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Citation :
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Et voila, il est temps de vous faire part de notre nouveau projet...

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Un forum One Piece, depuis le temps que la team en parlait et avait l'idée en tête il était temps de franchir le cap. Bien …


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 Ajay Barindra, Général de Chrysaor [Terminée]

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PNJ
Ajay
Ajay
Messages : 164
Localisation : pilier de l'océan Indien
Renommée : 512

Feuille de personnage
Armure: de Chrysaor
Rang de l'Armure: Or
Expérience: 75
Ajay Barindra, Général de Chrysaor [Terminée] Empty
MessageSujet: Ajay Barindra, Général de Chrysaor [Terminée]   Ajay Barindra, Général de Chrysaor [Terminée] I_icon_minitimeVen 25 Nov - 12:01

HRP:

Age: 23
Quelle est votre expérience des forums RP ? Toujours la même.
Comment avez-vous connu SSU ? Changement de perso.


RP:

Nom : Ajay Barindra (l’invincible océan)
Âge : 45
Armure demandée : Scale de Chrysaor (rang 3)



Spoiler:






A quoi ressemble votre personnage la première fois qu'on le rencontre ?10 lignes complètes minimum.

Grand de taille comme de cœur, Ajay impressionne par ses dimensions physiques. Atteignant presque els deux mètres, il possède tout le reste du corps en proportion. Des bras musclés et des mains larges et solides accompagnent un torse droit et des jambes faites pour tenir durant les longs combats. Ce qui se remarque dès le premier coup d’œil, passés ces grandes dimensions, c’est ce regard triste, comme s’il portait le fardeau du monde à lui tout seul. Un regard triste mais pour autant dur. Le général ne fait pas dans la demi-mesure au combat. Depuis la mort de son fils, il reprouve la violence alors quand il doit l’utiliser c’est pour l’effectuer un minimum. Pas de jeu avec l’adversaire. Il va frapper fort dès le premier instant pour terminer le combat au plus vite. De l’autre côté, s’il frappe pour tuer dès la première attaque, il n’achèvera pas ses ennemis, si ceux-ci ne sont plus en état de se défendre.

Son corps est musclé et c’est là-dessus qu’il base sa plus grande force, de par son tempérament comme les capacités de sa scale, il préfère de loin le corps-à-corps « seul honorable moyen d’ôter la vie ». L’honneur puisqu’il s’agit de cela, joue un grand rôle dans le personnage. La vie lui a appris à se montrer aussi droit que possible pour servir la paix. S’il commence à faire des coups en traitres alors qui est-il pour juger les autres ? S’il est physiquement imposant, sa maitrise du cosmo est bonne pour un marina mais juste correct pour un général.

On notera facilement les cheveux blancs qui parsèment son crâne. Faut dire que le monsieur à quarante-cinq ans et que ça commence à peser lourdement sur ses épaules. Voilà de nombreuses années qu’il a analysé son existence et jugé ses péchés. De la même manière, il entretient une relation particulière avec son Dieu. Dépourvu des cultes habituels portés par les marinas, il est seul apte à décider de sa dévotion pour Neptune. Marin dans l’âme, il a toute sa vie vu les effets des pouvoirs de Poséidon, ses tempêtes de colères comme ses souffles bénis dans les voiles. En ceci, on pourrait penser qu’il a une attitude neutre en tout état de choses. C’est à moitié vrai. Il a le recul nécessaire de par son expérience pour faire la part de choses mais il prend parti même plus facilement et rapidement que ses centaines de gens incertains et hésitants.

Enfin, ce n’est pas quelqu’un qu’on peut appeler Joyeux. La vie a été dure avec le monsieur et l’entendre rire est devenus des plus rares, même pour sa femme bien aimé. Pour autant il est conciliant et prêt à faire des efforts en société bien qu’il préfère les coins calmes et reposants.









Histoire : 25 lignes complètes minimum.

C’est l’histoire d’un homme blessé.

Chapitre 1 : le tigre du Nord.



De sa jeunesse, le porteur de l’armure de Chrysaor a conquis le nom d’invincible. Né il y a de ça quarante-cinq ans dans les bidon villes de Pataliputra, la capitale de l’empire Gupta en Inde, la vie ne le prédestinait déjà pas à un avenir radieux. Comme la plupart des enfants de parents pauvre ou tout simplement orphelin, seule la mort, toujours aussi pauvre et peu de temps, plus tard est au bout du chemin. Cinquième enfant, ses parents l’ont très rapidement mis au travail, simple mendiant dans les rues avant de voler à tous les riches marchands parcourant la ville ou tout simplement les commerçants du coin pour récupérer quelques nourritures.

Dans ces conditions, les situations de conflits sont légion. Marche ou crève est plus qu’un modo, c’est une règle de survie. Très jeune donc, le gamin qu’il était, porteur d’un nom dont il ne se souvient plus depuis longtemps fit parler la puissance de ses points. Au cours des nombreux combats qui épinglèrent sa vie dans les bas-fonds de la capitale, jamais il ne perdit. Mieux que ça, la légende raconte qu’il n’a jamais ne serait-ce que poser un genou au sol, que ça soit de force ou de gré. Une bête indomptable, le tigre du nord.

Bien entendue, la réalité est loin de coller à la légende. Pas idiot, le garçon a vite compris que les mots pouvaient vous faire gagner plus de combat que la force seule. Oh, il a tout de même remporté de nombreux combats, souvent en sang, le sien comme celui de ses adversaires. Son corps était comme fait de fer, puissant, rapide, lui et sa bande conquièrent rapidement leurs quartiers, repoussant tous les autres orphelins et bambin abandonnés à l’extérieur, accaparant les candidats les plus méritants.

Leur réputation grandit toujours plus forte au fil des années… pour finalement poser des problèmes aux autorités. Sans que cela n’arrive aux oreilles du chef de l’empire, il était clair qu’une zone contrôlée par d’autres dans la capitale elle-même faisait tâche. Une nuit, les troupes régulières vinrent chasser les rats. Lances aux points, leurs buts étaient clairs, l’élimination pure et simple. L’alerte ne put être donnée dès les premiers signes. Que peuvent faire des enfants contre des troupes entrainées ? Surtout qu’avec l’aide des habitants, d’autres soldats attendaient les gamins dans leurs passages favoris, tous leurs coupe-chemin dévoilé. Dormant dans l’un des baraquements qu’ils avaient établis sur les toits de la ville, les bruits d’effraction à l’étage inférieur réveillèrent les enfants. Sens en alerte, la fuite fut ordonnée par Barindra. Lui-même n’hésita pas à prendre ses jambes à son cou…juste pour mieux tomber dans e piège. Dans la nuit sombre, les flammes des torches aux poings des soldats laissaient deviner des démons sur leurs visages comme sur les murs. En quelques secondes, l’enfant fut entouré avec trois de ses amis. La peur imprégnait chacun de leurs mouvements. Cette fois-ci le jeu était fini. Ils essayèrent bien de parler, négocier avec leurs assaillants, en vain.

Okhtan périt le premier. Apeuré, il s’approcha les mains en l’air pour se rendre aux soldats et espérer un sort plus enviable que celui qui semblait se dessiner. Il n’avait pas fait deux pas qu’une lance lui transperça la gorge avant de l’envoyer boulé quelques mètres plus loin. Son assassin, sourire sadique sur le visage ne lui prêtait déjà plus attention, simple déchet dont il s’était débarrassé. Face à la mort d’Okhtan, Barindra resta figé. De peur, d’incompréhension, son esprit n’était plus que vide. Il revient à la réalité que lorsque Mevidra s’enfuit à toutes jambes. Voyant qu’il n’y avait aucun espoir de rester en vie s’ils tombaient entre les mains des gardes, elle détala dès qu’elle aperçut une ouverture dans le cercle ennemi.

Un moment, le tigre du nord cru que son amie réussit à s’enfuir. Elle parcourut près de trois mètres avant qu’un carreau d’arbalète ne vient se figer entre ses omoplates. Peu avant de tomber, elle se retourna, un petit filet de sang coulant de ses lèvres. Ses grands yeux bleus, si rieur d’habitude n’exprimait plus que la tristesse. Dans une grimace de douleur, ses mains se portant à sa poitrine, elle tomba au sol, peu de temps avant qu’un garde hors du cercle, ne vient l’achever d’un tranchage de gorge traumatisant. En effet, Barindra, resté dans le cercle de gardes pleurait toutes les larmes de son corps. Il pleurait d’incompréhension, de désespoirs, d’impuissance. Sa voix n’était plus qu’un murmure tandis qu’il s’effondrait sur ses genoux pour la première fois en un an.

-Non…pitié non…

Il n’eut même pas conscience qu’on ne l’exécuta pas sur place. Brisé, il continuait à répéter les mêmes mots en boucle, le regard dans le vide. Les gardes ne perdirent pas de temps à regarder un enfant pleurer et l’enfermant dans un filet lesté de plomb, ils le transportèrent jusqu’à la place principale des quartiers Est de la ville-basse. Toute l’expédition était ici pour faire un exemple. Qu’à Pataliputra, il n’y avait aucun passe-droit et que la justice de l’empereur était absolue. De fait, on l’attacha à un poteau, la liste de ses crimes affichés sur un papyrus de bois à ses côtés. Libre à la populace d’infliger les sévices qu’elles jugeaient nécessaires. Bien entendue, les gardes ne s’en privèrent pas et dès que le petit jour se montra, commencèrent un lynchage en règle de l’enfant. Avant midi, il était en sang et avait au moins un bras brisé. La population se fit plus clémente… au début en tout cas. « On ne frappait tout de même pas un enfant ».

Le temps passant et quelques sacs de monnaie changeant de main, certains se mirent à l’ouvrage. Des bastonnades dures et sans merci. Lorsque l’assaillant était fatigué, il laissait sa place à un autre tandis que le pauvre gamin devait seul endurer les coups. Rapidement toutefois, il perdit connaissance et ce n’est plus qu’un sac mou que les habitants avaient à frapper. Leur motivation diminua drastiquement pour disparaitre. Seuls d’autres enfants s’amusaient encore à jeter des excréments sur le pauvre jeune homme.


Chapitre 2 : Les voyages forment la jeunesse.

Son salut, si l’on peut appeler ça comme ça vint d’un capitaine de navire. Izrab de son nom était capitaine d’un des plus gros navires de la flotte de l’empire. Pour faire avancer sa coque de bois, il avait besoin de nombreux bras sur les bancs de nages et pour ça, le meilleur moyen est encore de les avoir gratuitement auprès de l’état. On lui laissa donc carte blanche pour nettoyer les prisons et prendre les hommes qu’il jugeait aptes à la tâche. Son regard se posa tout à fait par hasard sur l’enfant attaché. Laissé pour mort, personne ne l’avait nourri depuis trois jours et déjà, le peu de graisses ou de muscles s’étaient évaporé au profit d’un corps rachitique. Prenant en pitié le gamin, il se décida à l’emmener avec lui. Barindra passa tout le transport dans les vapes dues à ses divers sévices et surtout son manque de nourriture. Izrab prit correctement soin de lui le temps de lui faire recouvrir ses forces.

Pourtant, le marin n’a jamais caché la vérité au garçon. Son avenir ne serait qu’esclave sur la trirème mais peut-être qu’un jour…à force de travail…on lui rendrait sa liberté avec une expertise d’homme de mer en plus. Peut-être qu’un jour lui-même dirigera un navire.

La trirème quant à elle n’était pas le plus grand navire de la flotte Gupta pour rien. Empire majestueux, novateur, promulguant les arts et les sciences, ils établirent de nombreux contacts avec les « peuples du nord », notamment les perses et les lointains romains. C’est suite à l’un de ses voyages dans ce nord si étrange qu’Izrab négocia des plans pour ce type de navire, voguant sur la mer romaine. Homme de gout et éduqué, il prit d’affection le garçon, lui narrant régulièrement ses récits de voyage qu’ils soient pour le compte de l’armée ou à titre commerciale.

Rapidement, les rêves du petit garçon quand à ce monde si lointain se développèrent en parallèle de son corps qui grandissant, se découvrait plus affuté que jamais. Passèrent ainsi dix ans. Dix ans à bord du navire de l’homme qui deviendra son père spirituel. Ce dernier racheta d’ailleurs son contrat d’esclave et s’il ne l’adopta pas officiellement, leurs conditions de père et fils étaient tacites. Voilà longtemps qu’il n’était plus le gamin à qui on faisait nettoyer le pont ou grimper en haut des mats. À seize ans, Barindra était un jeune homme plein de fougue et il se plaçait de lui-même sur les bancs de nages. C’était un travail pénible mais sa force physique le remplissait d’orgueil et chaque excursion se transformait vite en concours de celui qui gèrerait le mieux et le plus vite sa rame. Techniquement, cela ne faisait pas avancer le navire plus vite, au contraire mais peu importait à l’adolescent. Ses longues années le virent toucher à la quasiment tous les postes, que ça soit vigie, timonier voir même cuistot à ses heures perdues.

Spoiler:


C’est à cette époque qu’il gagna la seconde partie de son nom : Ajay, l’océan. De parts sa force et ses connaissances, il se voyait comme le fils de l’océan lui-même. Indestructible, puissant, sans équivalent. Ses années les plus heureuses à n’en pas douter. Ayant soif d’aventure, il réussit à convaincre Izrab de le laisser arpenter le monde. Ce Nord l’appelait sans cesse et il était impatient d’en découvrir les tenants comme les aboutissants. Le voyage fut long, près d’une nouvelle année. Il devait régulièrement s’arrêter pour travailler quelques temps et se payer de quoi manger et voyage un bout de chemin plus loin. Finalement, il pénétra dans les territoires romains en quatre cent vingt-deux. L’homme d’une nouvelle ère pour lui. Il se voyait déjà arpenter tout l’empire, apprendre des dizaines de langues différentes et coucher avec des centaines de femmes. D’une certaine façon, il avait accompli ses rêves. Il négligea tout le haut de l’Afrique, préférant aller le plus haut possible voir Jérusalem, Babylone, Rome ou encore Modène, ces villes ayant bercé son enfance. La révélation lui vint en Grèce. Il en avait entendu parler auparavant mais presque à demi-mot. La religion des Dieu uniques, ayant pris place dans de nombreuses contrées, il n’y goutait que très peu, lui élevé dans les centaines de divinités que connaît le continent Indien.

Zeus, Apollon, Athéna, Artémis…autant de noms qui lui rappelait sa patrie malgré leurs différences. Il se prit facilement d’affection pour ce panthéon grecque. Sa préférence allait bien évidemment envers Poséidon, pendant grecque d’Apam Napat, le Dieu marin de son pays d’origine, maitre de sa vie depuis dix ans. Il prit donc l’habitude prier dans les rites de ses propres religions comme celles des grecques pour s’assurer de ne froisser personne dans ce nouveau monde qu’était l’Europe méditerranéenne.

Ainsi, il commença à vivre et s’installer. Son attirance alla à la mer et ses talents de marin ne passèrent pas inaperçus dès qu’on le voyait poser le pied sur un navire. Dès l’instant où ses pieds nus (« pas de sandales sur le pont, non, non, non ») marchait sur les lattes de bois, il se sentait revivre. Le roulis du navire, l’air salé emplissant ses poumons, le soleil réverbéré par l’eau,… ici il était plus libre qu’ailleurs. Ici il était dans son élément. De Chypre, île où il avait lancé son entreprise commerciale, il desservait près d’une vingtaine de ports, de simples comme Antonius sur les côtes de Judée comme des carrefours indispensables tels le Pyrée d’ Athènes. Ici, sur son navire principal « l’Izrab », il se sentait tout simplement heureux. En quatre cent vingt-six, le jeune homme d’origine indienne était âgé de vingt-quatre ans et était marié depuis un an à la femme la plus belle qu’il n’avait jamais vu : Cassandra.

En ce troisième jour du premier mois de l’année, sa tragique destinée s’accomplit.

Chapitre 3 : Ce n’est pas l’homme qui prend la mer, c’est la mer qui prend l’homme.

À la proue de son navire comme à son habitude, le jeune homme laissait son regard trainée sur un couple de dauphins jaillissant régulièrement de seaux non loin. À chaque nouveaux sauts, son rire joyeux retentissait suivis d’une salve d’applaudissements pour les magnifiques bêtes. Tout à son passe-temps, Ajay ne se rendit pas tout de suite du changement. Ce n’est qu’après que les deux mammifères marins se soient dispersé dans les eaux profondes de la Méditerranée, le laissant retourner aux affaires humaines que la peur l’envahit. Portant les mains à sa gorge, il essayait autant que possible de respirer la moindre bouffée d’air. Incapable de réussir cette manœuvre pourtant simple, son visage s’empourpra du manque d’oxygène et déjà sa vue s’assombrissait. Il essaya bien d’appeler les membres de son équipage mais en vain, sa voix restait coincée au fond de sa gorge. Perdant conscience, le jeune homme tomba comme une masse dans les eaux bleues. Un plouf retentissant qui avertit enfin ses hommes mais malheureusement trop tard, déjà son corps s’enfonçait dans la mer, déjà le navire avait perdu son capitaine et une femme son mari.

Barindra se réveilla sur un simple fétu d’algue. Tout autour de lui de nombreuses maisons s’étalaient entrecoupées de rues et de place. Si ce n’était le souvenir d’être tombé à l’eau, rien ne dépareillait avec le fait d’être à la surface. Le jeune homme se releva encore légèrement paniqué de son étouffement un peu plus tôt comme interrogateur de ce qu’il l’entourait. Quelques pelouses semblaient séparées les diverses maisonnées. Pelouses faites de coraux verts. L’ensemble le laissa perplexe. Lentement il se releva pour voir le même genre d’habitat répété sur plusieurs kilomètres à la ronde. Pas énormément, une heure de navire à vent doux probablement. La gigantesque ombre par contre…


Cette dernière venait d’un énorme pilier, pointé droit au milieu de la place. C’était un roc, un pic, un cap, que dis-je c'est un cap ? ... C'est une péninsule ! Ajay en était émerveillé et en même temps menacé. Cette… « Chose » si immense dominait tout ce qui se trouvait à ses pieds. Sans commune mesure avec le moindre objet qu’il avait vu dans sa vie, même les palais sénatoriaux romains ou les temples grecs délabrés, il pouvait à peine voir le haut du pilier tellement celui-ci se perdait dans les cieux. C’est là, alors qu’il essayait d’en voir le bout que la réalité le percuta. Ce qu’il avait pris pour le ciel jusqu’à maintenant… des animaux y volaient…mieux, y nageaient. Ce « ciel » était parcouru de vaguelette maintenant qu’il y prêtait plus attention. Choqué, il ne put retenir sa mâchoire de se décrocher tandis que ses yeux dévoraient de curiosité l’ensemble. Il tourna sur lui-même, posant un regard neuf sur le monde l’entourant. Tout était légèrement différant, légèrement…marin.


-Par Apam Napat…suis-je aux paradis des fils de la mer ?
-Je nommerais plutôt Neptune mais tu fais comme tu veux mon grand hein. Et pour info, non, tu n’es pas mort. Pas encore.


La voix sembla sortir de nulle part et en même temps partout à la fois. Ajay farfouilla place du regard mais ne trouva pas son interlocuteur. Il se dit rapidement qu’il devait imaginer tout ça, rêvant suite à sa chute dans l’eau quand une ombre se détacha du sol. Plus précisément, elle se déplaça telle une sourie à quelque centimètre des dalles de marbre sous ses pieds pour rejoindre un rocher posé dans les jardins de coraux. Ledit rocher finit d’ailleurs par se transformer lui-même en quelqu’un. Une jeune femme rousse, la cinquantaine bien tassée mais encore très belle.

-Coucou toi.

Ajay ne sut quoi répondre tandis que la jeune femme éclatait d’un rire cristallin. Elle marcha le pas assuré vers ce dernier, son armure rutilante sous la lumière maritime. Le jeune homme ne put s’empêcher de la dévorer des yeux. Tout en elle l’attirait et il ne pouvait penser à rien d’autre que l’observer jusqu’à la fin de ses jours. Cette dernière, enfin proche du jeune marin le regarda quelques instants d’un regard aguicheur avant de lui déposer un baiser sur la joue et s’en retournant comme si de rien n’était. Pour Barindra, se fut comme si une bulle venait d’exploser à la surface de l’eau.

-J’ai cessé mes illusions, tu devrais te sentir mieux maintenant n’est-ce pas ?

L’inconnue ne s’était même pas retourné pour s’adresser au jeune homme et avait juste continué son chemin jusqu’aux marches bordant le pied du pilier. L’escalier en lui-même devait bien atteindre les dix mètres de haut, le double de long. Sans réellement le décider, Ajay la suivi, restant toutefois à distance respectueuse.

-Sois honoré d’avoir répondu à l’appel du Maitre. Pour autant, ne te réjouis pas trop, ce n’est que la première vague d’une large marée qui sera ton entrainement. Rien ne sera facile crois-moi. Je m’appelle Tully de la Sèche et je serais ta formatrice pendant tout ce temps. Des questions Ajay Barindra l’« Invincible Océan » ? Un peu trop présomptueux ce nom si tu veux mon avis.

Ajay resta toujours sans voix. Il ouvrit la bouche à plusieurs reprises s’apprêtant à parler avant de ravaler ses paroles. Il lui fallut une trentaine de secondes avant de prendre assez confiance et se lancer.

-Où suis-je ? Et comment connaissez-vous mon nom et sa signification ?

La jeune femme émit un rire supérieur, quelque peu méprisant envers le jeune homme, avant de répondre. Visiblement elle aimait la situation et cette sensation de pouvoir, de domination.

-Quelle pathétique Marina je ferais si je ne vérifiais pas mes informations. Quant à ta première question, tu te trouves ici aux pieds du pilier de l’Océan Indien bien que ce dernier se trouve en méditerranée, va savoir pourquoi… Plus globalement, tu te trouves dans le royaume de Poséidon, notre maitre, à des milliers de pieds sous la mer. D’autres questions pour parler des portes ouvertes ?
-Qu’est-ce que je fais là ?


Tully poussa un soupir sonore montrant son léger désespoir quand à la situation. Sa main contre sa tempe, elle dévisageait Ajay comme si elle regardait un enfant. Elle se décida à tout de même lui répondre pour pouvoir passer le sujet rentré enfin dans le vif du sujet.

-Tu fais partie des rares élus du Grand Neptune. Ces dauphins que tu as vus à l’extérieur ? C’était ça l’appel et tu es le seul de tout ton navire à y avoir répondu. Ceci étant dit, ce n’est pas parce que tu as répondu à cet appel que tu vas devenir si spécial. D’un ça prend du temps et même avec de nombreux entrainements, certains n’arrivent pas à se montrer digne de porter les Scales. Cette armure que je porte en est une par exemple. Bref, nombreux sont les écueils sur ton chemin à venir, nous verrons de quelles écailles tu es recouvert.

Cette première rencontre, cette première discussion était la première de très nombreuses à venir. Sans qu’on lui demande son avis, on lui imposa, Tully lui imposa l’entrainement de bases des marinas. Un entrainement difficile, meurtrier qui fit remonter de lointain souvenir aux jeunes hommes. Des souvenirs enfouis pour une raison voilà quinze ans. La marina força le marin à redevenir le tigre, l’assoiffé de combat qu’il était dans les bas-fonds de la capitale Pataliputra. Reprenant ses bonnes attitudes, force et fierté étaient ses meilleurs armes. Capable d’endurer les frappes adverses, la douleur continue pour ne jamais tourner le dos à l’ennemi ni s’avouer vaincu, il rendit fier sa mentor. Si bien même, que cette dernière l’autorisa régulièrement à remonter à la surface voir sa femme. Quel choc ce fut pour cette dernière de voir son marin revenir quatre mois après sa mort noyés… Pour autant, ne crachant pas sur ce cadeau, elle accueillit son marin avec joie. Six mois plus tard…naissait Sophocle en l’honneur du grand écrivain grec. Pourtant, malgré la naissance de son enfant, Ajay devait passer le plus clair de son temps sous la mer, poursuivant son entrainement draconien durant six longues années…

Chapitre 4 : Sous l’eau, personne ne vous entend crier.

Les deux premières années de son entrainement consistèrent en de « simple » arts martiaux. Si ses muscles et son corps vigoureux lui servirent énormément, son passé de bagarreur sans règle le retarda grandement. Des réflexes et habitudes ancrés durablement dans ses veines. La troisième année était déjà plus relevée, plus…sélective. Les premiers pas vers les capacités réelles d’un chevalier, la maitrise du cosmos. Autant dire que peu de personnes en étaient capable même parmi les élues, déjà peu nombreux. Pas étonnant que les effectifs se réduisirent comme peau de chagrin. Rajouté à ça que les apprentis se combattaient régulièrement dans des examens imposés par leurs professeurs, les morts étaient presque hebdomadaire.

De ce temps-là, l’entrainement des Marinas était respectueux du Dieu maléfique qu’était Neptune. Pas de pitié, pas de regrets, encore moins de remords. Marche ou crève. Ajay n’arrêta pas de marcher, mieux il courait. La maitrise du cosmos, de cet univers à l’intérieur de son âme se montra plus facile que Tully s’y attendait. Ayant vécu toute sa vie sur un bateau, pour lui, son univers se résumait à la mer. Une mer agitée quand il était en colère, calme plat quand il se reposait. Une mer entourée de dauphins joueurs quand il était heureux et battu par les vents quand il déprimait. Les techniques de renforcement de force furent un jeu d’enfant… les attaques de cosmos par contre…

Tout le défi reposait à matérialiser son cosmo dans l’air, c’était tout de suite plus compliqué, il fallait le faire sortir de soi puis le manipuler pour le transformer. Là, Barindra dut lutter. Malgré toutes les infos de Tully, ce n’était pas tâche facile. Le chaos au fond des mers non plus. Si les aires d’entrainements des nouvelles recrues étaient généralement épargnées, le reste des mers connaissaient une lutte fratricide. Des marinas se disputaient le pouvoir et n’hésitaient pas à combattre voire à tuer leurs frères pour l’atteindre. Le natif de la capitale Gupta s’en moquait éperdument, ces batailles politiques et militaires n’étaient pas de son ressort. Pour autant…difficile de se concentrer quand des explosions de cosmos retentissent à quelques kilomètres de vous. C’est sentir un couteau sur sa gorge en permanence, craindre d’être pris à partie à chaque instant.

Sa propre formatrice, la Marina de la Sèche avait été imbriqué dans cette guerre. Elle faisait partie de la faction prônant la mixité avec le reste de l’humanité quand certains voulaient se cloitrer sous les eaux en se sentant supérieur aux restes des « cafards ». D’autres voulaient juste exterminer toute vie sur terre pour ne laisser qu’une gigantesque mer à la surface du globe. Quelques plus petites factions subsistaient à côtés, plus ou moins extrémistes, elles avaient tendance à juste s’allier temporairement avec celle-ci avant de rejoindre celle-là.
Dans tous les cas, aucun doute n’était permis. S’ils croyaient tous en la surpuissance de leurs Dieu tutélaire, ils profitaient tous de l’absence de réincarnation de Neptune pour avoir les honneurs d’être Légat lorsqu’Il nominerait son représentant.

Souvent, pendant ses pauses, Ajay regardait les immenses piliers d’orichalque. Pour lui ils étaient la représentation du Dieu-même. Plus que toutes autres manifestations physiques, cette grandeur, cette domination, vous laissant aussi minuscule qu’un insecte aux dessus de l’eau lui rappelaient ses nombreux voyages en mer. Priant chaque jour pour une traversée sans tempêtes ni calme plat. Peut-être était-ce ça qui le différenciait des autres. Il avait été marin la plus grande partie de sa vie et dans son âme, le serait toujours. Pour lui, Neptune, Poséidon, Apam Napat,… il avait toujours existé. Pas besoin d‘attendre un légat pour le savoir présent. Il connaissait sa bonté d’un voyage sans avaries comme sa rage dans l’ouragan.

Lorsqu’arriva l’an quatre centres trente, Barindra se retrouvait seul. Sa formatrice était morte voilà un an et la plupart de ses camarades de formation avaient soit obtenu des scales de rang inférieur soit péri dans leurs quêtes. Il aurait pu tenter l’épreuve de désignation mais laissait les jours passé. Il ne se sentait pas encore prêt. Pire que ça, Tully lui avait toujours dit que sa scale l’appellerait… ce qui n’avait pas été le cas. Alors Ajay patientait, s’entrainant tous les jours espérant recevoir ce fameux « appel ». Pour ça, il espérait qu’en augmentant son cosmo au maximum, il serait capable de créer la méditation nécessaire pour avoir l’esprit le plus à l’écoute possible. Si cette démarche était vaine, elle le forma bien mieux que tout entrainement au préalable. Seul souci…les jours passants, différencier réalité de rêve ou méditation devenait de plus en plus durs. Son impatience restait contrôlée mais il la sentait grandir elle aussi, lentement mais surement.

Ceci dura trois ans. Trois longues années, seul dans sa retraite spirituelle. Souvent il crut qu’il allait abandonner mais se reprit de justesse. Quitter Poséidon serait non seulement dangereux pour lui et sa famille mais tout simplement une insulte envers le Dieu marin qui lui avait tant apporté. Tout ce que dont se souvient Ajay fut d’ouvrir les yeux un beau matin et au lieu de découvrir son habituel baraquement et son unique fenêtre, de se trouver dans une immense sphère, imprégné de lumière. À un bout, sur un cube doré, attendait un individu des plus inhabituels. Peinturluré de la tête aux pieds, possédant boucle d’oreilles difformes et bracelets sonores, c’était surtout son masque de démon qui semblait ne pas coller aux restes du corps. Il prit la parole d’un ton joueur, comme…un chat s’apprêtant à dévorer une sourie. C’est exactement l’effet que ressentit Barindra. Être entre les pattes griffues d’un félin, attendant anxieusement la mise à mort.

Spoiler:


-Bienvenue dans mon antre. Tu me sembles tout à fait prêt à être cueillis petit fruit.

L’homme sauta d’un bond, se rapprochant d’un pas confiant. Le natif de Pataliputra se releva lui aussi pour lui faire face, incertains. L’homme devant lui s’arrêta à quelques mètres, penchant son visage de côté comme pour mieux l’étudier de ce sourire figé.

-Je me nomme Ajay Barindra et qui es-tu ?
- Aucune importance petite fruit.


L’homme dégaina un long sabre de son dos tandis que son cou reprenait un angle normal. Ajay lui sentit ses muscles se tendre prêt à l’assaut mais ne démordit pas de sa question pour autant.

-J’aimerais quand même savoir qui vous êtes avant d’avoir à vous affronter. Car nous allons nous affronter n’est-ce pas ?
-Il aime énoncer des choses évidentes le petit fruit. Soit, je vais accéder à ta demande. Je me nomme M’at’hel lot’cek et je viens des îles Maori dans l’océan indien. Je suis l’ancien détenteur de la scale de Chrysaor. Comme j’aie dû vaincre mon prédécesseur, tu devras me vaincre et ainsi expulser mon cosmo de l’armure. Autant te le dire tout de suite, ça signifie la mort pour moi, ne t’attends pas à ce que j’y aille doucement parce que c’est ton premier essai.


Dès qu’il eut terminé de parler, M’at’hel pointa l’épée sur Ajay, projetant un rayon de lumière vers ce dernier. Trop surpris pour réagir correctement, il ne put que limiter les dégâts en se déplaçant d’un saut. Le trait de cosmos, plutôt que traverser son cœur vint frapper son flanc gauche pour ressortir le bas de son dos. Sous la douleur, le postulant tomba à genoux, incapable de tenir sur ses jambes. L’ancien détenteur dégageait une aura sinistre et un sourire sadique se dessinait derrière le sourire sadique du masque.

-Un point pour moi hé, hé.

Il continua de suite son assaut sautant dans les airs pour frapper de tranche avec force. Cette fois-ci, Ajay su éviter en roulant au sol avant de se relever le souffle court. La blessure lui faisait un mal de chien, beaucoup plus qu’elle n’aurait dû d’un simple « trou ». Mais pas le temps de trop penser qu’il devait déjà éviter une nouvelle attaque. M’at’hel semblait avoir abandonné temporairement les rayons d’énergie pour des attaques au corps-à-corps. Pour autant, ses coups étaient rapides et si Barindra avait un temps de retard, c’était un bras, une jambe ou sa tête qui se détachait du reste de son corps. Enfin, il vit une ouverture dans les attaques de son adversaire. Se projetant en avant au lieu d’esquiver, il passa sous le bras de l’ennemi et arma son poing chargé de cosmos pour frapper dans les côtes flottantes.

Son offensive fit mouche, lui accordant un léger répit. Mais malgré ça, M’at’hel semblait n’avoir que peu ressenti de douleur. Il s’étirait négligemment attendant visiblement quelque chose et laissant Ajay dans l’expectative. C’est alors que petit à petit, dans le dos du précédent détenteur, des rayons de lumière se créèrent les uns après les autres, formant une grande roue.

-Bien joué mais ce match est terminé. Meurt petit fruit.

Un flash surgit de la roue, créant un monde de lumière pour le natif de Pataliputra. Malgré qu’il se couvrit les yeux du bras et se retourna même au moment de l’attaque, il ne put rien faire et fut aveuglé pendant de longues secondes. Il entendit à peine les pas de son ennemi s’approcher de lui. Ce n’est que lorsqu’il posa ses doigts sur sa poitrine qu’il comprit. Trop tard. Il sentit son cœur se faire arracher sans pour y opposer un seul geste. Le moment lui parut durer des heures, des journées entières avant qu’il ne retombe face contre sol, son sang s’échappant par petites gerbes de l’ouverture béante.

-Finalement tu n’étais pas assez mûr petit fruit.

Allongé au sol, Barindra ne put que voir que les pieds de son adversaire s’échapper tandis que ce dernier jetait au loin le cœur encore palpitant de de sa victime. Les dents serrées pour lutter contre la douleur, le postulant ne pouvant s’empêcher d’éprouver de la colère contre lui-même, de la déception contre ce corps dont il était si fier. Gueulant intérieurement contre lui-même, s’insultant, il ne cessait de répéter qu’une seule chose : « Debout!». Finalement c’est avec toute la hargne, toutes ces années à endurer de sévices, tout ce qu’il avait enfoui au fond de lui depuis cette fameuse nuit, une vingtaine d’années plus tôt qu’il cria sa rage.

-DEBOUUT !!!

Forçant sur ses mains, son corps lourd se leva, aidé de la pique qu’il tenait dans sa main droite. Sur le coup il ne se demanda pas d'’où elle venait, ni comment elle était apparue. Tout ce qu’il savait c’était qu’elle s’agrandissait encore et l’aidait à se tenir debout, à continuer le combat. Son cri avait quant à lui fat retourner son ennemi.

-Hooo ? Le petit fruit n’est pas mort ? Intéressant.

La pique était dorénavant une lance formant un trident à son bout létal. Tout le visage d’Ajay était métamorphosé, la colère était la seule émotion qu’il lui restait. Tenant fermement l’arme il regardait son adversaire comme seul responsable de tous ses malheurs. Le trou dans sa poitrine se remplissait d’aura bleu marine. Chaque goutte de sang tombée semblait procéder au même processus pour une fois devenus poussière flottante, brillante, se rassembler dans la lance. M’at’hel comprenant le processus mieux que Barindra, s’élança sur lui, sabre en main lui aussi enveloppé d’aura bleu marine. Les deux combattants traversaient les quelques mètres les séparant quand Ajay stoppa sa course. Profitant de la poussée crée, il lança son arme droit vers son adversaire. Une frappe lourde, en plein centre du corps pour avoir le plus de chances de toucher. Aucune finesse, une envie de destruction pure et dure. L’ancien détenteur, trop porté par son élan ne put éviter l’assaut, recevant le trident dans ses intestins.

Renvoyé au sol, ensanglanté, M’at’hel, avait perdu son masque laissant apparaitre son visage émacié par les ans. Rides et yeux blanc ressortaient nettement. Un vieillard qui aurait depuis longtemps dû arrêter le combat. Toussant quelques gouttes de sang, il regarda vaguement en direction du postulant.

-Tsss…C’est la première fois qu’elle ne me choisit pas pour manier sa lance…foutue armure…

Il toussa bruyamment, répandant encore plus de sang sur son menton. Malgré ses paroles son visage se faisait plus calme, plus confiant. Visiblement, il avait longtemps attendu ce moment et la libération venait enfin.

-…Tu sais c’que t’as fait au moins ? Je suis sûrs que non petit fruit. Le Chrysaor est le porteur d’arme en or. C’est littéralement son nom. Je te laisse le loisir d’en apprendre toutes les arcanes, j’ai rendez-vous sur l’île des ancêtres.

Dans un sourire satisfait son corps disparu et les derniers restes de cosmos du précèdent détenteur délaissèrent l’armure de Chrysaor. Beaucoup plus loin, dans les baraquements des apprenties, Ajay ouvrait les yeux après ce drôle de rêve mais avec la détermination qu’il arrivait enfin au bout de son périple.


Chapitre 5 : Sang de mon sang.


Nous voici en quatre cent quarante-deux. Voilà neuf ans qu’Ajay est le détenteur de la scale de Chrysalor. Dans le royaume de Poséidon, la guerre fait toujours rage. Jusqu’à maintenant, il s’est tenu soigneusement à l’écart des affrontements. Il accomplit soigneusement la tâche qu’il lui a été confié, garder le pilier de l’océan indien. Pourtant, son destin est une nouvelle fois sur le point de basculer. Ne pouvant plus effectuer autant de sortie à l’air libre, il a fait venir sa famille auprès de lui, notamment son fils en qui il fonde de grands espoirs. En effet, élevé dans la tradition indienne comme grecque, ce dernier est bien au courant des diverses divinités existantes. En tant que fils de marin, il a été poussé très tôt sur les planches des navires et dès qu’il fut en âge, son père débuta sa formation. Une formation dur, telle qu’il avait reçu mais une formation nécessaire. Il l’observe souvent avec un sourire fier sur le visage s’entrainer avec ses jeunes camarades. Depuis quelque temps il est plus épanoui et son rire s’entend à des mètres à la ronde.

Déjà il fait preuve de solide capacité et ce n’est que par sentiment de justice que son père a laissé sa formation à un marina de plus bas rang. Bien entendus il a veillé à ce que son fils obtienne un bon mentor, quelqu’un capable de l’aider à atteindre son apogée. Depuis quelques mois, le marina du requin et lui-même discute quant à l’idée de faire passer le test définitif à Sophocle. L’idée germa doucement mais surement. Aucun des deux ne voulait précipiter les choses et à la fin de l’année, le général pourrait assister à la réussite ou l’échec de son enfant.
Sans l’ombre d’une hésitation ce dernier avait choisi la scale de la murène. Un rang de niveau trois qui aurait pu passer pour une déception quand le géniteur est un général de l’armée de Poseidon mais pas Barindra. Il savait que le rang d’une armure n’égal pas la valeur du guerrier. Et ce dans les deux sens.

Il assista donc patiemment bien que nerveux pour son enfant à l’épreuve. Une épreuve d’agilité principalement où il fallait pouvoir agir vite et bien. Des coups placés qui, s’ils paraissaient anodin mettait vite l’adversaire aux abois. S’il eut du mal au début, comme les deux autres candidats, Sophocle finit par les surclasser facilement dès la moitié de l’épreuve à la grande joie de son père. Dès lors les missions s’enchainèrent. Sophocle plus que son père put arpenter les terres immergées mais dès que cela était possible, les deux faisaient équipe. Jusqu’au jour où.

Un soir, au lieu de voir revenir son fils chéri, c’est le marina du requin qui frappa à la porte d’Ajay. Le général sentit son monde s’effondrer dès qu’il vit le visage ami à la place de celui de son enfant. Sa main sur le visage, il n’arrivait pas à concevoir la vérité et répétait « non, non, non » comme si cela allait changer la réalité. Son collègue l’emmena récupérer le corps de son fils, brisé en de nombreux points, très nombreux. Il était visiblement tombé sur beaucoup plus que lui et malgré toutes ses qualités s’était fait massacrer. Barindra resta ainsi des heures à regarder le corps de son enfant, des larmes silencieuses parcourant ses joues. Quand il accepta finalement la vérité, il ferma amoureusement les paupières de Sophocle avant de le porter lui-même au cimetière des Marinas. Il était rare de voir un général pleurer, encore moins le roc qu’était celui de Chrysaor pourtant, ce soir-là…quelque chose se brisa en lui. L’enterrement solitaire de son garçon lui prit toute la nuit et lorsqu’il revient au petit matin son armure encore barbouillée de terre et du sang de son enfant, il s’en défit. Posément, il la rangea, l’orchestra comme elle se devait reposer mais en lui il le savait, plus jamais il en la remettrait.

Il informa les autres généraux qu’ils démissionnaient dans la journée. Ne pouvant quitter les forces de Poséidon ainsi, il se porta volontaire pour une retraite anticiper en tant qu’artiste des scales. Dans les faits, il serait désormais le réparateur des armures marines. Toujours un membre de l’armée de Neptune mais plus jamais un guerrier de Poséidon.






Ainsi le temps passa. Huit longues années, reclus de tout excepté sa femme qui l’avait accompagné par amour dans les coins les plus retranchés des territoires du Dieu au trident. Il s’était habitué à un rythme lent, juste rythmé par la vie de la faune et de la flore autour de lui, par le son que faisait son cosmos en réparant les diverses écailles. Loin des combats, loin de la douleur, loin de la politique. Jusqu’à cette année de cinq-cents quarante et la venue du Légat. Barindra fut surpris qu’un légat soit fini par être nommé. Probablement que la plupart des autres marinas avaient besoin d‘être commandés d’avoir un leader quoi faire. Ajay portait un regard gris dénué d’intérêt sur tout ça. Il accueillit poliment le représentant de Poséidon mais sans montrer d’intérêt pour autant. La première visite d’Orpheus fut courte, surtout pour vérifier les dires que l’ancien général de Chrysaor était toujours vivant. Par la suite ses visites se firent plus régulières, l’incitant à reprendre du service. Poséidon avait besoin de lui pour les guerres saintes à venir et le poste de général de Chrysaor était toujours vide.

-Je ne suis plus un guerrier légat. J’ai rangé mes armes il y a bien longtemps maintenant. Pourquoi devrais-je retourner là où j’ai perdu mon seul enfant ?

- Je n'ai pas la prétention de dire que je sais ce que tu ressens. La perte d'un fils doit être terrible. Insoutenable. Néanmoins, si je peux me permettre une comparaison, peut-être maladroite et je m'en excuse, chaque Marina qui meurt occasionne la même perte pour notre Empereur. Si nous ne sommes pas ses enfants, nous n'en restons pas moins ceux qu'il a choisi. Je souffre à chaque fois que je vois revenir les scales auprès de l'urne de Poseidon. Signe de la mort des différents porteurs.Tu es un Général, Ajay. Et que tu le veuilles ou non, tu le resteras jusqu'à ce que ta scale choisisse un autre porteur.

-Je ne suis plus qu’un forgeron. La soif de combat m’a depuis longtemps quitté et je ne souhaite rien de plus que la paix pour mon âme et celle de ma famille. Vous souhaitez que je me batte par dévotion pour Poséidon ? Ma dévotion n’a jamais faibli Légat, elle est juste employé d’une manière différente.

- Je comprends. Je ne te forcerais donc pas la main. Mais je te demande de réfléchir à une chose pendant que tu répareras les scales de nos guerriers tombés au combat... Empêcheras-tu d'autre père de perdre leur fils en restant ici ? Ton travail est indispensable mais nos armées ont besoin d'un Général expérimenté. Réfléchis. De toute façon, je repasserais te voir régulièrement. N'oublie pas que Chrysalor t'appartient. Et que cette scale ne laisse pas partir si facilement son porteur.

De sa caverne, Ajay parla longuement avec le légat, non pas dans l’espoir de lui faire changer d’avis mais pour lui signifier sa prise de position et qu’il n’en changerait pas. Pourtant…le nombre de plus en plus nombreux de scale qu’on lui envoyait pour réparation était inquiétant. De ce qui lui avait dit la sirène maléfique, le sous-nombre actuel des effectifs s’alourdissait de plus en plus. Deux généraux avaient déjà été perdus…cela commençait à faire beaucoup. Probablement que le Légat saurait se débrouiller sans l’apport du natif de Pataliputra mais ce dernier devait se rendre à l’évidence, il pouvait faire la différence. Si ce n’était pas en arpentant les champs de bataille, au moins par son expérience et ses conseils.

Alors que ces pensées lui traversaient l’esprit, Barindra tendit le bras la main ouverte vers le sol. Comme des années plus tôt, sa lance se matérialisa via son cosmos quasi-instantanément. Cette douce chaleur se répandait de nouveau dans ses membres comme la chaleur du soleil renvoyé par la mer. Il la fit disparaitre d’un mouvement du poignet tandis qu’un petit sourire s’afficha sur ses lèvres.

-Soit maudit légat, toi et tes mots doux.

L’ex-général ne pensait pas réellement ses mots mais il devait reconnaitre au dépositaire de la volonté de Poséidon d’avoir l’art de la rhétorique. Pas de doutes, il ferait un leader formidable pour cette génération. Passant le large manteau de cuir sur ses épaules, Ajay se dirigea vers le temple de Poséidon.

Le chevalier des mers était de retour.







Spoiler:


Dernière édition par Nova le Ven 25 Nov - 12:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ajay Barindra, Général de Chrysaor [Terminée]   Ajay Barindra, Général de Chrysaor [Terminée] I_icon_minitimeVen 25 Nov - 12:06

Le vava, le vava, le vava ! Razz
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MessageSujet: Re: Ajay Barindra, Général de Chrysaor [Terminée]   Ajay Barindra, Général de Chrysaor [Terminée] I_icon_minitimeVen 25 Nov - 12:08

Et pis t'as deux chapitres 2 aussi !
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MessageSujet: Re: Ajay Barindra, Général de Chrysaor [Terminée]   Ajay Barindra, Général de Chrysaor [Terminée] I_icon_minitimeVen 25 Nov - 12:14

Voila! et comme dit dans le spoiler (après edit):

J'veux bien un avis pour l'avatar vu que sur celui-là on voit un bout de manteau, il me faudrait peut-être faire un plus gros plan, dites-moi ^^

(de même, l'une des images en spoiler, la première, le perso porte des gants. c'est anecdotique, ce qui compte étant plus la musculature, la coupe de cheveux, le visage,... ^^)
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MessageSujet: Re: Ajay Barindra, Général de Chrysaor [Terminée]   Ajay Barindra, Général de Chrysaor [Terminée] I_icon_minitimeVen 25 Nov - 12:21

OMG !

C'est le plus beau avatar que tu ai jamais mis... Sad je suis ému...

Je peux partir le coeur serein.
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MessageSujet: Re: Ajay Barindra, Général de Chrysaor [Terminée]   Ajay Barindra, Général de Chrysaor [Terminée] I_icon_minitimeVen 25 Nov - 18:50

Validé. Comme convenu, tu peux refaire ton deck et donc rp avec ce perso. Je rappelle qu'il s'agit d'une promotion. Change ton pseudo et bon rp avec ce Général mon cher.
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MessageSujet: Re: Ajay Barindra, Général de Chrysaor [Terminée]   Ajay Barindra, Général de Chrysaor [Terminée] I_icon_minitimeVen 25 Nov - 18:55

Félicitation pour la promotion !
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MessageSujet: Re: Ajay Barindra, Général de Chrysaor [Terminée]   Ajay Barindra, Général de Chrysaor [Terminée] I_icon_minitimeVen 25 Nov - 21:24

Félicitation Smile, c'est génial !!
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MessageSujet: Re: Ajay Barindra, Général de Chrysaor [Terminée]   Ajay Barindra, Général de Chrysaor [Terminée] I_icon_minitimeVen 25 Nov - 22:13

Félicitation à toi. =)
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