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Et voila, il est temps de vous faire part de notre nouveau projet...

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 Frozia, Cardinale de la Famine

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AuteurMessage
Berserker
Frozia
Frozia
Messages : 116
Localisation : Dans ton frigo, en train de le vider.
Renommée : 468

Feuille de personnage
Armure: Cardinal de la Famine
Rang de l'Armure: Or
Expérience: 84
Frozia, Cardinale de la Famine Empty
MessageSujet: Frozia, Cardinale de la Famine   Frozia, Cardinale de la Famine I_icon_minitimeVen 21 Oct - 2:28

    HRP :

    • Age: 20 cacahuètes.

    • Quelle est votre expérience des forums RP ? 4-5 ans. Niveau dans la moyenne à ce qu'on trouve ici, je dirais.

    • Comment avez-vous connu SSU ? J'ai reçu une enveloppe avec un chèque de 50 euros à mon nom, et avec noté l'adresse du forum. Si je m'inscrivais, chez les Saints, on me donnait le double de cette somme... Mais j'ai préféré garder le fric et aller chez les Beurks. (Problem, Pope?)


    RP :

    • Nom : Frozia Deireni


    • Âge : 24 ans


    • Armure demandée : Cuirasse de la Famine (Rang Gold)

      Spoiler:


    • A quoi ressemble votre personnage la première fois qu'on le rencontre ?


    Avec son petit 1m64 et ses quelques 58 kilos, on ne peut pas parler de Frozia comme étant une montagne de muscles imposant le respect par sa seule présence. Bien au contraire, on a tendance à la sous-estimer à cause de sa frêle carrure. C'est cependant là une erreur fatale, car ce petit corps ne contient aucune trace de graisse et ses muscles une fois en action sont bien plus meurtriers que ceux de n'importe quelle brute épaisse. Bien faite de ses formes et possédant un glabre doux et bruni par le soleil, la jeune femme attirerait sans doutes le regard de ces messieurs s'il n'y avait son visage. Car oui, avant de s'intéresser au corps de la demoiselle, le regard des observateurs se pose avant tout sur son minois. Frozia est avant toute chose borgne: son œil gauche fut percé lors d'un combat et une large cicatrice barre la partie gauche de son visage au niveau de son sourcil. En conséquence, elle porte un bandage, un bandeau ou un cache-œil en permanence pour masquer la cavité à présent vide de son orbite ainsi que les séquelles de cette blessure. Autre détail : la jeune fille porte un gant à la main droite pour ne pas trop se faire remarquer. En effet, avec trois doigts brulés et noircis, on passe difficilement inaperçue. Ajoutez à cela que le faciès Frozia est souvent tordu en un rictus carnassier et avide, et vous comprendrez la frayeur et le sursaut de répulsion de certains lorsqu'ils la croisent au détour d’une rue. Pour le reste, son œil droit est d'un rouge rubis brillant en permanence d'un éclat vif et exalté que les mauvaises langues pourraient appeler "démoniaque" ; et ses cheveux qu'elle porte longs, et qui devrait plutôt porter le nom de crinière, au vue des soins sommaires qu’elle y apporte, sont quant à eux d'une couleur sombre, proche de l'améthyste, deux couleurs sortant de l'ordinaire, au même titre que la jeune fille.
    Pour un mot comme en cent, la beauté de Frozia est une beauté altérée par la violence et la folie de son esprit, destinée uniquement à tromper et se jouer de ceux qui se risquent à l’approcher. Elle est un démon dans un corps de femme, et si vous en doutez la suite aura tôt fait de vous en convaincre.

    Car soyons clairs: dire que Frozia est une psychopathe serait un euphémisme.
    La jeune fille est considérée comme étant complètement folle, et plus encore si cela est possible. Cette réputation n'est malheureusement pas usurpée... La guerrière est devenue experte dans le sang et les massacres, et la torture est son passe-temps favori. Elle est capable de plonger ses mains dans les tripes encore chaudes de ses proies tout en riant aux éclats. Les cris de ces malheureux n'ont par ailleurs jamais fait naitre autre chose sur son visage qu'un sourire dément se délectant des souffrances de ses victimes. Un vieil homme a un jour dit après avoir croisé son regard que son œil unique "dévorait le monde, mais ne reflétait rien.". La citation a tellement plu à la jeune femme qu'elle a laissé la vie sauve au vieil homme, chose extrêmement rare pour elle. C'est vous dire si son esprit est dérangé.
    Mais ne la jugeons pas trop durement. Certes, Frozia n'a aucune considération pour la vie de ceux qu'elles ne considèrent pas comme les "siens", mais elle n'est pas pour autant dépourvue de cœur. Elle est... à part, dirons-nous. La jeune fille indomptable évolue en dehors des règles des sociétés, du monde, et du bon sens en général. Si tant est qu’elle se retrouve sous les ordres de quelqu’un, elle serait surement incapable de parfaitement suivre ses commandements sans faire d’écarts en suivant sa propre volonté. La chose s’étend jusqu’à ses contacts avec autrui, quel que soit son origine : aucune retenue dans ses paroles ne peut être décelée, et il faut préciser que le langage de Frozia est souvent vulgaire. Mais n'allez pas non plus jusqu'à croire que la jeune femme serait prête à trahir ses alliés à n’importe quelle occasion. Pour peu qu’on parvienne à se faire une place dans son esprit dérangé, on pourrait surement avoir un minimum d’influence sur cet être malade qu’aucun principe ne saurait décrire.


    • Histoire :


    ~ Acte I // The Seeds of Hate ~

    Cette histoire prend place dans une région où mers et montagnes se côtoient, sur les côtes de la Méditerranée. Cette région prendra plus tard l'appellation de Liban, en référence à sa montagne d'un blanc immaculé, mais pour l'heure ces terres font partie de l'immense et éternel Empire Romain et la région dépond au nom de Phénicie. Bien que se considérant en terres conquises, les Romains peinent cependant depuis des décennies à faire disparaitre les dissidents réfugiés dans les hauteurs des montagnes. Les combats, en ces lieux, durent depuis si longtemps que chaque camp se voue une haine viscérale sans chercher à comprendre pourquoi. Les conflits s’éternisant depuis des lustres, les deux camps ont pour ainsi dire établis un statuquo, les Romains laissant les sommets aux Princes des montagnes et les autochtones leur laissant la côte, et les deux communautés commencèrent des échanges commerciaux et culturels, tout en entretenant une profonde aversion les uns envers les autres.
    C'est dans cette montagne du Mont Lubnān, dans le village de Deir-El-Kamar alors capitale du minuscule état regroupant les résidents des montagnes, que les graines de cette tragédie-là furent plantées.

    Parmi les familles dirigeantes du village, la plus puissante était la famille Deireni. Cette famille, ou plutôt ce clan, se voulait être le gardien des traditions de la région qui, dans les temps anciens, avait été placée sous la protection des Dieux grecs. C'était d'ailleurs à ces derniers que, tous un ou deux siècles, la famille remettait leurs enfants entre les mains des prêtres et prêtresses qui venaient faire honorer la dévotion du peuple envers les Dieux. Mais cela était bien entendu un secret bien gardé, souvent connu uniquement du chef de famille qui dirigeait l'entrainement des jeunes qui, peu à peu, découvraient surtout le maniement de la lance qui était l’emblème de leur clan, et plus rarement un pouvoir ancien et éternel hérité des Dieux : le Cosmos. A l'époque qui nous intéresse cependant, les noms des Divinités de l’Ancienne Grèce avait tout d’abord été remplacées par leurs équivalents Romains, puis par le Dieu unique du christianisme auquel l’Empire s’était converti. Les noms d’Hadès et Poséidon n'étaient plus que des légendes employées que pour effrayer les crédules: "Ecoutez la voix de la raison, ou les dieux profanes viendront vous enlever !". Il s'agissait là d'une des dernière croyances liée aux Dieux grecs: ceux qui violaient les traditions, s’écartaient du droit chemin ou qui menaçaient le village disparaissaient mystérieusement, enlevés par les divinités pour bruler au fin fond de l’Enfer disait-on...

    Une nuit où la neige tombait, le chef actuel du clan Deireni fut chassé de ses appartements. La raison était bonne cependant: sa femme était en train d'accoucher et tout ne se passait pas comme prévu. Ce fut dans cette nuit glaciale et après de nombreux cris et larmes que deux jumelles virent le jour. Malheur! Les jumeaux étaient un signe funeste, d'autant plus que l’époux de l'une des deux devrait hériter du clan entier s’ils n’avaient pas d’héritiers mâles, alors que l’autre serait condamnée à ne rien recevoir... La tradition aurait voulu que les deux soient tuées à l'instant de leur naissance, mais leur mère avait décédé dans l'accouchement et leur père, accablé de chagrin, ne put se résoudre à arracher la vie à la chair de sa chair. A la place, il donna un nom à chacun des bébés, et envoya l'une des deux filles vivre dans un village romain de la côte comme une fille normale alors que l'autre resta vivre à ses côtés dans la montagne afin de prendre sa suite à la tête du clan.
    Leila et Frozia. La Nuit et la Victoire. Tels étaient les noms des jumelles.
    Peut-être aurait-il mieux valu les tuer toutes les deux... Car l'on pouvait se demander s'il ne s'agissait pas là d'un signe annonciateur du funeste destin qui attendait cette famille.

    Frozia fut la jeune fille envoyée sur la côte, parmi les Romains, et qui fut élevée dans une pension. Elle avait droit à son propre garde du corps issu du clan Deireni qui la suivait comme son ombre et la couvrait quoi qu'il arrive en se faisant passer pour son oncle, et pendant les fêtes des calendes pouvait rejoindre Deir-El-Kamar pour revoir sa sœur et son père, mais autrement tous ses liens avec sa famille furent coupés. Était-ce une si bonne idée? Car avec le temps Frozia devint indépendante et plus têtue que toutes les autres filles de son village auquel elle ne parvenait pas complètement à s’intégrer. A partir de ses 10 ans, elle tenta de nombreuses fugues pour rejoindre son village dans la montagne et sa sœur jumelle avec qui elle entretenait une complicité indéfectible. Plusieurs fois, elle se fit passer pour sa sœur dont elle était la copie parfaite, et pendant plus de deux mois on ne remarqua pas que Leila se trouvait parfois plusieurs endroits à la fois. Lorsque Frozia atteint ses 14 ans, elle fugua pour la dernière fois et se trouva un emploi dans son village natal, chez un oncle de son clan qui tenait une ferme. Officiellement, c'était sous l'apparence et le nom de sa sœur qu'elle travaillait afin de garder secrète sa présence aux yeux de son père. Seuls son oncle, son garde et bien sur sa jumelle étaient dans la confidence. Pendant cette période, Frozia suivit en secret à la place de Leila l'entrainement à la lance et au développement de ce que les instructeurs appelaient le « cosmos intérieur », choses dans lesquelles la jeune bannie excella au même titre que sa sœur. En quelques mois, elle ne tarda pas à rattraper le niveau de cette dernière, et les deux en vinrent à s'entrainer souvent ensemble dans les plus hauts sommets de la chaine montagneuse, pouvant ensuite admirer les couchés et levés du soleil sur la terre et sur la mer à leur guise, libérées de toutes les contraintes de leur famille.

      « Une fois que je serai à la tête du clan avec mon mari, je te ferai réintégrer pour que tu nous aides à le diriger. »

      « Hola! Avant que ça arrive, j'aurai le temps de mourir cent fois! »

      « Arrête de te moquer de moi! Je suis déjà la porte-parole de papa tu sais! »

      « Je le sais. Et c'est bien la preuve qu'il pense que tu n'as pas besoin de moi ou de mon aide. Il n'a pas besoin de deux héritières... »

      « Ne dis pas ça... Moi j'ai besoin de toi... »

      « Ça aussi je le sais. Tu es complètement nulle lorsque je suis pas dans les parages pour te sauver la mise! »

      « Idiote! Tu m’énerves! Beuh! »

    Leurs journées auraient pu ainsi s'étirer indéfiniment, les laissant dans une enfance douce et éternelle. Oui, cela aurait été tellement mieux. Mais le temps passe et change, et les sentiments de même...

    ~ Acte II // The Road of Sorrow and Whispers ~

    Le jour où tout changea dans la vie de Frozia fut le jour d'une patrouille des Romains sur la région. La chose était habituelle, les latins se considérant en territoire conquis, mais les habitants des villages de la montagne ne l’entendaient pas de cette oreille. Plusieurs émeutes éclatèrent lorsque les légionnaires entrèrent dans le village pour relever l’impôt. Pendant plusieurs heures, la violence envahit Deir-El-Kamar où les Romains entreprirent de mater ce qu’ils considéraient comme une révolte. Dans le désordre ambiant, Frozia se sentit soudainement tirée par le bras vers une petite rue vide. C’était un légionnaire Romain, et dieu seul savait ce qu’il avait en tête. Sans réfléchir, la jeune fille d’à peine 16 ans enfonça avec son seul poing la cuirasse du combattant… Qui alla s’écraser aux pieds d’un centurion qui passait avec ses hommes au coin de la rue. Les Romains dégainèrent leurs armes et s’avancèrent vers elle. Elle avait beau avoir subis un rude entrainement, Frozia se savait nettement désavantagée par le nombre de ses adversaires et l’absence d’armes dans ses mains… Mais alors qu’elle s’apprêtait à fuir, elle se rendit compte qu’elle était déjà cernée, et dos au mur dans une impasse. Elle était fichue! Se voyant déjà transpercée par une demi-douzaine de glaives, elle ferma les yeux… Pour entendre un ou deux chocs métalliques et sentir quelqu’un lui saisir la main pour l’entrainer plus loin. Ouvrant les yeux, Frozia se découvrit toujours vivante, et emmenée à l’écart des combats par celui qui la précédait. C'était un jeune homme à peine plus vieux qu'elle, et armé, lui. Il lui semblait l'avoir croisé plusieurs fois dans le village, mais ne se souvenait plus de son nom. Ce gars était un idiot: il savait à peine se battre, mais venait de défier tout un groupe de légionnaires pour la défendre. Pourtant, cet idiot-là avait au moins eu le courage de tenter le coup, ce qui leur avait permis de se ménager une échappatoire et de s’en tirer vivant.
    Ce garçon s'appelait Jad, et il l'appelait "Leila".

    Durant les jours qui suivirent, Frozia ne put s'empêcher de penser à ce garçon. Il était idiot, naïf, tête en l'air et pas très réfléchi... Mais pourtant... Il lui fallut un moment, et une longue discussion avec sa jumelle, pour comprendre qu'elle était tombée amoureuse de Jad. Ce fut Leila qui lui apprit qu'il habitait au village depuis peu, mais que les autres habitants voyaient la présence de sa famille d’un mauvais œil car ils étaient d'origine Romaine. Le jeune garçon avait perdu ses parents quelques années auparavant, et lui et sa petite sœur étaient venus dans le village pour vivre chez leur oncle, le frère de leur mère, qui les maltraitait en les considérant comme de "sales engeances romaines"
    Durant les mois qui suivirent, Frozia se mit à fréquenter Jad sous l'identité de sa sœur. A chaque jour qui passait, elle en tombait un peu plus amoureuse, sans trop comprendre le comment du pourquoi. Le courage qu'il avait à subir à la fois le rejet des villageois et les maltraitances de son oncle, tout en protégeant sa petite sœur Rima, lui semblait absolument admirable. Petit à petit, jour après jour, alors que son amour pour Jad grandissait sa haine pour les villageois qui le maltraitaient allait de même. Elle en vint même à détester son père, qui soutenait ouvertement ce rejet des Romains en affirmant que des étrangers comme eux n'avaient rien à faire dans le village. Pour Frozia, tout cela était injuste. Terriblement injuste... Tout comme son père avait été injuste en l'éloignant de sa terre natale et de Leila.

