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 Comme-ci Sylphorn était un faible ! [Changement de Deck]

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Octavia
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MessageSujet: Comme-ci Sylphorn était un faible ! [Changement de Deck]   Comme-ci Sylphorn était un faible ! [Changement de Deck] I_icon_minitimeMar 17 Jan - 4:11

On pouvait apercevoir les mouvements du vent glacé des steppes en observant les mouvements de la fine neige soulevée par celui-ci. Ce vent si ravageur pour les autres peuplades du monde était la chose qui me faisait me sentir fort. Un principe dont l’absence de logique pourrait faire rire les uns et déconcerter les autres. Oui , je sais ; durant ces derniers temps la réflexion et le réfléchit n’ont pas étés mes alliés , à ma plus grande déception d’ailleurs. J’étais devenu la risée de ma fratrie , j’étais Sylphorn , le Guerrier stupide à la faiblesse d’esprit devenue quasi légendaire et dont les prouesses guerrières laissaient à désirer. Durant cette réunion qui avait pour but initial de relever les Ases j’ai été victime des moqueries les plus douteuses de la part d’un homme que je ne connais pas , du jugement d’un autre qui se dit être un guerrier des plus courageux ou je ne sais encore , et qui s’avère être d’un point de vue symbolique mon ombre. D’autres mots m’avaient blessés malgré mon détachement total quant à ce genre de choses , ceux du Mégrez , Svein de l’étoile de Delta et gardien de la forêt du même nom. Je ne suis pas d’un naturel fuyard , et les conflits de quelque nature qu’ils soient ne me font pas peur , mais ma faiblesse par rapport aux mots et la force de ceux de cet homme m’avaient tout simplement abattus. Si je suis aujourd’hui là , à arpenter les plaine de notre Royaume ce n’est pas pour fuir , mais pour rencontrer un être à qui j’ai quelques comptes à rendre. Dans un petit village dont le nom m’échappe se trouvant au milieu de l’infinie blanche , se trouve un homme nommé Jeförk possédant la particularité de communiquer avec les esprits les plus mythiques qui soit.

Ce n’était bien sûr qu’une rumeur , mais dans la situation actuelle , ce genre de choses me redonnait espoir. J’aimais la mythologie , et durant mon voyage long de plusieurs années je m’était adonné à l’apprentissage de celle-ci et ce qu’elle soit Romaine ,Grecque ou encore , bien évidemment Scandinave. Mais intéressons-nous à la dernière citée , la mythologie qui fait vivre nos terres. J’ai découvert après une simple déduction que chaque armures et ce qu’elle possède un saphir ou non est une sorte de représentation de l’un des mythes de nos contrées. Celle de Zeta , donc la mienne , ou du moins celle qui m’a été donné de porter , est la représentation symbolique de Sköll l’animal poursuivant sans relâche le soleil afin de le dévorer. Son homologue est Hati qui poursuit la lune et dont le représentant chez les Ases est Mani. Vous comprendrez que dans ma quête , et si les dires s’avèrent réels , une rencontre avec Sköll , son esprit ou quoi que ce soit est obligatoire. C’est la seule solution qui m’est apparu , je ne suis pas partisan de l’entraînement acharné , la puissance réside en nous tous , et il est des fois ou un évènement fort lui permet de se révéler. J’espérai de tout mon être que cette rencontre soit réalisable.


Deux jours de marche me furent nécessaires pour atteindre le village. Les villages obéissaient à un chef et ce chef , souvent de nature belliqueuse , partait en guerre contre d’autre chef. C’est idiot à dire mais c’est la réalité , notre peuple n’était pas uni… Les petites murailles de bois étaient gardées par deux soldats se trouvant de chaque côté de la porte principal ouverte. Les Vikings n’étaient pas de la même nature que les Romains , et pour preuve , les deux colosses vinrent à ma rencontre alors que deux légionnaires auraient attendus. Leurs épaisses barbes , leurs regards durs et leurs joues meurtries par le froid inspiraient le respect , et ces guerriers se démarquaient des Guerriers Divins. Leurs visages montraient une expression qui respirait la colère , mais pas le même genre de colère que l’on trouve au Valhalla se trouvant sur Terre , et qui fait toute la personnalité d’un certain homme nommé Mani. Non , cette expression était permanente , et les mots ne leurs étaient pas nécessaires pour prouver leur force. Si nous autres Ases étions bien plus puissants que ce genre d’hommes , nous aurions tout de même beaucoup à apprendre de leur esprit de combattant. Ce genre d’homme bien que simple vouait une foi aveugle à Odin et les Dieux. Et c’est de ces hommes dont j’étais le gardien.

