Le couperet est donc tombé, hier soir en réunion sur skype avec la quinzaine de personnes présentes pendant les 2h qu'a duré la discussion (qui ont dérivés sur 3/4 par la suite ^^).
En faisant le constat de la situation actuelle puis le bilan du …
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Sujet: Re: Groupe 2 Dim 4 Mar - 22:37
De toute évidence, Calyps faisait de son mieux pour bloquer l'avancée de ses ennemis.
Pourtant, la simple bonne volonté ne serait pas suffisante pour se débarrasser de ses adversaires. Il fallait l'avouer: si elle tentait d'être convaincante, de se montrer forte, elle-même ne devait pas se faire trop d'illusions quant à l'issue du combat. Elle finirait par choir, usée par le rythme imposé par les hommes d'Arès; c'était inévitable.
Et elle devait le savoir.
Alors pourquoi tant insister? Avait-elle quelque chose de précieux à protéger en ces lieux?
Elle ne mourrait pas. Elle l'avait dit à Jevren, juste avant le choc - et cette révélation, quelque part, lui faisait plaisir. Il restait à la jeune femme des défenses insoupçonnées; commandant, d'une étrange manière, au Cosmos surpuissant qui filait vers elle comme une comète, elle avait pu modifier quelque peu sa trajectoire. Tout comme la première fois, elle avait échappé à la blessure physique: en revanche, la simple proximité de cette aura lumineuse qui recouvrait l'arme redoutable la repoussa brusquement. Le Frelon, quant à lui, ne s'attendait pas à une telle chose; lorsque Calyps se libéra de son étreinte, il fut lui aussi touché par sa propre attaque, et les deux combattants furent projetés dans des directions opposées.
Sérieusement blessé, l'Ostrogoth s'écrasa au sol, roulant sur quelques pas, d'une manière bien moins élégante que la réception contrôlée de l'Aigle. Il resta immobile, quelques secondes, avant de tendre la main sur le côté. Faisant apparaître son arme, au lieu d'aller la chercher lui-même comme la dernière fois, il s'en servit comme appui afin de se relever plus aisément. Son corps était dans un état alarmant, proche de ses limites; pourtant, tant qu'il y avait une once de puissance Cosmique en lui, il ne lâcherait pas sa proie. C'était ce qu'être un Fauve de la Terre signifiait.
Le goût du sang emplissait sa bouche. Il cracha à terre; un jet rougeâtre s'écrasa à ses pieds, signe que ses blessures internes étaient bien plus sérieuses que prévu. Considérant cette trace écarlate d'un oeil mauvais, il constata qu'il n'avait pas cédé à ses penchants destructeurs, malgré son état critique; était-ce le fait de se trouver contre Calyps qui maintenait sa raison à la surface?
Dans tous les cas, les effets bénéfiques de son éveil au Septième Sens allaient bientôt s'estomper. Il savait également que son organisme, lorsqu'il était poussé dans ses ultimes retranchements, lui conférait d'incroyables surcharges de Cosmos. S'il voulait profiter de cet état lamentable dans lequel il se trouvait désormais, c'était le moment ou jamais.
- Entre guerre et paix, il n'y a pas de place pour le regret. Ton choix est fait? Soit. Je serai celui qui brisera tes dernières illusions. Par ma main, la vérité sera gravée dans ton esprit. Parce que, Calyps, depuis les cieux, tu ne peux voir ce que vivent les gens de la terre.
Il fit quelques pas en sa direction. Au bout de son bras, sa lame, pointe traînant derrière lui, traçait au sol un sillon inégal qui marquait sa trajectoire.
- Guerres. Fléaux. Religions et civilisations. Par la main d'Arès, nous balaierons tout. Je crois que les Hommes ont besoin d'être soumis par une volonté supérieure qui saura les guider. Mais d'abord, ils doivent l'accepter - ils doivent s'y plier. Par le biais d'une grande guerre - une Guerre Sainte ! -, il nous faut imposer notre force, glorifier notre Maître et unifier les peuples sous ses couleurs. Dis-moi, Aigle, si l'harmonie de façade pour laquelle tu te bats te paraît juste, face à cet idéal?
D'un geste théâtral, il lui tourna le dos, bras droit tendu perpendiculairement à son corps, arme pointée vers le sol. En silence, sa deuxième main se saisit du manche de métal; il leva le Dard au-dessus de sa tête, et l'abattit violemment en terre, fissurant les roches sous l'impact.
Aussitôt, un grondement sourd se fit entendre. Le bruit se fit plus distinct; et, subitement, ce fut une véritable colonne de foudre, bien plus intense que l'éclair envoyé plus tôt sur Corvus, qui vint faucher l'Aigle en plein vol. La frêle silhouette, d'abord distinctement découpée au coeur de cet amas de lumière, s'estompa progressivement jusqu'à s'y noyer entièrement. Grâce à l'assaut de Casshern, Jevren en était sûr, cette technique ne manquerait pas sa cible.
Contrarié, il soupira, yeux mi-clos.
- Retourne sur cette Terre qui t'a vue naître, car les cieux ne te porteront plus.
Saint
Calyps
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Sujet: Re: Groupe 2 Lun 5 Mar - 3:10
Elle savait. Elle savait bien assez que c’était vain. Beast aurait été différente, mais elle… Et il ‘en était pas question. Elle était sainte pour trouver sa propre force, certainement pas pour se reposer sur celle de la démone. A vrai dire, trouver sa force elle pourrait aussi bien le faire parmi les Berserkers… Mais non, elle sentait que ca n’était pas sa voie. Malgré Straw, malgré Jevren, son attachement aux saints grandissait. Par son armure, et par leur chef. Depuis le premier jour elle avait été appelée vers le ciel, et maintenant qu’elle y avait accès elle ne se laisserait plus enchainer au sol ! Elle voulait trouver qui elle était et pourquoi, et au fond d’elle-même, elle sentait que c’était là qu’elle trouverait ses réponses.
Mais on s’évertuait a essayer de l’en arracher. La jeune femme voulu éviter la prise, mais la lame ondulée la surprit d’un détour inattendu, et encore déstabilisée par le choc précédemment subit elle ne put. Cruellement, les épines du fouet percèrent douloureusement sa peau, et elle fut attirée au sol. Et la pestilence projetait déjà de nuire encore aux environs. Et la demoiselle trouvait encore la force par ses vents de repousser les vapeurs nauséabondes loin de la terre nourricière et vibrante de vie, vers le vaste ciel, si vide… Mais elle pour sa part, en tant que cible, n’y échapperait pas totalement : elle en avait déjà inspiré. Malgré tout, elle déploya ses vents, et le poison partit vers les hauteurs. Une nouvelle bourrasque violente balaya les environs, tel un battement de cœur. Car c’était ce qu’éveillaient ses ondes venteuses a chacune de leurs salves. Une vague qui se jette puis se brise sur ses adversaires, un battement de cœur témoignant de la vie, et de la force qui malgré tout sommeillait encore au fond de l’Aigle. Son souffle était court, les épines la faisaient souffrir. Elle s’était défait de l’emprise et déjà se redressait avec détermination –malgré sa faiblesse- mais le mal était fait, et à nouveau, le sang coulait le long de sa peau blanche. Presque avec un sourire intérieur, la demoiselle songea que Straw en aurait définitivement voulu à la vie de ces deux Berserkers. Son cœur se serra. En cet instant, tout n’allait pas pour le mieux… Cette fois encore, le voile se mit à vibrer, et se faisant plus épais puisais dans son énergie pour la soulager de la morsure des épines. Ses ailes par contre avaient palis quelque peu… Et malgré tout, elle semblait encore pleine de ressources. Quelle était l’étendue de ses forces ? Jusqu’ou allaient ses pouvoirs ? Elle ne connaissait rien de ses limites, et se surprenait a chaque nouvelle occasion de ses propres capacités. En tout cas, elle n’était pas décidée a flancher pour l’instant
- Je connais bien assez ce qu’est que d’être enchainé au sol, et ce que l’on voit de là. Le ciel viens tout juste de s’ouvrir à moi, et tout ce que je vois d’ici m’est encore neuf. Une fois de plus elle avait déjà regagné le ciel, mais ne cessait pas de s’adresser à Jevren. Penses-tu réellement que unis sous la domination d’un Dieu de Guerre, les hommes trouverons la paix ? Les hommes sont vicieux, se querellant sans cesse, et ce ne seras pas la tutelle d’Arès qui y changera quelque chose, bien au contraire.
Puis la foudre tomba. Calyps fut traversée par la foudre de toute part. Son corps fut prit de convulsion, elle eut un hoquet violent. Touché, l’Aigle tomba.
Comme a cet instant ou a Alexandrie la jeune femme était demeurée immobile, a genoux… Elle demeura. Ses cheveux ondulaient toujours doucement avec le voile de son cosmos, qui lui aussi demeurait, ne cessant de la régénérer… Tout était silencieux. Silence…
Puis il y eu un nouveau battement de cœur. Cette onde de vent, plus puissante que la précédente, balaya a nouveau les lieux. Nox avait ouvert les yeux. La Lune était belle, le ciel aussi. Au loin, l’Aigle volait… Le vrai, celui qui était né avec des ailes de plumes au creux d’un œuf. Elle sentait les battements de son cœur… Les ronces au sol, Casshern, Jevren, les Berserkers, le combat. Tout cela revint. Un nouveau battement de cœur, plus puissant encore. Les ailes de l’Aigle Saint se déployèrent, et doucement, elle se releva, encore. Elle était faible, mais elle était. Alors, sa gorge cherchât a taton à retrouver sa voix, afin de lui permettre une nouvelle réponse aux propos du Frelon.
- Je ne me bat pas pour une quelconque harmonie. Je ne cherche même pas a me battre. Votre idéal m’importe tout aussi peu. - Elle c’était approchée du Frelon, elle s’adressa a lui presque en un murmure, comme une confidence à cette phrase qu’elle avait entendu – La terre m’a-t-elle vu naitre … ? Je l’ignore. Mais j’ai par contre l’intime conviction que seul le ciel m’apportera des réponses.
Son regard était demeuré posé sur celui du Frelon. La pestilence elle était pleine de rage, elle le sentait sans le voir, et ne pouvait à vrai dire rien y changer… Pourtant. Doucement, ses ailes la soulevèrent du sol, mais ce comme si s’y trouver était simplement naturel. Elle laissât finalement glisser son regard sur l’homme aux cheveux écarlate. Sa voix était douce, calme, tranquille…
- Je n’ai posé sur toi aucun maléfice, et je pense que tu comprends bien assez que je ne puis me soumettre à vous…
Elle se sentait étonnamment tranquille. Pourtant, il était évident qu’un assaut de plus risquait de lui être fatal. Elle avait mal, ses muscles étaient raides et les forces commençaient véritablement a lui manquer. Mais son cosmos brulait toujours, et elle ne cessait de continuer à se régénérer… Qu’espérait-elle ? Leur donner la raison ? Leur faire faire demi-tour ? C’était pourtant bien vain… Au moins y avait-il une chose de certaine à ses yeux : elle ne mourrait pas. Et elle avait le mérite de leur faire encore face, malgré la chute du corbeau. Finalement, elle profitait simplement de cet échange, elle se régénérait, et vaguement elle songeait peut être que quelque évènement mettrait fin à cette attaque sur le sanctuaire des envoyés d’Arès. Serait ce le cas ? Les retiendraient ils d’ici la ? Elle n’en savait rien. Une chose cependant… Leur cible la plus évidente pour semer le chaos parmi les Saints était Arsiesys, et elle ferait tout son possible pour les en empêcher. S’il devait gagner les enfers, il n’avait vraiment pas besoin de faire face à son retour à de nouveaux adversaires après avoir bravé la mort elle-même.
Berserker
Casshern
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Sujet: Re: Groupe 2 Lun 5 Mar - 5:56
Etonnement stoïque face à toute cette agitation, Casshern n’écoutait la discussion entre les deux autres protagonistes que d’une oreille. Si les convictions de ceux-ci se voyaient admirablement révélées à cet instant, les siennes quant à elles n’étaient plus aussi évidentes à mettre en avant. Les propos tenus par Jevren résumaient bien le mouvement suivi par les serviteurs du Dieu de la guerre. Et si le Cardinal aurait pu être le premier à les mettre en avant en temps normal il n’accordait pour l’heure que peu d’importance aux dialogues. Ses railleries et ses attentes à l’égard de l’Aigle ne pouvaient plus être exprimées avec autant de naturel, le choc personnel auquel il venait d’être confronté avait également projeté son esprit loin du champ de bataille, après cet instant de colère injustifié. Et au vu de l’état de son ennemie cela devenait évident qu’elle n’y était absolument pour rien concernant l’apparition de ce flash si révélateur. Tout semblait si lointain à présent… Face à une information de poids capable de chambouler à ce point sa vision de lui-même, ce qui se déroulait aujourd’hui n’avait presque aucune importance. Seuls son devoir et ses promesses le forçaient à accomplir sa mission. Mais les pensées n’y étaient plus. Comme par automatisme, il balayait la situation présente d’un regard vide.
Contrairement à lui-même, le Frelon semblait être sujet à de larges maux au vu des nombreuses blessures qu’il encaissait à travers cet échange de coups nerveux avec la Sainte. Le Flamboyant ressentait l’état extrême de son frère d’arme, ce qui ne manquait pas de le réveiller un peu de cette insensibilité dans laquelle il était plongé. Certes l’homme concerné restait particulièrement coriace, mais ce n’était pas la première fois que le Cardinal observait chez ce dernier les larges failles dans sa défense lorsqu’il approchait de ses limites. Un véritable berserker, ignorant malgré les assauts sa propre douleur pour rendre le double voire le triple de ce qu’il était capable d’encaisser. Cependant, l’alerte se faisait entendre et Casshern ne pouvait se résoudre à voir l’un des siens sombrer par la faute de son propre manque d’engagement. Une exception venait peut-être d’avoir lieu, mais sur un champ de bataille ce genre de ressenti devait être combattu de la même manière que ses ennemis pour ne pas voir la victoire glisser entre ses doigts.
Calyps quant à elle n’avait, d’après lui, plus que ses convictions pour lui permettre de tenir le coup. Atteinte par la fièvre, ravagée par la foudre, blessée et écorchées à maintes reprises elle parvenait néanmoins à tirer de nombreuses forces de cette situation désespérée. Ses ailes ne la portaient plus bien haut et l’obscurité de son ciel se voyait masqué de plus en plus par la brume sombre et étrangère qui s’appropriait les lieux. Rangeant lentement Kryuk dans son fourreau, le soldat d’Arès prêtait une oreille plus attentive aux douces paroles de cette dernière. Il écoutait donc ses quelques mots, une vérité qui ne semblait provoquer aucune réaction chez la Pestilence qui l’observait d’un regard froid et lointain. Tout ceci n’avait plus aucune importance pour lui, à vrai dire, ce combat se transformait déjà en un souvenir secondaire. Même les blessures subies lors de l’affrontement semblaient déjà -pour la plupart- avoir été effacées par le pouvoir de sa cuirasse et de ses arcanes. La douleur ne serait plus jamais la même pour lui maintenant qu’il détenait cette nouvelle source de cosmos…
La rage précédemment relâché n’avait plus raison d’être. Des volutes de fumée noirâtres tournoyaient faiblement autours de sa silhouette solidement appuyée par l’armure de plaques, témoignant d’un effet toujours actif présent dans son aura. En effet, l’énergie de l’Aigle arrachée par les griffes de ses serviteurs éthérés continuaient de refermer ses plaies. Contrairement à son allié, son état semblait presque revenu à la normale : Le teint maladif qui se tenait derrière cette stature fière ne permettait pas de jauger à quel point son corps avait subi, et la souffrance qui pouvait parfois se lire lorsqu’on lui infligeait une blessure ne semblait pas perdurer avec le temps. Face à la combativité hors norme de la Sainte pour se relever malgré tout ses maux, on pouvait presque conclure que le Cardinal s’en sortait avec une facilité dérangeante. La nature de la Pestilence offrait des privilèges apparemment bien intéressants…
Se rapprochant de quelques mètres de la distance le séparant de la jeune femme Casshern envoyait de nouveaux flux cosmiques parcourir les nombreuses ronces qui jonchaient le sol. Différent de précédemment, il reprenait la parole d’un ton moins crédible, ou plutôt moins naturel. Peut-être Jevren comme Calyps ne le remarqueraient pas en raison de la fatigue qui les habitait mais pour quelqu’un d’attentif, il était aisé de remarquer à quel point l’homme à la coiffe écarlate s’efforçait de poursuivre sur sa lancée. Bref, une attitude presque similaire à l’ancienne quoique moins passionnée.
Peu importe à quel point je cherche à te briser, j’aurai beau te tester encore et encore, tu ne céderas jamais n’est-ce pas ? Cette motivation… ou cet entêtement plutôt, tout ça pour quoi ? Tu désires nous arrêter et protéger les siens. Tu affirmes pouvoir survivre en connaissant pourtant la fatalité qui te guette en persistant à lutter sans soutien. Et malgré cette terrible faiblesse qui te ronge, tu te refuses encore à appeler à l’aide ce démon qui sommeille en toi ? Réalises-tu qu’à trop en vouloir, tu risques également de tout y perdre ?
D’un geste de la main, il poussait de nombreuses ronces à s’élever puissamment du sol pour venir frapper et saisir celle qu’il condamnait par ses paroles. Le Flamboyant ne la tenterait plus, son seul désir à présent était d’en terminer avec son rôle au sanctuaire : Après avoir écrasé cette volonté, il déchargerait encore de son pouvoir pour corrompre une plus grande zone dans l’attente de nouveaux ordres. Puis enfin, il pourrait se retirer pour méditer sur ce souvenir… Non, il ne devait pas y penser pour le moment, même pas un peu. Haussant la voix pour se faire entendre, il reprenait.
Mais soit, je ne te connais pas assez pour comprendre à quel point ton esprit à besoin d’illusion pour se protéger. Le ciel en est en effet rempli, mais c’est bien vers la terre qu’il faut se pencher pour constater la simple vérité. Chaque soldat divin mise son destin sur une vision globale et une méthode qui correspond à ce qu'il cherche soi-même à visualiser. La méthode de notre Dieu est certes l’une des plus radicales mais également la plus proche du vécu de notre monde : Le plan applicable par nos soins est le plus à même d’atteindre l’ensemble de l’humanité, mais également d’apporter une véritable stabilité. C'est pourquoi nous vouons notre vie au combat et que nous apprenons à dresser la bête qui nous complète.
Voila qu’il reprenait un peu d’aplomb. Etrangement, il se moquait bien de convaincre l’Aigle de quoique ce soit, ce n’était plus vraiment la peine d’insister. En réalité, évoquer de telles choses le rassuraient. Entendre de sa propre voix -et mettre à plat les choses en dehors de sa tête- ne pouvait que l’apaiser en cet instant ou le trouble s’était emparé de son esprit. La vision de sa personne en face d’un autel dédié à Athéna et ce que tout ceci laissait présager lui avait mis un coup, mais combler ce doute en renouvelant ses pensées et sa fidélité -même vaguement- aux principes d’Arès lui redonnait un peu de consistance. Parfait pour le faire patienter le temps de cette bataille. Pendant qu’il parlait, les ronces ne cessaient de chercher à ensevelir la Sainte, laissant deviner à cette dernière qu’il n’attendait pas spécialement de réponse de sa part. Peut-être que celle-ci parviendrait à s’en payer le luxe si elle survivait aux flots d’attaques qui ne s’arrêtaient pas depuis que la Vierge l’avait abandonné.
Berserker
Jevren
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Sujet: Re: Groupe 2 Mar 6 Mar - 5:48
Calyps s'était effondrée.
C'était bel et bien fini. La colonne de foudre avait eu raison d'elle; privée de cet environnement amical qui portait ses ailes, emportée dans une zone de chaos et d'énergie surchargée, elle n'avait pu que choir au sol, fauchée dans ses espoirs. Le contraire était tout bonnement impossible, car le Frelon avait senti ce Cosmos - ennemi, et pourtant si familier - s'éteindre doucement. L'Aigle ne serait désormais plus en état de combattre; toutes les preuves étaient là.
Inquiet, Jevren se redressa et fit quelques pas en direction de la jeune femme, afin de s'assurer qu'il n'était pas allé jusqu'à mettre sa vie en péril.
Un instant plus tard, il fut balayé par une force terrible et invisible.
Cette déferlante Cosmique, cette onde venteuse qui le percutait de plein fouet, il la connaissait bien. Calyps était maîtresse de ce genre d'assauts, discrets mais mortels. Cette fois, le Frelon sut qu'il n'y échapperait pas: l'impact lui serait fatal. Brutalement tailladé par ces courants aiguisés comme des rasoirs, repoussé quelques mètres en arrière, il fit tout son possible pour minimiser le choc. Mais tout effort était inutile: ce qui lui restait d'énergie, il en avait fait la dépense lors de sa dernière attaque. Sa seule option, désormais, était de se laisser vaincre; pour la première fois, il plierait le genou devant la puissance des Saints et reconnaîtrait le mérite de ses adversaires.
Mais pas avant d'avoir accompli l'ordre qui lui avait été donné.
Se raccrochant aux extrêmes limites de sa conscience, l'Ostrogoth, prêt à choir au sol, se rétablit en posant brusquement sa paume au sol, bras tendu. Il releva simplement la tête, fixant une Calyps revenue à la vie qui s'adressait à lui, sans vraiment comprendre le sens de ses paroles. Il entendait les mots, mais leur signification ne lui évoquait plus rien. Ce n'était, à ses oreilles, qu'une suite de sons inepte, indéchiffrable, comme venue d'un autre univers. Sa raison, son contrôle conscient sur son propre corps l'avait quitté: épuisé, il fonctionnait désormais entièrement aux réflexes, usant d'automatismes purs pour retarder l'échéance, gagner quelques secondes, et finir le travail qu'Ephtal lui-même lui avait confié. Quant à Casshern... Non, il ne pouvait pas le laisser lutter seul. Il était le bras armé de la Pestilence, son suivant, son soldat et son frère d'armes: il se battait également en son nom, et, si l'honneur n'était que peu de chose à ses yeux, il se devait en revanche d'être fidèle jusqu'au bout.
D'une façon totalement chaotique, presque hasardeuse, Jevren concentra tout le Cosmos qu'il pouvait tirer de ses ultimes forces le long de sa lame. L'aura blanchâtre reparut à sa surface; ainsi renforcée, l'arme briserait, enfin, les dernières défenses de Calyps. Celle-ci, prise dans les ronces de la Pestilence, ne pourrait s'extirper du piège. Il en était convaincu.
Un grondement sourd, guttural, s'éleva de la gorge de l'Ostrogoth. Un rugissement bestial, sauvage, inhumain; celui d'un homme-bête, qu'il redevenait sous l'effort à fournir. Allégeant ses mouvements, guidant ses pas, la Cuirasse qu'il arborait si fièrement prit presque vie, le guidant vers sa cible. Le coup serait grossier, mais il porterait. Le Frelon lui-même, d'habitude si réservé, intervenait lui-même.
Jevren, usé, debout uniquement par miracle, s'élança brutalement.
Trois pas plus tard, il frappa.
Saint
Calyps
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Sujet: Re: Groupe 2 Mer 7 Mar - 3:49
Cruelles ronces. Paroles vides de sens. La jeune femme entendait Casshern et était lasse de ces propos. Elle s’y trouvait très indifférente, et les trouvait finalement bien creux… Malgré son état, la demoiselle sentait tout simplement que tous ses mots étaient en fait très vides de sens, et qu’a vrai dire le Cardinal semblait les monter de toute part comme on monte un château de carte, de manière superficielle et bien fragile. Quand aux ronces… Elle ne put y échapper. Les plantes l’entourèrent, l’arrachèrent nouveau du ciel, l’attirèrent au sol. Les fermes épines pénétraient la chaire tremblante de la fragile, et faisait chaudement couler sa sève. Tozt a coup, elle était comme ces arbres que les ronces qui les montaient lacéraient doucement, progressivement. Elle avait mal, son souffle était court… Mais contrairement au précédent, l’affrontement n’avait pas fait subir a Calyps de blessure profonde et mortelle. Malgré son état critique, elle se sentait encore pleine de vitalité, elle se sentait encore prête… a continuer. Pourtant, il ne fallait bien forcer de trop. Elle le savait bien assez… Mais sa capacité à contenir Beast au loin lui enlevait un poids énorme, et dans le fond, elle s’en sentait bien plus puissante. Alors, même si elle était submergée, même si cet affrontement touchait à sa fin pour elle, elle ne lâcherait pas prise. Jusqu’au bout.
- Pourquoi des mots si vides … ?
Son regard sur Casshern. Elle ne cherchait meme plus à échapper a la morsure des plantes, ca n’aurait été que forces dépensées inutilement. Faire appel a Beast ?
- Jamais.
Et elle fut submergée. Mais ne plus la voir ne voulait en rien dire l’achever, et elle n’avait pas dit son dernier mot. Une épine lacéra sa joue, provoquant une intense douleur mais sans la meurtrir trop profondément. Entourée de toute part, envahie, elle se sentait tout a coup moins solide qu’elle ne l’avait cru. Malgré son voile, ses multiples blessures, pourtant restant souvent légères, lui faisaient souffrir le martyre et elle se sentait a bout. Tenir encore … ? Elle avait fait face seule, mais désormais la déferlante allait au-delà de ce dont elle pouvait encore se défendre. Dans une certaine mesure du moins. A nouveau, sa voix résonna dans l’esprit de Jevren.
- Je ne mourrais pas.
Puis ce fut le vide. Le néant.
Pendant quelques instants, ou une éternité … ? En apparence, la jeune femme devait avoir perdu conscience parmi les ronces, et Jevren s’avançait vers elle pour lui porter son ultime coup d’estoc. Elle respirait toujours, mais faiblement… Ses paupières étaient closes, son visage délicat. Inconsciente, elle demeurait simplement… belle. Sa longue chevelure doucement ondulait dans les airs, et son voile de cosmos semblant plus épais encore qu’au par avant frissonnait… Puis ses lèvres remuèrent.
- Il n’est que moi qui puis disposer de ma tendre Bloo-
Conscience. Tout à coup, des Vents colossaux balayèrent la zone, arrachant violemment les ronces et projetant les gravas au loin, soulevant des piliers entiers. L’espace d’un instant, ce fut un véritable cyclone qui déferla sur le pan de la sainte montagne, ayant pour centre la demoiselle vaincue. Mais Beast avait tentée de surgir. Et elle ne l’aurait pas laissé faire.
Lorsque le cyclone disparut, il ne laissa derrière elle que les vents des deux cages protégeant doucement les saints. Et l’aigle, suspendue en l’air, les paupières semis closes et doucement cédant a la gravité… Les pans de sa robe blanche se trouvaient a nouveau maculés de sangs, et ressortaient sur la sombre voute céleste. Elle... était toujours vivante. Et ne ... cèderait... pas...
Ses ailes avec légèreté scintillaient à la lumière de la Lune, et sous le voile de la nuit, petit a petit s’évaporaient… On eu dit un ange… Un ange qui dès l’instant ou ses yeux se seraient fermés allait tomber des cieux sur terre.
Berserker
Casshern
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Sujet: Re: Groupe 2 Mer 7 Mar - 5:18
S'en était terminé. A mesure que les ronces recouvraient Calyps, le Cardinal se rassurait. Non pas qu'il craignait un retournement de situation ou quoique ce soit ayant attrait avec cette bataille, non. Il craignait ce souvenir, qui le préoccupait bien plus que le reste et qui était en partie apparue par la faute de celle-ci. Indirectement, sans doute, mais peu importe. Pour le moment, il ne pensait plus qu'à se défiler une fois son travail terminé. Mais la voix de l'Aigle se faisait entendre à nouveau. Une question, une simple question qui ne manquait pas de glacer le sang de Casshern. Aujourd'hui, il avait appris une part de vérité sur ce qu'il était, et pour ne pas faillir à la tache il se créait ses propres illusions. Celles qu'il osait lui même reprocher à sa proie. En cet instant, il la maudissait, elle qui finalement ne luttait qu'avec la vérité à son côté... Aurait-il du dévoiler ses faiblesses, son incompréhension ? Dévoiler le fait qu'il était tout simplement perdu alors que quelques temps plus tôt il avait fait vœux et promesses au Prophète ? Même son présent lui paraissait lointain, lui qui avait enfin réussi à se trouver une nouvelle vie. Si plus rien n'avait de sens chez lui, que devait-il faire...
Honteux, le Flamboyant détournait son regard, presque triste. Son cosmos ne cessait d'affluer dans les ronces pour accélérer le processus, il voulait en finir, il devait partir. Sa conscience déchirée ne lui était plus d'aucun soutien, seul une longue solitude pouvait le sortir de cet état. Tournant finalement le dos, il se dirigeait vers son destrier qui le rejoignait également. Le silence était dorénavant maître des lieux, le Néant, il y était parvenu finalement... à quoi bon. Malgré la victoire, un arrière goût de défaite s’éternisait dans le palais de l'amnésique. Mais sa monture le tirait de ses mauvais songes, agitée, elle prévoyait déjà ce qui allait se produire.
Un puissant choc se réveillait dans le dos du Cardinal, qui fit immédiatement volte-face. Un cyclone s'était levé, ravageant une énième fois le terrain et déracinant de nombreuses successions de ronces en même temps que la roche. En son centre, la Pestilence distinguait la silhouette angélique de son adversaire, qui malgré les blessures rayonnait d'une beauté presque surnaturelle. Une main ferme refermée sur la crinière de son pâle cheval, il observait sans vraiment se soucier du danger la scène qui se déroulait devant ses yeux. Dorénavant trop éloigné pour être menacé, il s'interrogeait sur la nature de ce phénomène : Calyps ne tomberait donc jamais ?.. Mais la tempête de plumes et de vents ne tardaient pas à s'éteindre, offrant -normalement- une fin à cet affrontement. Alors que le corps inconscient de la Sainte s’apprêtait à chuter, une ombre la rattrapait en vol d'un bond pour finalement s'écraser sur le dos au beau milieu des décombres.
Jevren ?
Cela ne pouvait être que lui, et tout en se dirigeant vers le point de chute l'homme à la chevelure écarlate jetait tout de même un coup d’œil sur l'emplacement initial de celui-ci. Ses limites avaient été repoussées à de trop nombreuses reprises, et il fallait croire que son frère d'arme n'avait pas cherché à fuir l'ouragan. Constatant le corps presque inanimé de ce dernier, Casshern serrait les dents. Il n'était pas question qu'un des siens tombent si près de la fin... surtout que la faute lui revenait, à lui, qui n'avait pas su gérer ce souvenir capable d'ébranler sa volonté de général des armées d'Arès. Perdre le Frelon après pareil incident personnel, il ne pourrait se le pardonner...
Imbécile, qu'est ce que tu as fait ? Je ne te laisserai pas y passer... L'attrapant pour le redresser, le Cardinal ramassait l'arme de celui-ci pour s'entailler l'avant bras. Une fumée noirâtre s'échappait de la plaie en même temps que le sang qui venait également se répandre sur la cuirasse endommagée. Soigner l'armure et le propriétaire, ou du moins les maintenir en vie, il pouvait le faire. Mon armée est composée d'immortel, et je refuse de voir mes hommes se sacrifier inutilement, alors relève-toi...
Alors qu'il parvenait à redonner un souffle constant à son soldat, la Pestilence le soulevait non sans mal pour le poser sur son propre destrier. S'il pouvait éviter à son camarade de sombrer dans les cauchemars d'une telle inconscience, il ne pouvait lui offrir de nouvelles forces pour se déplacer. Son regard se posait ensuite sur les dépouilles de ses ennemis, qui se voyaient protégées par les dernières bribes d’énergie préservées par l'Aigle. Sans un mot, Casshern ramenait à lui tout son cosmos vicié qui stagnait dans la zone. Il n'avait plus vraiment le cœur à étendre la destruction aujourd'hui. Sa mission était parfaitement accomplie et le seul véritable ennui qui persistait ne regardait que lui même... Arès allait être satisfait, sans aucun doute. Et pourtant, cette seule pensée n'arrivait plus à contenter le berserker...
Berserker
Jevren
Messages : 116 Renommée : 456 Feuille de personnage Armure: Cuirasse du Frelon Rang de l'Armure: Argent Expérience: 27
Sujet: Re: Groupe 2 Jeu 8 Mar - 5:16
C'était comme la chute d'une figure angélique, épuisée, douce même dans l'inconscience.
Malgré son état de profond épuisement, et son absence totale d'énergie, qui pouvait le faire s'écrouler au sol à tout instant, Jevren suivait Calyps du regard. Elle était comme happée par le sol; elle, si fière, dont la chevelure d'ébène voletait, quelques instants plus tôt, au rythme régulier de ses battements d'ailes; dont les ailes marquaient la mesure, de concert avec son coeur; dont le coeur, brandi comme un étendard, mis en avant, n'était autre que celui d'une femme déterminée à défendre ce en quoi elle croyait... Le grand Nord avait ses Walkyries, le Sanctuaire possédait l'Aigle, et cette Vierge Guerrière-là tenait la comparaison sans le moindre effort, tant en pureté qu'en farouche dévotion: même au seuil de la mort, finalement vaincue, une partie de son esprit demeurait en éveil, pensant à protéger son allié et elle-même dans leurs écrins venteux.
Cette vision, ainsi que tout ce qu'elle symbolisait, fut, à cet instant, gravée à jamais dans l'esprit du Frelon.
Once, there were trees full of birds, Meadowlands vibrant with flowers. Carefree the songs our children once sang Gilding our minutes and hours... Clouds came and covered the sun; The breath of the baleful unease, Turning to ashes flowers in their fields, Silenced the birds in their trees.
Sur ordre d'Arès, les Berserkers détruisaient une paix étrange, illusoire, une sorte d'harmonie éphémère instaurée par et pour les Saints. Calyps et Corvus n'étaient pas de ceux qui, vivant pour la bataille, s'y jetaient corps et âme; leurs attaches étaient ailleurs. Pour Casshern et lui-même, qui servaient ce Dieu de mort et de destruction commandant par le glaive, les choses étaient tout autres. Via la peste et la maladie véhiculées par la Pestilence, ils avaient fait pleuvoir les fléaux sur le Sanctuaire, brisant ce qui était cher aux guerriers couverts d'or; cette terre serait stérile pour encore bien longtemps, et les ronces, déchirant le paysage, ayant étouffé toute autre vie, serpenteraient entre les bâtisses jusqu'à ce que quelqu'un se décide à les éradiquer entièrement. Cette balafre immonde, irréversible, signe de leur combat, défigurerait le paysage pendant encore bien longtemps, si personne ne savait comment la traiter.
[Lâchant son arme, Jevren se jeta en avant, car il devait le faire. Ordre impérieux lancé à son corps par sa volonté faiblissante...]
Hidden so deep in veils of deceit, Imprisoned in twisting spells- Are we the plaything of fiends, or merely the dreams That we're telling ourselves?
Après tout, pourquoi se battaient-ils tous? Pour des idées, des Dieux, des utopies variées et conçues par ceux qui leur étaient supérieurs. Leur discussion l'avait montré; Saints, Berserkers... Tous poussés par une volonté incompréhensible, tous aussi humains les uns que les autres. Vivre par l'épée donnait l'occasion de rencontrer de bien fortes personnalités... Façonnées, peut-être, par ces Dieux protecteurs et protégés, au moyen de présents suprêmes protégeant la vie de ceux qui s'y consacraient?
[... dont l'exécution était pourtant bien délicate. Il fonça de toute sa vitesse, ignorant la douleur, les protestations de son propre corps. Traversant l'ouragan de Beast sans ralentir l'allure...]
Strive till the phantoms are broken, Fight till the battle is done; The squadrons of night Can't conquer the day, Nor shadows extinguish the sun.
A bien y réfléchir, les forces en présence étaient bien insolites... Pureté de la Lumière, éclat du Soleil, la Vierge avait étincelé de tous ses feux, jusqu'à son ultime souffle. Maintenue en vie, protégée même dans l'inconscience par sa consoeur, celle qui, par la la pâleur de la Lune, complétait leur étrange duo... Ce couple maître des cieux, porté par les vents, avait dû faire face à l'incarnation même de la pollution éternelle de leur élément. Et il y avait lui-même, Jevren... Mû par des ordres stricts, mais également par une innocente vision d'un monde idéal. Qui pour le blâmer? Même fidèle à un Dieu de haine, il ne faisait pas le mal. Obscurcir, de ses nuages noirs de poison délétère, ce Jour sans cesse faiblissant lui avait été difficile; c'était pour le bien d'un monde nouveau !
[... il tendit les bras et se jeta en avant, en une ultime impulsion. Enfonçant la cage de vent comme si elle n'avait jamais existé - cette fois reconnu comme un ami, peut-être -, il referma ses bras autour du corps frêle de Calyps...]
Stories of danger, fearless attack, Specters of plague and pain. All of these ghosts of our own delusions come back, And we'll be haunted again...
A chacun ses spectres. Ceux de la Terreur, manipulés avec brio par Casshern, avaient mené la vie dure aux deux Saints. Les esprits damnés dansaient pour leur maître, projetant çà et là, avec malice, leur silhouette blafarde et indécise. Venant jouer avec les craintes ancestrales, répondant à leur instinct, à leur amertume venue de l'au-delà. Mais il y avait aussi les fantômes venus de la mémoire; ceux du passé, qui hantent de l'intérieur, qui déchirent l'âme et rongent le coeur. Jevren y avait fait face, en devant, une fois de plus, s'en prendre à Calyps. Casshern - et le Frelon ne le savait pas - avait eu une expérience éprouvante, trouvant en l'Aigle une manipulatrice talentueuse. Si lui-même faisait revenir les spectres des Enfers, son ennemie les puisait du fond même de l'âme humaine. Lesquels étaient le plus à craindre?
[... et n'eut que le temps de se retourner en pleine chute avant de percuter le sol. La jeune femme, immobile, s'en sortait sans la moindre égratignure.]
For tho the storms are over and past, Though the thunder's rage is quieted at last Well this nightmare's laid me down in the rags here to mourn, Here to mourn. The night has left us crippled with grief As we strive to keep alive our belief, But a loss so great, it clouds all our hopes for the dawn.
Et sa conscience s'en allait loin d'ici.
La fureur du Tonnerre s'était calmée, car celui qui y commandait se sentait lentement partir. Peut-être avait-il un peu trop forcé; c'était si déraisonnable de sa part... Ainsi, à part la Pestilence, chacun trouvait un tombeau temporaire en ces terres corrompues. Le Frelon s'était lui-même jeté à pieds joints dans le sien; à quoi pensait-il, pour faire barrage de son corps, pour protéger l'ennemi...
Protéger... une amie?
Brusque retour à la réalité.
Jevren rouvrit les yeux. Il se sentait traîné comme un vulgaire ballot de paille, manipulé contre son gré. Puis le liquide vital, écarlate, chaud, sur sa peau. Sur son armure. On lui transférait, on lui insufflait la vie. C'était une renaissance. C'était Casshern, qui sauvait la vie de son servant comme lui-même avait protégé, tout au long de la bataille, celle de son maître.
- Voici la deuxième fois que tu verses ton sang par ma faute,fit-il d'une faible voix.Quel genre de servant suis-je, pour manquer si facilement à mon devoir?
Mais il vivait, pour profiter de cette victoire ramenée depuis les Cieux eux-mêmes.
Et la bataille était terminée, malgré cette ultime question, informulée, en suspens...
par 
Sujet: Re: Groupe 2 
