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Et voila, il est temps de vous faire part de notre nouveau projet...

One Piece ShinSekai RPG !

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Un forum One Piece, depuis le temps que la team en parlait et avait l'idée en tête il était temps de franchir le cap. Bien …


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 Guerre, Cardinal du même nom [Terminé]

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AuteurMessage
Berserker
Guerre
Guerre
Messages : 230
Renommée : 543

Feuille de personnage
Armure: Cardinal de Guerre
Rang de l'Armure: Or
Expérience: 77
Guerre, Cardinal du même nom [Terminé] Empty
MessageSujet: Guerre, Cardinal du même nom [Terminé]   Guerre, Cardinal du même nom [Terminé] I_icon_minitimeVen 16 Sep - 22:43

HRP:
    Age: 23 ans
    Quelle est votre expérience des forums RP ? 3 ans, dont 2 en suivant la petite troupe depuis BU
    Comment avez-vous connu SSU ? On m'a dit "Viens !" et je suis venu, on m'a dit "Regarde Saint Seiya", je l'ai fait et une abomination est née


RP:
    Nom : Guerre

    Âge : Inconnu, il semble avoir moins de 30 ans toutefois.

    Armure demandée : Guerre

    A quoi ressemble votre personnage la première fois qu'on le rencontre ?

    Guerre … Lorsque un homme, à l’issue d’un long périple, revêt cette armure ancestrale, il perd son nom pour incarner la Guerre en tant que telle : absolue, ubiquitaire, totale, parfaite. C’est d’ailleurs une erreur que la plupart des adversaires ont commis alors qu'ils se sont érigés face à cette armure un jour ou l’autre. Tomber dans l’idée reçue comme quoi la Guerre n’est que l’acte de tuer et de détruire pour ceux qu'ils sont - ou n’est que l’idée de peuples qui s’affrontent et s'entredéchirent – est un grave impair.
    Une telle faute amène souvent à une erreur de jugement. Beaucoup y attachent généralement l’image comme quoi Guerre n’est qu’un immense barbare ayant la frénésie du sang, et ne rêvant que de fracasser chaque être vivant en ce monde à l’aide de son épée pour se repaitre dans leurs entrailles. En réalité Guerre incarne le conflit sous toutes ses formes : martial, tactique, stratégique, économique, psychologique, philosophique ou bien de l’information.
    C’est pourquoi, les élus qui ont eu l’immense gloire de se voir offrir l’opportunité d’endosser la cuirasse de Guerre font en réalité preuve d’une redoutable finesse d’esprit. Il s’agit généralement d’hommes et femmes ayant appris à reconnaitre la beauté de l’affrontement sous toutes ses formes. Ils sont réputés pour jouer sur bon nombre de paradoxes. Ils prêtent par exemple une grande attention à l’honneur et à la beauté d’un combat, qu’il soit physique ou non, tout en sachant pertinemment, en fins stratèges qu’ils sont, que la fin justifie les moyens et que tous les coups sont permis.

    Stratège, Calculateur, Penseur, Philosophe, Intellectuel, Guerre est tout cela à la fois : un esprit voulant combattre encore et encore, par les mots, par l’argent, par les idées, par les hommes ou par les armes. Guerre est un Cardinal redoutable, à qui faire confiance serait une folie évidente, car il se délectera de n’importe quel conflit qu’il pourra voir de ses propres yeux, ou pire encore, de ceux qu’il aura générés.

    Il parle peu, mais chacun de ses mots est mesuré, résonnant de sa voix grave et jamais prononcé à la légère. Il aimera provoquer, dédaigner, faire tout ce qu’il peut pour faire perdre la raison ou le calme de son adversaire. Il aimera chacun de ses ennemis dans la mesure où celui-ci lui offrira un beau combat ou sera particulièrement coriace, et plus glauque encore, son amour sera encore plus fort pour celui qui aura réussi à lui faire perdre ses propres moyens, pour celui qui l’aura poussé à fondre ses propres émotions et sentiments dans sa propre raison d’être.

    Le Cosmos de Guerre a ainsi une aura très particulière et laisse une impression très désagréable. C’est une sorte de froideur, laquelle couve pourtant un grand chaos à l’image de celui que la guerre crée toujours, quelque soit sa forme. Cette même idée se retrouve donc dans ce Cosmos si particulier puisque, sous une apparence de maitrise absolue et de calme, on y ressent malgré tout une certaine instabilité qui tend en permanence à vous envahir pour réveiller en vous des instincts primaires. Si l’on laisse se laisse abuser par le faux calme du Cosmos de Guerre, une envie d’affrontement vous saisit, quand à prédire la forme qu’elle aura …

    Guerre est un paradoxe difficile à décrire dans le sens où tout en lui est paradoxal, à tous les points de vue, y compris son armure elle-même. Les légendes disent que les quatre armures sœurs (Mort, Guerre, Famine et Pestilence) sont plus vieilles que les hommes et les Dieux eux-mêmes, existant depuis la nuit des Temps. En effet, les concepts de vie et de Mort, de Guerre et de paix, de Famine et de satiété, de Pestilence et de salubrité, sont des concepts bien antérieurs et que certains assimilent même être nés lors du Big Bang et de la création de toute chose. Est-ce qu’à partir de telle fabulations, on peut en déduire que les armures sont aussi anciennes, c’est par contre impossible à dire. Ce qui reste certain toutefois, c'est que de tels artefacts sont vieux … très vieux.
    Arès aurait réussi, par un moyen inconnu, à prendre possession de ces objets légendaires afin de les utiliser à son service.

    Cela explique l’aspect curieux de la cuirasse de Guerre, son apparence et son style vétuste ne permettent pas d’estimer son âge, tant elle parait être hors du temps : son allure si particulière donne une impression d’antiquité et de modernité à la fois. Elle paraît toutefois lourde tant elle est massive et si le Cardinal de Guerre n’est pas si vindicatif que l’on pourrait croire, son armure tend à prouver le contraire par son aspect agressif, taillée dans des lignes saillantes et ornée de protubérances métalliques acérées.
    Le heaume a la particularité de recouvrir la quasi-intégralité du visage de son porteur et d’illuminer ses yeux d’une puissante lueur bleue, symbole de la propre volonté de l’armure, incarnée dans l’humain qui la porte. Toute l’étendue d’une telle symbiose se retrouve dans les variations qui peuvent animer cette aura, dont l’intensité peut témoigner de l’alchimie entre les émotions et l’âme du Cardinal avec la volonté de la Cuirasse. La voix de Guerre se fait alors métallique, lointaine et de ce fait, intemporelle tel le concept éternel qu’il incarne.

    Lorsque l’homme ne porte pas l’armure de Guerre, celle-ci est alors une immense épée à deux mains à l’aspect incroyablement lourd. A l’inverse, lorsque celle-ci s’est finalement décomposée et que chaque pièce a trouvé sa place, l’épée a complètement disparue, fondue au sein de l’armure elle-même. Toutefois, Guerre peut décider d’alléger son armure en ôtant des pièces pour recréer une épée similaire, bien que moins massive d’apparence.

    Hormis cela, si vous avez un jour la rare chance de croiser Guerre sans son armure, vous trouverez un colosse, à l’image de la vie de combats qu’il a vécu avant d’être au service de son Dieu. Ses yeux, autrefois bleu acier, sont à présent comme délavés, presque emplis d’une pâleur quasiment blanchâtre à l’aspect peu engageant. Il semblerait que le heaume de Guerre ait usé jusqu’à la moindre parcelle de leur couleur en les faisant luire dès qu’il fut posé sur le crâne du Cardinal. Ses cheveux à la longueur immense, autrefois blonds, ont également perdu de leur couleur pour glisser vers un platine glissant vers le blanc.

    Ne vous étonnez pas de le voir à demi nu, ses origines et son pouvoir font de lui un homme qui craint peu de choses et encore moins le froid, ayant été habitué dès son plus jeune âge à des températures glaciales. Porter la Cuirasse a considérablement changé l’homme qu’il était, faisant tantôt de lui un être implacable, incarnation d’un concept redoutable, tantôt un spectre immaculé se découpant dans un blizzard déjà meurtrier.

    Histoire :

    425 ap. JC, quelque part au Nord de la Scandinavie (de nos jours : Norrgoten en Norrland, Suède)

    Au commencement furent les Huns, chassés par dieu-sait-qui, qui vinrent en conquérants en Europe. On aurait pu croire de prime abord qu’ils désiraient simplement s’installer quelque part sans faire d’histoires, auquel cas cela aurait été une « simple guerre » contre un « simple peuple ». Mais il n’en était rien, leur soif de sang les aurait conduit jusqu’aux portes de l’Enfer si la promesse du combat avait été au rendez vous.
    Les Huns chassèrent les Goths, les Ostrogoths, les Wisigoths, les Alains, les Suèves, les Francs et les Burgondes, ces mêmes peuples affrontèrent Rome, ils se combattirent les uns les autres et délogèrent d’autres factions, tribus et familles à leur tour. Ce gigantesque effet de dominos restera ainsi un des plus grands exodes de l’humanité tout comme ce fut une des époques les plus sombres de l’histoire.

    Les tribus Suomi possédaient en leur sein quelques rares clans qui avaient décidé de vivre loin au Nord, perdus dans des fjords et forêts glacées, là où faire des cartes s’avère impossible, tout comme l’espoir de toute culture agricole. Il s’agissait d’un endroit où survivre une journée de plus était un exploit et surtout, était un fort acte de courage, imposant le respect de tous.
    Affrontant des températures qu’il aurait mieux valu ne pas mesurer, ces familles vivaient courageusement en ces terres glacées, ou les blizzards étaient aussi courant que la pluie dans les régions lointaines dans le Sud. Les hommes étaient forts et fécondaient des femmes fortes, lesquelles mettaient au monde des enfants forts et vigoureux. Nul présage n’aurait pu prédire que ces clans, pourtant si éloignés de tous les troubles de l’époque, en payent pourtant les conséquences, au prix fort.

    Ils furent tous surpris de voir arriver d’autres familles, migrantes, chassées de leurs foyers par des tribus venant toutes du Sud, et dont on racontait qu’elles-mêmes avaient été expulsées de leurs propres maisons. Ces immigrants étaient de plus en plus nombreux, et leur désespoir était tels qu’ils avaient parcouru un si long voyage pour s’enfoncer si loin dans l’enfer blanc. Le clan des Björnkarigen les accepta tous, sans exceptions, ne connaissant que trop bien ce qu’ils avaient enduré jusqu’ici et la rudesse du climat ayant développé chez eux, un sens de la solidarité à toute épreuve.
    La tribu s’agrandit, le clan Björnkarigen ne les accueillit pas au point de leur donner leur nom, mais tous avaient l’assurance d’avoir un gîte, des vêtements, des outils et de la nourriture que tous partageaient. Bien sûr, les temps furent plus rudes, l’hiver approchait et il était toujours plus délicat de trouver de quoi nourrir tout le monde, mais jamais les membres du clan ne songèrent à priver les étrangers. Tous mangèrent un peu moins, les estomacs plus creux, plutôt que créer des clivages. Tous vivaient au même endroit, dans les mêmes conditions, tous affrontaient les mêmes dangers et les mêmes difficultés, alors tous devaient manger la même chose.

    Ce peuple rude, guerriers dans l’âme, cultivait malgré l’éloignement géographique un minimum d’art du combat, issus de leurs ancêtres. Ces quelques connaissances furent renforcés par les apports de ceux qui les avaient rejoints qu’ils soient dans la force de l’âge et pouvant s’exercer avec leurs pairs, ou bien vétérans, ivres d’expériences et de conseils.
    Malgré tout, leur attitude noble les perdit, car vint un jour des hommes qui n’avaient que faire de pouvoir vivre un jour avec eux. Pour eux, seule comptait la soif de sang, de massacre et de pillage, et la simple idée d’imaginer tout le trajet effectué, dans de telles conditions, juste pour attaquer ce peuple dont la réputation avait franchi les fjords, donne le vertige. Il s’agissait de monstres, tout simplement, que les Björnkarigen pensaient accueillir comme tant d’autres exilés …

    Le carnage fut total, les foyers furent brûlés, les ressources pillées et les femmes violées. Le sang avait rougi la neige à un point ou on aurait pu douter qu’elle fut blanche un jour et l’on comptait les cadavres par dizaines. Il ne restait plus grand-chose du clan Björnkarigen et des nouveaux venus, quelques hommes, quelques femmes et des enfants. Les criminels, eux, étaient partis comme une trainée de poudre, droit vers le Nord, comme s’ils pensaient qu’il pourrait trouver autre chose à piller plus haut. Les membres du clan furent déçus de savoir qu’ils allaient périr de froid alors qu’ils auraient pu les traquer et les abattre tous un par un.
    Le moral était au plus bas, les pleurs et cris de ces femmes, d’ordinaire si fortes, accablaient leurs maris et proches qui ne pouvait que, malgré leur immense carrure, contempler le vide, le sol ou encore l’ampleur du carnage sans pouvoir dire un mot ou faire quoique ce soit pour les réconforter.

    Pourtant, au milieu de tous ces cris de douleurs, l’un se distingua des autres car son origine était différente. Tous se tournèrent et contemplèrent la femme du chef du clan, enceinte depuis longtemps (il était impossible de compter les jours ou les lunes, la position proche du cercle polaire perturbant le cycle des jours et des nuits), qui venait de perdre les eaux. Parmi la mort allait jaillir la vie, parmi toute cette tristesse naissait l’espoir, le premier né après le chaos et le symbole que la vie continue malgré tout. L’enfant vint au monde comme un signe du ciel et de la providence, même si beaucoup s’inquiétèrent que sa première vision de l’univers fut le sang tout autour de lui, les cadavres et le feu qui continuait encore à ravager ce qu’il restait du village.

    La naissance d’Arkhann Björnkarigen donna lieu à de nombreuses réflexions sur l’avenir, Kalel, le chef du village étant mort lors du massacre, ce fut son frère, Kolof qui prit la tête de ce qu’il restait du clan. C’est en regardant son neveu qu’il se rendit compte du capital humain et du potentiel qu’il avait devant lui. Ses yeux se posèrent sur les enfants du village, quelque soit leur sexe ils deviendraient des guerriers forts car les femmes du clan se battaient également. Kolof observa les femmes qui l’entouraient, et il lui suffit d’observer les seins lourds et fermes de sa belle sœur, pour savoir que toutes feraient en plus d’excellentes guerrières, des mères et des nourricières pour rendre le futur du village plus fort que jamais. Il observa les hommes restant, tous sans exception pouvaient faire preuve d’une témérité et d’une hargne féroce. Il sût quoi faire … et par-dessus tout, il sût qu’il allait être suivi.

    La vengeance était souvent un motif pointé du doigt, c’est vrai qu’il était banal et souffrait donc d’une lassitude certaine. C’est vrai après tout, combien d’histoires sont basées sur l’accomplissement de vengeances ? C’est un peu lassant, il faut le reconnaitre … Toutefois, c’est un des motifs les plus légitimes et les plus absolus qui soit. Et pour ceux qui se plaignent de la redondance de cette dernière, il faut jeter la pierre à ceux qui sont à l’origine de telles actions.
    Les Björnkarigen allaient se lancer dans une vendetta sans égale, car, au lieu de s’en prendre à ceux qui les avaient anéantis, à ceux qu’on avait chassés, ils allaient s’en prendre à ceux qui auraient expulsé ces derniers. Et si ces mêmes hommes avaient été boutés hors de leurs terres également, ils iraient jusqu’aux responsables. Tels des saumons remontant les courants, ils allaient remonter l’escalade de la violence par la violence, tels des spectres vengeurs ne laissant que mort et destruction sur leur passage, pour au final étêter l’origine du Mal en personne.
    C’était à présent l’objectif de toute une vie, et même de toutes leurs vies. Les hommes allaient se battre, féconderaient les femmes qui allaiteraient les enfants pour qu’eux puissent combattre un jour, formés par les anciens qui ne seraient pas morts au combat, ou bien puissent enfanter à leur tour.
    Ce n’était plus les hommes qui allaient se battre, mais un peuple en entier. Ils accueilleraient ceux qui voudraient bien les rejoindre, pour se venger à leur tour, combattre à leurs côtés, métisser la descendance pour repousser la consanguinité. Tous les autres seraient massacrés, sans appel et sans pitié.

    Arkhann était né « dans » la guerre, et il allait vivre « dans » la guerre.

    432 ap JC, quelque part au Nord de la Germanie (de nos jours : Jutland, Danemark)


    Les années se sont écoulées, et le nourrisson est devenu un enfant. Le clan a réussi son pari et est allé plus loin que tout ce qu’ils avaient pu espérer. Les adultes ont tout massacré sur leur passage et ont réussi à obtenir des informations qu’ils étaient loin de pouvoir connaitre dans leur Nord lointain. Les rumeurs disaient qu’un peuple inconnu avait surgi, loin au Sud, et avait tout balayé sur son passage. Beaucoup de personnes, de familles, de tribus, de peuples et de royaumes, les avaient combattu, avaient péri ou avaient fui.
    Ce sont ces fuyards qui se sont attaqués à leur tour à leurs voisins, lesquels ont fait de même. La théorie des Björnkarigen s’était avérée finalement être vraie et ils avaient finalement un nom : les Huns, ainsi qu’un objectif : tuer leur chef et apprendre si eux-mêmes avaient été chassés de leur foyer. Comme toujours, ils tueraient tout sur leur passage, punissant ceux qui avaient reporté leur violence sur leurs proches.
    Avaient ils conscience d’être ainsi devenus les copies de leurs ennemis et de ceux qu’ils massacraient ? Pas le moins du monde, car il souffrait d’un des plus grands maux de l’Histoire, ils étaient persuadés d’œuvrer pour une cause noble qui justifiait tous leurs actes.

    Pour une poignée de « barbares » les Suomis s’étaient bien débrouillés, sachant pertinemment que leur nombre et leur « amateurisme » (par opposition au caractère professionnel des soldats qu’ils pouvaient affronter) était clairement un désavantage, ils avaient clairement axé leurs méthodes autour de tactiques de guérilla, de harcèlement, de raid ou bien d’embuscade. Les pertes Björnkarigen étaient minimes, celles de leurs adversaires l’étaient beaucoup moins, sans compter sur la terreur qui pouvait s’instaurer.
    Le clan apprit alors le pouvoir de la peur et de la rumeur, très vite, le bruit courut : il existait un groupe de spectres, de diables issus de l’enfer du Nord, massacrant tout sur leur passage et allant inexorablement vers le Sud.

    C’est dans cette ambiance que l’enfant grandit, et le plus dramatique reste qu’il n’a connu que la guerre et le combat, qu’il côtoyait jour après jour. Là où d’autres s’amusaient avec leurs camarades, avec leurs jouets, Arkhann ne connaissait que le combat, l’affrontement et rien d’autre. Mais pour lui ce n’était pas une tare, c’était tout ce qu’il avait connu et était intimement persuadé que c’était dans l’ordre naturel des choses, que c’était « comme ca » que l’on faisait, que la vie était ainsi. C’était son environnement et son univers.
    Il n’avait pas encore l’âge de combattre, mais il voyait ses ainés s’entrainer, les femmes les soigner quand elles ne s’exerçaient pas elles aussi, les vieillards les emplissaient de récits guerriers et eux-mêmes jouaient à la guerre ou se battaient entre eux durant leur temps libre. Les enfants étaient parfois utilisés comme espions et comme chasseurs, ce qui aiguisait leurs reflexes, leur discrétion tout en les formant d’ores et déjà à des techniques martiales. Il fallait avouer que la chasse et la cueillette étaient plus qu’aisée pour ces hommes du grand Nord ayant appris à lutter contre Dame Nature pour trouver de quoi faire subsister les leurs. La météorologie, le relief, la faune et la flore étant plus cléments au fur et à mesure qu’ils progressaient vers le sud, leur environnement ne leur semblait être alors qu’une gigantesque corne d’abondance.

    La seule tâche dans leur immense succès était pour le moins insignifiante voire même ridicule, ils trouvaient juste qu’il faisait terriblement chaud …

    Force était toutefois d'avouer qu'Arkhann excellait dans chacun de ces domaines. Il était devenu bien malgré lui le leader du groupe d'enfants de son âge, triomphant de tous leurs jeux par sa force physique et un sens inné de la stratégie. A la chasse, il figurait parmi les meilleurs traqueurs et il était un des éclaireurs les plus fiables. Dans ce dernier cas, être un enfant s'avérait être un avantage, car il avait malgré tout que ces derniers se fassent surprendre, mais qui aurait le moindre soupçon envers un enfant ? Tous supposaient qu'il ne devait s'agir là qu'un enfant du village jouant à on-ne-sait quel jeu ou bien un enfant sauvageon orphelin comme il en figurait tant.
    Lors de ses escapades, l'enfant était fasciné par le comportement de ceux qu'il espionnait. Il ne comprenait pas pourquoi ils ne se battaient pas. C'était pourtant ce que les gens normaux faisaient, mais ceux là semblaient avoir tout un tas d'autres occupations, beaucoup plus ... pacifiques. Il était persuadé qu'ils étaient dans l'erreur, que c'était une sorte de pêché, mais il ne pouvait s'empêcher de les regarder et de les admirer dans leur bêtise.
    Pourquoi ne semblaient-ils pas se soucier de la guerre ? C'était comme s'ils ne vivaient pas dans le même monde. Un désir se mit alors à germer en son cœur, celui de les voir combattre, comme pour les faire aller vers cette "normalité". Ce désir se mit à étreindre son âme, bien que son niveau de maturité était équivalent à celui d'un enfant voulant à tout prix un jouet pour son anniversaire.
    Mais pourtant, dans toute l'ampleur du Cosmos, une petite lueur qui brillait parmi tant d'autres se mit à luire plus fort avec un peu plus d'intensité. Elle semblait s'être réveillée et donnait l'impression de vouloir en faire plus pour se distinguer plus que jamais de ses sœurs.

    440 ap JC - Quelque part en Germanie (de nos jours : Thuringe, Allemagne)

    Des années se sont encore écoulées, rougies par le sang. Si "la Horde" reste intacte et que son nom inspire toujours plus de terreur, il reste cependant de moins en moins de Björnkarigen, victimes les uns après les autres des affres de l'affrontement. Beaucoup d'hommes et de femmes les avait rejoint, et ils avaient progressé encore et toujours vers le Sud, leurs adversaires n'étaient plus à présent de petites tribus Suomi, mais avaient été de redoutables Goths, pour au final devenir les Huns.
    Le jeune homme qu'est Arkhann a atteint l'âge d'aller au combat et il est inutile de préciser ô combien cela lui démangeait. Les derniers temps avaient été fructifiant pour le garçon et avait révélé l'étendue des talents que tous lui devinaient. Entraîné auprès de ceux de son âge, bercé par les récits de ses ainés, formés par les guerriers de la Horde, Arkhann était un fier guerrier Björnkarigen qui ne demandait qu'à éclore. Beaucoup des siens plaçaient en lui d'immenses espoirs car il était le fils de l'Aube, il était celui qui avait donné naissance à la Horde, il était le premier né de la génération de cette même Horde et de ce fait, il était le premier de ceux n'ayant connu que la guerre à prendre part à la Korståg, à la Croisade.
    Il était taillé pour cela, éduqué pour cela, né pour cela, il était censé être le guerrier parfait ... et ils ne furent pas déçus. En effet, Arkhann semblait faire preuve d'un don inné dès qu'il s'agissait de combattre. Il fut rapidement un guerrier émérite sans exceller pour autant et c'est empli de fierté que Kolof lui confia l'épée de son père : une immense arme à deux mains dont la taille devait approcher des deux mètres de long, à une poignée de dizaines de centimètres près. C'est sous les yeux larmoyants de sa mère, Diouti, laquelle voyait au fil des jours se dessinait le portrait craché de son défunt mari, qu'il jaugea l'épée pour finalement la brandir au dessus de sa tête malgré son poids.

    Le destin semblait avoir mis un tel objet sur sa route, comme si toutes les années qu'il avait passé à entrainer son corps n'avaient été que dans ce but précis : pouvoir soulever une telle arme. Arkhann passa dès lors plus de temps avec son oncle, lequel l'avait plus ou moins laissé à son propre sort durant son enfance et sa préadolescence, comme le voulaient les traditions de la Horde, afin qu'il s'endurcisse. Kolof lui enseigna tout ce qu'il sut de la stratégie et du combat, que cela soit en terme pratique mais aussi en terme intellectuel. Il fut aidé dans sa tâche par certains hommes de la Horde, aux origines diverses : il y'avait Malik, de Carthage qui lui apprit la philosophie, Placynon le Romain qui lui enseigna tout ce qu'il savait en terme de stratégie, Kelan le Celte, Galanin le Sarrasin, Siegfried, Matilda, Sarah, Hector, etc. ... Tous ces précepteurs lui apportèrent leurs savoirs à un point où au cours des années qui suivirent, Arkhann forma aussi bien son corps que son esprit. Il apprenait vite mais il ne fallait pas pour autant jeter la pierre à tous ceux qui lui enseignaient sans pour autant corriger son défaut d'appréciation du monde.
    Arkhann ne voyait le monde qu'au travers de la guerre et on ne pouvait le blâmer pour cela, c'était pour lui la chose la plus naturelle au monde. Mais le plus étrange fut que malgré les consignes de ne pas corriger une telle perception de l'univers, ceux qui ont passé du temps avec lui avec la ferme intention de lui ouvrir les yeux furent complètement pris à revers. En effet, sans qu'ils puissent se l'expliquer, cette idée les abandonna très vite et plus inquiétant encore, ils furent eux-mêmes convaincus de l'aspect naturel des guerres avec la curieuse mais néanmoins présente envie de combattre en personne. Si certains y pensèrent, aucun en revanche n'osa avancer l'hypothèse comme quoi Arkhann les avait changé malgré eux, sans un seul mot, aucune allusion à ce sujet.

    En cinq ans, Arkhann devint un guerrier réellement invincible, une force de la nature, un stratège diabolique et un érudit insoupçonné. Bien que toutes ses connaissances et sa sagesse s'articulaient de près ou de loin autour de la guerre, son calme et sa froideur témoignaient de son intelligence alors qu'il conçut des plans dont aucun ne connut l'échec.
    Lorsque vint l'heure où Kolof ne fut plus en âge de combattre, ce dernier préféra mourir au combat plutôt que de devenir un vieillard au sein du groupe. Cette vision était pour le moins égoïste si l'on considérait l'étendue des savoirs qu'il aurait pu partager au sein de la Horde, mais l'on pouvait également comprendre son âme de guerrier et respecter sa dernière volonté, comme tous le firent. Arkhann devint ainsi le guide de toute la Horde de la Korståg. Il était un génie de guerre, laquelle était son univers et sa raison de vivre. Lui qui n'avait connu leur but que de par le récit de ses ancêtres, aujourd'hui presque tous éteints, leur but ne leur paraissait qu'une légende qu'il suivait aveuglément, comme chargé d'une mission sacrée.
    Tous les membres de la Horde ne se coupaient plus les cheveux une fois qu'ils l'avaient rejoint, autant dire qu'Arkhann ne se les était jamais coupés, ainsi des légendes commencèrent à naître parmi les Goths et enfin les Huns. Celles d'une armée invincible, menée par un démon colossal, à la longue chevelure blonde flottant dans le vent, aux yeux aciers qui sondaient et brûlaient votre âme, maniant une immense épée faucheuse de vies et arborant fièrement son torse nu dans les vents les plus glacials.

    Mais lorsque les ravages de la Horde se mirent à laisser des traces beaucoup plus importantes et sanglantes que quelques villages brûlés, quelques sections de soldats décimés, ce furent ces mêmes Huns qui détachèrent une petite partie de leur force pour remonter à contre-courant vers ces rumeurs afin de mettre un terme à ces engeances démoniaques, si engeances il y avait ...
    Ces hommes ne donnèrent aucune nouvelle, en revanche, d'autres apprirent qu'Attila se trouvait vers l'Empire Romain d'Orient, de quoi donner une route à suivre.

    448 ap JC, Montagnes au Nord de l'Empire Romain d'Orient (de nos jours : Massifs du Grand Balkan, Bulgarie)


    Parmi tout l'univers, la petite lueur qui jadis avaient tant fait d'efforts pour se distinguer de ses sœurs avait à présent muri et grandi. C'était peu de le dire : en réalité elle scintillait de mille feux, éblouissant et occultant à la fois toutes ses voisines. Parallèlement à ça, un guerrier menait une centaine de ses congénères dans un périple meurtrier à travers toute l'Europe, droit vers Attila, le Fléau des Dieux qu'il allait mettre à bas. Au fur et à mesure de leur progression, les rumeurs se confirmaient et une frénésie teintée de fébrilité s'encra profondément dans les rangs de Björnkarigen, dont les membres originels étaient à présent réduits à une simple poignée.
    Arkhann était plus qu'un meneur d'hommes, il avait pris l'allure d'un véritable prophète. Sa simple présence suffisait à raviver les flammes les plus ardentes dans le cœur de chacun de ses hommes, et réveillait une soif de combat intarissable. Inutile de préciser alors qu'elle était la ferveur qui naissait alors qu'il prenait la parole, chacun étant pendu à ses lèvres et buvant le moindre son qui pouvait sortir de sa gorge.

    Le Suomi s'était également rendu compte d'un fait étrange : il semblait faire toujours un peu plus froid autour de lui, du moins c'était ce qui lui rapportait ses congénères. Il pensait que c'était une illusion de leur esprit, jusqu'au jour où il se rendit compte en personne alors qu'il espionnait en forêt. Son regard se porta sur de simples feuilles toute proche de lui, lesquelles étaient alors recouvertes d'une très fine mais néanmoins présente couche de givre. C'était trop localisé autour de sa personne pour n'être qu'une coïncidence. Son esprit affuté ne manqua pas de faire le lien entre ce phénomène inexplicable et tout ce qu'il avait plus ou moins constaté ces dernières années : cette étrange ferveur autour de lui, la soif de combat de tout son entourage, comme si sa propre vision du monde s'imposait à tous. Bien qu'il savait que d'autres partageaient une vision différente du monde que lui, il était étonnant de n'en avoir croisé aucun en cours de ces années et au fil de lieues parcourues. Et qu'en était il de ces villages qui avaient massacré leurs voisins peu de temps après le passage de la Horde non loin d'eux ?
    Se pourrait-il que de par une quelconque manière, sa volonté profonde et sa vision du monde se matérialise par cette aura mystérieuse autour de lui ? C'est empli de doutes et affligé par une peur de lui-même qu'il enfouit au plus profond de son âme apparemment corrompue qu'il rentra au camp de base. Un spectacle horrible l'y attendait, une immense mare de sang qui le saisit tout au fond de ses entrailles, brisant une âme déjà en proie au doute. Il ne subsistait plus rien, plus aucun homme, femme ou enfant. Il s'agissait d'un carnage comme on en voit rarement et Arkhann eut beau chercher des pistes d'un éventuel agresseur, il n'y en avait pas.

    La Horde s'était entredéchirée, entretuée. L'aura du Björnkarigen avait pulsé jusqu'à un apogée ayant conduit tout un peuple à assouvir leur soif de sang auprès de leurs congénères les plus proches, à savoir eux-mêmes.


    Arkhann se laissa choir, ses genoux refusant de maintenir droite son immense carcasse plus longtemps. Le colosse s'effondra dans une mare de sang, en proie à un traumatisme dont il ne pouvait se douter mais qui pourtant avait régi toute sa vie. Il s'agissait exactement du même théâtre que lors de sa venue au monde, le rouge sombre de l'hémoglobine teintant la blancheur immaculée des cristaux de neige dans un cadre de fin du monde. Inconscient, dévoré par des tourments aussi vieux que lui, le Suomi n'avait plus aucun contrôle sur cette aura maléfique qui se mit à geler avec une lenteur macabre un tel spectacle autour de lui.
    Il restait inconscient plus de deux jours tandis que la mare de sang qui l'entourait avait viré au marron et que son sombre talent avait emprisonné dans des glaces éternelles toute l'horreur de son œuvre. Il était perdu et s'il ne pouvait décemment pas mourir de froid, il n'allait pas tarder à rejoindre son clan dans l'autre monde.

    La Mort approchait à grands pas, et ce n'était pas qu'une métaphore.

    *
    * *
    Ephtal, Cardinal de la Mort, Général du Feu et Prophète d'Arès

    Ses pèlerinages le plus souvent ne donnaient rien. Pourtant, le Prophète n'avait de cesse de poursuivre sa quête, sa recherche de fauves, ce qu'il appelait "sa récolte". Il n'était pas évident de parvenir à trouver les personnes faites pour se réunir sous la bannière d'Arès. Ce n'était pas le premier homme violent croisé qui correspondait à ce qu'il recherchait, non, loin de là... Le Cardinal de la Mort désirait trouver ceux qui s'étaient déjà éveillés au Cosmos. Ceux qui auraient l'honneur nécessaire que pour fidèlement servir le Dieu de la Guerre et de la Destruction sans jamais le trahir. Ceux qui verraient l'intérêt de leur meute, de l'ensemble plutôt que leur quête individuelle. Et c'était ainsi que toujours Ephtal peinait à recueillir les âmes idéales dans l'élaboration des quatre armées de son Maître. Cette tâche s'avérait bien plus pénible que ce qu'il en aurait pensé lorsqu'elle lui avait été confiée. Sans doute parce qu'il se montrait plus sélectif qu'Arès l'aurait été lui-même, mais son premier général tenait à ce que son travail soit à la hauteur de leurs ambitions, et qu'ainsi des guerriers sans failles restaureraient le culte d'Arès à la place qui lui est due. Mais parfois, sa Majesté en personne le guidait. Jamais rien de très évident. Quelques paroles, des signes parfois. La plupart du temps très vague. C'était le cas ici...

    Deux bonnes semaines qu'il avait quitté la Citadelle souterraine, arpentant les terres dans le but de ressentir des Cosmos belliqueux. Sa manière de faire, mais qui malheureusement ne portait pas réellement ses fruits... Pourtant, et bien qu'il s'impatientait souvent en son for intérieur, il persistait, inlassablement. Sous la pluie, le colosse à la faux de nacre guidait sa monture sans se fixer de précise destination. Il lui importait peu que sa toge blanche qui remontait jusqu'à lui couvrir le crâne en capuchon se gorge d'eau. Jamais il n'avait pris goût au luxe, et moins encore depuis qu'il servait son Dieu. C'est là que le signe lui apparut... La foudre, à quelques dizaines de mètres de là, venait de faire flancher un arbre de bonne taille... Par curiosité et instinct mêlés, Ephtal fit dévier sa trajectoire pour aller observer l'impact et les dégâts que cela allait causer. Malgré le crachin, l'orme - rare parmi la flore locale - s'était enflammé, allongé de tout son long. Rien que cela ne l'aurait pas frappé, mais... La forme ! La forme que le tronc en partie déchiqueté prenait... Bien que les contours en soient imprécis, il ne pouvait pas se faire de doute. C'était bien d'une épée dont il s'agissait, une épée aux flammes ardentes. Une imagerie à son sens trop précise pour que ce soit une pure coïncidence. Tout à fait le genre d'Arès, bien que la foudre n'était pas censée être son attribut mais plutôt celui de son père... Au pire, avait-il meilleure piste à suivre ?

    Pourtant, après plusieurs heures, le Prophète n'avait toujours rien trouvé de concluant. Jusqu'à ce que...

    Il se sentait d'une mauvaise humeur harassante, même si l'orage n'était plus. Mais il avait fait place au froid, celui qui vous ronge les os, d'autant plus lorsque vous êtes trempés comme Ephtal l'était. Un campement en vue... Il pourrait peut-être y négocier quelques bûches sèches afin de s'en faire un feu. Le feu qui toujours était capable de le rassurer et de dissiper ses doutes... Même quelqu'un comme lui avait parfois besoin d'un réconfort, aussi maigre soit-il... Mais cependant... Plus il s'approchait du campement et plus le froid était vivace, plus ses humeurs devenaient sombres... Fait assez inexplicable pour que ça l'intrigue d'autant plus. Ce fut pire encore une fois qu'il y fut parvenu. La zone toute entière n'était que glace, dont la transparence lui permettait de voir au travers d'elle des corps nombreux et le carmin fréquent en vestige de ce qui avait dû être un bain de sang. Voilà qui le rassure plus encore que n'importe quel feu de bois ! Non pas le carnage en tant que tel, mais plutôt ce qui a pu être initiateur de cette dévastation. Le Prophète redoubla alors d'attention quant aux Cosmos qu'il pourrait ressentir, et en décela bien un finalement. Celui-ci était ténu, mais à présent qu'il s'en était rendu compte, l'homme au masque de mort ne pouvait que se faire certitude sur l'origine de tout cela.

    La source ? Un homme, manifestement un guerrier tout comme lui. Seul être que la glace ne s'était pas donnée la peine de recouvrir. Ephtal pousse un soupir provoquant quelques volutes de vapeur en constatant son état. Bien mal en point. Peut-être même sur le point de mourir... Le berger se doit-il de ramener même les brebis blessées dans le troupeau, ou vaut-il mieux leur offrir la grâce d'achever leurs souffrances ? Ephtal ne pourrait s'y résoudre, ne pouvant admettre qu'il avait été guidé pour rien. Aussi, quelques minutes plus tard, l'homme trouvé avait été attaché en selle de sa monture. Le Cardinal de la Mort déversait son Cosmos, autant pour que son destrier et lui-même ne gèlent pas que pour rendre consistance à l'inconnu. À présent lui restait le devoir de l'apporter au devant d'Arès, en vie si possible...

    *
    * *

    Une atmosphère humide pénétra les narines d'Arkhann qui reprenait vie petit à petit, ses yeux s'ouvrirent et peinèrent pendant de longues minutes à vaincre le flou qui les tannait. Il se sentait revigoré et il devinait sans peine le temps qu'il avait passé dans les affres de l'inconscience à la faim qui l'assaillait alors. On ne pouvait décemment pas se relever d'un tel malaise sans avoir été nourri, et pouvoir constater le contraire l'emplissait d'une incompréhension teintée de terreur.
    Ces derniers jours avaient vu naitre ses premiers sentiments de peur qui n'avaient au final germé que face au surnaturel. Se relevant péniblement, il tituba sur ses deux jambes avant de parvenir à se maintenir et se redresser, pour être finalement écrasé sous le poids de ce qu'il vit alors. Il se trouvait dans un immense temple, lequel semblait être souterrain et orné de murs massifs ainsi que de colonnes en granit noir. L'obscurité ambiante était combattue tant bien que mal par des torches et des braséros.
    Malgré tout, une immense statue semblait émerger des ténèbres et percer l'obscurité d'elle-même. Juchée au dessus d'un trône d'obsidienne tout aussi colossal. Le Suomi peina à s'en approcher avant d'être projeté au sol par une immense détonation de cette même énergie qu'il s'était découverte. Un grand visage éthéré se dessina dans des flammes qui apparurent comme par magie alors qu'une voix puissante et tonitruante s'éleva, faisant trembler jusqu'aux fondations de l'édifice ancestral.

    - Fils. Te voilà à l'issue de ta route longue et périlleuse, au bout de ce chemin si long et si ardu que tu as affronté avec panache. Te voici ... chez toi. Je suis Mars ou Arès comme tu le désires, j'ai attendu ta venue avec impatience, toi pour qui l'univers n'est régi que par le culte que j'incarne. J'ai placé ma volonté en toi dès ta naissance, pour en récolter le fruit aujourd'hui. Tu n'es pas sans connaitre tes dons, et je t'offre à présent une occasion unique de les mettre à profit.

    Il fit une pause, le temps que ses mots pénètrent l'esprit hébété de l'humain, qu'ils fassent leur chemin et qu'une respiration puisse être prise. Les murs ne purent s'arrêter de vibrer avant que le stentor ne reprenne :

    - Abandonne tout ce que tu as été et devient véritablement ce que tu as toujours incarné, même lorsque tu n'en avais pas conscience. Réfléchis bien, il est plus que rare en ce monde de se voir offrir les moyens de modeler l'univers selon sa propre volonté. Tu en as l'opportunité.


    Arkhann est peut-être mort à cet instant précis, ou bien ce fut quelques instants plus tard. Toujours est il que fort d'une vigueur nouvelle il saisit son arme pour la jeter sans un seul soupçon d'hésitation dans le visage enflammé. Oui, ce fut ainsi, qu'il détruisit le nom de son père et toute trace de son passé, lui qui n'avait plus rien à perdre. L'épée, aussi magistrale qu'elle fut, explosa instantanément dans une gerbe de métal crépitant. Un grondement sourd sembla approuver et apprécier un geste aussi spontané et décidé alors que le sol s'entrouvrit pour présenter à l'Elu une nouvelle arme, similaire en tout point mais de laquelle semblait émaner une aura identique.

    - Deviens mon Cardinal de Guerre, répands cette vision du monde que tu as toujours eu en toi et prends la tête de mon Armée des Flammes. Tout ceci n'est qu'à une portée de main ...


    C'est ce même appendice qui se tendit très lentement vers l'artefact, et alors que les derniers centimètres les séparaient, l'immense épée à deux mains s'embrasa d'une lueur bleutée alors que la main du Björnkarigen fut attirée vers elle, sans aucun espoir de s'en échapper. Une prise ferme et féroce s'enroula autour de la poignée alors que l'objet fut soulevé avec une aisance déconcertante hors de sa prison de roche. Les deux Cosmos explosèrent simultanément, luttant dans une lutte acharnée pour savoir qui prendrait le dessus pour finalement s'harmoniser très rapidement et résonner à l'unisson. Ensemble, ils éclatèrent en une immense ombre de choc qui se répandit dans l'immense salle, semant un tapis de givre sur le sol et sur les ornements.
    Le dernier de la Horde s'éleva alors dans les airs en tournoyant, sous les yeux nimbés de flammes de son dieu tutélaire. Ses cheveux virevoltaient au gré de vents mystiques alors que l'artefact s'ouvrit et se divisa en un grand nombre de pièces métalliques. Elle se fixèrent tout autour de l'humain dans des cliquetis sourds afin de constituer une armure massive qui n'était pas sans dégager de quoi intimider le plus téméraire des guerriers.
    Dernier élément à se mettre en place, le heaume descendit lentement vers le crâne de l'Elu afin de le coiffer. Lorsqu'il voulut rouvrir les yeux, Arkhann fut saisi de spasmes violents au cours desquels toute la puissance de l'armure se déversa en lui, bien qu'en réalité ce fut plutôt lui se fondit en elle. Son nom disparut alors que ses yeux et ses cheveux se décolorèrent. Il devenait véritablement la Guerre elle-même tandis que l'artefact déversait en lui toujours plus de savoirs sur son art: des souvenirs de chaque affrontement survenus depuis la nuit des temps, mais également des visions violentes, constitués de flashs des combats du futur, certains étant pour le moins plus qu'incroyables pour quelqu'un de l'époque.

    Il s'était perdu en tant qu'individu, il n'était plus qu'un concept, une idée. Guerre ...





Dernière édition par Guerre le Mar 20 Sep - 22:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Guerre, Cardinal du même nom [Terminé]   Guerre, Cardinal du même nom [Terminé] I_icon_minitimeMar 20 Sep - 22:10

Terminé !!

Bon courage aux lecteurs, j'espère que ca vous plaira, désolé d'avoir eu la flemme de corriger les fautes. Je me rattraperais sur mes RP =)
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MessageSujet: Re: Guerre, Cardinal du même nom [Terminé]   Guerre, Cardinal du même nom [Terminé] I_icon_minitimeMer 21 Sep - 3:01

JE TE HAIS !
Quand on a mal au crâne et aux yeux, une aussi longue prés', c'est du sadisme !
Enfin bon... La guerre, c'est bien, et je ne vois aucune raison de te faire attendre plus longtemps !

Je te valide au niveau 3 avec la Cuirasse du Cardinal de la Guerre. Tu disposes de 1200 points d'expérience afin de composer ton deck.
Bon jeu sur SSU !

Oh, et... une dernière chose...
PEGASUS...
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MessageSujet: Re: Guerre, Cardinal du même nom [Terminé]   Guerre, Cardinal du même nom [Terminé] I_icon_minitimeMer 21 Sep - 3:03

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