Au loin il pouvait entendre le bruit d’épées s’entrechoquant s’élever dans les airs et devenir de plus en plus fort au fur et à mesure qu’il avançait en direction d’une énorme palissade de bois. Gienah s’avait parfaitement ce qu’il y avait derrière ces murs et avait redouté se moment dès que son père lui en avait parlé. La longue discussion qu’il avait eu avec lui ou plus tôt le long monologue que celui-ci lui avait fait à ce sujet remontait déjà à cinq mois, mais il restait encore très frais dans sa mémoire.

«- Fils. Dans exactement six mois jour pour jour, tu aura sept ans. C’est à cette âge que ton grand-père me fit commencé un entraînement militaire. Le même que son père reçu et le père de son père. Tu ne pourra recevoir de meilleur éducation pour devenir un homme. C’est pour cela que lorsque tu aura sept ans tu quittera notre maison et n’y reviendra pas avant d’avoir complété cet entraînement. Va! Amuse toi et profite de ton enfance le peu de temps qu’il te reste car bientôt tu devra devenir un homme.»

Il avait tant redouté se moment. Il n’avait jamais apprécié les jeux de guerre aux quels son père voulait qu’il s’adonne avec d’autres jeunes de son âge. Ce qu’il détestait le plus dans ceux-ci était les innombrables ecchymoses et échardes qu’il avait subit à cause des épées de bois. Ce qu’il aimait vraiment était les arts. C’est petit moment privilégié qu’il passait à peindre avec sa mère quand son père partait à la chasse. Cependant, le voilà maintenant devant cette balustrade près à franchir ces portes et plus loin que jamais de tous ce qu’il a pu avoir aimé.

- Bonjour Areus! C’est finalement le grand jour pour ton aîné.

- Oui, effectivement. J’attend de lui qu’il soit un homme fort malgré qu’il est loin de retenir de moi. Ma femme la beaucoup trop protégé et dorloté. Ce n’est pas ainsi que les jeunes garçons doivent être éduqué.

- Je ne crois pas que tu devrais t’en faire. Il devra apprendre. Il n’a pas d’autre choix ici. Bon aller entre.

C’est ainsi que les lourdes portes s’ouvrirent pour leur dévoiler le spectacle qu’elles renfermaient. De nombreux enfants de son âge combattait dans ce qui ressemblait à une arène. Ceux-ci étaient équipées d’une armure qui de toute évidence était trop grande pour eux et qui semblait si lourde à porter. Ils possédaient également un glaive, mais celui-ci était plus petit que la normale pour leur permettre de le manier correctement. Dans les estrades, les spectateurs étaient composés des entraîneurs ainsi que de d’autres élèves plus vieux. Cependant, ce qui le marqua le plus était cette odeur âcre. Un mélange de sueur et de sang séché... sans oublier celle de la peur. Gienah sentit un vent de panique monter en lui. Il ne devait pas rester ici. Cet endroit représentait une agglomération de tout ce qu’il détestait du plus profond de son être. «Il faut que je quitte ce lieu au plus vite! Sa sens la mort...» Alors qu’il se retournait vers les portes celles-ci se refermèrent. Au même instant, il comprit qu’elles ne servaient pas à empêcher les gens d’entrer, mais plutôt d’en sortir. Il allait être coincé ici pendant 13 ans.

Les ailes de l’espoir

Citation :

J'ai appris que dans la vie, certaines choses comme le désespoir ne se partageaient pas, que c'était un fardeau qu'on devait garder sur soi.

Isabelle Fortier

Au environs de 444 après J-C
Cité de Sparte

- Aller relève toi Gienah! Continue se combat!

- Oui, chef...

Le jeune combattant se releva péniblement tout en laissant échapper de faible gémissement de douleur qu’il ne parvenait pas à faire taire.

- Cesse de te plaindre et continue moi cet affrontement!

Une profonde entaille à la jambe gauche le faisait souffrir et saignait abondamment. Malgré cela il s’avait que bien pire l’attendait s’il ne continuait pas de se battre. Il n’avait guère le choix c’était lui ou son adversaire qui allait devoir goûter à l’amertume de la défaite. Trop de fois il avait fait exprès par le passé de perdre. Que cela fut tout simplement pour éviter de combattre ou pour sauvez la «torture» qui attendait le perdant à l’un de ses amis du camp. Cependant, il ne pouvait plus se permettre ce luxe. Il s’entait qu’il s’approchait de plus en plus à chaque jour de la limite qu’il pouvait endurer. Tout comme il s’avait que bientôt sa résilience allait flancher. C’est alors que son adversaire plongea vers lui pour tenter de lui porter un coup de glaive à son bras droit. Sans hésiter un seul instant, Gienah para avec son bouclier rond pour ensuite enfoncer sa lame dans la jambe de son ennemis. Celui-ci cria de douleur alors qu’il en retira l’épée. Il n’avait plus le temps de jouer car se moment arrivait à grand pas. Un évènement qu’il attendait avec impatience tout les jours en espérant que celui-ci se produirait. «Il faut que je termine tout cela au plus vite. Le plus tôt j’aurai cette victoire le plus vite cette souffrance va s’arrêter.» Il planta son glaive dans le sol puis fit tomber son adversaire en le frappant à sa jambe blessé à l’aide de son bouclier. Celui-ci s’écroula de douleur, Gienah en profita donc pour prendre le glaive de son ennemis et lui porter à la gorge. À cet instant, le temps sembla ce figer. Aucun des deux combattants ne bougea jusqu’à ce que leur mentor brise le silence qui c’était crée.

- Gienah est le vainqueur de se match. Il aurait eu le temps de te tuer au moins cinq fois Léo. Réagit quand ton adversaire te plaque au sol! Ne reste pas planté la à ne rien faire, lui dit-il tout en laissant paraître sans agacement. Vous allez pouvoir vous rendre à l’infirmerie pour vous faire soignez. De ton côté Léo, je veux que tu revienne me voir par la suite. Tu vas devoir participer à l’entrainement de nuit.

Gienah soupira. C’était toujours par contrainte quand il combattait cependant il ne disait pas non au entraînement quotidien. Ceux-ci le renforçait tant physiquement que mentalement et il s’avait qu’il en avait de besoin s’il voulait s’enfuir d’ici. Un bien grand rêve dans lequel il mettait tout ses espoirs, mais pour l’instant il se devait de se dépêcher d’aller à l’infirmerie pour ne pas manquer cet évènement qu’il lui procurait tant de force.

L’infirmerie était probablement le seul endroit qu’il aimait un tant soit peu en cet enfer terrestre. Au moins en ce lieu il pouvait se reposer un court instant. Il trouvait donc dommage qu’il ne pouvait y venir que lorsque son mentor lui autorisait. Effectivement, pour éviter que le bâtiment ne soit bombé c’était les enseignants qui décidaient si un élève devait ou non se faire soigner. Certain était même reconnu pour ne laisser leur élève y aller uniquement qu’en ceux-ci n’avaient plus assez de force pour participer à leur formation. Gienah se trouvait donc d’une certaine façon chanceux d’être tombé sur le mentor qu’il avait.

- Bonjour il y a quelqu’un?

- Je suis dans la pièce du fond. J’arrive dans quelques instants.

Comme il en avait l'accoutumance, le jeune guerrier s’assit sur l’une des chaises après avoir retiré son pantalon. Un infirmier fit son apparition peux de temps après.

- Hé bien tu est pressé toi.

- Oui. J’ai hâte de pouvoir enfin me reposer un peu avant le lever du jour.

- Bien laisse moi voir cela.

L’homme s’approcha de lui avec une bassine contenant de l’eau ainsi qu’un bout de chiffon. Il commença à nettoyer délicatement le sang séché qui entourait la blessure de l’enfant.


- Ce n’est pas si méchant, lui dit-il avec un sourire. Tu as connu bien pire.

- Ouais...

- ... Je vais tout de même te faire des points de suture par précaution.

L’infirmier se releva puis alla chercher ce dont il avait besoin avant de revenir.

- Tu n’est pas très parlant aujourd’hui.

- ...

L’homme soupira puis commença à coudre la plaie. Tout les deux restèrent dans un silence de mort qui n’était que parfois brisé par des gémissements plaintifs étouffés.

Cela faisait une demi-heure que Gienah attendait qu’ils passent au dessus du camp, mais il n’y avait toujours aucun signe d’eux. À l’horizon le ciel délaissait sa teinte rosâtre pour une teinte de plus en plus rougeâtre au fur et à mesure que le soleil disparaissait derrière les montagnes. «Ils ne passeront pas non plus aujourd’hui? Cela va faire deux semaines qu’ils n’ont donnés aucun signe de vie.»

Voilà déjà un ans de cela, alors que le jeune garçon t’entait de trouver un endroit en hauteur pour voir le monde extérieur, celui-ci avait aperçu un groupe de cygne tuberculé passé au dessus du camp. Sans vraiment savoir pourquoi, ils le rendaient nostalgique mais d’une façon positive. Probablement qu’ils lui rappelaient les bons moments qu’il avait passé avec sa mère lorsqu’ils peignaient ensemble. Celle-ci adorait se rendre à un petit lac près de la ville pour observer ces oiseau. Dès lors il avait remarqué que les cygnes passaient près du camps au moins une fois par semaine. Il avait donc commencé à venir à chaque coucher de soleil au même endroit pour pouvoir les observer ne serai-ce qu’un court instant.

«Cela fait déjà un bon moment que le soleil s’est couché. Il ne viendront pas aujourd’hui non plus.» Cette seule pensée suffisait à le rendre profondément malheureux car ce n’était qu’avec eux seul qu’il pouvait partager sa soif de liberté ainsi que son désespoir. Deux sentiments que ses amis du camp n’avait guère besoin de savoir. Deux sentiments qu’une grande majorité fessaient taire au plus profond de leur âme. Deux sentiments qui engendrait solitude et désespoir chez ceux qui ne savaient coexister avec.

Résigné, Gienah descendit de son perchoir et alors qu’il s’apprêtait à retourner à son dortoir, il entendit le bruit sourd de leur battements d’ailes se rapprocher. Instantanément, un sourire naquit sur son visage. De nouveau, il fixa son regard en direction de la voute céleste. Le plumage blanc des cygnes faisait contraste avec la noirceur, donnant ainsi l’illusion qu’ils s’agissaient de fantômes ailées qui traversaient ce ténébreux ciel sans nuage. «Ils sont vraiment féérique. J’aimerais tant pouvoir passer outre cet endroit aussi facilement qu’eux... Un jour, mon tour viendra.»

Le pouvoir de l’amitié

Citation :

L'ami qui souffre seul, fait une injure à l'autre.

Jean de Rotrou

Au environs de 446 après J-C
Cité de Sparte

Aujourd’hui, l’entraînement du groupe dont fessait partie Gienah avait commencé bien avant l'aurore, mais encore plus étrange il était libre pour le reste de l’après-midi. Ce qui se voulait un événement spécial pour ceux-ci puis qu’en temps normale ils commençaient au levé du soleil et terminaient à l’aube. Notre jeune combattant avait donc décidé d’en profiter pour entretenir un peu sa lame avant de se reposer pour le reste de la journée. Cependant, ses plans allaient bien vite changer.

- Gienah! Suis moi.

Alors que Altarf, le première ami qu’il s’était fait en arrivant ici, passait en trompe il l’agrippa par le bras pour le forcer à le suivre pour ensuite se cacher avec celui-ci dans un entrepôt d’armes usées.

- Qu’est que tu fais! Mais lâche moi.

- Chuuut... Sinon ils vont nous repérer.

Au même instant des surveillants passèrent à la course devant le bâtiment.

- Qu’est que ta encore fait? Et pourquoi faut-il que tu m’implique à chaque fois?

- Tu disais avoir encore faim après la maigre ration qu’ils nous ont servie. Je suis donc allé en cuisine nous voler un petit encas.

Son ami sorti de l’une de ses poches un bout de viande séché tout en arborant un grand sourire.

- Alors q’est que tu dis de cela?

- J’en dis que si notre instructeur l’apprend il va autant me gronder que toi pour ne pas t’avoir dénoncé. Mais tu sais quoi? J’en n'est rien à faire. Par contre, j’aimerais bien faire partie de l’aventure la prochaine fois.

