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Et voila, il est temps de vous faire part de notre nouveau projet...

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 Mercurio, Silver Saint du Centaure [Terminée]

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AuteurMessage
Saint
Mercurio
Mercurio
Messages : 130
Localisation : Sanctuaire
Renommée : 529

Feuille de personnage
Armure: du Centaure
Rang de l'Armure: Argent
Expérience: 22
Mercurio, Silver Saint du Centaure [Terminée] Empty
MessageSujet: Mercurio, Silver Saint du Centaure [Terminée]   Mercurio, Silver Saint du Centaure [Terminée] I_icon_minitimeVen 30 Sep - 13:59

HRP:
Age: 23 today! =D
Quelle est votre expérience des forums RP ? Toujours la même.
Comment avez-vous connu SSU ? DC


RP:
Nom : Mercurio
Âge : 20 ans
Armure demandée : Silver Saint du centaure

Spoiler:


A quoi ressemble votre personnage la première fois qu'on le rencontre ?

Mercurio fait partie de ces gens qui vous irritent. Le genre petit con dont on a envie de leur apprendre la vie à coups de baffe. Faut dire qu’il prend un malin plaisir à prendre les personnes qui l’entourent à rebrousse-poil, appuyer là où ça fait mal, juste pour vous faire chier. Son petit sourire en coin et ses yeux pétillants en rajoutent pour augmenter l’inimité qui vous habitera. C’est d’autant plus le cas lorsque vous lui passez un savon. Le sourire s’agrandit encore, parfaitement moqueur comme si ce n’étais rien. Comme si vous n’étiez qu’un pion dans sa main. Parfois il change de jeu, s’entichant de la mentalité d’un enfant répétant chaque mot que vous prononcez voire en vous tournant le dos comme si vous ne l’interniez plus. Généralement pour observer un papillon ou allez manger un peu plus loin.

Le parfait petit con donc. Pour autant, il n’a pas toujours été ainsi. Petit, il était toujours également asocial mais d’une bien différente manière. Dès son plus jeune âge, il s’est senti différent, incapable de réagir comme les enfants de son âge, à profiter de leur enfance. Assis seul dans son coin, les yeux dans le vague. Un air triste peint sur le visage en quasi-permanence. En ces jours sombres, si vous veniez lui parler, des yeux mornes se posaient sur vous, quelques monosyllabes et il repartait dans le vide, fixant des murs, des arbres voire un ciel vide.

Cet état lui venait d’une chose précise. Si chez certains la présence de cosmos est quelque choses de merveilleux, l’impression d’arpenter l’univers entier, pour le jeune Mercurio, cela ne pouvait être comparé qu’à un immense vide. Avoir la sensation de n’être qu’un minuscule grain de sable dans tout l’univers n’aide pas à se développer sainement. Petit à petit la dépression l’a avalé sans qu’il ne s’en rende compte. Il n’a tout simplement jamais pus se sentir « attaché » à ce monde. Trop différent, trop seule malgré des personnes aimantes, trop rêveur, trop lent d’esprit pour d’autres.

Cette notion est très importante dans la mentalité du jeune homme. C’est à cause de cette enfance perdue qu’il cherche ainsi à la retrouver malgré ses vingt-deux ans. Il expérimente trois stades de l’évolution de l’homme. L’insouciance de l’enfance, la recherche de limite de l’adolescence et les premières notions de devoir de l’homme. De fait, par-delà l’attitude provocatrice se cache un garçon intelligent loin de l’image qu’il veut se donner. Il aura une nette tendance à cracher son venin sur les personnes qu’ils respectent le plus ou à être honoré de faire partie des saints d’Athèna, de servir la déesse de la sagesse. Tel l’enfant turbulent auquel on s‘attache facilement car on sait qu’une fois ayant muri, il sera digne de confiance, le jeune homme attire l’œil bienveillant de ses superviseurs et mentor. Pas de tous bien entendus, certains ne peuvent percer le masque d’irrespect mais pour ceux ayant réussis, la récompense est magnifié.

Car Mercurio est quelqu’un de fidèle. Il n’a qu’une seule parole qu’il ne donne pas facilement. S’il fait globalement confiance aux inconnus, il s’en méfie également. Son attitude réelle pourrait être qualifiée de neutre. Pour autant, si vous glissez dans la case amie ou ennemie, vous n’avez que de très fines chances d’en sortir. En ceci, le jeune homme possède l’extrémité enfantine. Pas de deuxième chance, encore moins si vous aviez sa confiance auparavant. Cette déprime, ce trou de l’âme, certains arrive à le combler par l’amour, l’amitié. Mercurio, lui, l’a effectué avec son cosmos. Plus précisément, il s’en nourrit comme l’homme qui se noie respire à la surface de l’eau. De grandes bouffées pour sauver sa vie, pour survivre un jour, un instant de plus.

Malheureusement, cette attitude a développé chez lui un effet similaire à la drogue. Si depuis, il a réussit à calmer ses envies, l’utilisation de son cosmos, au combat par exemple, dégrade d’autant plus la situation qu’il ne se « drogue » plus régulièrement. Dans cet état, un côté sadique de sa personnalité se révèle. Sanguinaire, fou à lier, il serait capable de se laisser dévorer le bras pour frapper son adversaire de l’intérieur. Dans ces conditions, vous pouvez rencontrer plusieurs Mercurio en fonction du moment de la rencontre, de la condition de celui-ci. Pour autant, un trait commun reste. Le jeune homme aux cheveux clairs possède un visage fin, anguleux. Ses yeux sont désormais bel et bien vivant, un peu trop même diront certains. De taille normale, il paraît assez grand du fait de sa minceur. Il n’est pas un monstre physique, élancé, raffiné presque tant qu’il reste muet. Il cultive un certain côté je-m’en-foutiste bien calculé comme ses cheveux qui paraissent pas coiffés et entourent son visage de plusieurs (fausses) mèches rebelles. S’il ne porte pas son armure, ses habits restent simples, comme si les dictats de la mode en l’an 450 ne le touchaient pas, ce qui est le cas. Simple pantalon de toile et chemise blanche. Parfois, lorsque le temps l’y oblige, plutôt rare en Grèce, un manteau de cuir noir, le protège d vent comme de la pluie.






Histoire : 25 lignes complètes minimum.


Chapitre 1 : Un petit garçon dans la neige



Dans la cour de ce petit village côtier, des enfants jouent aux pirates et aux barbares. Avec des bâtons, ils possèdent des armes dignes des dieux, avec un drap, l’étendard des plus grands seigneur de guerre. Des cris, des pleurs mais au final surtout des rires, le temps passe sans qu’ils ne s’en rendent compte. Pourtant, non loin, un des enfants reste seul, détaché du reste du groupe. Assis sur des marches, ses bras entourent ses genoux contre sa poitrine tandis qu’il garde les yeux braqués sur une brique descellée non loin du porche. Un moment, un marchand s’arrête, les bras chargé d’amphore. Son collègue l’interrompt avant même qu’il n’ouvre la bouche. « Laisses-le, c’est un « Sans-âme ». Sans-âme. Le terme est dur et choque visiblement le premier marchand. Malgré cela, il s’en rend compte, aucune étincelle ne semble jaillir de ce petit. S’il ne respirait pas, on pourrait le croire une simple pierre sculpté, magnifiquement sculpté certes mais tout de même une pierre. Un instant, deux enfants passent en courant devant-lui, il ne les remarque même pas.

Tout du moins c’est ce que crois tout ce petit monde. Mercurio affiche une moue placide à la limite de l’ennuyé. Tout ceci n’est rien, juste une illusion de réalité. La phrase est répétée sans cesse dans son esprit. Il sait qu’il y a plus, partout, tout le temps. Ce village de Maseccio, ses enfants et ses marchands, même les mouettes criant au-dessus des bateaux de pèche, tout ceci est éphémère. Ses yeux se relèvent pour se poser sur les deux marchands qui on reprit leurs routes avant d’observer le vainqueur du jeu au vu de ses dires. Il le voit, il l’entend mais…il ne le comprend pas. Il n’est même pas envieux. Un chat n’envie pas une loutre, il s‘agit de deux éléments étrangers à leurs univers réguliers voila tout.

Lentement, le garçon se relève et s’en va. Dès qu’il quitte l’ombre du porche, le soleil transforme ses cheveux bruns en des éclats de blés. L’enfant marche, sans s’arrêter, n’ayant rien d’autre qui le guide que…que le néant. Là n’est pas sa place alors il continue. Vêtu d’un pourpoint bas de gamme, des trous aux genoux comme au coude, il traverse les hautes herbes derrières le village, sans but autre que la sensation qu’il n’est pas à sa place. Au loin, un arbre a récemment été frappé par la foudre. Ses branches sont noires, carbonisés et des bouts de l’ancien platane majestueux volent au vent, morceaux d’écosse brulé, objet inutile. Mercurio percute un de ces morceaux, presque aussi léger que l’air, lentement, d’une main il soulève le bois à hauteur de on regard. Il y voit tout et rien. La mort. L’inutilité mais une partie d’un tout, bien plus vivant, actif, nécessaire. Est-il nécessaire ? La question reste en suspend dans son esprit.

Il observe l’arbre pendant de longues minutes, immobile comme lui. L’enfant essaye de répondre à sa question mais n’y trouve pas de réponse satisfaisante. Machinalement ses mains viennent empoigner ses vêtements au niveau de sa poitrine. Il plonge plus profondément dans cet univers qu’il sent au fond de lui, partout autour de lui. Quelle est sa place ? Quel est son rôle ?

La sensation de vide s’intensifia à mesure qu’il cherche en lui, qu’il cherche dans l’univers. Les herbes à ses pieds, la mer au loin, le corbeau qui vole au-dessus, le soleil qui réchauffe sa peau,… il est tout mais en même temps, il n’est rien.

Deux mois plus tard, l’hiver est déjà là. C’est la saison creuse, le commerce ralenti, les contacts se font plus irréguliers. Chacun reste chez soi pour se réchauffer. Mercurio quand à lui est dehors, encore. Seule dans la nuit sous le regard des étoiles, il pleure. Il pleure de chagrin, de solitude mais aussi d’affection. La neige tombe lentement tout autour de lui, quelques flocons arrivent même sur ses joues arrondies. Il aime ce paysage recouvert de blanc, cela lui semble…pur. Doux. Cela lui semble…normal. En réalité, ainsi recouvert par la neige, il a l’impression de mieux faire partie de ce monde. Lui aussi est recouvert par les flocons, lui aussi brille à la lumière de la lune. C’est encore là qu’il se sent le mieux intégré à la mécanique de l’univers.

Il écarte ses bras dans une supplique muette : Encore ! Encore ! Encore ! Comme répondant à son appel, la chute de neige se met à s’intensifier. Déjà il ne sent plus ses doigts mais pourtant il sourit. Ses yeux brillent d’un bleu glacial mais pourtant il ne ressent que chaleur. Son regard est dirigé droit vers les étoiles, les implorant de libérer plus de flocons, de l’engloutir dans ce monde blanc.

Encore ! Encore ! Encore !

Enfin, une répond à son appel. Peut-être est-ce elle qui appelait le jeune homme ? Personne ne le sait mais une connexion s’établit. L’étoile se met à briller de plus en plus fort comme en miroir aux yeux du garçon. L’un regarde l’autre et inversement. Ils se fascinent mutuellement et leurs cœur bat à l’unisson. Cheveux devenus blanc, recouvert de neige, Mercurio aperçoit l’étoile descendre des cieux. Plus elle se rapproche, plus sa forme se solidifie, elle se cristallise au point de devenir un flocon grand comme la main de l’enfant. Comme une seule et même personne, les deux êtres communiquent. Même pensée, même joies, même tristesse. Le garçon rapproche l’étoile de ses lèvres et d’une voix douce, une voix qui ne dépasse rarement ses lèvres, il lui murmure.

-Brille mon étoile. Brille aussi fort que tu peux, jusqu’au firmament !

D’un mouvement du bras, il redonne ses ailes au flocon hors norme. Ce dernier remonte vers la nuit étoilée, brillant plus qu’il ne l’a jamais fait. Porteur des espoirs du garçon, porteur de ses espoirs, l’étole resplendit comme jamais. Sur terre, l’enfant rigole. Ouvertement, toujours dans son propre monde, son propre univers. Peu lui importe maintenant, il a trouvé sa place. Il le sait, il vivra parmi les étoiles. Peut-être pas dans cette vie mais dans une autre assurément. Chaque soir, il regardera son étoile la sachant dans le même temps logé au plus près de son cœur.

Sa dernière pensée va à sa protectrice et bien aimé, logé là-haut. Ses yeux se ferment de bonheur tandis qu’épuisé, il s’effondre au sol. Trop fatigué, il n’est pas conscient que la neige a arrêté de tomber autour de lui. Formant un cercle vide de substance glacé, s’émanent des volutes de fumée, comme si elle avait fondu et était devenus brume. L’aura bleue qui entoure le jeune homme depuis le début de sa vision suit le même chemin mais ne s’arrête pas à l’atmosphère, grimpant encore et encore pour rejoindre les étoiles. Vint alors la mère de l’enfant, apeuré d’avoir vu le lit vide de son fils, elle accourt, l’entourant dans de chaudes couvertures pour le ramener auprès du feu. Des larmes d’inquiétude parcourent ses joues et croisent celles de son petit garçon dans ses bras. Des larmes quand à lui de bonheur, pour la première fois de ses dix années.




Chapitre deux : Un taureau avertit en vaut deux.

La rencontre avec Son étoile ne poussa pas Mercurio à se lier d’avantage. Persuadés que sa place était dans les étoiles, il ne voyait pas l’intérêt de se socialiser avec ses simples personnes. Ce n’était pas un égo mal placé ou tout juste réveillé, un simple constat qu’il était bien différent d’eux comme il le pensait. Il ne faisait pas partie du même monde, sans bon ou mauvais côté de la barrière. Le garçon passait son temps, nez en l’air, de jour comme de nuit. Parfois ses yeux brillaient d’une lueur étrange pour le commun des mortels. Un bleu qui vous donnais des frissons et vous forçait à vous écarter. Cet effet apparaissait d’ailleurs de plus en plus souvent. Le garçon voulait tout simplement recréer cette nuit magique mais en vain. Pendant deux ans, en été comme en hiver, de nuit comme de jour, il tenta de faire revenir son étoile.

Il faut préciser que s’il savait que sa place était dans le ciel, se sentir clouer au sol n’aidait pas du tout son humeur. Le vide qu’il ressentait auparavant revenait avec de plus en plus de force. Comme privé du seul plaisir que lui apportait la vie. Il semblait juste hors de sa portée ce qui n’était que plus frustrant. Au bout des deux années, il commença à désespérer de sentir cette plénitude de nouveau. Bien qu’il n’économise pas ses efforts, il se mit même à penser qu’il n’avait fait que rêver sa rencontre. Finalement à défaut d’option viable, il se tourna vers la religion. L’orient était dominé depuis longtemps par l’Empire Romain et celui d’Occident plus récemment. La religion d’état, la chrétienté, le seul prêtre qu’il put rencontrer dans le village voisin le prévint qu’il blasphémait. Une fin de non-recevoir qui finit par enterrer les espoirs du jeune homme. L’histoire aurait pu s‘arrêter là si les tentatives répétées et bien qu’amorphe de bruler son cosmos n’avait pas attiré l’attention sur le jeune homme. Plus précisément, l’attention d’un homme, un vrai. Une montagne de muscle et un esprit inébranlable. Mais surtout des cheveux blancs.

Revenant à son village sur les bords de la mer noire, le garçon retombait dans son mutisme, sa douleur constante. La vie perdait de ces couleurs, la déprime l’engloutissant à nouveau, son regard reprenait le trop familier aspect vague à longueur de temps. Le jour où il le rencontra, le ciel semblait accordé à l’humeur de l’enfant. Un ciel gris, pluvieux, un plafond céleste inapte à la vie. Pourtant, ce jour-ci, l’homme se présenta à Mercurio. D’abord les yeux tristes passèrent sur le colosse sans s’y arrêter comme ils le faisaient sur le reste du monde. Un monde qu’il pensait ne pas être le sien. Habillé simplement, il aurait pu être un habitant du village si ce n’était ces cicatrices. Rien de bien visible en temps normal mais avec sa chemise sans manches, quelques marques les laissait apparaitre. Un guerrier.

Le constat était irréfutable et rien qu’avec ceci, il ne pouvait qu’être pris pour un étranger au village. Il s’agenouilla devant l’enfant, plongeant son regard dans celui du jeune homme. Si dans un premier temps, ce dernier ne fit pas plus attention, la présence même de l’inconnu, solide comme un rocher, inébranlable le força à lever les yeux. Un petit sourire satisfait se forma sur les lèvres du vieux tandis qu’il tendait la main au déprimé.

-Comment ça va gamin ?

Mercurio resta silencieux. Trop interloqué pour réellement réfléchir à la question ou choisir de se taire. Il avait l’impression de se tenir au pied d’un lac où un caillou venait de créer d’innombrable cercle tandis qu’il avait crevé la surface de l’eau. Un pressentiment ou un instinct, il n’en savait rien. Le fait est qu’il était persuadé que cet homme, si étranger à son environnement habituel pouvais tout changer.

-Qui êtes-vous ?
-Salut. Je m’appelle Bach. Je suis le chevalier d’or du Taureau au service d’Athéna. En as-tu déjà entendu parler ?


Le gamin fit non de la tête, répondant silencieusement. Ses yeux parcouraient maintenant tout le corps de son interlocuteur. Lentement, comme acceptant enfin la présence du chevalier, il tendit la main, serrant celle de l’homme adulte. Cette-fois un hochement de tête vint accueillir la réponse comme la salutation. L’adulte avait marqué un point, il le savait.

-Tu sais, je te cherche depuis un long moment maintenant. Faut dire que ton village est un beau trou perdu au milieu de nulle part.

L’homme se détourna quelques instants, regardant autour de lui comme si l’environnement suffisait comme preuve de ses dires. Il n’avait pas tout à fait tort. Se relevant, il dominait de toute sa hauteur le pauvre enfant. Loin derrière-lui, le soleil reprenait ses droits sur le ciel, envoyant la pluie jouée au-dessus des eaux. Pour un peu, on aurait cru que c’était fait exprès. De fait, les deux éléments laissèrent un Mercurio subjugué, incapable de lâcher l’homme du regard, ne serait-ce qu’un instant.

-J’ai dû poser beaucoup de questions à plein gens pour te trouver tu sais. C’était tellement chiant…m’enfin tout ceci sera bientôt terminé. En fait, il ne manque plus que ta réponse Mercurio.

Le chevalier marqua une pause, laissant ses paroles pénétrées profondément dans l’esprit du garçon. Il l’avait cherché, il connaissait son nom, il savait qui il était. Lentement les secondes s’écoulèrent et le colosse restait planté là, attendant bien silencieusement que l’enfant ais atteint l’état mental approprié.

-Tu fais partie d’un groupe restreint gamin. Même si tu ne l’as probablement pas réalisé, tu possèdes une qualité très précise, celle de seulement quelques élus. Je sais que tu t’es toujours senti inadapté à la simple vie de ton village. Seul au monde. Ce n’est pas pour rien. Si maintenant je te disais que je peux t’emmener dans le seul endroit sur terre où tu seras à ta place, viendrais-tu ?
-Oui.


La réponse avait fusé, sans attendre. Dès les premières paroles, Mercurio avait compris, il l’emmènerait. Il supposait même qu’il l’aurait fait peu importe sa réponse. Ils partirent dans l’heure direction le sud. Loin au sud. Commençait le premier jour du reste de sa vie.


Chapitre 3: The monster inside me.


Malgré toutes les promesses que le chevalier du taureau avait représentées, la venue au sanctuaire, dans le nord d’Athènes, n’avait pas réussi à combler ce vide que ressentait toujours le garçon. L’entrainement des apprentis chevalier n’est qu’une suite sans fin d’entrainements physiques et mentaux. C’est dures, long et les progrès très minces. Excepté pour quelques petits génies qui font enrager tout le monde. Mercurio n’est pas de ce genre-là. Sous la houlette de Bach mais en compagnie de nombreux autres apprentis, ils subissaient de terribles journées. Le colosse était adepte de l’amour vache. Le genre de mec a frappé un pauvre gamin parce qu’il a mal retenu la leçon. Le genre a gravé ses cours dans la chair même de l’élève. Par moments, le garçon haït son professeur. Aucun compliment, aucune félicitation. Un vrai mur d’antipathie.

Pour autant, petit à petit, les progrès étaient notables. L’entrainement du Taureau est simple, très simple mais il fallait le reconnaitre, efficace. Les longs allers-retours à portée des poids de plus en plus lourd vous forgeaient un corps de titan. Sauf pour Mercurio. Précisément, il n’était pas fan de tout ceci et avait une nette tendance à sécher les sessions les plus difficiles. Bon dernier de la classe, il connaissait particulièrement le courroux du Vieux. Durant ces cinq premières années, l’adolescent gardait des traces visibles de son enfance asociale. Il passait régulièrement son temps seul, assis sur un rocher, une jambe dans le vide. Une petite moue désabusée, triste parfois et le regard toujours dans le vide. Il avait compris après de longs sermons de la part de Bach qu’un jour tout ceci s’améliorerait. Depuis il restait là, à attendre.

Jusqu’au jour où commencèrent les leçons dans la maitrise du cosmos. Là encore, les débuts furent difficiles. Réussir à trouver la raison qui vous pousse à avancer, réussir à toucher le côté le plus unique de votre âme, finalement peu de gens y arrive. Pour le jeune homme, de longues, très longues séances furent nécessaires. D’abord les longs speeches incompréhensibles puis les mises en pratique paraissant inutiles. Par la suite, enfin, tout ceci commença à porter ses fruits. Alors âgé d’une quinzaine d’années, cette aura bleue qui l’avait enveloppé bien longtemps auparavant recommença son office. Une douce chaleur, un duvet entourant tout son corps et montant vers le ciel dans des volutes de fumée. C’est dans ce nid douillet que le garçon se sentait le plus heureux. Dès qu’il réussit à atteindre cet état sur demande, il recommença de plus en plus souvent. C’est en brulant son cosmos qu’il réussissait à combler le trou dans son âme, à être le plus proche de Son étoile.

Il se voyait si proche et en même temps, si loin. Tendant la main, pouvant effleurer l’astre mais ses pieds ne bougeaient pas, son corps tout entier devenait un poids le retenant en arrière. De fait, il renouvela l’expérience encore et encore, essayant à chaque fois de s’en rapprocher un peu plus. Ce complaisant dans cet état, il développa bientôt un plaisir autant spirituel que physique à y évoluer. Le problème vint que cet état apporte un boost d’adrénaline phénoménal en lui. Au début c’était assez léger, permettant d’apporter le surplus physique dont il avait besoin pour les demandes de son mentor. Bien vite, il eut l’impression qu’une bête se créait au fond de lui. Une bête affamée en voulant toujours plus, choses qu’il faisait avec grand plaisir. Il sentait alors tout son corps parcouru d’une énergie nouvelle, révélatrice.

Au cours d’un affrontement demandant l’utilisation de la cosmo-énergie, la bête prit le dessus sur l’adolescent. Etait-ce l’adolescent qui se révélait alors ? Personne ne le sait vraiment. Dans tous les cas, un sourire malsain se dessina sur son visage tandis que ses mains étaient agitées de tremblement convulsif. Il frappa alors aussi fort que possible. Le simple plaisir de détruire l’adversaire, de voir son sang recouvrir son corps. Il finit à genoux, retenu par tous les autres élèves tandis qu’un rire sadique émanait de sa gorge. Son adversaire avait de nombreux os cassés, lui-même avait son bras brisé mais il s’en moquait, plongé dans son plaisir destructeur.

Il avait alors été décidé un changement d’enseignement à l’égard du jeune homme. À dire vrai, il n’était pas passé loin d’une exclusion du sanctuaire voir d’un emprisonnement le temps de le calmer. Finis les cours magistraux à une dizaine d’aspirants, place à des têtes à têtes régulier. On lui attribua le chevalier du scorpion. Un être vertueux qui saurait insuffler un mode de vie et des valeurs manquant au jeune homme mais aussi un homme qui connaissait la tentation et savais y résister.

Antares, le chevalier du scorpion. Cet homme au si fameux code d’honneur réussit à canaliser son petit démon. Le guidant par ses mots éclairés et son phrasé si particulier, il apaisa l’adolescent drogué dans son utilisation du cosmos. Ce ne fut pas de tout repos, loin de là mais le résultat en valut la peine et le garçon acquis une bonne maitrise de soi la plupart du temps. Parfois une rechute était inévitable et s’en suivait de nouvelles longues journées d’isolation à deux dans la maison du scorpion. L’homme transmis à l’adolescence ce côté un peu léger, détaché ainsi que la fierté de défendre une noble cause. Bien que n’étant pas encore chevalier, sous sa houlette Mercurio se sentait honoré de faire partie des forces d’Athéna.

Pour l’adolescent, le chevalier à la chevelure si particulière dépassa même le stade du maitre pour devenir celui de modèle. Une personne digne et qui serait un honneur ne ressembler ne serait-ce qu’à moitié.

Leur collaboration dura cinq ans. Une longue période de maitre et élève. Période où aucune fois, Mercurio ne postula à aucune armure, peu importe la valeur de celle-ci où des postulants potentiels. Il attendait que son mentor lui accorde le droit de quitter son enseignement. Que lui seul lui garantisse qu’il était apte à voler de ses propres ailes et personne d’autre. De plus, il était toujours à la recherche de Son étoile. Avec l’aide du scorpion, il avait appris à mieux parcourir cet univers entier qu’il semblait posséder à l’intérieur de lui. Plus calme, plus posé, il a parcouru cette nuit éternelle pailletée d’astre planétaire. Les premiers lui parurent ternes, dérangeant puis au loin, une lumière attira son œil. Dans sa transe, il se vit marcher vers cette dernière et y découvrir d’autres plus petites lumières tout autour. Une douce chaleur émanait de l’ensemble, porté par une en particulier, brillant comme des millions de soleils. De nouveau il tendit le bras pour l’effleurer et dès que ses doigts touchèrent l’astre céleste, celui-ci se para de toutes ses couleurs, réagissant au jeune homme. Enfin, il se sentait à sa place, enfin il se sentait complet. Cette étoile, plus proche du système solaire que toutes les autres, portait un nom : Proxima Centauri.

De fait, il devint clair que si son avenir devait être celui d’être chevalier d’Athéna, cela serait sous une constellation précise. Mi-homme, mi-cheval. La force de la bête et l’intelligence de l’être humain. Il postulerait à l’armure du centaure.



Chapitre 4 : Et Zeus plaça Chiron dans les étoiles.

Le grand jour était enfin arrivé. Plusieurs candidats s’étaient entrainée des années durant pour prétendre à une place parmi les défenseurs d’Athéna. L’attribution d’une armure, celle du centaure leur permettant de représentant l’idéal de justice dans le monde. Malgré les longs mois de préparations, tous sont visiblement stressés. Mercurio parmi eux essaye de dissiper son trouble en jouant négligemment avec une petite pièce de cuivre. Adossé au côté est de l’amphithéâtre, ses deux maitres sont venus le voir mais seul le chevalier du scorpion est autorisé à donner des derniers conseils à son apprenti. De par ses mots simples, son ton monocorde et son débit continu, il finit par apaiser le jeune homme de vint-deux ans.

L’arbitre appelle les postulants sous le regard de peu de spectateurs. Il faut préciser que ‘l’armure du centaure n’a pas très bonne réputation. À l’image de l’être mythologique, ces porteurs sont souvent barbares, bourrin sans l’once d’une intelligence. Certains disent des sauvages à peines éduqués. Comme les quatre autres, l’apprenti d’Antarès se rapproche du centre de l’office, autour de l’arbitre. Même si les mots de son maitre l’ont calmé, il sent l’anxiété sous-jacente dans chacun de ses mouvements, priant pour que ses adversaires ne la perçoivent pas aussi. Pour la dissimuler, un sourire narquois apparaît sur ses lèvres, presque suffisant. Il s’apprête à railler son adversaire de gauche quand l’arbitre prend la parole le premier.

-Jeunes gens, l’épreuve du centaure est très particulière. Si vous devrez vous affronter comme habituellement, il vous sera donné un handicap majeur. L’armure du centaure récompensera celui qui saura dépasser ses instincts primaires pour faire faire triompher sa volonté. Buvez tous ceci dès que j’aurais annoncé le début du combat. Que le meilleur gagne.

Une coupe fut donnée à chacun des participants. Un vin sirupeux à l’odeur et la couleur du liquide. Tous regardèrent la boisson d’un œil soupçonneux mais quand vint le « top » de l’arbitre, tous l’avalèrent d’une traite. Mercurio, comme ses camarades lâcha le verre vide prêt à se jeter dans la mêlée dès le début du combat mais à peine fit-il un pas que son corps se stoppa. Le reste du décor lui par contre fut pris de frénésie. Une spirale de couleur, d’odeur et de toucher. Il comprit qu’il était tombé lorsqu’il rouvrit les yeux, la joue sur le pavé froid. Il n’était pas le seul visiblement, chacun essayait difficilement de se relever…pour mieux retomber. Sa bouche se fit pâteuse et l’impression d’avoir la tête plongée dans du coton n’aidait pas à régir.

Au prix de grands efforts, il réussit à se mettre à genoux. Un mètre de hauteur et un vertige le prenait déjà. Intérieurement il maudissait l’arbitre, le vin et même son maitre de ne pas l’avoir prévenu. Sa vision, toujours floue, ne lui laissait distinguer que de vagues formes autour de lui et seuls leurs mouvements verticaux lui indiquaient leur réussite ou leurs échecs. De frustration une longue plainte s’éleva de sa gorge, mi-grognement, mi-supplique à n’importe quelle aide on pouvait lui donner. Pour tous les spectateurs présents, ils assistaient à la vie d’être bestiaux, sans éducation, des rebuts, des monstres. Un premier réussi à se relever. Ménelos d’Halicarnasse. Un combattant imposant et pourtant assez rapide. Seul un manque d’endurance lui valait quelques critiques quant au corps-à-corps pur. Mercurio quant à lui forçait sur ses bras mais ses jambes restaient molle, tremblante, impossible de s’appuyer dessus. Un second participant se leva. Alceste. Le favori car natif du coin. Ses longs cheveux blonds brillaient dans son dos, éblouissant la mauvaise vue de l’apprenti d’Antarès. Enfin, ce dernier se releva. Ses deux autres adversaires n’arriveraient jamais à dépasser le stade du nouveau-né et c’est en rampant qu’ils sortirent de la zone de combat. Pour les trois jeunes hommes debout, un double combat commençait. Contre soit d’abord, réussir à rester debout puis contre les autres. Petit à petit ils récupéraient leurs sensations mais chaque geste semblait multiplié au niveau de l’effort comme de la sensation physique. Pour faire un demi-pas, la jambe s’allongeait autant que possible avant de toucher le sol. Dans ces conditions, difficile de s’économiser ou d’être précis. Titubants, ils se rapprochèrent tous les trois, les bras bien écartés pour acquérir autant d’équilibre que possible. Arrivé à moins de trois mètres les uns des autres, un petit sourire moqueur se dessina sur le visage de Mercurio. Le petit picotement qu’il sentait dans le bout des doigts lui était familier, sa vue s’améliorait, enfin le combat pouvait commencer.

-Oula ! Je suis un petit peu pompette !

Forçant le déséquilibre, penchant un peu à droite, un peu à gauche, le jeune homme se moquait que ses adversaires le croient ou non. Il se rapprocha d’Alceste par quelque petit pas comme s’il s’apprêtait à tomber. Le blond n’hésita pas et décrocha un crochet vers son visage.

-*Hic* raté !

Mimant un hoquet, Mercurio recula prestement avant de se porter vers le troisième concurrent d’une série de petit saut de puce. Tout sourire, il se tourna vers Ménélos quand il se réceptionna mal sur le troisième saut. Ses capacités physique pas encore totalement recouvertes, il ne put qu’observer le poing du grand brun venir rencontrer son estomac et chassait tout l’air de ses poumons par la même occasion. Il sentit précisément la main adverse s’enfoncer en lui avant que son corps ne répercute l’assaut le projetant dans les airs. L’action sembla se passer au ralenti. Dans un silence sordide il se sentit en suspension avant de chuter, lourdement sur le sol. L’apprenti chevalier roula plusieurs fois sur lui-même avant de s’arrêter, le cuir chevelu écorché et la lèvre inferieure en sang. Passablement énervé, il fonça tête baissée prendre sa revanche sur son assaillant. Mal lui en prit car s’il voulait frapper pendant qu’Alceste l’occuperait, ce dernier apparu à mi-parcours à ses côtés, paume de la main ouverte mais brillante de cosmo-énergie.

Serrant les dents pour encaisser le choc autant que possible, Mercurio fut de nouveau envoyé côtoyé les cieux en pleine ligne droit cette fois pour aller s’encastrer dans un des piliers. Soufflant bruyamment pour reprendre une respiration correcte, son oui semblait aussi mal en point, un son aigu et continu remplaçant toutes autres perceptions sonores. Sa tête lui faisait un mal de chien et une main derrière le crâne lui indiqua qu’il saignait légèrement. Il était allongé au sol, ses deux adversaires s’échangeant maintenant des coups les mains entourées de cosmo-énergie. Pour autant, il était visible, qu’il leur fallait un effort constant pour maintenir cet état, les effets de l’alcool pas encore totalement dissipé.

L’apprenti d’Antarès essaya de se relever mais son bras gauche était pris de tremblement de fatigue. Pendant un temps, il pensa abandonner et arrêter là. Il s’allongea même totalement au sol entre les débris et les gouttes de sang qui coulaient de ses blessures. Sur la pierre froide, son esprit divagua quelques peu, rependant à tous les endroits où ses affaires trainaient pour faire son sac, les gens à qui il devrait dire au revoir. Ses pensées le guidèrent jusqu’à ses maitres. Le chevalier du scorpion était toujours là dans les tribunes, une moue de déception mais aussi d’inquiétude sur le visage. Mercurio lui sourit tristement dans un « je suis désolé » mental puis, alors qu’il cherchait Bach du regard, ses yeux tombèrent sur la box du centaure. Celle de Son étoile. Celle qui l’avait fait sentir complet, heureux pour la première fois. D’un coup, la sensation de vide qui l’habitait se fit plus forte. Enfin il se rendait compte pleinement ce que signifiait de revenir à sa vie d’avant. Sa vie de solitude, sa vie grise, dénué de joie. Sa vie de purgatoire. Des larmes commencèrent à couleur, emportant le sang de sa lèvre plus loin. Il ferma les yeux de détresse tandis qu’intérieurement, il la cherchait en lui, son étoile, sa lumière, son âme sœur : sa constellation.

Le retour de flamme vint du plus profond de son être pour exploser à la surface. Tout son corps était entouré d’une froide cosmo-énergie, dérangeante, létale. Ses yeux brillaient du même bleu tandis qu’un rire remontait de sa gorge, un rire qu’il n’avait plus ressenti depuis bien longtemps. Un rire sadique, cédant à toutes ses pulsions. Des vagues de plaisir parcouraient son corps, dans sa colonne vertébrale, dans ses jambes, il était même pris de spasme, incapable de contenir la moindre parcelle.

Sous la surprise, tous s’étaient arrêtés, spectateur comme combattant pou regarder le jeune homme toujours allongé sur le sol, pris d’un fou-rire aux accents sadiques. Lorsqu’il se releva, en sang mais tout sourire, un frisson parcourut l’assemblée. Il accueillait la douleur, il accueillait la douleur, déjà il ne ressentait plus rien. C’est toujours armé de son rire dérangeant qu’il s’élança sur ses ennemis. Sa première cible ? Alceste. Tout simplement le plus proche. Mercurio sauta arrivé à quelques mètres pour frapper avec force. Le blond esquiva de justesse mais le sol, lui, se brisa sous l’impact. Plus réactif que son adversaire, l’apprenti du scorpion poursuivit directement le natif d’Athènes, attrapant sa nuque que pour mieux faire rencontrer le visage du blond avec son genou. Le nez du premier se brisa dans une gerbe de sang, recouvrant la jambe de Mercurio qui n’en ressentait que plus de joie.

*Que fais-tu ?*

Alors qu’il s’apprêtait à s’acharner sur son adversaire, le sadique s’arrêta dans son mouvement. Une voix lui posait une question, une voix qu’il ne connaissait que trop bien après ses longues années passées sous sa coupe. Il se retourna mais Antarès n’avait pas bougé de sa place en tribune. De plus, cette phrase, elle aussi il ne la connaissait que trop bien. Fermant les yeux pour essayer de chasser cette voix, il n’en rajouta que plus d’effet…

ooooOOOOoooo


Il était jeune, seize, peut-être dix-sept ans. Assis au milieu d’une salle, il avait les poings en sang après avoir frappé le mur de toutes ses forces. Son maitre le dévisageait de haut, l’air sévère. Il attendait une réponse, une acceptation de la tare qui habitait l’adolescent. Ce dernier se mordilla la lèvre, espérant gagner du temps, ne voulant surtout pas répondre mais il finit par s’y résigner.

-J’ai perdu le contrôle.
-Ça, j’ai vu. Je te demande ce que tu fais.
-Je…Je me laisse emporter par la sensation de plaisir. De destruction.
-Que dois-tu faire alors ?
-Je dois prendre du recul, contrôler mes pulsions.
-Bien. Recommence.



ooooOOOOoooo


Le jeune homme de vingt-deux ans rouvre les yeux. Il est à genoux, son sourire a disparu dans une grimace de douleur et de chaudes larmes s’écoule sur son visage. Des larmes de remords. Non-loin de lui Ménélos le regarde, indécis. Alceste quand à lui est toujours au sol, le visage caché dans sa manche pour arrêter le flot de sang. Le regard triste, Mercurio s’adresse à ses deux rivaux.

-Je suis désolé, j’ai perdu le contrôle… Si vous trouvez la force de m’excuser, je vous en remercie et sinon, je ne peux que le comprendre et l’accepter.
-Tu n’es pas digne d’être chevalier !


La réponse de Ménélos claque comme un fouet sur l’âme de Mercurio. Ce dernier hoche de la tête silencieusement tandis que des volutes de fumées bleues, manifestation de sa cosmo-énergie s’échappent de ses mains.

-Probablement. Mais je vais quand même me battre pour y parvenir.

Le grand brun manifeste sa colère en serrant ses poings. Insulté dans son honneur par la présence de quelqu’un comme Mercurio au sanctuaire, par la possibilité qu’il acquière une armure, lui aussi laisse sa rage s’emparer de lui dans une explosion d’énergie. C’est un grognement bestial qui s‘échappe de sa gorge tandis qu’il fonce vers son ennemi. L’apprenti du Scorpion se relève lentement le regard plus calme. Il maintient son niveau de cosmo-énergie sous un certain seuil. Assez pour combattre mais pas assez pour peter une nouvelle fois les plombs. Le poing de Ménélos vole vers son visage mais Mercurio évite. Dans le mouvement suivant, deux de ses doigts vienne appuyer au niveau du poignet, il avance et son autre main vient toucher le plexus adverse avant qu’il ne s’éloigne dans le dos ennemi. Profitant du boost physique que lui permet son cosmos, il va plus vite et se contente de petite touche pour parvenir à ses fins. De ses cinq années passées sous les ordres du chevalier du scorpion, il n’a acquis qu’une seule technique. S’inspirant de la scarlet needle, il frappe des points précis du corps immobilisant petit à petit son adversaire. Bien entendus, il ne la maitrise pas parfaitement et probablement que jamais cela n’arrêtera un gold saint mais face à un apprenti, se sera amplement suffisant.

Son adversaire revient à la charge mais cette fois plus calmement, une première feinte, une seconde et sa jambe fauche Mercurio avant de le rabattre au sol d’une descente de coude rageur. Le jeune homme aux cheveux châtains ne peut retenir un cri de douleur tandis que son corps s’écrase au sol. L’homme d’Halicarnasse affiche un sourire réjoui, victorieux. Déjà son poing s’élève dans les airs, concentrant sa cosmo énergie. Ce coup final fera mal, très mal. L’apprenti du scorpion tend alors ses deux mains, entourant le visage de son concurrent, doigt sur les tempes. Il y déverse, tout le cosmos qu’il peut en quelques secondes. De la glace se créait rapidement, l’adrénaline servant Mercurio à augmenter la vitesse de création mais passez vite, le poing de Ménélos s’abat avec force sur le visage du jeune homme.

Le choc est rude, très douloureux mais loin d’être fatale. La perturbation créée en gelant les tempes à dissiper la cosmo-énergie et réduisant ainsi de beaucoup la puissance de l’attaque. Mercurio quand à lui continue son travail de sape bien qu’une main ai été enlevé par son adversaire. Il sent le corps de son concurrent presque inerte, immobile pendant de précieuses secondes. Le jeune homme en profite pour rouler sur le côté et se relever, dominant son adversaire. Son bras s’arme et son poing vint frapper le visage de Ménélos avec énergie. Il y a mis ses dernières forces mais le résultat est là, son concurrent tombe inconscient. Fatigué, Mercurio se retourne pour observer où est Alceste, craignant d’avoir trop donné contre le grand brun pour affronter le dernier survivant. Heureusement, le blond s’est retiré du combat, probablement encore un peu trop juste pour prétendre à une armure et surtout aux coups qu’il faut pouvoir encaisser.

Fatigué mais heureux, Mercurio peut enfin s’approcher de l’armure qu’il a toujours désirée. L’arbitre met un terme au combat mais déjà le jeune homme ne le remarque plus. Il caresse du bout des doigts le cube de marbre, libérant le centaure cuirassé. Le poids de l’armure et la fatigue accumulée le font mettre à genoux, transpirant. Pour autant, il sourit comme jamais il n’a sourit. Un sourire franc, joyeux, enfantin. Il a enfin retrouvé son étoile. En tribune, Antarès le félicite d’un signe de tête, Bach de la main. Il les remercie d’une voix fluette, incapable de parler plus fort.

Il est extenué mais il a enfin réussi. Désormais il sera un chevalier d’Athéna.






Citation :

Ps : accord de Bach et Antarès pour leur participation ^^
Comme d’hab, je ne suis pas un pro de l’univers SS alors n’hésitez pas à me dire si des choses sont illogiques Wink


Dernière édition par Mercurio le Sam 1 Oct - 16:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Mercurio, Silver Saint du Centaure [Terminée]   Mercurio, Silver Saint du Centaure [Terminée] I_icon_minitimeSam 1 Oct - 16:13

Yo !

Tout d'abord, dès le début y a un "p'tit truc" qui me gêne, c'est que l'armure du Centaure existe déjà dans la série, et qui ressemble à ça.
Et bon, personnellement, j'suis pas trop chaud pour qu'on change les armures existantes comme ça, surtout si c'est pour foutre des cornes à un centaure...

Sinon, ton histoire, elle est validable en l'état, pas de souci. Mais je préférerais savoir ce que tu comptes faire pour l'armure avant toute validation.

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MessageSujet: Re: Mercurio, Silver Saint du Centaure [Terminée]   Mercurio, Silver Saint du Centaure [Terminée] I_icon_minitimeSam 1 Oct - 16:37

je reprend l'armure original alors, c'était justes les piques géants sur les épaules que je trouvais assez moche mais tant pis ^^
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MessageSujet: Re: Mercurio, Silver Saint du Centaure [Terminée]   Mercurio, Silver Saint du Centaure [Terminée] I_icon_minitimeSam 1 Oct - 18:06

Je te valide donc avec l'armure du centaure au niveau 3. Tu disposes donc de 1200 points d'expérience afin de construire ton deck. N'oublie pas d'activer et de remplir ta feuille de personnage, ainsi que de noter ton élément dans ton profil lorsque tu l'auras choisi.

Bon jeu sur SSU !
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MessageSujet: Re: Mercurio, Silver Saint du Centaure [Terminée]   Mercurio, Silver Saint du Centaure [Terminée] I_icon_minitimeSam 1 Oct - 18:37

Merci =D (level 3 en plus ^^)
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