Redescendons sur terre et occupons-nous à présent de cette main attrapant mon bras gauche et de l’épaisse lance à la pointe tordue menaçant ma gorge. Les épais sourcils blonds de mes semblables étaient froncés , il faut dire que je ne leur étais pas semblable physiquement. En fait je venais d’une peuplade installée bien plus au nord , et en général plus le pôle était proche plus les hommes étaient forts , seulement , moi , je n’étais pas aussi large que mes semblables et on me comparait souvent à un membre de l’une des tribus du Sud. Les tribus du Sud n’étaient pas très appréciées , elles étaient jugés trop près des grands Empires du Sud et les Vikings du Nord pensaient que leurs esprits étaient corrompus. Pire , certains abandonnaient leur foi en Odin pour croire en d’autre choses tordues… La réaction des deux barbares était donc justifiée. Seul problème ils me faisaient déjà part de leur désir de meurtre. Répondre c’est facile , sauf quand deux énormes barbares vous parlent dans un dialecte très peu semblable au vôtre. Je déblatérai quelques mots dans mon dialecte natal mais rien n’y faisait , les deux fous de guerre étaient lancés. Alors que la main qui me tenait par le bras se retrouvait sur mon torse pour me projeter en arrière , je déclara sur un ton calme dans le langage des Ases , considéré comme étant le plus pur.
Mes frères , je suis Sylphorn Guerrier Divin de Odin et je…


L’un des deux colosses plaça quelques paroles au-dessus de la fin des miennes.


Guddommelig ?... hahahaha !! hva stjerne ?

Av Zeta mon frère. Et je suis venu trouver Jeförk le sage , mènes moi à lui.

Le guerrier le plus dangereux , celui à la lance donc , ne me croyait visiblement pas , et il marmonnait quelques paroles que je peinai à comprendre tant le flot était rapide. Son compère , avait les yeux d’un illuminé. Les Ases étaient des semi Dieux pour ce genre d’hommes et se présenter en leurs noms était quelque chose de sacré , si nous mentions alors Odin nous damnerait pour avoir insulté ses fils et nous serions offerts à l’autel de sacrifice du village. Prendre la décision de me croire était risqué , mais me menacer l’était encore plus. Le dilemme avait sérieusement atteint ces deux hommes , l’un voulait me trucider et l’autre peinait à croire qu’un Ase humain , car je n’étais qu’humain et non un Dieu , se rende en son village pour quelque requête. La fureur de l’homme à la lance s’embrasa , il repoussa son frère qui , dans l’incapacité de bouger tant il était sidéré , tomba de tout son poids dans la neige. J’évitai le coup de lance puis attrapa le fou de guerre par le cou. L’autre homme s’était relevé et posa la main sur mon avant-bras , il considéra son frère et me regarda dans les yeux.

Du snakket språket på Ases ... Da vil vi tro.

Takk brødrene mine

Pour ceux qui n’auraient pas suivis , ils me croyaient car je parlai la langue des Ases et je les ais remerciés en les appelants «mes frères ». Les deux guerriers , l’un énervé au plus haut point et l’autre repoussant la petite foule qui se formait autour de moi , me menèrent au chef. La coutume voulait que chaque étrangers rende visite au Chef avant tout , Ase ou pas. La cahute du chef était bien évidemment de toutes , la plus grande. Assis dans le fond , une petite fille sur les genoux qu’il faisait jouer , le chef répondant au nom de Niërf den velmenende soit Niërf le bien intentionné arborait un grand sourire et ne leva la tête qu’après avoir embrassé sa fille. Son épaisse carrure n’avait d’égal que ses mains , qui , auraient selon moi , pu broyer le crâne d’un homme. De longs cheveux blonds-roux, de grands yeux bleus et d’épais sourcils bruns indiquaient qu’il n’était pas un Viking pure souche. Mais là n’était pas l’important , il demeurait un homme du Grand Nord , le protéger était donc mon devoir. Il me considéra et renvoya les deux hommes à la porte du village. Son air suspicieux me mettait mal à l’aise , la règle voulait que le port de l’armure soit la preuve ultime , mais dans mon cas cette preuve était impossible à apporter. Il se leva de toute sa taille et s’approcha. Il me fit face et avança jusqu’à ce que une dizaine de centimètres nous séparent. D’un coup , le colosse aux mains de géant s’agenouilla la main sur le cœur. Je le priai de se relever en balbutiant quelques mots de mon langage natale en essayant de les transformer afin qu’ils ressemblent aux siens mais il ne bougea pas. J’étais à présent très mal à l’aise , moi qui n’était qu’un moins que rien parmi les miens voilà que je me faisait vénérer par l’un des chefs des tribus de mon Royaume. Na sachant que faire je posai la main sur son épaule en lui sortant une bénédiction improvisée en Ase. Il se releva et son regard d’enfant élevé dans la chaleur d’une chaumière se changea en regard d’homme durcit par le froid. Il m’invita à m’asseoir. Il ne prit pas place sur son haut fauteuil , il se plaça sur une chaise moins confortable que le fauteuil destiné aux invités afin de marquer son respect , et ça devenait lourd , et nous dialoguâmes quelques dizaines de minutes , lui en essayant au mieux de rentrer en harmonie avec mon langage et moi en simplifiant mes paroles avec parlant comme en enfant. Niërf den velmenende était soucieux des temps qui se profilaient. Il disait que le village sous la coupe de son beau-frère qui se trouvait sur les rivages de la Mer et qui les approvisionnaient en vivres ne trouvait plus assez de poisson pour nourrir ses propres habitants. Il craignait de devoir déménager et suivre la petite rivière qui bordait le petit village pour rejoindre la Mer à son tour.
La situation qui unissait ces deux villages était étrange , j’appris plus tard que le village dans lequel je me trouvai protégeait celui qui l’approvisionnait en poisson. Le tout pour dire que ma culpabilité atteint son apogée à ce moment-là. Je ne savais pas exactement si cette presque pénurie était due à la colère de Poséidon , que j’avais moi-même causée. Si c’était le cas… enfin je n’en dirais rien à ce brave homme en tout cas. Après toutes ces paroles nous touchâmes enfin l’objet de ma venue. Je ne pouvais pas dévoiler exactement ce qui allait se passer dans les prochains jours…

Je suis là pour trouver Jeförk , tu n’as rien à savoir de plus mon frère.


Très bien Sylphorn av Zeta.

L
e garde resté devant la porte de sa demeure fût envoyé cherché le sorcier. Il revint quelques minutes plus tard. L’homme qui le suivait n’avait rien d’extraordinaire à première vue , je sentais cependant une étrange énergie émaner de lui. Il me considéra d’un air grave et adressa ses respects à son chef. Niërf les accepta et m’invita à partager sa table une fois mes affaires terminées. En me levant je le saluai sans répondre à son offre et suivit le sage jusque dans sa hutte. Les autres habitations du village étaient d’une taille tout à fait respectable mais il n’en était rien de celle du sorcier. Elle n’abritait qu’une pièce au centre de laquelle brûlait un feu autour duquel quelques peaux de bêtes tapissaient le sol.

Le sorcier m’invita à m’asseoir auprès de ce brasier de réconfort. Assis en tailleur sur une peau au poil gris il me considéra d’un air sévère.

Ici tu n’as de secret pour personne Sylphorn de Zeta. Les esprits m’ont fait part de ton comportement et de tes actes passés ! Mais je ne suis pas apte à juger un Guerrier Divin…

Cet homme s’exprimait dans un langage très similaire au mien , il changeait quelques mots et les conjugaisons n’étaient pas parfaites mais le message était passé.

Arrêtes donc d’insulter ton protecteur Jeförk ! L’heure n’est plus aux remontrances ! Je ne suis pas ici pour entendre les paroles d’un sorcier , mais bien de Sköll !


Une illumination sur le visage du sorcier. Il plissa les yeux et sourit de toutes ses dents.

Sköll est un esprit têtu. Il est également très fier et le rencontrer ne t’apportera pas que des bonnes choses. Mais soit Sylphorn Av Zeta , Tu rencontreras ton esprit protecteur.

