Depuis son retour au sanctuaire Sephios n’avait pas vraiment le temps de se reposer. En effet entre la rencontre du jeune Darius et la nouvelle du retour de son vieux mentor le général ne c’était pas arrêté. Mais aujourd’hui la journée s’annonçait un peut plus calme. C’est pour cette raison qu’il avait décidé de faire un tour au pilier de l’océan Indien. Car tel était le pilier que défendait Ajay… Le général de Chrysaor. C’était avec beaucoup de surprise qu’il avait apprit son retour, lui qui c’était retrié depuis un long moment déjà. Le Légat avait certainement fini par trouver les mots afin de le convaincre de revenir. Après tout les armées de Poséidon avait besoin de généraux comme lui, sage et expérimenté. Il était certainement aujourd’hui le plus ancien porteur de squale encore actif.

Mais comme bien d’autre marinas il avait eu son lot de tristesse avant d’en arriver la. Quittant alors son pilier Sephios prit la direction du pilier Indien d’un pas tranquille. Après tout voilà des années qu’il ne l’avait pas vu, quelque minute n’y changerait rien. Il se demandait si Ajay le reconnaitrait. Après tout si ce dernier n’avait peut être pas trop changé c’était assez différent pour le Dragon des Mers qui plus qu’un enfant était aujourd’hui devenu un homme. Le sanctuaire était des plus calme ces derniers temps s’en était des plus reposant… Bien qu’impulsif Sephios aimait par dessus tout le calme et la sérénité, ce n’était pas pour rien qu’il aimait tant méditer. Les fluctuations de l’eau et le bruit de la mer sonnaient comme une douce mélodie à ses oreilles.

Et si dernièrement un son de flute ne l’accompagnait pas c’était uniquement parce que ce dernier était en voyage. Sephios avait de nombreux souvenir avec Ajay, c’était l’une des rares personnes qu’il avait réellement côtoyées au sanctuaire à l’époque de son entrainement. Bien avant que Poséidon et la squale du Dragon des Mers ne le reconnaissent comme était digne d’être général. Son maitre l’avait prédestiné à l’utilisation de son cosmos, et Sephios était conscient qu’aujourd’hui s’il le maitrisait si bien il le devrait au général. Après un bon moment de marche il arriva enfin en vue du pilier, l’atmosphère était bien plus chaud qu’au pilier de l’Atlantique Nord on pouvait le sentir d’ici. Un doux parfum de fleur marine venait effleurer les narines du général.

Ce lieu bien qu’au sanctuaire marin était réellement différent des autres piliers. Montant une à une les marches menant jusqu’au pied du pilier ou se trouvait son gardien Sephios retira son casque en gage de respect au lieux qu’il avait sous les yeux. Il s’était rendu compte qu’il n’était pas venu une seul fois ici depuis ses huit dernières années. Ses pas résonnaient dans les lieux… ou un calme sans fond résonnait avant son arrivé. Alors qu’il voyait enfin Ajay se tenant à quelque mètre en face de lui, il s’inclina respectueusement face à son ancien mentor avant d’esquisser un petit sourire. En effet il était heureux de le revoir, et cette sensation ne lui était pas vraiment familière. Le général serait-il un peu sentimental finalement ? Lui même n’aurait su le dire sur le moment.

Les yeux du général se posèrent sur l’intrus au bas des marches. Lui, solide comme un roc, comme le pilier derrière lui se tenait en haut, les bras croisé. Les reflets dorés et la coupe de l’armure porté par l’inconnu laissait supposer un collègue général. Durant la montée des marches, il se questionna. Depuis son retour, il n’avait vu que peu d’équivalent marina excepté le légat et il se doutait que tout ceux de sa génération reposait déjà dans les champs Elysées. L’identité du nouveau arrivé était donc déjà hors de solution. Ses intentions par contre…

Visiblement il n’était pas pressé, son pas était calme et régulier. Il ne semblait pas non plus curieux du décor du pilier indien bien particulier. Soit il n’avait aucune curiosité pour toute nouveauté, soit il était déjà venu. Ce dernier détail intrigua le vieux général. Son antre avait été en suspend pendant huit longues années, pourquoi s’était-on donné la peine de venir ici durant son absence ? Un ancien soldat de sa faction peut-être. En temps normal Ajay ne devrait s’inquiéter de la venue d’un homologue. En temps normal, il n’aurait pas été rappelé de sa retraite anticipé. Le territoire de Poséidon vivait des troubles assez importants pour que le légat vienne le rappeler. Rien n’était à écarter quand aux menaces planant sur le royaume de Neptune.

