Saint Messages : 204 Localisation : Maison du Sagittaire :. Renommée : 336 Feuille de personnage Armure: Aigle ~ Rang de l'Armure: Or Expérience: 10 | Sujet: .: Harmonie du Soir :. Dim 11 Mar - 2:56 | |
| :: Harmonie du Soir :. La jeune femme frissonna. Sa nouvelle armure recouvrait d’avantage son corps, et elle n’y était pas habituée… Le contact froid du métal sur sa peau… C’était différent désormais. La précédente version l’embarrassait un peu, mais au moins elle recouvrait a peine sa chaire. Dès à présent, elle était plus décente mais il lui faudrait aussi s’habituer a ce contact nouveau. Mais il n’y avait pas que ca de nouveau. Doucement, Calyps leva sa main vers le ciel. Autour de celle-ci, un halo bleutée a l’image de la voute céleste crépitait doucement à la lumière de l’astre lunaire. Au fond d’elle-même, elle sentait que quelque chose avait changé… Qu’elle avait grandit peut être. Il y avait comme quelque chose qui attendais d’être découvert et conquérit, une puissance inavouée. Qui ne demandait qu’à être trouvée et cultivée.
Car elle n’oubliait pas son objectif : devenir plus puissante pour réprimer Beast. Elle avait lamentablement échoué, et sa défaite face aux Bersekers l’avait fait faillir… Mais le Sagittaire lui avait donné désormais la clef d’une puissance nouvelle, et elle se devait de la saisir à pleine main et d’aller de l’avant. Cette puissance, ce ne serait pas seulement celle du Gold, mais celle qu’elle couvait depuis bien trop longtemps au fond d’elle-même pour la trouver. Blood doucement ferma les yeux. Le vent faisait virevolter ses cheveux au dessus du vide… Elle était là, sur cette infime plate forme a laquelle elle avait tant tenu mais que le Grand Pope avait dévasté, puis qu’elle avait quelque peu raccommodé. Elle demeurait creusé, détruite, mais finalement il lui restait de sa valeur… Et le lieu semblait parfait. La Nuit était fraiche, le vent inconstant, le ciel clair et remplis d’étoile. Dans l’arbre auprès d’elle était perché fièrement Nox, qui la regardait. Elle avait échangé avec lui un regard, une pensée, avant de se plonger dans la Nuit de son être.
Voler. Elle sentait dans son esprit se développer quelque chose, en son cosmos, en son être tout entier… Elle savait que son intériorité s’ouvrait à une magie nouvelle. Mais en cet instant, tout ce qui lui importait, c’était… voler.
Un pas, un simple pas en avant. Éveil de son cosmos, douce brise… Son pied se posât avec délicatesse sur la surface venteuse. Elle était seule… Il n’était pas là, pas cette fois, pas là pour la soutenir. Mais si elle avançait seule, ca n’était pas parce qu’il n’était plus. Mais parce qu’il était toujours là, son sang et son cosmos coulaient doucement le long de sa peau, et il lui fallait aller de l’avant. S’apprêter a le voir disparaitre, elle n’y était pas tout a fait prête… Elle ne souhaitait meme pas véritablement y penser. En ce sens, elle était peut être encore bien éloignée de ce qu’était être une véritable sainte. Mais qu’importe. Alors même qu’elle n’avait ni but ni raison d’être, ni avenir ni naissance, elle croyait en la vie, en la nécessité de la vivre pleinement. D’où lui venait cette impulsion … ? De son émoi pour le vivant ? Elle l’ignorait. Un second pas. Son corps était si léger… Un sourire sur son visage. Elle sentait son feu brûler en elle, et avec lui ceux solaires et améthyste de Straw et Arsiesys. Chacun des deux avaient laissé en elle une trace, profonde, qui exacerbait ses propres pouvoirs. Sur sa peau passait la caresse douce de la lumière de l’astre nocturne, et tout autour d’elle elle la vie frémissais, discrètement, paisiblement. En cet instant, comme à Rome jadis, elle percevait tout, et son cœur s’en émouvait. Un nouveau pas, puis un autre, puis un autre… Marche à marche, paisible, elle gravissait l’escalier de sa vie et s’élevait vers les cieux les paupières closes.
Et son corps se faisait de plus en plus léger… Alors doucement, les yeux de la jeune femme s’ouvrirent, lentement. Elle vit l’immense surface sombre, tachetée de poussière lumineuse, et eu l’impression d’en être plus proche que jamais. Alors, comme elle s’élevait encore…
Auprès des rocs ou la montagne n’était qu’un flanc escarpé, un ange s’élevait la ou le jour seuls dansaient les oiseaux. Ses ailes étaient à l’image du ciel qu’elle fendait, et sa silhouette, gracile, errait avec hésitation, fragilité… Blood sentit son cœur s’emballer. De plus en plus légère encore, se détachait totalement de la terre, et a mesure qu’elle battait l’air de ses grandes ailes, le Bonheur jaillissait en elle. L’Aigle avait pris son envol.
Exaltée, la jeune femme se souvint ce qu’elle avait ressentit la première fois, dans les bras du Sagittaire, et cette sensation incroyable se voyait sans cesse renouvelée. Elle était comme pénétrée par une pluie de bonheur. Emporté vers l’origine de cette averse de bonheur, l’ange se laissât porter plus haut encore, jusque la ou elle avait été la première fois, pour revoir ce paysage, ce magnifique paysage, cette terre ou désormais elle habitait. Cette vision ravivée acheva de faire éclater son bonheur de joie, et frappée par l’émotion, elle demeura…
Ses lèvres se posèrent sur les siennes. Pleine de passion, elle l’avait soudain vu la, en contrebas, au balcon de son temple. Comme un oiseau de nuit, sans un bruit elle était alors descendue pour voler jusqu’à lui sans qu’il ne la vit. Et, avec tendresse, elle avait tendu ses bras vers son visage pour le saisir délicatement ; suspendue en l’air tel un ange venu du ciel, et avait rapproché le sien, fermant les yeux, pour lui donner un baiser. Et s’évanouir… Tel un songe fuyant, et pourtant bien réel.
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