Altarf rit légèrement tout en passant la moitié du bout de viande à son ami de toujours. Tout les deux mangèrent jusqu'à la dernière bouchée leur morceau respectif.

- Neh, Gienah. Où va tu tout les soirs après l’entraînement. Tu pars sans crier garde puis tu ne reviens pas avant plusieurs heures.

- C’est mon secret.

- Deux amis comme nous qui sont presque des frères ne devraient rien se cacher. Tu sais, je ne te trouverais pas moins courageux si tu te cache pour pleurer. Tu ne veux seulement pas que les autres le sache.

Le combattant rit au commentaire de son ami.

- Tu est vraiment drôle. D’accord je vais te le dire, mais promet moi que tu vas garder ce secret pour toi.

- Aller dit le moi!

- Tu te souvient de ce vieux bâtiment proche du réfectoire?

- Mouais.

- Je grimpe à son toit tout les soirs pour voir les cygnes passer. Ils me donnent de l’espoir et ils me rappellent ma famille.

- Je peux venir avec toi se soir?

- Oui, bien sûr. Du moment que tu garde le secret... Tu sais quoi? Un jour tout comme eux je vais quitter cet endroit. Je vais m’enfuir d’ici.

- Alors enfuyons nous ensemble!

Promesse et libération

Citation :

Contre l'imprévisibilité, contre la chaotique incertitude de l'avenir, le remède se trouve dans la faculté de faire et de tenir des promesses.

Hannah Arendt

Au environs de 450 après J-C
Cité de Sparte

- Aller Altarf! Cela risque d’être notre seule chance de quitter cet enfer. Tu n’est tout de même pas pour la laisser passer. Nous savons parfaitement tout les deux à quel point du déteste autant que moi cette cité. Alors fuyons ensemble!

- Je ne sais vraiment pas s’il s’agit de la bonne chose à faire Gienah. Tu sais pertinemment qu’elle sort attend les déserteurs.

Cela fait maintenant 19 ans que nous somme de très bon ami, mais mon envie de quitter ce lieux est beaucoup trop fort. J’ai le pressentiment que quelque chose d’autre m'attend à l’extérieure de cette clôture. Je ne peux et je ne veux passer d’avantage de temps de ma vie ici. Si jamais tu change d’idée tu connais notre plan.

Gienah se faufilait habillement à la façon d’un chat dans les ombres de la nuit. La noirceur omniprésente et le ciel sans lune rendaient chaque chose pratiquement invisible.

- Gienah!

- ...

- ...

- Je te promet que je vais revenir lorsque je serais encore plus fort. Je vais changer les choses et faire sortir ce pays de l’inconscient dans lequel il s’est plongé. Je changerai à jamais l’univers dans lequel nous avons grandi. A partir de la souffrance que nous avons connu émergera un ange vêtu de blanc pour ramener l’espoir en ces lieux.

- T’a place n’aura et ne saura jamais ici après tout. Ton âme est beaucoup trop pur pour cela. Gienah! Ne crois pas non plus à des comptes de fée. Une seule personne ne peux changer le monde à elle seul... Peux être est-ce nos destin qui à voulu que tout cela se termine ainsi. Prend soin de toi mon frêre.

- Ne t’en fait pas pour cela. S’il te plait, veille sur ma mère à ma place pendant mon absence.

Cela fût les dernières paroles que c’est deux ami de longue date purent s'échanger avant qu’un incendie ne se déclare quelque temps par après.

Tout voyage commence par un pas

Citation :

La souffrance profonde de tous les prisonniers et de tous les exilés... est de vivre avec une mémoire qui ne sert à rien.

La Peste (1947)

Au environs de 450 après J-C
Chemin menant à la Cité d’Athènes

«Rhaaa! Mes pieds me fond si mal. J’aurai du me voler un cheval en partant ou m’en acheter un en échange de travaux quelconque. C’est pas comme si les villages que j’ai croisé avait manqué.» Cela faisait maintenant 3 mois que Geinah marchait en direction d’Athène. Le jeune homme n’avait aucune idée de se qu’il devait faire et encore moins où aller. «Ce qui est sûr c’est que je dois continuer dans cette direction. Plus la distance entre moi et mon village natale sera grande plus je me sentirais à mon aise. D'ailleurs je me demande si Altarf se porte bien. Ainsi que ma mère...» Continuant de marché tout en pensant à elle, c’est alors qu’il cru l'apercevoir en compagnie de sa jeune soeur qu’il avait à peine eu le temps de voir avant de se retrouver enfermé dans se camp.

- Séléné!

Mais la femme ne réagit point à cette interpellation pas plus qu’elle ne répondit au jeune homme. Celle-ci se contentait de mendier un peu d’argent ainsi que de la nourriture pour sa fille. Réalisant son horrible méprise Gienah ne pu qu’en ressentir une vive douleur à la poitrine. Les siens lui manquait horriblement et le simple fait de penser à eux le faisait souffrir atrocement. «Il ne me reste que leur souvenir. Des souvenirs qui ne font que me tourmenter et qui ne serve à rien!» Malgré cela, il ne pouvait se résigner à simplement oublier ce qu’il avait vécu et encore moins oublier la promesse qu’il avait fait à Altarf car au final, qu’il le veuille ou non, tout ces évènements avaient fait de lui la personne qu’il était aujourd’hui. Un jeune spartiate qui allait à l’encontre de son éducation ainsi que de sa société pour aider les autres et éventuellement délivrer les siens.

- Madame.

Il tendit à la dame une partie de la nourriture qu’il c’était procuré à un village précédant pour pouvoir faire route sans avoir à se soucier de ses besoins ainsi que l’argent qu’il lui restait.

- Je suis certain que vous en avez d’avantage de besoin que moi, dit-il à la dame tout en lui souriant.

La jeune femme ému le remercia en larme. Gienah venait de lui donner une somme telle que celle-ci allait pouvoir acheter de quoi protéger son enfant du froid ainsi que se nourrir pendant au moins un mois.

- Que les Dieux vous bénissent jeune homme.

Sans plus de mot, ils continuèrent de poursuivre le chemin de leur destin.

L'utopie d'une promesse fraternel

Citation :

Le nomade ne se met pas en marche s'il n'a pas une Terre promise à laquelle rêver.

Jacques Attali

Au environs de 450 après J-C
Petit village sur un chemin menant à la cité d’Athènes

«Le temps passe si vite. Pourtant il me semble que c’est encore hier que je venais en aide à cette femme alors que cela remonte déjà à environs deux mois.»

- Gamin! Cesse de rêvasser et termine moi cette corvée.

- À vos ordre patron.

«Pourquoi est-ce que tout le monde continue de m'appeler gamin alors que je n’en suis plus un depuis longtemps? Je présume que je ne fais vraiment pas mon âge.»

Il avait prévu que son voyage jusqu’à Athènes risquait d’être long dès le début, mais pas à ce point. Effectivement, celui-ci se voyait obligé d’arrêter travailler dans les villages qu’il croisait pour gagner suffisamment d’argent pour subvenir à ses besoins. Argent qui normalement il n’aurait pas eu besoin de gagner s’il n’avait donné tout ce qu’il possédait à cette femme. Cependant, il ne regrettait en rien son geste. Cela ne faisait qu’en sorte qu’il garde une excellente condition physique.

- Lorsque tu aura terminé de déplacer ces tas de foin viens me voir pour que je te paie.

- Ok!

Malgré tout il voulait hâter le pas. Il avait donc prit la décision de faire une plus longe escale dans ce village pour pouvoir économiser assez et ainsi s’acheter un cheval. Cela faisait donc maintenant un mois et demi qu’il était ici à faire des petits travaux à gauche et à droite. Aujourd’hui était donc un grand jour puisqu’il allait enfin pouvoir se le procurer. Il s’empressait donc de terminer le tout rapidement pour pouvoir partir de nouveau sur les routes le plus tôt possible.

Quelques heures plus tard, le travail était enfin terminé et à son plus grand bonheur il avait le temps de se rendre au marché. La place central du village était très petite comparé aux grandes villes et n'offrait qu’un choix restreint au niveau des produits. Par contre, celle-ci n’avait pas son pareille quant à l’animation. Les festivités lorsqu’on s’y rendait était toujours au rendez-vous. La musique ainsi que les breuvages abondaient. Gienah se laissai porter au rythme des flutes et autres instruments au fur et à mesure qu’il arpentait l’endroit à la recherche d’une monture. Pour finalement tomber sur un paysan qui quittait la campagne et qui vendait son cheval de trait qui ne lui serait plus d'aucune utilité. L’animal était l’inverse total de ce que le jeune homme avait désiré. Non seulement il était fait pour tirer des charrues mais en plus il commençait à se faire vieux. Un peu déçu de n’avoir que cette bête de somme sous la main, il l’observa un certain temps. Pour finalement décider de se le procurer, car après tout se cheval restait tout de même moins épuisant que la marche à pied.

La journée avait été bien remplie et le soleil commençait déjà a disparaitre à l’horizon. Un rien pour Gienah qui décida de lever le camp tout de suite pour reprendre sa route en direction d’Athène. Bien vite le jour avait cédé la place à l’obscurité et aux étranges bruits qui semblent provenir de créature effrayante et tous plus horrible les unes que les autres. Au loin les loups chantaient à la pleine lune alors que les lucioles dansaient leur ballet nocturne. Malgré cela, un peu plus loin et en partie décalé de la route un feu de camp brûlait. Intrigué, le spartiate s’en approcha.

- Bonsoir voyageur.

- Bonsoir...

L’endroit était installé de façon rudimentaire et semblait peu confortable. Cependant, le nécessaire pour passer un bonne nuit à l’abri tu froid était tout de même présent.

- Il est risqué d’établir un campement si proche des routes vous savez. Cela est pratiquement une invitation aux pillards.

- Alors dans ce cas pourquoi ne passerais-tu pas la nuit ici avec moi? Tu me semble être quelqu'un qui sait se défendre.

Gienah réfléchie à la proposition de l’homme d’un certain âge. Il désirait poursuivre sa route cependant, il ne voulait pas non plus laisser celui-ci seul. Il s'inquiétait de sa sécurité.

- Pourquoi pas?

- Je suis heureux que tu est accepté ma proposition. Cela va me laisser empalement de temps pour t’expliquer tout ce que j’ai à te dire.

- À m’expliquer?

- Oui. Il est fort probable que tu ne m’avais pas remarqué à ce moment la, mais moi je n’est pas manqué de voir ton acte de charité.

- ...

Le jeune combattant n’était pas certain de comprendre où l’homme voulait en venir, mais il l’écouta avec attention et tout particulièrement lorsqu’il en vint aux Dieux. Ainsi naquit un nouveau prétendant au titre de chevalier d’Athèna.

Renaître de ses cendres

Citation :

La vie est un phoenix qui renaît de ses larmes.

Inconnu

Au environs de 450 après J-C
Les alentours du Sanctuaire

«Je n’aurai jamais imaginé que ma vie prendrait un tel tournant. D’ailleurs qui le pourrai. Au moins désormais je sais où je vais et ce que j’ai à faire. Je vais pouvoir devenir plus fort et tenir ma promesse. Mère, soeur, Altarf... Tel le cygne qui part lorsque l’hiver arrive et revient au printemps, moi aussi un jour je vais revenir au sein de ma terre natale.»

Gienah frappait sur un énorme rocher depuis des heures, mais il ne parvenait toujours pas à éveiller en lui le cosmo dont lui avait parlé son maître Aetios. Il s’assit par terre les mains en sang.

«Je ne vais pas pouvoir y parvenir seul... Pourtant je n’en est pas vraiment le choix puisque mon maître risque de ne pas revenir.»

Celui-ci porta son regard sur ses mains devenu rouge. Pour la première fois de sa vie il avait l’amer impression qu’il avait peux être visé trop haut. Qu’il s’était lui même mené jusqu’à un chemin sans issu. Submergé par ses émotions, ses souvenirs d’enfance qu’il avait tenté de refouler depuis 12 ans ainsi que par l’incertitude de son futur il sentit des larmes lui monter au yeux pour finalement en voir une tomber sur sa main gauche.

«Je dois rester fort. Si ce n’est pour moi, je dois au moins le faire pour eux.»

C’est ainsi que son histoire continue alors qu’une nouvelle vie renaît de ses larmes.