Le couperet est donc tombé, hier soir en réunion sur skype avec la quinzaine de personnes présentes pendant les 2h qu'a duré la discussion (qui ont dérivés sur 3/4 par la suite ^^).
En faisant le constat de la situation actuelle puis le bilan du …
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Sujet: Un croisement de regard [PV - Siger] Lun 23 Jan - 12:12
Il ne fut pas un instant où le regard de la belle ne se portait sur une nouvelle découverte. Rudesse, et fierté se lisait dans le regard de tous, et jamais au grand jamais, elle n'aurait imaginé qu'un tel lieu puisse existé. Ce qui se dévoilait à elle en cet instant n'était autre qu'une véritable ville souterraine, temple de la démesure et expression sur terre de la force d'Arès.
Alors que ses talons frappaient le sol en cadence, suivant comme une ombre les pas de son bienveillant Légat, la Néréide croisait le regard des hommes rudes qui peuplaient cet endroit si particulier. Elle n'était pas dupe, et les regards qui se tournaient à son passage s'ils pouvaient en un sens la flatter, ne faisaient que la mettre mal à l'aise, elle qui d'ordinaire se voulait si discrète, simple lieutenant du puissant Messager de Poséidon.
Cléo ne se souciait que rarement de la manière dont elle apparaissait aux yeux de tous, mais en cet instant, instant fatidique où marina et berserker se réunissaient à nouveau, elle connaissait son devoir d'ambassadrice. Elle se devait de se montrer à la hauteur de ceux qu'elle accompagnait, la voix du Seigneur des Mers et l'un de ses puissants généraux. Craintes et peurs remontaient en elle si facilement dans ces moments si important. Le soucis de bien paraître, de ne pas être un poids mort, tant de choses qui lui pesaient sur le coeur alors qu'ils traversaient l'antre des Guerriers d'Arès. Elle ne s'en cachait pas, si extérieurement elle se voulait inflexible, tout ce monde la faisait frémir et la rendait anxieuse.
Oui, ils l'effrayaient... Comme la Guerre et la Mort qu'elle avait déjà rencontrer, elles ressentait au plus profond d'eux cet amour de la guerre et du conflit qui troublait son coeur et faisait vaciller sa flamme. Sa voix ne s'élevait que pour la paix, et elle sentait qu'en un tel lieu, il lui serait difficile de percer les ténèbres qui tapissaient la citadelle des flammes.
Tous se présentaient maintenant pour entrevoir le Prophète... Ephtal, ce puissant homme qui l'avait autrefois tant troublé. Ce fût au moment où ils s'apprêtaient à pénétrer dans cette salle close que la belle croisa le regard d'un homme mystérieux adossé contre un mur. Étrangement, ce dernier apaisa un peu la jeune femme qui lui adressa un sourire avant de le saluer légèrement d'un hochement de tête.
Berserker
Siger
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Sujet: Re: Un croisement de regard [PV - Siger] Mar 24 Jan - 19:07
La nouvelle s'était propagée comme une traînée de poudre, partout dans la Citadelle, l'on racontait que des étrangers venu du fin fond des océans venaient de pénétrer au cœur de cette dernière. Quelque chose de vraiment unique en soit vu que l'on se planque depuis tout ce temps pour je ne sais quelle raison. Des visites, nous n'en avions eu aucune à ma connaissance, voilà ce qui donne le côté exceptionnel à la chose. C'pas tous les jours que des étrangers viennent nous voir quoi ! Des types qui ne veulent pas de mal à notre Seigneur en plus, des Marinas qu'il paraît qu'on les appelles. Il paraîtrait qu'ils sont trois, deux hommes et une charmante demoiselle. Quoi de plus normal en ce jour peu banal que j'cherche à me faire ma petite idée de à quoi ils ressemblent réellement ? La curiosité est un vilain qu'on dit, hors il se trouve que j'suis du genre à apprécier les vilaines choses. 'Faut absolument que j'décroche un combat contre l'un des deux types, historie de savoir à quoi m'en tenir avec nos possibles alliés. Ricanant à l'idée du plaisir que j'allais éprouver à échanger les coups avec autre chose que mes frères d'armes, je partais en direction du lieu où devait les recevoir notre Boss.
Ils arrivaient... L'on pouvait aisément les entendre venir de loin dans ces couloirs, l’écho provoquait par leurs pas résonnaient loin devant eux, nous parvenant aux oreilles. Je les attendais depuis quelques minutes déjà, le dos appuyé contre le mur proche des portes de la grande salle, la tête légèrement inclinée vers le bas, bras croisés, un fin sourire figé sur les lèvres, je patientais. Mes camarades ayant également fait le déplacement ne se génèrent pas de se rincer l’œil à la vue de la Marina. Moi pas, n'ayant pas encore levé les yeux vers eux, je restais immobile, tressaillant par moment. Cette sensation... quel pied ! Je n'aurais su la décrire, je n'aurais su expliquer pourquoi, mais une étrange sensation me parcourait le corps, me faisait frémir. J'aimais ressentir une telle chose, voilà pourquoi ce sourire satisfait. Peut-être que la venue de ces personnes m’affectait plus que je l'avais prévu. Ces Cosmos... deux d'entre eux étaient redoutables, l'un beaucoup moins en terme de puissance, mais extrêmement plus alléchant, plus attirant. Inutile de se poser la question, j'avais ma petite idée sur la personne détentrice de ce Cosmos. En revanche, entre les deux autres puissances, j'allais devoir me faire une idée visuellement.
Aussi relevais-je la tête lorsqu'ils passèrent à proximité, s'engouffrant dans l'encadrement de la pièce, un à un. C'est à cet instant que je ramassais la plus violente des claques encore jamais encaissée depuis mon intégration à l'armée d'Arès. Cette fille ! Quelle beauté, j'en avais le souffle court, le cœur qui palpitait, l’excitation qui revenait au galop, mon Cosmos qui s'intensifiait intérieurement, accentuant mes émotions. Je crois bien que si elle ne serait pas entrée dans la pièce ou attendait le Prophète, j'aurais fait en sorte d'aller à sa rencontre. Au lieu de cela, je m'étais contenté de l'observer, subjugué par le sourire qu'elle m'adressait, manquant de répondre à son salut, j'en avais pas eu le temps ! Nos regards s'étaient croisés sans vraiment que je cherche à ce qu'une telle chose se produise, ses yeux d'un bleu si... si unique. Bien plus foncé que les miens, mais tout aussi remarquable et agréable au regard. Maudissant intérieurement mon manque de réaction, quelques abrutis à mes côtés s'exclamaient que c'était eux les destinataires de ce sourire, chose que je ne relevais pas, mais qui ne manqua pas de m'agacer fortement. Tss, maintenant qu'ils se trouvaient dans la salle, rester ici ne valait plus la peine.
Faisant marche arrière, je m'éloignais déjà de mon ancienne position lorsque le bruit des portes s'ouvrant à nouveau me parvint aux oreilles. Si tôt ? L'entretien s'était-il mal passé pour qu'ils soient déjà dehors ? Jetant un coup d’œil inquiet par-dessus l'épaule, je faillis laisser échapper un cri victorieux. La Marina ! Elle était à présent dans le couloir, accompagné de son partenaire certes, mais pas du borgne, celui qui m'avait semblé être le chef du groupe. Cela voulait donc dire qu'une chose, que l'Boss souhaitait discuter en privé avec le Borgne. Autrement dit, la demoiselle avait encore du temps devant elle à rien foutre avant de repartir, évidemment que j'vais saisir l'opportunité ! Faisant volte face, je me rapprochais d'elle, repoussant quelques abrutis qui semblaient vouloir me devancer dans mon entreprise. Qu'ils crèvent ! Désormais à même pas deux mètres d'elle, je m'attardais une nouvelle fois à la contemplation de sa personne. Il aurait vraiment été dommage de ne pas obtenir son nom. Reprenant mes esprits, je m'inclinais légèrement pour la saluer et la mettre directement à l'aise. Lui montrer que j'ai pas envie d'la bouffer quoi.
Et pour ce faire, je m'employais à masquer mon Cosmos, éviter qu'il ne l'effraie. C'pas le genre d'aura qu'on aime ressentir...
- Charmante Marina, c'est un plaisir de pouvoir vous parler. Pour tout vous dire, je n'ai pu m'empêcher de remarquer le sourire ravissant que vous m'avez adressé avant de faire votre entrée dans la salle. Ce fut comme une bombe qui explose dans mon corps, répandent une étrange et agréable sensation de bien être à l'intérieur, balayant toute pensée négative de mon cerveau. Un truc énorme quoi ! Puis-je savoir votre nom ?
Immédiatement, je pris conscience de mon erreur. C'vachement impoli de demander le nom d'une personne sans s'être présenté avant ! Voilà qui ruinait l'effort fourni pour m'adresser à elle d'un langage plus approprié que d'ordinaire. Eh merde...
Marina
Cléo
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Sujet: Re: Un croisement de regard [PV - Siger] Lun 30 Jan - 18:19
Sommé de laisser place, la Sirène s'en était allé. Orphéus savait se protéger, et rester dans ses pattes en ce moment fatidique n'était pas dans ses idées. On lui avait demandé de quitter la pièce où le Légat et le Prophète s'entretenait, et sur cette simple demande, elle s'était exécuté.
D'un pas lent et gracieux, vers la porte elle s'était dirigée tandis que les talons de ses bottines laissait entendre le rythme cadencé de sa marche forcé. Jamais elle n'aimait être loin d'Orphéus, mais s'effacer était parfois la meilleure chose à faire pour une simple Marina comme elle. Lorsque devant elle, deux robustes Berserkers firent pivoter les gonds des portes pour lui laisser libre passage, elle n'esquissa pas un regard dans leur direction. Elle semblait perdue dans ses pensées, comme happé dans un monde bien lointain et distante du réel. Le regard dans le vague, ce n'est que lorsqu'un de ces hommes qui lui paraissait si rustres vint au devant de sa personne qu'elle sembla reposer quelque peu les pieds sur terre.
L'homme au visage basané s'inclinait légèrement dans sa direction, tandis qu'à sa manière il se complaisait en boniments et en ronfleries. Un instant, cela amusa la Néréide qui esquissa un léger sourire. Tout en elle irradiait le calme et la paix, et en ce lieu, elle se sentait tellement isolé qu'une main amicale n'était pas pour lui déplaire. Son Cosmos n’irradiait pas les environs de son éclatant pouvoir, sa force ne se laissait pas voir sur ses traits délicats, et tout ceux qui entraient en contact avec sa conscience ressentait cet immense apaisement qu'apportait la Sirène Cléo.
Ses mains glissèrent jusqu'à son heaume, où ses doigts enserrèrent leur prise sur l'orichalque écarlate. D'un mouvement lent, elle ôta sa protection, libérant sa soyeuse chevelure dorée qu'elle laissa tombé sur ses épaules non sans se priver d'un mouvement de tête pour remettre ses mèches rebelles en ordre. Ses yeux marins se fixaient désormais dans ceux du bellâtre tandis qu'elle calait son casque sur ses hanches.
"Que vous voilà bien audacieux de croire que tout cela vous étais adressé..." elle sourit de plus belle, fermant les yeux un instant "Les Berserkers ne doutent de rien. Mais loin de moi l'idée de vous rejeté, je suis venu ici en tant qu'amie." elle lui tendit alors sa main frêle et délicate dans la direction de la Hyène. "Je suis étonné d'avoir eut un tel effet sur vous, d'ordinaire, on ne me remarque pas je suis plutôt discrète. Je me nomme Cléo, Marina de la Sirène, à qui ais-je l'honneur ?"
Berserker
Siger
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Sujet: Re: Un croisement de regard [PV - Siger] Sam 4 Fév - 2:45
Une chance qu'elle ne soit pas le genre de fille préférant être seule, que mal accompagnée. Bah ouai, à côté d'elle, j'suis qu'une Hyène moi, l'abordant dans l'espoir qu'elle ôte autre chose que le casque de son armure. Un gros salopard en gros, mais j'aime ce que j'suis. Une vie ennuyeuse sans rencontre ne m'intéresse pas, ce n'est pas ce qui semblait m'attendre lorsque j'ai rencontré le Prophète et qu'il m'a proposé de le suivre. C'est en revanche plus pour avoir l’opportunité de croiser des femmes comme la Marina de la Sirène que j'me suis engagé. Et même si la manière de l'aborder n'est pas la plus délicate, le résultat obtenu est le même, elle ne m'envoie pas chier, une victoire en soi. Il est vrai que les premiers mots s'échappant d'entre ses lèvres me semblèrent annonciateur d'un échec cuisant, la fin de sa phrase me rassura. Qui, un tant soit peu intéressé par les femmes, les belles j'entends bien, ne remarquerait pas la présence de la Marina ? J'aurais tendance à vous demander si vous n'avez pas changé de bord entre-temps si vous m'affirmiez être aussi con. Une fille comme cette Cléo, l'on en croise peu souvent, c'est d'autant plus vrai à la Citadelle. N'allez pas me dire que lorsque l'une d'elle passe près de vous, rien ne se passe ! Perso', j'me sens bien plus vivant étrangement.
- Cléo... un nom tout aussi charmant que vous l'êtes.Lui adressant un léger sourire, je me saisissais de la main tendue avec délicatesse, lui déposant un doux baiser dessus, comme le ferait un mec classe quoi !Siger, de la Hyène. C'est moi qui me retrouve étonné devant ce que vous me dites, comment un homme normal pourrait ne pas remarquer votre présence, que vous vous révéliez discrète ou pas, impossible de vous rater.
Et ce ne sont pas des mots pour lui faire plaisir ou la rassurer, ce n'est que la stricte vérité. Évidemment, je ne lâchais pas la main de celle se disant venir en amie. Qui sait quel porc pourrait venir tenter de lui prendre ? Il n'y a qu'à voir la masse de porcs qui nous entourent pour comprendre mon point de vue, y'en a certains qui salivent devant le corps somptueux de la Sirène. 'Faut dire qu'il y a de quoi, en voilà une qui porte à merveille son armure. J'en oubliais presque la raison première d'un déplacement jusqu'ici. Au départ, je souhaitais m'entretenir avec un mec de Poséidon, pas cette ravissante créature. En espérant pouvoir découvrir de quoi ils sont réellement capables dans un combat tout ce qu'il y a de plus amical. Je doute que Cléo puisse me faire la démonstration que j'attends de la puissance d'un soldat du Dieu des Mers et Océans. Une façon de penser bien peu respectable, mais réaliste. Une femme, n'étant pas sous le commandement de notre Seigneur, n'égalera jamais un homme en terme de puissance sur le champ de bataille, ceux qui pensent le contraire ne sont que des faibles. J'avais dans l'idée d'en toucher deux mots à mon invité, mais pour l'instant, je préférais la conduire dans un lieu moins fréquenté.
J'veux pas la violer hein ! Seulement prendre un peu de distance, histoire que l'on discute sans la désagréable sensation d'être écouté et regardé de tous. Ils sont loin d'être discrets les abrutis qui nous écoutent tout autour et j'avoue que cela a tendance à m'agacer.
- Peut-être pourrions-nous prendre nos distances ? J'avoue ne pas apprécier l'indiscrétion de mes frères, si je n'étais pas en charmante compagnie, je n'aurais pas hésité à leur faire comprendre. Il ne faut cependant pas en vouloir à mes frères, ils ne sortent pas souvent, c'est rare lorsque l'on reçoit de la visite, ils sont quelque peu excités...
Marina
Cléo
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Sujet: Re: Un croisement de regard [PV - Siger] Jeu 9 Fév - 17:24
L'effleurement des lèvres du Berserker sur sa fine peau la mit mal à l'aise. Le rose monta à ses joues un instant, se démarquant sur sa peau laiteuse, ajoutant au caractère poupin de son visage. Sans dire un mot, elle hocha la tête aux dires de Siger, ramenant doucement sa main vers elle. Ses pas emboîtèrent ceux de son hôte, et rapidement, les deux jeunes gens s'enfoncèrent dans les méandres de la citadelle.
Chaque croisement, chaque nouvelle pièce fascinait la belle Néréide qui pourtant ne semblait pas s'épanouir dans un tel lieu. La chappe d'eau qui tenait lieu de plafond au sanctuaire sous marin avait beau parraitre étouffante, elle était pour elle une couverture soyeuse, une protection divine et un reflet des milles et une splendeurs que pouvait accueillir le monde sous marin.
En ce lieu, tout n'était que rudesse et martial. Alors qu'elle passait devant un nouveau croisement, elle laissa ses doigts glissés contre la pierre de l'une des immense statues dédiées au dieu Arès.
"Comme votre Citadelle me parait étouffante... Loin des océans, loin des étoiles, n'y a-t-il rien en ce lieu qui puisse vous faire rêver ? N'aspirez vous pas à voir le monde extérieur et à vous sentir libre Sire Siger ? Je peinerait à survivre en un tel lieu, j'aime trop les océans et le monde pour me trouver ainsi cloisonné."
Elle s'arrêta un instant et se retourna vers la Hyène.
"J'aimerais découvrir les splendeurs d'Arès. Je veux voir ce que vous, les Berserkers, possédez de plus fascinant et de plus renversant. Faites moi l'honneur d'accepter ma requête mon ami... Je ne demande rien de plus que de changer d'avis sur cet endroit austère. Qu'Arès se dévoile à moi et m'illumine de sa magnificence..."
Et tandis que ces mots s'élevaient, elle fixait son regard dans celui de son guide, les mains jointes devant elle comme une petite fille quémandant un présent. Elle ne savait trop quoi faire en attendant son Légat, et découvrir de nouveaux horizons semblaient pour elle la meilleure façon de mettre à profit ce temps si précieux.
Berserker
Siger
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Sujet: Re: Un croisement de regard [PV - Siger] Mar 14 Fév - 2:37
Ouch... j'venais de faire une petite faute, rien qui ne gâcherait la rencontre, mais qui eut pour effet de mettre mal à l'aise la demoiselle de la Sirène. Lorsque je pensais faire preuve de bonnes manières en lui embrassant la main tendue, Cléo sembla intimidé et brusquement, elle se mit à rougir, rabattant sa main vers elle. J'avoue avoir été surpris sur le coup, je ne pensais pas la demoiselle si coincée tout de même, ce n'était pas comme si je l'avais coincé contre un mur afin de profiter d'elle... Je ne comprenais pas vraiment sa réaction, mais ne laissait rien paraître, préférant éviter de tout foutre en l'air, elle m'avait l'air plutôt sympa, j'voulais en savoir plus sur elle. Je m'en allais donc de la salle prévue pour recevoir la délégation Marinas, marchant à travers ce foutu dédales sans vraiment trop savoir où cela finirait bien par me mener. Le principal, c'était qu'on se retrouve au calme, sans aucun type affamé voulant se jeter sur la Marina pour évacuer le stress d'une multitude d'heures d'entraînement. La statue du Seigneur Arès ici semblait le coin idéal, Cléo semblant confirmer le choix de par son mouvement. Chaque représentation de notre Seigneur, que ce soit une sculpture, une peinture ou autre, chacune d'elle vaut le coup d’œil tant sa beauté est surprenante.
- N'est-il pas magnifique à travers cette représentation ? Je n'ose même pas imaginer les heures de travail qu'une telle statue doit demander pour arriver à un tel résultat.
Pour autant, cela ne semblait pas satisfaire la Sirène, avouant se sentir à l'étroit en ces lieux. C'est vrai que l'on se trouve quelque peu coupé du monde extérieur à des kilomètres sous terre, mais 'faut avouer qu'une telle position a son lot d'avantages. Bon d'accord, jusqu'à présent, l'on recense plus d'inconvénients que d'avantages, mais ce n'est pas pour autant que l'on deviendrait fou en y vivant. Je ne prendrais pas en exemple mes confrères Berserkers, ni moi-même, puisque quasiment tous sont déjà cinglés, mais pour la plupart, ils abritent la démence pour des raisons plus personnelles qu'un isolement sous-terrain. Voir le monde comme elle le disait, se sentir libre, on y a le droit évidemment, 'faut pas croire qu'on nous force à rester à la Citadelle toute notre vie. Maintenant que nos armées sont entrées en action, il n'y a plus de raisons de se planquer et donc, si l'envie nous prend, il nous est tout à fait possible d'aller voir ce qu'il se passe ailleurs, foutre un peu de bordel. Mais cela, elle ne peut pas le savoir, elle qui ne fait pas partie de notre faction. Si quelques heures en ces lieux suffisent à ce qu'elle qualifie cette forteresse d'austère, alors c'est qu'elle n'a vraiment pas le profil de quelqu'un de chez nous. Puis bon, je ne crois pas que ses océans soient réellement mieux.
- Austère dites-vous ? Pour une demoiselle de votre trempe, oui, très certainement. Mais nous ne sommes pas au service de notre Seigneur Arès pour nous détendre, mais pour livrer bataille. Cette Citadelle est un véritable chef-d'oeuvre pour un véritable guerrier, un véritable coin de paradis, mettant à disposition bon nombre de choses pour développer son potentiel. Nous n'avons besoin de rien d'autre, si ce n'est de calme, de la place, chose qui se trouve être parfaitement respectée. Vous n'imaginez pas le nombre de pièces immenses que possède ce lieu, de l'équipement adéquat à nos entraînements. Des salles servant à se détendre, ou encore à se divertir ne servirait à rien ici.
J'y allais certainement trop fort avec Cléo, m'adressant à elle sur un ton bien moins amical qu'auparavant sans même m'en rendre compte, sans pouvoir rectifier le tir. Cela la brusquerait sans doute, mais au moins, mes paroles étaient justes. Depuis que j'habite à la Forteresse, des lieux éblouissants, jamais je n'avais cherché à en visiter, qu'est-ce que je pouvais bien avoir à foutre d'une salle pareille ? J'suis pas le genre à m'extasier pour si peu, la petite dame allait devoir repasser pour une visite guidée des lieux les plus époustouflants du coin. Cela me faisait chier de lui faire de la peine, mais j'pouvais pas faire autrement. Il y a bien les quatre Antichambres, c'quand même pas rien de fouler le sol de l'une d'entre elles, malheureusement, c'est une chose interdite d'accès, en particulier pour des personnes n'étant pas de la maison. Inutile de mentionner qu'atteindre le Temple du Prophète est relativement plus ardu encore que les Antichambres des Cardinaux. Me retournant vers la Marina, je m'adressais à elle sur un ton se voulant de nouveau plus calme, moins agressif. Il serait stupide qu'elle ait une mauvaise image de moi en nous quittant, vraiment dommage.
- Veuillez m'excuser, mais je ne peux vraiment pas accéder à votre requête. Cette Forteresse n'ait pas un lieu où l'on trouvera des pièces merveilleuses, agréable au regard, où l'on ne se sentira pas à l'étroit, pas pour des étrangers du moins. Je suis sûr qu'avec le temps, vous saurez apprécier cet endroit à sa juste valeur. Peut-être un jour aurez-vous l'occasion de découvrir une pièce dont je ne soupçonnais pas l'existence et dans la beauté éblouira votre regard, ce dont je vous le souhaite.
Le temps de marquer une pause, je reprenais la parole, laissant le soin par mon précédent silence le soin à Cléo d'assimiler ce que je lui révélais et de peut-être, y répondre. J'avais encore mes questions en tête et peut-être que cette femme en avait les réponses, encore fallait-il trouver le bon moment pour les placer. Jusqu'à présent, je n'y étais pas parvenu, me contentant de répondre aux siennes.
- Parlez-moi plutôt de vous et votre faction, dans quel genre de lieu vous et vos frères habitez-vous ? Et l'autre homme qui accompagne votre boss, qui est-il ? J'avoue que me mesurer à l'un de vos plus puissants guerriers me plairait, mais je crains ne pas en avoir la chance avant un long moment... Sur ce point, je conçois que se retrouver sous terre n'aide pas, affronter ses frères se révèle être pesant à répétition, heureusement que les sorties sont autorisées...