Je suis un DC.



Nom : Phantasia

Âge : 26 ans

Armure demandée : Cuirasse du renard




La démarche presque féline, aucun son ne résonne sous ses pas. Comme dans ces histoires fantastiques où des êtres se déplacent sur le vent, ne laissant ni traces ni pas. Le silence est d'or pour qui veut rester discret. Et pourtant cette belle créature n'aurait que peu de raison de vouloir se cacher aux yeux du monde. En effet, si l'on devait résumer en un mot ce personnage, se serait fantasme... D'où son nom, Phantasia. Une femme ni trop petite ni trop grande. Ses longues jambes font rêver plus d'un homme. Il n'est pas rare de la voir les jambes trempées dans l'eau afin de se rafraichir et de sentir le contact frais et humide d'un bassin. C'est un rituel qui l'apaise beaucoup. En effet si il y a une chose qu'aime cette femme c'est bien les long bains. Elle a ainsi l'impression de laver son être de la crasse qui tâche son précieux corps après chaque purge sanglante. Mais pourquoi déjà parler d’hémoglobine? Ne soyons pas si morbide et parlons de choses plus agréables... plus douces... comme la poitrine d'une femme. Opulente, moelleuse... parfois ferme sous la main d'autrui. Un joli grain de beauté orne celle ci sur le sein droit. Détail anodin qui, pourtant, mérite d'être noté. Ce dernier possède un jumeau, plus bas sur le corps de la jeune femme. Où précisément? Ne faites donc pas l'enfant, je sais que vous en avez une petite idée... je le sens. Un ventre plat aux hanches plus larges, Phantasia possède de belles formes de femme. Rien à voir avec toutes ces adolescentes plates et anorexiques qu'on voit à tous les coins de rue et excitées par leurs hormones. Peu habituées à celles-ci, les jeunes femmes font souvent n'importe quoi. Elle sont des proies parfaite pour un homme peu scrupuleux... et ils sont légion. Phantasia ne les méprise pas... Elle les envie et les jalouse.

Un peigne d'argent passe dans ses cheveux longs cheveux noirs pour la centième fois. Inlassablement elle lisse ces derniers. Machinalement, les dents du peigne plongent dans cet océan ébène et circule entre les fibre, créant des vagues de reflets bleu nuit. Finalement, elle s'arrête une fois que ces derniers sont assez bien coiffés pour voler à chaque brise. Phantasia pose le peigne à sa gauche et ouvre un coffret doré pour se saisir d'une broche pourpre. Elle la porte délicatement à ses cheveux et l'y glisse pour nouer ces dernier. Pas de chignon, juste les rehausser, sous en une simple queue de cheval pour ne pas être gênée et dégager sa nuque. Le miroir face à elle lui renvoie l'image d'une femme au teint très pâle et aux lèvres roses. Son regard, lui, d'un pourpre entre le rubis et le sang, reflète un sentiment étrange. Il est comme éteint. La routine avait-elle eu raison de l'esprit même de cette fille? Ou était-ce ce monde qui la répugnait? Toujours est-il que son regard n'exprimait que peu de choses... Parfois la colère venaient sublimer d'une teinte rouge vive les pupilles de cette femme. Ça et la tristesse aussi. Ses mains caressent le bois de la coiffeuse et glissent jusqu'à une série de flacons contenant des fioles. Elle ouvre l'une d'entre elle et applique un liquide à l'odeur puissante et enivrante. Elle enduit ces doigts et les passe dans son cou, sur sa gorge, dans sa nuque et descend sur sa poitrine, au creu de celle ci et sur ses épaule. Ni trop, ni trop peu. il ne faudrait pas que cela devienne écœurant.

Elle referme la petite bouteille et range le tout dans le meuble dont elle clos les tiroirs. Phantasia se lève et pousse le tabouret rembourré d'un coussin sous la coiffeuse pour le ranger. Demi tour pour faire face à une paillasse où trône une étrange tenue venue d'orient. Formé de rectangles de tissus pliés et cousus, mais jamais recoupés, il est rectiligne, tombant jusqu'aux chevilles. Sa particularité consiste dans ses manches très longues. Le kimono... Considéré comme un sous vêtement là d'où venait son géniteur... dernier "cadeau" qu'elle reçut. Il se porte toujours côté gauche sur côté droit : d'une part cela permettait de cacher une arme, d'autre part, les morts en sont habillés en croisant dans le sens inverse là bas. Il est tenu en place par une large ceinture nouée dans le dos, appelée obi. Le sien est noir, parsemé de fleurs aux diverses couleurs envahissant ses manches et ses côtés comme des ronces venues l'entraver. C'est un vêtement qu'on impose aux femmes d'Orient n'ayant pas de mari... Et parfois pire. Elle se penche sur le lit, se saisit de l'étoffe et la passe sur elle , refermant les pans de ce dernier sur son buste et fixant cette dernière avec une large ceinture colorée à majorité pourpre. Elle est prête à partir travailler.

Elle sort, pieds nus de ses appartements et s'en va dans la rue. On la demande plus loin... A quelques rues de là, elle pénètre dans une auberge où son allure et son look lui valent regards en biais et rires étouffés. Elle ne l'accorde aucune attention, ne déviant pas de son objectif et entre dans la chambre sombre d'un homme qui l'attendait. Il l'invite à prendre place sur la couche et, bien vite, la chaleur monte. Les phéromones se mélangent à la sueur et la passion de deux corps entrelacés sans amour aucun. Juste l'acte... Le rituel dure jusqu'à ce les deux partenaires n'en puissent plus et s'allongent de part et d'autres de la paillasse. Essoufflé, content par une expérience d'une rare intensité. Doucement, elle se redresse. Comment n'en avait-elle pas eu assez? Où trouvait-elle tant d'énergie? Elle rabat déjà ses vêtements sur elle, mais... ces derniers sont retournés... Parfaitement noires. Elle devient difficile de la distinguer dans les ténèbres. C'est un tintement familier qui fait sursauter l'homme dénudé, celui de pièces dans une bourse. Elle était en train de le détrousser! Il se redresse mais c'est l'éclat d'une lame qui l'accueille. Et maintenant, qu'allait-il faire? L'attaquer avec la nouille à l'air? Bientôt, les murs sont recouvert de sang de porc et le sol d'un cadavre humain. La fenêtre s'ouvre et laisse filer une silhouette féminine dans la nuit.

Du fait que Phantasia ait exécuté cette tâche aussi longtemps et de son visage plutôt inexpressif la plupart du temps, on pourrait penser qu'elle n'éprouve plus aucune émotion. On pense néanmoins qu'elle éprouve encore des sentiments, malgré le fait qu'elle ne les révèle pas. C'est l'esprit du renard qui lui a ordonné de fermer son cœur. Sa rencontre avec certaines réveille dans un premier temps son mécontentement vis-à-vis de son terrible destin puis tous ses autres sentiments, ou au moins sa capacité à les exprimer. En dehors de cela, il est difficile pour elle de s'ouvrir. Lorsqu'elle est en colère, elle démontre sa puissance en projetant de puissantes décharges d'énergie, ou en créant des illusions très réalistes. Elle éprouve souvent de la compassion pour les autres et surtout les gens en souffrance. A savoir que ses caresses et son amour n'est pas hypocrite la plupart du temps. Elle éprouve un grand manque affectif qu'elle comble au travers de ce qu'elle sait faire le mieux. Elle ne sait d'ailleurs rien faire d'autre. Son corps est devenu son moyen d'expression. Malgré tout, elle n'est pas méchante pour autant. Elle est juste guidée par sa colère, sa frustration et ce qui en fait un être malléable et dangereux. Une créature jalouse bien souvent. Elle est parfois farouche en dehors des combats et assez timide, ce qui contraste beaucoup avec le personnage qu'elle joue sur le champ de bataille. C'est une femme tourmentée, une créature instable. Elle aime à faire régner sa conception de la justice et à venger certaines personnes. Il lui arrive de susurrer un discours à l'oreille de ses victimes avant de les plonger dans l'inconscient : « Pauvre âme baignée dans un karma immonde. Tu faisant souffrir autrui, allant jusqu'à les blesser, tu méprises ton prochain. Ton âme est à jamais souillée par le crime. Veux-tu... goûter à la mort ? » un mouvement de bras, un tintement de grelot, et les coupables S'endorment, en proie à de terribles cauchemars ayant rendu fou plus d'un mortel. Phantasia n'aime pas tuer... Elle ne s'y résous que lorsqu'elle n'a pas le choix.

Son armure est légère et se résume presqu'uniquement à un masque de renard lui octroyant de fantastiques pouvoirs d'illusions. Apprenez que tout bon flatteur vit aux dépends de celui qui l'écoute, mais il vaut mieux mettre son auditeur en confiance sans doute. Elle peut prendre ainsi l'apparence d'un homme à sa guise si il devait arriver qu'elle combatte des femmes, histoire que ses charmes opèrent malgré tout. On raconte que lorsqu'elle fait appel au pouvoir de ce masque, son image est celle reflétant vos fantasmes profonds. Son cosmos décuple le pouvoir de ses phéromones, rendant ses adversaires fous d'amour pour les plus faibles, excitant les autres pour les détendre et les mettre en bonne condition. Ceci fait... le jeu peut commencer. Si vous entrez dans ses bonnes grâces, votre rencontre sera enivrante et vous laissera un souvenir impérissable illustré d'une jolie marque noire prouvant que vous avez été sa proie. Cependant, si vous ne trouvez grâce à ses yeux, c'est à la furie et au renard que vous aurez droit et ils se feront un plaisir de dégager votre carcasse du paysage car pour eux, vous serez déjà un cadavre.







Avez-vous déjà eu cette sensation étrange d'être aspirée par le vide? Comme si votre existence n'avait qu'un sens ridicule? Comme si vous n'étiez juste bons à rien? Et bien moi non! Je vis luxure, je mange luxure, je bois luxure, je respire luxure, je SUIS luxure! Tel était le leitmotiv de cette jeune femme qui ne savait rien faire d'autre que charmer et donner du plaisir aux autres. Ouais, une destinée fort peu attrayante vue comme ça. Enfin... tout dépend de quel point de vue on se place. Car au fond, elle y trouvait son compte et se concentrer sur le simple fait de survivre à ses larcins l'empêchait de se lamenter et de regarder en arrière... Car le passé fait souvent mal. Aussi à quoi sert-il de s'en soucier? Seule une chose pouvait encore forcer notre femme fatale à jeter un oeil par dessus son épaule et c'était la colère et la jalousie qu'elle éprouvait envers une certaine personne...

An 424, Phantasia né de l'union non consentie de Alda, esclave germaine oeuvrant en égypte appartenant à un riche marchant de l'orient. Un homme qui a du succès dans ses affaires, du succès dans ses amours, qui, de nos jours, pourrait changer souvent de secrétaires. Les femmes semblent acquises aux hommes comme n'importe quel objet ou marchandise en cette sombre et primaire époque. Ère civilisée, mes fesses! Aussi loin que la ramène ses souvenirs, sa mère et elles étaient des femmes opprimées par un homme sans égard pour les êtres vivants sous sa tutelle. Enfant non souhaitée, elle avait pourtant de l'amour, celui d'une mère dépendante de son enfant pour ne pas sombrer. Un amour fusionnel et nécessaire afin de ne pas céder. Phantasia ne connaissait que ses bras. Elles s'avaient l'une l'autre et le monde s'arrêtait de tourner quelques instants. Mais une relation basée sur le mensonge n'est pas faite pour durer et, bientôt, le monde de la petite Phantasia vola en éclat avec l'arrivée de... Cet homme!

Quintus Aquilius, centurion romain établi à la caserne de la ville. Ce dernier arracha la pauvre Alda aux griffes de son bourreaux de maître et hérita de sa fille par la même occasion. un joli petit lot en somme... joli? Vite dit et ça dépend, encore une fois, pour qui. Dés lors, la vie de notre gamine de deux ans devint un vrai cauchemar. De l'amour dépendant de sa mère, elle tomba dans l'ignorance la plus totale. Alda n'avait plus d'yeux que pour son nouveau maître qui ne tarda pas à devenir son mari, finalement, scellant leur destin ad vitae eternam. Les années passaient et, finalement, l'enfant cessa de chercher grâce aux yeux d'une mère qui l'avait abandonnée, elle, le fruit d'un acte violent, enfant non désiré. Paf! Dans ta tronche, gamine, tu sers à rien! Eeeeet pourtant... il arrivait, des fois, qu'elle obtienne gain de cause. Il est parfois curieux de voir le comportement d'un enfant unique dans ce genre de situation. On use de ruse pour manipuler le parent le plus proche de vous afin d'obtenir un oui. On se réfugie dans le côté matériel des choses, faute de recevoir amour et affection. Surtout... quand un rival arrive et se taille la part du lion.

Un petit frère! Mais qu'est-ce qu'un bébé après tout? Elle ne savait pas très bien. Se devait être un truc merveilleux qui ne ressemble à rien, puisque personne ne semblait la chercher autour d'eux. Elle se demandait pourquoi soudain tout ici avait changé... Elle s'avance dans la chambre, discrètement et s'approche de ce qui ressemble à un petit lit. Quel était donc cet intrus dans sa vie qui se permettait d’accaparer toute l'attention? La fillette est hésitante et finalement se penche par dessus le petit berceau improvisé avec les fonds disponibles. A l'intérieur se trouvait, bordé dans des draps propres, ce qui ressemblait à un tout petit homme aux cheveux courts. Elle s'appuie sur le berceau qui oscille. La fillette sursaute et se redresse, manquant de tomber en arrière. Elle revient se pencher au dessus de lui, suivant les va et vient du lit d'enfant en rythme. Elle est curieuse de ce petit être qui se trouve là. Il dort, il a l'air paisible et tout chaud. A côté, sa mère chantonne, trop occupée pour avoir remarqué sa présence, pense-t-elle. Mais Phantasia est déjà absorbée à sa propre contemplation. La chanson l'apaise aussi et la met en confiance, jusqu'à ce qu'une main se pose sur son dos et la fasse sursauter. Celle de son beau père. Loin de la chasser, il la soutient par la taille pour l'empêcher de tomber et l'aider à voir. Sa mère se penche et écarte un peu le tissu, lui permettant de voir mieux le visage du nouveau né. Malgré elle, un sourire nait sur les lèvres de Phantasia qui partage enfin un moment de complicité en famille... ça faisait longtemps.

Mais si ce fut un moment presque magique et précieux, il fut de courte durée et Phantasia allait vite déchanter... La guerre appela Quintus Aquilius à rejoindre ses rangs, laissant la famille recomposée derrière lui et ne revenant qu'en de très rares occasions. Cette distance entre lui et Alda créa en leur mère un manque affectif et elle reporta toute son attention sur le petit dernier.. Sokaris. Phantasia se sentait délaissée, abandonnée. Quoi qu'elle fasse pour attirer l'attention de sa mère c'était en vain. ce fichu marmot accaparait toute l'attention de leur mère. Un fort sentiment de jalousie naquit en Phantasia. Elle se mit à faire des bêtises pour se faire remarquer, appels désespérés d'une enfants qui se sent rejetée et ignorée... abandonnée. Les années passent et Sokaris à près de 5 ans à présent, Phantasia en a 7. La petite fille n'a pas d'amis. Elle ne se mêle pas aux autres bambins de son âge, restant seule et rêveuse dans un coin. Ils ont d'avantage peur d'elle de par sa différence. Phantasia ne s'intègre pas, elle ne cherche pas de liens sociales.

A la maison, sa mère ne sait plus quoi faire de sa fille. Phantasia la gêne plus qu'autre chose et elle devient amère avec elle. La fillette, de son côté ne fait plus aucun effort, blasée. A quoi bon donner du sien si c'est pour obtenir le même résultat quoi qu'on fasse, c'est à dire rien. Elle était ignorée, aussi se couperait-elle du monde. Des fois, son petit frère faisait une tentative et allait vers elle, mais il se heurtait à un mur. Pour sa soeur, il représentait l'objet de tous ses maux et elle le jalousait. Comment pouvait-il la comprendre, lui qui avait été aimé et choyé? Comment pouvait-il prétendre lui tendre la main, ce sale hypocrite? Soit elle se contentait de lui jeter un regard accusateur et de l'ignorer, voire de le fuir, soit elle le repoussait, le rejetait loin d'elle. Jamais il ne pourrait communiquer avec elle! Jamais il ne pourrait la comprendre et chacun de ses regards tentait le signifier au jeune garçon. Qu'était devenu ce regard si tendre à son égard quand elle s'était penché sur son berceau. Il s'était éteint. un faussé séparait le frère et la soeur. Un gouffre qu'elle ne le laisserai pas franchir. Ainsi étaient-ils différents et lui vouait-elle une haine farouche. Ils étaient la glace et le feu, louveteau et renardeau.



Un malheur n'arrive jamais seul. On ne tarda plus à apprendre la mort du père de Sokaris. il était tombé à la guerre. Les répercutions sur la petite famille furent dramatique. Le déshonneur. Le centurion n'était qu'un lâche ayant tourné le dos à sa patrie. et Phantasia ne put s'empêcher d'éprouver un soupçon de satisfaction à cette nouvelle. Elle n'avait pas à en souffrir, ce n'était pas son père qui avait trahie, elle était épargnée de tout ce blâme. Bien fait pour lui!Petite ingrate! Mais sanns elle en premier lieu, sa mère se serait laissé mourir de chagrin. C'est à elle qu'elle s'était raccrochée! Elle n'éprouvait plus que mépris envers ceux qui lui avaient tourné le dos pour la remplacer en quelques sortes et ne lui donner aucune chance de faire ses preuves. Et loin de s'arranger, sa mère s'accrocha encore plus à son jeune frère. Il n'y avait aucun espoir pour Phantasia de renouer avec elle... Phantasia n'existait plus et c'est la veille du départ que Phantasia prit la décision de disparaitre... refusant de suivre sa mère dans une terre inconnue... ils seraient mieux sans elle. La fillette se lève en pleine nuit et passe près du spectacle d'une fille enlaçant son fils bien aimé dans ses bras, seul vestige de son compagnon disparu.

Elle toise un instant le gamin de son regard pourpre avant de reculer et de tourner les talons. Elle quitte la villa sans un bruit... demain, ils partiraient sans elle. Remarqueraient-ils seulement son absence?... Sans doute non. Mais où aller maintenant? La fillette déambula dans les rues et disparut dans les ténèbres. Le lendemain, elle est introuvable. Elle se réveillera dans ce qui ressemble à une maison très pauvre. Elle se redresse mais remarque bien vite les fers à ses pieds. Notre fugueuse avait été trouvée, endormie dans les bas quartiers et des hommes peu scrupuleux avaient reconnu en elle de quoi faire une bonne esclave. Voilà donc ce que le destin lui avait réservé... mais il était trop tard pour regretter à présent...

Phantasia fut vendue à Alexandrie bien plus tard vers ses 12 ans. Ce dernier abusa d'elle et la fit travailler plus que de raison, renforçant la barrière mentale qu'elle mettait entre elle et le monde. Plus les années passaient et plus son esprit se fermait à ce monde hostile. Son corps, lui, s'épanouissait. Elle était chaque jour plus belle, une magnifique beauté exotique aux traits orientaux. Le teint cependant très pâle comme une poupée de porcelaine. Sa virginité lui fit arrachée très tôt, brisant encore certaines rares illusions qui lui restait. La frontière entre le bien et le mal devenait de moins en moins précise... de plus en plus ridicule. Phantasia ne connaissait plus que labeur et amour charnel... une vie dénuée de sentiments chaleureux, troqués contre une forme plus physique.

A ses 18 ans, elle fut vendue à un bordel... on lui accorda une dernière journée de liberté. La veille de cette même journée, elle resta longtemps sur un pont à contempler l'eau s'écouler sous ce dernier. Il aurait été facile de se noyer si on tombait de là. Le fil de l'eau avait un effet hypnotique, à moins que ce ne fut le reflet de son propre regard la fixant à travers ce miroir? Difficile à dire. La pluie ridait la surface de l'eau reflétant un monde bicolore fait de noir et de rouge. Son ombrelle pourpre la protégeait de l'eau, elle et ses courses. C'est alors que la voix d'un jeune homme la dissuada de sauter. Qu'en savait-il? Elle le remercia, lui accordant un sourire qui se voulait amusé, lui assurant qu'elle ne sauterait pas. Chacun passa son chemin.

Phantasia passa cette dernière journée dehors à tenir une petite échoppe que son maître lui avait confiée, trop fainéant pour la tenir lui même. Elle y vendait de quoi satisfaire les petites faims des passants. Elle cuisinait elle même ce qu'elle vendait. Manque de chance, c'est une averse continue sous un ciel aux nuages presque noirs qui domina son dernier jour à l'air libre... Bientôt, elle serait enfermée dans une chambre pour n'être plus qu'objet de désir. Bah... ça lui éviterait d'autres corvées. C'est alors qu'elle le vit, le jeune homme de la veille, s'avancer vers elle sous cette pluie battante. il était trempé jusqu'aux os et s'installa sous l'abri de l'échoppe. Il commanda pas de quoi se restaurer tout de suite, mais Phantasia le mit en garde. "Si tu manges pas, du vent." Finalement il parvint à l'amadouer et se présenta sous le nom de Hannon. Un bien joli prénom pour un bien beau garçon... bien qu'un peu efféminé. De fil en aiguille, elle lui offrit de payer son repas s'il l'aidait à tenir la boutique jusqu'à la fermeture. Elle s'ennuyait ferme. La compagnie du jeune homme lui apporta un peu de réconfort mais lui apprendre la cuisine fut un vrai échec. Ils ne vendirent pas grand chose ce jour là...

L'heure de la fermeture sonna et Phantasia remercia Hannon. Lui accordant un dernier sourire, elle lui fit ses adieux, s'éloignant sous la pluie en laissant son ombrelle derrière elle. Là où se rendait Phantasia, elle n'en aurait plus utilité... Sa vie au bordel n'était pas pire qu'une autre... Elle rapportait de l'argent à son maître et ne s'abimait plus la peau en tâches ingrates. Mais c'était toujours une vie pauvre de sens. Cependant, elle était plutôt douée pour amadouer les hommes et combler leurs fantasmes, leur offrant un corps qui en ravissait plus d'un. Chaque ébat était torride et aucun client ne sortait mécontent. On payait cher chaque séance en sa compagnie et elle devint vite une courtisane de luxe, aussi eut-elle droit à d'avantage de privilèges. Mais rien ne la satisfaisait. Elle se contentait de regarder passer les jours sans y prêter attention, déconnecté de la réalité.

Un soir, on lui annonça une visite. Encore un de ses clients qui se disait fou d'amour et qu'elle allait devoir repousser? Non... Cette longue chevelure bleue et ces yeux verrons... c'était Hannon, venu lui rapporter son ombrelle rouge. Elle lui sourit, touchée.

"Vous pouvez la garder, je n'en ai plus besoin. Je vous l'avais laissée pour que vous ne soyez pas tout mouillé."

Ils échangèrent encore quelques mots. Il lui demanda pourquoi elle s'était retrouvée ici. Phantasia lui raconta alors son histoire, mais le récit fut bref. Elle n'avait pas beaucoup de temps à lui consacrer, elle avait d'autres clients. Bientôt les hommes gardant le bordel vinrent à sa rencontre et le virèrent avant de le passer à tabas. "Si tu paie pas, tu mâtes pas".

Les jours passent, moins d'une semaine s'écoule avant que le jeune homme revienne au bordel. Il paie cette fois et on l'accueille comme un roi. On annule même le rendez vous prévu pour elle pour lui céder la place. Il a payé une fortune pour la réserver pour la nuit. Mais d'où tirait-il une telle fortune?! Il aurait fait un bon parti... Au moins, il ne renonçait pas facilement... Ils passèrent la première partie de la nuit à parler et il lui annonça qu'au matin il la libèrerait. Il lui ferait quitter le pays et elle ne pourrait jamais plus revenir ici... Sur le coups cela semblait une mauvaise idée... Phantasia était nourrie, logée et blanchie. On lui avait acheté des kimonos convenant à ses traits asiatiques venus d'Orients, habillant sa beauté naturelle. Pourquoi quitter cette vie? Elle ne connaissait rien d'autre... Mais soit, le client était roi et si tel était son fantasme... Elle s'y plierait. Car tel était le jeu préféré de notre jeune femme.

Et puis les lumières s'éteignit et le tissu glissa sur leur peau respective. Dénudés dans la lumière tamisée d'un rayon de lune, ils se dévoilèrent l'un à l'autre. Et ce fut une grande première pour Phantasia... Hannon avait un secret... Et le fait qu'il s'offre à elle malgré tout fit fondre quelque chose au coeur de sa poitrine. Mais c'est aussi pour cette petite chaleur qu'elle ressentit alors qu'il la prenait avec douceur qu'elle comprit qu'il n'était pas fait pour elle. Ils étaient trop assortis à goût tout en ne l'étant pas... c'était compliqué. Mais bien vite les pensées s'envolèrent pour ne laisser place qu'au plaisir de la chaire. Elle goûtait à l'amour délicat... ce soir c'est elle qu'on gâtait. Ce fut un des plus précieux souvenirs qu'elle garda au fond d'elle, bien caché alors qu'elle s'éloignait d'Egypte... sans lui. Mais... Que faire à présent? Elle qui ne savait que s'offrir.

"laisse-toi faire ! Pas de chichis ! Tu en auras pour ton argent, comme tu veux et de la manière que tu veux. Tu sors. Dis-lui d'aller se faire voir ailleurs : elle n'est rien pour toi."



Finalement on oublie pas facilement le goût de la chaire... ni celui du sang. En lui offrant sa liberté, Hannon avait permis à Phantasia d'atteindre un grade plus élevé. Celui de prostituée indépendante, Hétaïres. Elle prétexta être née en Grèce en falsifiant quelques papiers. Avec quel argent? ... celui de quelques larcins... avec le temps elle avait appris à ruser, rivalisant de malice et trainant dans quelques combines frauduleuses, changeant de nom aussi souvent qu'il le fallait pour survivre. Ne jamais rester au même endroit trop souvent. C'était une vie de misère à laquelle elle s'était condamnée... Alors autant s'en sortir en usant de ses talents naturels... Les plaisirs de la chaire n'avaient plus de secret pour elle. Je ne vous conterai pas d'avantage sa façon de procéder, je pense que vous aurez déjà compris en lisant sa description plus haut... c'était une veuve noire qui tuait les hommes les plus stupides prêts à payer pour s'offrir un peu de plaisir et ils y laissaient leur bourse et la vie. Mais un soir... cette petite farce tourna au drame... On avait fini par la suivre, puis la rattraper. Et il suffit d'une seule petite erreur pour que le piège tendue à son égard ne se referme sur elle.

Un corps qui tombe dans la rue depuis l'étage, des pas précipités et toujours cette satané pluie qui semblait la suivre où qu'elle aille. Le renard à neuf queues, ou kumiho est une créature qui apparaît dans les contes oraux et les légendes de la Corée. On le trouve également au Japon sous le nom de kyūbi no kitsune et en Chine sous le nom de jiu wei hu. À la différence de ses formes « simples » (kitsune au Japon ou femme-renarde), qui sont parfois considérés comme des créatures bienveillantes, le renard à neuf queues est toujours décrit comme maléfique. Et c'est ce visage là que les hommes poursuivant cette femme à travers la nuit.

Les lumières de la ville s'éloignent et c'est dans un petit bois rare qu'elle s'enfonce. Étrange, elle ne l'avait pas vu jusque là. Elle voit toujours le feu des torches de ces hommes qui la traquent à travers les arbres, comme d'horribles paires d'yeux derrière elle. Elle atteint finalement la sortie de ce bois lugubre et arrive au bord d'une falaise surplombée par une lune sanguine. Face à elle, la mer et... un gigantesque pont de pierre qui semble mener au large? Pas le choix ni le temps de se poser de question... Elle fonce et cours droit devant elle, traversant ce pont qui lui parait sans fin! Finalement elle en voit le bout! Une... île?

À en croire les contes coréens, un renard qui vit mille ans se métamorphose en kumiho. Il peut se transformer comme il veut, et entre autres en une belle fille, souvent dans l'intention de séduire les hommes. Il existe de nombreux contes où apparaît le kumiho. On peut trouver plusieurs d'entre eux dans l'encyclopédique Abrégé de la littérature orale coréenne. Bien que le kumiho soit capable de changer son apparence, il reste toujours quelque chose en lui qui rappelle le renard ; son aspect extérieur change, mais sa nature reste la même. Mais rien de tout ça n'a encore été écrit... pour autant ces créatures là n'existait-elle pas pour autant?

Dans La Transformation du Kumiho, un kumiho prend exactement l’apparence de la mariée à l’occasion d’une noce. La mère de la jeune femme elle-même est incapable de voir la différence. Le kumiho n’est découvert qu’au moment où ses vêtements lui sont enlevés. Bak Munsu et le Kumiho relate une rencontre que Bak Munsu fait avec une fille qui vit seule dans les bois, et dont l’apparence fait penser au renard. Dans La Jeune fille qui reconnut un kumiho grâce à une poésie chinoise le kumiho est en fin de compte découvert quand un chien de chasse reconnaît le renard à son odeur et l’attaque. Bien qu'il soit traditionnellement présenté comme une femme quand il se transforme en être humain, dans ce conte, c’est en jeune homme que le kumiho se métamorphose ; il essaye alors de tromper la jeune fille pour qu’elle l’épouse. Mais cela reste le seul cas de transformation masculine. Dans Un Bâton magique qui tue le renard, un homme voit un kumiho se transformer en vieille femme. Il la poursuit va la tuer en frappant avec son bâton. Retransformée en kumiho, il dit qu'il a pu la reconnaitre car son bâton est magique et peut détecter les kumiho en tremblant. Il la vend très cher à un homme, et ce dernier va aller tuer une fille qu'il croit être un kumiho (nerveux, il a lui-même tremblé et fait secouer le bâton), fouille son corps pour trouver sa queue mais il finit par se faire lyncher pour son crime, ne se rendant compte que tard de s'être fait berner. Ces « renardes » sont donc de redoutables sorcières qui, sous la forme de séductrices d'une élégance vertigineuse, peuvent conduire un homme, un clan, un empire à leur perte avant qu'elles ne retrouvent leur fourrure rousse et le silence nocturne des bois.

Mais pourquoi parler de tout ça? Car la traversée est longue et que je pensais vous épargner la description de ses jolis pieds contre la roche jusqu'à cette fameuse île sur la mer. Cela n'avait rien de bien palpitant et autant être honnête, ce n'était pas très palpitant à écrire non plus. Elle pénètre sur une île lugubre où se dresse une immense battisse ressemblait à une tour. Toujours elle les voit, ces torches... ces yeux sanguinaires lancés à sa poursuite! Elle entre, pousse les grandes portes et s'élance à travers les étages! Elle traverse des salles plus farfelues les unes que les autres. On aurait dit des sortes d'épreuves. Où avait-elle atterri?! Des épreuves de force, de vitesse, d'agilité, d'adresse... de réflexion. Mais c'était quoi cet endroit de fou?! Il lui fallut trois jours pour monter tout en haut et passer toutes les sales avec brio. Elle pouvait à nouveau sentir l'air sur son visage. Elle se sentait sale et elle était à bout de force. Le sang séché sur son kimono aurait bien du mal à partir. Mais elle ne s'en souciait plus. Pour l'heure tout cet enfer lui paraissait tellement réel et si épuisant qu'elle voulait juste s'étendre sur l’asphalte et attendre le doux baiser de la mort.

"Te voilà enfin, Phantasia. Voilà longtemps que je t'attends."

Cette voix était étrange, presqu'iréelle. Pourtant elle était là, elle la percevait clairement. On aurait dit un mélanges de plusieurs voix en une seule! très graves, étranglées parfois. Une voix... bestiale. Phantasia leva le regard pour voir qui s'adressait à elle. Ce fut une gigantesque créature qui lui faisait face. Neuf queues, 2 bons mètres au garot, un pelage semblable à une armure, un masque de renard ornait la tête de la bête au long museau... et une tête pour chaque queue, surmontée d'un pinceau. C'était donc eux, les yeux qui la traquaient depuis 3 jours? Mais alors... où étaient ses poursuivants? La réponse tomba d'elle même quand elle balaya le sommet du regard. Autour d'elle, une dizaine de cadavres déchiquetés et partiellement dévorés gisaient sur le sol. Elle poussa un cri d'effroi et sentir son estomac cracher sa bile devant ce spectacle. Elle était habituée à la mort, mais pas au gore. Les larmes affluèrent alors qu'elle rendait ses tripes. Le grand renard passa sa tête sous son buste pour la redresser et la prit sur son dos pour l'éloigner des cadavre, la faisant monter sur une terrasse tout en haut. De là, la lune était visible par un ciel parfaitement dégagé.

"Tu me plais jeune femme. Voilà des années que je t'observes. Tu es passé par beaucoup d'épreuves, les gens t'ont chassée, rejetée, utilisée, abandonnée... Et pourtant tu es là et tu te bats pour ta survie... Pour une vie qui n'a pas de sens. J'admire ta volonté et aussi, j'aimerais t'offrir de choisir ta destinée pour une fois. Si je fais ma force tienne, tu n'auras plus à subir le joug de l'humanité. Tu pourras faire plier les autres devant toi de par mon pouvoir et prendre le contrôle sur la vie qu'on t'a volée! Mais... En contrepartie tu devras obéir à mon maître, Arès. Oui, je sais encore un maître, encore une liberté sous condition... Mais c'est déjà une amélioration de ta situation actuelle n'est-ce pas? Tu pourras enfin prendre ta revanche sur ces hommes et ces femmes t'ayant bafouée... Et même sur ton petit frère.... celui qui t'a tout volé!"

Si le reste de son discours n'avait fait que l'effleurer, se furent ses derniers mots qui décidèrent la jeune femme. D'un commun accord, son destin était scellé et elle devint le nouveau serviteur d'Arès.

Double poste juste pour signaler que j'ai fini! Et j'ai l'accord d'Hannon et de Sokaris. °^°

Rebienvenue sur SSU.

Avant toute chose je tiens à rappeler que nous avons une politique stricte pour ce qui est du sexe sur le forum, attention à ne pas aller trop loin donc. Je préfère le dire avant qu'il ne soit trop tard. Par ailleurs, quand on sait que même au Japon les kimono ne se sont vraiment répandus qu'aux alentours du 8e siècle il me parait difficile que tu aies pu t'en procurer en quantité à cette époque, surtout d'aussi loin même si c'est plus un détail de fond.

Ceci étant dit je te valide au niveau 3 de RP avec l'armure de ton choix et 1200 XP pour faire ton deck. N'oublie pas de mettre à jour ta feuille de personnage qui date encore de ton précédent personnage.

Bon RP avec ce nouveau perso.

Je n'avais pas l'intention d'aller aussi loin de toute façon. On parle bien de sensualité, non de vulgarité ;3. Pour le kimono, c'est surtout elle qui les confectionne et le tissu qu'on lui fournissait, mais étant fatiguée quand j'ai écrit tout cela, j'ai eu un peu la flemme de chercher plus loin, je l'avoue °°. Je ferai attention inrp, c'est pas une raison. Merci pour la validation, je file mettre deck et feuille à jour! <3