Âge : 18 ans
Quelle est votre expérience des forums RP ? Je ne les compte plus. On va par contre citer Bleach Ultimate (Dark Ezeckiel) ainsi que Rise of Shinobi (Uchiwa Kuraï, Sekkô Kanon). Multiples expériences en tant qu'admin et modo donc.
Comment avez-vous connu SSU ? Voir Ephtal (comment ça feignasse ?).

Nom : Arsiesys
Âge : 28 ans

Armure demandée : Armure d'Or du Sagittaire

À quoi ressemble votre personnage la première fois qu'on le rencontre ?

« Au feu de la passion, on peut risquer de se brûler les ailes... »

La première chose que l'on remarque chez Arsiesys ce sont ses yeux. Au moins aussi bleus que sa chevelure, ils brillent d'un éclat à la fois surnaturel et insondable. La lueur qui s'en dégage est si claire et si pure qu'on ne pourrait qu'y voir un ciel dégagé et vide de tout nuage et ce même au beau milieu de la nuit la plus noire. Paradoxalement, ils semblent pénétrants si bien que soutenir son regard donne le sentiment d'avoir mis son âme à nu pour qu'il puisse y lire comme dans un livre ouvert. Et si leur couleur n'est pas sans rappeler une froideur hivernale ils hébergent pourtant une douce chaleur.

Tout dans son attitude met en avant un air paternaliste et bienveillant qui met fréquemment sur les nerfs certains de ses subalternes ayant l'impression d'être traités comme des enfants. Cela ne l'empêche toutefois pas de gérer son camp de main de maître - une main de fer dans un gant de velour par ailleurs. Sympathique et avenant, il est fréquent de le voir afficher un énigmatique sourire en coin dont lui seul connaît les raisons. En effet et ce même si on en fait un modèle à suivre parmi les Saints il demeure assez mystérieux et sa vie passée n'est que mystère. Nonobstant ce cruel manque d'informations le concernant, on l'élève d'ores et déjà au rang de légende vivante parmi les siens.
Nombre sont les enseignants à suggérer à leurs apprentis de prendre exemple sur lui. Ce n'est de son point de vue qu'une source d'embarras mais il lui faut admettre qu'il fait tout pour incarner les préceptes de son ordre et en est donc le parfait emblème. Miséricordieux, il n'a pas la rancune tenace ni même la colère facile et briser sa bonne humeur contagieuse relève du miracle. Cela n'arrive à vrai dire que sur le champ de bataille dans la mesure où il répugne à tuer. Aussi préférera-t-il infliger le déshonneur que la mort et ce même si cela veut dire se faire planter des couteaux dans le dos à la première occasion par ceux qui ne toléreront pas d'avoir été épargnés. Ainsi son corps compte-t-il de trop nombreuses cicatrices, souvenirs de ces ingratitudes.

Mais il n'en reste pas moins un éphèbe, ses traits juvéniles mettant en valeur son air sympathique et avenant. Le port altier et le verbe aiguisé, tout semble lui attribuer des qualités de jeune homme de bonne famille mais peut-être n'est-ce que de la poudre aux yeux. Toujours est-il que la sophistication de son vocabulaire et le charisme de sa voix en fait un grand orateur et lui confère des airs aussi nobles que peut l'être son caractère, confirmant une bonne fois pour toute qu'il mérite son armure d'or plus que quiconque. Ses membres longs et fins ne font que corroborer une agilité et une souplesse que l'on repère dans tous ses mouvements dont la grâce n'est plus à prouver.
Une adresse qui devient facilement mortelle une fois le pied posé sur le champ de bataille et rend chacun de ses combats magnifique ne fut-ce que pour ses réflexes surhumains et la minutie qu'arborent ses arcanes. Même la frénésie de l'affrontement ne suffit pas à nuire à cette prestance naturelle et spontanée dont lui-même ne semble pas avoir conscience. Artiste dans l'âme, il s'intéresse de très près à tout ce qui se rapporte à cette condition et apparait comme étant un amateur de talents pour lequel il est relativement bon public. En raison de son comportement, beaucoup de novices le considèrent comme un père spirituel et sont fiers de rallier sa cause et celle d'Athéna pour pouvoir combattre sous ses ordres.

Histoire :

Je me souviens de ces rêveries innocentes, de ce ciel si bleu qu'on l'aurait cru fait d'eau. Je me souviens de cette jeunesse insouciante et de la paix qui y régnait, de la passion qui me prenait aux tripes. Je me souviens de cette ère où il n'y avait ni haine ni guerre et où la décadence épargnait nos peuples. Ceci n'est aujourd'hui plus que souvenirs et nos beaux jours nous ont quitté. Mais il n'appartient qu'à moi de les ramener sur cette terre à n'importe quel prix même celui de ma vie...
Seuls les plus anciens se souviendront avec émotion du jour ou un enfant âgé de quelques années à peine fut abandonné sur le parvis du Sanctuaire au mépris de tous les dangers. Plusieurs chevaliers s'étaient risqués à l'approcher sans grand succès et ce pour la bonne et simple raison que pas un n'avait été en mesure d'arriver assez près avant de mordre la poussière. À les croire, la demi-portion était déjà lourdement armée et maîtrisait son cosmos comme personne, de manière innée. Technique et expérience manquaient à l'appel mais la force était là. C'est une chance que sans maîtrise la puissance ne soit rien sans quoi plusieurs d'entre eux auraient pu y laisser des plumes. Les hauts gradés ne voulaient pas se déplacer pour si peu, disaient-ils face aux suppliques de leurs subalternes.
La vérité était qu'ils préféraient les regarder faire avec amusement pour voir qui réussirait à s'en emparer sans mordre la poussière. Observer ce phénomène était une riche idée car tous purent ainsi voir combien il était doté de dispositions presque absurde. Surdoué n'était pas le mot, il serait plus exact de dire qu'il exerçait sur sa cosmo-énergie un contrôle instinctif - comme un archer qui encoche sa première flèche et vise juste dès le premier coup. C'est finalement le sommeil qui sortit vainqueur de cette compétition improvisée en le fauchant en plein mouvement pour le faire sombrer dans l'inconscience. Un sommeil réparateur dont il aurait grand besoin. Ainsi donc fut-il mené jusqu'aux appartements de l'un des Golds Saints en faction sur demande de ce dernier.
Quelques heures plus tard le chérubin levait la tête d'un oreiller de pourpre et d'or...

Que comptez-vous faire de moi ?

Nullement décontenancé, le bambin arborait un sang-froid qui forçait le respect. Son hôte arqua un sourcil pour mieux le gratifier d'un chaleureux sourire.

Je dois dire que ce n'est pas la question à laquelle je m'attendais. Qui je suis et où nous sommes t'intéresse donc si peu ?
J'imagine que nous sommes quelque part au Sanctuaire et je vois à l'armure que vous essayez de cacher sous cette bure que vous êtes un chevalier d'or. Je n'ai pas besoin d'en savoir plus.
- Analyse pertinente. Difficile de croire que tu sois si vif d'esprit mais qu'il ait fallu que tu mettes en déroute beaucoup des nôtres avant de pouvoir t'amener ici.
Je déteste qu'on me touche...

Le garçon se rembrunit sans plus en rajouter. De toute évidence il y avait eu vice de procédure et le Gold Saint ne s'en offusqua pas, voyant là un caractère bien trempé. En dépit des penchants belliqueux démontrés plus tôt son jeune vis-à-vis avait la tête sur les épaules et n'avait pas blessé par plaisir. Il n'avait pas besoin d'en savoir plus pour être rassuré sur son compte et reprendre un dialogue qui pourrait bie ns'avérer des plus intéressants.

Je vois. Puisque tu ne prends pas les devants je vais le faire à ta place. Qui es-tu et d'où viens-tu ?
On me nomme Arsiesys. J'ai grandi dans une maison de joie de la cité d'Athènes. Le reste ne vous regarde pas, tout ce que vous avez besoin de savoir c'est que je ne peux pas retourner d'où je viens et que je suis ici de mon plein gré. Les détails ne concernent que moi.

Le ton et l'emphase étaient déstabilisants de la part d'un gamin tout juste en âge d'apprendre à lire et écrire. Sa maturité forçait le respect même si son sale caractère apparent évoquait facilement les caprices de l'enfant bien que les thèmes abordés ne s'accordent que modérément avec les querelles de cour de récréation. Avoir grandi dans un environnement malsain aurait pu laisser des séquelles mais il n'en était rien et c'était d'autant plus admirable de lui découvrir un tel aplomb.

Quel âge as-tu Arsiesys ?
Six ans.
Parfait.
En quoi est-ce parfait ?
C'est l'âge à partir duquel nous sommes autorisés à prendre les apprentis. J'ai eu beau suggérer qu'on les prenne au berceau ils ont refusé en avançant que ne pas savoir marcher était un handicap pour créer des crevasses d'un coup de pied. En conséquence je vais procéder à ton inscription.
Euh... Je n'ai pas mon mot à dire ?
- Ce n'est pas pour cela que tu es ici ?
Je l'ignore.
Le silence s'abattit comme une chape de plomb et laissa les deux acteurs de cette scène se regarder en chien de faïence sans que ni l'un ni l'autre n'ose reprendre la parole. Du petit qui ne comprenait pas ce qu'il avait pu dire de mal et du chevalier d'or qui commençait à croire à la mauvaise farce, pas un n'osait faire le premier pas de peur que cela finisse mal.