Sur ses gardes sans trop le paraitre, il attendit silencieusement son « invité ». De longs cheveux bleus cascadèrent dans le dos de ce dernier dès qu’il enleva son casque. Son visage fin comme ses yeux blanc lui paraissait presque inconnu. Presque car un léger doute subsistait sans qu’il puisse mettre le doigt dessus. Alors, patiemment, il attendit que son vis-à-vis se présente.

En vain.

Gardant son masque froid, son masque de général, il dévisagea l’intrus mais sa voix elle, avait des relents de métal. Aiguisé comme une lame, il prononçait sa désapprobation. D’une certaine façon, le saignait à blanc, en guise d’avertissement.

-Il est coutume de se présenter lors de son arrivée.

Ajay ne décroisa les bras, laissant entendre qu’il n’était pas heureux des manières de l’arriviste. De part son âge et son honneur, il exigeait un minimum de savoir vivre comme de politesse.

-Je passerais l’éponge pour cette fois mais gardez-vous en bien de recommencez ceci en ma présence. Je me nomme Ajay Barindra, général de Chrysaor, gardien du pilier de l’océan indien mais cela vous devez déjà el savoir au vu de votre démarche assuré vers mon sanctuaire… votre nom ?

À qui il avait affaire, il n’en savait rien mais ce qu’il en voyait et n’entendais pas, pour l’instant, ne lui plaisait pas.

A son arrivé le général ne fut pas vraiment accueillit par son vieux maitre de la manière dont il l’avait imaginé. D’ailleurs heureusement pour lui qu’il portait son écaille de général, sans quoi il était presque sur qu’il aurait reçu les foudres de ce dernier. Mais après réflexion c’était de sa faute, après tout huit années c’était long. Et Sephios avait bien changé depuis le temps. Il n’était plus vraiment le jeune garçon qu’avait connu Ajay, et de ce fait rien de plus normal qu’il ne l’ait pas reconnu aujourd’hui. Visiblement ce dernier était toujours aussi à cheval sur les politesses, le Dragon des Mers eux presque envie de rire un peu, mais sentant que ce n’était pas le bon moment et par respect pour le vieux général il s’abstient de cela. Ajay Barindal, comme ça faisait longtemps qu’il n’avait pas entendu ce nom de vive voit. Ce qui ne manquait pas de rappeler à Sephios que lui n’avait plus de nom de famille depuis bien longtemps.

-Veuillez excuser… cette négligence de ma part vieux maitre… Je suis Sephios, aujourd'hui général du Dragon des Mers. Je dois dire que c'est en parti grâce à vos enseignements.

Voilà qui régler le souci d’identité, de plus son interlocuteur devrait des lors ce souvenir un peu mieux de lui. On ne peut tout de même pas désaiment oublier un de ces élèves, ou bien c’est qu’un soucis de mémoire l’aurait frappé depuis. C’était assez impressionnant de se retrouver de nouveau face à un général qui depuis longtemps avait fait ces preuves aux yeux de Poséidon. Il était tout l’opposé de cette nouvelle génération qui avait encore temps à accomplir. Ajay était un homme imposant de grande taille même face à Sephios qui n’était pas des plus petits. Son écaille sur son dos comme toujours ce dernier était encore bras croisé. Sephios repris alors la parole afin de compléter la demande de son ancien mentor.

-En effet je vous connais déjà Ajay, de Chrysaor… Je dois avouer que surpris d’apprendre votre retour dans les hautes sphères des forces de Poséidon. J’ai eu envie de vous rentre une petite visite… Cela fait bien longtemps que je n’ai eu la chance de vous parlez… trop longtemps même.

Sephios s’avança un peu plus pour se positionner mon loin de son interlocuteur afin de continuer cette discussion dans le calme et la tranquillité qu’offrait le pilier de l’Océan Indien. L’atmosphère était tout à fait propice à de bonne retrouvaille.

-Me permettez vous de m’asseoir à vos côté un petit moment ?

Les yeux d’Ajay se plissèrent de suspicion à l’entente des paroles suivantes. Certes il connaissait ce nom mais le visage de ses souvenirs ne collait pas du tout avec l’homme qui c’était présenté. Car là était toute la difficulté. Il ne discutait non plus avec un enfant mais avec un homme plus ou moins fait. Physiquement en tout cas, il s’était affiné, musclé voir amincis. D’un léger signe de tête, il accéda à la requête de son ancien élève, ses traits se détendant légèrement. Il n’avait pour autant pas totalement pardonnez le début de cette rencontre, surtout venant de la part de quelqu’un le connaissant bien.

-Je ne me souviens pas t’avoir appris à être si impoli envers un supérieur Sephios. Peut-être est-ce cette armure qui te fait croire mieux que tu ne l’es réellement ?

Le général se prit l’arrête du nez et poussa un lourd soupir, abandonnant les armes. Visiblement, le jeune homme n’était plus son élève et si Poséidon lui avait confié une armure de si haut rang c’était qu’il avait du d’une manière ou d’une autre faire ses preuves.

-Ceci étant dit, je suis heureux de te voir Sephios. Quel âge cela te fais à présent ? Quand à cet armure… tu m’en vois honoré que tu ais réussis à accéder à ce niveau. Je délaisserais les compliments que tu m’adresses, je n’y ais jamais porté de particulière attention. Je préfère d’ailleurs en entendre plus sur le nombre d’années qu’elle t’accompagne. Oui, parles-moi plus tôt de l’homme que tu es devenu.

Des années plus tôt, Sephios avait fait partie de la bonne quinzaine d’apprenti du général. Son but n’était pas d’en faire des généraux mais de leurs donner les bases et l’éducation quand à devenir un fervent défenseur de Poséidon. Ensuite, seule leurs capacités et leurs motivations seraient leurs armes pour réussir dans ce monde terrible qu’est le sanctuaire sous-marin. Ce même sanctuaire qui était de nouveaux troublé et sur le pied de guerre.

-Te voila donc général du Dragon des mers. Je t’avertis tout de suite comme je l’ai fait des années auparavant : méfies-toi. Ce n’est pas l’armure qui fait le guerrier. Il faut un corps et un esprit de premier plan pour diriger les forces de Neptune.

Ajay marqua un léger temps d’arrêt, son regard lourd de sérieux vers son ancien disciple. Ce dernier s’étais assis au devant des marches tandis que le vieux général était resté debout, fidèle à cette honneur, cette fierté qu’il érigeait en parangon. Sa masse semblait comme s’ajouter à son regard pour alourdir ses paroles.

-Je n’accepterais pas que tu échoues dans ta tâche maintenant que tu as eu la confiance de notre Dieu.

Le Barindra fit un pas l’amenant au bord du large escalier menant à son pilier. Son regard porta sur son sanctuaire, son territoire à défendre avant de revenir vers Sephios. Son visage c’était fait plus avenant, sa froideur presque disparu. Il n’était pas bon de rabrouer en permanence quelqu’un, même un disciple.

-Tu as donc venu me rendre visite, je t’en remercie, j’apprécie ta dévotion pour ton « vieux maitre ».

Un léger sourire s’était affiché sur ses lèvres à la nomination que le jeune homme lui avait donnée. Vieux il l’était. Maitre il l’avait été. Un avisé soldat, il espérait l’être devenus.

-Voulais-tu me parler de sujets en particulier ?

Le général du pilier indien malgré un accueil qui lui ressemblait bien fit un signe de la tête pour montrer son approbation quand à la demande de Sephios. Mais le vieux général était un homme vraiment têtu et il était hors de question pour lui de laisser passer la petit maladresse du Dragon des Mers sans en toucher deux mots. Son armure ? Non bien sur Sephios savait bien que devant un homme tel que lui elle ne représentait vraiment rien… une décoration tout au plus. Bien que le général en était fier quoi qu’on puisse en dire, c’était le signe de son allégeance envers le Dieu des Mers.

-Non… bien entendu devant vous je ne suis qu’un humble soldat… parmi tant d’autre. Et bien que vous m’ayez maintes fois enseigné les bonnes manière… il y a de vielles habitudes qui ont la vie dur… vous le savez bien.

Devant un général compréhensif Sephios avança avant de s’asseoir à ces côtés, ce dernier restant debout, fier comme à son habitude. L’homme qui se tenait aujourd’hui devant Ajay n’était certes plus un enfant pourtant bien des questions se bousculaient encore dans sa tête. Et son maître ne serait surement pas de trop afin de l’aider à y répondre.

-Moi de même Ajay, c’est un plaisir, de vous revoir en ce lieu… qui vous ressemble tant. J’ai 24 ans à présent, le temps passe vite… moi même il m’arrive de me rendre compte à quel point. L’écaille du Dragon des Mers m’a choisit c’est vrai… mais je suis encore bien loin d’avoir prouvé m’a valeur au yeux de Poséidon comme vous l’avez vous même fait…

L’homme qui se tenait devant Sephios, n’était pas vraiment de sa génération et il avait déjà à de nombreuse reprise prouvé sa valeur en oeuvrant pour le Dieu des Mers. Sephios se souvenait encore de toutes ses années d’entrainement au sanctuaire, sous le regarde aiguisé du général de Chrysaor. Qui même après son départ continuait de servir son Dieu en réparant les écailles saintes qu’il avait offert à ses plus fidèles guerriers. Mais durant tout ce temps Sephios n’avait pas vu une seule fois Ajay. Et bien des choses s’étaient passées. Sa rencontre avec Théodora, qui était peut être sa seule amie. La mort de Mnéséas. Tant de choses qui déjà c’était produit depuis son arrivé au sanctuaire. Ou bien encore son éternel rejet du Légat de Poséidon en la personne d’Orpheus de la Sirène Maléfique… Chose qu’il oublierait de dire à son ancien maître bien entendu, lui qui était si à cheval sur le protocole et la hiérarchie il ne laisserait jamais passé une chose pareil. Quelque que soit les motifs du jeune général.

-En effet… je suis général… et tout comme son nom l’indique je pense être un dragon, voguant et affluant dans le ciel comme le mer… Mais jamais je n’ai oublié vos enseignements. L’amure n’ait rien, sans la fois et la force de l’homme qui la porte. Et tout comme mes points j’ai aiguisé mon esprit… dans le but de servir Poséidon un jour. Je crois que se jour n’est plus très loin…Le monde me paraît si agité, enclin au chaos et à la destruction…

Sephios était de nouveau pensif, perdu dans des pensées tumultueuses qui ne cessaient de l’empêcher de méditer correctement depuis un moment maintenant. Et bien que la présence apaisante d’Ajay l’entour, son esprit était toujours tourmenté. Tant de choses lui échappait encore, bien qu’il ait grandit et mûri. Mais les mots du général frapper ses oreilles comme un coup de marteau. Echouer… ce mot sonnait bien faut aux oreilles du général. Jamais cette pensée ne lui était venu à l’esprit, pour Poséidon l’échec était inenvisageable, alors comment un de ses général aurait-il pu échouer.

-L’échec dit-vous ? Jamais une telle chose n’arrivera… Ma fois en notre Dieu et sans limite, elle m’a donné la force d’en arrivé la. Elle me guide chaque jour, et jamais je en me permettrais de décevoir ou de perdre la confiance que Poséidon m’accorde.

Le général se tourna de nouveau vers Sephios, mais son regard avait changé on pouvait y voir une lueur de chaleur à présent. Le Barindra avait donc fini de faire le grand maître, bien que le Dragon des Mers savait pertinemment que ces mots n’étaient que pour lui rappeler l’importance de son rang, ainsi que celle de leur mission.

-Ne me remercier pas… Je trouvais cela normal. Quel élève n’aurait pas eu envie de rendre visite à son maître après tout… un ingrat peut être ? Loin de moi une attitude aussi néfaste.

Sephios fit un sourire timide, bien qu’il aurait aimer rire de cette phrase il en était tout bonnement incapable. Comme si son corps ne pouvait exprimer le sentiment de joie. Son cœur était lourd. Lourd d’une colère, d’un sentiment inconnu qui pourtant le rongeait chaque jour. Cette colère qu’il avait jusqu’ici diriger vers les ennemis du Dieu des Mers. Mais qui aujourd’hui ce faisait lourd dans son cœur. Une peine dont il aurait tant voulu se décharger. Sephios était certes un général fier, et un peu belliqueux parfois. Mais même lui savait qu’une telle colère n’était pas un bien. Et qu’elle finirait par le dévorer… inconsciemment il le savait, si il était venu voir Ajay aujourd’hui c’était pour parler de cela. Peut être était-il un peu égoïste après tout ? Mais qui d’autre que son maitre aurait pu l’aider à surmonter ce problème ? Qui pourrait mieux le comprendre, que celui qui à en parti élevé et forgé son caractère ?

-Et bien puis que vous en parlez maître… il est vrai que depuis un moment maintenant une chose me pèse… Et j’aurais volontiers parlé de cela avec vous. Si bien entendu, vous aviez encore un peu de temps à m’accorder…

Sephios n’avait pas vraiment pour habitude d’abuser de la patience et du temps des gens. Il n’aimait pas lui même être déranger trop longtemps, c’est pourquoi il aurait très bien compris que son maitre fasse de même.

Spoiler:

Ajay tiqua. Non, cela n’allait pas du tout. S’il avait pris ombrage du manque de politesse, il pouvait le mettre sur une pique d’un ancien élève. Les paroles qu’il venait d’entendre quand à elle…
Visiblement son ancien élève avait besoin de revenir à l’école, Ajay n’avais pas finis son travail avec lui, peut-être même pas commencé. Son regard se fit dur, sa voix froide. Il y est des choses sur lesquelles ont ne peut tergiverser.

-J’ai du temps à t’accorder, tu en as grandement besoin. Suis-moi maintenant.

Sans attendre de réponses, il n’aurait pas accepté un refus en plus de tout, Ajay se détourna du jeune générale, se dirigeant le pas énergique vers son bureau juste derrière le pilier. Il ne les utilisait qu’assez rarement et souvent pour discuter loin d’oreilles indiscrètes. Ses soldats savaient qu’il ne faisait pas bon d’y être convoqué. Sephios, en tant qu’ancien élève n’y faisait pas exception. Le vieux général poussa la lourde porte de bois flotte, la laissant ouverte à l’encontre du jeune homme. Il sortit une chaise seulement du coin où elles étaient empilées. La plaçant au milieu de la pièce, il se posta bien droit devant son bureau, bras de nouveau croisé sur sa poitrine.

-Assis-toi.

Ajay laissa passer quelques secondes dans un silence presque absolu. Dérangeant, preuve de sa colère et de sa déception. Il aurait été difficile de croire que deux généraux se faisait face. C’est aussi l’inconvénient d’avoir vu quelqu’un grandir, on le reconnait difficilement comme un égal. L’avantage étant qu’on a généralement un ascendant psychologique sur la personne. Il faut savoir souffler le chaud et le froid en somme.

-Je te trouve bien suffisant Sephios. Serait-ce cette armure qui t’ais monté à la tête ? Je viens pourtant de te dire que celle-ci ne faisait ni le grade, ni l’homme qui la portait et tu me dis que tu ne connaitras jamais l’échec ?

La colère faisait vibrer la voix du général. Le sujet était trop tendancieux, trop loin de ce qu’il jugeait adéquat à un marina, encore plus quant-à un général. Voila longtemps qu’il n’avait plus été si en colère remarqua-t-il. Sa retraite endeuillée l’avait déparasse de toute autres sentiments que le chagrin. Comme son pilier, lui aussi revenait à la vie.

-TU ne te permettras pas de décevoir notre Dieu ? D’échouer ? Mais pour qui te prends-tu pour estimer le jugement d’un dieu ? Tu as trop confiance en toi, je ne saurais le supporter. C’est en envisageant la défaite et l’échec que tu peux t’en prévenir. Sinon, comment régiras-tu face à l’événement ? Tu ne seras qu’un herbivore terrestre, prêt à se noyer dans les eaux. Tu te dois de t’entrainer encore et toujours pour éviter ce constat, essayé autant que possible de voir où sont tes failles et y remédier. Enfin, si par malheur tu décevais notre Dieu, tu n’auras plus qu’à prier pour sa pitié. Ta vie apparient à Neptune et en tant que telle, tu n’existe quasiment pas à ses yeux. Telle est ta situation. Ne sois pas aveuglé par ton grade de générale, tu n’es rien face à l’éternelle !

Ajay resta quelques instants silencieux tandis qu’il avait déversé tout sa colère dans son discours. Il était d’autant plus furieux qu’il pensait avoir bien enseigné sa foi eu jeune homme. Visiblement il était dans l’erreur et c’était son propre échec qui surgissait devant lui. De fait, son regard se fit plus doux maintenant que la tempête était passé et il se tira également une chaise pour montrer qu’il y avait moins à craindre dorénavant.

-Maintenant que c’est dit… je te pardonne. Tu es encore jeune et tu as le droit de te tromper. Je sais que tu es un fidèle de notre Dieu Poséidon. Je m’inquiète juste quand à ton obnubilation. Nous ne sommes que des insectes faces aux Dieux et nous ne combattons que d’autres insectes. En tant que telle, tu trouveras toujours quelqu’un de plus fort que toi. Si tu n’es pas préparé, alors tu tomberas et tu sais tout comme moi que Poséidon ne pardonne pas. En tant qu’homme tu dois savoir prendre du recul et ne jamais outrepassé ton statut. Seul Neptune choisis à qui il accorde sa confiance et à qui il la retire.

Le général afficha un sourire compatissant vers son ancien élève. De la chaleur se sentait dans son regard car tel était de nouveau Sephios à ses yeux. Un élève. Ajay avait la charge de son éducation mais aussi ses états d’âme et il n’oubliait pas que le jeune homme était venu à lui pour cette raison.

-Je t’écoute mon garçon, tu as tout mon attention pour ce mal qui te pèse. Saches que quoi que tu me dises, tu seras ici écouté et pardonné, tu peux parler sans crainte.

Au bout d’un moment le général de Chrysaor semblait faire de nouveau une drôle de tête. Une phrase de son jeune élève l’avait-elle choqué ? Le vieux général commença à parler et ça voit était pleins de colère qu’avait-il donc encore à lui reprocher. Ne pouvait-on s’exprimer face à lui sans recevoir sans cesse des sermons ? Il l’invita à le suivre dans ce qui semblait visiblement être son bureau. L’homme qui se tenait devant lui l’invita à s’asseoir de nouveau… si tout ceci n’était que pour ça il était aussi bien sur les marches du pilier. Un silence pesant planait entre les deux hommes. Ajay avait un air grave. Et le discourt commençait… Visiblement le vieux général n’avait rien compris de ce qu’avait dit Sephios mais qu’importait. Il voulait jouer au maitre, et le Dragon des Mers dépité par ces mots dénué de sens écouta sans vraiment vouloir répondre.

Il était venu ici pour bien des choses. Mais pas pour qui lui reproche de ne pas envisager les défaites, c’était un peu fort tout de même. Qu’elle imbécile envisagerait de perdre, d’ailleurs envisager de perdre c’était déjà avoir perdu. Son armure ne lui était pas monté à la tête bien au contraire, il la portait dignement et savait clairement ce quel représentait. Bien que l’armure ne fasse ni le grade, ni l’homme comme le répétait sans cesse Ajay… Elle représentait le plu beau présent de Poséidon au homme. Et quoi qu’il en pense elle représentait la confiance que son Dieu lui accordait. Le sang lui monta à la tête s’en était trop pour qui se prenait le général… Lui aussi semblait oublier quelque peu ça place.

-Estimer le jugement d’un Dieu ? En quoi le fait de ne pas envisager la défaite et de dire que ma foi et ma force te permet de dire que je juge NOTRE Dieu ? C’est toi qui outres passe tes droits et tes mots Ajay Barindra. Je n’estime en rien le jugement de Poséidon… Je regarde les faits toi comme moi somme ses élus c’est quelques hommes en qui il à assez confiance pour confier de tel écaille. Et si pour toi l’écaille n’est rien et bien soit. Bien que j’estime que ce soit que c’est toi qui insulte notre Dieu alors. Si par malheur je décevais notre Dieu… Je n’attendrais que la mort et non son pardon. Je sais que l’âge ta donné la sagesse Ajay, mais tu te trompe si tu pense que je suis trop confiant… Et tes mots m’accable tellement il sonne faux…

Le jeune général était à la fois triste d’entendre ce que pensait son ancien maitre et en même temps très en colère. Un colère du au fait que son maitre se méprenait grandement à son sujet. Jamais il n’avait pensé ou dit de telle chose. Et il avait ces raisons de ne pas vouloir envisager la défaite. Pour lui penser ainsi ne l’aider pas à avancer ou bien encore à progresser. Mais pour autant pas une journée ne s ‘était passé sans qu’il pense à s’entrainer, ou qu’il envisage un prochain combat pour son Dieu. Et ça Ajay semblait ne pas le comprendre.

-Vous me pardonnez… j’imagine que vous être trop bon, mais quel pardon y a t-il a donner lorsque deux avis diverge ? Vous pensez que je suis dans l’erreur et je respecte ce point de vue. Mais n’est ce pas vous qui vous êtes emporté avant même d’entendre mon point de vue ? Nous somme des insectes certes… mais la force que reçoit un homme qui à foi en son Dieu et sans limite. Je me ferais une joie de vous le montrer un jour mais je ne suis pas venu pour cela aujourd’hui.

Sephios tenta de ce calmer un peu, il n’était vraiment pas venu ici pour ce mettre en colère bien au contraire. Mais comme toujours son cosmos montait en lui il le sentait. Fermant les yeux afin de respirer profondément il se demanda comment Ajay avait pu en arriver à penser cela de lui. Son jugement était purement infondé, c’était réellement le sentiment de Sephios, pourtant le général lui se croyait dans le vrai. Quelqu’un de plus fort que lui il y’en avait, et surement plus d’un. Il ne se faisait pas d’illusion la dessus. Mais le fait qu’il soit plus fort ne voulait pas pour autant dire qu’il lui fallait envisager la défaite. Bien au contraire face à l’adversité seul la foi et la volonté pouvait aider à la victoire.

-Vous parlez de mon obnubilation… et bien que j’ignore pourquoi vous pensez ça… Il y a en effet quelque chose qui m’obnubile. Mais cette chose est bien loin de ce que vous pouvez imaginer.

Sephios laissa un moment de silence, la conversation allait changer. En faite elle allait enfin commencer. Car cet objet était l’unique raison de sa visite.

-Je vais vous parler du vrai problème qui est en moi… et croyait moi il est bien plus imposant et dangereux que l’idée que je puisse connaître ou non la défaite un jour. Voyez vous encore il y a un instant à l’entente de vos mots… une colère sans limite m’a envahit et si je n’avais pas pris un instant pour en reprendre le contrôle elle aurait éclaté… J’ai depuis toujours éprouvé une certaine haine envers l’humanité, même lorsque j’étais encore sous vos enseignements. Mais aujourd’hui, je dois bien le reconnaître cette colère porte une autre forme. En effet je ne suis plus un simple humain qui pourrait éprouver de la colère envers autrui, je suis un général de Poséidon. Le soucis… c’est que cette colère tant à prendre le pas son ma conscience et mon cosmos… Je me rend compte aujourd’hui à quelle point cela peut devenir dangereux, aussi bien pour moi… que pour tout personne se trouvant la le jour ou une telle chose se produirait. J’ai bien essayé de la contrer… de retrouver ma paix intérieure. Mais rien n’y fait. Je pensais que méditer afin d’attitre le 7ème sens me permettrait de me vider de cette colère. Mais au lieu de cela j’ai bien atteint le 7ème sens, mais cette colère et toujours la incontrôlable et je ne suis devenu que plus dangereux… Vous qui avez le recule de l’âge et l’expérience… aidez moi…

Sephios sera son poing très fort… Bien qu’Ajay soit son maitre, c’était pour lui un grand sacrifice que de venir lui qu’émender de l’aide. Mais il le fallait il ne pouvait pas rester ainsi indéfiniment. Sans quoi il perdrait son âme.

Les yeux du vieil homme se voilèrent quelques instants devant la detresse visible de son ancien élève. Il laissa ses paupières se clore quelques instants tandis qu’il se projetait mentalement tout comme verbalement vers celui-ci. Il y avait du vrai dans les propos du jeune homme.

-Excuse-moi Sephios, je me suis laissé emporté.

Rouvrant les yeux, le général de Chrysaor observa le poing fermé de celui du Dragon des mers avant de remonter vers le visage de son homologue.

-Ce que mes années m’ont amenés… ce recul, cet âge et cette expérience. La défaite prend de très diverses formes. Ma « retraite » n’as pas été un moment de plaisir. Je ne t’en préviens que parce que je ne l’ai gouté que trop amèrement moi-même. Malheureusement, je vois que je ne peux te faire partager mon avis pour l’instant. Laissons ça-là.

Les soucis du jeune homme le laissaient pourtant muet. Il était difficile de se contrôler, chacun pensant, raisonnant et expérimentant de manière différente. Ses doigts virent caresser son menton barbu pour lui donner quelques instants supplémentaires de réflexion.

-Tout de suite je te dirais d’éprouver cette colère contre quelque chose. Parfois, frapper encore et encore de toutes ses forces est le seul exécutoire possible tout simplement. Maintenant, ce n’est que temporaire et tu ne seras pas toujours e position de le faire. Si tu veux y remédier, il te faut aller au cœur du problème.

Même si les voix de l’esprit étaient très nombreuses, la colère de Sephios devait remonter à un moment précis de son passé. LE cas où il c’était sentis peut-être bafouer, insulté ou encore inutile. Chez certains, cela disparait aussi vite que ça vient pour n’exploser que bien plus tard. D’autres s’énervait sur le moment n’en laissant plus aucune trace. Là aussi pouvait être une solution au problème. Dans tout les cas, il fallait agir sur le fond plus que sur la forme. Généralement plus douloureux, cela valait l’expérience.

-Sais-tu d’où cette colère te vient ? Quand est-ce que remonte la première d’entres-elle, quel était la situation alors ?

Ajay s’avança légèrement, prenant l’avant bras de son ancien apprenti pour l’assurer de sa présence, tel une ancre dans l’océan de souvenir. Il ne lâchait pas Sephios du regard, tentant de percevoir chaque réaction, chaque changement dans son attitude pour mieux le guider. Il fallait que dernier suive la douleur, la peine et ce n’avait rien de facile.

-N’hésites pas à plonger profondément dans ta mémoire. Si tu te sens de nouveau en colère, laisse-la d’embraser le corps, je suis là pour y faire face. Maintenant dis-moi ce dont tu te rappel.

Ajay semblait avoir changé d’expression il connaissait à présent la raison de la venu du général. Toujours assit Sephios écoutait son ancien maître, lui même réfléchissait à ses mots. Il était vrai qu’il ne c’était pas vraiment demandé d’ou lui venait cette colère, mais à présent que le général de Chrysaor en parlait il paraissait évident que c’était la base à connaître pour résoudre son problème.

-Je comprends maître, veuillez excuser mon comportement. Il est vrai que mon esprit et quelque peu accaparer par d’autre chose. Mais je vous remercie, grâce à vous j’espère être capable de prendre le bon recule le moment venu.

Sephios c’était en effet rendu compte qu’au delà de ces mots, Ajay ne voulait qu’éviter à son élève de connaître la même situation que lui. Après tout personne ne connaissait la raison de sa retraite. Mais elle ne devait pas être des moindres on ne quitte pas les rangs de Poséidon sans raison valable.

-Je le pense également… ce n’est pas faute d’avoir déversé ma colère au prêt de mon pilier. Mais à pars me donner un petit répit, cela n’a fait que rendre plus triste le lieu ou je vie tout les jours.

Le Dragon des Mers se souvenait d’un jour précis ou ça colère avait éclaté. Il se trouvait se jour la devant son pilier, et son cosmos avait éclater tel un ouragan frappant les flots. Qui conque aurait était la se jour la aurait certainement succombé à cette haine. Il est vrai que déverser ses attaques l’avait quelque peu calmé, mais au final sa haine était toujours la profondément ancré en lui. Il fallait aujourd’hui y remédier pour de bon.

-D’où me vient cette colère ? Je… je n’ai jamais réfléchit à cela.

Regardant Ajay dans les yeux, il fit marche arrière dans son passé cherchant le premier jour ou il avait ressenti une tel haine le submerger. Son esprit se balada un moment remontant loin, bien plus loin que le Dragon des Mers n’aurai pu l’imaginer. Il revint à un jour bien précis de son passé qu’il pensait lui même avoir oublié depuis longtemps. Le jour de son anniversaire… Son 12ème anniversaire pour être plus précis, jour heureux qui avait finalement fini de façon tragique. Les évènements lui revenait peut à peu. Les romains… sa mère… se général… son glaive. Tout était la il éprouvait cette haine depuis le meurtre de sa mère. Une colère monta en lui ampli d’une tristesse sans fond. Son cosmos éclata et cette fois il ne pu rien faire pour l’en empêcher. Ajay était toujours face à lui. Mais alors qu’il allait se lever, un marinas arriva à la porte du bureau d’Ajay sortant brusquement Sephios de son état.

-Mes seigneurs, le général Sephios est demandé par le Légat pour qu’il se rende sur les terres d’Ares immédiatement. Le général de la Sirène maléfique s’y trouve déjà.

-Les terres d’Ares ? Très bien je m’y rends de ce pas...

Maudit Orpheus, voilà qu’il me fait demander dans un moment inopportun. Mais je ne puis prendre le risque de le laisser voyager seul là bas. Ces terres sont dangereuses tout le monde le sait. Sephios se leva calmement. Il savait que son maître comprendrait qu’il lui faille écourter cette conversation.

-Mon maître, veuillez m’excuser mais il va falloir que je vous quitte. Peut être pourrions nous reprendre cette conversation à mon retour. Vos conseilles m’ont étés d’une grande aide cependant. Et j’en ferais bonne usage durant mon voyage.

Sephios salua Ajay avant de passer sur le côté pour sortir de la pièce, il reverrait son maître très vite il en était sur.

Spoiler: