Les fauves de la Terre... [réunion]

Le couperet est donc tombé, hier soir en réunion sur skype avec la quinzaine de personnes présentes pendant les 2h qu'a duré la discussion (qui ont dérivés sur 3/4 par la suite ^^).

En faisant le constat de la situation actuelle puis le bilan du …

Ici seront stipulées toutes les armures remises en libre service après la perte de leur détenteur.

Citation :: Libération d'Armure
Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser indéfiniment des armures en les mains de joueurs inactifs. À partir de deux …

Et voila, il est temps de vous faire part de notre nouveau projet...

One Piece ShinSekai RPG !

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Un forum One Piece, depuis le temps que la team en parlait et avait l'idée en tête il était temps de franchir le cap. Bien …

Les fauves de la Terre, oui... Cette formulation revenait souvent dans le chef d'Ephtal. C'était par ces mots qu'Arès lui avait demandé de reformer ses armées. Par ces termes qu'il avait attendu de lui qu'il rassemble les Berserkers, porteurs des Cuirasses à l'âge inconnu. Et durant ces quatre dernières années, le Prophète du Fléau des hommes s'était donné bien du mal que pour trouver les élus qui conviendraient. Souvent guidé par son maître dans cette quête qu'il nommait "récolte" pour lui-même - tout comme un fermier moissonne son blé - il avait dû parcourir le continent en long et en large pour ramener à lui les élus. Une belle brochette de caractères qu'il faudrait savoir guider et mener afin que les plans glorieux au nom du Dieu de la Guerre et de la Destruction puissent être fructueux. Et si l'attente n'était pas aisée pour un caractère impulsif comme celui du Cardinal de la Mort, se précipiter tête baissée n'était pas non plus dans sa gamme.

Cependant, certains trouvaient cette politique trop attentiste, estimant qu'un Maître tel que le leur se devait d'être rassasié de combats et qu'il leur faudrait donc passer à l'action, il ne l'ignorait pas. Famine en faisait partie notamment, lui ayant fait part de ses doutes et craintes quelques jours auparavant. Et ceux là qui espéraient combats et batailles dans un court délai serait déçus, car l'heure de guerroyer n'était toujours pas venue encore... Ce n'était pas pour autant qu'il n'avait pas de plans. Pas pour autant que rien ne se tramait. Et bien que cela ne lui plaisait pas particulièrement, aucun ordre belliqueux ne serait encore donné.

Assis sur le trône d'obsidienne au devant de l'immense statue à l'effigie de Sa Majesté Arès, Ephtal se mit lentement à déverser son cosmos. Relayé par la sculpture démesurée dans laquelle l'âme d'un Dieu reposait, cette énergie se propageait dans la citadelle souterraine toute entière. Le signal qui était ainsi transmis était simple : il était réclamé aux Berserkers de tous se rendre sans exception au Temple dans les plus brefs délais. Ce faisant, une forte luminescence bleutée s'emparait de son regard, rayonnant même jusqu'à rivaliser avec les "mains ardentes" quant aux reflets qu'ils répandaient sur le torse à nu du Général du Feu. Sa propre Cuirasse - cette faux démesurée aux formes anguleuses qui reposait à côté de lui, posée contre le trône - scintillait et vibrait, répondant malgré elle à l'appel que le Prophète était en train de lancer. Bientôt, ils arriveraient... Ces fameux fauves qui tout comme lui avaient voué fidélité à Arès.

Cela faisait donc quatre années que le sang d'Ephtal avait réveillé l'âme d'Arès. Quatre années qu'il avait été attiré vers son Dieu. Quatre années qu'il n'était plus qu'un simple pion à son service, et dont la volonté propre s'était comme effacée... Et depuis tout ce temps, ceci était le premier rassemblement, la première réunion. Aujourd'hui, pour la première fois, tous les Berserks confirmés seraient réunis dans la même pièce, à l'écoute des directives du porte-parole de leur Maître à tous. Enfin, le premier pas. Enfin, le premier mouvement. Il ne restait donc plus à Ephtal qu'attendre qu'ils se présentent afin de leur exposer ses intentions à court terme et de les y mêler pour certains... Il n'était pas anxieux, non. Juste impatient que cette première étape soit enfin passée afin de pouvoir sereinement penser à la suite et voir plus loin encore. Juste un début... La première pierre...

Citation :: Note : "Mains ardentes" est le nom donné par Ephtal aux statues de formes et proportions humaines et dont les mains sont des flambeaux, servant à éclairer le chemin menant de la porte du Temple au trône. Portant un visage d'effroi, cet aspect lugubre est renforcé par les lueurs qu'y répercutent les flammes dansantes. À noter que la pièce est si vaste que cette lumière n'est pas suffisante que pour en discerner les parois.

Il était là, le signe que Guerre attendait. L’appel venait de se répandre, s’immiscant dans chaque pièce du Temple, se répandant comme une trainée de poudre, s’incrustant dans les murs afin de résonner encore et encore. On le sentait sur sa peau, on le sentait dans son âme, on l’inspirait et on l’expirait. Son prophète le rappelait à lui.
Cela ne pouvait décemment pas être une convocation bénigne, il s’agissait du premier élément marquant, lequel tirait Guerre de deux ans d’un immobilisme parfait. Deux années de préparation, vingt lunes passées à développer son Cosmos, à l’étendre avec des proportions insoupçonnées pour surveiller chaque conflit, chaque affrontement, comme un père couvant ses enfants. Deux années où il n’avait revu qu’une seule fois la lumière du jour, avec pour conséquences un blanchiment de sa peau et quelques cernes apparues pour marquer un sommeil perturbé, non réglé sur les cycles solaires.

La vie dans la Citadelle avait été agréable au goût de Guerre, il pouvait vivre seul et n’avait pas croisé beaucoup de monde, voire même personne des mois durant. Parfois subsistait l’impression si particulière d’être le seul être vivant dans cette gigantesque cité de granit et de marbre noir. Les périodes qu’il aimait le plus furent lorsqu’il sortait de sa méditation pour quelques instants, ses yeux demeurant toujours clos alors que sa conscience était revenue au sein de son enveloppe charnelle et où seuls étaient audibles le crépitement des flammes, le son lointain d’un vent mystérieux, car insoupçonné en sous-sol, résonnant dans les couloirs, ou bien encore l’écho de quelques timides gouttes d’eau retentissant dans leur chute.

Guerre avait eu deux ans pour se préparer et affuter son Cosmos, chose qui était absolument nouvelle pour l’homme qu’il fût. Deux ans, où il avait pu largement assimiler et analyser les savoirs apportés par la Cuirasse lorsqu’il l’avait mis pour la première fois : toutes ces connaissances militaires, ces philosophies, ces stratégies, ces visions du passé, du présent et du futur, ce dernier présentant des choses que Guerre lui-même ne comprenait pas. Tous ces savoirs avaient pris une dimension absolue, et faisaient à présent plus que jamais partie de lui.
Le temps était venu pour lui de rejoindre son Seigneur, et de marcher selon la volonté de son Dieu. Guerre voyait un signe du destin quand au fait que Mort était son prophète, car après tout la guerre semait la mort, et c’est par un tel ordre naturel des choses qu’il serait l’instrument permettant à Mort d’accomplir ses desseins, ceux de leur Dieu. C’était là son unique fonction, et il allait s’en acquitter de la meilleure manière possible.
Fin stratége qu’il était et excellent stratège qu’il était devenu, il avait bon nombre de plans dans sa tête. Donnez lui deux secondes et il était génial, deux jours et il était fantastique, inutile de préciser de quoi il en retournait après deux années.

Guerre laissait son antichambre pour s’engouffrer, comme rarement c’était le cas, dans les corridors de la Citadelle d’Arès. Il ne connaissait réellement qu’un chemin, celui qui menait à la salle du trône, là où leur Dieu lui avait confié la Cuirasse de la Guerre, quelques temps plus tôt. Son pas n’était ni trop lent, ni trop rapide, mais le tintement métallique des plaques recouvrant ses jambes et ses pieds résonnaient contre les parois de pierre, faisant ainsi son arrivée moins discrète que ce qu’il aurait escompté. Il portait la Cuirasse dans sa main, tenant fermement la poignée de l’immense épée à deux mains dans sa main droite, exhibant un torse nu dont la musculature massive était orné de multiples cicatrices, certaines datant de sa première vie et d’autres, différents sur bien des points, de la seconde. Sa longue chevelure blonde, dont l’extrême clarté la rendait presque blanche, descendait jusqu’au commencement de ses mollets et ses yeux, d’une pâleur immaculée, délavée suite à la première fois qu’il eut vêtu Guerre, sondait inlassablement l’obscurité devant lui, avant que ne se dévoile le Trône d’obsidienne.

Au fur et à mesure qu’il progressait parmi les colonnes, son aura de glace faisait vaciller les torches, flambeaux et braséros, les flammes devenant plus que minuscules à son passage, pour se raviver lorsque ses pas s’éloignaient. Il finit par arriver au terme de son périple, pour que finalement son genou se dérobe avant de rencontrer le sol, inclinant sa tête de manière humble et respectueuse.

- Mon Seigneur.

Sur ses mots, Guerre laissa également filer son Cosmos, s’insérant avec celui de Mort comme une voix secondaire. Il s’était joint à l’Appel de son Prophète, et signalaient à tous, qu’il s’agisse de quiconque présente dans ces murs ou bien de leur Dieu lui-même, représenté par l’immense statue de la salle, qu’il y avait répondu et qu’il était là. Son énergie avait rejoint celle de son Seigneur, en l’imprégnant de sa propre marque - de cette envie d’affrontement, de combattre, de tuer qu’on ne pouvait s’expliquer, dont on ne pouvait caractériser la forme mais qui était là – témoignant d’une seule et unique volonté, celle de servir de sombres, mais néanmoins divins desseins.

Dans la pénombre, nul autre murmure que celui de l’acier. Tantôt à gauche, à droite puis s’évapore afin de renaître contre la paroi d’un corridor non loin. La brume acide, omniprésente, se meut au gré d’innombrables carrefours et s’excite lorsque jaillit de l’abysse une ombre vêtue de plaques. Véritable aire de jeu pour Okra le dédale, immense, accueille chaque jour un même ballet où sueur se mêle à la putréfaction environnante. Plaquée contre le mur d’ébène, le souffle court, elle guette et se prépare à l’assaut quand surgit trois intersections en aval ce qui ressemble à une chimère. Ses yeux de jades flamboyants se décuplent aussitôt, et c’est finalement une demi-douzaine de joyaux qui s’engouffrent au cœur de l’avenue. Une seule créature pourtant, se rattache aux triplés faits d’un gaz épais et sombre. L’Hydre. De par sa composition ledit monstre ne se prête guère au jeu de sa maîtresse et parcourt inlassablement les couloirs alentours dans le seul but de la débusquer. A chaque vaine manœuvre d’intangibilité s’en suit un grognement toujours plus soutenu, ce qui ne manque pas d’arracher un sourire muet quelque part, au détour d’un virage.

Vient le claquement, sec et froid de l’acier contre la pierre. Tel un fouet tranchant Kryuk siffle dans les ténèbres et déchire la silhouette vaporeuse au garrot avant de finir sa course sur l’écorce minérale suintante, le temps d’un baiser. Abattre et s’évanouir, ainsi naît le chant du Souffle d’Arès. Fière de sa surprise Pestilence s’apprêtait à entamer la riposte symphonique lorsqu’une onde familière s’invita dans la valse macabre. La créature comme sa maîtresse s’immobilisa dès la première note tandis que, dans un ultime choc le glaive extensible reprenait sa forme initiale. Ce Cosmos, Okra ne savait que trop bien l’identifier. Ephtal, son seigneur et maître requiert audience et, vu l’ampleur du signal il ne s’agissait pas d’un simple entretien individuel. Serait-ce enfin le Conseil de guerre tant attendu, tant redouté ? Ni une ni deux la forteresse de jais congédia l’Hydre malfaisante pour finalement se diriger vers la source de cet appel. Une épaisse brume acide précédait sa course fantomatique quand, traversant colonnes et antichambres muettes elle déboucha enfin sur le lieu convoité. Visiblement l’Appel attira quelques individus obscurs bien plus rapides qui déjà se tenaient à bonne distance du trône où, silencieux et impassible, siégeait son mentor.

La démarche se fait plus lente, assurée mais gauche. Au plus profond d’elle-même Okra tente en vain d’effacer les stigmates, névroses et obsessions relatives à son manque de confiance. *Je suis Cardinal à présent, lame lige du Prophète et souffle du Dieu de la Guerre…* se répète-elle continuellement, à mesure que ses pas fébriles la rapprochent du centre péniblement éclairé par les gargouilles incendiaires. Son regard glacial, figé, ne daigne s’attarder sur ses congénères qu’elle dépasse alors avec un naturel qui sonne faux. Surtout ne pas laisser transparaitre l’appréhension, se montrer forte et ne point décevoir celui vers qui s’incline maintenant l’épaisse armure accompagnée d’un éternel nuage verdâtre.

- Votre Volonté.

Ici encore plus que des mots, lâchés dans un souffle caverneux à peine audible. Une allégeance quotidienne, monocorde, dont la partition jaillit sans mal et se répand à travers les imposantes colonnes. A peine redressée qu’une volute naît de l’orifice buccal, encore, pendant que la jeune slave s’incruste dans le conseil. Mais contrairement à ses collègues déjà sur place elle ne se met de front. Aussi s’agenouille-t-elle naturellement en retrait aux côtés d’Ephtal et, bercée par le chant de sa brume infecte clos son regard poivré dans l’attente d’une réprimande ou tout simplement de l’Appel à venir.

Tout juste arrivé au sein de cet ordre divin que déjà l'appel de la première réunion se faisait entendre à travers toute la citadelle. De ses sombres quartiers l'homme colossal terminait son entrainement quotidien, qui aurait cru que la citadelle recelait autant de moyen au niveau entretien physique ou simulation de combat. Puis ce n'était pas comme si la citadelle grouillait de monde et avoir ses installations désertes de guerriers était une aubaine pour lui. Même s'il était persuadé que très vite cette tranquillité et ce silence seraient remplacé par de nombreux cris d'efforts et d'aciers s'entrechoquant. Pour le succès d'Arès il le valait mieux... Quoi qu'Achillius était persuadé de pouvoir faire face à n'importe quel adversaire que le Dieu de la Guerre puisse mettre sur son chemin.

Enfilant son pagne comme seul vêtement, le guerrier se saisit de son énorme hache posée contre le mur du Dojo, il ne s'en séparait jamais, cet arme était sa puissance et ses chaînes, sa cuirasse et son pouvoir, et aujourd'hui elle brillait de mille-feu en résonance à l'appel. Deux-lames en demi-lune, chacune pointant dans la direction opposé, une gueule de Tigre rugissant les assemblée en un cercle quasi parfait, une lame de lance pointant vers les cieux venait terminer l'outil dévastateur et meurtrier qui, entre ses mains, honorerait mieux que quiconque la volonté d'Arès.
D'une démarche puissante il s'engageait dans les couloirs menant, premièrement, aux quatre antichambres des Cardinaux, puis enfin au fameux Temple de son Dieu. Là-bas il reverrait cet homme au masque de mort qui l'avait sauvé, cet étrange guerrier qui lui avait offert un tout autre futur, une nouvelle allégeance. Et à ses côtés se trouveraient surement ses trois égaux. Quels genres d'hommes pouvaient-ils bien être ? Le spectacle qu'il verrait promettait d'être intéressant. Ce serait au cours de cette réunion qu'Achillius choisirait sous quelle armée se battre.

Les ténèbres semblaient omniprésents dans cette citadelle d'obsidienne, quelques torches apportaient tout juste la luminosité nécessaire pour traverser les gigantesques couloirs. Une ambiance qui plaisait au bûcheron, s'alliant parfaitement avec son humeur. Le hall était vide, tout comme les antichambres, il en traversait la dernière lorsqu'à l'appel du prophète se joignit un nouveau cosmos, glacial, puissant, il contrastait tout en s'alliant parfaitement avec son homonyme. Chacun promettant un futur radieux de Guerre et de carnage. L'un d'entre eux semblait plus sur la réserve. Achillius ne se faisait pas de soucis, il restait confiant, si ses supérieurs n'avaient pas encore juger bon de se dévoiler au grand jour alors il patienterait encore un peu, cela lui laissait le temps d'en apprendre plus sur son pouvoir fraîchement dévoilé.

Ses pensées se turent d'elles même alors qu'il pénétrait dans la cavité qu'était le domaine d'Arès. Assaillit par quatre puissances ridiculisant la sienne à l'état de petite graine. Quatre personnes étaient déjà présentes, les unes plus impressionnantes que les autres. Les cardinaux étaient aux complets. Un Spartiate en semi-armure avec une lance légendaire, un homme au torse nue recouvert de cicatrices, les cheveux platines cascadant dans son dos, une épée à deux mains tout aussi superbe était en sa possession. Il était l'instigateur de ce second appel glacial, cela ne faisait aucun doute. Une femme était agenouillée, en retrait, Achillius ne parvenait pas à la discerné complètement, si ce n'était ses yeux à la fois magnifiques et effrayants. Le dernier de ces quatre monstres était assis sur un trône, le prophète était là, majestueux, attendant que ses guerriers se rassemblent à ses côtés. Les cardinaux étaient en face de lui, l'observant arriver de leur regard indéchiffrable. La tête haut, la hache dans la main gauche posée sur ses puissantes épaules, imperturbable, Achillius pénétrait dans le triangle que formaient ces hommes légendaires. Les flammes des statues humaines se reflétaient étrangement sur son tatouage qui lui traversait le crâne et le corps, lui donnant un aspect sanguinaire. Le guerrier qu'il était savait quand il fallait plier le genoux, mais avant... Les observant un à un de sa hauteur colossal, il balança subitement sa hache dans un cercle complet, changeant son arme de main à une vitesse hallucinante pour un homme de son envergure. Le tout effectué en pliant rapidement le genoux. Dans un mouvement parfaitement synchrone, la hache et sa rotule rencontrèrent le sol du temple dans un bruit sourd. Une légère secousse vint saluer son enchaînement alors qu'un léger voile de poussière flottait à quelques centimètres du sol avant de retomber. L'échine courbée, Achillius lâcha d'une voix puissante.

-Mes maîtres, ma lame et ma vie sont vôtre à jamais.

Voilà enfin l'appel que j'attendais. Non pas parce que cela voulait dire "guerre et combat" mais seulement parce que j'allais enfin pouvoir mémoriser les cuirasses éveillées et les visages des différents porteurs. D'expérience, je savais que connaître ceux qui composaient l'armée de notre cher Arès ne serait pas inutile. Les Cardinaux au grand complet seraient présents, ainsi que les lieutenants et soldats. Le gratin, la crème des crèmes. Je ne m'attendais néanmoins pas à faire ami-ami avec eux. J'étais et je resterais un solitaire. Ma cuirasse vibrait, répondant à l'appel du maître des lieux : oublier d'y répondre serait synonyme de gros problèmes, je le savais. Mais y répondre, était-ce finalement mieux ?

Tranquillement, sans me presser outre mesure, j'avais pris la direction qu'il fallait. Mes sens étaient en alerte et je ressentais tout autour de moi les ondes de cosmos qui se propageaient dans l'ensemble de la citadelle des Flammes, affolant mon système nerveux. A mesure que j'avançais, les cosmos se voulaient plus oppressants. Depuis mon arrivée en ce lieu, jamais encore je n'avais ressenti une pression aussi intense. Une goutte de sueur coula le long de ma joue avant de tomber au sol. Cette fois, quoi qu'il se dise, les évènements prendraient une tout autre tournure. Je ne pouvais croire que Ephtal convoque l'ensemble de ses forces pour seulement permettre aux guerriers de faire connaissance. Des nouvelles, sans doute fraîches, voilà ce que j'attendais pour ma part. Et pourquoi ma notre première mission.

Au moment où je pénétrais dans la salle gigantesque, je fus frappé par la taille de celle-ci. Visiblement, je venais d'arriver quelques instant seulement après ce colosse qui courbait l'échine, annonçant avec cérémonie qu'il était tout entier dévoué à la cause d'Arès. Nul sourire sur mon visage. Car moi aussi, j'avais déjà vendu mon âme à Arès et à la cause du Seigneur de la guerre. Car moi aussi, je prêtais ma force et mon intelligence à celui qui m'avait libéré de mon fardeau et qui m'avait sauvé la vie. Mes pas résonnaient contre les murs et je n'avais désormais de yeux que pour une personne. Ephtal, chef de guerre et celui a qui je devais la vie. Les autres ne méritaient pour le moment aucune attention, pas tant que je ne saurai pas identifier correctement les cuirasses qu'ils portaient. Et il n'était pas encore temps de s'y attarder, j'en aurais le loisir plus tard.

Pas d'armes voyantes pour ma part, pas de paroles pompeuses non plus. Seulement le casque que je retire et que je glisse sous mon bras, posant un genou à terre et baissant les yeux au sol. Quelques secondes, puis je me relevais pour reculer de plusieurs pas et me confondre alors dans l'ombre la plus proche. Contrairement à ces guerriers dans la salle, je n'aspirais pas à combattre aux yeux de tous. Mon domaine était particulier. L'ombre assassine, voilà ce que j'étais. Les araignées ne sortaient de leur tanière qu'une fois les proies prises dans leurs toiles. Et telle la tarentule, maitresse dans ce domaine, je ne faisais pas exception.

Trois ans, trois longues années déjà que le Prophète d'Arès l'avait repéré. Trois années déjà que son armure l'avait reconnu et choisit comme nouveau porteur, cette armure du Chacal qui faisait aujourd'hui sa fierté. Mais aussi trois années à s'entraîner comme un fou dans la citadelle du Dieu de la Guerre, à intensifier sa cosmo-énergie, à améliorer ses capacités de combats à mains nues mais aussi d'entrainement à l'épée afin d'améliorer tout les aspects des capacités nécessaires à un bon guerrier du Dieu guerrier. Après ses trois années, il était enfin arrivé à une maîtrise intéressante des capacités qu'il avait développé tout au long de sa vie et de ses nouvelles capacités découvert au fur et à mesure du développement de son aura cosmique.

Mais pour tout cela que de sacrifices, des jours, des nuits à s'entraîner seul, ne dormant parfois qu'une heure, ne mangeant pas pendant des jours, lui qui aimaient tant la bonne chaire et se contentant d'eau pour seules boisson, lui qui ne voulaient s'abreuvés que d'alcool et surtout trois ans sans la moindre femme pour assouvir ses instincts primaires. Trois ans sans tout cela et pourtant il se sentait mieux que jamais aussi bien physiquement, que psychologiquement. Cependant il gardait à l'esprit que dès que la possibilité de sortir de la citadelle pour une mission confiait par Arès, par l'intermédiaire de son prophète, Ephtal.

Mais aujourd'hui n'était plus le temps de l'entrainement mais à la réunion.En effet, alors qu'il se préparait à nouveau à un de ses entraînements " infernal ", il ressentit une énergie venir perturbé sa concentration. Il reconnut sans difficulté cette aura singulière, celle de celui qui l'avait amené ici, celui qui lui avait offert cette nouvelle vie et cette nouvelle puissance. Le Berserk du Chacal se prépara alors sans attendre, souhaitant répondre au plus vite à l'appelle de l'interprète des volontés de leur Dieu. Il enfila donc son armure, conservant le casque à la main laissant son visage à découvert et plaça son épée sur son dos et se dirigea vers le Temple d'Arès, d'un pas sûr et déterminé, marchant à un rythme soutenu, provoquant des cliquetis provenant de son armure. Il arriva sans difficulté devant l'édifice, signe qu'aucun danger ne planait sur leur base ou sur leur armée.

Il entra alors dans la salle, où d'autre avait déjà répondu à l'appel du prophète des visages inconnus mais aux vues de leur placement par rapport au trône où siégeait Ephtal. Il put donc remarqué que les plus puissants chevaliers se tenaient au près du trône, ils étaient trois, plus impressionnant l'un que l'autre, certainement les autres Cardinaux d'Arès. Dans la pièce se trouvait aussi deux autres Berserk, l'un en retrait par rapport aux supposer Cardinaux. Un autre se tenait dans l'ombre plus à l'aise loin de la lumière semblait-il. Hyeger n'y fit guère plus attention et s'avança suffisamment pour être visible de leur actuel Leader ainsi que des autres guerriers présents mais resta tout de même en retrait des Cardinaux et de l'autre Guerrier d'Arès visible. Son casque toujours sous le bras, le guerrier se baissa et mit un genou à terre puis baissa la tête en prononçant ces paroles clairement, que tous puissent l'entendre.

- Seigneur, le Berserk du Chacal est pêt à servir vos objectifs sans faillir.

Après quelques instants dans cette position, il se releva et fit un pas en arrière pour conserver une vue d'ensemble sur les autres guerriers d'Arès présents ainsi que pour pouvoir observer ceux qui arriveraient après lui. Il voulait savoir combien de ses frères d'armes avaient été réunis jusque là, combien avez répondu à l'appelle de notre Dieu, combien de fiers guerriers avez suivit Ephtal dans ce futur qui s'annonçait prometteurs puisqu'ils avaient été réunis aujourd'hui. Quoiqu'il en soient il attendait calmement que le spectacle commence.

C'était certain: le sentiment d'urgence aidait énormément à rafraîchir la mémoire lorsqu'y avoir recours s'avérait réellement nécessaire.

Jevren avait fini par s'habituer au dédale cauchemardesque que constituait l'enchevêtrement de couloirs du Bastion. Et pour cause: il avait consacré un soin tout particulier à l'apprentissage du chemin correct, vaguement traumatisé par sa précédente expérience de l'égarement le plus total au sein du labyrinthe - expérience durant laquelle l'un de ses collègues avait d'ailleurs été forcé de venir le tirer de ce mauvais pas, provoquant chez lui vague honte et baisse de confiance en lui. Depuis, il avait bien évidemment redoublé d'efforts pour ne jamais plus se trouver en si piteux état.

Pour en revenir à l'urgence évoquée plus tôt - il s'agissait manifestement d'un appel provenant d'Ephtal lui-même, par l'intermédiaire du Dieu de la Guerre, comme pouvait en témoigner la cuirasse noire et or de Jevren, qui s'était subitement mise à scintiller vaguement, vibrant de concert avec le flux du Cosmos du Prophète qui se répandait à travers les murailles couleur d'encre de la Forteresse. C'était la première fois que l'Ostrogoth percevait une telle sensation; pourtant, instinctivement, il avait presque aussitôt deviné ce qu'elle signifiait. Comme ses homologues en armure, il avait été mandé. Tout de suite.

Alors situé de l'autre côté du Bastion, il s'était hâté de rallier le Temple d'Arès, progressant cette fois avec bien plus d'aisance qu'auparavant à travers le dédale au parcours vicieux. Il traversa les Antichambres - qui, récemment, étaient assez souvent occupées et lui permettaient parfois d'entr'apercevoir la silhouette de l'un des Cardinaux - l'une après l'autre, examinant les alentours juste assez longtemps pour se rendre compte qu'aucun de ses supérieurs n'était présent. Parti comme c'était, il allait sûrement se présenter bon dernier.

Cela ne lui plaisait guère, à vrai dire.

S'il avait longuement fureté dans tous les recoins de la Citadelle, Jevren s'était en revanche tenu à l'écart du Temple aussi souvent qu'il l'avait pu. Il avait peur de commettre une erreur, de profaner la demeure de son Dieu; avec une rigueur empreinte d'une anxiété et d'un fanatisme quasi maladifs, il s'était pour ainsi dire interdit d'y pénétrer sans raison valable. Ainsi, il frissonna en passant entre les rangées de statues de pierre qui, figées dans d'inquiétantes positions, semblaient brandir le feu divin en sa direction. A chaque fois, elles provoquaient en lui le même effet, la même impression que ces statues étaient davantage comme des cadavres grotesques que l'on aurait placés là pour qu'ils contemplent éternellement le Maître qui les avait soumis.

Interprétation étrange, et très certainement stupide.

Il secoua la tête et se concentra sur ses pas, réduisant son allure pour adopter une démarche moins pressée, plus digne et décidée. Arrivé au niveau du Prophète, Ephtal, il leva la main droite, frappant sa cuirasse d'un coup net, au niveau du coeur; ce faisant, il s'inclina profondément, puis se détourna sans mot dire afin de rejoindre ses pairs dans la pénombre ambiante. Il se sentait tout petit, dans une salle si vaste, sous le regard sévère d'Arès qui les toisait tous depuis son perchoir.

Autant attendre en silence afin de savoir ce que chacun avait à dire. Durant ce temps, ses yeux s'habitueraient à l'obscurité; il pourrait alors mieux discerner les traits de chacun des hommes ici présents. S'il avait déjà deviné que son unique connaissance, Nosgoth de la Tarentule, se trouvait très probablement parmi eux, aucun autre Berserker ne lui était familier...

Peu à peu les fauves se rejoignaient en le Temple d'Arès, comme mandé par le Prophète. Il y avait sans doute quelques retardataires, mais Ephtal fit tout de même taire à présent son Cosmos, la lueur bleutée qui s'emparait de ses yeux s'évaporant alors. Tous avaient entendu l'appel, et ceux qui ne s'étaient pas encore présentés ne tarderaient sans doute plus. Quant à la possibilité que certains ne se présentent pas du tout... Le Cardinal saurait se souvenir d'eux et leur en tenir rigueur...

Sur ceux présents du moins, tous avaient compris le sérieux de cet appel et s'étaient pressés à venir se présenter devant le trône d'obsidienne ainsi que l'immense statue d'Arès, réceptacle de l'âme divine. Les trois autres Cardinaux avaient été les plus prompts, ce qui fit le plaisir d'Ephtal. Il fut notamment heureux qu'Okra ose venir prendre place à ses côtés. Son épée-lige, fidèle parmi les fidèles, était parvenue ainsi à aller contre sa timidité naturelle en s'exposant ainsi. Une bonne chose.

La présentation de Phobos lui plut moins par contre. Tous ici présents s'étaient inclinés devant le Prophète et Arès, mais Famine pour sa part s'était contenté d'une position stoïque, tel un militaire se présentant devant son général. Certes, cela aurait été suffisant s'il n'y avait eu qu'Ephtal à saluer, le Cardinal de la Mort se sachant n'être qu'un pion parmi d'autres au service du Fléau des hommes. Mais c'était là pour lui un manquement de déférence envers Arès lui-même que de ne pas s'agenouiller devant la gargantuesque sculpture à son effigie. Un Dieu mérite meilleur salut que celui-ci...

Le Général du Feu empoigna sa faux démesurée et en tapa le bout contre le sol tout en se relevant, un grondement émanant de la statue au même moment alors que les flammes des Mains Ardentes redoublèrent de vigueur l'espace d'une seconde. Alors, sa voix brisa le silence qui commençait à s'installer, grave et grondante, sombre et grinçante.

Est-ce ainsi que l'on salue son Dieu, Famine ? Ne daigneras-tu pas t'agenouiller toi aussi ?

Les mots dont il avait usé n'étaient pas anodins : c'étaient ceux qu'Arès lui-même avait adressé à Ephtal lors de leur première rencontre... Sauf que cette fois, une pointe de colère s'était mêlée à sa voix. Cela pouvait être mal pris que de gronder un Cardinal devant l'ensemble des Berserkers de Sa Majesté Arès, mais c'était également une preuve que le régime était le même pour tous. Il n'allait cependant pas rester plus longtemps sur ce simple fait, sa remarque devant suffire sans doute pour que Phobos prenne conscience de son erreur.

Avant ce jour, Ephtal était sans doute le seul à avoir rencontré chacun de ces hommes, ceux qui peuplaient la citée souterraine du Dieu de la Guerre. Tous, il avait été les dénicher. Tous, il les avait ramené en cette endroit, là où leur destin allait pouvoir se mettre en marche. Il balaya l'assemblée de son regard avant de reprendre parole.

Vous ! Vous tous, qui êtes présents en ce jour devant notre Maître Arès ! Sachez que la Guerre Sainte approche et que bientôt, il sera l'heure de nous révéler aux yeux du monde...
Mais pas encore ! Non, pas encore... Car si nous nous montrons trop pressés, cela ne pourrait que faire écho à la Seconde Guerre Sainte des temps anciens, celle-là même qui a précipité notre Maître dans les profondeurs de la Terre, l'obligeant à se réfugier auprès de son oncle Hadès...
Ses armées agiront avec plus de patience et de sagesse cette fois ! Et mes amis, je vous le dis, cette Guerre Sainte sera la nôtre !

Une voix puissante qui se veut galvaniser ses troupes, allant jusqu'à lever sa faux en leur direction tout en terminant sa dernière déclaration.

Cependant... Nous ne pouvons plus attendre que d'autres de nos frères nous rejoignent ! Nous ne pouvons plus attendre que d'autres Cuirasses s'éveillent ! L'alliance puissante entre la guerrière Athéna et l'épicurien Apollon s'étiole... Mais leurs forces restent malgré tout supérieures aux nôtres ! Ce pourquoi notre première tâche sera pour nous aussi de nous trouver des alliés... La diplomatie n'a certes jamais été le domaine de celui que nous suivons aveuglement, mais les temps changent mes amis... C'est le succès final que nous devons voir, et adopter les méthodes qui seront les plus propices à nous permettre d'offrir à Arès toute la Gloire qu'il mérite !

Un nouveau très court silence se fait, permettant à tous de bien saisir et penser les mots du Prophète.

D'autres divinités par le passé se sont déjà opposées à la guerrière Athéna ! D'autres armures existent de par le monde... Voilà ce que nous devons nous adjoindre afin d'asseoir le pouvoir que nous désirons ! Ce pourquoi il nous faut rapidement les trouver, usant au mieux de l'avantage que nous avons, l'avantage qu'aucun ne sache qu'Arès s'est déjà réveillé de son long sommeil. Ce pourquoi... J'irai personnellement en quête de l'âme de l'Empereur des Océans, Poséidon lui-même ! J'irai personnellement le secouer et le tirer de sa torpeur si cela n'est pas encore fait ! Et lorsqu'il pourra m'entendre, alors, j'en ferai notre allié, je vous le garantis !

Le poing serré devant lui, il ne manquait pas de mettre vigueur et conviction en ses mots...

Dans cette tâche, je réclame Guerre à mes côtés ! En mon absence, Pestilence sera gardienne de la citadelle et du temple, car toujours il se doit d'y avoir un Cardinal...

Cela ne tenait pas compte de Phobos, visiblement... Mais il n'y avait là pas d'erreur, c'est qu'il avait une tâche à lui confier, à lui aussi.

Famine, pour ta part, tu partiras en territoire d'Asgard. Il est possible que tu n'y trouves que désert et glace, mais... S'il advenait qu'Odin se soit réveillé et que certains le servent, je veux le savoir ! Et dans ce cas, je souhaite également que tu t'assures qu'ils nous suivent le moment venu ! Qu'eux aussi, ils s'opposent au Sanctuaire lorsque l'heure des grandes batailles pour le pouvoir en cette Terre sera venue.
Afin qu'il ne parte pas seul, j'ai besoin d'un volontaire ! Qui d'entre vous n'aura de craintes et marchera donc à ses côtés dans cette quête ?

Qu'il ne soit pas cru en tout cas qu'aucun effort n'est attendu de ceux qui ne seront pas en mission... Vous autres, mes Berserks... Ne ménagez pas vos peines ! Avec acharnement, travaillez durement pour être dignes des Cuirasses que vous portez ! Mais ne le faites pas seuls, affrontez-vous si cela est nécessaire, préparez-vous au mieux au combat qui viendront ! Prouvez ainsi à notre Maître que vous êtes dignes d'être ses servants, ses fiers guerriers peuplant ses armées...

S'en était tout, et comme pour le prouver, il tapa de nouveau de sa faux sur le sol. Marchant en long et en large sur son estrade jusque là pour s'adresser aux siens, il restait immobile à présent devant le trône froid d'obsidienne. La tête haute, il ne manquait pas d'observer la moindre réaction...

Alors que le dernier arrivant pénétra dans la salle et présenta son respect au Dieu de la Guerre et à son représentant. Ephtal prit la parole, commençant par relever qu'un autre cardinal, celui de la Famine, n'avait pas été suffisamment respectueux lors de son entrée et de sa présentation devant notre chef ainsi que devant notre Dieu. Cependant il ne s'attarda pas sur ce point, il reprit rapidement la parole et nous annonça l’imminence de ce qui faisait notre vie, la Guerre Sainte approchée à grands pas et avant qu'elle n'arrive, notre Seigneur attendait de nous que nous mettions en place tout les préparatifs pour ce très grand évènements qui nous permettrais de rendre sa gloire passée à Arès, celle qu'il n'aurait jamais du perdre. Nous en étions tous conscients, simples Berserk, au même titre que les cardinaux que cette Guerre devait devenir nôtre. C'est pourquoi, Hyeger se sentait galvanisé par les paroles du prophète, quine faisait que retranscrire la volonté de notre maître.

Puis il reprit la parole pour exposer les différents préparatifs nécessaires et à qui il incomberait de participer à telle ou telle tâche. Ephtal se chargera d'aller convaincre le dieu des Océans, l'oncle même d'Arès. Il ne savait pas si ils s'étaient éveillés lui et ses guerriers mais si il le devait il s'en occuperait lui-même accompagné d'un second Cardinal, en l’occurrence celui de la Guerre car si le Dieu des mers se joint à nous, nos forces n'en seront que plus importantes et nous n'aurions plus à craindre l'alliance fragile entre Athéna et Apollon, nous permettant ainsi de mettre fin à la gloire de cette Empire devenu décadent qu'est l'Empire Romain. De plus il chargea un second Cardinal d'une autre mission diplomatique cette fois en territoire nordique, pour aller quérir les faveurs d'Odin. Puis il s'adressa à nous, Berserk, disant que l'un d'entre nous pourrait se joindre à Famine afin de convaincre le Dieu du Nord de se joindre au Dieu Guerrier pour vaincre la Déesse de la Sagesse et le Dieu Solaire.

Le Berserk du Chacal fut le plus prompt à se présenter et à faire un pas vers l'avant prenant la voix de manière audible et ferme mais non autoritaire afin de ne pas paraître trop condescendant envers ses supérieurs et ses camarades.

- Permettez moi de me joindre à cette expédition, tout comme vous je souhaite que le monde craigne à nouveau le nom d'Arès et qu'il n'oublie jamais que nous, ses Berserks, sommes les plus puissants et les plus terrifiants guerriers que ce triste univers puisse connaître et je compte bien le rappeler le moment venu. Mais puisque l'heure est à la diplomatie, je souhaite y prendre part et pouvoir observer de mes propres yeux les forces qui peuplent les Terres du Nord. Voilà pourquoi je me propose pour cette mission.

Il fit alors un pas en arrière pour reprendre sa place et laissait aux autres la possibilité de se proposer ainsi que de laisser le temps au Prophète d'accepter ou non sa demande ou d'en choisir un autre. Quoiqu'il en soit Hyeger avait fait ce qu'il pensait nécessaire en prenant la parole. Il n'attendait plus que l'approbation ou le refus de l'actuel Leader des guerriers que nous sommes.

À l'exception du Berserk du Chacal, tous se turent, n'ayant rien de plus à rajouter visiblement. Le Cardinal pouvait comprendre qu'il n'y ait pas de grandes discussions à avoir suite à son discours, mais il ne s'attendait tout de même pas à un si faible enthousiasme parmi les siens. Soit, s'il n'y avait pas de question à poser, pas de commentaire à faire, cela voulait dire que tout était clair. Tant mieux dans un sens, mais si une plus ample participation des berserkers à cette réunion ne lui aurait pas déplu. Enfin... Si tout était dit, il n'était pas nécessaire d'exiger d'eux qu'ils en fassent plus que nécessaire. Aussi Ephtal se permit-il alors de retourner s'installer dans son siège, son trône au devant du réceptacle de son Dieu.

Très bien, qu'il en soit ainsi alors. La Famine et le Chacal partiront ensemble pour les terres glacées d'Asgard. Que courage et chance soient de votre côté, tâchez de revenir entiers...

Hyeger était un bon soldat, un guerrier dont Ephtal ne doutait pas de la dévotion. Son histoire n'avait pas été heureuse avant sa rencontre avec le Prophète, époque durant laquelle il avait été obligé de se battre, qu'il le veuille ou non. Aujourd'hui, le Cardinal de la Mort se plaisait à penser que c'était avec sa propre volonté qu'il offrait ses poings au service du Dieu de la Guerre. Il ne le pensait cependant pas le plus diplomate d'entre eux, mais il serait avec Famine aussi ne devrait-il pas y avoir de problèmes à ce niveau. S'il l'envoyait avec Phobos, c'était surtout pour que ce dernier ne soit pas seul si quelque chose se passait mal. Raison identique à celle qui lui faisait emmener Guerre avec lui. L'on ne sait jamais ce qu'il peut se passer.

Il n'y a rien de plus à ajouter pour ce jour. Vous pouvez disposer...

Ainsi ses hommes furent-ils congédiés du Temple, ainsi en fut-il terminé de cette réunion. Aussi brève soit-elle, elle avait permis au moins de montrer aux Berserks qu'ils ne baigneraient pas dans l'immobilisme, et que les choses allaient peu à peu se mettre en place. Lorsqu'ils auraient de nouveaux alliés, alors... Ah, vivement cet instant où les fauves de la Terre se lanceraient à la conquête des continents... Bientôt, bientôt...

Spoiler:

La Mort avait parlé, et au-delà de telles considérations terrestres, elle avait retransmis la volonté divine du Dieu de la Guerre, de cette guerre qu'il incarnait lui-même faisant plus que jamais de sa simple personne un vassal des plus dévoués. Si certains auraient pu se sentir mal à l'aise face au silence général qui avait régné dans le temple, Guerre appréciait cela, au contraire. Pour lui, il s'agissait simplement du signe que les ordres d'Arès et de son Prophète étaient tout simplement absolus, tout le monde obéissant sans oser rajouter quoique ce soit.
Comme beaucoup, son regard s'était naturellement porté sur Famine qui s'était distingué, sans gloire aucune, bien au contraire, par un manque de foi apparent. Chacun des cardinaux était un général, un leader, ainsi ils se devaient de montrer l'exemple, de montrer la voie à suivre. Ainsi, que penser d'un supérieur ne faisant montre d'aucun respect ou de dévotion envers le Dieu pour lequel il combat ? Nul doute que le Prophète saurait prendre en charge ce problème lors que le temps sera venu, en le choisissant afin de répandre sa volonté, Arès avait fait là un choix judicieux comme seuls les Dieux en sont capables.

Ce dernier l'avait d'ailleurs choisi pour l'accompagner sur les terres du Seigneur Poséidon, il s'agissait là d'une décision à laquelle il ne s'attendait pas. C'était également un choix qui l'emplissait d'une sorte de fierté, car malgré tout le sérieux de ce qu'il était et de ce qu'il incarnait, Guerre n'en était pas moins qu'à sa deuxième année en tant que Berserker et comme tous il avait ses propres doutes et démons. Le Prophète avait donc ainsi placé sa confiance en lui, tout comme il avait fait il y'a deux ans en lui sauvant la vie, menacée par la découverte de son propre Cosmos de manière bien tragique.
Il s'agissait toujours de motivations supplémentaires, lesquelles faisaient de lui un dévot zélé et un guerrier ayant le plus terrible des pouvoirs : celui de penser répandre la parole d'un Dieu, d'exécuter sa volonté et même dans son cas, de promouvoir quelque chose qui a été le propre des hommes depuis la nuit des temps : la Guerre. Après tout, il ne désirait juste que chacun laisse libre cours à ce dont il est capable au plus profond de lui-même, à sa propre nature.

L'humain se releva, toisant d'un regard indifférent ceux qu'ils l'avaient rejoint. Son regard se fit plus sombre face au colosse qu'il égalait en taille, et qui avait osé pénétrer dans le cercle restreint des Généraux malgré son rang. Être la Guerre faisait de lui un fervent admirateur de la Discipline, où chacun devait rester à sa place. Ce n'était visiblement pas le cas de tout le monde.
Ses yeux cherchèrent ceux de son Sauveur, pour intimer, d'un regard entendu, qu'il avait bien compris ses ordres et qu'il allait se préparer. Il s'inclina une dernière fois, sans un mot, avant de faire volteface et de quitter les lieux, son aura de froid faisant tressauter les flammes sur son passage comme ce fut le cas à l'aller.

A la grande surprise d’Okra personne ne s’était réellement interposé ou mis en valeur pendant cette réunion, hormis Famine qui, bon gré malgré n’avait pas pris la peine d’offrir une révérence à son Dieu. Ce que le Prophète ne manqua pas de souligner avant que les directives militaires fassent écho au silence. Ne jugeant pas nécessaire quelconque intervention, l’épée-lige d’Ephtal se contenta de scruter les visages alentours dans un ronronnement asthmatique inaudible, tandis que les deux amandes poivrées s’attardèrent entre deux colosses. S’y tenait un curieux personnage, vêtu d’une armure aussi épaisse que la sienne mais dans un coloris assez luxueux mêlant dorures sur fond d’ébène. Quant à savoir de quelle cuirasse il s’agit, autre histoire. La jeune slave s’était contentée des maigres entretiens avec son maître et de ce fait ignorait presque tout des individus partageant la bannière d’Arès. Une lacune à combler dans les plus brefs délais puisqu’une fois le fléau des Hommes en marche il faudra bien que ses troupes reconnaissent leur capitaine respectif. C’est pourquoi elle s’engagea mentalement dans une introduction orale, le temps que se termine la réunion.

Il n'y a rien de plus à ajouter pour ce jour. Vous pouvez disposer...

Ainsi donc les ordres furent lancés, sans appel. Déjà Guerre se redressait, impassible, pour finalement gagner la sortie dans un mutisme presque naturel de sa part. Famine lui, ne broncha pas, cherchant peut-être du regard son futur compagnon. Quand à Okra, elle demeura sur ses genoux un moment, bien aise de voir disparaître progressivement tous ces Berserks qui bientôt envahiront la surface. Un jour viendra, où les Fauves d’Arès se répandront par-delà les collines, par-delà les mers, par-delà les chaires mortelles. Un jour la brume de Pestilence embrasera les cieux, éteindra la fureur de l’astre feu pour soumettre les ténèbres au chaos. Mais pour l’heure notre chétive Cardinal devait encore s’entraîner, gagner la confiance de ses homologues et surtout, surtout, faire valoir son titre aux yeux des plus faibles. Alors, pendant qu’Ephtal regagnait son siège sous la cacophonie des armures en mouvement elle se leva de toute sa misérable hauteur et, dans une volute buccale opaque articula sans conviction une timide requête ne demandant que l’approbation muette de son Maître.

- Si vous n’y voyez [*] guère d’inconvénient Maître, j’aimerais [*] corrompre ce disciple-ci [*] et le soumettre à mon commandement. [*]

Sans même s’adresser à la proie en question ni poser un regard sur Ephtal, Okra tendit une main de laquelle jaillit aussitôt l’éternelle vapeur acide. Celle-ci, dans une course rapide et précise s’engouffra entre les colonnes, plongea au niveau du sol ébène et se mit à tournoyer autour de l’individu repéré quelques minutes auparavant. Cet homme à la chevelure d’argent ne dégageait rien d’insolite et pourtant Pestilence le choisit lui, et personne d’autres. Elle aurait besoin d’une compagnie rapprochée et d’un adversaire le temps que son Seigneur et Maître revienne des négociations. Quitte à choisir autant prendre un cavalier différent cette fois, Plus apte et moins imposant que l’Hydre. Plus redoutable aussi, qui sait.

[HRP : autant le préciser de suite, les [*] sont là pour préciser qu'elle fait une pause pour inspirer, puisque sa condition de Pestilence et son masque rendent sa respiration difficile... Voilà. (imaginez-la en train de causer comme Dark Vador en gros...]

Le temple d’Arès regroupait maintenant ce qui se faisait de mieux en termes de combattants. Des hommes, des femmes, des musculatures et des caractères affirmés mais aussi des personnages distants et silencieux. Il n’y avait pas un archétype particulier qui définissait les hommes sélectionnés par Ephtal. Une seule chose était commune à tous, ils avaient tous à cœur de servir le dieu de la guerre. Phobos ne connaissait personne, les cosmos étaient différents. Le temple entier était baigné d’un mélange assommant d’énergie cosmique. Famine se repaissait avec plaisir de l’énergie de ces homologues.

Alors qu’il fixait toujours le trône se situant au centre du temple, Ephtal prit la parole. Le prophète d’Arès expliqua la situation avec calme mais aussi avec une certaine ferveur. Les guerriers d’Arès étaient probablement tous désireux d’en savoir plus sur la suite des choses. Beaucoup avaient été regroupés ici, et comme Phobos, n’avaient pas eu davantage d’informations sur la volonté du Dieu guerrier. Enfin ils allaient en savoir plus.

Oui il était l’heure de bouger, de se mettre en mouvement et de rechercher des alliés là où on pouvait en trouver. L’alliance entre Athéna et Appolon semblait s’étioler. Il fallait donc en profiter et prendre des mesures adéquates. La Pestilence, la Famine, La Guerre et La Mort allaient se mettre en marche. Mais pas encore, non, pas encore. Il fallait rencontrer et trouver des alliés susceptibles d’abattre plus aisément les adversaires qui se dresseront devant le puissant Arès. Ephtal et Guerre allaient tout deux partir vers Appolon. Le dieu des mers semblaient être un choix plus que convenable afin de devenir l’adjuvant d’Arès. Mais il ne fallait négliger aucune piste. Par conséquent Ephtal décida d’user pleinement des forces misent à sa disposition.

Pestilence allait défendre la citadelle. Restait donc Phobos qui, évidemment, allait être utilisé comme émissaire auprès d’un autre Dieu. Si deux cardinaux partaient à la rencontre de Poséidon, Phobos partaient à la rencontre d’Odin le dieu scandinave. Les ordres étaient donc clairs. Phobos partiraient, accompagné d’un berserker, vers les terres gelées du Nord où se trouvait le sanctuaire du dieu majeur du panthéon scandinave. Phobos ploya le genou en signe de référence, se leva et prit la direction de son sanctuaire.
La famine se mettait en marche...

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