simples Guerriers. Je n'en savais en fait strictement rien mais ça me semblait être la plus plausible des hypothèses. Donc si nous étions des Guerriers à la solde d'un Dieu cela voulait dire que nous n'étions pas des faibles... Mon égo fût flatté par cette déduction qu'il avait en fait lui même produite. Furyu de la panthère aveugle avait également le nom de Ephtal , je n'en avais simplement jamais entendu parler. Ah moins que ce ne soit l'homme qui m'ait sauvé d'une mort certaine en me ramenant ici et en m'assignant ce docteur assez bizarre. Bon très bien , je me faisais une idée un peu plus claire de la situation. Restait la question de la bâtisse souterraine. Pourquoi un Dieu se cacherait il sous terre ? Lors de mon voyage à Athènes , ils ne se cachaient pas , au contraire les gens disaient qu'ils aimaient qu'on les connaissent et qu'on les honorent.

L'éclaircissement du mot Cosmos me fît plaisir , car mon "confrère" semblait compter énormément sur celui-ci , erreur que je ne ferais pas.

Le Tigre posa son regard dans le vide , il venait d'apprendre des choses troublantes. Il venait d'apprendre que ses gestes seraient maintenant sous contrôle Divin et la preuve en était que l'un des serviteurs d'un de ces êtres Divins était venu l'intercepter alors qu'il le soupçonnait de vouloir "déserter" en quelques sortes. La douleur de sa cicatrice le fît frissonner un peu , mais son regard fixe était inébranlable. Le Tigre réfléchissait , il réalisait que sa liberté était dorénavant entravée et de ce fait , il n'était plus un animal sauvage mais un chien. Ses sourcils se froncèrent , cette perspective ne lui plaisait pas , mais il ne sentait pas la colère de son "ami" monter en lui , il semblait presque satisfait. Le Grand Tigre lui même craignait il les Dieux au point de se laisser caresser comme un chaton ? Le geste qu’effectua ensuite la panthère énerva profondément Ruang-sak.

Mourir ? Son but était de mourir ? Pourquoi me menaçait il s'il ne voulait pas perdre la vie ? Et puis son explication sur le cosmos , il aurait dut la remettre à plus tard , car cet étrange animal venait de faire s'effondrer toute sa garde...

-C'est un bon jouet que tu tiens là. Mais vois-tu , je n'ai pas une grande confiance quant au "Cosmos". Le mien résulte d'un pacte passé avec un être fait de magie , il m'a offert une vie et je lui ait offert mon corps. Cependant avec le temps nous nous somme liés , dorénavant nous sommes les mêmes. Et de par cette liaison j'ai pu apprendre qu'il n'en faisait finalement qu'à sa tête et que sa poursuite perpétuelle du danger la mènerait à sa perte.

La main de Ruang-sak qui se trouvait encore au niveau du diaphragme de la panthère , résultat d'une poignée de main tendue et de la taille du Tigre , et Furyu avait brandit son glaive et éloigné sa main de son corps , suffisamment au goût du Tigre.

-Tu sais l'ami , tu m'a donné de bon conseils , permets moi de t'en donner un à mon tour. Je peux me vanter d'être un très bon Guerrier dans l'art de ce que vous appelez les arts martiaux. Et je n'aime pas les armes. Tu peux toi même te vanter de très bien maîtriser ton Cosmos , mais qu'en est il de ta garde ?

La main droite tendue de Ruang-sak stoppa sa génération de Cosmos et vint toucher la gorge de la panthère avec son index et son auriculaire. Le glaive de Furyu lui permettait d'augmenter sa sphère de portée , mais les allonges qu'avait en guise de bras le colosse lui en permettaient une aussi grande. Ruang-sak contempla son adversaire pendant des secondes qui durèrent des heures , la tension n'était pas palpable car les deux hommes n'étaient pas ennemis , mais la provocation dont ils faisaient tous les deux preuve l'un envers l'autre ne mettait pas de côté l'éventuelle explosion d'un conflit. Le colosse décida d'aller un peu plus loin.

-A l'image du Tigre qui vit de danger , je vais te dire une chose qui te déplaira mais te sera utile , comme celles que tu m'as enseignées auparavant. Ne dévoiles jamais tes armes à un adversaire. Je pourrai aisément te montrer comment utiliser le Cosmos à présent , te décapiter de mes doigts comme je l'ai fait avec ma femme te le prouverait , mais nous ne sommes pas ennemis et j'ai encore à apprendre quant à l'art du Cosmos. Tes paroles accueillantes m'empêchent de t'être hostile , alors maintenant nous allons baisser nos armes et continuer notre conversation.

La chose était claire , je n'étais pas hostile , ou presque pas mais j'avais signifié à Furyu que je n'avais pas apprécié son geste. Afin de détendre un peu plus l'atmosphère je repris la parole sur un ton un peu plus sombre par contre.

-Pourquoi le Dieu que nous servons se cache-t-il ?

J'aime par dessus tout le danger. Et je pense que c'est cet amour qui me perdra. Mais le moment n'était pas venu , il serait trop bête de se faire ôter la vie au début d'une vie qui s'annonçait des plus palpitantes. Mon index n'avait pas encore atteint la gorge de la Panthère que celui-ci dégaina son autre glaive pour le stopper. Réflexe des plus respectables de la part d'un aveugle. Couper un doigt c'est une chose , mais le stopper s'en est une autre , et bien que le fait de le couper était beaucoup plus "ravageur" , le stopper prouvait que l'on possédait une certaine maîtrise. J'étais un peu impressionné , autant l'avouer. J'aurais put continuer mon petit cours sur la garde et cetera , mais Furyu ne semblait pas en avoir besoin , et le provoquer un peu plus ne m'aurait pas été bénéfique , mon état ne me permettait pas de me battre et son savoir du Cosmos aurait eût raison de mon savoir du combat. La réaction suivante eût pour effet de calmer le jeu et de clarifier les choses: Il n’espérait pas le combat.

Les paroles de paix de Furyu provoquèrent un petit hochement de tête du Tigre , celui-ci n'avait pas d'autres choix. Il devait en apprendre le plus sur cette divinité et nouer des liens avec ses frères d'armes , car malgré le fait qu'il se croie invincible , au plus profond de lui même il sait que le nouveau milieu de combat dans lequel il venait d'entré était bien plus rude que celui dans lequel il avait évolué et que son manque d'expérience dans ce même milieu était devenu un désavantage à ne pas négliger. Ruang-sak écouta attentivement la panthère en remettant son cache oeil. Il commençait à comprendre peu à peu , car selon les dires de l'aveugle aux deux glaives , les Dieux pouvaient prendre forme humaine. Chose qui eût un effet d’électrochoc dans l'esprit de Ruang-sak. Il croyait jusqu'à maintenant que les Dieux n'étaient que des icônes créés par les pensées idylliques des hommes. Mais s'ils existaient... Cela voulait dire que les conflits qui parcouraient la mythologie n'étaient pas fantaisies et que le Tigre s'était retrouvé au coeur d'un véritable champs de bataille. Et cela voulait dire que ses désirs de danger seraient comblés. Le colosse commençait à aimer le concept.

-Je vois , donc nous servons un Dieu parmi d'autres finalement. C'est plaisant... Et si tu dis que de puissants guerriers menace ce Dieu , cela veut dire que toi , moi et d'autres devront se dresser contre eux ! Hahaha !! Ça c'est une chose que j'aime ! Une guerre fratricide entre Dieux ne peut être que mouvementée...et j'aime... qu'Arès reste tranquille , j’assoirai son pouvoir et je lui offrirai toutes les piles de cadavres qu'il faudra!

Un engouement nouveau naquit dans mon être , et je sentais l'approbation du Tigre. Je me voyais déjà en tant que "Ruang-sak , Berserker du Tigre" entrain de me battre sur des champs de batailles ravagés par le feu et gorgés de sang une foule d'homme se battant les uns les autres et dans la mêlée , moi... Je lâchai un sourire déterminé , et je comprenais un peu mieux pourquoi Furyu m'avait mit en garde. Si Arès m'avait choisi ça voulait dire qu'il en avait fait de même avec la panthère , et étant donné la maîtrise de cette arme appelée Cosmos , il devenait en définitive un adversaire redoutable. J'aimai gagner , et un homme tel que Furyu pourrait apporté une aide précieuse si nos ennemis avaient les mêmes dons que nous.

-Il n'y a pas très longtemps , j'ai provoqué le soldat à la solde d'un Dieu. J'ai même fais mieux , j'ai provoqué le Dieu en lui même. Ce soldat m'a ensuite fait grâce d'une petite démonstration de puissance. J'ai été frappé par ce que tu appelles "Cosmos". Un homme dont je n'ai pas vu le visage m'a ensuite amené ici... C'est tout pour la petite histoire.

Le Tigre passa son doigt le long de sa cicatrice et sourit.

-Mais je ne me ferais plus avoir , la prochaine fois je tuerai mon adversaire... Et toi Furyu , ton accent ne m'est pas familier , de quel horizon nous viens-tu ?

Ainsi cet être s'étant présenté sous le nom de Furyu ne s'appelait pas Furyu hein ? encore une autre bizarrerie que je ne pouvais pas résoudre... Enfin , son histoire ne regardait que lui après tout. Mais le nom de Spartes ne m'était pas inconnu. Durant mon voyage à Athènes ce nom avait été répété de nombreuses fois , je crois que ces deux villes étaient rivales. Ensuite quant à savoir ce qu'était une famille qui suivait les traditions ou encore quelle était la gloire passée de cette cité je n'en savais rien mais je pense que je n'en avais surtout cure. La seule chose qui importait pour moi c'était de rentrer au plus vite dans mes fonctions et blablater sur la politique Grecque ne m'inspirait pas plus que ça.

Je ne savais pas vraiment comment prendre Furyu , il m'arrosait de conseils tout en faisant preuve d'une véritable force. Je n'étais peut être pas si fort que je le croyais... Mais il en fallait plus pour m'intimider aussi c'est avec joie que j'entendais son invitation à la salle d'entraînement. Lui montrer ce que je savais faire le mieux à savoir me battre. Je levai les bras et m'étirai , ce qui me provoqua une certaine douleur au niveau du torse , emplacement où se trouvait ma blessure.

-Vas Furyu de la Panthère , je te suis. Un petit peu d'exercice me fera le plus grand bien.

Le colosse fit craquer sa nuque , chose qu'il se jurai d'arrêter de faire à chaque fois qu'il le faisait. Il se dirigea vers la lourde porte noire et marqua un temps d'arrêt. Il ne savait pas comment l'ouvrir. Il passa la main sur son cou et déclara d'un air de plaisanterie.

-Dis moi l'ami , t'as le mot de passe ?

Ah la la... Je dois avouer que parfois je me comporte comme le dernier des imbéciles , mais j'aimais bien faire un peu d'humour quand je le pouvais. Même si celui-ci n'était pas toujours , voir jamais , apprécié des autres. Je claquai des doigts et attendais que la porte s'ouvre. Bien sûr je savais que ça ne marcherais pas , mais cette diversion me permit de tourner la tête vers Furyu et de secouer la tête de façon négative.

-Toujours pas... Mais dis moi , Spartes est réputée pour ses guerriers non ? J'aimerais bien voir de quel bois tu es fais... Afin de savoir si l'on doit se fier aux mythes.

Le Berserker ne pouvait s'empêcher d'afficher un sourire satisfait. Il venait de lâcher une phrase à double tranchant. Selon l'interprétation de Furyu , elle pourrait aller de la simple déclaration servant à combler le silence ou encore d'une remise en question des raisons pour lesquelles les deux Guerriers se tenaient devant cette porte. Arès. Le Tigre était joueur et aimait provoquer un trait de caractère qui le perdra.... lui même le sait...