Pardon ?
J'ai dit que j'étais venu ici de mon propre chef mais en aucun cas que je savais ce que je venais y faire. Je ne sais même pas ce qui se passe derrière ces murs. Je suis arrivé ici par hasard me suis juste dit qu'au vu du nombre de personnes qui vivent ici vous auriez peut-être de la nourriture à m'offrir. J'en avais un peu entendu parler mais ça ne va pas plus loin.
Et tu as quitté ton domicile pour venir ici uniquement pour ça sans même savoir si nous allions t'en donner ?
Je ne viens pas de dire que je ne pouvais pas retourner là-bas ?
- Il est vrai. Et bien tant qu'à faire pourquoi ne pas te joindre à nous ? Je ne vais pas te mentir ce ne sera pas facile mais au moins tu pourras manger à ta faim.
Qu'est-ce que j'ai à y gagner ?
Et moi qui croyais que les gamins de ton âge donneraient tout pour se pavaner en armure !

Lentement mais sûrement une complicité s'était créée et c'est ce qui poussa le Gold Saint à ébouriffer la chevelure de son "petit protégé". Il ne se rendit compte de son erreur que bien trop tard mais fut tout aussi étonné de ne pas le voir avoir la réaction disproportionnée à laquelle il s'était attendu. Arsiesys le dévisagea sans mot dire avant de détourner le regard, tout au plus gêné de s'être laissé faire mais sûrement pas sur le point de sortir les griffes. En revanche ce geste affectueux avait dévoilé le bandeau de cuir ceignant son front qui disparaissait derrière les longues mèches d'azur et à sa vue le sang du maître des lieux ne fit qu'un tour.

Qui t'a donné ce bandeau ?
Je l'ai depuis ma naissance, on m'a raconté que mon père l'avait laissé exprès pour moi. Je ne sais pas si c'est vrai et je préfère me dire qu'on m'a raconté ça pour combler le manque plutôt que de me dire qu'il est parti du jour au lendemain après avoir demandé qu'on me le donne quand je serai assez grand pour le porter.

L'homme se pinça les lèvres et fit volte-face pour mieux s'écarter de quelques pas. C'en était fini de leur entretien et il était grand temps pour lui de regagner ses appartements. À l'instar du garçon cela lui était indispensable à présent, car comme tout un chacun le sait la nuit porte conseil et cela ne pouvait qu'être prolifique.

Très bien. Ce lit est à toi, il y a une coupole de fruit sur la table d'à côté si tu as besoin de reprendre des forces. Je te laisse, ne tarde pas à te rendormir car tu auras besoin d'être en pleine forme dès demain.
Je n'ai pas dit que j...
Je ne me souviens pas t'avoir demandé ton avis !

Plus que de se demander si c'était à prendre au sens de la plaisanterie où s'il devait y voir un ton péremptoire c'est l'intonation qui y fut mise qui coupa tout élan à Arsiesys. Et ce qui acheva de le faire taire fut de voir le sourire crispé qui s'était affiché sur le visage de son vis-à-vis avant qu'il ne vide les lieux sans autre forme de procès. Quelle en était la cause ? Il ne devait l'apprendre que des années plus tard. Pour l'heure il faisait partie des rares élus à avoir passé la nuit dans la maison du Sagittaire en dehors de son gardien, même s'il n'était en rien conscient de ce privilège lorsque l'épuisement le plongea dans un sommeil sans rêves le ventre plein.

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Mon seul regret sera de ne pas avoir été un meilleur père.
Vous avez un enfant ?
On peut dire ça comme ça...
Que voulez-vous dire ?
Ton érudition n'est plus à prouver et je pense que tu as toutes les cartes en main pour comprendre si je te dis que c'est de toi que je parle.
J'aurais dû m'en douter.

À vrai dire cette fois il n'était pas question que de métaphore. La vue déjà troublée par le mal de vivre qui le tiraillait le mourant n'aurait su dire si son apprenti avait compris tout le sens de ses mots. Il n'était pas son père biologique et n'avait d'ailleurs pas idée de qui cela pouvait être mais avait été l'amant de sa mère. À l'époque cette dernière était déjà enceinte mais avait été incapable de lui dire qui en était à l'origine. Une expertise minutieuse l'avait aidé à comprendre que ce n'était point une question de débauche mais plutôt que sa mémoire avait été effacée et que le cosmos était derrière tout cela. Celui de qui ? Une question qui resterait sans réponse désormais...

Au moins puis-je partir l'esprit tranquille. Tu portes l'armure bien mieux que moi et je ne pense pas me tromper en disant que je n'ai été qu'une étape pour elle avant de trouver son vrai maître... Toi.
Dire de pareilles inepties vous ressemble pas...

Un mince sourire fendit les lèvres de l'adolescent. En l'espace de quelques années il s'était transformé et n'avait plus rien à voir avec ce qu'il était lors de son premier jour ici bas. L'entrainement avait eu plus d'une fois des allures de descente aux enfers mais il n'était pas mécontent d'avoir persévéré pour être aujourd'hui digne d'hériter du titre de Chevalier d'Or du Sagittaire. Mais cette fierté était ternie par le fait de devoir l'arracher contre son gré au corps de son maître pour se l'approprier à son détriment.

Ne te sens pas coupable. C'est ainsi que cela devait se passer.
J'aimerais pouvoir y croire...

La faculté qu'avait son professeur à lire dans ses pensées l'avait toujours étonné mais tombait cette fois à point nommé. La gorge nouée il aurait eu bien du mal à lui faire part de ses états d'âme et l'y voir assez réceptif pour le devancer malgré tout était touchant. Ne pas verser de larmes était ici son serment et ce même si devoir faire bonne figure jusqu'au bout était un calvaire.

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Les années ont passé depuis et Arsiesys est désormais un chevalier confirmé. Conformément aux dernières volontés de son précepteur et à la formation reçue il était tout désigné pour recevoir l'armure d'or du Sagittaire et la porte avec fierté même s'il n'est pas du goût de tout le monde de le voir catapulté à cette place en partant de rien. Mais ce qu'ils ignorent c'est qu'il avait dès le départ une force à l'égal des Bronzes et qu'il aurait pu devenir Silver Saint quand il l'aurait voulu dès le début de sa formation mais n'en fit rien tout simplement parce que son instructeur avait d'autres projets pour lui. Et s'il est une règle immuable sous les ordres d'Athéna c'est bien que le choix des armures ne se discute pas et que pas même elle ne peut remettre en cause leur autorité. Elles sont seules à choisir leur titulaire et celle de son maître n'en avait pas vu d'autre car ce ne pouvait être que lui. C'était lui depuis toujours, maintenant et à jamais.
Très attaché à son maître, l'on aurait pu croire que faire son deuil prendrait du temps mais il se présentait d'ores et déjà au poste le lendemain pour jurer fidélité à Athéna. Son allégeance n'avait nul besoin d'être éprouvée et il obtint bien évidemment la garde de la neuvième maison qui n'attendait que lui pour reprendre vie. Avoir accompagné les derniers instants de son instructeur n'était pas une partie de plaisir mais il n'aurait pas voulu le voir s'enfermer dans le chagrin et préférait de loin qu'il s'en tienne à son air enjoué. Il avait assimilé beaucoup de choses au cours de toutes ces leçons mais apprendre à sourire avait sans doute été le plus ardu même si c'était depuis partie intégrante de sa personnalité, de sa manière d'être. Ainsi donc s'astreignit-il à une discipline rigoureuse pour faire honneur à sa mémoire, ce qui le plaça en pôle position pour devenir Grand Pope en sa qualité de chevalier modèle.
Il s'y était toujours refusé car il pensait cette décision prématurée en plus de n'avoir pas les épaules pour assumer ce rôle mais rien n'y fit. Tous s'accordaient à dire qu'il était le plus indiqué pour en prendre la relève et le flambeau lui fut passé dès que le dernier en date ne fut plus en mesure de remplir ses fonctions comme il le devrait. Cependant il excellait également en tant que Sagittaire et avoir toutes les qualités requises pour chaque poste amena à décréter qu'il avait le droit de cumuler ces titres, faisant une entorse aux règles immémorielles du Sanctuaire sans même l'avoir demandé. D'autant plus gêné d'être mis sur un piédestal par les siens il se jura de tout faire pour ne pas décevoir les espoirs qu'ils plaçaient en lui puisque de toute évidence il n'avait pas son mot à dire, ce qui au final faisait reprendre des couleurs à son estime de soi. Ainsi s'est-il imposé en maître sans que cela ne soit un problème, à plus forte raison en temps de paix. Mais les choses sont sur le point de changer. Le vent tourne et ses ailes ne demandent qu'à être déployées pour prendre toute leur envergure...

« Les deux ailes de nos âmes, qu'aucun coup de vent ne casse, sont l'amour et la foi. »