Berserker Messages : 102 Renommée : 207
Feuille de personnage
Armure: Cuirasse de la Tarentule
Rang de l'Armure: Argent
Expérience: 174  |  Sujet: Nosgoth, Cuirasse de la Tarentule  Dim 25 Sep - 18:33 | |
| HRP:Quelle est votre expérience des forums RP ? Quatre années.
Comment avez-vous connu SSU ? bouche à oreille
RP:Nom : Nosgoth
Âge : 23 ans
Armure demandée : La cuirasse de la tarentule
A quoi ressemble votre personnage la première fois qu'on le rencontre ?
Je passe inaperçu, purement et simplement. D'ailleurs, et je ne le cache pas, ça m'a toujours arrangé. Il faut dire que la profession qui est la mienne m'a toujours obligé à me montrer discret. Je suis - du moins j'étais - ce qu'on appelle communément un assassin. Un terme peu flatteur en vérité mais je n'en ai cure... Après tout, c'est la seule chose que je sais faire et sans vouloir paraître prétentieux, je suis excellent. Je n'ai jamais compris la répulsion qu'éprouvait l'homme lambda pour la mort. Quel plaisir plus intense que de savoir que la vie d'un homme repose sur votre choix ?
Je ne suis pas bien grand pour être franc. D'une taille que beaucoup qualifierait de moyenne, je ne dépasse pas le mètre soixante quinze. Cependant, on me prête une agilité impressionnante et une vélocité à la hauteur de mes ambitions. Concernant mes origines, autant le dire, je suis ce que l'on appelle un bâtard. Si je ne connais pas réellement mon père, je sais au moins que ma peau mate est un héritage de sa part. Avant de devenir un guerrier de mon Seigneur Arès, j'avais les cheveux noir corbeau. Mais depuis que je suis passé à deux doigt de la mort, depuis que je me suis éveillé comme un serviteur du dieu de la guerre, mon cosmos m'a donné cette couleur argentée que j'ai appris à apprécier.
Question caractère, je ne sais pas trop quoi vous dire... Il est toujours difficile de parler de soi tout en restant objectif. Je suis quelqu'un d'assez impulsif, un peu nerveux, tout en sachant me raisonner lorsqu'il le faut pour accomplir les missions qui sont les miennes. En général, j'agis dans l'ombre. Et en solitaire. Je ne supporte pas la compagnie des autres. Parler pour ne rien dire, essayer de faire ami-ami, autant de choses que je ne supporte pas. Fort heureusement, on a tendance à m'ignorer comme je l'ai dit plus haut, ce qui est une sorte de bénédiction.
Lorsque la cuirasse de la tarentule m'habille, j’ai l'impression que mes sentiments sont exacerbés. De la tête aux pieds, elle me protège. Le casque est un peu étrange ma foi mais il a le mérite d'assurer ma protection, c'est tout ce que je lui demande. Des mandibules, ou crochets, recouvrent les côtés de ce dernier, confortant alors l'image de l'animal que je représente. Teinté de rouge, rouge comme le sang des ennemis que j'exécute au nom d'Arès, elle reste assez voyante, ce qui constitue l'un des rares paradoxe de ma fonction. Mais ne voyez pas là une faiblesse de ma part : car la mort vous cueillera avant même que vous n'ayez eu la possibilité d'entrevoir ma cuirasse !
Je crois qu'on a fait le tour de la question, non ?
- Spoiler:
Histoire :
Terres abandonnées, territoire des Huns.
Cette cadence, on n'allait pas la tenir bien longtemps encore. Nos chevaux fatiguaient et ils ralentissaient déjà depuis quelques kilomètres maintenant. Mes deux compagnons en étaient très certainement arrivés à la même conclusion que moi, la tronche qu'ils tiraient ne laissant aucun doute quant aux sentiments qui les habitaient. Ils m'en voulaient, je le savais. Mais il était trop tard pour faire marche arrière. Plus maintenant que ce nuage de poussières nous suivait depuis notre départ du village de Kolow. Car ce nuage, c'était une bonne dizaine de cavaliers des hordes barbares qui nous traqueraient sans relâche jusqu'à ce qu'ils nous mettent la main dessus. Ou l'épée... Ce qui était déjà plus réaliste. Il faut dire que le meurtre de la femme du chef, ça ne peut rester impuni. Et dire que j'avais été à deux doigts de m'en sortir après avoir accompli l'impossible. Le destin m'avait tourné le dos, cette fois.
Ma pensée fut interrompue par un accident. Le cheval d'un des deux guignols céda. Les deux pattes avant se plièrent, envoyant bouler dans le sable le cavalier tandis que sa monture laissait sa lourde tête retomber au sol, sans le moindre souffle de vie en elle. Par réflexe, je tirais sur les rênes pour faire stopper mon canasson, l'autre cavalier faisant de même. A moitié sonné, celui qui venait de se faire projeter au sol se releva, titubant avant de se vautrer une fois encore sur le sable chaud. On perdait du temps. Mon regard se posa sur l'horizon. Les cavaliers étaient tout au plus à une demi-heure seulement de nous. Il ne fallait pas perdre un instant.
- Il faut qu'on bouge ! Maintenant... Plus à l'Est, il y a un Oasis dans lequel nous pourrons nous planquer. Allez !!
Mais il était trop tard. Car l'autre mit pied à terre pour tenter d'aider son camarade. Je pestais contre tant de stupidité. L'abandonner purement et simplement aurait été le choix le plus intelligent. Les hommes, c'était comme les chevaux. Une fois blessé, il fallait les abattre. D'un coup de talon dans les flancs de l'animal, je conduisis l'animal proche des deux hommes, histoire de les faire s'activer. Eux comme moi risquaient leur vie. Si s'enfuir était une option que je n'appréciais que moyennement, c'était la seule valable dans ce cas très précis.
- Nos chevaux n'ont plus la force de nous porter. Et même si on arrive jusqu'à cet Oasis, tu crois vraiment qu'on s'en sortira ? Ne te mens pas, Nosgoth. Tu as tué sa femme... Et le fils qu'elle portait en elle. Crois-tu qu'il va laisser passer son chagrin ainsi ? Il te trouvera. Et crois moi, il te fera souffrir mille maux. Autant mourir ici...
Mourir ? Je n'y comptais pas. Il était trop tôt pour moi. Inutile de croire que j'allais rester avec eux. Ainsi eux, ceux qui m'avaient engagés pour remplir ce contrat, ils tentaient de me faire passer pour le cerveau du groupe ? Je n’étais qu'un exécutant. Et j'avais réussi ma mission. C'est eux qui m'avaient compromis. Je crachais à leurs pieds. S'ils voulaient mourir, qu'ils meurent.
- Vous n'êtes que des imbéciles. Votre présence a foutue en l'air mon plan de fuite. Vous voulez crever comme des chiens ici ? Vous voulez attendre que ces fous furieux arrivent jusqu'à vous pour tenter de racheter vos misérables vies ? Faites. Mais ce sera sans moi. Je crache sur vous, je crache sur votre argent. Et je crache sur vos tombes !
Je faisais se tourner mon canasson et commençais à vouloir le faire galoper lorsque le hennissement de la bête me cloua sur place. Une ruade, unique, violente, me projeta au sol, manquant de m’assommer au passage. Je ne vis que l'ombre du cheval tomber au sol et tandis que je me relevais, je compris la raison de cet incident. Dans le flanc, la lame d'un poignard était présente. Mon regard passa du manche au lanceur qui avait déjà dégainé son sabre. La colère affluait déjà en moi. Ma main n'essaya même pas de tirer ma propre épée hors de son fourreau. Et pour cause, je n'en portais jamais. Habile, je l'étais. Mais pas avec un sabre entre les mains. Menaçant, il s'avançait vers moi. Cette fois, c'était fini. Je le savais. Car si lui ne parvenait pas à me tuer, les cavaliers qui approchaient rapidement ne me feraient aucun cadeau. Un instant, je fermais les yeux.
Pas pour mourir, non. Ni pour prier. Seulement pour retenter de faire appel à ce don particulier que j'avais obtenu. Une force dans laquelle je puisais lorsque j'étais en difficulté. Qu'est-ce que c'était ? Je n'en savais rien mais je savais qu'elle pourrait être utile. Je sentis alors la vibration de l'air. Je rouvris les yeux et évitais de justesse la lame. De mon côté, rien ne s’était produit, excepté l'impression de mieux cerner mon environnement. Pourtant j'aurai juré avoir sentis une onde s'échapper de mon être... La peur, sans doute.
- Je te l'ai dit. Autant que tu meurs ici. Peut-être seront-ils plus enclin à m'écouter si je leur donne ton cadavre. Et au pire, j'aurai au moins eu la satisfaction de t'abattre moi même. Ah il est beau l'assassin...
Inutile que je gaspille mes forces à lui répondre. J'évitais de nouveau la lame, mais pas suffisamment cette fois. Le morceau de tissu tomba au sol tandis que la plaie s'ouvrait sur mon flanc, déversant un peu de mon si précieux sang. Ma main gauche se posa sur la blessure, m'arrachant une grimace. Il porta une troisième attaque, me croyant déconcentré. Ce fut l'erreur à ne pas commettre. Le sabre ne trouva rien d'autre que le vide. Je venais de trouver la faille. Rapide, vif, je passais outre sa maigre défense, frappant de l'arête de la main son poignée. Le craquement que j'entendis m’arracha un sourire malgré la douleur aux côtes : je venais de lui briser le poignée. J'ignorais alors son cri de douleur. Ma jambe percuta la base de son genou et il en posa un au sol. Cette fois, c'est moi qui le dominait. Mon propre genou s'écrasa avec tant de violence sur son nez que de nouveau, j'entendis le doux craquement que j'attendais. Il retomba au sol, mort, le nez complètement enfoncé dans sa boite crânienne. J'y avais mis tant de force, que je sentis ma tête tournée. Sans doute que la fatigue cumulée à la chaleur y était pour beaucoup. Sans doute que la blessure reçue quelques minutes auparavant allait drainer mes forces jusqu'à ce que ces barbares n'arrivent à nous.
Pourtant, je n'avais pas encore terminé. Car nous étions trois. Et que je ne comptais pas laisser vivre celui qui s'était vautré en cheval. Allongé au sol, il semblait souffrir terriblement. M'approchant de lui, je tirais de ma ceinture une dague à la lame effilée. Bien qu'agonisant, il comprit en me voyant ce que je comptais faire. Mais si moi j'étais affaibli, lui était dans un état pire encore. Il se traînait au sol comme un moins que rien, un cloporte tout juste bon à souiller cette terre. J'attrapais sa tignasse et tirais alors sa tête en arrière. Il suffoquait dans ses propres sanglots. Sans la moindre parcelle d'hésitation, je plongeais la lame dans sa gorge, laissant jaillir un flot continu de sang qui aspergea le sable alentours. Je n'échappais pas non plus à ça. Mais au moins avais-je eu la satisfaction de me rendre justice. Moi qui allait mourir, indubitablement
Car j'entendais déjà les sabots des chevaux s'approcher... de nous trois, il ne restais que moi. Et des trois montures, deux étaient mortes et la troisième avait filé. Autant dire que je n'avais que peu d'espoir sur la suite. Il ne fallut pas cinq minutes aux cavaliers pour arriver jusque moi. Cinq minutes que j'avais passé debout, prenant seulement le temps de chopper le sabre de cette crevure afin d'affronter la mort en homme, debout, lame à la main. Ils étaient bien une douzaine. Fiers, forts, ils tournaient autour de moi avec leurs chevaux, formant un cercle duquel je ne pouvais pas échapper. Mon regard passait de visage en visage lorsqu'un sifflement aiguë fit stopper la troupe. S'arrêtant, ils dégainèrent tous leurs épées. Ce serait une mise à mort particulière.
L'un des guerriers s’avança un peu. Plus grand que les autres, il était également plus richement vêtu. Son visage... Il n'était autre que le chef de ce cette tribu. Celui à qui j'avais arraché femme et enfant, celui que j'avais privé d'avenir en quelque sorte. Ironie du sort : c'est lui qui allait me priver du mien maintenant. Peu à peu, j'abandonnais toute ma colère pour ne laisser place qu'à la résignation. Et c'est là que le déclic se fit. Cette puissance qui se trouvait en moi, cette aura que je ressentais de temps à autre, voilà qu'elle était présente à nouveau. Petite parcelle, certes, mais qui avait le mérite d'être là. Une petite braise qui ne demandait qu'à se transformer en terrible feu de forêt. L'homme s'adressa alors à moi. Une langue dure, une langue de guerrier. Étonnamment, j'en compris les termes alors que je n'avais jamais parlé son dialecte. Et ce qu'il annonçait ne me surprenais pas. Mais j'allais lui répondre. Non, je n'étais pas un lâche. Je me battais seulement avec les armes qui étaient miennes.
- Si l'heure est venue pour moi de crever, alors je le ferai sans regretter un seul de mes actes. Viens à moi ! Je ne compte pas repartir d'ici seul. Toi et les tiens, vous m'ouvrirez les portes de l'enfer !!
A mesure que je parlais, une aura rougeâtre m'enveloppait. Les guerriers furent surpris mais pas moi. J'avais déjà été dans un tel état à une époque. Une envie de tuer irrépressible. Là, c'était toutefois différent. Car paradoxalement, j’étais vraiment serein. Le chef chargea. Par réflexe, une fois encore, j'évitais le coup mortel qu'il tenait de m'asséner. Copiant la stratégie de mon précédent adversaire, je labourais alors le flanc de son cheval à l'aide du sabre, essayant de faire tomber celui qui voulait ma mort. Malheureusement - et j'aurai du m'en douter - ses soldats ne comptaient pas laisser périr leur chef si aisément. Un terrible coup de hache me déchira l'épaule, faisant tomber mon sabre au sol. Ceci, cumulé à ma blessure aux côtes, eut raison de moi. Je tombais au sol, me rattrapant de justesse à l'aide de mes bras.
Ma tête me faisait désormais un mal de chien. Ma vue s'obscurcissait. C'est alors que, dans un cri de rage qui m'étonna moi même, je libérais une puissante impulsion. L'onde s'échappa littéralement de mon corps. Une onde destructrice, une onde qui ne désirait qu'une seule chose : tuer. Encore et encore. Je sentis que j'emportais avec moi certaines âmes. Comment vous l'expliquez ? Je n'en saurais rien. Mais autour de moi, les cris des guerriers ne laissaient entendre que peurs et incompréhensions. Mais il en restait encore. Et cette fois, je n'avais plus la force de me relever. Toujours dans cette position, genoux au sol, mains dans la terre et le sang, j'attendais le coup de grâce. Une tempête se bousculait dans ma tête. Je n'entendais plus rien. Je ne voyais plus rien. Mais je ressentais mieux que je n'avais jamais ressentis les vibrations du sol. Quelqu'un d’autre venait d'arriver sur les lieux. Encore un de leurs hommes ? Les secondes s'écoulèrent. Puis les minutes. Une force écrasante avait prit possession des lieux. C'est alors qu'on me força à me relever.
Là, devant mes yeux de nouveau ouverts, se dressait la Mort en personne. Était-elle venu me chercher pour me conduire directement en enfer ? Pourtant, les cadavres tout autour n'étaient-ils pas ceux de mes bourreaux ? Sans réfléchir, je lâchais alors ces terribles mots. Pour moi, j'étais mort. Pourtant, mes blessures continuaient de me faire un mal de chien.
Quelques instants auparavant
Inlassable monture que celle du Prophète que pour ainsi le mener de par le monde connu en quête de ses berserkers. Inlassable cavalier que pour sans cesse se lancer à leur recherche des jours durant, à la moindre indication qu'Arès pouvait lui laisser. Les terres explorées cette fois n'étaient pas inconnues pour lui, longeant l'Empire hunnique dont il avait été l'un des généraux par le passé, dans une précédente vie... Car depuis qu'il portait ce masque de mort, Ephtal n'était clairement plus celui qu'il avait été. Ainsi, sans avoir trop de direction précise, il parcourait ces terres désertiques. Au fond de lui la volonté de son Maître qui toujours le guide, le mettant sur le bon chemin quoi qu'il arrive... Rien qu'un pion à la volonté du Fléau des hommes. À monter ainsi des heures durant, souvent la lassitude le prenait, jusqu'à ce qu'un signe clair soit enregistré...
Le Cosmos ! La clé de tout ! Car dès lors qu'il en percevait un à même de convenir à son Maître, alors il savait où chercher. Celui qui venait d'exploser devait se trouver à moins d'un kilomètre vers le Sud. Et sa déflagration fut telle que le Cardinal de la Mort ne put que se presser. Talonnant son équidé blanc sans nom, il partit au galop dans cette direction... Un sentiment qui lui disait que sans hâte, il arriverait trop tard. Bon instinct que celui de cet homme, dont l'influence divine n'y était sans doute pas tout à fait pour rien. Et ce qu'il découvre lui permet d'exercer d'autres de ses talents, laissant danser sa faux nacrée démesurée sans retenue. Celui qui se trouvait au sol était l'inconnu qu'il recherchait, sa cosmo-énergie même vacillante ne saurait mentir. Et si ceux qui se trouvaient debout étaient ses ennemis, alors ils étaient également ceux d'Arès et de son Prophète.
Le ménage fut fait en l'espace de quelques minutes, n'hésitant pas à user de sa puissance pour réduire ces êtres insignifiants à l'état de lambeaux. Et lorsqu'il descendit enfin de sa monture pour constater de l'état de "sa récolte", la phrase que l'homme inconscient prononça lui provoqua un sourire sous son masque.
Désolé... J'espère ne pas avoir été trop long ! Repose-toi mon ami, je m'occupe à présent de tout...
Il se laissa sombrer alors dans l'inconscience. Mais quelque chose venait de changer. Appelons cela de l'espoir... A moins qu'il ne s'agisse d'un sentiment encore plus particulier, qui sait ?
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