HRP

Age : 28 ans
Quelle est votre expérience des forums RP ? Pas mal de forums pas très longtemps, Naruto Ultimate en tant que membre puis Admin et surtout Bleach Ultimate, Rise of Shinobi en tant que fondateur.
Comment avez-vous connu SSU ? Fondateur, Kahran Ramsus sur BU et Ranshiro Hakaï / Tenbatsu Raïken sur RoS

RP

Nom : Kahr

Âge : 27 ans

Armure demandée : Épervier du Zéphyr



Spoiler:


A quoi ressemble votre personnage la première fois qu'on le rencontre ?


Pas franchement engageant au premier abord, Kahr ne l'est pas plus au second.

C'est un homme froid et sans humour qui ne sourit qu'à de rares occasions. Véritable guerrier dévoués à son maître Apollon il est tout l'inverse de ce dernier et ne dégage aucune chaleur humaine. Pourtant, son tempérament sec et revêche en fond une personne apprécié à Rome où en tant qu'Augure il se permet de remettre les plus puissants Sénateurs à leurs places lorsque ceux-ci dépassent les bornes.
En effet, en tant qu'Augure Kahr est souvent sollicitée pour obtenir l'approbation des Dieux anciens, même si il faut reconnaître que le christianisme et surtout le zèle de Valentinien à s'y convertir ont tendance à avoir diminué son influence.
Mais bien entendu, tout ceci n'est qu'une façade. Véritable général des armées d'Apollon, Kahr est surtout l'homme qui n'ose pas à défier directement son Dieu lorsque ce dernier semble peu concerné des affaires des hommes. Partisan de l'Empire, de l'ordre et de la discipline il s'énerve régulièrement lors de ses discussions avec son Dieu qui laisse l'Empire sombrer dans la décadence à mesure que les années passent.

Kahr se comporte en véritable noble romain mais au sens le plus pur du terme. Sa conception de la vie repose sur la force et l'honneur. Enclin à s'emporter facilement si l'on va contre ses idées il n'hésitera pas à mettre tous les moyens en œuvre pour anéantir ses adversaires. Il ne faut cependant pas oublier qu'Apollon n'a fait que conforter Kahr dans ses choix de vie. En effet, sa nature agressive et sèche force l'admiration du Dieu qu'il sert qui voit les qualités de ses ces défauts et les acceptent donc afin de jouer sur la complémentarité.
Mais Kahr est un homme complexe qui sait aussi faire preuve de compassion à l'unique condition que des enfants soient impliqués. N'hésitant jamais à tuer hommes et femmes il sera plus réfractaire et n'hésitera pas se mutiner dans le cas où on le pousserait à bout. Car au final, Kahr demeure surtout quelqu'un ayant un bon fond qui est persuadé de se battre pour une cause juste.

Au niveau de l'apparence Kahr est un homme relativement grand. Blond comme les blés, ses deux iris violet soulignent paradoxalement la froideur de son visage et de son attitude. Sa voix grave lui permet de se faire entendre sans trop faire d'effort. Doté d'un physique athlétique, il porte habituellement des habits de cuir noir et une tunique noire emprunté à la garde prétorienne. Mais il porte aussi souvent que possible son armure aux reflets sombres qui symbolisent l'animal avec lequel il a tant de points communs.

Du point de vue comportemental il n'a que peu de tic. Doté d'un regard relativement expressif c'est là le seul signe qui trahit ses émotions et un interlocuteur avisé saura deviner ses réelles pensées en l'observant un minimum. Il a pris pour habitudes de fumer des feuilles séchés, tantôt de la menthe tantôt des feuilles aromatiques (du thé) que les Romains font venir des Indes.

Histoire

On raconte que lorsque Diable vit les créations de Dieu il ne put s'empêcher de les jalouser. De sa fournaise il façonna des animaux contraire et pour l'Aigle il créa l’Épervier...
"Sauvez-vous où vous voudrez. Plus je serai haut, mieux je vous verrai… "

Kahr, ou plutôt Kahran Ramsus de son véritable patronyme, a toujours été un homme singulier dans l'Empire. Fils d'un noble égyptien dont son nom tire ses origines et d'une fille de Sénateur Romain cet enfant avait tout pour devenir un grand administrateur ou un grand militaire. La politique, domaine inhérent à sa famille, n'avait que peu de secret pour lui et c'est avec déception que ses parents apprirent son élévation au rang d'Augure à l'âge de 20 ans.
Pensez donc, un fils de noble aux multiples talents et à la tête bien faites qui devient le pantin des Dieux en passe d'être oublié. Un véritable sacrifice que son entourage ne sut jamais comprendre au point de couper tout contact avec lui. Car même si Kahr demeure à la cour il n'est perçu que comme l'un des nombreux suivants-bouffons d'un Empereur enfantin.

Pourtant...

*** Rome, 435 après JC ***

Les doigts glissaient sur les cordes de la lyre de façon à en tirer une mélodie harmonieuse. Pourtant, malgré l'air envoutant aucune chaleur ne se dégageait des notes, aucun enthousiasme ne se lisait sur le visage de l'adolescent au visage sévère qui s'efforçait de jouer correctement afin de satisfaire aux exigences de sa préceptrice. A mesure que la mélodie avançait, les notes accélèraient et avec elle le déplacement frénétique des doigts sur l'instrument. Vint alors le moment ou, ne pouvant plus suivre, l'un des accords résonna faux. L'absence d'entrain avait fait résonner comme jamais cette erreur si bien que la femme, âgée d'une trentaine d'année, arrêta d'un geste le jeune homme.

- Plus d'entrain Kahr ! Plus de passion !

Il posa sur elle un regard indifférent et se contenta de hausser les sourcils sans dissimulé son agacement. Voila désormais deux heures qu'il s'épuisait à jouer un crin crin fatiguant dans le seul but de satisfaire à Demetra, sa tutrice depuis qu'il avait été envoyé à Rome voila 5 ans. Seulement pour Kahran faire preuve d'enthousiasme à l'idée de s'épuiser sur une lyre était au dessus de ses forces et il ne se privait pas de le montrer sitôt qu'il estimait avoir "eu sa dose".

- Non. J'arrête ça me saoule.
- Ah mais carrément ! Dans le genre péremptoire j'en ai aussi à t'apprendre notamment que t'es quand même une sacrée tête de con. Alors t'es gentil tu reprends ta lyre, tu grattes et t'y prends du plaisir sinon je t'expédie dans ton désert puant que t'appelles encore "terre natale".
- Alors déjà mon désert, il t'emmerde. Après t'es gentille mais bon je veux bien me casser le cul à jouer de ton gratte gratte pendant deux plombes pour apprendre à faire le branleur devant les midinettes de tes soirées mondaines mais va pas me demander non plus de m'amuser hein...

La vérité c'est que ces deux là s'adoraient. Bien entendu, Kahran avait certes toujours un peu de nostalgie en repensant à l’Égypte mais pour rien au monde il n'aurait voulu que Demetra disparaisse de sa vie. Magnifique jeune femme, elle n'avait jamais pu se contraindre à se marier avec un sénateur bedonnant. Les rares qui s'étaient essayés à la séduire s'était rapidement retrouvé désemparé face à sa fougue et son caractère bien trempée.
Caractère qui avait trouvé du répondant chez le petit garçon têtu et acariâtre ce qui n'a pas été en l'améliorant.
Point de désaccord entre ses deux là (enfin le majeur parce qu'il faut bien reconnaître qu'avec leurs œillères ils passaient leurs temps à s'engueuler) : les Arts. Demetra avait toujours eu à cœur de faire de Kahran un érudit aux multiples talents. Seul concession que faisait le blondinet : la lecture. Féru de littérature il avait dévoré l'ensemble des traités stratégiques des Imperator ainsi que les récits des héros narrés par Homère dans ses livres.

Le jeune homme se leva et attrapa une pêche dans la coupole de fruit. Sans demander son reste il sortit de la villa avec pour seul attention un signe de la main tandis qu'il franchissait les portes.
Rome, voila ce qu'aimait Kahran, la cité grouillait de vie et l'on pouvait y côtoyer les plus miséreux et les plus riches en regardant le même artiste s'époumoner à un coin de rue. Les jours ensoleillé comme celui là et les rues étaient noires de monde. La pauvre milice, n'ayant aucune chance de parvenir à stopper le flux incessant des badauds, tentait malgré tout de garder l'apparence de sécurité cher aux plus riches. Pourtant personne n'était dupe, la ville était un véritable coupe-gorge pour les moins avertis. Ce qui n'était pas le cas de Kahran, rompu aux disciplines martiales, il excellait en combat et se faisait toujours un malin plaisir, du haut de ses 13 ans, à terrasser les "gueules abimés" qui pensait s'attaquer à un jeune éphèbe sans défense.

C'est ce jour là que sa vie bascula, c'est ce jour là qu'ils se rencontrèrent...

Le bruit étouffé des coups attira son attention. La petite ruelle sombre ne se prêtait guère au jeu du passage de la cité romaine et il ne fallait pas être érudit pour comprendre que seul la mort se trouvait au bout du chemin. Kahran tendit l'oreille en dévorant sa pêche et il capta une légère complainte. Il soupira et s'engouffra dans la ruelle. A mesure qu'il avançait la complainte s'accentuait et, désormais, elle s'accompagnait des réprimandes d'homme goguenards.
Au détour d'un porche, il tomba nez à nez avec une bande de trois pouilleux qui molestait une jeune fille à la chevelure rousse. L'un d'entre eux avait déjà le zgeg à l'air et le pantalon sur les chevilles tandis que l'autre s'empressait d'arracher la tunique turquoise de la jeune fille. Kahr se stoppa net devant la scène et en voyant les gabarit des trois pécore il se demanda s'il n'aurait pas mieux fait de rebrousser chemin...

- Dîtes les connards, quand vous aurez finit de vous la comparer on pourra peut-être passer aux choses sérieuses non ?

Je vous passe la scène ou notre héros après avoir défoncé l'un des gars se prit mandale sur mandale dans la tronche. La gueule en sang, notre histoire pourrait s'arrêter la si finalement la milice n'avait pas décidé fort heureusement de se sortir les doigts en passant inopinément dans la ruelle.

Glaives qui schling, tête qui vole et flaques de sang sur le sol.

La douleur il gérait, ce n'était pas la première branlée qu'il prenait. Bon en fait si, il avait déjà pris des pains dans la gueule mais jamais au point de se demander si son corps serait capable de refabriquer suffisamment de sang. Mais au bout d'un moment, on dépasse sa douleur et on en fait abstraction. Finalement c'est l'orgueil qui en prend un coup, encore plus quand Demetra vient l'engueuler au Sanitarium et que cette cruche se met à chialer en même temps qu'elle le cogne : comme si il avait besoin de ça... Totalement dans le gaze, Kahran capta une des phrases dans l'hystérie de sa tutrice. Au milieu des reproches, il préféra se concentrer sur ces uniques paroles encourageantes :

- Les miliciens ont expliqués que tu t'étais comporté en héros. Les héros ça meurt jeune et puceau alors à l'avenir évites de te la jouer et contente toi d'être un sombre connard et meurs vieux et acariâtre conformément à ce que tu es déjà.

Non en fait c'était pas celle-là, attendez...

- Malgré tout, tu n'as pas tout perdu. Elle souhaite te remercier pour ton courage, grâce à toi sa pureté a été préservé et son frère, encore un trou du cul influent, souhaite te remercier. Dés que tu seras rétabli tu iras les visiter bourreau des coeurs.

Quand Demetra ordonne, on s'exécute...

C'était un rouquin lui aussi. Agé d'à peine 18 ans il dégageait une aura monstrueuse qui intimidait Kahran. Vétu d'une toge blanche réhaussé d'épaulette en or il observa longuement Kahran. Sa jeune soeur, Flavia, tenait toujours le bras du blondinet depuis qu'il était arrivé à leur demeure du Palatin. Effectivement il s'agissait bien de gens influents vu la déférence qu'adoptait les serviteurs à l'égard du frère et de la soeur.
Les deux adolescents se toisèrent de longue seconde quand finalement le rouquin décida de prendre la parole.

- Des chefs de guerre, il y en a de toutes sortes. Des bons, des mauvais, des pleines cagettes il y en a. Mais une fois de temps en temps, il en sort un. Exceptionnel. Un héros. Une légende. Des chefs comme ça, il y en a presque jamais. Mais tu sais ce qu'ils ont tous en commun ? Tu sais ce que c'est, leur pouvoir secret ? Ils ne se battent que pour la dignité des faibles.

Kahran se contenta de hausser un sourcil. La voix mélodieuse du jeune homme le transperçait littéralement et lui, qui était d'ordinaire peu émotif, sentait ses jambes se dérober sous son corps. Il se contenta de lâcher un "euh ouais" bien niais comme il faut ce qui sembla amuser Flavia. Le jeune homme sourit également et à ce moment la Kahran eu clairement l'impression que la journée s'illuminait...

- As tu déjà pensé à embrassé la carrière militaire Kahr ? Tu permettes que je t'appelles Kahr ?

Il se contenta de hocher la tête un peu perplexe. Seul Demetra l'appelait ainsi jusqu'à présent et uniquement lorsqu'ils étaient seuls. Pourtant la question aiguisait furieusement la curiosité du blondinet qui n'avait de cesse de s'imaginer en Dux Bellorum au service de l'Empereur.

- Alors laisse moi me présenter : Je suis Apollon.

*** Rome, 442 après JC ***

Comment expliquer ces longues années de silence ?
Voila désormais un an que Kahran, devenu officiellement Kahr, est un Oracle au service du Dieu Apollon. Presque sept années d'entraînement dans les Pyrénées avec comme seul compagnie celle de Etxegaraï un homme taciturne et n'ayant qu'une seule passion dans la vie : Apollon. Vivre pour Apollon, mourir Apollon... De nombreuses fois le jeune homme s'est vu abandonné vu les difficultés rencontrés, de nombreuses fois il frôla la mort. Mais sa hargne le maintenait en vie et fidèle à son ambition. Apollon lui avait promis de faire de lui un Chef de Guerre, une arme mortelle aux mains des Dieux. La perspective avait réjouit l'enfant encore en lui qui avait toujours rêvé secrètement de grandeur et de noblesse. Quand à l'adulte qu'il devenait il demeurait fasciné par l'incroyable pouvoir du Dieu du Soleil qui avait su fondé l'Empire Romain.
Tout avait une explication, tout avait un lien...

Il apprit comment la Guerre de Troie avait obligé son Dieu à se mêler une première fois des affaires humaines. Il apprit comment fut fondé Rome et de quel façon Athéna accepta, tout d'abord implicitement puis franchement, de nouer une alliance avec son frère afin de lui permettre d'éclairer les hommes. Il apprit comment Jules César mit fin à la corruption du Sénat et devint dictateur avec l'accord de son Dieu. Tout cela il l'apprit, et bien plus encore... Son corps porte encore les cicatrices de ce long et douloureux apprentissage. Mais au final tout cela en valait la peine...
C'est avec émotion qu'il se remémore encore aujourd'hui l'obtention de son armure. Chlamydes du Vent d'Ouest celle qui défie le monde des hommes et l'entraîne vers le néant par delà l'océan atlantique. Épervier : l'oiseau de proie réputé pour être le plus rusé de tous, celui qui n'attaque que dans le but de tuer. Et qui ne manque jamais sa cible...

Retour à Rome...

- Comment appréhendes tu tes nouvelles tâches Kahr ?
- Pour le moment Excellence je vous avoue que je reste perplexe...
- Comment ça ?
- Voila plusieurs années que l'Empire périclite. Si vous avez su assoir la domination de Rome vous avez été obligé de vous réincarner pour empêcher sa destruction que tous nous savons proche depuis le schisme avec l'Orient. Les citoyens de l'Empire ne jurent que par le Dieu unique et délaisse le panthéon. Enfin, même si je suis seul à vos cotés pour le moment je n'ignore pas que le retour des Oracles ne peut que s'expliquer par l’imminence d'une guerre.
- Analyse pertinente... Peut-être trop... N'as tu donc pas la crainte de ton Dieu ?
- Avec tout le respect que je vous dois Excellence, ne me prenez pas pour un con. Vous ne m'avez pas choisit car j'étais le plus apte à être un grand guerrier. Je n'ignore pas que certains Oracles sont en ce moment même en formation et que leur entraînement martiale fut supérieur au mien. Vous m'avez choisit car je suis l'exact opposé de vous et que mes préoccupations et mes analyses sont les plus éloignés des vôtres. Je vois un Empire décadent, vous voyez un Empire qui prend du plaisir, je vois la chute de votre règne la où vous voyez l'émancipation des Hommes.
- Et c'est pour cette raison que le titre d'Augure ne peut aller à aucun autre que toi...

Kahr observa le silence pendant quelques instants. Pas franchement surpris de la confiance que lui portait un Dieu qu'il n'hésitait pas à insulter, il savait que la tâche allait être la sienne un moment où à un autre.

En fait, à cet instant, Kahr se demanda s'il parviendrait à être à la hauteur des attentes de son Dieu.

- Augure d’Hélios ? Toi dans le secret des Dieux... Mais bien sûr ! Tu n'es même pas foutu de tenir une lyre correctement que tu voudrais me faire croire que des religieux séniles t'ont bombardé comme leur chef ? Et beh, il a encore de beaux jours devant lui le Dieu Unique.

Les années passaient et si le visage de Demetra s'était creusé elle n'avait pour autant rien perdu de sa fougue. Voila 6 ans qu'il s'était séparé et leur retrouvailles avaient déjà vu le ton de la conversation monté à 4 reprises. Leur affection réciproque demeurait donc intact ce qui ravissait intérieurement le jeune homme.

- Tu ne peux t'en prendre qu'à toi même. C'est toi qui a insisté pour que je rende visite à Flavia ce jour là. Comment aurait on pu savoir qu'Alexus avait autant d'influence sur le clergé.

Pour tous, Apollon n'était qu'Alexus un jeune Sénateur ambitieux aux origines modestes qui s'était occupé de sa sœur après la mort de leurs parents. Rares étaient ceux qui savait que le jeune homme n'était autre que la réincarnation d'Apollon où plutôt d’Hélios comme les romains aimaient l'appeler.

- Je cherchais à te déniaiser ! Tu devais faire sauter la capsule de la petite Flavia, pas devenir le larbin de son frangin, abruti !
- Venant d'une gonzesse dont la virginité à du finir par se reconstituer je trouve ça plutôt ironique.
- T'as raison fait de l'humour, ça te fait oublier les fromages de chèvre moisis et le jambon tout sec que t'as bouffé pendant 6 ans.

Kahr afficha un mince sourire et Demetra le lui rendit. La soirée continua sur le même ton et rien n'aurait pu perturber ces parfaites retrouvailles entre Kahr et sa tutrice.

Kahr venait de reprendre sa place à Rome...

*** Rome, 450 après JC ***

- Je lis en toi le trouble Augure. Dis moi ce qui t'agites...

Kahr balaya la salle du regard. Vêtu de son armure il forçait l'admiration et semblait invulnérable. Son visage fermé ne laissait transparaître aucune émotion. Apollon posait sur le papier des mots qu'il prédisposait à un poème. A bien y regarder, l'Oracle remarqua une certaine négligence dans sa chevelure. Il ne préféra ne rien dire et reporta son attention sur Flavia...
La jeune fille rousse était devenue une femme magnifique qui avait du mal à dissimuler son béguin pour l'Augure. Pourtant, il demeurait indifférent à ses charmes car malgré sa beauté elle demeurait à ses yeux un personnage fade.

- Les Oracles se rassemblent Excellence, un seul mot de votre part et nous irons reprendre vos anciennes conquêtes. Nos espions nous ont rapportés que d'autres puissances ont émergés dont celle de votre soeur...
- Je préfère que nous attendions qu'ils fassent le premier mouvement. Inutile de s'emballer et reposons nous sur la défense de nos terres.
- Non mais sérieusement... Vous avez perdu Troie avec la même attitude passive, vous ne pouvez pas demeuré indifférent à la situation Excellence ! Notre Empire se pète la gueule, l'Empereur envisage de me faire brûler car il me voit comme un hérétique, un affront au Dieu unique. Un seul mot de votre part et vos Oracles pourraient reprendre vos anciennes possessions !
- Suis-je parfait Kahr ?

Kahr écarquilla les yeux et afficha un air perplexe. Il se demanda à cet instant si Apollon n'avait pas tout simplement abandonné sans même combattre.

- Aussi loin qu'il me soit permis de vous juger Excellence, oui.
- Alors pourquoi ne suis-je pas unique ? Pourquoi les Dieux et Déesses du Panthéon ne sont pas une seule et même entité. Pourquoi avons nous des qualités et les défauts de nos qualités ? Les Hommes ont ils besoin de voir dans leurs Dieux le miroir de leurs faiblesses ?

Le visage de Kahr se ferma d'un seul coup. Son regard devint plus noir et il se redressa, cessant de s'incliner devant son Dieu pour lui parler d'égal à égal. Sa voix avait pris une teinte plus froide et la colère transparaissait à travers.

- Je ne tolérerai pas ce genre de propos plus longtemps ! Je refuse d'avoir dévoué ma vie à un Dieu incapable de prendre conscience de son propre pouvoir. A quoi me sert d'être l'un de vos Oracles si vous ne croyez plus en vous ? A quoi me sert d'être votre Augure si le seul message que j'ai à faire passer est "oh ben attendons". Je refuse d'entrer dans ce genre de discussions avec vous !

Apollon déposa sa plume et se redressa d'un coup le regard noir. Il s'approcha à une vitesse inimaginable de Kahr et l'intensité de son regard fut telle que l'Augure senti clairement la sueur froide naître sur ses tempes.

- Comment oses tu parler ainsi à ton Maître ?
- Mon Maître à fondé l'Empire Romain. Il n'a pas perdu son temps à écrire des poèmes débiles pendant que ses armées se faisaient rétamer partout sur terre...

Apollon intensifia davantage son cosmos si bien que Kahr fut contraint de poser un genou à terre. La main du Dieu se leva et une intense lumière se mit à émaner de son corps. Flavia, qui assistait à la scène, appela son frère de corps à la raison. La main d'Apollon approcha de la tête de Kahr, le Dieu avait le visage déformé par la colère mais un ultime soubresaut lui permis de lutter contre sa pulsion meurtrière et il se contenta de poser sa main dans la chevelure d'or de son Augure.

- Alors soit, montre moi que tu peux réussir la ou Hector a échoué ! Voles haut Épervier afin qu'aucun de tes ennemis n'échappent à ton regard.

La tête toujours baissé, un sourire s'afficha sur le visage de Kahr tandis que ses cheveux dissimulait toujours son regard.

- Selon votre volonté, Excellence...