    Ô combien Frozia aurait rêvé s'enfuir de ce village avec Jad à cette époque. Mais elle avait fait la promesse de rester avec sa jumelle, et lui avait sa sœur à protéger. Elle ne pouvait choisir cette solution. Alors le temps passa, et les maltraitances des villageois augmentèrent à l’encontre du jeune homme et sa petite sœur. Impuissante, Frozia assista à la destruction de l'homme qu'elle aimait et qui sombrait chaque jour un peu plus dans la tristesse et le désespoir. Un jour, enfin, Jad lui fit parvenir un message. Un message qui ne contenait qu'une seule et unique phrase: "S'il m'arrive quelque chose, occupe-toi de Rima".
    Le lendemain, l'oncle et la tante de Jad avaient disparus. Ce fut après quelques jours de recherche qu'on retrouva leurs cadavres découpés et enterrés dans la forêt des cèdres qui bordait le flanc du glacier. Immédiatement, on accusa Jad. Personne ne l'avait vu le soir de cette disparition, et tout le monde savait qu'il détestait ses parents adoptifs... Et, surtout, il était Romain, chose sans nul doute encore plus grave aux yeux des anciens du village. Alors, préférant mentir et s’élever contre son clan plutôt que d'assister à la mise à mort de Jad, qu’il soit coupable ou non, Frozia affirma que le soir de ce meurtre le jeune homme était avec elle. On lui rétorqua, la prenant toujours pour Leila, qu’elle avait passé toute la journée dans sa demeure familiale, à la vue de tous, et que cela était donc impossible. Contrainte par la force des choses, Frozia révéla sa véritable identité, semant la stupeur et la confusion dans l’assemblée des clans.
    Mais sans doute aurait-elle mieux fait de s'abstenir, au vu de ce qui l’attendait...

    Grâce à son témoignage, Jad fut lavé de tous soupçons. Mais le lendemain même elle fut convoquée dans la demeure familiale à comparaitre devant le conseil des Deireni. Là, son père lui reprocha d'avoir enfreint toutes les règles de la famille, d'être allée trop loin en désobéissant à son commandement et en revenant dans le village, d'avoir aidé et vendue son corps à un Romain... A cela, Frozia répondit juste qu'elle aimait Jad plus que tout, et que son père n'avait plus son mot à dire à ce sujet étant donné qu’il l'avait abandonné à la naissance en préférant sa sœur Leila et en l’envoyant vivre sur la côte. En entendant cela, le regard de son père se durcit. Il chuchota quelque chose à l’oreille d’un serviteur qui disparut avant de reparaitre avec à la main une petite marmite remplie d’un liquide bouillonnant… De l’huile.
    Son père lui expliqua alors qu'elle n'avait qu'une manière de se racheter en suivant la coutume du village : se plonger elle-même trois doigts, un à un, dans l’huile bouillante. Bien entendu, Frozia refusa. Mais son père lui expliqua alors que chaque doigt ainsi sacrifié signifierait qu’il accorderait son pardon à une personne qui s’étaient fait son complice, et qui avait chuté dans la honte et l’opprobre avec elle: son garde du corps qui lui avait écrit de faux messages en prétendant que Frozia se trouvait toujours sur la côté, son oncle qui lui avait trouvé un travail et l’avait abrité, et enfin Jad qui l'avait touchée et souillée. Si elle refusait, ils subiraient tous trois la malédiction des anciens Dieux. Face à cette déclaration tout à fait inattendue dans cette ambiance tragique, Frozia ne put s’empêcher de rire nerveusement. Elle se moqua de son père en pensant qu'il croyait à cette vieille superstition à propos des Dieux Grecs, mais celui-ci lui avoua alors avec une voix vide d'émotions que toutes les disparitions qui avaient eu lieu de temps à autres dans la région ces dernières années, et même ces derniers siècles, étaient l'œuvre de la famille Deireni. Ceux qui avaient rejeté leur héritage et souillé la montagne de leurs paroles et leurs actes impies étaient enlevés et torturés, avant d'être tués, et ils les faisaient ensuite passer pour "enlevés par les Dieux profanes".

    Comprenant alors quel sort menaçait Jad et les autres, Frozia se tourna vers Leila avec un regard désespéré, avant de s'apercevoir qu'elle aussi la dévisageait avec un visage vide d'émotion, en tous points identiques à celui de son père. Acculée, affolée, pour sauver ceux qu'elle aimait, la jeune fille s'approcha de l’infâme auge et observa en frissonnant le liquide bouillant. Tremblante, elle leva sa main et, fermant les yeux et se mordant la lèvre, plongea son auriculaire droit dans l’huile. Avec un hurlement de douleur, elle venait de se bruler un premier doigt à vif sous les yeux insensibles de toute sa famille. Tremblant de plus en plus, Frozia finit par épuiser son souffle et avala sa salive pour approcha son annulaire. Cette fois-ci, avant le plonger, la jeune fille eu une longue hésitation, et n’eut pas la volonté d’aller au bout de son geste. Le doigt ne fut plongé qu'à moitié. Alors, Frozia craqua. Elle hurla qu'elle ne voulait plus, qu'elle avait vraiment trop mal, qu'elle ne voulait plus continuer. Alors, sur l'ordre de son père, plusieurs hommes se levèrent et la maitrisèrent. De force, ils lui plongèrent les deux doigts dans l’huile, annulaire et majeur en même temps, dans les cris et les pleurs.

    Pendant les deux semaines qui suivirent, Frozia ne sortit plus de chez elle. La seule à lui rendre quelques visites était Leila, et encore... Frozia ne la laissait pas poser le pied dans sa petite chambre. Ruminant sa haine et sa douleur, la jeune fille se mit à changer, imperceptiblement. Elle se mit à haïr tout ce qui touchait à ce maudit village, à sa famille... La chose s'aggrava lorsque son garde du corps força la porte de sa chambre pour l'avertir d'une terrible nouvelle qui, même dans ses pires cauchemars, n’aurait pu être aussi horrifiante.
    Jad avait disparu.

    Dans le village, les rumeurs allaient bon train. On disait parfois qu'il avait été "enlevé par Hadès", d’autres fois que "les Griffons l’avaient dévoré"… Au début, Frozia eu le fol espoir qu'il se soit juste enfuit pour vivre sa vie à présent qu'il était libéré de son oncle et de sa tante. Mais cette hypothèse lui parut bien faible lorsqu'elle découvrit qu'il avait abandonné sa petite sœur derrière lui. L'idée que sa famille soit derrière tout cela la hantait, mais elle tint sa langue. Elle n'avait aucune preuve, et l'accuser n'aurait provoqué qu'une douleur pire que celle qu'elle avait déjà subie... Mais elle avait pourtant payé. Rien n’aurait dû arriver à Jad… Son père avait-il quand même fais quelque chose ? L’avait-il chassé? La jeune fille ne parvint pas à trouver le courage de lui poser la question…
    Durant les mois qui suivirent, Frozia fut comme un spectre revenu des enfers. Elle ne parlait ni ne réagissait à ceux qui lui adressaient la parole. Tout ce qu’elle faisait, en dehors de s’enfermer dans sa chambre, c’était rendre une visite quotidienne à la Rima, la sœur de Jad, qui avait été confiée à une nouvelle famille. Malgré le temps écoulé, la douleur dans ses trois doigts brulés ne disparaissait pas. On lui affirmerait que la douleur finirait pas s’évanouir, mais les cicatrices seraient là pour la vie, pour lui rappeler sa faute… Ce furent là les paroles que Leïla lui adressa lorsqu’elle consentit à la laisser pénétrer de nouveau son espace vital, avant de la serrer dans ses bras avec une force multipliée par le chagrin qui l’écrasait.
    Une routine fade et insipide s’établit entre les deux sœurs. Tout aurait dès lors pu se calmer et reprendre un train normal, mais un jour où Leila passa déjeuner chez Frozia, l’héritière du clan eut une parole malheureuse :

      « Je me demande ce que fait Jad en ce moment... »

    Quelque chose se brisa en Frozia. Sa sœur était la porte-parole de son père, elle devait donc forcément savoir ce qu'il était advenu de Jad. Et pourtant elle osait lui dire cela...
    L'instant suivant, le cosmos enragé de Frozia avait fait s'envoler la table à l'autre bout de la pièce et elle était en train d’enserre le cou de sa sœur en la plaquant au sol, refermant l’étau toujours un petit peu plus, avec une expression de haine pure sur le visage.

      « Comment oses-tu dire ça après ce que vous lui avez fait?! Ça t'a plu à ce point de le torturer et de le tuer? Qui est ta prochaine victime? Moi peut-être?! Tu as semblé aimer ça lorsqu’ils m’ont brulé ces trois doigts, salope! »

      « Fro...zia. Je ne sais... pas... où est... Jad. »

      « Menteuse! Menteuse! Menteuse! C'est vous qui l'avez enlevé et assassiné en faisant croire à cette stupide histoire d’anciens Dieux! »

      « No... »

    Leila tenta alors de libérer sa gorge avec ses propres mains. Alors que ses griffes lacéraient le bras de sa sœur, le gant qu’elle portait glissa pour dévoiler trois doigts brulés à sa main gauche, les mêmes que les siens… Sur le coup de la surprise, Frozia relâcha sa sœur qui se mit à pleurer à chaudes larmes sans comprendre.

      « Pourquoi...? »

      « Parce que je ne veux pas que tu sois la seule à souffrir, c'est trop injuste! »

    Se mettant à sangloter elle aussi, Leïla tomba dans les bras de sa sœur et ensemble elles pleurèrent toutes les larmes de leurs corps.
    Mais les jumelles pouvaient bien crier et pleurer, le destin était inéluctable, et Frozia, même sans le savoir, avait dors et déjà choisi la route sur laquelle elle s'engageait.

    ~ Acte III // Welcome in My Nightmare ~

    De nouvelles années s’écoulèrent... Quatre, plus exactement. Frozia, après cet été lourd en tragédies, entreprit de reprendre une vie normale et de tout oublier. Avec le temps, elle était devenue officiellement un membre de son clan, et elle n'avait plus à vivre cachée en dépendant de sa sœur, mais au fond d'elle ce titre la dégoutait. Même si les souffrances de ses trois doigts s’étaient peu à peu évanouis, son cœur demeurait vide et blessé, incurable sans la présence de l'être qu'elle aimait. Mais avec ces années écoulées, même Frozia s’était fait une raison : Jad ne reviendrait plus dans ce village maudit.
    Tout cela à cause de quoi? D'une haine séculaire dont on avait oublié jusqu'à l'origine? Tout cela était un gâchis, un tel gâchis!

    Alors que Frozia luttait avec ses propres sentiments pour étouffer la haine qu'elle ressentait envers sa famille, ce fut au tour de Leila de tomber amoureuse. L'heureux élu s'appelait Joshua, un habitant de Deir-El-Kamar issu d’une famille ancienne et respectable, du moins du point de vue de leur père. Bien que leur mariage ait à la base été arrangé, les deux jeunes gens avaient finis, à force de se fréquenter par s’aimer sincèrement. Frozia aurait voulu être heureuse pour sa sœur, mais au fond d'elle-même elle sentait son cœur se tordre et se révolter face à cette situation tragique. Sa sœur, qui lui était en tous points semblable, pouvait tout obtenir si aisément, alors qu’elle se voyait refuser tout ce qu’elle avait jamais désiré? Tout cela était d'une injustice et d'une stupidité! Cette famille qu’elle avait toujours admiré, dont elle avait toujours cherché à être acceptée… Était-elle au final qu’une immonde illusion aux reflets dorés?

    Luttant de son mieux contre cette voix qui l'assaillait et essayait de la retourner contre les siens, Frozia tenta de fraterniser avec le prétendant de sa sœur. Joshua était un garçon pragmatique et curieux, qui parfois lui rappelait avec douleur Jad. Lui qui n’avait jamais quitté le village était avide de parcourir le monde, et la jeune fille au cœur brisé lui proposa de lui faire visiter la côte, où elle avait passé son enfance lorsqu’elle vivait au bas de la montagne. Leurs petites expéditions dans le bas pays étaient vues d’un mauvais œil par le conseil, mais ils ne s’y opposèrent pas tant qu’ils restaient sur leur garde. Cependant, la jumelle de Frozia ne pouvait les accompagner: en tant que descendante et héritière du chef de clan, elle ne devait pas mettre un seul pied chez les Romains. Loin de se laisser décourager, les jumelles s'arrangèrent pour échanger leurs places à plusieurs reprises, et pendant que Leïla allait déambuler sur les plages avec Joshua, Frozia jouait les apprentis chef de clan et se faisant passer pour sa sœur.
    Ce fut pendant l'une de ces journées, alors que Leila et son fiancé étaient descendus de la montagne pour visiter une ville côtière, que la grande tragédie débuta.

    Le chef d'une autre famille importante du village vint rendre visite à son père. Pendant que ce dernier se préparait à le recevoir, ce fut Frozia qui fut chargée de le recevoir sous l’identité de sa jumelle. Une conversation sans intérêt s'engagea alors entre la jeune fille et le vieil homme. Celui-ci était apparemment au courant que la famille Deireni se cachait derrière les disparitions liée aux anciennes divinités, et commença à en parler sans que la jeune fille parvienne à faire dévier. Frozia n'écoutait que d'une oreille distraite, mal à l’aise qu’elle était sur un sujet aussi morbide, jusqu'à ce qu'un nom dans les paroles de l'homme la fassent se réveiller et ouvrir de grands yeux.

      « Pauvre Jad... Il avait beau être Romain, c'était un bon garçon. Nous aurions dû lui épargner ça... »

      « Que... Que voulez-vous dire? »

      « Eh bien... Nous n'aurions pas dû lui infliger un tel sort. Se faire enlever pas Hadès est vraiment une épreuve terrible vous savez... C’est l’un des traitements les plus terribles mis au point par votre père. »

      « Mais... attendez… Frozia avait payé pour qu'il soit épargné! Ses doigts…! »

      « Ah oui? Ça me dit quelque chose... Un doigt était pour son garde du corps il me semble? »

      « Oui! Le second était pour notre oncle, et le troisième pour Jad! »

      « Ah? On m'avait dit que le dernier était pour elle-même. »

    Le cœur de Frozia cessa de battre à ces mots. La douleur dans ses trois doigts pourtant guéris depuis longtemps se réveilla, plus brulante que jamais, et un flot de larmes se mit à couler de ses yeux exorbités. Ainsi donc, on lui mentait depuis tout ce temps? On lui avait arraché son bonheur, en lui faisant croire que c'était pour son bien, et en lui cachant la vérité? Même Leila était donc au courant... Cette traitresse.
    Distinctement, Frozia entendit quelque chose se briser dans son esprit. A moins que ce ne soit dans son cœur? Peu importait en vérité. Seule importait à présent sa vengeance, et ce flot de haine et de désespoir qu’elle avait si longtemps repoussé qui désormais se déversait jusqu’au plus profond des entrailles de son être.

    Toujours trempée de larmes, Frozia se mit à rire, d'un rire puissant et dément. C'en était terminé à présent. Tout était terminé!
    Faisant exploser un cosmos froid et meurtrier dans la pièce, une aura qui n’avait rien à voir avec celle qu’elle déployait d’habitude, la jeune fille transperça le corps du vieil homme, lui perforant les poumons toujours en riant aux éclats. Lorsqu'elle eu finit, elle se saisit d'une lance d'apparat qui se trouvait dans la salle de réception et entra dans les appartements de son père. Là, la jeune femme dérangée prit son temps, le torturant avec tout ce qui lui passait sous la main. Les hurlements qui s’échappèrent de la pièce ramenèrent quelques serviteurs affolés, mais la pièce était fermée dans l’intérieur et personne n’eut le courage d’enfoncer la porte. Finalement, Frozia apporta la mort à son géniteur en lui arrachant proprement le cœur de ses propres mains et l’écraser dans une crise de folie la plus pure.
    Mais Frozia ne s'arrêta pas là, loin s’en faut. On raconte encore aujourd'hui que pendant plusieurs heures, les cris ne s'arrêtèrent pas de toute la journée dans la villa des Deireni. Aucun de ceux qui entraient à l’intérieur pour voir ce qui se passait ne revint, et l'on pouvait voir depuis l’extérieur un liquide carmin couler des fenêtres à certains instants. Seul un rire, un rire de jeune fille déformé par les émotions les plus malsaines de l’homme, se démarquait des cris de peur et de douleur qu'on entendait à l'intérieur.

    Le massacre se prolongea jusqu'au coucher du soleil. Lorsque Leïla revint dans la demeure avec Joshua, Frozia se tenait devant eux, sur le bas de la porte d’entrée, dans robe blanche couverte d'un sang qui n'était pas le sien, et avec une lance de combat dans chaque main. Lorsque sa jumelle, paralysée, demanda en tremblant ce qui s'était passé, la jeune fille devenue démone lui sourit. Mais pas d'un sourire chaleureux, d'un sourire de prédateur, complètement hors de contrôle. Il y eu une seconde de flottement, puis Frozia disparut de la vue des deux jeunes gens. Elle reparu au même instant devant Joshua, et lui enfonça sans hésitation l'une des deux arme en plein cœur.
    Avec un hurlement de désespoir, Leila se jeta contre le corps de son fiancé, mais c'était trop tard: sa jumelle l'avait tué sur le coup. Cette dernière était déjà en train de s'éloigner sur la route qui descendait de la montagne. En pleurs, complètement perdue, Leïla cria :

      « Pourquoi?! Pourquoi ne pas me tuer moi aussi?!! FROZIA! »

    Alors, Frozia s’arrêta, se retourna et lui adressa un sourire d’une douceur infinie, comme si elle avait voulu la consoler.

      « Tu sais, la mort délivre de tout. De la joie, des remords, de la tristesse, de la souffrance... Et moi je ne veux pas que tu sois libérée, Leïla. Je veux que tu souffres. Que tu souffres comme j'ai souffert. Éternellement... »

    Le doux sourire de Frozia redevint le sourire bestial et dément qu'elle avait affiché à leur arrivée. A cette vision, Leila arracha la lance plantée dans le cœur de Joshua et se jeta sur sa sœur en hurlant comme une possédée. La meurtrière lui fit face, et parla alors avec une voix emplie d'un calme étonnant.

      « Dansons, ma sœur. Dansons jusqu'à ce que le matin vienne! »

    On dit que, la nuit de l'anéantissement de la famille Deireni, un violent orage frappa le sommet de la montagne du Lubnān. En réalité, il s'agissait des éclairs provoqués par l'affrontement des Cosmos des jumelles, poussés à leur paroxysme. Pendant une grande partie de la nuit, les deux jeunes filles se muèrent en véritables furies cherchant à s’anéantir l’une l’autre. Leur duel se s’étendit dans la montagne, les poussant toujours plus loin à travers les montagnes où elles s’entrainaient étant petites. Elles allèrent jusqu’à la vallée de la Qadisha, bien loin au Sud. Ce fut là, au bord d’une crevasse à la profondeur inconnue, que Leila tenta de frapper Frozia au visage avec la pointe de sa lance. Sa sœur, devenue complètement folle, ne tenta même pas d'esquiver et profita plutôt de l'ouverture pour ficher son arme dans le ventre de sa jumelle. L'œil gauche de Frozia fut transpercé lors de cette manœuvre par la lance de Leila, qui quant à elle fut si durement touchée qu'elle s'écroula à terre en baignant dans son propre sang, inconsciente. Alors, dans sa folie, sans prêter attention à sa propre blessure, Frozia se mit à transpercer le corps de sa jumelle avec sa lance, encore et encore, en riant et en pleurant à la fois, son œil gauche pleurant du sang, et son œil droit des larmes.

    Lorsqu'enfin tout fut terminé, Frozia donna un faible coup de pied dans le corps de sa sœur, qui chuta dans les profondeurs de la vallée pour aller nourrir les animaux sauvages qui s’y terraient. Elle s'en alla ensuite sans se retourner, et déambula au hasard à travers la montagne en trainant sa lance souillée derrière elle. Son esprit brisé la fit tourner en rond, et lorsque les lumières de l’aube se mirent à apparaitre à l’horizon, Frozia était de retour au bord de la falaise où elle avait combattu sa jumelle. La jeune femme brisée s’effondra à genoux dans la mare de sang de sa sœur… De son sang.

      « Jad... Jad... Où es-tu? »

    Aucune réponse ne vint à sa question, mais ce fut à ce moment que le soleil se leva, et que l'aube illumina cette scène tragique. La lumière de l'astre solaire sembla se jouer d’elle, et sur le versant opposé de la crevasse elle crut distinguer la silhouette de son amour perdu qui l’observait avec un regard indéfinissable. Le mirage se dissipa, laissant la jeune fille seule avec son désespoir et sa folie.
    Frozia se mit à pleurer, de nouveau, mais cette fois-ci sans aucun bruit. Elle venait de détruire tout ce qui jusque-là avait été cher à ses yeux, mais à présent elle avait la conscience étrangement tranquille. Maintenant que toute sa vie avait disparue, qui toutes ces absurdités avaient pris fin, elle pouvait laisser son corps disparaitre pour le rejoindre…
    Tombant vers l’avant, le corps de la jeune femme bascula dans le vide.

    Lorsqu’elle ouvrit les yeux, Frozia ne vit qu’une fente, une brèche dans l’obscurité qui l’entourait et qui laissait deviner une infime partie du ciel à l’aube et de ses couleurs chaudes. La dernière des deux jumelles tendit la main, comme pour la saisir, mais ses doigts se refermèrent dans le vide. Une atroce douleur lui lacéra alors le corps, résultat de sa chute qui, au final, ne s’était pas avéré mortelle. Basculant sa tête sur le côté, Frozia se rendit compte qu’une corniche avait stoppé sa course folle vers le sol et qu’elle n’était au final tombée que d’une vingtaine ou trentaine de mètres. Laissant échapper un rire jaune, la démone posa sa main son œil gauche qui était de toute évidence fichu.

      « Hak hak... Je suis tellement horrible que j’écœure même la mort? Quelle connerie… »

    Galvanisée par la souffrance intolérable qui avait pris le contrôle de chaque parcelle de son corps, Frozia se redressa lentement. Incapable de penser de manière constructive, elle se mit simplement à boitiller le long de la corniche sur laquelle elle était tombée. A vrai dire, il ne cherchait pas à remonter. Elle ne cherchait pas non plus à descendre dans ces profondeurs. Elle se contentant d’avancer dans l’obscurité souterraine avec sa douleur et sa folie pour toutes compagnes.
    Dans ces ténèbres insondables, Frozia finit par buter contre un rocher qui dépassait un peu trop du sol. Déséquilibrée, la jeune femme s’écroula sur l’objet en question et sombra dans l’inconscience. La dernière chose dont elle se souvint, ce fut d’une odeur de sang et d’une présence meurtrière toute proche d’elle.

    A son réveil, elle était étendue au sol et la caverne s’était soudainement emplie d’une lumière rougeoyante et chaude : celle du crépuscule. Quelle heure était-il? Elle avait dormis toute une journée? Elle ne s’était pas encore vidée de tout son sang? Observant son corps avec surprise, elle se rendit compte que toutes ses blessures s’étaient refermées. Même son œil ne lui faisait plus mal : il avait même tout bonnement disparu de son orbite. Alors qu’elle se demandait ce qui s’était passé, la même présence qu’elle avait ressentis la veille avant de s’évanouir, emplis l’air autour d’elle l’écrasant et l’oppressant comme jamais quiconque n’était parvenu à le faire. Une vague silhouette se dessina dans l’ombre de la grotte, une silhouette immense, imposante. Ce qui s’échappa d’elle ne fut pas une voix, ni des mots. Plutôt. Une impulsion, une intonation, un sentiment… Frozia ne savait quoi en penser. Tout ce qu’elle parvint à saisir, c’était que l’entité lui intimer de marcher vers le nord, encore, toujours plus, jusqu’à arriver à une forteresse souterraine. Là, elle trouverait ce qu’elle cherchait, lui disait-on.
    Bien que loin d’être convaincue, un sourire mauvais s’empara du visage de la jeune femme.

      « Vers le Nord tu dis? Mais qu’est-ce que j’irais foutre là-bas? ... Bah ! C’est pas comme si j’avais mieux à faire. Et puis ça sonne amusant... »

    Lorsqu’elle sortit finalement de la vallée où sa vie de simple femme s’était achevée, Frozia était définitivement devenue une autre personne. Sa nature même avait été détraquée, détruite. Elle était devenue une créature avide de sang et de carnage. Au cours des trois années qui suivirent, la Démone laissa dans son sillage une trace de sang et de souffrance partout où elle passait. Brigandages, pillages, meurtres… Selon certains témoignages, une femme borgne aurait même été vue au cœur d’une bataille à l’est, en train de massacrer indistinctement les combattants qui croisaient sa route. Ce fut là que sa folie fut portée à son paroxysme, au cœur de ce désordre et de ce chaos. Bientôt, on se mit à redouter la Démone Borgne dans tout l’Empire d’Orient, et sa légende remonta de plus en plus vers le nord… Jusqu’à disparaitre dans les Plaines Balkaniques.
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MessageSujet: Re: Frozia, Cardinale de la Famine   Frozia, Cardinale de la Famine I_icon_minitimeVen 21 Oct - 2:56

(Ne) Sois (pas) le bienvenu sur SSU.

Ta présentation est digne d'un gueux dans ton genre, je refuse donc de te valider et te fous à la porte. Au plaisir de ne pas te revoir !

...

Bon, apparemment j'ai pas le choix alors prends cette Cuirasse et les 1200 points de deck qui vont avec et fous le camp. Allez, hors de ma vue ! Tseuh.
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MessageSujet: Re: Frozia, Cardinale de la Famine   Frozia, Cardinale de la Famine I_icon_minitimeVen 21 Oct - 3:34

Bienvenue sur SSU !
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MessageSujet: Re: Frozia, Cardinale de la Famine   Frozia, Cardinale de la Famine I_icon_minitime

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Frozia, Cardinale de la Famine

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