Il était la, il était de retour après vingt années. Vingt ans écoulés au loin de ce sable brulant, ce paysage si particulier qui avait bercé sa petite enfance. Bien qu'on l'appelle le Loup de Germanie, Sokaris n'en restait pas néanmoins un enfant du pays de ce pays, et sa peau bien plus mate que les germains ou les romains du nord de la Méditerranée le prouvait assez bien. Certains voyait cela comme du bronzage que le soleil grec lui prodiguait mais en fait c'était le signe de son ascendance égyptienne. Sokaris fils d'une germaine et d'un romain, lui même fils d'une égyptienne et d'un romain, tel été le secret de ses origines, une sorte de mélange inter-peuple.
Le voyage ne lui avait pris que quelques heures, il avait quitté le sanctuaire juste avant le lever du soleil. Usant de sa plus grande vitesse pour traverser la Grèce et la Mer pour arriver alors directement sur les cotes d'Egypte, de là il remonta le Nil pour arriver à Antinoupolis, sa ville natale, la cité qui le vit naitre, la cité qui pendant deux générations fut la gloire de la famille Aquilius avant la déchéance injustifié de son père. Il savait qu'il ne pouvait pas changé cela et il ne le voulait pas, pour sa famille Quintus n'avait jamais failli à sa tache, son grand Père Appius était presque sur d'un coup fourré du second de Quintus pour obtenir sa place, mais de cela il n'avait aucune preuve malheureusement. Sokaris s'était rendu au cimetière romain de la ville, avec un peu de mal il retrouva la tombe de son père, le nom de son grand père y était inscrit aussi maintenant. La tombe était entretenue cela voulait dire que quelqu'un de sa famille était vivant. Il resta un moment devant la tombe de son père, sa main droite posée sur la stèle, les genoux à terre, il semblait communiquait avec lui, comme si le Gold Saint racontait à son paternel les vingts dernières années de sa vie. Une larme naquit dans l'un de ses yeux, en fait c'était peut être la première fois qu'il reparlait à son père depuis vingt ans comme si le fait d'avoir quitté les terres d'Egypte le forçait à ne pas se souvenir de lui, ou simplement d'y penser. Après ce long recueillement, il décida de retrouver la personne s'occupant de l'entretien de la tombe. Il appris par le gardien du cimetière que c'était lui qui le faisait sous la demande et le regard de Neith sa grand mère. Ainsi donc elle était encore vivante. L'homme lui indiqua où la trouver.
Bien qu'au départ, la vieille dame ne le reconnut pas, le pensant lui aussi mort, le Gold Saint réussit à lui faire accepter en lui révélant sa véritable identité et usant de son cosmos pour le lui montrer. C'est alors en pleur qu'elle le serra dans ses bras. Le dernier membre de la famille combattait pour la justice et même si c'était pour une déesse qu'elle ne priait pas, elle en était fière. Elle lui apprit qu'ils avait revendu la villa de la famille il y a quelques années mais que c'était une gentille famille, que le Saint pourrait y aller sans les déranger. C'est au petit matin qu'il arriva à la villa, sa villa. Il passa par l'arrière, arrivant par ce qui était avant les écuries et la bergerie, contournant ce qui était maintenant une porcherie d'après l'odeur et les cri stridents des cochons. Il aurait penser voir au moins un domestique ou un servant mais pourtant rien, la villa semblait sans vie... Il alla jusqu'à la cour central et comme le bon germain qu'il était aussi beugla comme un lourdeau dans un romain à l'accent grec et germain réuni.
_ Ooohéééé!! Y'a quelqu'un ici???
Il attendit, pas de réponse, puis il sentit alors une présence...