Ainsi les choses se mirent en place. Acquiesçant d'un hochement de tête aux directives ordonnés par le Grand Pope, je ne perdais pas de temps à le voir s'envoler et quitter précipitamment la réunion. Un rassemblement qui s'était vu être aussi soudain que bref. Si l'on pouvait dire une chose du Sagitaire, c'est qu'il ne perdait pas de temps en bavardages inutiles. La répartition des tâches faites, je me trouvais dans l'obligation de partir au plus vite pour les terres du dieu Odin, les terres d'Asgard. La Scandinavie, bien plus au Nord d'Athènes, telle était à présent notre destination. Notre, car pour cette opération, le Grand Pope avait jugé bon de me faire accompagner par un de mes frères d'armes, le Chevalier d'Or du Verseau, autrement appelé Aétios. Un choix que je ne critiquais pas, j'en étais même plutôt content. La diplomatie et moi... Pour parlementer, il est clair qu'Aétios s'en sortira bien mieux que moi. À défaut de savoir prononcer de belles paroles, je pourrai toujours cogner fort si jamais les choses étaient amenées à déraper. Sans trop tarder, nous quittions donc le Sanctuaire, direction le Nord.

Et qui dit Terres du Nord, dit températures incroyablement basses. Bien qu'ayant pas mal d'années voyagé, jamais je n'ai eu l'occasion d'aller vérifier ce que l'on dit sur le climat là-bas. L'on raconte qu'ils ne connaissent qu'une saison, qui perdure sans once d'espoir de voir céder sa place à une autre. L'hiver, comme vous avez pu le deviner. Le plus redoutable des hiver, impitoyable avec ceux qui ne prennent pas les précautions nécessaires lorsqu'ils tentent de parcourir ces terres enneigées. Ce qui n'est pas mon cas. Tout bonnement impensable que je crève dans un endroit aussi déprimant. Aussi, j'ai pris le soin de me couvrir en conséquence. Vêtu de mes habits de tous les jours, qui pour le coup, sont parfaitement adaptés à la situation, mais aussi de mon armure d'Or, j'avance le pas lent, l'air mauvais, en direction du Col d'Yggdrasil. Si d'ordinaire je n'ai pas un caractère vivable, le phénomène s'accentue sous ce blizzard rageant qui n'a de cesse de nous agresser. C'est que c'est particulièrement chiant d'avancer sous une tonne de neige, le fait de mettre un pied devant l'autre étant une épreuve quasi-insurmontable, en plus de devoir supporter le froid et le poids de l'armure.

Il est clair que sans elle je ne tiendrais probablement pas le coup, pas avec de telles conditions climatiques, pourtant, j'ai tout de même l'impression que son poids n'a cessé d'augmenter au fur et à mesure de notre progression en territoire nordique. Loin d'en faire profiter pour autant mon camarade Aétios, qui lui aussi doit certainement lutter pour ne pas succomber au froid, c'est silencieux que j’apercevais, la vue troublait par le blizzard, l'endroit que nous cherchions. Stoppant brusquement mon avancée, tentant de reprendre vainement mon souffle, je m'accordais un court instant de récupération, avant de songer à pénétrer à l'intérieur du royaume du dieu Odin. Nul ne sait à quoi peut bien ressembler ce fameux royaume, la légende veut qu'une fois entrée, personne n'ait jamais réussi à en ressortir. Il faut être complètement idiot pour oser s'y rendre en sachant cela, ce qui pour ma part, est totalement vrai. Prêt à tout pour servir la déesse Athéna, même à mourir. Mais n'allons pas trop vite, il est clair que je n'ai pas l'intention de finir mes jours en ces lieux.

- Aétios, tu crois que l'accueil sera aussi chaleureux que le climat ici ? J'espère bien pouvoir trouver de quoi me réchauffer, j'suis complètement gelé !

Je ne savais quoi penser, d’un coté je retrouverais le climat de ma terre natale, des températures extrêmes et de la neige à ne pas en douter, mais en contrepartie mon camarade se trouvait être le chevalier d’or du Taureau. Je n’avais rien contre les autres, rien contre sa propre personne, mais mon passé fit en sorte qu’il partait d’avance avec des points de retard. Je décidais de passer outre ce que je pouvais penser des forces brutes, repensant aux paroles de mon défunt maître qui m’encourageait souvent à apprendre à connaître les gens avant de les juger. Nous quittâmes alors la réunion pour rejoindre nos maisons respectives avant de nous mettre en marche. Une simple fluctuation de mon énergie cosmique vint suffire à ce que mon armure quitte mon corps pour s’assembler convenablement dans la boite qui était sienne. Enfilant le manteau que j’avais gardé de mes nombreux voyages sur ma terre natale, je soulevais le carré d’or pour le poser sur mes épaules et ainsi entamer le voyage qui était le notre.

La route se passa sans anicroches, rien de bien enthousiasmant à raconter. Je fus simplement heureux de retrouver des températures comme celles là. Le froid enivrait mon être comme une source de chaleur. Certains préféraient l’été, moi c’était l’hiver. Certains le chaud, moi c’était le froid. Certains le feu, pour ma part la glace était mon élément. La neige recouvrait le chemin sur lequel nous marchions, aucunes directions n’étaient indiquées et pourtant nous continuions notre route, motivés par un but commun. Le chevalier du Taureau semblait légèrement plus en difficulté que moi dans ce genre d’environnement, ce qui était normal et compréhensible, surtout que sa forte masse corporelle ne l’aidait pas quand il s’agissait de marcher dans la neige.

Bach s’arrêta devant moi, stoppant sa progression, je le doublais pour voir la raison de son arrêt, l’entrée du royaume d’Odin était en vue. La mission était claire : rencontrer les personnes les plus gradées des environs et leur demander ce qu’il en était de leur relation avec Athéna. Avoir les guerriers d’Odin de notre coté ne pouvait être qu’un atout de plus dans la manche du sanctuaire. Au-delà de l’aspect politique et stratégique, j’avais réellement envie de rencontrer des homologues en termes de puissance qui ne sont pas issus d’un entrainement et qui ne possèdent pas d’armure d’or, cette rencontre risquait d’être intéressante. Mon compagnon prit la parole, je soufflais légèrement, de la fumée vint sortir de ma bouche alors que le blizzard fouettait toujours mon visage. Je ne regardais pas Bach, mais lui répondit quand même.

— Je ne sais pas… Mais j’ai hâte de savoir…

Mon ton froid et monocorde s’accordait parfaitement avec la seule couleur qui régnait ici. Je recommençais à marcher, passant ainsi le col d’Yggdrasil, le royaume d’Odin s’ouvrirait bientôt devant nous.

C’était aujourd’hui l’heure du départ… un départ certes mais pour un lieu qui ne réserverait qu’un accueil mitigé aux Marinas de Poseidon. Le général se mit alors en route pour les terres gelées du royaume d’Asgard. La route ne serait pas longue, le territoire d’Odin était vraiment proche de celui du Dieu des Océans. Sephios repensait à cet homme qui devait l’accompagner, il se rendait compte à quel point il ne connaissait pas ce dernier. Certes cela n’avait pas grande importance à ses yeux mais ils allaient tout de même faire la route ensemble. Mais le dragon des mers resta silencieux malgré tout, le marina le suivant et ensemble ils arrivaient aux frontières du sanctuaire.

Après un moment à marché en silence il vit au loin le col d’Yggdrasil, unique chemin à sa connaissance qui pouvait permettre un accès sur pour Asgard. Le vent c’était levé et la température avait chuté en flèche. Sephios regrattait déjà le calme et le silence de son pilier qu’il avait quitté pour un froid et un vent arasant. Se dernière lui cinglait les oreilles pour son plus grand désagrément. Le vent était décidément contre les deux émissaires de Poséidon, mais le général et son lieutenant semblait s’en accommoder continuant tout deux leurs route vers le sommet. Au bout d’un moment passer a marché dans la neige, Sephios senti deux cosmos énergies. Et ce n’est pas sans un certaine étonnement qu’il s’en approchant un peu plus.

Arrivé assez prêt pour que la neige ne soit plus un obstacle à ces yeux il vit se dressé devant lui deux Gold Saints d’Athéna. Leur armure rayonnant malgré le peut de lumière présent en ces lieux. L'un deux ne portait pas son armures sainte un fou? Ou bien juste ne pensait-il qu'il n'en avait pour le moment pas besoin? Ils ne semblaient pas seul cependant, un guerrier d’Odin avait déjà accueillit les deux visiteurs. Restant calme pour le moment le général se rapprocha des trois hommes et alors qu’il passait devant le saint aux longs cheveux il chuchota de façon inaudible à la foule mais audible pour ce dernier.

-Tigre, Tigre brûlant, brillant! Ton éclair luit dans les forêts de la nuit, quelle main, quel œil immortels purent fabriquer ton effrayante symétrie ?

Lui lâchant un sourire narquois, il dépassa le deuxième chevalier et se mit a distance. Puis parla aux trois homme cette foi. Se tournant d’avantage vers le Guerrier Divin.

-Bien le bonjour à vous, c’est une charmante réunions que vous tenez la ?

Regardant à nouveau le Saint aux long cheveux droit dans les yeux, il remarqua que ce dernier bien qu’il ne soit pas d’ici ne semblait que peut affecté par ce froid. Peut être les chevaliers d’Athéna n’étaient t-ils pas tous des mauviette ! Sephios avait hâte de le savoir, et cette rencontre forte inattendu le réjouissait d’avance.

Ils arrivent. Ils vont entrer dans le Valhala, je les sens. Des relents d’algues et de coquillages font réagir mes narines sensibles, tandis que des cosmos inconnus et différents de ceux des Guerriers divins font frémir ma propre énergie cosmique. Des serviteurs des Usurpateurs, sur les terres du grand Odin. Croient-ils donc qu’ils peuvent s’y déplacer en toute impunité ? Si c’est le cas, ils se trompent lourdement. Fidèle à son Dieu, la Bête veille. Et le temps est venu pour moi d’aller leur signifier qu’ils évoluent sur un territoire sacré.

Le colosse et son fidèle animal s’activent pour descendre du pic sur lequel ils se trouvaient, en déployant autant de discrétion qu’ils le peuvent. Ils le sentent : les odeurs nauséabondes des impies sont plus proches, et ils ne doivent plus être très loin. Mais une autre odeur se distingue également…

Le Seer.

Oui, mon frère, je l’ai senti.

Que veux-tu faire, alors ?

Allons-y. Sens-tu l’odeur d’autres Ases à proximité du chef de guerre ? Non. Notre chef est seul face à plusieurs Impies. Nous ne pouvons pas le laisser seul. Approchons-nous, et tâchons de suivre ses instructions ensuite. Montrons leur au moins qu’Odin ne livre pas aux Usurpateur son Seer sur un plateau.

Sitôt dit, sitôt fait. La Bête et le molosse continuent de s’approcher, jusqu’à arriver non loin de l’arbre Yggdrasil, où un colloque improvisé semble se tenir entre le Seer d’Odin et plusieurs autres hommes, dont plusieurs semblent revêtir des armures divines.

De bien pâles copies des armures d’Odin, mon frère.

Si Máni ne porte pas son armure, il n’en est pas moins impressionnant dans son grand manteau ivoire, surpassant de par sa taille l’ensemble des membres de la petite assemblée. Se contentant de s’approcher, il ne dit rien, se plaçant simplement à l’arrière du Seer, comme pour indiquer son statut d’homme-lige. Quiconque parmi ces impies tenterait une action néfaste contre le chef de guerre des Ases le paierait de son sang, la Bête y veillerait.

Ce que peuvent bien venir foutre des émissaires du dieu Poséidon ici ? En même temps que nous ? Bah visiblement la même chose que nous... Une simple coïncidence ? Mouai, si l'on veut, il me semble tout de même douteux l'autre qui vient de chuchoter des paroles inaudibles à Aétios. Ils se disent venir pour des raisons purement diplomatique, mais je ne serai pas contre pour cogner sur l'un d'eux afin d'avoir toute l'attention de l'inconnu d'Asgard se dressant face à nous. Je ne l'avais même pas remarqué celui-là avant qu'il ne s'adresse à nous. Pas bien impressionnant vue d'ici, moins de cheveux que mon frère d'arme, il n'en reste pas moins qu'il dégage quelque chose qui imposerait presque le respect. Comme les deux autres venant de débarquer, ses paroles ne se voulaient pas hostiles, pas de quoi s'emballer donc, tous semblaient être apte à discuter calmement. Tous sauf moi ? C'est qu'on se les gèle quoi ! À l'intérieur j'veux bien, ici les choses risquent rapidement de me prendre la tête. 'Manquerait plus que j'tombe mal à cause du climat de ce foutu endroit.

Merci de votre accueil, Gardien du royaume d'Asgard. À défaut de savoir son nom pour le moment... Ne vous en faites pas, il en faut bien plus pour mettre à mal un Chevalier d'Athéna. Vous devriez plutôt vous inquiéter de l'état de santé de cet homme, je trouve son teint de peau bien pâle...

Tout en prononçant ces dernières paroles, je jetais un regard amusé au type de Poséidon, le premier ayant pris la parole, celui qui semblait un peu trop fier d'être ici. Non pas que je cherche à envenimer les choses, juste que j'trouve sa manière de s'incruster dans la conversation un peu trop insultante. S'il veut espérer encore être en état de demander un entretien avec l'homme qui gère les affaires ici, il va falloir qu'il attend bien sagement son tour. Je ne tiens pas à ce qu'il profite de ce qui sera dit entre les guerriers d'Odin et nous-même. Aétios ne sera certainement pas de cet avis, mais tant pis, on peut toujours essayer.

- Je me présente, Bach du Taureau, Chevalier de la déesse Athéna. Si vous le permettez Gardien, nous souhaiterions, mon ami et moi, pénétrés à l'intérieur du royaume pour nous entretenir en privé avec la plus haute autorité en activité. Pour des raisons qu'il m'est impossible d'évoquer en public, cet entretien peut être plus important que vous ne l'imaginez.

Voilà qui est clair. Et tandis que j'observais du coin de l’œil la réaction de l'émissaire de Poséidon s'étant mis en avant, un autre homme semble vouloir venir se joindre à la discution. Un de plus... ou devrais-je dire, deux de plus en comptant l'animal accompagnant notre troisième invité. Et ce colosse semble venir du coin à la différence des deux autres, ce n'est pas un vulgaire étranger. Il mérite notre attention. D'autant plus qu'un combat avec ce colosse serait intéressant en vue de sa carrure. M'enfin, ne nous emballons pas pour le moment, aucun d'entre eux ne semblent pas disposés à entamer un affrontement. Poussant un léger soupir, je lance un regard au Verseau, l'incitant à prendre la relève, le sachant pertinemment plus à son aise que moi dans ce genre de situation. J'ai beau vouloir faire des efforts pour me comporter calmement, mon caractère reprend toujours le dessus.

— Nous ne sommes pas seul…

Je me murmurais des paroles à moi-même, décidant d’attendre avant de répondre à notre hôte qui venait d’arriver. Les deux énergies que je ressentais n’étaient pas comme les nôtres, et encore moins comme celle de l’homme qui nous accueillait en ses terres. Je les vis enfin, identifiant rapidement de quelles origines étaient leurs armures. Des marinas, le premier d’un niveau égal au mien et le second, surement son subordonné. Ils s’approchèrent, apparemment ils n’étaient pas ici pour ruiner la réunion qui faisait l’objet de notre mission, et c’était tant mieux. Le premier s’approcha de moi, prononçant des paroles qui m’étaient franchement adressées, je l’ignorais, n’ayant que faire de ses viles phrases, bien que ma curiosité s’en voie titillée. La désinvolture de ces hommes me répugnait, je ne pouvais voir les disciples de Poséidon, passé douteux ou altercation avec le royaume d’Athéna ? Les raisons étaient nombreuses, mais c’était avant tout une part de moi-même qui ne pouvait pas accepter ce genre d’individu.

Finalement un énième bonhomme fit son apparition, à présent nous nous retrouvions à six, deux de chaque camp, du moins c’est comme ça que j’analysais la situation. Les gardes des mers se trouvaient en légère faiblesse, mais je savais d’expérience qu’il ne fallait pas les sous-estimer. J’écoutais Bach prendre la parole, je lui adressais un léger regard en coin, il ne fallait pas jeter de l’huile sur le feu et je connaissais le tempérament du taureau. Il était facile de le sentir, mon coéquipier souhaitait l’affrontement, de manière implicite ou non… Nous entretenir avec la plus haute autorité en activité, c’était vrai, et l'homme qui se tenait devant nous devait être l'un des plus puissant guerriers d’Odin, sans nul doute. Je ressentais surement mieux que le Taureau les auras autour de nous, le premier arrivé dégageait une puissance non négligeable et son temps de réaction très court traduisait son importance en ce lieu.

— Aétios du Verseau pour ma part…Le voyage s’est déroulé à merveille je vous remercie. Mon coéquipier vous a tout dit, je ne peux qu’appuyer ses dires en insistant sur le caractère privé de la discussion que nous devons avoir avec vous…

Mon regard se posa sur le premier de deux guerriers d’Odin. J’ignorais tout bonnement les hommes du Dieu de la Mer, nous n’étions pas ici pour eux et notre mission ne les concernaient pas. J’espérais juste que ces derniers gardent leur égo dans leur poche et qu’à l’instar de mon coéquipier, ne déclenchent pas de combat épique au royaume d’Odin.

La trame de l'univers était une chose si complexe. Quel plan douteux était passé dans les esprits des dieux pour placer en cet endroit six hommes aux idéaux et fidélités si divergentes ? Toujours assis en tailleur, semblant médité à tout cela, Wÿrd écoutait chacun des protagonistes se présenter. Les yeux fermés il laissait le son des voix faire description de ces Cosmos qu'il ressentait.

Taureau, Verseau, Émissaires de Poséidon... et l'Ombre de Zeta. Que de beau monde en cette journée qui s’annonçait si calme. Il avait ressentit ces présences mais ne se doutait pas qu'autant d'étoiles lointaines se poseraient au Valhalla.

Les mains en appuis sur ses genoux, le Seer se redressa lentement, la fine couche de neige qui recouvrait sa cape blanche chutant à sa suite, les flocons s'envolant au vent. Au stade actuel, tous savaient pourquoi ils venaient, mais personne ne se doutait de qui se trouvait en face d'eux. Le Cosmos de l'Omega n'était pas plus brillant qu'un autre, il y veillait, et en tant que guide il préférait ne pas trop se mettre en avant et nul n'avait eut connaissance de son existence de par le monde. A vrai dire, ces messagers venaient certainement au petit bonheur la chance étant donné qu'ils auraient pu se retrouver devant un Asgard vide de ses Guerriers ne s'étant pas encore réincarnés.

Posant ses mains sur ses genoux, le Guerrier d'Omega se redressa, la fine couche de neige ayant recouvert sa cape blanche chutant à sa suite et les flocons s'envolant aux vents.
Se dressant sereinement et calmement devant les quatre envoyés, il croisait les bras sous sa cape blanche qui le recouvrait intégralement, les fixant un instant.

"Chevaliers d'Athéna, Marinas de Poséidon... J'ai entendu vos demandes, et je m'efforcerais de vous conduire auprès de celui que vous cherchez en temps et en heure. En revanche, sachez que je ne tolérerais pas d'incident en terre Ases, et que tout ressentiment ou haine caché au fond de votre coeur se devra d'être déposé au pied de cet arbre et ne plus en bouger jusqu'à votre départ d'Asgard." fit il en laissant sa main droite quitter le chaud réconfort de sa cape pour pointer la pâle copie d'Yggdrasil "Si tant est que vous soyez encore tenté d'agir de manière belliqueuse, sachez également que je saurais vous rappeler où vous avez mis les pieds et qui demeure souverain en ces terres, me suis je bien fait comprendre de vous tous ?"

Esquissant un mince sourire amical, son visage se radoucit alors qu'il se retournait vers Manì, lui adressant un léger hochement de tête, heureux d'avoir le puissant Zeta Prime à ses cotés en ce moment si délicat.
Faisant un pas en avant, il avança en direction des quatre autres, son armure doré s'enfonçant dans la neige meuble. Il alla alors se placer juste devant eux.

"Je me présente à vous tous en tant que Guerrier Divin d'Omega, protecteur d'Asgard et gardien du Col d'Yggdrasil et de l'Etang Sombre. Mon nom est Wÿrd, et je serais votre guide en ces terres..." il tourna alors la tête vers les Marinas "Mais pourrais je pousser ma curiosité jusqu'à connaitre vos noms et votre rôle ici, Marinas ? Car si les Chevalier d'Athéna ont su prendre un peu d'avance sur le protocole, je ne doute pas que vous soyez vous aussi pressé de vous présenter et de représenter votre Dieu..."

Voilà à présent qu’il était six représentants des Dieux au même endroit du globe. C’était une étrange coïncidence. D’ailleurs Sephios ne croyait vraiment pas aux coïncidences du moins pas celle de ce genre la. Pour simple est bonne raison qu’il n’avait pas n’importe qui en face d’eux mais des chevaliers d’or… Les plus anciennes ennemies de l’empereur Poséidon, le devoir lui aurait ordonné de les abattre sur le champ, mais comme venait de le leur rappeler leur haut, qui semblait être le plus haut grader des deux guerriers Divin il n’était pas chez eux. Et c’était donc or de question de les affronter ici de plus le but de la visite des deux Marinas de Poséidon était tout autre.

De plus il s’avérait qu’il connaissait l’un des deux chevalier d’or, et avant d’engager un combat acharner avec ce dernier le Dragon des Mers était plus intéressé par une discussion en tête à tête ce qu’il ferait si il en avait l’occasion.. Sephios avait su se contenir jusqu’ici, même s’il avait certainement manqué un peu au protocole en ne prenant pas la peine de se présenter. Il sentait dans le ton du chevalier du Taureau que ce dernier n’était pas vraiment ravi de les croiser, mais peut importait au général. Et puisque le représentant d’Odin leur demandait de bien vouloir décliner leur identité et leur rôle il était de principe de le faire.

-Excuser mon manque de manière, le protocole n’a jamais était mon fort… Je suis le Général du Dragon des Mers. Et je viens en temps qu’émissaire de notre empereur Poséidon. Bien qu’il n’ait point besoin de moi, pour se représenter au yeux du monde. Après tout les océans sont partout.

Avec un petit sourire qui se voulait courtois il regardait son acolyte comme pour lui faire comprendre qu’il était temps pour lui aussi de décliner son identité. Bien qu’il sache d’or et déjà que ce dernier avait bien plus de tact que lui à aborder une conversation digne de ce nom. L’homme qui se tenait devant eux et qui c’était présenté comme étant le Guerrier Divin D’Omega semblait être plus que ce qui ne voulait laisser paraître son attitude et son sang froid montrais clairement le rang qu’il incarnait en ces lieux, tout comme ça mise en garde face au quartes émissaires face à une quel conque idée de bataille sur le sol d’Odin.

Laissant un instant cette idée de côté bien qu’elle lui trottait dans la tête Sephios regarda de nouveau le chevalier du verseau. Plus il le regardait plus il en était sur, il connaissait cet homme. La vrai question était plutôt est ce que se dernier l’avait reconnu lui aussi. C’était il y a fort longtemps mais Sephios avait une mémoire des visages et il n’oubliait que rarement quelqu’un. Le vent soufflait de nouveau sur le col laissant s’envoler les chevaux du général. La neige tombait abondamment sur ses épaules, et bien que le froid n’ait que peu d’impacte sur Sephios il fallait reconnaître que l’endroit n’était pas très accueillant. Mais il ne tarderait pas à tous se rendre ailleurs.

Enfin décidé à se relever, le Gardien, assis jusqu’à présent devant l’arbre, se présenta comme étant le Gardien Divin d’Omega, répondant au nom de Wÿrd et également celui qui nous guiderait sur ces terres enneigées. Son armure témoignée de ses dires, ce gars-là n’était pas n’importe qui. L’observant se rapprocher, ses paroles précédentes résonnaient encore en moi. À priori, il ne semblait pas enclin à la violence, bien au contraire. Quiconque souhaiterait pénétrer à l’intérieur du royaume devra auparavant apaiser son esprit, afin de laisser à l’entrée tout sentiment hostile envers les autres. J’en soupirais intérieurement… cela se voit qu’il ne sait pas à qui il s’adresse. J’y peux rien si je donne constamment l’impression de vouloir me battre, cela fait partie de mon caractère. M’enfin, déconner si vite serait con, attendons plutôt de voir comment se déroule la suite. Arborant l’air le plus calme depuis ces dernières heures, je tâchais de répondre au Guerrier Divin, afin qu’il se rassure sur nos intentions.

- Nous comprenons en effet, mais rassurez-vous, si nous sommes ici, ce n’est en aucun cas pour livrer combat. Et comme l’a si bien annoncé le Marinas du Léviathan, nous acceptons sans problème de nous plier à vos exigences, déclencher un conflit n’est pas dans nos intérêts.

Voilà qui devrait rassurer les émissaires de Poséidon ainsi que ce Wÿrd quant à nos intentions. Je n’en ai pas l’air comme cela, mais je suis capable de prendre sur moi lorsqu’il s’agit d’une affaire si importante. Avançant à présent vers l’entrée du royaume, plus pour faire avancer les choses et éviter de geler ici, car la neige ne cesse pas et que la température ne bouge pas non plus, ce qui fait que j’ai toujours aussi froid. Maintenant que tous ont décliné leurs identités et que le Guerrier Divin sait à quoi s’attendre avec nous, peut-être va-t-on pouvoir passer aux choses sérieuses… Bien gentil de discuter, mais c’est chiant de le faire ici.

Spoiler: