Rencontre nocturne ~ Faeris

Le couperet est donc tombé, hier soir en réunion sur skype avec la quinzaine de personnes présentes pendant les 2h qu'a duré la discussion (qui ont dérivés sur 3/4 par la suite ^^).

En faisant le constat de la situation actuelle puis le bilan du …

Ici seront stipulées toutes les armures remises en libre service après la perte de leur détenteur.

Citation :: Libération d'Armure
Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser indéfiniment des armures en les mains de joueurs inactifs. À partir de deux …

Et voila, il est temps de vous faire part de notre nouveau projet...

One Piece ShinSekai RPG !

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Un forum One Piece, depuis le temps que la team en parlait et avait l'idée en tête il était temps de franchir le cap. Bien …

Sujet: Rencontre nocturne ~ Faeris Dim 18 Déc - 1:00

Une journée. On se lève, on accomplit ses exercices, on remplit son devoir, on se ressource - et l'on dort. Dormir. Dormir n'est pas une affaire de la journée. Il y en a qui disent que dormir est pour le corps, d'autres que dormir est pour l'esprit. Je ne pouvais pas me prononcer car je gardais les yeux ouverts dans l'obscurité. Les secondes s'égrenaient, lentement, ripant horriblement sur le fil de mon mal-être. J'étais une personne emplie de sérénité, quiète, qui portait la paix comme valeur suprême et mode de vie, quand bien même me qualifier de pacifiste eût été une grossière erreur.
Et pourtant, malgré tout ceci, mon âme était troublée.

Dans les ombres frémissantes de la nuit, je jouais à discerner les formes de mon passé. Ici, c'était une colonne du temple qui s'était effondrée et sur laquelle dansaient les envahisseurs. Un peu à côté, je voyais la petite acropole qui s'affaissait sur tout un flanc, fauchée par le vandalisme de nos bourreaux. Mais le pire, c'était véritablement cette tache de ténèbres, ce visage dans le noir, ces traits discernables par ma seule imagination. La face honnie du traître.
Je portais une main à mes tempes, me massant les paupières de l'autre. Le sommeil se refusait à moi et avec lui s'envolait toute idée de repos. Quelque chose me tracassait, et je n'arrivais pas vraiment à mettre le doigt dessus. Exaspérée, je laissais mes pensées vagabonder vers Mercurio, le chevalier du Centaure. La relation encore indéfinie que nous partagions s'était précipitée depuis peu, au bout de deux ans d'une longue maturation. Je sentais que bien des choses pouvaient encore basculer et donner lieu à un total imprévu. Cette idée m'effrayait et m'irritait à la fois.

Je remuais sous la fie toile de drap dont je m'étais enveloppée. Soupirant, je m'adossais au mur rêche, ramenant mes jambes et posant le menton sur mes genoux. La nuit était froide et la demeure laissait très volontiers entrer le gel. Mes épaules frissonnèrent sous l'insidieuse caresse de la bise qui s'infiltrait dans les lézardes. Je ne me sentais pas fatiguée. Plutôt... énervée.
Mes yeux se fermèrent doucement et, délicatement, j'étendis les rameaux de mon cosmos aux alentours, quêtant le contact du monde. Avec agacement, je remarquais que l'échange se refusait à moi. Je n'étais pas assez paisible actuellement pour établir l'osmose, ce lien qui m'unissait à mon environnement. Par la fenêtre mal découpée, je pouvais distinctement voir le mur de la maison d'en-face. La lune devait être bien seule dans le ciel pour rayonner à ce point.
Avec une mimique désabusée, je quittais ma paillasse pour enfiler une tunique et des bas passés, m'emparant au passage d'un linge qui traînait. Juste avant de sortir au-dehors, j'embrassais la pièce du regard. Extrêmement spartiate, nue et encore terreuse, elle reflétait exactement l'ensemble de mes possessions. Un sourire, amusé cette fois, gagna mon visage suite à ce constat.

En franchissant le seuil, je me baissais pour tremper l'étoffe dans la rosée de la nuit, avant de le presser avec soulagement contre mon front. L'eau dégoulina lentement, emportant dans sa chute froide quelques lambeaux de l'agitation qui régnait dans ma tête. La lune était effectivement pleine et incontestée dans l'encre du ciel, régnant sans partage. Sa pâle clarté illuminait Athènes d'une coulée de semi-ténèbres. Tout était calme - tout, sauf moi.
Je laissais mes pieds nus me mener dans les rues de la cité, goûtant cette sensation de ne plus porter mon armure sur les épaules. L'air était frais mais curieusement, je ne frissonnais pas, entourée encore de la chaleur de ma couche.
Progressivement, je me rendis compte avec une pointe de dérision que je me dirigeais naturellement vers le Sanctuaire. Ce lieu était l'ancre de mon existence, après tout, et il était bien normal que mon corps m'y emmène si volontiers.

A mesure que je m'approchais, je pouvais discerner les différents Temples qui s'échelonnaient, formant une montagne noire sur l'horizon embrouillé d'étoiles. Star Hill, gardé par les Saints portant l'Or d'Athéna. Le silence n'était pas même rompu par les oiseaux ; l'atmosphère prenait une tonalité onirique, comme si j'étais soudainement seule au monde.
Je ne su pas pourquoi... Mais l'une de ces maisons aiguillonna mon envie. Poussée par la curiosité, je m'avançais en direction de l'édifice, incapable de le reconnaître dans la pénombre. D'ordinaire, je ne m'aventurais pas tellement du côté des demeures des chevaliers d'or, n'ayant strictement rien à y faire. Cet endroit précis avait été le théâtre d'évènements d'une extrême violence il n'y avait pas si longtemps.

Subitement, je me figeais. A force d'avancer, j'avais presque gagné le seuil de l'un de ces sanctuaires personnels. Et était-ce une ombre qui avait bougé quelque part au-delà de l'entrée ?
Je réprimais l'émoi qui avait bondi dans mon coeur, avant de reculer de quelques pas, assez peu rassurée. Sans jamais avoir abordé le sujet avec lui, j'avais déjà entendu des rumeurs à propos de ces servants d'élite de notre déesse, et Mercurio était déjà passé entre les mains de Bach, le Taureau, en étant très loin d'en sortir indemne. Moi, je n'étais qu'une Bronze, valant certainement encore moins aux yeux de ces presque-seigneurs.
Me morigénant intérieurement, je m'apprêtais à faire demi-tour.

Sujet: Re: Rencontre nocturne ~ Faeris Dim 18 Déc - 2:43

La nuit était tombé sur le Sanctuaire, et bien que nombreuses âmes furent plongés dans le sommeil, certains semblaient ne pas dormir. Oh évidemment la grande majorité de ceux-là auraient bien aimé pouvoir se glisser eux aussi dans les bras de Morphée, mais lorsque l’on est de garde, on ne peut se le permettre, et la sécurité du Sanctuaire devait être maintenue en toute heure.
Pourtant, plus loin au sein du Territoire d’ Athéna, un homme de plus restait éveillé. Il ne s’agissait nullement d’un garde, ni même d’un serviteur, mais bel et bien le maître du temple du Lion, qui remuait seul dans sa demeure.

Il faut savoir que le jeune Faeris avait prit l’habitude de s’entrainer de nuit. Si une rumeur voulait que le Lion s’entraina à se mouvoir dans l’obscurité, à ressentir son entourage, nombreux furent ceux qui pensèrent qu’il ne pensait qu’à éviter d’avoir à rencontrer autrui.
Depuis son arrivé, rien n’avait vraiment changé, ni depuis son accession au rang de Chevalier non plus. Il ne passait son temps qu’à s’entrainer ou obéir aux ordres et s’enfermait de plus en plus dans un monde solitude. Un manque de maturité dont il ne pouvait probablement pas être conscient, et une absence qui aurait pu lui causer un plus grand tord qu’on ne puisse l’imaginer.

Plus les jours passaient, plus il se retrouvait isolé dans son temple, et depuis le départ de son dernier professeur, même les entrainements semblaient devenus vide, il ne s’agissait plus d’apprendre, mais de parfaire un savoir acquis. Ce soir, sous les yeux attentifs de la Lune, Faeris poussait lentement les limites de son esprit. Il devait apprendre à économiser ses forces pour bondir en une seule attaque dévastatrice. Mais plus encore, il devait travailler encore pour parvenir à maîtriser sa puissance et tenir à l’écart ce puissant fauve qui ne demandait qu’à sortir.
Car bien que du niveau d’un Chevalier d’or, Faeris n’était pas assez stupide pour penser que son apprentissage était terminé. En lui dormait une bête, un animal sauvage, une créature qui, nourrit par son cosmos cherchait à se libérer de sa cage pour déferler sur le monde.

Il avait beau inspirer profondément, cette rage était toujours profondément encré en lui. Pourtant nul, pas même le grand pope ou son professeur n’avaient connaissance de ce sentiment tapis dans l’ombre du Lion. Mais il ne voulait pas lui céder, il ne serait pas l’instrument de son propre pouvoir. Seul dans son temple, il fut assailli de milliers de questions, brisant sa concentration, son cosmos se libéra comme un fauve en chasse. Impossible pour lui de se maitriser parfaitement, ce soir « son visage » ne se dissipait pas et le rire malsain de celui qui avait manipulé son frère raisonnait dans sa tête.
Tandis que la colère lui montait, son cosmos se libérait de plus en plus. Bientôt les quelques animaux présents s’enfuirent devant la crainte d’être traqué. Mais la gazelle, hypnotisée par le regard profond de ce prédateur elle, s’est avancée. Peut-être un peu trop loin, peut-être suffisamment pour voir les yeux fou de rage de ce chevalier d’ Athéna.

Ce n’est que la présence d’une personne à l’entrée de son temple qui le fit sortir de ses pensées, de sa colère. Ses yeux reprirent un air lointain, comme à son habitude et il eut soudain l’impression d’être sortit d’un long cauchemar. Il jeta un œil en direction de son armure, reposant non loin. Il saurait s’en montrer digne, il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour accomplir son devoir, son destin.

Revenant à la réalité, il prit la direction de cette présence qu’il avait ressentit. Il ignorait de qui il pouvait être question, mais le cosmos de cette personne lui indiquait clairement qu’il ne s’agissait pas de n’importe qui, et probablement pas de l’un des gardes du Sanctuaire. Un ennemi, un espion ? Il ne pouvait le savoir, mais il n’y avait qu’un seul moyen de le savoir. Marchant tout en remuant ses pensées, il arriva finalement à hauteur d’une silhouette qu’il ne reconnu pas. Fine, l’homme semblait étrangement taillé. Il avait entendu que Narcisse le chevalier d’or du Capricorne avait des allures de femme, mais que ferait-il ici si tard, et sans son armure. S’approchant de la silhouette, il la rattrapa enfin.

Sans un mot il intensifia ses forces, dégageant son énergie pour avertir son invité : Le Lion était là, et nul ne pouvait s’approcher de sa demeure sans son autorisation. Oh il ne s’agissait pas d’un cosmos agressif, nulle menace dans cette émanation spirituelle, une simple mise en garde si l’inconnu pensait ne serait-ce qu’une seconde à s’enfuir, voire l’attaquer. Au bout de quelques secondes de silence, il se décida à parler.

- Qui es-tu, toi qui te promènes en pleine nuit au sein du Sanctuaire. N’est-il pas un peu tard pour une ballade ?

La question était abrupt, presque dénuée d’émotions, et si Faeris n’avait visiblement pas un don prononcé dans l’art de la diplomatie, il avait au moins l’avantage de ne pas tourner autour du pot.
Le Sanctuaire n’avait rien d’un lieu ou chacun pouvait se déplacer à sa guise, et la prudence devait être le quotidien des gardiens de la Justice. Par cette attitude austère et sérieuse, peut-être espérait-il représenter une sorte d’exemple pour autrui. Car quelque chose en lui lui disait que cette personne qui lui tournait le dos n’avait rien d’un ennemi. Mais n’était-ce pas simplement un doux parfums qui l’enivrait à son insu ?

Sujet: Re: Rencontre nocturne ~ Faeris Dim 18 Déc - 12:20

Je ressentis son cosmos gonfler, faisant brutalement écho à la lune pleine qui trônait dans le ciel, juste quelques secondes avant que ses mots ne percent le silence. Je me raidis, me sentant terriblement vulnérable, presque déjà une proie pour cette voix qui venait des ténèbres derrière moi. Il avait parlé avec un détachement saisissant pour quelqu'un qui surprend un intrus aux portes de son propre temple.
Je ne savais pas si c'était une bonne ou une mauvaise chose.

En me détournant, je découvrais le Saint aux cheveux bruns, placide et de visage juvénile. Il s'agissait, me semblait-il, du Lion que je devinais de part l'extrême jeunesse de ses traits plongés dans l'ombre affadie par la lune. Oui, un lion doré qui, plus jeune et fougueux que tous les autres, se jetait sans hésitation au combat pour servir Athéna. Mais pour l'heure, il me toisait de toute son autorité, et j'avais des comptes à lui rendre.
Mon front se plissa à l'instar de mes yeux, et une imperceptible crispation figea ma bouche.

- Je suis Orséis du Cygne.

Et quand bien même il pouvait mal le prendre, ou le considérer comme insolence, je ne pouvais pas m'empêcher de tendre mon cosmos vers le sien, l'effleurant et en prenant le goût.

- Je n'avais pas...

Mes paroles ralentissaient à peine étaient-elles énoncées. Un mauvais pressentiment, d'une force et d'une puissance incroyables, commençait à me gagner à l'examen de l'énergie qui le nimbait. Il s'agissait très exactement de ce genre de sensation, lorsque vous marchez au bord d'un gouffre que vous devinez, sans parvenir à le voir. Vous savez qu'il vous faut aller trop loin pour ne pas tomber au fond de l'abîme, mais... vous ne pouvez pas faire demi-tour.
Je ne voulais plus ainsi palper son cosmos, mais telle était ma nature, mon empathie hypertrophiée. La marée montante de l'instinct de survie me gagnait, inexorable.

Elle chuchotait "Arrête". "Arrête-toi avant qu'il ne soit trop tard ; cesse de chercher à percer son âme, tu ne supporterais pas ce que tu y verrais".

- Pas l'intention... de...

Ma voix n'était pas effrayée, et je craignais qu'il ne fasse la méprise de croire qu'il m'inspirait de la peur, ce qui aurait pu le conduire à me mépriser et à me balayer comme un fétu de paille. Pourtant, quelque chose... me terrifiait.
Car ce quelque chose portait tellement de douleur !

Mais qu'est-ce ?!

Une fois encore, mes traits s'assombrirent et le coin de mes lèvres se retroussa. Lumineux ; le cosmos de ce lion était extrêmement lumineux, et à part celui du grand Pope peut-être, je n'en voyais pas de plus limpide. Et c'était bien parce que l'âme de celui-là était si pure que discernais si aisément une véritable flaque de noirceur en lui.
Elle ne lui appartenait pas vraiment... je crois. Mais c'était tout comme.

Alors, je sentis que j'allais faire quelque chose de terriblement imbécile. J'avais le mince espoir qu'Athéna me pardonne, mais cet homme ne le ferait probablement jamais. Dans quelques instants, j'allais aller à l'encontre de tous les codes, de toutes les traditions, de tout ce qui peut séparer un Or d'un Bronze. Peut-être même m'écraserait-il avant que je n'ai le temps de le faire.
Comme dans un rêve, je me sentis m'avancer, faire un pas puis un deuxième sous les regards de la lune et de lui-même, l'un dur et glacé, l'autre pas moins implacable et flamboyant. Cernée par cette impression de vivre un songe, je tendis les mains à son encontre avant d'en entourer son visage. Mes iris d'un gris gelé se rivèrent aux siens, quand bien même cet acte aurait dû me coûter la vie.

Je ne pouvais pas aller contre cet instinct que j'avais...

Je laissais le torrent du cosmos qu'il dégageait avec facilité infiltrer mon être, remplacer la fragrance familière du mien par la sienne, plus âpre et comme fauve. Je frissonnais et grinçais des dents sous le coup, sentant ployer mes genoux. Mon corps n'avait jamais été fait pour supporter des énergies aussi violemment domptées, aussi bestiales. J'eus l'aperçu de son cosmos comme une bête sauvage, un lion rugissant, qu'il fallait sans cesse dominer sous peine de le voir s'échapper et vous égorger pour prendre votre place.

Avec un grondement au fond de ma poitrine, je rompis le lien avant de perdre pied. Je chancelais de plusieurs pas en arrière, choquée par la très brève osmose que j'avais essayé d'établir avec lui. Non seulement elle avait été horriblement imparfaite, presque à sens unique ; mais encore, j'avais essayé d'approcher de son âme pour découvrir quelle était cette noirceur que je sentais en lui, dont je doutais qu'elle lui appartienne... sans pouvoir même progresser d'un seul pouce, tant le lion déchaîné qui l'habitait m'avait repoussée.
Mal assurée, le monde tournant autour de moi, je perdis l'équilibre et mis un genou au sol. Mes traits étaient distordus par un mélange de désespoir frustré et de résolution hargneuse.

Je devais savoir. C'était vital pour moi ; mais après ce que je venais de faire, il était fort probable qu'il me mette en pièces.
Surtout s'il était fait à l'image du fauve qui courait dans ses veines.

Sujet: Re: Rencontre nocturne ~ Faeris Dim 18 Déc - 15:23

Il faisait face, sans dire un mot, attendant l’explication de cet homme. Telle une statue sévère, il ne fit aucun geste lorsque le visage du Chevalier du Cygne lui apparu enfin. Il avait pourtant entendu parler de cette loi immuable au Sanctuaire, mais il ne cilla pas en découvrant qu’une Guerrière d’ Athéna lui faisait face sans pour autant porter son masque. Son regard se fixa sur celui d’ Orséis mais son esprit semblait se focaliser sur un autre point. Il ressentait clairement le cosmos de cette femme se tendre et s’étendre jusque lui.

S’agissait-il d’un piège, d’une attaque discrète mais meurtrière ? Ce qui le dérangeait le plus restait cette attitude prostrée qu’elle avait paru adopter dès lors qu’elle fut surprise. Instinctivement, il se renfrogna davantage, s’activant à se tenir prêt à répondre à une quelconque provocation, fut-elle physique. Plus elle hésitait dans ses mots, moins Faeris lui accordait de crédit. Avait-elle été contrôlé par un ennemi ? Était-elle une traitresse… Une autre pensée traversa l’esprit du Chevalier du Lion alors. Et si cette femme avait connu d’une manière ou d’une autre son frère. Il ne pouvait choisir une hypothèse parmi celles-ci et ne savait toujours qui se trouvait en face de lui. Ami ou ennemi.

Pourtant, lorsque le Cosmos du Cygne frôla celui du Lion, un étrange sentiment eut rapidement fait d’investir l’esprit de Faeris. Comme s’il avait prit place dans le corps de la jeune femme, il eut l’impression de voir à travers ses yeux, mais aussi de ressentir à travers son corps et ses autres sens. Une telle perception fut si inhabituelle et dérangeante qu’il cru l’espace d’un instant à une attaque, se plaçant davantage sur la défensive. L’instant d’après, il voyait de nouveau avec ses propres yeux, un chevalier du Cygne agenouillé comme s’il avait été repoussé. Même lui fut surpris de ressentir son propre cosmos exploser ainsi. Une nouvelle fois, son inconscient avait jugé bon de le protéger, tout comme son armure, qui avait filé à travers le temple pour le revêtir et le seconder dans cette bataille.

- Que m’as-tu fait ? Souffla-t-il, furieux.

Le chevalier du lion habituellement si paisible se tenait maintenant au dessus d’ Orséis, le visage déformé par la colère. Une colère violente qu’il ne semblait non seulement pas contrôler, mais qui paraissait trouver un écho féroce dans l’aura doré du Chevalier. Ses yeux sanguins ne cillaient plus, et probablement que rien en cet instant n’aurait pu détourner l’attention du fauve, les yeux braqués sur sa proie, cette idiote qui avait osé s’aventurer trop loin.
Il fit un pas, puis un nouveau, avançant lentement, respirant profondément, crispant sa mâchoire. Ses doigts se figèrent comme de longues griffes acérés prête à déchirer le pauvre Cygne. Finalement, son bras droit se tendit vers elle. Pourtant, aucun coup ne fusa, le cosmos même du chevalier semblait s’être soudainement calmé. Une main tendue en direction de la jeune femme, pourtant plus âgée que lui attendait calmement.

- Si tu as quelque chose à me demander, tu devrais le faire directement, ajouta-t-il simplement à l’adresse d’ Orséis. Je suis Faeris de la constellation du Lion, gardien de l’un des douze temples du Sanctuaire. Peux-tu me dire ce que tu es venue faire ici en une heure si tardive.

La dernière phrase n’avait rien d’une question. L’on aurait dit un ordre intimé au chevalier de bronze qui ne permettait pas une réponse évasive. Car si Faeris avait de toute évidence réussi à se maitriser et à retrouver son tempérament habituel, il ignorait encore les raisons de la présence du Cygne. Il savait néanmoins qu’à présent, son interlocuteur savait à quoi s’en tenir. Non pas qu’il appréciait particulièrement cette démonstration de puissance, mais il devait essayer de garder sa position.

Du moins le pensait-il, car au fond, il était ravis de trouver enfin quelqu’un avec qui discuter. Alors autant tâcher de ne pas l’effrayer…

Sujet: Re: Rencontre nocturne ~ Faeris Dim 18 Déc - 17:46

Je regardais, hébétée, la main qui s'était tendue dans ma direction. Une main qui se voulait secourable, mais qui en un clin d'oeil pouvait fondre sur ma gorge pour la broyer. A l'instar du fauve en lui, le chevalier avait poussé son propre feulement - à sa manière. Son cosmos avait prit une tonalité hautement carnassière, et pendant un instant confus, j'avais cru qu'ils allaient être deux à se jeter sur moi tant son énergie avait été palpable, pesante.
J'hésitai, en toute franchise, à placer ma paume dans la sienne. Même si à la manière du ressac sur la grève l'aura qui le nimbait avait reflué sous son emprise, le souvenir de la violence avec laquelle elle avait jailli se faisait sentir dans tous mes membres. Sa cuirasse s'était jointe à sa peau en un éclair et, au fond de moi, j'en étais profondément troublée.

Ce lion-là n'avait rien d'un souverain bien assis et mesuré ; c'était davantage un tigre en cage, à la mâchoire prompte à se refermer. C'était la première fois que je constatais une telle ambivalence chez un chevalier. Il était extrêmement loin de ne faire qu'un avec son propre pouvoir ; à la place, il semblait avoir opté, peut-être par défaut, pour une fragile alliance. Son don était-il si puissant qu'il en devenait indomptable ?
Déglutissant laborieusement, je crochais ses doigts des miens pour me remettre d'aplomb, bien que cet aplomb-là fut terriblement précaire.

La voix que j'avais été blanche, et je mis quelques longues secondes à la raffermir.

- Je n'ai pas trouvé le sommeil, confessai-je. J'ai déambulé, jusqu'ici. Je ne souhaitais pas troubler votre garde, mais...

"Mais maintenant que je suis là, je ne veux pas partir sans en apprendre plus sur la bête que j'ai réveillée" complétai-je intérieurement.

- Je n'ai pas voulu non plus vous faire de mal.

Avec une pointe de dérision, je relevais que j'étais bien plus atteinte par ce qui s'était passé qu'il ne l'était lui-même. Là où la différence se faisait était que moi, j'avais à peu près compris l'incident - lui, probablement que non. J'étudiais ce visage presque juvénile, abritant pourtant de si grands démons. En cherchant à en attraper un dont j'avais vu l'ombre, je m'étais littéralement faite agresser par un autre. "Un monstre peut en cacher un autre" plaisantais-je faiblement, et même l'écho de ma pensée s'était fait livide et soucieux.

Je repris contenance, bien qu'immensément penaude. Ses mots résonnaient encore à mes oreilles. Demander, si jamais je voulais savoir. C'était... inutile. Il y a des choses qui ne se disent pas avec de simples paroles, parce qu'on les décrit imparfaitement et que votre interlocuteur ne les comprend également que partiellement ; pour le genre de savoir après lequel je courais, c'était tout bonnement impossible.
Seulement, c'était une chose que je ne pouvais pas lui dire. Pas comme ça.

Je me rendis compte que j'aurai vraiment dû écouter cette voix qui me disait de faire demi-tour, de ne pas tenter le diable. Je l'avais fait et, réalisais-je avec accablement, j'étais toute disposée à recommencer.
J'étais trop intriguée.

- Je m'excuse, murmurai-je.

Comment faire ? Je n'osais pas lui demander directement de me laisser agir, ou il me réduirait probablement en morceaux. Inspecter son âme contre sa volonté relevait du suicide pour quelqu'un d'aussi précautionneux que que je l'étais - oui, cet esprit-là ne se laisserait pas découvrir et jamais, au grand jamais, je n'en combattais un qui se retournerait contre moi. Le mieux que je pouvais faire était, comme à l'instant, de rompre le fil qui nous liait, pas de chercher à prendre un quelconque ascendant.
De toute manière, la lutte face à cette bête était vouée d'avance à l'échec.

Pour autant, je ne comptais pas repartir sans avoir satisfait cette curiosité qui me tenaillait, pas à moins qu'il ne me l'ordonne expressément - ce qu'il risquait d'ailleurs de faire. C'est pourquoi je restais plantée là, désemparée, dans l'incapacité de me résoudre à prendre les devants.
De fait, j'avais rétracté si brutalement mon propre cosmos que je me sentais envahie par un certain malaise, à la manière d'une fleur écrasée qui ne se redéploie qu'avec difficulté. Être dotée d'une telle sensibilité n'avait pas que des avantages, loin de là.

Un vent un peu plus froid se leva, faisant remonter une secousse tenace le long de mon échine.

Sujet: Re: Rencontre nocturne ~ Faeris Mar 20 Déc - 23:48

Il s’était montré bien agressif, et devinait sans mal que ce n’était pas le genre d’attitude à adopter envers un frère d’armes, même s’il faisait face à une sœur qui s’était offerte une escapade non-autorisée. Elle n’arrivait, selon ses propos, pas à trouver le sommeil, le repos. Faeris pouvait-il réellement le lui reprocher ? Lui qui passait presque toutes ses nuits éveillés pour, en dépit de ses nombreuses excuses, éviter de replonger dans ses rêves maudits.
Et bien qu’il lui ai offert sa main pour se relever, Orséis se gardait bien d’accorder sa confiance si facilement au chevalier d’or, et ce dernier ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même.
Il avait toujours érigé des barrières le protégeant du monde extérieur. Seuls son frère et son vieux mentor avaient réussi par le passé à abaisser ces barrières, et il est dit que les mauvaises habitudes sont tenaces. Pourtant, il réalisa alors qu’il devait apprendre à abaisser ces murailles. Pas complètement, mais suffisamment.

Bien qu’étranger au concept de camaraderie en raison de son enfance, il avait reçu une instruction stricte ou l’amitié pouvait poser les bases d’un esprit saint. Il ne savait simplement pas s’y prendre, et lorsque la jeune femme présenta des excuses, il ne su que répondre, restant silencieux un long moment, les yeux plongés sans gêne dans ceux du Cygne.
Certes, Faeris n’écartait pas la possibilité d’un piège tendu, mais en l’absence d’une certitude avérée, il devait trouver la force de s’intégrer, car plus que la solitude, c’est la confiance de ses camarades qui était en jeu.
Elle avait réellement l’air inquiète, et la franchise dont elle fit preuve ne semblait pas feinte. Elle avait bien agit, sans pour autant s’expliquer sur son acte, mais le regrettait amèrement. N’était-elle pas simplement une enfant un peu trop curieuse ? Avec le temps, Faeris avait réalisé que les autres enfants étaient instables, immatures. Que ce n’étaient pas eux qui avaient d’étranges personnalités, mais bien Faeris qui, forgé dans un acier immuable se démarquait de ses congénères et quelque part, il regrettait presque de ne pas pouvoir succomber à cette même curiosité interdite.

Après les derniers mots d’excuses d’ Orséis, il ne put tenir et prit la parole.

- Ce n’est pas à toi de présenter des excuses. Il inspira brièvement, comme pour se préparer à plonger dans l’océan. La vérité est que je ne suis que peu habitué à avoir de la compagnie. Je m’entrainais, mais il est tard et je devrais peut-être rentrer, boire une boisson chaude.

Il tourna soudainement le dos à Orséis avançant d’un pas. Alors qu’il avait semblé si froid et distant jusqu’à lors, l’ombre d’un sourire apparu sur ses lèvres, tandis que son cosmos se voulait plus serein, plus chaleureux. La simple présence du Cygne et l’importance de cette rencontre apaisait l’esprit du Chevalier d’or, pour la première fois, il en oubliait tout ses tourments. Il tourna légèrement la tête vers son invitée et ajouta d’un ton courtois mais toujours aussi détaché :

- Il fait froid, si tu n’arrives pas à dormir, tu voudras peut-être partager une coupe. Promis, je ne t’attaquerai pas.

Il n’essaya pas de se forcer à sourire, il en était incapable, mais la légèreté dont il fit preuve l’éloignait tellement de son image habituel qu’on aurait dit un autre homme. D’ailleurs, ses yeux n’étaient-ils pas bleus quelques instants auparavant ?

Sujet: Re: Rencontre nocturne ~ Faeris Ven 23 Déc - 0:31

Mes traits se tendirent de stupeur avant de s'adoucir comme je regardais s'éloigner le chevalier du Lion. Il avait su passer au travers de la méfiance qu'il avait érigée autour de lui à la manière d'une haute muraille, sur laquelle patrouillait, hargneux, le fauve en cage. Je n'avais plus à m'envoler pour passer au-delà des créneaux ; légèrement, très légèrement, il avait entrebâillé les lourdes portes de sa forteresse. C'était à moi de m'y immiscer, de presser délicatement contre le battant et de le convaincre que je n'avais rien d'un envahisseur. Tout en lui emboîtant le pas, je m'interrogeais sur le lien entre sa réaction et l'or de son armure. Un tel pouvoir impliquait inévitablement de sempiternelles grandes responsabilités ; celui-là était-il mal à l'aise au milieu de ses onze confrères, pour faire montre d'agressivité en guise de défense en lieu et place de l'assurance, parfois hautaine, que maniaient comme une lame les autres ? Je n'en savais rien car je n'approchais pas tant le cercle complexe des gardes privilégiés d'Athéna et n'était donc pas à même de voir avec discernement les liens qui les unissaient.

Par moments, je les sentais terriblement forts et durs. A d'autres, bien au contraire, je flairais une incommensurable faiblesse chez eux, comme si ce même pouvoir qui faisait d'eux le suprême rempart de la Déesse les consumait lentement. Les rongeait.
S'ils avaient tous une bête fauve en eux, à l'instar de celui-ci, la chose était compréhensible...

Avec un sourire tendre, je fis le rapport avec ma propre armure. Le Cygne était aussi soyeux que ses plumes et son influence sur moi, son poids, était bien plus diaphane et lisse que celui du Lion dans sa gangue de chair.

"Promis, je ne t’attaquerai pas."

Que me promets-tu là, chevalier ? Il y a dans les paroles d'autrui des intentions qu'il faut deviner, parce que ces intentions postulent des contraintes et des désirs auxquels sont soumis les auteurs de ces mots. Tu jures de ne pas planter tes crocs dans ma chair ; tu prétends réfréner la bête comme tu viens de le faire il y a quelques instants. Tu argues de ne pas la laisser me dévorer ; tu souhaites que je t'accompagne. Malgré le mal que j'ai semblé te faire, tu ne rejettes pas ma présence et même tu la requiers. Sans peut-être tout à fait comprendre ce que je fis, tu apprécias mon geste ou ce qui en découlait - je ne parle pas de plaisir ou de joie, mais tu reconnus là une certaine valeur, quelque chose de positif.

C'est juste que... tu n'es pas si sauvage au fond de toi qu'il y paraît.

Je pénétrais sous la vaste porche de sa demeure à sa suite. L'endroit était sombre, déjà par le linceul de la nuit mais encore par ses dimensions, qui le rendaient malaisé à éclairer. Je restais un instant sur le seuil, appréhendant le lieu et me demandant si je n'allais pas mettre le pied dans l'antre d'un prédateur. Mes sens se tendaient, s'harmonisaient en une toute autre perception. Cà et là je sentais, gisants et abandonnés comme l'aurait fait un lion de carcasses décharnées, d'énormes résidus de cosmos. Que ce soit ici ou pas qu'il s'entraînait, ce chevalier dégageait des quantités phénoménales d'énergie...
Triturant le bord de ma tunique, je pris la liberté de faire le tour de la vaste pièce qui s'offrait à moi. De la main, j'effleurais les murs enténébrés ainsi qu'une mère aurait tâté le front d'un enfant pour en vérifier la température. Plus qu'une maison, on disait parfois de ces édifices qu'ils étaient de véritables temples. Dédiés à Athéna ou à leurs gardiens ? Quelle était la cible finale de cette dévotion ? Ceux-là qui portaient l'or n'étaient-ils pas vus comme porteurs d'un éclat de la puissance divine, qui infusait profondément en eux et les hissait au-delà des autres ?

Je finis par revenir auprès du Lion, qui s'affairait de son côté.

- Merci pour cette...

Le mot sonnait déjà étrangement alors qu'il n'était pas même prononcé.

- ...invitation. Je m'appelle Orséis.

J'avais chuchoté et ma voix avait coulé aussi faiblement qu'un ruisseau comme je m'étais efforcée de ne pas rompre cette harmonie précaire qu'à la nuit, et sous laquelle on ne s'exprime bien souvent qu'en murmures précautionneux. Je gardais en tête l'envie d'en apprendre plus, toujours plus, sur qui il était vraiment ; et quelles choses se cachaient derrière ce fauve qui grondait dans les fibres de son être.

Sujet: Re: Rencontre nocturne ~ Faeris Ven 23 Déc - 2:08

Sans attendre le Cygne, Faeris avait pénétré dans son temple, rejoignant ce qui faisait office de table pour les rares hôtes qu’il n’avait jusqu’ alors jamais eut. Il commença de préparer une infusion puis retira sa seconde peau. Son regard plongé dans les flammes de l’âtre, il réfléchissait aux évènements qui venaient de survenir. Il comprenait maintenant que son enfermement était un problème, et bien qu’il ne fut pas d’un naturel à approcher les autres, il voyait en Orséis l’occasion de prendre un nouveau départ.
S’il était nécessaire de rester vigilant, il ne lui fallait pas dépasser la barrière de l’agressivité et de la violence gratuite.

Il avait certes le pouvoir de fendre les cieux, et n’avait rien à envier à ses confrères, mais il manquait cruellement d’expérience. Il n’était et ne serai jamais qu’un simple outil dans les mains d’un Dieu. Il servait la Déesse Athéna, la Sage Déesse de la Justice, et en tant que son représentant, il devait faire preuve de qualités autres que le simple talent martial. Mais l’on ne se débarrasse pas si facilement de longues années d’habitudes.

Il fut tiré de ses pensées par Orséis qui l’avait finalement rejoint. Il ne savait que dire pour s’essayer aux affres de simples discutions amicales. Il décida d’essayer d’en apprendre le maximum sur le sanctuaire, sur les chevaliers, et sur Orséis elle-même. Mais elle se présenta, pour la seconde fois, faisant sourire le Lion. Il eut un rire très bref, comme un éclat réprimé avant de reprendre son calme habituel. Mais quelque chose dans ses yeux avait changé, sans qu’il ai comprit véritablement le secret de la sérénité véritable, il était plus léger qu’avant.
Simplement qu’il ne pensait plus à être parfait, il cherchait simplement à connaître ce chevalier qui semblait aussi perdu que lui. C’était un motif égoïste au fond, et il est presque sur qu’il ne s’en rendait pas compte, mais le fait est que pour une fois, il n’était pas complètement sur ses gardes.

- C’est une infusion. Cette plante a des vertus relaxantes. On en dit du grand bien. Pardonnes moi Orséis du Cygne, je ne suis là que depuis peu, et j’ai encore du mal à distinguer nos amis de nos ennemis.

Il se tourna enfin dans la direction de la jeune femme, lui apportant une sorte de tasse en terre cuite dans lequel reposait un liquide parfumé et chaud.
Il croisa son regard un instant, hésitant à reprendre la parole, mais il était curieux d’en savoir plus, et il ne voulait pas laisser partir cette chance d’avoir enfin de la compagnie.

- Es-tu présente au Sanctuaire depuis longtemps ? J’imagine que toi aussi tu as du subir un long et rigoureux entrainement.

C’était le seul sujet de conversation qu’il avait réussi à trouver. Pas terrible certes, mais pour une première tentative, il ne s’en tirait pas trop mal. Du moins le pensait-il. Le Cygne semblait encore gêné par la présence du Lion, et celui-ci s’inquiétait d’avoir laissé une trace indélébile dans l’esprit de la jeune femme. Il ne chercherait pourtant pas à lui forcer la main. Prenant son mal en patience, il prit place sur un fauteuil à la table ou se trouvaient de drôles de biscuits ressemblant presque à des gâteaux de sables.

- En tant que chevalier d’ Athéna, tu es ici chez toi. Avait-il ajouté en prenant lui-même l’un de ces gâteaux sec.

Il avait vraiment de gros progrès à faire dans le domaine. Pourquoi cherchait-il à ce point s'intégrer. Peut-être avait-il peur de devenir quelqu'un d'autre. Mais ce garçon ne pouvait pas être conscient, si jeune, de ses propres démons. A moins qu'il n'ait eut conscience de la présence du seul fantôme de son passé...

Sujet: Re: Rencontre nocturne ~ Faeris

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Rencontre nocturne ~ Faeris

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