Berserker Messages : 116 Localisation : Dans ton frigo, en train de le vider. Renommée : 468 Feuille de personnage Armure: Cardinal de la Famine Rang de l'Armure: Or Expérience: 84 | Sujet: Antichambre de la Calamité Sam 14 Jan - 2:12 | |
| Après les brumes de la Pestilence et avant le souffle glacé de la Guerre, s'étendent les affres de la ruine et de la calamité engendrés par la Famine, la plus insidieuse des garces.
Avant de pénétrer dans la seconde Antichambre du Bastion Dédalique, ce ne sera ni les sombres murs d'obsidienne, ni le pont enjambant une rivière de flammes écarlates qui s'imposeront à l'infortuné visiteur, mais l'atmosphère asphyxiante qui règne sur les lieux. Il ne s'agit pas là de l'effet d'un quelconque poison ou gaz, comme l'intrus aura pu en faire l'expérience dans la demeure du Cardinal précédent, mais d'une aura écrasante et omniprésente, accablant de son poids les corps se risquant à la traversée. Les flammes vives s'agitent en contrebas alors, semblant lécher les membres impurs des visiteurs pour aspirer leur énergie, les laissant démunis lorsqu'ils doivent franchir la porte de la réelle Antichambre, et n'épargnant que ceux ayant prêté allégeance à Arès.
Une fois l'imposante porte à double battants poussée, on pénètre dans un vaste hall circulaire construit dans la même pierre sombre que le reste de la Citadelle. Il demeure difficile d'en délimiter les contours dans la pénombre qui sature les lieurs, mais on peut néanmoins deviner l'ombre des colonnes entourant l'espace central et l'immense dôme le surplombant, où en son sommet brille un vitrail aux teintes sanglantes découpé pour mimer la forme d'un impitoyable soleil. La colonne de lumière lugubre passant au travers de cette seule source de lumière tombe avec lourdeur sur une estrade où un siège à haut dossier s'impose de sa haute silhouette sombre et menaçante. S'il ne semble au premier regard nullement ornementé, on découvrira en y prêtant plus d'attention qu'il est en réalité composé d'une multitude de corps compressés les uns contre les autres pour leur donner cette forme, puis coulés dans le bronze en immortalisant leurs derniers instant de désespoir et d'agonie.
Car ce sont bien là les deux principaux éléments présents dans cette Antichambre où la Famine règne. Si l'on se risque à quitter le tour des colonnes toutes proches du mur, on posera le pied sur un sol à l'étrange teinte luisante, frôlant sur le rouge sombre. Les premiers pas s'accompagneront d'un clapotis inattendu, révélant au visiteur la nature de ce qu'il croyait être une pierre : du sang frais, incapable de sécher, s'étalant uniformément sur l'ensemble du sol de l'Antichambre en laissant craindre des menaces provenues des profondeurs les plus insondables, alors qu'en vérité un seul petit centimètre dépasse la surface du sol. Ce sang, source du pouvoir de Frozia, est autant là pour glacer le sang de l'ennemi que pour rassasier son insatiable appétit. Quiconque fera l'erreur de s'éloigner des murs pour se plonger dans ce sinistre bain aura toutes les chances de s'y noyer pour au final rejoindre la masse sanglante répandant la ruine et la destruction.
Si jamais la maîtresse des lieux souhaite éclairer son repaire, des flambeaux s'allumeront selon sa volonté sur tous les murs de l'Antichambre, dévoilant le macabre spectacle de ce lac de sang que l'on peut manquer au premier abord. Pour ceux étant autorisés à passer et ne souhaitant pas se plonger dans l'infâme mixture dont se repaie la Famine, les bords de la pièce demeurent surélevés, offrant un passage contournant le domaine de la Cardinale. Sur ce chemin entre colonnes et murs une fresque est peinte en continue sur le bord du hall, offrant un paysage verdoyant, florissant, avec des rivières aussi bleues que le ciel et des fruits aussi rouges que le sang à quiconque l'observe d'une distance de quelques mètres. Mais si l'on se rapproche pour admirer les détails de cette oeuvre de maître, on verra ce paysage changer imperceptiblement pour devenir une terre désolée, au sol brûlé et aux rivières asséchées où seul le sang peut encore s'écouler goutte à goutte. Le ciel aux nuages semblables à de la poussière masquent le ciel, et les villages lointains que l'ont croyaient paisibles ne deviennent plus que ruine.
Sur les extrémités gauche et droite de la rotonde, deux petites portes se font discrètes, se confondant presque avec le mur de la fresque. Une fois ouvertes, toutes deux donnent sur un escalier en colimaçon descendant dans les sous-sols, et montant vers les hauteurs. En descendant, on tombera sur les geôles de la Famine, où les ennemis d'Arès et les traîtres à leur rangs sont enfermés pour connaitre le véritable sens du mot "supplice", ou simplement pour permettre au Cardinal défendant les lieux de se défouler de temps à autres. A l'inverse de ce lieu lugubre où seule la moisissure n'a aucune peine pour survivre, on trouvera en montant les escaliers les appartements de la Famine, sommairement décorés selon les goûts et désirs de la propriétaire des lieux, exposants ses trophées, ses travaux, et si parfois ils lui reviennent, les fragments de son passé tourmenté. Mais pénétrer en ces lieux pourrait sans doute être synonyme d'une mort ô combien plus douloureuse que celle promise dans les cachots, si l'on n'y prend pas garde...
Fatigue. Panique. Dégoût. Ruine. Désespoir. Tels sont les affres que les vertueux rencontreront dans l'Antichambre de la Calamité, s'ils souhaitent franchir la porte du fond pour accéder à la suite du Bastion Dédalique.
- Spoiler:
Prisonniers aux cachots :- Quelques villageois et voyageurs attrapés dans les plaines autour de la Citadelle. Décorations dans les appartements :- Rien pour le moment. Le relookage de l'Antichambre était assez crevant comme ça! Pause! Berzerkers affiliés à la Calamité :
|
|