Il me tendit un petit verre de liqueur. Il commença ensuite à réciter des paroles en Ase. Il faisait de grands signes de main. D’un air rêveur je regardai le liquide ambré de mon verre , une sorte d’hydromel fait maison. Plusieurs minutes d’attente s’écoulèrent , mais rien ne se passait , le sorcier lui , paraissait en transe. Finissant d’une traite mon verre fait d’os , je me resservais. Et puis un autre , puis un troisième , puis plus rien…

Je ne sais combien de temps mon esprit fût perdu dans les ténèbres de l’alcool avant de me retrouver ici , mais le temps avait dut être long , car mes muscles engourdis peinaient à se mouvoir. Là , allongé dans un endroit semblable à nos plaines de glaces , je me relevai et défaisait la neige qui s’était posée sur mes habits. Les yeux à demi clos c’est après quelques secondes que je me rendais compte que la cérémonie bien qu’étrange avait fini par marcher. Le vent fouettait mon visage , et je sentais que ma gorge n’allait pas tarder à devenir un poids tant le froid la harcelait. Mais si il y avait du vent , de la neige il n’y avait pas. Je marchai sur une épaisse couche de glace oscillant entre le bleu et le blanc. Tous ces petits détails mélangés ensemble rendaient le tableau de plus en plus étrange. Il serait difficile de vous dépeindre mes sentiments à ce moment , car finalement , l’évènement était semblable à un rêve , mais de ce rêve je ne pouvais sortir. J’en tirais donc la conclusion que mon esprit était comme isolé.

Comme je ne me voyais pas attendre qu’un esprit , et celui qui me protégeait de préférence , se manifeste , je décidai de me mettre en marche et d’errer jusqu’à ce quelque chose se passe. Je n’étais finalement que l’acteur d’une rencontre bien préparée. Le bruit des talons de mes bottes marquait un tempo calme , dans cet océan de glace. Mais étais-je dans un endroit créé par mon esprit ? Si oui j’aurais aimé pouvoir voler et en apercevoir les limites. Un petit sourire plus tard et cette idée fût chassé de mon esprit , enfin si l’on peut le dire ainsi.

Soudain , une sorte de petit trot parvint à mes oreilles. La vitesse à laquelle le bruit en question se rapprochait indiquait que l’être était grand. Mais pourquoi rester énigmatique ? Je savais que ce n’était pas un quelconque cavalier montant un cheval haut de deux mètres qui s’approchait , mais bien lui , Sköll ou son esprit plutôt. Le bruit venait de derrière moi , je me retournai afin de faire face à l’animal. Mais l’horizon m’indiquait que rien de venait. Puis , le trot devint galop , et à partir de ce moment un épais nuage fine particules de glace apparût. En marchant un peu vers ce nuage , je feignait une assurance certaine. J’avais quelques comptes à régler avec ce Sköll. Une fois le nuage à quelques mètres je m’arrêta. La masse blanchâtre ne s’arrêta pourtant pas pour autant. Et lorsque les millions de cristaux caressèrent mon visage un violent coup me frappa dans l’estomac et me fit valser quelques mètres plus loin. De là , un immense animal pourvut de deux grands verts émeraude fit son apparition.

Alors c’est toi ! Le petit misérable , l’insecte puant la pourriture qui porte l’armure de Zeta !?

La voix mi humaine mi démone de cet animal aux griffes acérées et dont les deux dents perceraient des montagnes sonna de manière familière dans ma tête. Je me releva derechef et fit face à cet être visiblement belliqueux.
Et toi tu es le bâtard puant qui me tourmente depuis que je revêts cette armure ! Alors quoi ?! Tu veux une explication peut être ?


Tu me provoques ? Chercherais-tu à trouver la mort ?

Et qui me tuera ? Toi ? Toi qui n’a pas eu assez de puissance à me donner pour vaincre mes ennemis ?

Pardon ?!

La bête chargea. J’attisai le feu. Une insulte pour une insulte , quoi de plus naturel ? J’encaissa cette charge de la tête pour atterrir une fois encore quelques mètres plus loin. Cependant , je ne me contentai pas de lâcher des paroles venimeuses à l’égard du géant , non , cette fois ci je chargeai à mon tour deux orbes de feu dans chaque mains. Le Tigre au poil ténébreux chargeait aussi. Le premier orbe atteint sa bajoue gauche et quant à l’autre eh bien… La patte de l’animal m’avait envoyé dans les airs avant que je puisse abattre l’autre sur sa tête , et mon retour au sol fût fracassant tant ma chute fût rude et tant l’explosion de mon orbe au contact du sol fût puissante. La sueur au front je fis apparaître dix griffes de feu et réattaqua de plus belle.

Sköll ou non tu vas regretter !


En abattant cette technique à la manière que je l’avait fait face au Titan Japet , je visai les yeux de l’esprit. Un énorme saut plus tard et Sköll évitait mes griffes de flammes qui s’en allèrent embrasser l’infinité de mon esprit. Mais tout n’était pas fini , loin de là , car il me restait encore quelques Jokers dans la manche. J’entendais les lourdes foulées du Tigre qui venait à ma rencontre quand je faisais apparaître une multitude de fils de Cosmos verdâtre. Un demi-tour et… Un coup de griffe plus rapide que l’éclair me projeta encore une fois en arrière mais sur une légère couche rougeâtre qui s’avérait être du sang. C’en était trop , il allait payer ! Mais avant de lancer l’Ultime assaut , il me fallait guérir mes blessures. Les mains vers le ciel et un sourire narquois aux lèvres puis une vague d’énergie de couleur verte vint s’introduire dans les énormes plaies ouvertes par les griffes de Sköll.

Et ?

Il allait voir. Un saut périlleux arrière puis une violente impulsion en arrivant au sol me projetèrent dans les airs , de là en concentrant une énorme quantité de Cosmos je fis apparaître une boule de feu comparable à ce que je prenais plaisir à appeler un soleil miniature.

Et alors maintenant Sköll ! Tu vas comprendre pourquoi il faut que tu cesses de t’immiscer dans mon esprit pour faire selon ton bon vouloir !!


Le Tigre sauta dans un angle oblique afin de , sans doute , me faire grâce d’une belle morsure. Mais cet imbécile ne prenait visiblement pas le soleil au sérieux. Je plongea et plaçait le soleil dans sa direction , devant moi donc. Et lorsque les deux géants se rencontrèrent , le soleil disparut et la tête du félin géant heurta mon torse avec une puissance inouïe. Je retombai au sol avec un mal fou à respirer. Ce manque d’air m’empêchait de me mouvoir , et je regarda Sköll dans les yeux une fois sa patte posé sur ce même torse et dont les griffes sortaient peu à peu.

Mais parce que mon esprit ne devait pas mourir à ce moment-là…


Sköll ! Odin n’approuve pas tes actes ! Arrête maintenant !

Et toi tu es venu du Valhalla pour me le dire peut être ? Non , je pense que tu veux sauver la peau de ton moutard.


Le Père de Tout m’a envoyé ici… Sköll ! Jamais tu ne dois tuer l’uns de ses fils ! Tu m’entend ?! Jamais ! Alors enlève ta patte de son corps ! Maintenant !


Strømphorn… Très bien !

Le Tigre enleva sa patte comme le lui demandait la voix masculine venue de nulle part. Un homme prit mon bras et me tira afin de me remettre sur pied. En le remerciant j’eus un sursaut. Un électrochoc se produisit dans ma tête. L’homme arborait exactement le même petit sourire absent que moi , et pire , il avait les mêmes traits que moi ! Mais ce n’était pas tout ! Il portait exactement la même armure que celle qui m’avait été retirée.

Mais que… enfin…


Ne fais pas attention à l’armure , je la portais lors de notre dernière rencontre , cela rencontre maintenant à environ vingt-quatre hivers.

Ses yeux d’un bleu profond ne m’étaient pas inconnus. Mais je n’aurais su mettre un nom sur ce visage.


Si Wötan n’approuve pas les actes de Sköll , il n’en reste pas mois peu fier de toi Sylphorn. Je suis ici pour remplir un devoir que je n’ai pu remplir auparavant…


Mais qui es-tu ? Ton visage m’est familier…


Sylphorn , je suis heureux de voir que tu sois maintenant un Guerrier de Odin , mais si je suis là ce n’est pas pour te féliciter , au contraire. Alors , en garde !

Bon faisons une petite aparté à présent. Car oui j’étais totalement perdu. D’une part un homme dont les traits étaient similaires aux miens venait d’arrêter l’esprit de Sköll alors que celui-ci s’était mis bille en tête de m’ôter la vie , et d’autre part après m’avoir accordé quelques paroles pour le moins énigmatiques me provoquait en combat. Il y avait trouble dans mon esprit , et c’était le cas de le dire.

Alors que j’allai répondre à l’homme portant l’armure de Zeta celui-ci m’attaqua à coup de poing. Je tombai à la renverse. Me relevant la main sur le visage , je voyais Sköll s’allonger et m’observer de ses yeux sévères. L’homme mystérieux me faisait face , attentif à tous mes gestes. Les poings levés j’attaquai. Esquives , parades , contre-attaque furent de mise. Nous ne déployâmes pas notre cosmos quelques minutes durant , préférant nous jauger respectivement. Le dit Strømphorn était un rapide , et il me dominait largement durant notre échange de coups.

Voyons voir maintenant jusqu’où tu peux repousser tes limites !

J’acquiesçai de la tête et fonçai de toute ma vitesse sur l’étranger. Il m’envoya un crochet en pleine mâchoire , mais saisissant son bras je vins placer mon genou dans son estomac. Mais pendant ce petit mouvement il en profita pour me placer un direct dans la tempe. Lâchant prise car un peu sonné je comprenais qu’il était passé à la vitesse supérieure et que si je ne bougeai pas très vite nous en resterions à un simple échange de mains. J’avais reculé de quelques centimètres , histoire de me mettre hors de portée de ces coups si bien placés dont il avait le secret. En balançant une dernière fois mon bras , je mis au point un petit subterfuge qui me permettrait de passer outre sa garde. Il attrapa mon bras droit et j’en profitai pour faire une rotation et lui porter un violent coup de coude dans le sternum. Bien sûr , il tomba à la renverse , mais je n’allai pas laisser pareille occasion me passer sous le nez. Juste après mon coup de coude je plia mes jambes et effectua un petit saut. Dans les airs , je fis apparaître les deux boules de feu qui représentaient le regard de Sköll.

Ce coup aurait été le dernier s’il n’avait pas été aussi rapide et n’avait pas produit deux orbes identiques aux miens à une particularité près , ce n’était pas de feu qu’ils étaient formés mais d’un souffle froid emplit de cristaux. La supériorité notoire de sa maîtrise du Cosmos permit à ses deux orbes d’annihiler les miens au contact et de me porter un coup aussi sec que puissant au torse me projetant… quelques mètres en arrière. Et je me relevai ! Encore et toujours ! Bien que cette fois une envie de vomir ainsi qu’un mal de crane dut au choque me firent grâce de leur présence. Le vent s’agitait , l’air froid devenait glacé et mon adversaire avançait vers moi sa cape flottant au vent.
Alors c’est ça le nouveau Chevalier de Zeta ? C’est à ça que notre peuple doit se fier pour être protégé ?

Je lisais comme de la colère dans ses paroles , bien que son calme fut doux. Il sauta à ma rencontre et toutes griffes dehors , car oui il avait maintenant des griffes à la place des ongles , il me taillada sans que je ne puisse répondre ne serait-ce que physiquement. Ses coups étaient accompagnés de glace , je la sentais pénétrer mon corps. Je reculais mais rien n’y faisait , il avait l’initiative. Il m’envoya ensuite dans les airs d’un grand coup de pied et continua son œuvre dans le ciel. Alors que la gravité me rappelait au sol , il diminua la cadence de ses coups mais en augmentait la puissance.
C’est ça ?! C’est ça que je dois avoir pour héritier ?! Un faible !!?

Il fit réapparaître un orbe de souffle glacé emplit de cristaux et ce fut cet orbe qui m’accompagna au sol n explosant. J’étais fini , rien ne pouvait plus me donner la force de continuer. Le vent pourtant continuait de gagner en puissance , et malgré ma position allongée il fouettait mon visage entier avec plus de vigueur qu’avant.

Tu devrais en finir…


Oui , je préfère lui ôter la vie moi-même.

Tentant de me relever tant bien que mal , j’attrapai l’avant-bras du Guerrier. Une fois sur les genoux , il dégagea mon bras d’un grand geste. Puis son Cosmos glacial se concentra dans l’une ses mains. Il me regardait sans aucune émotion…


Alors quoi… Tu te plains de ne rien pouvoir faire Sylphorn ? Mais avant de mourir je vais te dire quelque chose. L’homme que tu vois devant toi était le chevalier de Zeta. Je dois dire qu’il était comme toi , fort mais faible. Il n’acceptait pas l’idée de devoir accepter le lien qui nous unissait lui et moi. Jusqu’au jour où il vint quérir mon aide , parce qu’il venait de frôler la mort et qu’il était devenu la risée de siens. Mais il n’était pas aussi têtu que toi… Il a accepté directement. Mais toi… depuis le premier jour tu renonces à une puissance extraordinaire par pure fierté. Dommage. Tu aurais pu devenir aussi puissant voir même plus que ton père…

La voix de Sköll résonnait dans ma tête. Alors l’être menaçant qui se trouvait devant moi était mon père… Sa fierté le guidait , il ne voulait pas laisser mes ennemis me tuer. Je déshonorai sa mémoire… Cette chose me toucha bien que je ne le connu jamais. Sa main s’abattit sur moi. Mais elle fut bloquée. J’avais attrapé son poignet. Et il se passa une chose étrange à ce moment là.

Très bien , commençons.

J’avais l’impression d’être en parfaite symbiose avec moi-même , je me sentais flotter , comme si le vent qui me harcelait venait de passer de mon côté. Et mon Cosmos , oui , je le sentais vibrer , il ne demandait plus qu’à exploser. Je fixai mon père dans les yeux. Son bras commença à se geler lorsque cette nouvelle force naquit. Je rejeta son bras du même geste qu’il avait utilisé. Puis je me relevai. Le vent tumultueux semblait rentrer en contradiction avec lui-même au-dessus de nos têtes. Puis vint l’explosion. Mon Cosmos couleur Azur-vert , une couleur qui m’était jusque-là inconnue , et le sien s’entrechoquaient.

Il est peut-être temps de terminer non ? Papa…

D’une vitesse défiant les lois Humaines un autre échange commença , mais cette fois-ci nous nous battions à armes égales et l’avantage n’était plus du même côté. La nouvelle forme qu’avait prit mon Cosmos m’allait comme un gant , je l’utilisait de manière naturelle. Mieux , je sentais que je pouvais le faire exploser à n’importe quel moment , une chose qui m’était impensable auparavant. Puis vint le moment où nous fumes lassés de ces échanges basiques. Quelques mètres nous séparaient. Le vent changeait sans cesse. Mon père s’élança le premier les deux mêmes orbes placés dans chaque main. Quelle manque d’originalité…

Lorsque le moment du contact vint je lui plaçai un orbe de même consistance dans l’estomac. Il s’envola à son tour comprenant que bien qu’inexpérimenté je n’étais pas assez bête pour ne pas avoir pénétré le secret de sa technique. M’envolant après une violente impulsion , je me retrouvai bien plus haut que lui. Les doigts recroquevillés , je faisais exploser mon Cosmos. Je plongeai les deux mains en avant. Deux énormes traits de souffle glacé emplit de cristaux se formèrent et allèrent percuter le corps de mon père. Même la plus adroite des parades n’aurait pu résister à ce coup. Bientôt je rejoignais mon père dans sa chute pour faire apparaître un orbe bien plus concentré en Cosmos que le précédent. Je manquais encore d’expérience d’utilisation ce nouveau Cosmos pour prétendre à utiliser d’autre sorte de technique de combat. L’orbe explosa sur le torse du malheureux. Je replongeai afin d’atteindre le sol avant lui. Atterrissant non sans mal je portai un violent coup de griffe emplit de Cosmos à mon père. Ce coup si violent l’accompagna au sol dans un immense fracas. De profondes fissure s’étaient faites dans un petit périmètre qui entourait le corps immobile de l’ancien Zeta.

Il ria de manière saccadée. Il se releva.


Sylphorn , je ne peux rattraper le temps perdu , je suis… désolé…

Il se dirigea vers le corps de Sköll.

Je te le laisse mon ami , fais attention à lui , il est comme son père , toujours à s’attirer des ennuis… Hahaha !!

Son image disparût alors avec le vent maintenant calme.

On se reverra mon fils. Au Valhalla , la demeure des braves.

La douce caresse du vent fût notre dernier contact. Je regardai maintenant Sköll dont le regard de fureur n’avait pas changé.

Bon. J’espère que tu as trouvé ce que tu voulais. Mais ça ne fait que commencer , tu t’es élevé à la puissance , mais tu manques d’expérience. Je serais là lorsque tu auras besoin de moi , en fait j’ai toujours été là Sylphorn…

Et son image s’en alla au gré du vent.

Moi aussi…

Le réveil… non je ne préfère pas parler du réveil , restons en là.
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Comme-ci Sylphorn était un faible ! [Changement de Deck]

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