HRP:
Age: 17
Quelle est votre expérience des forums RP ? Vous êtes mon premier forum rp.
Comment avez-vous connu SSU ? Je vous connais grâce à Google
RP:
Nom : Adreus
Âge : 17 ans
Armure demandée : Cuirasse de la mante religieuse
A quoi ressemble votre personnage la première fois qu'on le rencontre ?
Commençons donc par des généralités. Au premier abord Adreus est un garçon d'un mètre quatre vingt pour un poids tout mouillé de soixante-dix kilogrammes. Il a des cheveux courts et bruns soigneusement coiffés dans tous les sens. De grands yeux bleus en amande, aux sourcils fins, apparaissent sur un visage juvénile au nez grec et à la bouche tombante. Enfin son visage se termine par un menton fuyant.
Pour ce qui est du reste de son corps, ne vous fiez pas aux apparences. Malgré son aspect frêle, Adreus arbore un corps puissamment bâti par de multiples heures d'entraînements. Si vous le regardez sans ses vêtements vous verrez un corps sec, la peau tendue sur des muscles saillants. Cependant il ne faut pas le confondre avec un monsieur muscle lambda. Non. Lui il a fait attention à son corps. Il n'a pas musclé une partie plus que l'autre. Ainsi, depuis ses bras, en passant par son torse et son dos et en finissant aux bas des jambes, vous noterez une musculature fine et assez égalitaire.
Quand vous voyez Adreus pour la première fois, vous remarquez une démarche dégingandé, aux mouvements imprécis et étranges. Mais ne vous fiez pas à cela. C'est pour vous tromper. En plein combat, il saura vous surprendre par une étonnante vitesse et une démarche féline facilitant ses esquives. De même son style vestimentaire est assez je menfoutiste. Quoi qu'il porte, pagne, toge romaine ou grecque, il y aura toujours un truc dans son aspect qui gênera. Les seules personnes ayant droit à le voir en tenue "correcte" sont les deux plus puissants membres de son ordre. Après il n'a que faire de ce que disent les autres.
Passons enfin à sa voix. Il a une voie envoutante qui vous laisse croire et entendre ce que vous voulez. D'un ton calme et posée, elle n'en est pas moins dangereuse, car c'est souvent elle qui vous affaiblira avant que ses longs doigts vous portent le coup fatal.
Histoire : 25 lignes complètes minimum.
Albanie 433 après Jésus Christ
Je vins au monde un vingt-deux décembre par une nuit froide et agitée. Ce n'est pas la tape de la personne qui a aidé ma mère à me mettre au monde qui me fait pleurer, mais bien cet homme qui traverse la porte dans un fracas horrible. Dehors c'est l'anarchie. Quelques membres du village, dont mon père se sont révoltés contre la politique du chef du village. Ce dernier accepte en effet de donner des vivres à un village plus grand en échange de la paix. Mais cela ne plait pas. Le peuple guerrier que nous sommes déteste être à la solde d'un autre village. Par conséquent, mon père veut rétablir l'ordre logique des choses. Combattre et non se soumettre voilà quelle est sa vision des choses.
L'homme qui vient de traverser la porte, une épée dans le coeur, n'est autre que ce couard d'Albric, l'ancien chef de notre clan. Et c'est l'épée de mon père qui lui a traversé son coeur impie, indigne de servir la mémoire de nos dieux. Nos lois sont donc formelles. Mon père, Tyras, est son successeur.
Albanie 433-439 après Jésus Christ
La violente politique guerrière de mon père nous assure vite richesse et renommée. Un à un les villages alentour se soumettent où sont rayés de la carte. Mon idole n'a que faire des prisonniers. Pour lui ce ne sont que des bouches à nourrir et des faibles qui ne méritent pas de vivre. Alors pourquoi les garder en vie alors que les brûler est si simple ? Comme vous l'aurez compris, je grandis entouré de violence, d'envie de puissance et de massacre. Mon père est mon idole. Celui à qui je rêve de succéder. Il est l'homme le plus puissant du village. Je fais donc tous pour le copier. À l'âge de cinq ans, je forme un groupe dont je prends la tête. J'affirme ma place de leader comme tous guerrier de notre village. Je me bats avec chacun de mes camarades. Ainsi pas de quiproquo possible. Seul le plus fort mérite de régner.
Albanie 439-448 après Jésus Christ
Mon père, fier de moi décide enfin de me former aux arts guerriers. Ce n'est pas faute de lui avoir demandé ces trois dernières années mais celui-ci ne me jugeait pas prêt. Je ne lui avais pas prouvé ma valeur. C'est donc à l'âge de six ans que je reçois ma première épée. Il s'agit d'une épée courte en bois confectionnée par mon père. Bien sûr, je suis fier de ce cadeau même si j'eusse espéré en avoir une vraie :
"Père puis-je en avoir une vraie s'il vous plait ?"
Je lui demande cela d'une façon naïve. Mais à la fin de l'entraînement j'ai tellement pris de coup que je préfère en avoir une fausse. Je suis courbaturé, plein de bleus, un œil au beurre noir et la lèvre et le front en sang. Mon père n'arrête pas de m'insulter :
"J'ai jamais vu une fillette pareille. T'as rien dans les bras. T'as vaincu qui déjà ? Des gamins du village ? Des filles ouai rien de plus."
Le lendemain et les jours suivants c'est la même chose. À peine mes blessures se referment que j'en reçois de nouvelles encore plus graves. Et hors de question de pleurer. Même avec un bras immobile je dois combattre. C'est ainsi que l'on forme les guerriers chez nous. Ceux qui se plaignent sont exécutés. Il n'y a pas de place pour les faibles. Seuls les forts survivent et obtiennent ce qu'ils veulent. Et puis même s'il me hait je veux lui ressembler. Je ne bronche donc pas et me contente d'encaisser et d'apprendre.
C'est grâce à ce style de vie que je deviens peu à peu un garçon sans la moindre once de pitié qui ne cherche même pas à parlementer. Je ne vis que pour tuer et remplir la volonté de mon père. Je suis ce que Tyras a créé. Un guerrier violent, sadique. Un garçon qui obtient toujours ce qu'il veut. Un être sans lois qui ne vit que pour décimer, apporter la mort à ses ennemis et la gloire à son village et sa famille.
En outre, je suis aussi devenus un garçon séduisant. Plusieurs filles de bonnes familles, dont les villages ont été conquis, se présentent chez moi afin de me séduire. Mais ce que personne ne sait, c'est que mon amour n'appartient qu'à une seule et même personne. La seule personne que mon père a toujours vénérée. La divinité qui faisait de nous les guerriers que nous sommes, qui nous assurait victoires sur victoires. Mes sentiments n'allaient que vers Arès. Le dieu guerrier. Maître de toutes les guerres.
Je ne me liais donc à personne. Je préférais de loin faire la guerre et honorer le seul vrai dieu qui méritait de l'être. Je voulais partir faire des guerres, répandre le sang de mes ennemis. Cependant, mon père vieillissant, il jugeât que l'intérêt pour le village était que je reste afin de prendre sa succession. Il en était bien sûr hors de question. Je n'allais pas risquer de perdre mon statut de puissant guerrier au profit d'un village médiocre qui ne comptait désormais plus que sur mes compétences martiales. Je n'appartenais plus à quiconque. J'étais en droit de réclamer le dû de mon dur labeur. Il fallait donc que je quitte cet endroit pour faire partie intégrante avec la guerre. Je voulais écumer les champs de batailles à la recherche des meilleurs guerriers de ce monde. Me confronter à autre chose que le menu fretin du coin. Mon père avait réussi. Il avait fait de moi le guerrier qu'il voulait tant avoir. Mais il ne s'était pas douté que ce dernier souhaiterait un jour ne plus le servir afin d'accomplir ce qu'il prenait pour sa destinée.
Tyras essaya donc de m'empêcher de partir. Ce fut là sa seconde et ultime erreur. La première ayant été de créer la créature que je suis aujourd'hui. S'opposant donc à mon départ, je n'avais pas d'autres choix que de le combattre afin d'affirmer mon désir. Je dégainais donc mon épée et m'attaquais à lui sans plus attendre, en plein milieu de la maison. Ce dernier sorti sa lame de son fourreau et bientôt le combat qui nous opposait se porta sur la place du village. Les quelques villageois qui tentèrent de nous séparer passèrent au fil de nos lames. Ce n'était plus le combat d'un père contre son fils, mais bien de deux visions du monde. L'un voulant pérenniser sa descendance et son héritage. L'autre ne rêvant que de servir de plus grands idéaux.
Ce fut cette deuxième vision du monde qui l'emportât. Après un rude combat, je plaçais mon pied sur le torse de mon père avec un sourire sadique et victorieux :
"Ne vous en faites pas père. Votre héritage est entre de bonnes mains."
A ces mots, je plantais ma lame dans son coeur et le regardait expirer dans un rire sadique et sinistre. Je prenais alors son épée. Celle portant les armoiries de la famille et partais sur le dos de mon cheval.
Albanie-Monténégro (actuel) 448-450 après Jésus Christ
J'allais réaliser mon rêve. Celui de ne servir que pour combattre. Celui d'honorer Arès sans que rien ni personne ne me barre le chemin. Pendant deux années j'allais de champ de bataille en champ de bataille, offrant ma force qu'à ceux qui me payaient le mieux. Parfois j'écumais ces lieux de querelles sous aucune effigie ne me laissant bercer que par les cris de douleur, les hales de souffrance et d'agonie des guerriers tombés. Je me repaissais de la souffrance et la mort sans jamais m'en lasser. Dans certains villages on m'appelle "l'ombre pourpre". Cela est dû au fait que je jaillis sans crier gare et que je finis la bataille mon armure tentée de la couleur du sang de mes ennemis.
Durant ces deux années, je ne fais pas que me battre. Enfin si, mais je m'instruis aussi. Je découvre l'utilité de la stratégie. C'est aussi là que je me découvre une affinité non négligeable avec le fait d'affaiblir mes adversaires avant de les tuer. De leur instiller cette once de peur qui va les mettre à genoux et va faire qu'ils vont me supplier de les épargner, ou de les achever pour les plus courageux. J'exulte en ressentant ce sentiment s'insinuer dans chaque pore de leur peau et les faire reculer alors que j'avance, annonciateur de leur agonie prochaine.
Albanie 450 après Jésus Christ
En 450 j'entends parler qu'une guerre a éclaté à la frontière avec la Macédoine. Heureux de me jeter de nouveau dans les affres d'une guerre sans pitié, je rejoins vite ce champ de bataille. Au bout de quelques jours de cheval, j'atteins enfin le campement de ma patrie. Ils sont sur la falaise surplombant le lieu du festival. Enfin quand je dis ils sont je parle bien sûr des chefs lourdauds qui n'osent pas se fondre parmi leurs guerriers afin de mener à bien la mission sacrée qui est de servir le seigneur Arès. Je rentre dans la tente la plus riche du campement et y découvre un mec affalait sur une couche. Je le réveille en passant ma lame le long de sa gorge et souris en voyant la terreur s'installer dans son regard. Au moment où il ouvre la bouche pour appeler ses gardes je plante mon épée dans la bouche :
"Inutile tu vas vite les rejoindre."
Puis je ressors, prend mon cheval et descends le petit chemin au galop afin de rejoindre le coeur de la bataille. Je m'y plais comme un gamin qui vient de recevoir son premier jouet. Je décapite, coupe en deux, démembre les soldats des deux factions avec une facilité et une dextérité déconcertante. Je traverse le champ de bataille en riant, traçant dans mon sillon une rivière de cadavre et de sang. Bientôt mon armure n'est plus noire mais d'un rouge écarlate. Il n'y a pas que le sang des soldats bien sûr. Il y a aussi le mien. Je ne peux nier avoir pris quelques coups aussi. Cependant, j'atteins enfin mon objectif. Dénicher le plus fort des guerriers de ce lieu. Comme moi, il porte des marques de blessures plus ou moins graves. Mais sa force et sa hargne ne baisse pas. Il exécute les soldats ennemis les uns après les autres ne leur laissant aucune chance de fuite.
Je m'approche de lui avec un sourire de malade. Ce dernier m'aperçoit enfin. Je tends mon épée vers lui après avoir promptement transperçais un des siens. Nous nous jaugeons vite fait avant des nous jeter dans un combat épique où chaque coup est paré ou esquivé de justesse. Sa force est colossale. J'ai l'impression de combattre mon père alors que je n'ai que six ans. Je ne pourrais sûrement pas le vaincre avec une attaque frontale. Et encore moins en force pure. Je n'ai donc pas le choix. Il me faut ruser. Je m'éloignes un peu de lui afin de l'obliger à s'avancer vers moi. Puis une fois à la bonne distance, je me fends, écartant mes jambes au maximum et tendant le bras. Comme je m'y attends, il tente de parer. Mais lestement, avec un subtil mouvement de poignet, je passe sous sa garde et mon épée pénètre son avant-bras et lui fait lâcher la sienne. D'un geste tout aussi rapide, j'extrais ma lame et rigole :
"C'est donc tout ce dont tu es capable. Je ne vous comprends pas vous autres...."
Mais je suis interrompus par une énergie étrange. Elle envahie le champ de bataille paralysant de terreur tous les combattants. Même mon adversaire recul de quelques pas. Je ne bouge pas. Je cherche d'où peut venir une telle aura de sauvagerie et de puissance. J'aime déjà cet homme. Jamais je n'ai senti une telle puissance.
Une silhouette jaillie alors au loin. Elle est montée sur un cheval aussi sombre qu'elle. L'homme est imposant. Son charisme énergie m'envahit. Je suis incapable de bouger. Je ressens même comme le besoin de lui prouver ma force. Je lève donc mon épée et d'un geste rapide ôtes la tête de mon adversaire. Puis ce dernier arrive à ma hauteur. Je n'ose même pas le contempler. Rien qu'avec son aura, il a réussi à faire fuir les combattants. Je l'admire. C'est alors qu'il prend la parole :
"Je suis Ephtal, Cardinal de la Mort et Prophète du Seigneur Arès. Suis moi."
Sa voix traversa les airs et je lui obéissais sans contester. Je remontais sur mon cheval et suivais cet homme étrange. Il se disait Prophète d'Arès. Je ne sais pas pourquoi, mais je le croyais sans réfléchir. Il possédait un tel charisme. Je ne pouvais pas m'en défaire.
La Citadelle des Flammes Infernales 450 après Jésus Christ
Notre voyage nous mène devant une gigantesque porte d'obsidienne qui s'ouvre à notre arrivée alors que les gardes s'inclinent rapidement devant ce fameux Ephtal. Nous n'avons guère parlé. Lui comme moi ne semblons pas nous complaire dans les mots. Il me fait arpenter un véritable labyrinthe. Si j'étais entré ici seul, jamais je n'aurais retrouvé la sortie. Cependant, ce lieu me plait énormément. On dirait une sorte de temple voué à la sauvagerie, à la guerre et à la mort. Intérieurement je jubilais. Si ce lieu était bien la demeure du seigneur Arès, il ne ferait aucun doute que je m'y plairais.
Après un long moment à arpenter de multiples dédales, nous débouchons sur un lieu splendide. Nous sommes au milieu d'une salle dans laquelle trône de nombreux piédestal. Certains sont vides mais d'autres arborent de resplendissantes armures. Je regarde tout autour de moi. Puis soudain je me sens comme appelais. Devant moi, une gigantesque mante religieuse avance émettant le cliquetis caractéristique d'un métal solide. Je m'avance aussi vers elle. J'ai comme la sensation que cette dernière veut de moi, autant que moi je veux d'elle. Elle est d'un blanc immaculé, mais je ressens aussi sa soif de combats et de sang. Je lui souris alors qu'elle entre en contact avec moi. Elle se scinde dans une gerbe de lumière rouge et vient se coller à moi.
Je me sens alors comme investit d'une plus grande puissance. Ce Prophète n'a pas menti. Je me tourne vers lui en ôtant mon masque et m'agenouille :
"Seigneur Ephtal soyez assuré de mon entière dévotion envers le puissant Arès. Ma vie lui appartient désormais. Faites en ce que bon vous semble vous qui portait sa divine voie en ce monde."
Ma vie entière j'avais attendu le moment où il me reconnaitrait. Maintenant c'était à moi de lui prouver qu'il avait fait le bon choix.