Topsites
Merci de voter toutes les deux heures




Navigation




Derniers sujets
» La Fin
Croisés et unis [Mentor Arsiesys] I_icon_minitimepar Dormin Mar 5 Jan - 19:33

» Groupe 1
Croisés et unis [Mentor Arsiesys] I_icon_minitimepar Narrateur Lun 28 Mai - 9:32

» Groupe 2
Croisés et unis [Mentor Arsiesys] I_icon_minitimepar Alwine Lun 28 Mai - 9:26

» Nouvelles de Just Break Limits
Croisés et unis [Mentor Arsiesys] I_icon_minitimepar Ephtal Jeu 24 Mai - 12:33

» Lycée Tsubasa [RPG]
Croisés et unis [Mentor Arsiesys] I_icon_minitimepar Ephtal Jeu 24 Mai - 12:32

La Fin
Croisés et unis [Mentor Arsiesys] I_icon_minitimeVen 4 Mai - 8:00 par Anonymous
Le couperet est donc tombé, hier soir en réunion sur skype avec la quinzaine de personnes présentes pendant les 2h qu'a duré la discussion (qui ont dérivés sur 3/4 par la suite ^^).

En faisant le constat de la situation actuelle puis le bilan du …

Commentaires: 10
Libération des armures
Croisés et unis [Mentor Arsiesys] I_icon_minitimeMar 11 Oct - 7:46 par Arsiesys
Ici seront stipulées toutes les armures remises en libre service après la perte de leur détenteur.

Citation :
Libération d'Armure
Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser indéfiniment des armures en les mains de joueurs inactifs. À partir de deux …


Commentaires: 40
Pré-Ouverture de One Piece ShinSekai RPG !
Croisés et unis [Mentor Arsiesys] I_icon_minitimeVen 20 Avr - 1:01 par Anonymous

Et voila, il est temps de vous faire part de notre nouveau projet...

One Piece ShinSekai RPG !

www.shinsekai-rpg.com


Un forum One Piece, depuis le temps que la team en parlait et avait l'idée en tête il était temps de franchir le cap. Bien …


Commentaires: 9
Sondage
Pourquoi venir sur SSU ?
Pour l'Univers Saint Seiya !
Croisés et unis [Mentor Arsiesys] I_vote_lcap27%Croisés et unis [Mentor Arsiesys] I_vote_rcap
 27% [ 26 ]
Pour la Team déjà responsable de BU et de RoS
Croisés et unis [Mentor Arsiesys] I_vote_lcap33%Croisés et unis [Mentor Arsiesys] I_vote_rcap
 33% [ 31 ]
Pour le Système de Combat, ça me manquait !
Croisés et unis [Mentor Arsiesys] I_vote_lcap11%Croisés et unis [Mentor Arsiesys] I_vote_rcap
 11% [ 10 ]
Parce que Ludo il déchire chez les Marinas
Croisés et unis [Mentor Arsiesys] I_vote_lcap17%Croisés et unis [Mentor Arsiesys] I_vote_rcap
 17% [ 16 ]
Parce que j'adore le Graph
Croisés et unis [Mentor Arsiesys] I_vote_lcap6%Croisés et unis [Mentor Arsiesys] I_vote_rcap
 6% [ 6 ]
Parce que franchement y a rien d'autre en ce moment
Croisés et unis [Mentor Arsiesys] I_vote_lcap6%Croisés et unis [Mentor Arsiesys] I_vote_rcap
 6% [ 6 ]
Total des votes : 95
Partenaires


Fiore no Oukoku

















Vous ici ? Cliquez

 Copyright de Saint Seiya Ultimate
-14%
Le deal à ne pas rater :
Apple MacBook Air (2020) 13,3″ Puce Apple M1 – RAM 8Go/SSD 256Go
799 € 930 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 Croisés et unis [Mentor Arsiesys]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Orséis
Messages : 65
Renommée : 60

Feuille de personnage
Armure:
Rang de l'Armure: Bronze
Expérience: 3
Croisés et unis [Mentor Arsiesys] Empty
MessageSujet: Croisés et unis [Mentor Arsiesys]   Croisés et unis [Mentor Arsiesys] I_icon_minitimeLun 19 Sep - 14:37

Il y a de ces démons qui ne savent pas se tapir dans un coin de votre âme. J'aimerai tant que mes fantômes se contentent de gronder sourdement dans les ténèbres de mon être, qu'ils s'y dissimulent pour ne plus me tourmenter comme ils le font à présent. Mes bourreaux à moi se jettent en toute lumière, en toute conscience, pour me happer de leurs mâchoires glacées. Mon coeur est en miettes, en pièces, déchiqueté comme une vulgaire poupée de chiffon. Dans mon esprit résonne encore le pas cadencé des armées, le heurt du glaive sur mon bouclier. La souffrance est une blessure qui ne veut pas se refermer, et avec elle suinte la peur comme un filet de sang inarrêtable. L'ombre qui se traîne et s'accroche à chacun de mes pas a plus de consistance que moi. A force d'être pourchassé par ces spectres honteux, je finirai par en devenir pleinement un.
Mon poing se serra. Je sentais le poids de cette armure. Elle m'avait acceptée, m'avait choisi. Mais moi, en avais-je fait autant avec elle ? Cette protection, après tout, ne me promettait que calvaire et violence. Elle disait être mon amie, mon rempart face à mes ennemis. Mais elle m'emprisonnait plus sûrement qu'une chaîne, m'engonçait dans un carcan de soldat. En regardant mon existence, je m'apercevais qu'on avait toujours décidé pour moi que je serais un combattant. Je n'avais pas eu mon mot à dire. Un "Non", un simple "non" aurait été si bon à dire... Oui, j'avais envie de hurler ma protestation, mais je savais que seul l'écho transi du Cancer me répondrait. Il rétorquerait "Non" à mon refus. Je ne pouvais pas renier ce qu'on m'avait légué.

Et pourtant... Athéna seule savait combien j'en avais envie. A moins que même elle n'en sache rien ?

Je me laissais tomber contre une opacité plus solide que les autres. Dans ma maison, rien ne semblait clairement défini. C'était mon domaine, mon fief, et il n'était qu'une hypertrophie de mon être. Où aucune frontière ne se définissait, où les vérités et les mensonges s'unissent pour ne pas répondre aux questions - même clairement posées. Surtout clairement posées. Regardez ce lieu ! Si un inconnu cherchait à en appréhender les limites, il se tromperait à coup sûr. Il avancerait, tâtonnant pour trouver un mur. Il finirait par en rencontrer un, et de là, il partirait en quête d'un autre. Moi-même je n'étais pas certain de la dimension exacte de ma demeure. Vous pourriez tourner en rond pendant des heures à désirer la délimiter. Elle vous trompe, vous dupe, se cache dans cette suie huileuse qui tourbillonne en une multitude de miasmes peureuses. C'est la nuit dans la maison du Cancer, et je doute qu'on puisse la chasser tant que je n'aurai pas éjecté du siège de mes émotions mes propres doutes et incertitudes.
Mais, derrière ce mal-être que je subissais venait un autre sentiment. La honte.

Brûlante. Poignante, fiévreuse dès que j'osais mettre le doigt de ma conscience dessus. Je le retirais bien vite, tant douloureux était le contact.

Des visages. Des noms. Des regards désapprobateurs, déçus, gagnés par la désillusion. Voilà ce que par-dessus tout je craignais d'inspirer. J'avais peur de combattre, peur d'avoir mal, mais j'étais encore plus terrifié à l'idée de trahir mes camarades. Le grand Pope, les autres Chevaliers d'Or, mais aussi d'Argent et de Bronze... On m'avait lancé dans les bras une responsabilité et j'avais eu le malheur de refermer les mains dessus. Désormais je devais accepter ce fardeau, le supporter avec autant de bonne grâce que possible - car sinon, il échoirait à un autre que moi. Si je prenais la fuite, je ne serai pas le seul concerné. Mon échappée laisserait à d'autres le soin d'accomplir mon devoir.
Etais-je capable d'accepter cela ?

J'essayais de me convaincre que non. Mais c'était facile à dire, d'ici, loin de tout ennemi. Loin de tout ami. Loin de toute présence, seulement face à moi-même. Je pouvais me murmurer que je n'aurai jamais assez de couardise pour abandonner ce poids à mes camarades... Mais une fois que la tentation sera bel et bien là, une fois que j'aurai à faire ce choix, que se passera-t-il ? Lèverai-je la tête, combattant mes démons, et maintiendrai-je cette étreinte tremblante sur mon devoir ? Ou bien le jetterai-je en l'air pour décamper à toutes jambes ?
Je haïssais tout cela. Je me haïssais, et je haïssais le destin. Mais s'il y avait bien une chose que je ne pouvais exécrer, ni abhorrer, c'était bien mes camarades. Eux seuls pouvaient partager ma douleur. Ils pouvaient la sentir, à défaut de la comprendre. En fait, cette compréhension les rendait seuls capable de me pardonner ma faiblesse.

Peu à peu, des traits se présentèrent à moi. J'imaginais un regard de glace, un regard aussi azuré que le mien ou davantage encore. Sauf que celui-là n'était pas fuyant, mais dur et implacable. Je me souvenais très bien de la première fois où les yeux d'Arsiesys s'étaient rivés aux miens. J'avais supporté cet examen avec malaise, réalisant que mon vis-à-vis pouvait peut-être lire en moi comme dans un livre. Lorsqu'on a passé son existence à se parer de ténèbres pour cacher qui l'on est vraiment, ce genre d'acuité perçante a de quoi déstabiliser. Et pourtant, aujourd'hui, ce pan de lumière qui menaçait de dissiper l'immonde noirceur de mon âme ne m'apparaissait plus comme quelque chose de menaçant qu'il fallait éviter.
Au contraire. S'il pouvait mettre à nu mes fantômes et les dissiper, alors cela valait le coup que je le rencontre.

Je me relevais, balayant de la main les lambeaux de ténèbres qui s'étaient déposés sur mon armure. Je devais me rendre au temple d'Athéna.


***
L'édifice était imposant. Je n'avais guère pris l'habitude de m'y présenter, n'y voyant pas vraiment d'utilité. Par ailleurs, le temple avait ce quelque chose de vibrant, de défendu, qui me faisait comprendre que là n'était pas ma place. C'était le coeur du territoire d'Athéna, le siège de sa présence. Je craignais instinctivement qu'à trop y rester, elle finisse par se rendre compte du degré de ma faiblesse et ne me rejette avec dédain. Une part de mon âme espérait un tel scénario, un tel revirement du destin. Mais une autre s'y refusait farouchement, mise en colère par cette seule évocation. Je me fendis d'un soupir discret, exaspéré par la complexité de mes sentiments.

Je commençais à gravir les marches, mobilisant ma volonté pour ne pas faire demi-tour et oublier cette folle entreprise. Mes pas ne dévièrent pas, et bientôt j'atteins le sommet du parvis. Le temple ouvrait ses portes comme il aurait écarté des bras bienveillants, mais je me méfiais de l'étreinte que je risquais de gagner en ces lieux. Une défiance sans doute illégitime, seulement née de l'habitude de craindre.
Et, bien que l'intérieur fut mal éclairé, je discernais déjà la silhouette espérée et redoutée d'Arsiesys qui y marchait lentement, seigneur incontesté de l'endroit.

J'avalais ma salive, me maudissant pour être venu jusqu'ici. Puis, mal assuré, je m'aventurais sous le toit du temple, le visage fermé et sombre.


- Chevalier d'Or Arsiesys, pardonne mon intrusion, déclarai-je, vaguement sentencieux, une fois à portée de voix. Il n'y avait pas besoin d'élever celle-ci, l'édifice se chargeant de porter mes mots en leur donnant une tonalité grave que je n'avais pas. Je suis venu chercher conseil...

Mes yeux se baissèrent sur le sol superbement dallé.

- Conseil et aide.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.saintseiya-ultimate.com/t1028-orseis-chevalier-du-cyg
Saint
Arsiesys
Arsiesys
Messages : 577
Localisation : Sanctuaire
Renommée : 304

Feuille de personnage
Armure: Sagittaire
Rang de l'Armure: Or
Expérience: 226
Croisés et unis [Mentor Arsiesys] Empty
MessageSujet: Re: Croisés et unis [Mentor Arsiesys]   Croisés et unis [Mentor Arsiesys] I_icon_minitimeLun 19 Sep - 19:20

Et dire que les hommes pensaient l'Everest toit du monde...

Tout Grand Pope qu'il soit, l'ascension de Star Hill était laborieuse même pour Arsiesys. Et si en redescendre était déjà plus aisé, ce n'était pas non plus une partie de plaisir. Une raison de plus de regretter d'avoir été consacré dans ce rôle qu'il ne pensait pas mériter. Cela faisait quelques temps déjà qu'il était maître des chevaliers à présent mais s'y habituer tenait de l'impossible – tout du moins était-ce ce qu'il commençait à croire. Mais maintenant que c'était fait, reculer n'était plus une option et c'est pourquoi il était tenu de se rendre au sommet de ce pic rocheux pour y lire les étoiles comme l'exige la tradition. Fort heureusement, il n'y avait point de règle précise qui le force à la gravir à fréquence fixe. Il ne s'en donnait donc la peine que quand un pressentiment le saisissait. Aller si haut représentait à chaque fois une considérable dépense d'énergie mais n'en était pas moins source de précieuses informations. En l'occurence, il ne savait que penser de ce qu'il venait d'y voir et sa divination lui avait occupé l'esprit tout au long du trajet le ramenant en sa demeure.

De toute évidence l'Olympe n'était pas des plus sereins et il se serait même risqué à penser que le sanctuaire des dieux connaissait des heures troubles. Et cela avait tout lieu de l'inquiéter même s'il pensait plus judicieux de passer sous silence ce qu'il venait d'y voir... Il n'était en définitive que novice dans ce rôle de Lieur d'Étoiles et préférait n'y croire que quand les signes précurseurs feraient clairement leur apparition. Croire sur paroles de simples visions sans en avoir de preuves tangibles pourrait le conduire à sa perte et s'y fier aveuglément ne serait pas digne d'un sage de son étoffe. Outre sa popularité et le respect que tous lui vouaient, il avait été choisi pour les représenter pour sa tête bien faite, son sang-froid et sa vivacité d'esprit. Il ne se passait pas un jour sans que l'on loue son pragmatisme et son discernement. S'il avait parfois l'air de croquer dans la pomme de la vie à pleines dents sans même craindre qu'elle soit infestée de ver, il n'en restait pas moins un homme de confiance prenant ses fonctions on ne peut plus au sérieux et cela se ressentait dans ses décisions en tant que tel.

Mais même de ne pas y croire dans l'immédiat n'allait pas le dissuader d'en être soucieux. Et ces circonstances étaient les plus favorables pour être en proie en doute. Lui qui était supposé être le représentant terrestre d'Athéna, son porte-parole, ne l'avait jamais rencontrée en personne. Tout au plus était-il question d'intuitions, de conseils silencieux, mais pas une fois il n'avait entendu sa voix, pas plus qu'il ne l'avait vue se manifester. Que penser de ce long silence ? Cela faisait à présent des années qu'il occupait ses postes, et si personne n'avait trouvé à y redire Athéna ne s'était pas plus ouverte à lui qu'à n'importe qui. Bien qu'étant d'un naturel optimiste, il n'avait pu que songer que, peut-être, elle avait fini par les abandonner. Mais cette pensée avait été chassée à la hâte en constatant que leurs armures sacrées étaient toujours en place alors que cela ne leur serait plus d'aucune utilité en cas de délaissement. De plus, si elle n'avait pas approuvé sa promotion, elle n'avait pas plus agi pour s'en plaindre... Afin de couper court à ces réflexions, il avait fini par en conclure qu'elle avait des affaires à régler là-haut et ne pouvait de ce fait pas prendre le temps de leur apporter soutien et présence.

Mais il ne s'en laisserait pas abattre et ferait tout le nécessaire pour qu'il en soit de même pour chacun des siens, même s'il lui arrivait de penser qu'il était le seul à pousser le vice de l'hésitation si loin. Toujours était-il qu'une fois de plus, il lui fallait reprendre place sur ce trône qu'il estimait ne pas mériter. Et s'il n'avait pas le souffle court, le coeur y était, parler de fatigue étant le plus doux des euphémismes après avoir enduré ce périlleux aller-retour. Fort de l'aspect angélique de sa cuirasse, il n'avait pour sa part qu'à y aller à tire d'ailes, mais plaignait de tout coeur ceux qui l'avaient précédé dans sa tâche sans pouvoir ce payer ce luxe – n'est pas Sagittaire qui veut. Arrivé au bas des marches, il pressa le pas jusqu'à jouxter le bassin empli d'eau qui décorait sa demeure et y plongea les mains pour s'en asperger le visage. Tout surhomme qu'il soit, il n'avait pas la chance de se passer de suées et celles subies au fil de ce voyage étaient en telles quantités qu'il ne pouvait en faire fi. C'est à ce moment précis qu'une aura familière émergea des ténèbres pour s'engouffrer dans un temple dont il était seul résident, rivant machinalement son attention sur l'invité qui venait de faire son entrée.
- C'est toi, Sarpédon ? Entre donc.
Sourire aux lèvres, il fit volte-face. Là où certaines personnes avaient la mémoire des noms ou des visages, Arsiesys y préférait celle des cosmos. Plus que de traits ou de syllabes, il mémorisait ainsi la substance même des gens, l'émanation la plus directe qui soit de leur âme. Sans doute était-ce là ce qui constituait la majeure partie de l'étrange sensation qui se propageait en sa présence, celle d'être examiné sous toutes les coutures même sans laisser d'ouverture qui le permette. Sans que ce soit exactement le cas, il donnait l'impression de tout connaître des gens avant même de leur avoir serré la main et ce n'était pas du goût de tout le monde. Redressé de toute sa hauteur, il en profita pour s'étirer et ses vertèbres émirent de concert un bruit sourd témoignant du bien fou que cela lui avait fait. Désireux de se mettre à l'aise, il se sépara de son apparat de Pope pour ne plus revêtir que la nitescente armure d'or à l'image de sa constellation. Car s'il régnait sur le Sanctuaire en maître incontesté, il en était aussi l'humble gardien de la neuvième maison et tenait à ce que cela ne change en aucun cas.
- Fais-moi plaisir et appelle-moi juste Arsiesys, tu veux ? Je ne demande pas mieux.
Sans se départir de son air affable, il brisa la distance qui les séparait et avisa son interlocuteur. Récemment introduit en tant que Chevalier d'Or du Cancer, il ne s'était que peu fait remarquer et Arsiesys lui-même ne l'avait rencontré que lorsqu'il était venu prêter serment devant la statue d'Athéna à défaut de pouvoir le faire devant la déesse elle-même. Déjà à l'époque, l'archer avait lu le doute en lui et cela ne faisait que se confirmer maintenant qu'il venait quémander son aide. Un soutien qu'il n'avait aucune raison de lui refuser : il était de son devoir de prêter main-forte à ceux qui en avaient besoin et d'être un guide pour ses protégés, et même si sa qualité de Grand Pope n'en avait pas fait une priorité il ne se serait pas fait prier pour mettre la main à la pâte. Tendant vers lui une main amicale, il lui fit signe le regarder en face.
- Allons, relève la tête. Tu n'as pas à t'incliner devant moi. Peut-être suis-je le Pope mais il n'y a que nous en ces murs, nous sommes égaux à l'heure où nous parlons. Mon armure n'a pas plus de valeur que la tienne et tu n'as pas à te montrer si obséquieux envers moi. Aussi longtemps que je n'ai sur le dos que ce qui fait de moi le chevalier d'or du Sagittaire, nous sommes de même rang et il n'existe entre nous aucune hiérarchie. Que puis-je pour toi, compagnon ?
Revenir en haut Aller en bas
http://www.saintseiya-ultimate.com/t786-arsiesys-sagittarius-gol
Orséis
Messages : 65
Renommée : 60

Feuille de personnage
Armure:
Rang de l'Armure: Bronze
Expérience: 3
Croisés et unis [Mentor Arsiesys] Empty
MessageSujet: Re: Croisés et unis [Mentor Arsiesys]   Croisés et unis [Mentor Arsiesys] I_icon_minitimeLun 19 Sep - 20:14

Egal à lui-même, il avait brisé la distance, brisé mon unique bouclier. Arsiesys, à l'image de son élégant amas d'étoiles, avait le don de franchir les barrières ainsi qu'une flèche venue du ciel. Je m'étais expressément figé à une quinzaine de pas, mais lui en avait fait fi pour venir me flanquer. Je n'avais pas cherché à en apprendre véritablement sur mes pairs, mais les bouches se délient vite lorsque leur souffle est fait d'admiration. Du Sagittaire, je savais qu'il était un prodige de la maîtrise du cosmos et j'avais espéré, peut-être vainement, que cette distance entre nous aurait suffi à m'épargner la sensation de son examen. De quelques enjambées qui s'étaient voulues amicales, il avait dissipé cette espérance.
Un mouvement de recul ? A peine. A peine avais-je frémi. Pourtant, ce que le corps s'était refusé à exécuter, l'âme s'y était livrée avec émoi. La mienne avait tremblé ainsi qu'un daim voyant rugir devant lui un impromptu incendie. Pourtant, ces flammes-là, ces flammes de jugement et de vérité qu'Arsiesys était à même d'allumer en détaillant les âmes, je devais les affronter. C'étaient elles qui me purifieraient, aussi ardentes et pénibles soient-elles à caresser.

Fugitivement, un sourire de dérision passa sur mes lèvres, qui reprirent ensuite leur neutralité absolue. Pas de hiérarchie ? Le chevalier ne se moquait pas : dans sa voix carillonnait doucement la sincérité, et aucune raillerie ne venait acidifier ses yeux étincelants. Pourtant, était-ce bien la réalité qu'il prétendait évoquer par ces mots ? Ce n'était pas comme si les individus pouvaient décider du rang qu'ils avaient. Ce n'était pas comme si nous pouvions l'un comme l'autre ignorer son statut et ce qu'il lui conférait. Il était le principal intercesseur auprès d'Athéna, celui qui pouvait gravir le Star Hill pour aller y arracher leurs réponses aux étoiles. Il en revenait probablement, et tout en l'étudiant sans en avoir l'air, je m'interrogeais sur ma propre capacité à imiter son exploit. En toute honnêteté, je savais que je n'aurai pas été capable d'atteindre le sommet du pic sacré.


- Comme tu voudras.

Je n'aimais pas le terme de compagnon. A mes yeux, il revêtait une connotation particulière. Le compagnon était celui qui, précisément, accompagnait. Qui marchait à vos côtés sur la même route que vous. Pour l'instant, j'empruntais les chemins détournés là où les autres chevaliers choisissaient des voies plus lumineuses. Ils avançaient à visage découvert, fiers de leur rôle en ce monde et le brandissant comme leur propre soleil. Moi, il s'agissait plus de ma lune, d'une bien pâle et froide clarté dans la nuit incertaine qui me cernait. Décidément, je n'arpentais pas la même route qu'eux.
En repensant au Star Hill, je me fis la réflexion que c'était encore plus vrai au sujet d'Arsiesys.


- Je suis venu jusqu'ici avec des questions. Tu me vois désolé de les ajouter aux tiennes, mais s'il y a bien une personne de laquelle j'attends une réponse...

Je m'interrompis, réalisant que j'allais proférer un mensonge dans le sanctuaire même d'Athéna. Avant de le formuler dans mon esprit, je ne savais pas qu'il ne s'agissait pas de la vérité. "S'il y a bien une personne de laquelle j'attends une réponse, c'est toi"... voilà ce que j'allais dire. C'était faux. S'il y avait bien une personne ici, rien qu'une, de laquelle j'exigeais qu'elle brise mes doutes et fasse s'élimer mon accablement en d'inoffensives bribes passées, c'était moi. Moi, et personne d'autre.

- Qui sommes-nous, Arsiesys ? soufflai-je. On nous dit Chevaliers d'or. On nous a cédé une autorité sur autrui. Avec cette autorité est venu un pouvoir. Tous à notre façon, nous avons reçu le don de détruire certaines choses pour permettre à d'autres de perdurer.

Mon immobilité cessa. Lentement, je commençais à m'agiter, une certaine colère pointant dans la voix bien qu'elle n'eut rien d'expansif. Mon irritation n'était pas dirigée contre mon interlocuteur, et il s'en doutait probablement très bien. Moi-même, j'avais du mal à discerner précisément qui en était la cible.
Il est des frustrations qu'on ne veut pas énoncer à voix haute, de peur de les concrétiser trop fortement.


- Je ne remets pas en cause le jugement qui décrète ce qui doit être abattu, et ce qui mérite de poursuivre son existence. Il s'agit là du verdict aiguisé d'Athéna, et je n'oserai pas douter de sa sagesse.

C'était vrai. Bien que je reprocha aux dieux qu'il ne sussent ce qu'était la mortalité, et par conséquent la guerre, je savais que ma déesse était d'une sagacité extrême, proche des hommes et liée à leurs attentes et à leurs mérites. Mais ça ne m'empêchait pas de douter de son omnipotence dans d'autres domaines...

- Par contre, il y en a bien un que je...

Une inspiration. Discrète, mais profonde. C'est comme saisir son courage à deux mains, sauf que je n'étais pas courageux. Ca ressemblait plus à fermer les yeux en tombant du haut d'une falaise, à bloquer sa respiration tandis qu'on s'enfonce au sein des eaux glacées. Je ne faisais pas face à Arsiesys, l'entremetteur d'Athéna, par bravoure. Je venais lui jeter ces doutes au visage parce que je les craignais davantage que lui.


- Que je remets en question. Enfin, je ne sais pas si... s'il est vraiment adapté. Je veux parler de mon rang.

D'autres auraient pu prononcer ces mots dans un tout autre but que le mien. Ils auraient pu les enduire d'orgueil ou de vanité, ils auraient pu exprimer l'avidité ou l'indignation. Moi, je laissais se déverser une mare de scepticisme soupçonneux, jusqu'à ce qu'elle ne vienne clapoter aux pieds du Sagittaire. Sachant que je ne pouvais guère lui cacher mon émoi une fois qu'il m’eut tant approché, j'avais décidé de tout révéler. Dans la nudité la plus extrême.

- On m'a donné l'or d'Athéna. Cette armure
- je pianotais des doigts sur mon plastron - a choisi de me faire confiance. Je lui retourne cette foi. Mais là où le bât blesse, c'est que je ne peux pas croire en moi. Je pense être bien placé pour connaître mes faiblesses, mieux que quiconque.

Un éclat dur glaça mes yeux, et l'espace d'un instant, ils exprimèrent un certain défi. Comme si je provoquais Arsiesys d'essayer de me démentir.


- Mieux qu'Athéna et mieux que cette cuirasse. Elles me semblent trop importantes et grandes pour ne pas faire de moi quelqu'un de médiocre. Alors, voici une question pour toi, camarade. Si les yeux divins ont pu voir mes veules défauts, pourquoi m'avoir accordé un tel rôle ? Envoie-t-on les faibles au combat pour qu'ils périssent au nom des dieux ?

Nulle tristesse ne transparaissait dans ma voix. Il n'y avait pas d'apitoiement, d'atermoiement ou de plainte. Je n'avais pas cherché à susciter la pitié à mon égard, mais une critique envers le discernement d'Athéna. Quel avait été son objectif en m'assimilant dans ses rangs, malgré mes vices ? M'avait-on laissé une chance, ou m'avait-on condamné ?
Je me souvenais de ma vie passée. Malgré le fait que je n'étais pas aussi fort que les autres, j'avais toujours pu progresser avec leur soutien et leur estime. C'était, en quelque sorte, ce que j'étais venu réclamer. Légitimer ma place était une façon pour moi de lutter contre mes peurs, et intelligemment combattues elles finissaient par me servir.

Mais ne sous-estimez jamais la difficulté qui réside dans le fait de vouloir y faire face.

- J'ai toujours eu peur de me battre. C'est le deuil, la douleur, l'accablement. La vie est précieuse, chère à tous, et a tant à offrir... Je ne vois pas pourquoi la maison du Cancer m'a été dédiée, puisque cela veut dire que je dois prendre les armes alors que la chose m'effraie tant !

Une grimace distordit mes traits. Honte diffuse, rage crispée, le tout maintenu dans un étau de tempérance. Les choses étaient si compliquées.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.saintseiya-ultimate.com/t1028-orseis-chevalier-du-cyg
Saint
Arsiesys
Arsiesys
Messages : 577
Localisation : Sanctuaire
Renommée : 304

Feuille de personnage
Armure: Sagittaire
Rang de l'Armure: Or
Expérience: 226
Croisés et unis [Mentor Arsiesys] Empty
MessageSujet: Re: Croisés et unis [Mentor Arsiesys]   Croisés et unis [Mentor Arsiesys] I_icon_minitimeLun 19 Sep - 23:31

C'était une vérité... Il était Grand Pope, oui. Même si lui-même avait le plus grand mal à s'y faire, il avait fini par admettre cette idée. Mais il ne tenait pas à en faire un privilège pour s'élever au-dessus de la masse. À ses yeux, à sa vue si pure, à cet éclat d'azur, ils étaient tous semblables. Pas un ne s'en différenciait. Ils n'étaient pas identiques en tout point et bâtis sur un même modèle, mais tous étaient chevaliers d'or. Et c'était déjà un gage de leur harmonie. Pourtant, il sentait en son confrère une crainte nébuleuse, une prudence inattendue. Voir cette circonspection régir les mouvements de son égal étira son sourire avant qu'il ne ferme les yeux tout en atténuant son cosmos pour le réduire au plus strict minimum. Même si lui n'en comprenait pas l'origine, il oubliait parfois ce charisme écrasant qu'on lui prêtait et ne voulait nullement que cela nuise à ses rapports avec ses camarades. S'il se sentait oppressé, son vis-à-vis ne pourrait rester naturel, ce qui serait gênant dans la mesure où il avait tout l'air de vouloir l'entretenir d'un sujet d'importance.

C'était aussi pour cela qu'il avait mis tant d'ardeur à refuser le poste avant de l'endosser malgré tout, la crainte de n'être plus qu'une figure supérieure plutôt que de rester au même niveau qu'auparavant. Un discret soupir échappa de ses lèvres : si pour beaucoup éteindre leur puissance était une marque de faiblesse, il aimait pour sa part le faire régulièrement. S'en séparer un court instant l'aidait à se rappeler qu'il était toujours un homme en dépit de tous les coups d'éclats qu'il avait à son actif. Franc et direct, il aimait rappeler qu'ils étaient tous élus et que le fait d'avoir été choisi entre tous pour être le plus haut dignitaire d'entre tous. Cette distinction, il n'en avait pas voulu mais était maintenant bien forcé de faire avec et ce n'était pas toujours pour lui plaire, même s'il avait fini par apprendre à s'en accomoder de sorte que cela ne le pénalise point. Une longue inspiration plus tard, il se sentit mieux.
Si être considéré comme un surhomme le mettait dans l'embarras, il savait se satisfaire de son facteur de récupération de loin supérieur à celui d'un humain ordinaire. Dans l'hypothèse ou un homme parmi tant d'autres aurait pu monter au plus haut de Star Hill et en redescendre, il lui aurait fallu des jours pour s'en remettre, si ce n'est des semaines. Se requinquer ne lui avait quant à lui demandé que quelques poignées de minutes. Mais considérant que même la plupart des Douze n'auraient pu concrétiser cet exploit il était surréaliste de penser qu'un quidam le puisse. En tous les cas, le ton trop formel du Cancer s'était volatilisé et son hôte ne demandait pas mieux, son expression n'en étant que plus joviale à le voir se détendre même si ce n'était qu'oral. Le reste suivrait, voulait-il croire. Sans mot dire, il attendit que les questions surgisse et ne fut pas déçu du résultat : les oscillations ostentatoires de son comparse étaient en train de jaillir.
- Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités. Le nôtre est plus grand que tout autre, exception faite de ceux qui nous attendent au royaume des cieux. Il est important d'en avoir la notion et tu m'en vois ravi. T'éclairer sur ce qui a séduit l'armure du Cancer chez toi m'est impossible et tu m'en vois navré. Mais sois sûr que ce n'est pas un hasard car si le jugement d'Athéna est sans faille celui des armures dont elle a pourvu ses loyaux serviteurs ne l'est pas moins car il est fait à son image.
Épineuse question en effet, et Arsiesys n'aurait pu jurer en connaître les réponses. Mais c'était humain, profondément et irrémédiablement humain. Et il préférait de loin voir en celui-ci l'incertitude et la peur que l'assurance à satiété et un trop-plein de fierté mal placée. Sans ambages, Sarpédon se révélait être un homme humble sans quoi il n'aurait pu lui apparaître à ce point déconcerté. Mieux que cela, il se sous-estimait, se peignait sciemment sous un jour on ne peut plus misérable alors que le voir faire faisait justement toute sa valeur. Et si cela mettait le Grand Pope de bonne humeur, son visage n'en resta pas moins fermé alors qu'il offrait à son invité une oreille attentive, solennel. Enfin, il n'arbora qu'un fin sourire, non pas moqueur mais si chaleureux qu'une douce chaleur eut l'air de se diffuser dans la pièce comme si ses ailes bien qu'immobiles s'étaient étendues pour faire écho à un soleil disparu.
Au fur et à mesure de la conversation, l'atmosphère s'était faite plus douce et réconfortante, écrin de délassement appelant à relâcher toute tension superflue. Mettre en confiance avait toujours été l'une de ses plus belles qualités et en tirer parti ne pouvait que faciliter le dialogue - lequel prenait une tournure inattendue, mais c'était ce qui faisait son charme de son point de vue. La fin de journée se faisait attendre mais un semblant de brise nocturne se diffusa dans la pièce et agita ses mèches saphirines tandis qu'il portait un regard bardé d'une compassion destinée à fendre l'air comme le feraient ses flèches pour toucher de plein fouet le malheureux venu confesser son pêché de faiblesse. Un mal qui n'en était pas un et il se devait de le lui dire...
- Nul n'est parfait. Nous avons tous nos forces et nos faiblesses. Même ces indestructibles héros de guerre qui illuminent notre enfance connaissent autant d'heures sombres qu'ils en ont de gloire. À l'inverse, même ceux qui ne sont pas faits pour être sur le devant de la scène ont le droit de briller. Nous chevaliers d'or sommes le symbole de l'espoir d'Athéna, chacun de nous en est une lueur. Tous ensemble, nous sommes sa fierté et sa joie, nous sommes son coeur et sa vie car sans nous elle n'est rien, avec tout le respect que je lui dosi, tout comme nous ne pouvons pas nous passer d'elle. Nous sommes complémentaires, tous autant que nous sommes, et tu ne fais pas exception. Aucun de nous n'est exclu de ce cycle. Si cette armure a choisi de t'y inclure, ne doute pas qu'elle a d'excellentes raisons de le faire.
Ce disant, il s'était une nouvelle fois rapproché et croisait maintenant ouvertement le regard de son homologue, pour mieux le rediriger ensuite vers l'horizon. Les nuances de pourpre s'y mêlaient, fébriles, à d'audacieuses notes de couleurs flamboyantes. Un parfait mélange on ne peut plus charmeur pour l'oeil aiguisé d'un amateur d'art comme l'était le Sagittaire, lequel se perdit dans une minutieuse contemplation de cette scène de toute beauté. Sa main leste vola jusqu'à l'épaule de son interlocuteur pour mieux l'inciter à se tourner et à fixer ce même tableau pour admirer toute la subtilité que cette peinture naturelle avait à donner. Habitée de ces indénombrables coloris sa pupille revêtait un aspect d'une pureté céleste époustouflante, le vent cinglant son visage pour mieux le débarrasser des mèches qui auraient eu l'audace de vouloir gêner sa vue perçante. Pensif, il n'en était pas moins heureux d'être revenu à temps pour assister à cette scène qui ne manquait pas de lui rappeler à chaque fois pourquoi il défendait ce monde envers et contre tout.
- La peur est présente en chacun de nous. Je ne fais pas exception. Nous avons tous peur, à notre manière. Pas pour les mêmes raisons, ni au même degré, mais celui qui ne connait pas la peur n'est pas brave, il est ignorant. Et l'ignorance est bien souvent synonyme de courir à sa perte. Connaître la terreur est source de bon sens et de prudence, or celle-ci est mère de sûreté. La tienne te dépasse il est vrai, mais il ne tient qu'à toi d'apprendre à la dompter pour la surpasser à ton tour et en faire une force. Moi-même je crains plus que tout de donner la mort car la vie m'est précieuse mais je suis résolu à le faire. Car c'est une étape indispensable à notre réussite.
Marquant une courte pause, il tendit le bras en direction du vide, paume vers les cieux. Les gouttes d'eau qu'abritait toujours sa paume frémirent à ce geste avant qu'une douce lueur dorée ne se propage depuis son poignée, irradiant d'une brillance sans égal à la clarté et à la noblesse inégalable. Pas un en dehors de ses confrères ne pouvait produire une aura si précieuse, si vivifiante.
- Si je peux fermer les yeux et m'en donner les moyens malgré tout c'est parce que je sais que si nous l'emportons, il ne tiendra plus qu'à nous d'instaurer une paix durable pour que d'autres ne doivent pas prendre les armes après nous. Je ne me voile pas la face, les conflits ne connaissent pas de fin, mais il nous appartient de réduire à néant ceux dont les tambours de guerre gronderont à notre ère. Ainsi nous pourrons espérer un repos mérité... Tu me dis que tu trembles et pourtant tu te tiens à mes côtés. N'est-ce pas parce que tu veux t'arracher à cette médiocrité dont tu t'affubles toi-même ? Ne veux-tu pas arrêter de fuir ? Il est temps pour toi de tourner et arracher la page, mon frère. De mourir en tant qu'homme et de renaître en chevalier... N'es-tu pas de cet avis ?
Revenir en haut Aller en bas
http://www.saintseiya-ultimate.com/t786-arsiesys-sagittarius-gol
Orséis
Messages : 65
Renommée : 60

Feuille de personnage
Armure:
Rang de l'Armure: Bronze
Expérience: 3
Croisés et unis [Mentor Arsiesys] Empty
MessageSujet: Re: Croisés et unis [Mentor Arsiesys]   Croisés et unis [Mentor Arsiesys] I_icon_minitimeMar 20 Sep - 14:07

Mon regard glissa, perplexe, sur l'armure geôlière de ma chair. Face à l'horizon embrasait, elle semblait couler de cet or dont on disait qu'il la composait, comme une averse régulière et bien réglée. Un incendie dévorait le ciel, et en le contemplant aux côtés d'Arsiesys, je me mettais à accepter une part de soulagement. Il n'avait pas tort. Ce seul spectacle venait justifier ce qu'il argumentait à propos de notre combat sempiternel. Il aurait été si bon, et si doux, de pouvoir s'asseoir sur l'une de ces collines qui vallonnaient la plaine plus loin, à quelques lieues d'ici, afin de pouvoir profiter de l'instant. Sans avoir à penser aux armes, à la lutte. Tout ça, je ne pouvais pas l'obtenir, mais il aurait été extrêmement égoïste de ne rien faire pour tenter de l'offrir à d'autres, sachant la valeur de ce présent. Je ne pouvais que regretter le fait d'être celui qui présentait ce don plutôt que celui qui le recevait.

Je jetais un oeil en biais sur le Pope. Je donnais forme à ses mots le cycle qu'il avait énoncé m'apparaissait limpide et indéniable, au-delà des questions de hiérarchie et de rang. Quelque part, c'était très rassurant. L'intégration est un élément de fortification, qui tend à endurcir un homme autant qu'il le sensibilise.
Je fis quelques pas hésitants, m'éloignant de mon interlocuteur. Oui, aujourd'hui la voûte céleste nous donnait à voir ce que nous pouvions bâtir de nos mains, un avenir dont il ne tenait qu'à nous de le forger. Le forger dans les flammes de notre labeur, avec le souffle du discernement aiguisé d'Athéna. Une ombre passa sur mon visage ; j'étais venu pour me décharger de mes responsabilités, et au lieu de ça, je venais d'en prendre une conscience encore plus aigüe. Arsiesys était un meneur, au sens le plus littéral. C'était quelqu'un qui vous prenait la main pour vous emmener là où il le désirait. Il ne faut pas voir dans mes paroles une image calculatrice et rusée du Sagittaire, mais plutôt un caractère entraînant, de mentor. Il vous montrait le chemin qu'il attendait que vous empruntiez, et vous expliquait pourquoi par-dessus le marché.

Encore une fois, je me retrouvais pris en tenaille par des sentiments mitigés et même contradictoires. La reconnaissance affluait dans mes veines comme je gratifiais secrètement le chevalier d'or pour l'appui qu'il avait accepté de me faire. Et, en même temps, une rancoeur amère et désabusée couvait, car la lâcheté qui vibrait en moi se sentait agressée, prise en défaut sous un jour terriblement lumineux. Aucun reproche n'avait été porté par la voix d'Arsiesys, mais malgré moi je me sentais rabroué. Il n'y avait aucune raison pour cela... C'était moi qui me morigénais. En éclairant les enjeux de notre lutte, il avait jeté de l'huile sur les braises de ma honte.
Il y avait toujours un prix à payer pour acquérir quelque chose.

Au moins, mon trouble s'était largement dissipé. Un oeil acéré m'avait indiqué la réponse du pourquoi, et c'était le plus important. A partir d'elle seule, je pourrai tirer mes propres conclusions. Il n'y a guère de questions qui peuvent subsister une fois qu'on a éliminé celle-là, insidieuse et sournoise.
Ce sont les pourquoi qui nous rongent, qui mordent dans notre résolution et conduisent à l'inaction - à la mort. Et pourtant, ce sont bien eux qui viennent critiquer nos principes, pour nous donner l'occasion de les justifier ou sinon de les abandonner.

L'aura scintillante du Sagittaire commença à se dissiper, lentement. Mirifique, son cosmos faisait écho au timide crépuscule en termes d’altesse. L'espace d'un instant, je me surpris à vouloir tendre la main pour l'empêcher de s'éteindre, pour refuser qu'il se dérobât à mes yeux. Je me mis à envier avec dérision le chevalier, non pas pour sa faculté à générer une énergie si pure avec tant de facilités, mais plutôt pour sa capacité à lire celle des autres avec une lucidité sans pareille. Ce devait être fantastique, et si apaisant, de prendre la mesure des âmes qui vous entouraient. Il était comme un érudit musicien devant un orchestre, et nous autres des sourds à divers degrés. Il pouvait prendre connaissance de tout ce qui organisait sa vie sans douter de leur nature...
J'aurai tant donné pour voir, rien qu'une seconde, par ses yeux et pouvoir les poser sur ma propre âme. Ce que j'y aurai vu m'aurait détruit ou relevé, mais au moins j'aurai su avec conviction.

La dernière question d'Arsiesys n'avait pas encore de réponse, bien que je sentis de sa part qu'il me laissait tout le temps nécessaire. Il était difficile de répondre autrement que par l'affirmative. Un sourire ironique étira mes lèvres ; je n'avais jamais eu une vie facile.


- Non, il n'est pas temps. Cette page a été couverte de mon écriture année après année. C'est elle, malgré toutes les horreurs qu'on peut y lire, qui a fait de moi ce que je suis aujourd'hui. Et bien que grande soit l'aversion que je peux avoir pour mes faiblesses je ne suis pas capable de les surmonter si facilement. Ne vas pas prendre mal mes propos, mais si un jour je devais choisir entre mourir en tant qu'homme, ou naître comme un chevalier...


J'hésitais, pesant mes mots et la réalité qui se cachait derrière. Allais-je dire la vérité ? Je le croyais. Je l'espérais.

- Je pense que je préfère encore mourir comme un homme, annonçai-je avec une pointe de tristesse, pourtant ardemment combattue. Nous ne pourrons être sûrs de moi que le jour où, certes je me tiendrai à tes côtés, mais surtout face au mal qui voudra ensanglanter le ciel.

Singulier duo. Lui, si lumineux, si droit et si résolu. Moi, je faisais figure de ténèbres, volatiles et changeantes. Seul l'azur éclatant de nos regards nous rapprochaient, par-delà l'or de nos cuirasses.


- Je me tiendrai prêt pour me battre, dans l'attente circonspecte de ce jour. Mais lorsqu'il viendra, il faut que tu saches que je devrais d'abord lutter contre moi-même avant de pouvoir affronter nos ennemis. Tu viens de me donner de bien meilleures armes que je n'en avais jusqu'à présent, mais à mes yeux je suis le pire adversaire que je puisse rencontrer. Ce jour-là, je n'aurai peut-être pas le courage de venir te demander ton aide.


Je rivais mes yeux aux siens, dans une étreinte de fer qui ne m'était pas coutumière. Pourtant, aujourd'hui, je préparais mon salut futur.

- Pourtant il faudra que tu viennes me l'apporter si jamais elle est nécessaire. Seras-tu capable de faire ça pour moi... mon frère ?
Revenir en haut Aller en bas
http://www.saintseiya-ultimate.com/t1028-orseis-chevalier-du-cyg
Saint
Arsiesys
Arsiesys
Messages : 577
Localisation : Sanctuaire
Renommée : 304

Feuille de personnage
Armure: Sagittaire
Rang de l'Armure: Or
Expérience: 226
Croisés et unis [Mentor Arsiesys] Empty
MessageSujet: Re: Croisés et unis [Mentor Arsiesys]   Croisés et unis [Mentor Arsiesys] I_icon_minitimeVen 23 Sep - 15:29

Secrètement, Arsiesys misait sur l'étau moralisateur du Sanctuaire pour le remettre dans le droit chemin s'il devait en dévier. Sa peur était réelle et se lisait dans son regard – quel intérêt aurait-il à mentir, à se faire passer pour un pleutre sans l'être à vérité à part trainer son propre nom dans la boue d'une cuisante humiliation ? Confesser ses phobies n'était pas la plus saine des activités, et dans cette preuve de confiance Arsiesys pouvait entrevoir honte et soulagement en égales proportions. Pourtant, même s'il se disait lâche d'entre les lâches, prince de la dérobade, il n'avait pas hésité à s'adresser à son supérieur direct quitte à jeter l'opprobre sur sa notoriété. Un courage que tous n'auraient pas eu, préférant se faire porter pâle au moment où on aurait le plus besoin d'eux. Cette qualité redorait son blason même si le Grand Pope n'en dit mot. Cela n'aurait fait qu'ajouter un point à débattre de plus et il avait déjà assez fort à faire pour ce qui est de l'aider à se sentir mieux dans sa peau – et dans son armure, autant que faire se peut.

Car qu'il le veuille ou non, elle l'avait choisi en son âme et conscience et comme tout un chacun le sait au sein de la chevalerie les voies des armures sont impénétrables. Celle du Cancer l'avait accepté corps et âme en dépit de ses tares et cela voulait dire qu'il possédait des vertus supérieures à tous les défauts dont il était pourvu. Le Sagittaire n'en demandait pas plus pour en conclure qu'il était digne de la revêtir sans quoi elle l'aurait déjà abandonné à son triste sort. Indubitablement, Sarpédon devait avoir l'étoffe de la porter avec fierté, même s'il ne la percevait alors que comme un poids à la fois sur les épaules et la conscience. À le prendre sous son aile – au propre comme au figuré – Arsiesys se sentait épris d'une légèreté sans pareille et ne demandait qu'à l'épauler. Venir en aide à son prochain était gratifiant, et il ne le faisait ni pour la gloire, ni pour la reconnaissance : propager la bonne parole et être une lumière pour tous ses frères n'était pas un but vénal mais une vocation, un besoin.

Un mécène de lumière, un grand passeur des sauvés. Leur pointer la voie menant vers un avenir radieux était sa responsabilité et il l'endossait sans coup férir, formant de son mieux une génération qu'il considérait déjà comme la prochaine – celle qui prendrait la relève quand il ne serait plus de cette terre. Et même si l'idée que ce soit imminent émise par ses récentes visions l'avait effleuré, ce n'était plus qu'un souvenir. Mieux valait en rire qu'en pleurer et ne prendre ce sombre présage que comme la vaste blague que lui suggérait son humeur badine. Au diapason avec son comparse, il s'octroya le droit de sonder son âme et d'en visiter les plus sombres recoins. Tout ce qu'il demandait à y voir, c'était une lumière. Et il y en avait une, même si la brouillard à couper au couteau de ses appréhensions l'étouffait comme on tue une flamme dansante en la privant d'oxygène. Les ondes flavescentes du halo venu l'auréoler captivaient peut-être son confrère mais il préférait pour sa part détailler cette fragile étincelle, ce crépitement qui n'avait rien perdu de sa vaillance même sous l'influence de ces noires pensées.
- Bonne réponse. Nous sommes ce que nous sommes. L'oublier ne réussirait qu'à faire de nous des monstres alors que nous sommes avant tout des hommes. Nous ne devons pas mépriser le genre humain même quand nous avons sa décadence en face des yeux car nous pourrions très bien être à leur place, car rien ne dit que nous ne serions pas aussi mal en point si nous n'avions pas été choisis pour être des élus. Vivre en supportant son passé est l'apanage des forts, s'en défaire n'est qu'une solution de facilité. Aussi sombre soit-il l'occulter n'aurait pas été la solution. Tu dois endurer ta peur et aller au-delà, et non pas la contourner. Je suis fier de toi, bien plus que tu n'as l'air de le croire. Seulement...
Toute joie dans sa voix s'était éteinte, le doux son cristallin qu'on lui connaissait n'étant plus que dureté et rigueur. L'ami avait laissé place au chef de guerre et il allait maintenant falloir répondre de ses actes, de ses déficiences. Son sourire n'était plus et la chaleur était retombée pour ramener la pièce à température ambiante, avant qu'un courant d'air glacé ne la parcoure avec avidité. On prêtait à l'armure du Sagittaire bien des pouvoirs dont la plupart n'étaient que rumeurs du vent, mais s'il y en avait un qu'on ne pouvait démentir, c'était de défier la gravité sans en être inquiété. Nombre d'hommes avaient convoité la conquête des domaines aériens, rêve inassouvi qui n'était pour lui qu'un jeu d'enfant. Aidé de cette facilité, faire volte-face ne lui demanda qu'une habile pirouette alors que ses pieds quittaient le sol avec une lenteur mesurée pour laisser tout à loisir à Sarpédon de savourer cet envol.
- Tu l'as dit toi-même, tu n'es pas sûr de pouvoir faire front. Or nous ne pouvons pas nous permettre de négliger une faille dans notre défense. Nous sommes le bouclier de notre déesse et toute fissure pourrait nous être fatale. Comprends que même s'il m'est possible de te venir en aide il faut avant tout que tu puisses te débrouiller par toi-même et assumer ton rôle jusqu'au bout. Tu ne voudrais pas être responsable de notre perte, pas plus que je ne voudrais te voir endosser cette faute si tant est que tu y survives. Ainsi, tu as juré de défendre Athéna...
Et de s'élever dans les airs, toutes ailes dehors, oiseau de fer et d'or porté par le vent de l'élégance. Son vol était fluide et empli d'une grâce à la fois fragile et indestructible. À la fois éphémère et éternelle. Un oiseau sans âge au plumage d'un bleu intense, lustré par son propre pouvoir à n'avoir point à rougir d'être confronté au feu dévorant dans sa conquête céleste. Ses mains levées attendaient un don, un cadeau du ciel, et il lui fut offert ; une étincelle courut de sa senestre à sa dextre avant que ne paraissent au grand jour les dorures d'un arc finement ciselé, jusque là invisible. Son instrument de bataille, emblème du rôle qu'il jouait, exception au sein des douze maillons d'une même chaîne. Une pièce de choix sur le plateau de la partie d'échec sans fin où se jouait un bras de fer entre ciel et terre aux mains de dieux de miséricorde. Entre fermeté et délicatesse, la forme symétrique de cet inestimable artefact trouva refuge au creux de ses paumes avant qu'il n'arme une flèche synthétisée à l'aide de son incommensurable pouvoir. Absente une seconde plus tôt, elle ornait désormais l'arc avec une élégance mortelle, prête à saillir avec la fulgurance qu'on connaissait aux traits d'or du Sagittaire. Les porteurs de cette armure étaient connus pour posséder une précision que l'on qualifierait d'infernale tant il était de coutume qu'ils ne ratent jamais leur cible. Un calcul sommaire de la balistique situant le point d'impact de ce projectile au beau milieu du poitrail tremblant de son égal, en son coeur étreint par la peur.
- Éprouvons ton serment !
La détermination pouvait se lire sur son visage aux traits intemporels mais nul n'aurait su voir clair dans son jeu par cette expression indéchiffrable. Il n'était que trop rare pour Arsiesys d'agir sans équivoque et ses récentes actions prêtaient plus à confusion que jamais. Mais s'il y avait une certitude à avoir, c'était qu'il n'armait pas son arc sans avoir la ferme intention d'y recourir et que le tir qu'il venait d'armer ne serait pas à blanc. La corde tendue ne demandait qu'à relâcher la pression que lui infligeaient ses doigts habiles, légèrement calleux pour en avoir usé et abusé afin de réduire sa marge d'erreur au plus strict minimum. C'était à peu de choses près un tir à bout portant et il était évident que Sarpédon n'en sortirait pas indemne s'il venait à l'encaisser de plein fouet.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.saintseiya-ultimate.com/t786-arsiesys-sagittarius-gol
Contenu sponsorisé
Croisés et unis [Mentor Arsiesys] Empty
MessageSujet: Re: Croisés et unis [Mentor Arsiesys]   Croisés et unis [Mentor Arsiesys] I_icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

Croisés et unis [Mentor Arsiesys]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 

 Sujets similaires

-
» Dux Bellorum [PV Arsiesys]
» Culpa [PV Arsiesys]
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Saint Seiya Ultimate - Forum RPG :: Territoire d'Athéna :: Sanctuaire d'Athéna :: Temple d'Athéna-
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser