Conseil de guerre [Libre]

Le couperet est donc tombé, hier soir en réunion sur skype avec la quinzaine de personnes présentes pendant les 2h qu'a duré la discussion (qui ont dérivés sur 3/4 par la suite ^^).

En faisant le constat de la situation actuelle puis le bilan du …

Ici seront stipulées toutes les armures remises en libre service après la perte de leur détenteur.

Citation :: Libération d'Armure
Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser indéfiniment des armures en les mains de joueurs inactifs. À partir de deux …

Et voila, il est temps de vous faire part de notre nouveau projet...

One Piece ShinSekai RPG !

www.shinsekai-rpg.com

Un forum One Piece, depuis le temps que la team en parlait et avait l'idée en tête il était temps de franchir le cap. Bien …

Sujet: Conseil de guerre [Libre] Ven 30 Déc - 1:05

Rarement le vent n'avait été aussi cinglant. Rarement la glace avait été souveraine dans ce temple qui était le territoire béni de l'Alpha. Un paysage presque apocalyptique en vérité mais qui était étrangement familier à ce pays. Mais voilà, Haldor était devenu le protecteur de ce lieu et il n'avait rien de comparable aux autres guerriers qui l'avaient précédés. Le Temple d'Odin était le secteur qu'il devait protéger et cela passait par cette mise en scène, certes inutiles pour beaucoup, mais qui avait le mérite d'être clair.

Ça et là, des stalagmites pointaient vers les cieux, comme une sorte de défis aux dieux eux même. Le froid ne laisserait personne indifférent et même les armures bénies des Ases ne sauraient préserver les corps de chaque porteur. Et là, à proximité de la statue du vénérable Odin, siégeait en maître incontesté le colosse, Haldor de Dubhe, de l'étoile d'Alpha. La cape accrochée à sa Godrobe volait au gré de ce vent étrange, un vent du Nord que les Anciens appelaient Boréas et qui tourbillonnait autour du géant. Et c'est avec impatience qu'il attendait ceux qu'il avait convoqué. Car en ce jour, ce n'était rien d'autre qu'un conseil qu'il organisait. Un conseil de guerre.

Non loin de lui, Syn avait également prit place. Haute Prêtresse du dieu Nordique, elle allait assister à ce sommet comme elle en avait le droit. Si elle lui avait semblé froide et nonchalante au premier regard, il avait revu son jugement depuis. D'ailleurs, Haldor n'avait pas attendu pour lui en parler, requérant au passage sa bénédiction pour regrouper ces soldats qui étaient censés appartenir à l'armée d'Odin. Mais d'armée, elle n'en avait que le nom. Aucun prestige, aucun fait d'arme. Ils étaient tout juste bon à garder les territoires qui leur avaient été assignés. Et encore, même en cela le colosse doutait de leur compétence. Car de ce qu'il avait vu, ils ne seraient jamais capable de résister à un assaut des autres factions. N'en déplaise à Syn et à Wyrd. Et n'en déplaise à la fierté déplacée que pouvait posséder ces soldats.

Les hommes et femmes approchaient du lieu de rendez-vous, Haldor les sentait. Si certains pouvaient masquer leur cosmos, aucun ne pouvait se soustraire à l'emprise du vent du Nord. Comme un marqueur, il permettait au colosse de suivre les flammèches de cosmos qui avançaient vers lui. Certaines plus vives que d'autres. Les forces de ces guerriers divins n'étaient en rien dérisoires pourtant... Seulement, ils ne savaient guère s'en souvenir. Le passé était ce qu'il était mais il n'apportait rien de bon si on restait focalisé dessus. Le but de cet entretien était simple : mettre les compteurs à zéro. Et avancer. Alors que peu à peu, ils prenaient place, Haldor s'avança de quelques pas. Le fait qu'il soit nouveau ne l'aiderait pas. Ils ne l'aimeraient pas. Mais cela, il s'en moquait. L'amour ou l'amitié n'étaient que des sentiments qui emprisonnaient les sens. Et Haldor se voulait aussi libre que l'air. Sa voix s'élevait enfin, couvrant le bruit du vent.

- Certains d'entre vous me connaissent déjà. Pour les autres, sachez que je suis Haldor, guerrier divin d'Alpha. Et ma principale responsabilité, en dehors d'assurer la sécurité de notre prêtresse et de son temple, c'est de diriger nos armées dans les batailles futures.

Il n'était pas là pour demander leur avis. Le Grand Seer lui-même l'avait investi de cette tâche et il avait appris qu'il s'agissait des prérogatives qui incombaient au porteur de cette Godrobe. Svein lui-même lui avait confirmé ce fait. Son regard s'arrêta un instant sur certains visages, notamment sur celui de Yzak - ou celui qui habitait ce corps immonde à l'heure actuelle. Des guerriers présents, il était l'un des plus récents. Mais aussi un des plus intriguant. Une chose était sûre : s'il n'était pas là pour parler de sa légitimité à ce grade, il n'hésiterait pas une seule seconde à faire taire les mauvaises langues. Ici, en ce lieu, il était le seul maître à bord. Et il ne tolérerait aucune voix dissidente.

- Le constat est simple... Si nous sommes attaqués, nous ne serons pas en mesure de repousser efficacement l'assaut. J'ai vu de mes yeux la force de frappe des chevaliers d'Athéna. J'ai également vu celles des soldats d'Arès. Seul Poseidon reste une énigme mais je ne me fais pas d'illusions quant à leur puissance. Nous sommes, et de très loin, les moins organisés. Je suis là pour changer cela. Mais pas seulement... Odin est resté trop longtemps dans l'ombre des dieux du Panthéon grec. Ces usurpateurs ont négligés celui-ci et il a été complétement ignoré. Peut-être que cela satisfait certains d'entre vous. Mais moi, non ! Je ne suis pas encore parfaitement informé des relations qui unissent ces dieux à nous autres, Ases. Mais je compte bien frapper un grand coup pour qu'ils cessent de nous prendre pour des cons. Qu'ils craignent la puissance d'Odin !

A mesure qu'il parlait, il appuyait sur certains mots. Insistant, il se voulait la voix de rassemblement. La voix de la raison. Mais la raison guerrière, pas celle qui voulait faire la paix. Mais parmi eux, combien avaient croisés de vrais chevaliers ? Combien avaient réellement risqués leur vie pour repousser un ennemi mortel ? Une poignée, tout au plus.

- Poseidon a réussi à nous prendre un de nos plus grand bien. Un de nos saphirs ! Mais ce n'est pas le seul à avoir insulté Odin. Les autres ne sont pas mieux. Qui parmi vous a déjà eu l'occasion d'affronter un des chevaliers d'Athéna ? Arrogants qu'ils sont, ils ne nous considèrent pas mieux que comme des renforts. Nous ne sommes pas égaux. Pas encore. Et il est temps de changer cela. Je ne peux cependant pas prendre les décisions seul. Wÿrd d'Omega est notre voix. Et pour lui laisser l'opportunité de prendre la bonne décision, je vous demande, Guerriers Divins, de vous avancer et de me dire ce qu'il faut faire. Assez de pitié, plus de compassion ! Frappons !! Mais pas à l'aveugle. Trouvons la cible la plus vulnérable et écrasons là ! Selon moi, il faut frapper le territoire du dieu des Océans. Il faut récupérer ce bien qui nous a été volé !

Sujet: Re: Conseil de guerre [Libre] Ven 30 Déc - 4:29

Une goutte de sang perla le long de ma joue pour terminer dans la petite bassine d'eau chaude placée sur le petit comptoir de pierre grise se trouvant dans la pièce adjacente à ma chambre. Goïyk étant partit en voyage afin de rendre visite à sa mère mourante je me retrouvai seul dans ma petite demeure. Se raser à l'aveuglette n'était pas la chose la plus aisée que j’eus à faire dans ma vie. Cette petite goutte de sang en était la preuve. Je me demande encore si mon manque d'inattention n'était pas le fruit de ma situation désastreuse. Voilà quelques semaines que j'étais tombé dans la disgrâce la plus complète. La perte de mon saphir ainsi que ma "mise aux arrêts" m'avaient ruiné. Affronter la colère du Seer et me retrouver seul face à la culpabilité d'avoir trahit mon peuple... comment en étais-je arrivé là ?

Depuis mon retour peu glorieux en Asgard , je me maudissais moi même , je me rabaissai et préférai ne pas adresser de prières à Odin tant ma honte était grande. Le fils avait peur d'affronter le regard de son père et de ses frères. Ah ça j'avais fondé des projets pour mon retour en grâce , j'aurais été capable d'affronter l'armée de Poséidon toute entière pour racheter mes fautes. Mais en y repensant bien , ce projet était aussi puéril que l'avait été mon comportement ces derniers temps.

Une fois mon rasage fini , je retournais dans la pièce principal où un feu crépitait. Cette lueur de joie ne suffisait pas à faire la lumière dans mon esprit ravagé. Laissant tomber mon corps de tout son poids sur le fauteuil tapissé de fourrures qui lui même se trouvait sur un épais tapis de fourrure blanches je perdait mon regard dans le feu. Perdre mon regard et remuer des idées noires , voilà une occupation qui m'était familière pour avoir été la seule depuis des semaines qui m'avaient parut être des années. Je serais resté ainsi encore ô combien de temps si cette maudite porte de bois n'était pas devenue folle. Me levant pour la refermer je ressentis un amas de Cosmos tous différents. En fait , à chaque fois que je sortais le nez dehors je les percevaient , mais les ignorer m'avait sembler être la meilleure solution. Jusqu'à aujourd'hui. Tous convergeaient cette fois-ci vers un même point , le Valhalla. Lieu qui , au passage , me faisait fuir tant il était souvent visité par les autres Ases. Il se passait quelque chose , quelque chose dont la nature devait m'être dévoilée. En ma qualité de Guerrier Divin ne pas m'y rendre aurait été un affront...encore un.

Je ne fus pas lent à enfiler mon long manteau de cuir noir ainsi que mon pantalon de toile doublée et mes bottes de confection. L'idée de sortir m'emplissait de joie mais m'effrayait également. Encore une preuve de mon tempérament changeant.

En route vers le Valhalla je courais , mon engouement avait prit le dessus sur ma crainte. Pour tout vous dire , plus j'avançais et mieux je comprenais ce qui se tramait. Le Cosmos de Haldor était présent et les autres le rejoignait , un appel semblable à celui du Seer lors de mon arrivée était effectué. La place de l'Alpha qu'était celle de Haldor lui faisait bénéficier de la place de "commandant des armées" en quelque sorte. Si Wÿrd était le Roi Haldor était le Chef de Guerre et nous autres soldats servions le Roi sous les ordres du Chef de Guerre. Après , chacun plaçait plus ou moins de confiance dans les deux protagonistes , personnellement Haldor était de loin mon favoris , non pas Que l'Oméga ne m'inspirait pas confiance ou m'avait profondément blessé lors du retrait de mon armure , mais je voyais plus de potentiel en tant que Chef chez Haldor.

Les marches du Valhalla furent montée de manière dynamique , pas de place pour l’essoufflement après ces semaines d'inactivité , car la zone protégée par Haldor voyait déjà quelques uns de mes frères en son sein. Je ne saluai pas Haldor , je savais que les présentations allaient se faire tôt ou tard. Adossé contre un pilier , j'observais les Guerriers s'avancer. Svein de Delta était présent , Modi le géant de Gamma n'aurait raté pour rien au monde un événement d'une telle importance , mais à ma grande surprise Kraven , Heimdall et Zeta Prime n'étaient pas présents. Je considérai du regard les inconnus , et en entendant les premiers mots du géant je sourit.

Le voir prendre les commandes sur un ton aussi ferme ne pouvait être que bénéfique à notre peuple , son allusion à la perte de mon saphir me fit cependant baisser les yeux. Une fois le discours terminé je me plaça dans l'espace entre Haldor et les autres.

"Mes frères je suis Sylphorn , Guerrier de Zeta. Haldor dit vrai , nous avons honteusement perdu un saphir et j'en suis l'unique responsable."

Une chose de faite , le reste viendrait plus naturellement.

"Haldor , frapper le Sanctuaire de Poséidon est une chose , mais si il était la seule menace alors oui je te suivrais sans y trouver à redire. Seulement , le monde est disputé par trois Divinités. Athéna , Arès et Poséidon. Je connais la mythologie et sais que Arès et sa... soeur , ne sont pas en bons thermes. De plus , il est de notoriété publique que Poséidon et Athéna sont tout sauf alliés. Nous nous retrouvons dans un triangle dont Athéna semble être la victime. Tu dis que nous ne somme finalement rien à ses yeux , je te crois mais ce n'est pas la seule raison pour laquelle nous devons refuser de nous allier avec elle. Il serait trop banal et peu intelligent pour nous de nous allier avec elle pour la simple raison que nous ne retrouverions jamais nos intérêts. Il serait trop facile pour elle de nous supprimer une fois nos services loués."

En passant ma main dans mes cheveux...

"Arès ne nous connait pas , ou très peu , et Poséidon nous considère comme des faibles et préfères sans doute s'occuper des forces d'Athéna. Notre position nous permet donc de ne pas être "surveillés" par eux. Nous avons une dent contre Poséidon , par ma faute mais nous en tirerons parti. Nous ne sommes pas sûr de l'alliance de Arès et de Poséidon ,alors voilà ce que je propose. Nous sommes peu nombreux mais nous pouvons nous payer le luxe de jouer sur tous les tableaux. Attaquons Poséidon , puis engageons le conflit face aux armées d'Athéna aux côtés des Ber...serker? de Arès. Nous attirer les bonnes grâces de ses guerriers ne pourra pas nous nuir... Cependant , nouer une alliance par la suite pourrait s'avérer dangereux. Qui nous dit qu'il ne profiterons finalement pas de notre confiance ? Non ! Mes frères , montrons notre force mais ne la vendons pas!"

Sujet: Re: Conseil de guerre [Libre] Ven 30 Déc - 5:34

Un petit écureuil trembla dans sa tanière. Il ne voulait pas aller là où se dirigeaient les prédateurs, mais il ne pouvait se soustraire à son devoir. La réalité des interactions de son armure avec les autres esprits avait finalement sautée aux yeux de son porteur : Ratatosk avait peur. Et cette peur était devenue peu à peu une force incroyable entre ses petites griffes et sous sa langue acérée. La volonté de Rune permettrait à l’écureuil de ne plus avoir peur de ses alliés, mais de ses ennemis. Et comme gage de sa force, le jeune homme à la chevelure blonde avait appelé à lui l’esprit protecteur, enfilé son armure, et commencé à marcher à travers le vent du grand nord en direction du Temple d’Odin. Sa maison, sa salle de banquet, de trône et le lieu où ils se rassembleraient tous avant le Ragnarok. Pour l’heure, ce lieu serait la place de leur conseil de guerre. Le premier auquel participerait le très jeune guerrier de Ratatosk avec les autres Guerriers Divins. Mais il fallait bien un début à tout.

Depuis peu logé dans un étage d’une maison du village au pied du Temple, Rune s’était vite remit, grâce à des soins plus ciblés que ceux qu’il avait pu se prodiguer lui-même. Il était encore un peu faible physiquement, et certains éléments du savoir qu’il devait absorber n’étaient pas très clairs, mais au moins il était en état de se déplacer et d’user de son « cosmos ». Encore un nom bizarre pour parler de la force intérieure qui se trouvait en chaque être vivant. Comme cette histoire de Guerriers Divins de Gamma, de Lambda ou dieu sais-je quoi encore ! Etait-il le seul à voir les esprits du nord accompagner leurs élus ? Il avait vite comprit que cette particularité était liée à sa propre condition, et n’avait pas fait étalage des visions qui étaient les siennes. Il se contentait d’observer les prédateurs se mouvoir avant de bouger lui-même.

De ses yeux bleus, Rune fixa le sommet de la route. Il y avait déjà plusieurs esprits là-bas. Des esprits qui grondaient, patientaient, mais ne restaient pas immobiles. Tous étaient animés par des sentiments et des désirs différents. C’était bien le problème lorsque l’on mettait autant de prédateurs dans la même cage : ils finissaient par s’entredévorer. Etait-ce là le sort que réservaient les dieux à ceux qui avaient juré de se battre pour eux ? Le destin de chacun d’entre eux devait être intéressant à dénouer…

Rune s’installa dans un coin, se voulant témoin plus qu’acteur des évènements à venir. Après-tout, que pouvait bien apporter un messager aussi dangereux que lui ? Sinon plus de sang et de morts ? Au moins les prochains seraient à la gloire d’Odin et plus pour son propre profit. Enfin, c’était l’idée en tout cas… Il observa silencieusement l’assemblée. Le dragon bicéphale Fáfnir les dominait tous de sa hauteur et de toute-puissance. Il y avait aussi Sleipnir, le destrier d’Odin qui tempêtait impatiemment et le tigre aux longues dents, Sköll. Mais quand à ce dernier, il n’était pas très menaçant en fait. On aurait dit qu’il était mal à l’aise. Pas en position de force tout simplement. Pourtant son porteur fût le premier à répondre à Haldor le Guerrier Divin d’Alpha -franchement-. Leur « maître de guerre » parla de l’affreuse erreur Sylphorn qui perdit l’un des précieux saphirs d’Odin. Celui-ci reconnu les faits, tout simplement.

En tout cas bien des choses étaient floues pour Rune dans les discours qui étaient tenues par chacun. Il avait appris l’essentiel en trois jours mais on était loin de la facilité avec laquelle ses frères parlaient de ces sujets. Mais quelque chose frappa alors Rune, tandis que le conseil avait déjà commencé.
Si peu nombreux…
Il n’avait pas parlé bien fort mais, par le hasard de la situation, ou plutôt par la torsion d’un fil du destin vers un autre, sa voix avait porté dans le silence suivant la déclaration du tigre. Pourtant cette phrase révélait à elle seule tous les doutes qui pouvaient animer le chétif élu de Ratatosk dans son armure d’argent et de bronze orangé. Sentant que ces quelques mots avaient suffi à faire de lui le prochain intervenant à ce conseil de guerre, Rune sortit de sa pseudo « cachette » dans sa position retranchée par rapport au cercle principal des Guerriers Divins et s’avança au milieu de celui-ci comme Sylphorn avant lui.
Aucun de vous ne me connait encore, sauf notre frère Modi, aussi permettez-moi de me présenter à vous : je me nomme Rune, et je suis l’élu de Ratatosk, le messager et Guerrier Divin de Lambda.
Le jeune garçon mit un genou à terre devant la statue d’Odin et plaça sa main droite devant son visage en signe de prière. Il reprit d’ailleurs la parole dans cette position.
J’ignore encore beaucoup de choses sur nos ennemis, et sur la nature de la guerre dans laquelle nous sommes plongés, mais je sais ce qu’est la guerre des hommes… et nous sommes trop peu nombreux. Trop peu pour entreprendre autre chose qu’une unique et expéditive attaque. Une frappe, dont l’objectif doit être choisi avec soin. Car si nous attirons sur nous le regard d’une force trop puissante, celle-ci pourra comme le prédit Fáfnir nous balayer en représailles.
Sans s’en rendre compte, Rune s’était mis à nommer les protagonistes du conseil par le nom de leurs esprits. Ratatosk en lui leur parlait d’ailleurs à travers la bouche du jeune homme. Il avait sa façon de faire, et il savait que celle-ci n’avait jamais été la préféré des autres esprits. Pourtant c’était bien souvent celle qui donnait les meilleures chances de réussites.
Renforçons nos forces en laissant les dieux grecs s’entredéchirer. Et si plus aucun élu n’entend l’appel d’Odin, entrainons-nous jusqu’à ce que chacun de nous dépasse la force de n’importe lequel adversaire que nous rencontrerons. Lorsque nous serons prêt, et suivant le déroulement de la guerre que se livrent les trois dieux, nous pourrons alimenter plus encore leurs haines, en déstabilisant par des embuscades chaque armées, dans l’anonymat. Enfin, quand pris de peurs, les chefs de nos ennemis se montreront, nous les abattrons, les uns après les autres.
Mais Rune ne se faisait aucune illusion. Il se releva, s’inclina devant Haldor puis avança à reculons jusqu’à sa place, légèrement en retrait. Évidemment, qu’aucun d’eux n’allait aimer un tel plan. Ils n’aimaient jamais faire dans la finesse, les prédateurs.

Sujet: Re: Conseil de guerre [Libre] Ven 30 Déc - 16:07

Citation :: Sylphorn, fais gaffe à ne pas mélanger ce que toi le joueur sait, et ce que ton personnage sait. À aucun moment personne n'évoque une alliance entre Poséidon et Arès, tu es le seul à y faire référence, et ce parce que toi tu sais qu'elle a lieu. De même, je suis curieux de savoir d'où tu as appris que les soldats d'Arès se faisaient appeler des Berserkers... C'est une faction qui ne s'est plus éveillée depuis la deuxième guerre sainte, soit y a vraiment une paye. À moins d'avoir fait des recherches sur le sujet - ce dont je doute d'après ce que j'ai vu de ton perso - il n'y a donc aucune raison que ce nom soit parvenu à tes oreilles.
Là, ça reste léger, mais je préfère toujours recadrer directement ce genre de petits impairs, c'est pour moi un point sur lequel il faut particulièrement faire attention, ça n'entraîne au final que dérives bien souvent...

POOOOOOOOOOOOOOOOOOY !

Voilà une bien belle manière de prévenir de notre arrivée sur les lieux de l'appel. Comment un conseil de guerre pourrait-il se tenir sans notre impérieuse présence ? Cela ne se pouvait, de toute évidence. Voilà pourquoi nous nous étions précipités et avions grimpé les marches du temple avec grande hâte, dépassant au passage d'autres Ases qui tout comme nous répondraient à l'appel de l'Alpha. Ah, ça serait sympa de le revoir dans d'autres circonstances !

Hé, Haldor, j'suis là ! J'ai couru et tout tsé, j'voulais rater ça pour r-

Oh ! Elle, enfin ! Nous nous en arrêtions net dans notre discours alors que nous venions de l'apercevoir pour la première fois. La prêtresse était présente, et comme nous l'avions imaginé, elle n'avait rien de déplaisant, que du contraire. Comment donc alors pouvoir attacher notre attention autre chose que sur elle... Voilà pourquoi durant un moment nous ne prenions plus la moindre attention à ce qui se disait autour de nous. Nous ne pouvions plus que la fixer de manière intéressée, tout en ajoutant bien entendu quelques œillades à son intention. Voilà qui devrait lui faire plaisir de voir que l'un de ses hommes s'intéressait tout particulièrement à elle, non ? Et pendant ce temps là, les autres parlaient, parlaient, parlaient... Avaient-ils réellement tant à se dire ? Car il serait de notre part déplacé de nous diriger tout droit vers elle pour lui faire la cour, et ce pendant que ça piaffait derrière... Il était évident qu'il valait mieux pour nous attendre que cela soit terminé pour pouvoir aller lui présenter nos hommages et plus si affinités...

Bon et bien, il n'y avait pas trente-six milles solutions ! Si nous voulions que cela soit vite fait bien fait, il faudrait bien que nous participions histoire de faire avancer leurs histoires et qu'ils cessent rapidement de venir nous casser les oreilles - et notre coup par la même occasion - en palabres inutiles.

Bon, parlons peu mais parlons bien ! Et blablabla et blablabla ! Toi là ! Tu t'es foiré en beauté, t'as même été perdre ton saphir comme un gland, et après tu te permets de venir donner des conseils ? Peuh ! Faut vraiment un poulet tsé ! Pouât pouât pouââât !

Notre imitation vocale du poulet était certes particulière, mais nos mains placées sous nos aisselles et nos coudes remuant ne pouvait pas laisser de doute, c'était bien pour une volaille que nous nous prenions pour le moquer.

Tsé, vous m'faites bien rire tous les deux là ! "Ouais, faut pas qu'on s'allie", "ouais, faut qu'on attende". Donc en gros, on n'a qu'à rien changer hein ! On reste tous seuls dans notre coin et pis on branle rien, ouais, c'sûr que ça a bien marché jusque là tsé ! Moi j'dis, qu'on aille trouver tout ceux qui nous prennent de haut ! Qu'on les remue bien fort et qu'on voit c'qui en tombe ! Au pire si nous on claque, d'autres nous remplaceront mais au moins z'auront pas honte de leurs prédécesseurs tsé ! Ca m'rappelle une histoire qu'mon maître à Jamir y m'a raconté une fois. Toi qui prétend bien connaître la mythologie, t'dois la connaître tsé ! Y avait un type, il était un peu comme moi : trop balèze, toujours prêt à fritter la tronche d'ceux qui lui cherchaient des noises tsé, et trop beau gosse en plus !

Petite pause pour accorder un nouveau clin d'oeil à notre bien-aimée, alors que nous faisions les cents pas devant la maigre assemblée tout en faisant notre exposé.

Et bein le type, on lui a filé un choix tsé ! Une vie longue où il attendrait jusqu'à en mourir d'ennui comme quand on s'promène dans la forêt d'Delta tsé, ou bien une vie courte mais couverte de gloire, qu'son nom il resterait dans les mémoires pour toujours ! Et bein le type tsé, il a pas hésité bien longtemps ! Il est clamsé et personne a oublié son nom - enfin, sauf moi tsé, mais moi j'm'en tape un peu dans l'fond alors bon...
Alors moi j'dis comme le gros lézard tsé, on n'a qu'à aller vider d'la poiscaille, au moins on s'marrera un bon coup ! Gloire pour ceux qui crèvent et repos du guerrier pour les autres tsé...

Nouveau coup d'oeil vers la dénommée Syn. Ah, quel magnifique prénom... Dans certains coins du globe où nous avions bourlingué, cette phonétique voulait dire "péché". Magnifique ironie pour quelqu'un qui occupait le poste de Grande Prêtresse... Enfin, si elle voulait pécher un peu avec nous, nous n'hésiterions pas à nous en taper une bonne tranche, ça c'est certain...

Sujet: Re: Conseil de guerre [Libre] Ven 30 Déc - 16:16

Echapper aux geôles souterraines des Druides de Stonehenge n’avait pas été simple, c’était seulement avec de grandes difficultés que Máni et son molosse avaient pu se débarrasser du druide qui les avait poursuivis et traqués, des jours durant, à travers Brittania. Pendant cette période, les prédateurs étaient devenus proies, faisant face à une puissance qu’ils ne comprenaient pas, ainsi qu’à un échec des plus cuisants. Blessé, acculé comme jamais, le colosse n’avait eu d’autre choix que de retourner au Valhalla, au lieu de continuer sa quête d’un éventuel Dieu réincarné. Mais au moins, personne ne pourrait le blâmer pour cela : aucun des Ases n’était au fait de ce qu’avait entrepris le colosse.

A son retour à Asgard, bien des choses semblaient avoir changé. De nouveaux cosmos avaient fait leur apparition, accompagnés d’odeurs nouvelles : de nouveaux Guerriers Divins s’étaient éveillés. Mais cela pourrait-il suffire à compenser la terrible perte de l’Alpha face aux titans ? Le colosse en doutait franchement. Assailli par les doutes, pendant plusieurs semaines, il ne se montra pas, arpentant seulement son dédale souterrain et ne sortant que pour chasser. Il restait dans l’ombre. Car tel était son rôle, à en croire le vermisseau de Delta. Et à vrai dire, c’était un rôle qu’il commençait à assumer. A quelques variations près.

Dans l’ombre, échappant probablement à la perception de tous, ou peu s’en fallait, j’avais pu assister au début de cette rencontre, de cette réunion guerrière entre serviteurs d’Odin. Et, naturellement, je n’avais pas manqué de constater que notre Dieu avait élu un nouveau guerrier d’Alpha. Qui ne m’était pas inconnu… ce cosmos et cette odeur qui me rappelaient quelque chose, sans que je parvienne à saisir quoi, tout cela s’était éclairé lorsque j’avais aperçu le fier colosse aux cheveux d’argent. Il était cet Haldor que j’avais rencontré, plusieurs années auparavant. Et si je savais qu’il avait été autrefois promis au service d’Appolon, cela m’importait peu, en ce jour : son discours avait su me convaincre qu’il était un leader des plus compétents. Bien loin de prôner une paix et une neutralité éternelles comme l’Omega l’avait fait, il engageait enfin les Ases à sortir de leur inactivité…

Quelques Ases intervinrent alors que je m’efforçais de contrôler l’ivresse qui montait en moi. Ainsi Asgard possédait désormais un chef de guerre capable, désireux d’agir. Et puis je ne l’avais pas oublié… pendant quelques heures, il y avait de cela plusieurs années, j’avais caressé l’espoir que cet homme puisse devenir le frère que je n’avais jamais eu. Désormais, peut-être que…

Mon frère ?

Mes pensées s’étaient égarées un peu trop loin, ne manquant pas d’être notées par Hati. A l’avenir, il faudrait que je verrouille mon esprit lorsque mes pensées se dirigeraient vers Haldor.

J’éprouvai soudain le désir irrépressible d’agir. J’avais appris à l’instant le terrible échec de Zeta, et pu noter la faiblesse de Lambda. Encore un de ces vermisseaux, de la même trempe que le Delta. Mais cette fois-ci, le chef de guerre serait de mon côté…

Les lourdes bottes de l’Ombre de Zeta claquèrent froidement sur le sol de pierre du temple alors qu’il quittait l’obscure alcôve qui l’abritait, son molosse Hati sur les talons. Balayant l’assemblée de guerriers du regard, il s’arrêta un instant sur Sylphorn et cela suffit à éveiller en lui une sourde colère. Cet individu avait déshonoré le nom de Zeta. Il n’était qu’un faible.

Son regard se porta ensuite sur l’Alpha et la statue d’Odin, devant lesquels il s’agenouilla. Après s’être relevé, il prit la parole, s’adressant à la petite assemblée :

Mes frères, les Ases sont restés muets bien trop longtemps, bâillonnés par d’obscurs désirs de paix. Mais qu’en est-il ? Se contenter d’être de simples spectateurs et nous complaire dans cette fausse tranquillité ne nous a rien apporté de bon. Et nous avons été humiliés, privés de l’un de nos biens les plus chers.

Mon regard dur et froid se posa sur l’élu de Ratatosk. Un enfant, en toute vraisemblance.

Et il faudrait que l’on reste encore là, à contempler les conflits de nos ennemis, sans intervenir ?

Mon ton se fit plus fort.

A tolérer sans rien dire ni faire le vol d’un Saphir ?

Je jetai un regard à Haldor avant de reprendre.

Non, bien sûr que non. Il nous faut agir à présent. Nous n’avons que trop tardé. Mais à présent, la meute a retrouvé son Alpha.
Et celui-ci nous guide dans la bonne direction. Frappons Poséidon. Montrons lui ce qu’il en coûte de provoquer les Ases. Agissons de sorte que nos adversaires ne puissent évoquer notre nom qu’avec crainte et respect

Je balayai une dernière fois l’assemblée du regard avant de m’écarter. Pour certains, à coup sûr, le rôle que je venais de m’attribuer n’était pas mien.

Car l’Ombre venait de luire de mille feux...

Sujet: Re: Conseil de guerre [Libre] Sam 31 Déc - 0:22

Comme le paysage semblait avoir changé depuis qu'il se tenait en ce lieu. Était ce un fait réel, ou bien son regard sur Asgard qui s'était peu à peu dévoilé. Son peuple ne faisait plus qu'une chose, survivre...
Le corps couvert de bandages, alors même qu'il se remettait du pénible mais exaltant affrontement contre l'Alpha, Wÿrd serrait le poing. Comment pouvait il laisser cela perdurer ? Il maintenait ces hommes et ces femmes dans des rôles qui ne leurs convenaient plus. Tous ne demandaient qu'a défendre Odin et il les muselait dans le seul espoir qu'aucun d'eux ne disparaisse. Sa peur entravait l'avancée des Ases, symptôme néfaste de la perte de Skuld et de ses envies pacifistes...

Haldor était apparu... Peut être était il un nouveau souffle pour eux, une force de la nature comme peu en existait, et un pilier fort sur lequel l'Omega n'hésiterait pas à se reposer. Survivre ne suffirait plus, les Ases devaient désormais vivres, et leur étoile briller au firmament des cieux.

Se retournant vers l'intérieur de sa suite, quittant le balcon, il demanda à l'une des suivantes d'Odin de lui apporter un épais manteau de fourrure qu'elle posa sur ses épaules délicatement. Un léger hochement de tête pour la remercier, et cette dernière s'inclina alors que les gardes ouvraient la porte qui mènerait le Seer vers son devoir.

Comme il le lui avait demander, l'Alpha en appelait aux Guerriers Divins, comme il le lui avait demander, Haldor entrainerait ces hommes et les rendrait aussi solides que leurs armures. Le froid mordant cueillait le jeune homme au niveau du torse alors que seuls ses bandages le séparait de la froideur d'Asgard.
Son regard était dirigé vers la lumière lointaine alors qu'il déambulait dans le temple d'Odin. Au bout de ce couloir, l'esplanade du Très Haut se tenait, et venus de tout Asgard, les défenseurs du Valhalla seraient présents.

Lorsqu'il y arriva enfin, le spectacle qui se présenta à lui le surprit quelque peu. La glace prenait place partout où qu'il porte son regard, et devant la statue d'Odin, en face de lui, Haldor et Syn se tenaient. Un léger sourire se dessina sur les lèvres du Guide des Ases alors qu'il restait encore dans les ombres, se mettant à contourner l'esplanade en restant sous le couvert du temple écoutant un à un les Guerriers Divins exprimer leurs convictions.

Des nouveaux comme des anciens, tous eurent leur mot à dire, et certains n'avaient pas encore ouvert la bouche, mais ce fût à cet instant que l'Omega décida d'intervenir. Yzak avec son franc parler si original tentait de remettre à sa place Zeta qui, à son gout, endurait déjà à l'heure actuel une punition bien assez rude sans qu'on le traine une nouvelle fois dans la boue pour son échec cuisant.
Il apparut alors que Mani terminait son ultime appel à la guerre. S’avançant parmi les siens, il se dirigeait vers Haldor. Alors qu'il croisait un à un ses camarades, simplement vêtu d'un bas de lin, de ses bandages et de son épais manteau de fourrure, il leur adressait à chacun un regard bienveillant. Même Sylphorn, eut droit à cette reconnaissance, mais l'index du Seer se porta à ses lèvres pour lui intimer de se taire.

Il était temps pour lui de prendre sa place aux cotés de la Prêtresse et de l'Alpha. Alors qu'il montait les marches qui le séparait des deux instigateurs de cette réunions, il fixa son regard dans celui d'Haldor.
La montée sembla éternelle alors que tout deux se toisaient de la sorte. La dernière vision qu'il avait eut du Colosse avait été celle de son crane l'emportant vers l'inconscience. Il ne savait ce qu'avait éprouvé l'Alpha devant la vue de son chef gisant ainsi défait par l'un de ses guerriers.

Lorsque finalement, il fût devant lui, l'Omega posa sa main sur l'épaule gauche du Géant.

"Navré d'être en retard mon ami, tu m'as sonné plus de temps qu'il n'eut fallut." lança-t-il à voix basse amusé.

Pivotant légèrement sur lui même, Wÿrd se plaça aux cotés de l'Alpha légèrement en avant, tourné vers les autres guerriers divins.

"J'ai entendu vos doutes... J'ai entendu vos craintes et vos désir de revanches." plaçant son poing droit sur son cœur il balaya l'esplanade du regard "Je suis certainement en parti coupable du marasme qui entrave les Ases. Ma propre peur vous a paralysé bien trop longtemps alors que vous ne demandiez qu'a défendre notre honneur. Yzak a parler clairement, et ses paroles bien que prononcés de manière originale, sont justes. J'ai voulu nous voir vivre pendant des décennies, cachés dans notre coin, mais je vois que ce n'est pas ce à quoi aspire les Ases. Nous sommes un grand peuple, et nous préférons mourir en éblouissant le monde de notre vie et de nos croyances, plutôt que vivre pétrifiés dans les glaces de la peur."

Il tourna alors son regard vers Haldor.

"Haldor ici présent m'a ouvert les yeux sur la force des nôtres. Je n'ai pas à vous surprotéger de la sorte, en vous empêchant de combattre, je vous est rendus faibles. Mais il est temps que cela change..." il marqua un temps d'arrêt observant la réaction de Syn qui restait muette "Poséidon, malgré son immense pitié pour Sylphorn, nous a tout de même dérobé l'un de nos biens les plus précieux... L'un des sept Saphirs à disparut. Si la faute en incombe à Zeta, et qu'il se doit de la réparer, il est également de notre devoir d'épauler un frère blessé. Pour l'affront que le Dieux des Océans a fait à Odin, nous marcherons sur le Sanctuaire Sous-Marin pour récupérer notre bien..."

Oh bien évidemment, alors que tous évoquaient cette idée, une autre germait dans l'esprit du Seer, mais il était peut être encore trop tôt pour leur faire part de cette chance qu'ils auraient en se rendant là bas.
Pour l'heure, il devait clore un autre débat, ou du moins, évoquer sa propre opinion sur ce thème. Se tournant vers Sylphorn et Rune, il se voulu le plus courtois et diplomate possible, mais sa convictions ne souffrait aucune faille.

"Quant au problème Athéna, je me dois de vous rappeler à notre histoire mes frères... Renier les liens qui nous unissent à la Déesse du Savoir serait renier nos origines. Toutes ces armures que nous portons, sont le cadeau de la belle d'Athènes. Offert à Odin alors que le grand Ragnarok emportait un à un les dieux de notre Panthéon. Si nous avons survécus, c'est en partie grâce à l'immense bonté de cette Déesse. Et au delà de cela, je ne laisserais pas un homme comme Bach du Taureau périr parce que nous n'avons pas voulu agir pour des raisons politiques tordues. Peu m'importe que le Panthéon Grec s'entre déchire... Je souhaite que les Ases prennent leur place haut dans les cieux, mais à l'inverse des Grecs, je ne veux pas annihiler tous ceux n'ayant pas la même idéologie que moi. Si un ami est dans le besoin, et si vous même recherchez de l'aide... Alors qu'importe d'où vous venez ou ce en quoi vous croyez, il est bon de lui tendre la main... Les Athéniens nous ont aidé alors que notre foyer était assiégé, et même s'il reste quelques détails à régler concernant la bonne entente de nos deux groupes." à ces mots il lorgna sur Haldor, avant de continuer "Je suis sur que nous pourrions en ressortir grandit et plus puissant... C'est en nous renfermant sur nous même que je nous est poussé au bord de l'asphyxie. Entrons dans la danse grecque et montrons leur la ferveur des gens du Nord."

Sujet: Re: Conseil de guerre [Libre] Sam 31 Déc - 7:01

Que d’événements s’étaient produits ces derniers jours, et Modi sentait qu’il allait s’en passer encore d’autres. Essuyant depuis quelques temps une tempête sur le domaine d’Idavoll, le géant en avait profité pour passer du temps avec les siens et prier chaque jour sur la tombe de son père ainsi qu’aux guerriers morts au combat. Assis au coin d’un feu, en train d’apaiser son esprit, le Gamma ressentit un trouble dans sa cosmo-énergie, comme si quelqu’un cherchait de nouveau à l’appeler. Mais cette fois contrairement à l’appel par écho de Rune, celui-ci était très clair et indiqué clairement la position d’envoi : le palais d’Odin, et ce n’était pas le Seer qui convoqué ses troupes, mais le nouvel Alpha. Sans doute s’agissait-il d’une réunion sur les prochaines manœuvres des Ases. Quoiqu’il en soit, le Veur répondrait à l’appel sans faute. Revêtant sa God Robe, il ne perdit point de temps et se mit en route. Pendant sa marche, il sentait converger les forces vers le palais et remarqua pour le coup de nouvelles énergies. Cette réunion allait encore apporter son lot de surprises on dirait. Pénétrant ainsi dans le domaine il se dirigea vers la salle de réunion des Ases. A son entrée dans la pièce, Modi confronta des visages familiers, tel que Sylphorn, le nouveau venu Rune, Mani, l’étoile double du Zeta, ainsi qu’Haldor et la prêtresse.

Le nouvel Alpha prit place devant les guerriers divins et s’exprima d’une voix forte et claire. Il se présenta comme tel et annonça clairement ses responsabilités vis-à-vis de ses compagnons. Il fit ensuite un constat des forces du Nord et de leur infériorité face aux dieux grecs, puis il aborda la perte du saphir d’Odin du Zeta. Modi resta de marbre à cette évocation et laissa les choses se déroulaient pour le moment. Puis ce fut le Tigre du Nord qui prit la parole, qui admettait sans détour la perte de sa gemme et relatait ensuite les relations entre les dieux. Puis ce fut le tour du Ratatosk de s’exprimer, qui comme Sylphorn, adopta une posture défensive quand à une possible confrontation face aux autres dieux du Panthéon. Tout à coup, un cri résonna dans les couloirs du palais et d’un bond surgit un individu particulier, mais guerrier divin avant tout. Celui-là Modi ne le connaissait pas, mais il remarqua tout de suite le langage « particulier » du nouvel invité. Faisant fi de cela, il écouta attentivement ce qu’il avait à dire. Pour lui, la bataille était une évidence. Enfin Mani et Wyrd se prononcèrent à ce sujet et appuyèrent les propos d’Haldor à leur manière. Le Veur profita de quelques secondes pour faire le tri des récits dans son esprit et accorder ou raccorder ce qui devait l’être. Puis après un silence de quelques instants, il s’avança de quelques pas, saluant le Seer ainsi que l’Alpha avant de faire face à l’assemblée réunie :

Mes Frères, comme l’ont fait remarquer les derniers orateurs, nous nous devons d’agir. Et le plus rapidement sera le mieux. Et la cible à abattre est déjà désigné : le Royaume Sous-Marin. Sans doute pensent-ils que nous allons attendre gentiment ici depuis la défaite de Sylphorn et la honte qu’il ait infligée à notre Seigneur Odin. Sans doute pensent-ils que comme nous ayons voulu négocier une alliance avec eux, nous ne tenterions rien contre ce monde. Et bien trompons-les et prenons les par surprise ! Ce sera notre manière de montrer aux autres que les Ases se sont soulevés et qu’ils entendent bien se faire entendre par delà les cieux ! Le Gamma se tourna ensuite vers Wyrd, un genou à terre : O Seer, ne soyez point désolé pour votre comportement. Vous ne pensiez qu’à protéger le Royaume d’Asgard et ses défenseurs comme votre rôle vous l’imposez. Mais aujourd’hui les faits sont là. Tout comme le nouvel Alpha qui s’élève en ce lieu, moi, Modi de Gamma, prêterait ma force à cette révolution qu’il entend entreprendre et ferait tout afin de réaliser ces idéaux.

Son discours achevé, le géant salua une nouvelle fois ses supérieurs, avant de reprendre sa place parmi ses frères. Pour l’instant, la faveur des Ases penchait vers la guerre…

Sujet: Re: Conseil de guerre [Libre] Sam 31 Déc - 17:47

- L'histoire... Elle nous enseigne de nombreuses choses. L'une des premières leçons de l'histoire d'Asgard est de ne pas faire confiance à Athéna.

J'étais resté silencieux jusque là, écoutant chacun de mes "frères d'armes" prendre la parole. J'en avais appris plus que nécessaire, me permettant de me faire un avis. Le Zeta était d'une inutilité flagrante, perdant ce qui faisait l'honneur des Guerriers Divins, mais n'hésitant pas à se mettre en avant, conseillant les autres. Mais celui répondant au nom de Rune n'était pas vraiment mieux. L'immobilisme était une erreur. Il était évident que se préparer était nécessaire avant de se lancer dans une guerre, mais rester en spectateur sans agit du tout était le meilleur moyen d'en sortir perdant.
Puis vint le moment où Yzak prit la parole. Le premier à dire quelque chose de sensé, même si c'était de façon un peu particulière, digne de ce que j'avais pu voir de lui. Et à partir de là il fut suivit. Par l'Ombre de Zeta en premier lieu, mais aussi par le Seer, qui déballait toute son incapacité à commander. Deux grands discours avaient été tenus. Par Wÿrd et Haldor. Des deux, celui qui avait le plus la carrure de chef était bien évidemment l'Alpha, ce qui me confortait dans l'idée qu'il fallait que je le range dans mon camp. Même si cela risquait d'être difficile.

Alors qu'il était resté en retrait, Svein s'avança, venant se placer au premier rang face aux "dirigeants" des Ases. Syn, la Haute Prêtresse, chef spirituelle. Haldor, Guerrier Divin d'Alpha, Chef de Guerre. Et Wÿrd, l'Oméga, sensé superviser tout ça mais n'ayant plus beaucoup de rôle si ce n'est confirmer les dires des autres. Car le seul rôle qui pouvait encore être placé était celui de stratège au yeux du Mégrez, mais il ne doutait pas une seconde être celui à qui il revenait de droit. Même s'il visait plus haut encore.

- Athéna nous a offert nos God Robe, et après ? Elle nous a cloîtré ici, nous tenant à l'écart du monde. De tous elle est celle à qui on peut le moins faire confiance. Elle se cache derrière sa soi-disant bienveillance pour convaincre qu'elle est le bien et asseoir son autorité, gouvernant ainsi le monde. Je dirais que même Poséidon vaut mieux qu'elle car il se cache moins.
Et parlons en de ce dernier. Même l'un de ses Marinas a également tenté de se battre contre l'un des Titans, dans un combat des plus idiots d'ailleurs puisque j'avais la situation en main. Ce qui montre que ce simple fait ne prouve rien. Je ne suis pas sûr que le véritable but des Athéniens était donc de nous aider, mais plutôt de faire tomber les ennemis de leur déesse. Et dans tout leur orgueil ils ont du se dire que nous étions un moindre danger qu'eux.

Il souriait en disant ses paroles. S'il avait su que cet idiot de Marinas lui serait utile à un moment, il ne l'aurait jamais cru. Et pourtant, ce fut bien le cas. Le souvenir du combat contre Crios était encore bien présent, et il était le seul à pouvoir en témoigner. Les deux idiots qui l'avaient accompagnés n'étaient plus là après tout, ce qui était préférable à la vue de leur incapacité à réfléchir, ce qui aurait pu lui coûter cher. Mais maintenant, Svein espérait encore pouvoir exploiter le Titan pour son propre compte et celui d'Asgard.

- Il est évident que si on veut utiliser un Dieu grec, cela ne peut être qu'Arès. Et je dis bien utiliser, et non s'allier. Son éveil est une aubaine. Il n'est que guerres, combats. Il suffit simplement de le lâcher sur les autres, et le soutenir si besoin, et il nous mâchera le travail. Par la suite, même si je ne doute pas du fait qu'il y ait autre chose dans son armée que des guerriers dégénérés, je ne pense pas qu'il sera difficile de s'en sortir et de l'exploiter.
Mais à une condition...

A ce moment, le jeune Guerrier Divin se tourna vers Haldor. S'il avait demandé l'avis de chacun, il ne fallait pas oublier la façon dont l'Alpha avait entamé cette réunion.

- Il nous faut nous renforcer car ainsi nous ne pourrons aller à la victoire. Nous renforcer physiquement tout d'abord. Les faibles ne peuvent avoir d'utilité.

A ces mots Svein fixa quelques instants Sylphorn, qui représentait à ses yeux la honte d'Asgard, avant de fixer de nouveau les trois dirigeants.

- Mais également au niveau de l'organisation. Même le plus puissant des guerriers plie genoux face à quelqu'un de préparé et capable d'agir avec intelligence. Si nous nous renforçons sur ces deux plans, nous pourrions facilement écraser Poseidon, vengeant ainsi notre affront et récupérant notre bien. Et par cette victoire, et en utilisant Arès, Athéna comprendra le danger qu'apporte de se croire au dessus des autres. Et le reste ne sera qu'une formalité...

Sujet: Re: Conseil de guerre [Libre] Lun 2 Jan - 14:21

Les interventions se succédaient et les Ases paraissaient se soucier de leur sort. Il était temps en un sens. Chacun apportait sa pièce à l'édifice que prévoyait de construire l'Alpha. Et celui-ci voyait maintenant pourquoi les guerriers divins avaient eu tant de mal à se sortir la tête de l'eau. Et pourquoi les autres dieux ne se souciaient pas d'eux. Car le jeu des alliances était quelque chose que maîtrisait mal ces soldats. Et en même temps, rien d'anormal puisqu'ils n'étaient pas là pour jouer à cette partie. La seule tâche qui devait leur incomber, c'était la protection des valeurs des divinités Nordique, et celle de Odin par dessus tout. Des combattants et non des diplomates. Et sans doute qu'ils avaient oubliés ce détail à mesure que les années étaient passées. Mais Yzak avait su exprimer en quelques mots ce que pensait Haldor. Mourir pour ses convictions et ne pas passer sa vie à regarder les autres agir à sa place.

Un large sourire était apparu sur le visage du colosse alors que les uns et les autres s'exprimaient. Mais plus que tout, ce fut l'apparition de Máni qui lui fit plaisir. Celui qu'il avait considéré comme un frère durant quelques heures se trouvait là, droit et fier, sa détermination transpirant de chaque pore de sa peau. Cette force de la nature qui l'avait tant étonné lors de leur première rencontre, celui qui avait eu ces mots si durs à l'encontre de ceux qui servaient les dieux du Panthéon Grec... Il était donc devenu un guerrier divin, servant enfin la cause qui lui tenait tant à coeur à l'époque. Et si pendant une poignée de secondes, Haldor s'était demandé comment cet homme réagirait en voyant qu'un ancien émissaire d'Apollon était devenu l'Alpha, il fut rassuré lorsque celui-ci ouvrit la bouche. Alors qu'il terminait son discours, Haldor lâcha seulement ces deux mots, comme un hommage à celui qui venait de prendre la parole.

- Mon frère !

Suffisamment fort pour que tous puissent l'entendre. Rien de plus, c'était suffisant pour montrer à Máni qu'il ne l'avait pas oublié. Et qu'il le remerciait de ce soutien manifeste. Et Wÿrd fit enfin son apparition. Un simple sourire lui fut adressé alors qu'il gravissait les marches pour s'approcher de lui. Leur précédent combat avait été terriblement instructif. Pour les deux hommes. Et si l'Alpha en était sorti vainqueur, il n'oubliait pas la puissance qu'avait dégagé le Gardien des Portails. Ainsi l'avait-il surnommé alors que le Seer lui avait prouvé sa maîtrise parfaite de ces portes étranges. Alors que l'Omega prenait la place qui était la sienne, il s'exprima devant tous, dévoilant le fond de sa pensée quant à cette situation. Suivirent Modi de Gamma et Svein de Delta. Haldor avait suffisamment d'éléments maintenant pour dévoiler son projet. S'il avait fait mention de Poseidon, s'il avait volontairement ignoré ses projets concernant les autres divinités, il ne pouvait rester muet plus longtemps.

- Vouloir manipuler un dieu dont tu ne connais rien. Telle est donc ta solution ? Je suis un guerrier et je ne connais rien de ces manigances dont tu parles. Mais ce que je sais, c'est que tu ne parviendras jamais à jouer ce double jeu sans connaître un minimum de choses sur eux. Les soldats d'Arès que j'ai vu n'étaient pas si nombreux mais redoutables. Je n'ai pas eu l'occasion d'avoir d'autres informations, malheureusement. Mais le titan que j'ai affronté a purement et simplement ignoré ces présences. Il ne s'est concentré que sur les Saints d'Athéna. Comme s'ils étaient alliés avec les soldats d'Arès ou peu s'en faut. Et si tel est le cas, je doute que tes stratagèmes nous soient utiles. Pas sans nous être assuré de quoi il retourne.

Combien de réunion de ce type avaient-ils eu par le passé ? Mais rien n'avait changé. Tant et si bien que Kahr avait décidé de profiter de cette inactivité pour leur mettre sur le dos l'attaque du Sanctuaire. Cela, seul Wÿrd en était informé. Mais il était temps de leur révéler cette supercherie. Si l'alliance avec la déesse d’Athéna n'était en rien la priorité de Haldor, il paraissait évident désormais que l'Omega ne partageait pas sa vision des choses. Cela le regardait bien sûr. Mine de rien, Svein avait soulevé un autre point important. Bien que ne faisant que reprendre les noms des divinités que le colosse avait énoncé. Arès, dieu de la Guerre. La déité dont Haldor ne connaissait rien si ce n'est son intervention sur le territoire d'Athéna. Si l'idée de le manipuler était tentante, Haldor n'approuvait pas nécessairement le fait de les utiliser. Comment des guerriers qui ne connaissaient presque rien du combat pouvaient-ils prétendre à jouer avec les dieux ? Delta était entreprenant mais il ne semblait pas comprendre ce qu'il disait.

Mais il était évident que des informations, il lui en fallait. Un instant son regard resta figé sur le dénommé Rune. Si son intervention n'avait pas suscité les passions, s'il préconisait encore une fois l'attente, il semblait extrêmement observateur. Pour cette raison, sans doute qu'il pourrait être utile dans la quête d'informations sur Arès. Mais avant tout, c'est à Sylphorn qu'il devait s'adresser. Si Wÿrd avait été contraint d'agir, le privant de son armure, il devait tout de même être en première ligne pour le combat qui s'annonçait. Plus de doute possible : Poseidon serait la première cible. Et certainement pas la dernière. Et si un petit contingent était suffisant, Haldor savait déjà qui envoyer. Car il n'oubliait pas l'avis du Delta.

- Pour le moment, je ne donnerai pas mon avis concernant Athéna. Notre Seer ici présent est le plus à même de décider ce qu'on fera avec eux. Cependant, nos relations sont d'ores et déjà conflictuelles. Et la raison est simple... J'ai personnellement attaqué et vaincu plusieurs de leurs chevaliers, et je suis parti de leur sanctuaire sans même qu'ils puissent me mettre la main dessus. Je suppose que lorsqu'ils sauront que je suis venu ici - et ils le sauront, c'est évident - ils vous demanderont compensassions. Et c'est certainement ma tête qu'ils réclameront. Et bien qu'ils viennent ! Je ne suis pas prêt à courber l'échine devant Athéna et ses sbires. Ni devant aucun autre dieu que Odin !

Sa voix avait résonné dans l'enceinte, claquant comme un coup de tonnerre. Avec ces paroles, il expliquait simplement qu'en l'état, elle n'était pas une priorité. Zeta avait dit qu'il suivrait s'il n'y avait que Poseidon comme allié. Mais avait-il le choix ? Il avait été déshonoré et allait devoir regagner son prestige à la force de ses poings. Et pour cela, ceux qui lui avaient dérobés ce trésor allait devoir le payer. De leur vie.

- Tu as cependant raison , Delta ! Même le plus puissant peut tomber face à un adversaire organisé. Mais parler ne fait rien avancer. Mon rôle est de veiller à ce que chacun d'entre vous soit assez fort pour survivre. Toi inclus. Et je compte bien m'acquitter de cette tâche. Il me faut un ou deux volontaires, si Wÿrd accepte cette mission, pour enquêter sur Arès et son armée. Savoir ce qu'il trame et s'il est de mèche avec ces titans. Si tel est le cas, alors il nous faudra venger la mort de nos camarades tombés au combat. Et faire payer à ces lâches l'affront de ne pas avoir osé s’attaquer à nous avec leurs propres soldats. Ratatosk ! Crois-tu que le messager d'Odin puisse remplir cette mission sans se faire intercepter ?

Le colosse arpentait maintenant les rangs de ces guerriers divins. Il ne faisait que motiver ses troupes et proposer des solutions. Le Seer serait dernier décisionnaire. Et pour qu'il puisse prendre la décision la plus juste, il devait avoir en sa possession toutes les informations utiles. Les Ases ne pouvaient se permettre de manipuler Arès tant qu'ils n'en sauraient pas plus sur eux et leurs motivations. En attendant, ils devaient accentuer leur entraînement. ET frapper le coeur de l'empire sous-marin. Alors qu'il arrivait devant Máni, Haldor s'arrêta et posa sa main sur l'épaule de celui qui lui ressemblait tant. Avant de se tourner vers Wÿrd et de conclure.

- Vois ce que je propose, Wÿrd d'Omega. Écoutes et rends nous ton jugement. Nous suivrons les ordres du Seer sans remettre en doute la justesse de ta décision... Je demande à ce qu'un groupe de quatre ou cinq soldats se rendent sur le territoire de Poseidon. Une expédition punitive. Sylphorn devra faire partis de ce contingent car il est celui qui doit regagner son honneur. Qu'il retrouve celui qui lui a prit ce saphir et qu'il le récupère. Les autres n'auront pour but que de couvrir Zeta pour qu'il mène à bien sa mission. Envoyons également quelqu'un enquêter sur Arès. Qu'il fouille, qu'il se renseigne, qu'il tente d'avoir des informations concernant son armée et ses projets. La dernière fois que quelqu'un les a vu, c'était sur le territoire d'Athéna. Peut-être qu'il serait bon de commencer par là. Mais restons vigilant. Comme je vous l'ai dit, nous pouvons être considéré comme ennemi sur le territoire de cette déesse ! Pour le reste, je me chargerai personnellement de préparer militairement le groupe qui partira chez Poseidon. Ne connaissant pas encore les spécificités des soldats qui se dressent aujourd'hui en ce lieu, je ne sais pas encore qui m'accompagnerait chez Poseidon. Mais il me faut des hommes forts, sûr de leur puissance et qui ne seront pas un poids.

Et comme pour montrer sa foi et sa dévotion en cette cause, il plaqua son poing fermé sur son armure, inclinant légèrement la tête devant la statue d'Odin, la Haute Prêtresse et le Grand Seer. Qu'ils décident, maintenant. Et que les autres donnent leur avis, s'ils en avaient un. Car Haldor savait que ce projet n'était pas sans risque. Et qu'il y avait toujours moyen d'améliorer un plan, quel qu'il soit. Les avis éclairés de ces guerriers ne pourraient que le conforter ou l'aider à améliorer ses plans.

- Des hommes capable de me suivre et de mourir avec moi s'il le faut ! Je suis certes un nouveau guerrier parmi vos rangs... Mais croyez-moi : je vous mènerai à la victoire. Haldor d'Alpha a parlé !

Sujet: ui permettant de juger les gens a Mar 3 Jan - 12:25

Plus le temps s'écoulait plus je me demandai si notre fier peuple était aussi puissant que nous , et moi le premier , le prétendions. Les paroles de Ratastok n'étaient pas dignes d'un Ase , en aucun cas nous ne devions nous abaisser à user de ruse pour défaire nos ennemis , notre honneur et notre réputation de Guerriers à toutes épreuves serait bafouée plus qu'elle ne l'était déjà. Mais les propositions du messager dévoilaient qu'il y avait tout de même un peu de jugeote la dedans , et parce que la réflexion me faisait parfois défaut j'étais tout de même heureux de voir ce jeune homme dans nos rangs.

Vint ensuite l'intervention assez originale bien que blessante d'un certain point de vue d'un autre arrivant dont le nom m'était encore inconnu. Me comparer à un poulet... d'accord , pourquoi pas , il en faut peux pour que certains s'amusent. Mon poing serré et ma main sur la gorge je faisait mine d'ignorer l'individu dont la citation -bien que celle-ci ne relève pas d'un intellect hors du commun- de la mythologie me fit douter quant à sa personnalité profonde. Enfin , la culture et la légèreté faisaient peut être bon ménage. Si je devais attribuer une force à ce gars , celle de la quasi innocence avec laquelle il agissait serait la plus désignée.

Mais de toutes les petites attaques qui me furent destinées celle de "POOOY" étaient les plus directes. Car ensuite , vint Mani , cette ombre si encombrante que je devais supporter malgré moi. Le personnage était plaisant , courage , force et détermination étaient au rendez-vous mais le rôle qu'était le sien nous plaçait , dans l'état actuel des choses , en un conflit permanent. Lorsque je tombais tout le monde riait et lui et sa position gagnaient un peu plus de terrain à chaque fois. Cette relation s'envenimait au fur et à mesure du temps , et je n'attendais plus que le moment ou le loup inconscient de sa chance saisirait l'occasion de sortir de l'ombre. La chose se produit lorsque de son regard implacable il me fixa. Si quelqu'un pouvait bien ressentir , sa colère c'était bien moi , et cette rage gratuite l'avait aveuglé... Il commençait à ne plus voir la limite entre la lumière et son ombre au fur et à mesure qu'il parlait. Je ne saurais sans doute si son dernier regard sur l'assemblée symbolisait sa victoire sur moi....

La réunion aurait pu tourner au vinaigre sans l'apparition de cet homme dont l’évocation , même intérieure , me faisait horreur. Le Seer. Son entrée fit effet , sa sagesse bien que contestée à ses débuts marchait à présent à ses côtés et le protégeait de son manteau. Il nous salua tous sans exception , même mon honteuse personne fut gratifiée de ce signe de respect. Un petit signe m'indiquant de ne pas prendre parole m'apaisa et eût pour effet de ne pas me sentir seul dans cette situation. Quel comble , l'acteur principale de ma punition me soutenait... en quelque sorte. Les paroles qu'il lança par la suite n'entraient pas en accord avec ma pensée mes la sagesse de ces dernières était indéniable. Avouer ses erreurs passées n'est pas un forcce dont tout le monde peut se vanter d'être armé.

L'âme douce qui suivit le Seer dans sa marche fut celle de Modi. Il était le guerrier le plus respectable selon moi , sa droiture et son sens du respect m'ont sauvé la vie , j'en ai la conviction. Mais non pas parce qu'il s'est juste contenté d’apaiser la fureur du Légat de Poséidon , non , il a également gardé le silence quant à mes agissements et au sa neutralité m'a fait le plus grand bien. Ne pas abattre un frère plus qu'il ne l'est , voilà la qualité dont chacun d'entre nous devait se voir doter.

S'il est un venin dont il faut se prémunir c'est bien celui du fils le plus vicieux que Odin est connu. Svein. Son intelligence , que je soupçonne de n'être en fait qu'un énorme sentiment de supériorité lui permettant de juger les gens avec tant d'agilité et dont l'efficacité reste encore à être prouvée , aurait pu nous être utile si celle-ci avait été utilisée dans un but constructif. Au lieu de ça , jugements de valeur et une petite attaque à mon égard furent les principaux mots de son discours. Je ne parle pas de l'alliance -enfin...- avec Arès dont j'avais moi même ébruité la possibilité. Les thermes employés par Delta était évidemment bien plus... clairs.

Les idées commençaient à être exposées et le débat pouvait commencer , en fait c'est moi qui voulais le lancer. Haldor prit cependant la parole avant que je ne fasse grâce au groupe de mon envie d’approfondissement. Il déclara quelque chose d'assez bouleversant. Il avait été hostile aux chevaliers d'Athéna , une alliance perdue en quelque sorte. Ratastok fut convié à la recherche d'informations chez Arès , si il acceptait du moins , ensuite le sujet de l'assaut fut abordé.

C'était clairement à mon tour de donner mon avis , pour le meilleur et pour le pire.

"Malgré mes petites mésaventures chez les Marinas j'ai de quoi faire pencher la balance en notre faveur. Déjà , sachez que nos futurs adversaires savent se battre en parfaite entente. Ils sont entraînés et je sais , pour en avoir affronté deux d'un coup , que le moindre faux pas vous sera fatal. Il ne sera pas question de défendre sa propre vie , de laisser le désir d'en réchapper l'emporter sur son devoir fraternel."

Je fixai à présent Haldor et le Seer.

"Nous ne sommes pas assez soudés pour faire face à de tel adversaires. Chacun des Ases a son propre caractère , mais je n'ai vu aucun effort pour que ce dernier s'accorde avec celui des autres... un manque d'intelligence flagrant de la part de certains."

Le regard de Svein lui fut rendu.

"Les Marinas sont disciplinés et agissent comme des machines de guerre , ils font ce qu'ils ont à faire et savent rester à leur place. Une force à ne pas sous-estimer."

Mani fut la victime de ce dernier regard , mais à lui je ne vouai pas de la haine ni aucune rancune , je lui rappelai simplement que les choses étaient ce qu'elles étaient et que sa force seule ne pourrait rein face à Poséidon.

"Une phrase très connue et pourtant si peu prise au sérieux. L'union fait la force mes frères. Si Haldor vous signifie que vous devez être prêts physiquement , moi j'ajoute que vous devriez aussi faire un petit effort et arrêter d'agir comme des égoïstes et de ne servir que votre propre pomme ! Alors allez-y , insultez moi ! Rendez moi coupable de notre position actuelle si vous le voulez ! Mais ne changez pas et comme l'a dit "POOOY" vos fils se riront de vous et de votre faiblesse. Si unis nous ne sommes pas vainqueurs nous ne serons pas."

Malgré la situation j'avais voulu dire le fond de la pensée , la vérité qu'apparaissait à mes yeux avait été exposée , ils en feront ce qu'il voudront. Je fixai maintenant dans les yeux la Prêtresse que j'observai pour la première fois et qui avait devant elle l'homme dont la parole avait provoquée la colère du Dieu des Mers.

Sujet: Re: Conseil de guerre [Libre] Ven 6 Jan - 18:50

Peut-être aurait-il mieux fait de se taire ? Il serait passé pour un faible sans volonté dans ce cas. Au moins à présent, même si ces « frères » voyaient en lui un pleutre préférant se ranger derrière la ruse pour survivre, au moins savaient-ils qui il était et ce qu’il utilisait pour se battre ! Nombre d’entre eux auraient été surpris de voir avec quelle facilité le porteur de l’armure de Ratatosk était également capable de se battre et que malgré son apparence, le messager des dieux du Nord pouvait tenir tête à n’importe qui grâce à cette ruse qui était sienne. Le jeune homme fît donc de sa différence un mur infranchissable aux regards acérés et aux piques stupides que lui lancèrent les autres élus.

Sleipnir était impétueux et fougueux comme on pouvait l’attendre de la part de la monture du tout-puissant. Il était également doté d’un langage et de mots que ne comprenait pas toujours le blondinet. Surement ne venait-il pas du grand nord ou avait-il été élevé dans d’autres contrées. Hati, le second tigre et le plus puissant des deux chasseurs réagit comme le cheval à huit pattes et fît s’hérisser de peur l’échine de l’écureuil tant son regard fût empli de colère. Vint alors au centre de l’assemblée un homme que le messager n’avait qu’entraperçu durant la réunion. Celui-ci longeait les colonnes du temple et ne semblait pas vouloir se fixer à une place bien précise, jusqu’à ce qu’il intervienne. Il salua un à un tous les protagonistes de cette discussion et prit la parole.

Yggdrasil.
Imposant de grandeur et de droiture, l’élu de l’arbre-monde semblait le plus calme des Guerriers Divins et au discours qu’il tint, Rune comprit qu’il était le guide des chevaliers d’Asgard depuis de bien nombreuses années. Guide ne voulait pas dire chef de guerre et Haldor était à présent là pour occuper ce manque dans son commandement. Du moins c’est ainsi que fût présentée la chose qui sans cela aurait de toute manière été limpide. Il se retourna vers lui pour commenter le plan qu’avait proposé le jeune homme. Ainsi donc, leurs armures étaient un cadeau d’Athéna la déesse grec ? Rune baissa les yeux et serra les dents : il ignorait cela. Et il aurait préféré l’ignorer encore, car cela voulait dire que ce n’était pas Odin lui-même qui avait choisi de protéger ses guerriers du Ragnarok qui avait emporté les dieux du Nord. Encore une histoire que le jeune homme ne connaissait pas. Ses lacunes étaient trop nombreuses concernant l’activité des Guerriers Divins et cela devrait changer à l’avenir, se promit-il.

Modi de Veur prit à son tour la parole, soutenant simplement comme tut bon guerrier la possibilité d’une attaque contre le dieu des océans. Finalement, un dernier orateur prit la parole. Et celui-ci, fit lui aussi frémir Ratatosk mais d’une manière bien différente. Car si la peur naturelle d’une proie face à des prédateurs était compréhensible, celle engendrée par l’aura noire se dégageant du monde des morts l’était d’autant plus ! Niflheim la démoniaque, le monde d’en-dessous, jamais exposé à la lumière, caché par les racines d’Yggdrasil. Ainsi il existait un élu de ce monde-là ? Rune recula légèrement et rentra sa tête entre ses épaules.
Il fût sauvé de la panique par le dragon bicéphale qui reprit la parole et annonça après avoir écouté chacun des guerriers la marche qu’ils allaient tous suivre. Et à sa grande surprise, Rune y avait sa place !
Je m’acquitterais de ma tâche Haldor d’Alpha. Les soldats d’Arès n’auront plus de secrets pour moi lorsque je me présenterais à nouveau devant vous.
Il baissa alors d’un ton mais en inclinant la tête en avant, il formula la demande qu’il avait à faire.
J’ai cependant de bien trop grandes lacunes concernant cette guerre et les légendes dont s’entourent nos ennemis.
Seul je risquerai de ne pas être assez efficace alors que le temps jouera contre nous.
Du coin de l’œil, Rune regarda le seul Guerrier Divin qui pour l’heure pouvait être digne de confiance à ses yeux, Yggdrasil mise à part : le serpent des mers entendrait-il par-là l’appel de l’écureuil de l’accompagner dans sa quête d’information et de continuer de lui enseigner tout ce qu’il devait savoir pour pouvoir prendre sa place au sein de cette guerre ? Mais il pouvait très bien refuser de l’aider, car s’il partait à la recherche d’informations concernant les soldats du dieu de la guerre, alors il ne participerait pas à la bataille contre Poséidon. La décision lui appartenait.

Sujet: Re: Conseil de guerre [Libre] Sam 7 Jan - 22:10

Le Delta fut celui à poursuivre les discussions. S’il était un guerrier en qui on ne pouvait pas avoir totalement confiance, c’était bien lui. Depuis toujours ses stratagèmes mettaient le doute chez l’ennemi mais aussi dans son propre camp. Sans doute pensait-il qu’il faille insinuer le doute dans sa patrie pour mieux tromper l’ennemi. Quoiqu’il en soit, Modi ne remettait en aucun cas ces méthodes car elles avaient prouvés leurs résultats par le passé, via les écrits qu’il a pu lire. Les mots de Svein baignés dans l’esprit du Gamma et cela démontrait encore une fois que le descendant des Mégrez avait vu plus loin que ses frères autour de lui. Toujours avoir un coup d’avance… Sa méthode était cette fois différente de celle du Seer. Si ce dernier souhaitait s’allier au Dieu des Océans, le stratège lui souhaitait utiliser le Dieu de la Guerre à son insu, pour mieux le renverser par la suite. Pas de réaction de la part du géant, juste un acquiescement dans son esprit pour cette idée.

Puis Haldor reprit la parole et débouta directement la solution du Delta. Celui-ci paraissait avoir des informations que les Ases n’avaient pas connaissances mais ses paroles étaient claires et sans hésitation, il savait de quoi il parlait. Ainsi donc il avait combattu lui aussi face à un Titan à côté des Saints d’Athena. Cependant Modi eut comme un regard de surprise face à ces dires. Si l’Alpha avait combattu, cela voulait dire qu’il appartenait soit à un camp d’une autre faction, ou bien qu’il s’agissait d’un guerrier solitaire. Or la deuxième hypothèse ne s’avérait pas vraiment plausible car il semblait en savoir bien plus encore qu’il n’en laissait paraître. Ce doute alla s’installer dans un recoin de son esprit et il l’étudiera plus tard. Sans doute qu’il en sera davantage par la suite. Pour l’heure et la première fois depuis le début des affrontements, les Ases seraient tous réunis sous la même bannière. Le regard d’Haldor alla se poser sur le jeune Rune que notre géant avait recueillie à son arrivée. Il lui demanda sans détour s’il était prêt à infiltrer le territoire d’Arès afin d’y récolter des informations et sans attendre de réponse de l’intéressé, il enchaîna sur une autre requête : celle d’aller récupérer le bien de Sylphorn à l’aide de volontaire, le Tigre du Nord faisant d’office partit de l’expédition punitive.

Celui-ci éleva la voix pour mettre le point sur la cohésion des Marinas et le Veur ne put qu’affirmer les paroles de son compagnon, lui qui était présent, pour ensuite enchaîner sur les mésententes qui régnaient chez les Ases. Et là, Modi leva les yeux vers le plafond, en signe de dépit. Encore une fois la bêtise dont le Zeta avait fait preuve au Royaume Sous-Marin refaisait surface dans cette réunion. Ecoutait-il seulement les paroles des guerriers présents autour de lui. N’entendaient-ils pas dans leurs voix que chaque guerrier était avide de colère et que même si la faute de la perte d’un saphir incombait à un seul, les autres se sentaient déshonorés aussi. S’il ne s’en était point rendu compte le Gamma allait lui faire savoir. Et alors qu’un petit silence avait prit place, le Ratatosk répondit à la première requête du chef de guerre et accepta la mission. Rune fit un appel subtil à Modi en indiquant qu’une seconde personne ne serait pas de trop pour cette tâche. Autant prendre l’attention des guerriers à son tour :

Bien que mon cœur brûle d’envie de suivre le contingent qui ira rendre visite aux Marinas, je sens que certains Ases ont déjà fait leurs choix. Par conséquent je me propose afin d’accompagner le messager des Dieux dans sa mission afin de répondre à ses doutes pour qu’il est l’esprit le plus clair possible pour s’acquitter de sa tâche. Quant à toi Sylphorn, apprends à nous écouter lorsque l’un de nous parle. « NOUS » sommes déjà tous unis au moment où tu nous fais des reproches. Ton animosité à l’égard de certains prouvent que tu ne penses qu’à toi. Alors cesse de provoquer leurs colères sinon il se pourrait qu’un nouveau Zeta fasse son apparition prochainement.

Oui il venait de dire tout cela, Modi le guerrier compréhensif. Même s’il savait relativiser, il y avait un moment donné où la bêtise devait cesser. Et si le Gamma avait réussi à atténuer les choses chez le Dieux des Océans, ici nous étions à Asgard. Le géant n’espérait qu’une chose désormais, que le Tigre du Nord comprenne ces dures mais justes paroles et qu’enfin, il devienne le guerrier qu’on attendait qu’il soit…

Sujet: Re: Conseil de guerre [Libre] Sam 7 Jan - 23:35

Plus que jamais, le Delta m’exaspérait, et mon sang n’avait fait qu’un tour lorsqu’il avait pris la parole. Il n’en avait pas fallu plus pour attiser ma rage, déjà éveillée par la faiblesse de l’élu de Ratatosk et celle de Sylphorn. Ma fureur envers le guerrier de Mégrez, démultipliée par la rancœur que j’éprouvais suite à ma défaite face à lui, m’engageait à lui sauter immédiatement au cou afin de le faire taire définitivement. J’avais échoué une fois, mais il ne m’aurait pas deux fois. Oui… tout cela serait si simple…

Au fond de moi, cependant, il restait une infime partie sensée qui me hurlait de ne pas obéir à cette impulsion. C’était le meilleur moyen de me mettre à dos tous les Guerriers Divins, qui à coup sûr me blâmeraient – tout en me remerciant intérieurement…
Prêt à craquer, je tournai mon esprit vers Hati, dans l’espoir qu’il m’apporte un peu de soutien en calmant mes ardeurs. Mais, surpris, je me retrouvai confronté à une véritable forteresse mentale. Il semblait que le molosse refuse tout contact avec moi. Mais pour quelle raison ?

Déstabilisé suite à ce constat, j’étais sur le point de me laisse emporter par mes instincts bestiaux lorsqu’une main posée sur mon épaule sembla dissiper instantanément toute ma colère, me faisant revenir les pieds sur terre.

Mon frère…

Le murmure m’avait échappé. Et je réalisais à présent quelle pouvait être l’origine du mutisme de Hati. Il devait s’estimer trahi. Il était mon seul frère, nous partagions le même esprit. Mais il ne pouvait sans doute pas comprendre que, tout frère qu’il soit, il ne pourrait pas être pour moi ce qu’Haldor pouvait être : un frère, humain. Voilà où se situait la différence fondamentale.

Mettant temporairement ce problème de côté alors que le colosse aux cheveux argentés reprenait la parole, j’eus le plaisir d’entendre que l’Alpha était demandait à l’Omega l’autorisation de former une expédition punitive qui aurait pour but d’accompagner Sylphorn pour lui permettre de récupérer son saphir. En était-il réellement capable ? J’en doutais. Mais s’il tombait au combat, ceux qui l’accompagneraient pourraient achever le travail. Et je comptais bien en faire partie.

Au fur et à mesure que Sylphorn parlait, je ne pus réprimer un rire nerveux. L’ensemble de ses propos n’avait aucun sens. Son discours fédérateur et appelant à la fraternité était absolument vain. Il se basait sur sa propre expérience, mais se trompait lourdement… Me reprenant, alors que je cessais de rire, je lui lançai avec un brin de hargne, mes yeux vissés dans les siens :

Tu dis que les Ases ne sont pas assez soudés. Qu’en sais-tu ? Est-ce parce que tu as échoué, provoquant seul nos ennemis sur leur propre territoire, que l’on doit en conclure que nous ne sommes pas capables de combattre efficacement côte à côte ? ?

Je marquai une courte pause.

Sache qu’ici, les plusieurs Guerriers Divins ont terrassé une déesse, ou tout au moins ce qu’il en restait.
Ensemble.

Me tournant ensuite vers Haldor, je déclarai :

Mon frère, laisse-moi accompagner ceux qui iront briser les sbires de Poséidon. Ma… notre force ne sera pas de trop.

Ce disant, j’avais jeté un regard en biais à Hati, assis à quelques mètres de moi et prenant bien soin de fuir mon regard.

Il me faut laver l’affront qui a été fait au nom de Zeta…

Citation :: N.B. Repos N°3, les deux précédents étant le post précédent et "des pierres et des druides". Je suis donc full PV.

Sujet: Re: Conseil de guerre [Libre] Dim 8 Jan - 22:46

Quel ennui, mais quel ennui... Oh, nous pouvions toujours trouver un peu d'intérêt aux petites provocations qui se devinaient de ci de là dans le discours des différents intervenants. Mais dans l'ensemble, pas grand chose à se mettre sous la dent à vrai dire. Non, vraiment, il n'y avait bien que l'observation de cette succulente Syn pour nous émoustiller un brin. Le problème était toujours le même cela dit : tant qu'ils n'en avaient pas terminé de leurs blabla et blabla et encore quelques blabla, nous ne pourrions pas réellement l'approcher. Quoi qu'à y réfléchir un peu plus avant... Nous commencions à nous dire qu'il y aurait peut-être une solution pour nous... Une possibilité qui nous permettrait de nous présenter auprès de la Grande Prêtresse dès maintenant, mais surtout dans un avenir proche... Une brillante idée, même si cela allait nous priver d'une sortie qui se profilait, mais soit, dans la vie il fallait savoir faire des choix. Ainsi, alors que tous se proposaient un à un pour une mission ou l'autre, nous allions en profiter pour nous placer efficacement.

C'est bien, c'est très bien ouais ! Mais moi j'pense à un autre truc tsé. "Qui va là, qui va là-bas", c'est très bien, continuez comme ça les gars, ouais, bien joué ! Mais j'ai quant à moi une évidence à l'esprit tsé !

Peu à peu nous nous approchions d'elle tout en parlant. Nous ne prenions plus aucune attention aux différents intervenants, le regard rivé sur cette magnifique jeune femme vers laquelle nous nous avancions.

Ca m'semble évident qu'on n'saurait laisser une pareille merveille seule et laissée à son sort tsé. Ouais, ça m'semble clair qu'il faut bien qu'un preux chevalier reste auprès de notre plus précieux trésor pendant qu'vous allez tous partir en mission pour assurer que l'on récupère notre gloire. Tsé, du coup, j'pense pas qu'il y ait de plus qualifié que moi pour assurer que notre Grande Prêtresse ne manque de rien, y allant de mon corps s'il le faut !

Nous nous étions approchés d'elle jusqu'à nous incliner juste devant elle, un genou au sol. Dans cette position, notre vue changeait radicalement, comme notre chuchotement le laissait penser :

Wow... Quels superbes petits orteils, on en mang'rait tsé...

Relevant les yeux vers elle avec un petit sourire en coin et l'étincelle dans l'oeil, nous ajoutions ceci :

Et vous savez c'qu'on dit des femmes qu'ont d'jolis pieds, hein ? Oui qu'vous savez, j'suis sûr...

On avait déjà vu du rentre-dedans plus élégant, sans aucun doute, mais bon, chacun sa méthode n'est-ce pas ? En tout cas il était évident que pour nous, la réunion n'avait plus la moindre petite once d'importance...

Sujet: Re: Conseil de guerre [Libre] Lun 9 Jan - 13:58

Haldor avait endossé son rôle de chef de guerre à la perfection, mais, bien qu'il eut plus d'impact sur certains, il peinait à fédérer cet amalgame hétéroclite qu'étais les Guerriers Divins.
Alors que son regard glissait sur l'assemblée, Wÿrd, se questionnait intérieurement sur le potentiel réel de ces hommes. Pourraient ils accomplir ce qu'il leur réservait ? Dans cette clique ou les égos s'entrechoquaient aussi surement que les vagues frappaient la coque des navires en pleine tempête, il paraissait effectivement difficile de voir un avenir radieux pour la force armée d'Odin.

Et pourtant... Le Seer l'avait constaté, malgré toutes leurs dissensions, lorsque venait le temps des combats, tous se rangeaient sous une seule et même bannière, celle du Très Haut maître d'Asgard. Tous possédaient leur vision de l'application des commandements d'Odin, et leur propre ligne de conduite pour les appliquer mais en définitive ils avançaient vers un but commun.

L'Alpha parla, et le Guide acquiesça à ses dires. Le Delta parla, et une nouvelle fois, il troubla l'Omega de par ses insinuations douteuses, mais Wÿrd espérait toujours pouvoir déceler en lui une perle rare qui se terrait au fin fond de sa forêt ténébreuse. Cet homme était intelligent, mais il comprendrait toute la mesure de son potentiel le jour où son esprit se mettrait au service du groupe et plus seulement de sa seule personne.

Lorsque Rune prit la parole, ce fut avec un sourire chaleureux que l'Omega l'acceuillit. Ce jeune homme s'était récemment éveillé, mais montrait déjà un dévouement remarquable. Lorsqu'il eut terminé, le Seer inclina la tête pour le remercier de répondre favorablement à la requête de l'Alpha.

Comme il l'avait déjà fait pour Sylphorn, Modi se proposa de l'épauler dans sa quête des Berserkers... Les pièces avançaient, et les Ases se mettaient en place.

S’avançant sur le parvis devant la statue d'Odin, Wÿrd se plaça légèrement en avant de la Grande Prêtresse. Son manteau de fourrure toujours posé sur ses épaules, les bras croisés devant lui, il se sentait presque fier de voir ainsi les Ases se rassembler.

"Je suis heureux en ce jour mes frères... Car enfin nous avancerons vers un but commun." il se tourna vers Sylphorn "Tu endures aujourd'hui nombre de tourments pour l'acte que tu as commis, mais comme tu peux le voir, nous te donnerons l'occasion de te racheter. Malgré la perte de ton saphir, tu restes l'un de nos camarades et nous seront là pour te soutenir. Mani, comme tu l'as demandé, et parce que cela me parait le plus censé, tu accompagneras la cohorte se rendant au Sanctuaire sous-marin. Mais je te donne également un autre rôle, celui d'épauler le guerrier de Zeta. Je réalise maintenant qu'il serait bon pour vous deux d'apprendre l'un de l'autre et quoi de mieux que cet instant pour le faire. Vous partirez d'ailleurs tous les deux en avance d'une journée sur nous avec les deux tiers de nos hommes, vous rejoindrez la côte et ferez appareillé notre plus grand navire."

Son regard se posa alors sur Haldor.

"Alpha, tu les rejoindras avec le reste de nos forces le lendemain. Je t'accompagnerais, et à mes cotés, c'est toi Svein que je veux voir..." son regard bifurqua alors vers l'insidieux Delta au visage si troublant "Tu as beau être l'un des plus énigmatiques des serviteurs d'Odin, je n'en reconnais pas moins ta force et ton esprit. Je doute que ton idée de contrôler Arès soit judicieuse mais passons. Je te demande de mettre tout tes atouts au service de tes frères, mais également de ma personne, car si nous nous rendons en territoire ennemis, nous devrons le faire de manière unis. Ainsi j'espère que tu comprends tout ce que cela implique..."

Pour finir, il restait la question des Berserkers...

"Guerrier de Lambda, va et parcours ces terres en quête des Berserkers. Trouve les fils d'Arès et rapporte nous tout ce que tu pourras sur eux et leurs agissements, mais entend moi car il y a une chose précise que je veux connaitre sur eux... Modi et toi devrez me rapporter toute information concernant la réincarnation d'Arès car cet évènement sera d'une importance capitale dans les mois à venir, j'espère que vous comprenez cela... Maintenant, vous tous..."

Alors qu'il allait conclure, ce fût cet instant que choisit le trublion Yzak pour se rapprocher du parvis et venir flâner outrageusement devant la grande prêtresse avec ses grands airs. Surpris par tant d'audace, le Seer ne put que s'arrêter de parler pendant un court instant.
Tandis qu'il s'inclinait de manière extravagante, un sourire en coin se dessina sur le visage du jeune homme alors qu'il voyait Syn rouler des yeux devant le rentre dedans évident du Beta. De manière gracieuse, le pied tout juste vanté se leva pour venir pousser de manière délicate le vaniteux écorché, l'envoyant directement vers une chute des plus délirantes jusqu'au bas des escaliers.

Un éclat de rire s'échappa de la gorge du Guide des Ases alors qu'il contemplait ce personnage qui lui apportait toujours autant d'amusement et de bonne humeur chaque fois qu'il le voyait.

"C'est avec grand plaisir que je te laisse la garde d'Asgard, Yzak de Beta, tache juste de tenir sur tes pieds le temps que nous rentrions." il croisa alors le regard de Syn un instant avant d'ajouter "Pour les autres problèmes que tu pourrais causer, je suis sur que tu trouveras une personne capable de réguler tes ardeurs !"

"Sur ce, mes frères, vous savez tous quoi faire, si certains ont des objections à formuler c'est le moment. "

Sujet: Re: Conseil de guerre [Libre] Lun 9 Jan - 15:02

Dans la liesse bien compréhensible des hommes du Nord, l’un d’eux, bien qu’heureux, semblait avoir encore bien des choses dans la tête. Peut-être trop, mais ce n’était pas au messager d’en juger. Non, pour lui à l’heure actuelle, la seule chose à penser était que la situation lui plaisait et que sa mission, même si elle comportait bien des inconnues, était tout à fait dans ses cordes. En plus il avait obtenu de ce cher Modi qu’il l’accompagne, on pouvait dire que les choses ne se passaient pas si mal pour l’écureuil à la langue de serpent qui aurait pu tout aussi bien être définitivement écarté des prochains évènements à cause de sa nature même. Ce n’était pas le cas, tout allait pour le mieux non ?

Mais un homme avait encore une chose à lui demander. Yggdrasil s’approcha de lui après avoir annoncé qu’il serait du voyage pour aller récupérer leur Saphir. Le Seer lui demanda alors de s’intéresser durant sa mission de reconnaissance à découvrir quelque chose en particulier : tout ce qu’il pourrait découvrir sur « la réincarnation d’Arès ». Une question traversa donc l’esprit du jeune homme à la chevelure d’or : qu’est-ce qu’une réincarnation d’Arès ? De ce qu’il avait compris de la discussion, Arès était le dieu de la guerre grec sur les forces duquel le messager allait devoir enquêter. Mais Rune garda son interrogation pour lui. Il avait demandé à ce que le géant élu du serpent de mer l’accompagne, ce n’était pas pour réciter des chansons paillardes en se pintant le museau sur le chemin non, c’était bien pour lui apprendre ce qu’il devait savoir d’urgence pour la bonne réussite de sa mission.
Je ferais de mon mieux, Seer.
Rune inclina la tête, un sourire aux coins des lèvres que le guide des Guerriers Divins lui ait adressé à nouveau la parole pour l’encourager dans sa tâche.
Merci de m’accompagner.
Glissa-t-il discrètement à Modi à ses côtés.
Inutile d’en dire plus. Comme l’annonça Yggdrasil, les ordres avaient été donnés. Et Rune doutait fortement d’entendre quelqu’un les contester. Mais qui sait ? L’élu du royaume d’en-dessous ne semblait pas être la cible de tous les amours et les manigances qu’il avait proposées, légèrement différentes de Ratatosk, étaient restés en travers de la gorge de certains. Le messager savait garder les pieds sur terre lui : on ne pouvait pas manipuler les gens dont on ne savait rien. Seuls les plus proches de nous étaient réellement influençables. Du moins était-ce là l’avis du blondinet sur la question.

Rune, après s’être redressé, resta là, le dos bien droit, attendant que le conseil s’achève sans autres interventions décalées comme celle Sleipnir par exemple et pour ne citer qu’une personne…

Sujet: Re: Conseil de guerre [Libre] Jeu 12 Jan - 18:12

Mais comment une simple petite poussée d'un pied féminin avait pu nous propulser tout en bas des marches ? La surprise qu'elle dépose son divin peton sur notre personne était déjà un étonnement tel que nous n'avions même pas cherché à manifester la moindre résistance. Sans parler du plaisir qu'elle nous touche d'une manière ou d'une autre, bien entendu. Un véritable coup de foudre quoi, ça ne faisait plus de doute pour nous. Surtout que... Un guerrier entraîné et étant passé par tant d'épreuves que nous aurait dû parvenir à se rattraper dans sa chute mais... À la manière dont elle était vêtue, une jambe levée ajouté à l'angle de vue que nous avions et... Bien des pensées impures accablaient notre esprit alors que nous apercevions du coin de l’œil un petit jardin secret bien agréable à reluquer... Cela nous provoqua un bien important pincement au cœur ainsi que quelques pulsions purement masculines, nous faisant totalement oublier un quelconque sens de l'équilibre et de la sécurité. Bien entendu qu'alors, dans cette situation, le fait de tâcher de nous rattraper pour ne pas dévaler jusqu'au bas des escaliers ne nous venait plus du tout en tête. Nous relevant d'un bond, nous laissions finalement exploser notre joie.

Elle m'a touché ! Elle m'a touché, ahah ! Elle m'a touché et pas vous tsé ! Aaaah, vous êtes dég' hein ! Ahaaah !

Nous gardions pour nous la vue ravissante que nous avions eu. Après tout, ça ne pourrait que la gêner et cela, nous ne le voulions pas réellement. Sautillant presque sur place, nous nous rendions également bien compte qu'Haldor n'appréciait que moyennement notre manière d'agir. Autant donc débarrasser le plancher avant que nous en venions à le regretter...

Bon bein sur ce, vu qu'tout semble réglé, j'vais vous laisser moi hein ! M'excuserez mais là, j'dois aller songer à ma bien-aimée... Tsé, mon coeur va saigner jusqu'à ce que nous puissions nous revoir ma douce... Véritable déchirement que de n'pouvoir rester à vos côtés pour l'heure...

Envoyant un baiser de la main en direction de Syn, nous nous inclinions également vers elle avant de repartir par où nous étions venus. Mais c'était sans compter sur la pugnacité du lézard tricéphale. Ce dernier vint en effet nous intercepter bien vite après notre départ, alors que nous rentrions vers notre volcan. L'heure du sermon était venue... Mais à vrai dire nous n'en écoutions même pas la moitié, toutes nos pensées dirigées vers celle qui s'était emparée de notre cœur ! Franchement, se faire engueuler n'avait pas la moindre importance, ça avait largement valu le coup...

Sujet: Re: Conseil de guerre [Libre] Jeu 12 Jan - 20:46

La rumeur faisait état de l'arrivée en Asgard d'un nouveau guerrier divin. Eta n'avait plus paru en ces contrées depuis bien des années, et l'annonce de son retour avait réchauffé les coeurs. Peu d'anciens avaient survécu pour en conter les vertus, mais ceux dont c'était le cas avaient encore en mémoire et au fond de leur coeur la beauté de ses mélodies. À l'oreille de ceux qui s'en souvenaient, elles n'étaient que douceur et ébranlaient les coeurs les plus froids, éveillant des émotions mortes depuis des années. Même le poids de l'âge n'avait pas suffi à effacer cette jolie musique qui, à en croire les bruits de couloir, était sur le point de retenir à nouveau en ces contrées. Et ceux qui avait initié ce murmure ne s'y étaient point trompé, car l'écarlate protection avait trouvé porteur à sa mesure.

Pour avoir triomphé du scepticisme animant la conscience de ce mythique habit, l'élu avait pris ses quartiers au sein du temple de Fafnir qu'abritait les confins de cette froide région. Et depuis, une discrète note de musique effleurait parfois les oreilles de ceux qui avaient la chance de pouvoir s'en approcher, sans être suivie de ses consoeurs toutefois. Ces sons n'étaient teintés que d'une profonde mélancolie, si bien qu'on redoutait que leur propriétaire n'ait perdu foi en sa mélodie. Puis vint le jour où enfin son aura fit surface et nimba son être de sa froide blancheur, alors qu'il se dirigeait vers les sommet de leur divin sanctuaire. Là où étaient les épées d'Odin, ceux qui en son nom allaient à la bataille sans coup férir. S'il avait fait le nécessaire pour se couper du monde et n'en rien ressentir, une telle concentration cosmique avait éveillé son attention.

Par obligation, il serait forcé de s'y rendre, car il en allait de son devoir. Ce n'était que grâce à cette armure qu'il avait eu la possibilité d'assouvir sa vengeance, assumer cette allégeance n'était qu'une juste rétribution. De tous temps, pas une fois les croyances n'avaient régi sa vie ; mais s'il devait croire en un dieu, Odin serait le seul à encore pouvoir avoir sa confiance. C'était sans doute pour cela qu'on lui avait accordé un peu de pouvoir à lui qui n'était plus que désillusion. En le voyant paraître, les visages des gardes s'éclairèrent : on leur en avait tant vanté les mérites ! Ils voulurent l'interrompre dans sa marche pour lui demander de leur jouer une chanson. Ses paupières jusque là demeurées closes ne le furent plus qu'à moitié, mais même ainsi on pouvait discerner la pâleur bleutée de ses iris, qui s'ils ne brillaient que d'indifférence parurent les juger, puis les fustiger.

→ Par où dois-je aller ? Hâtez-vous de répondre. Je suis pressé.

Le climat de ces terres gelées aurait presque paru tempéré en comparaison de sa voix, qui n'était que pure froideur. Le simple fait d'avoir à leur adresser la parole lui était pénible, et il était loin de s'en cacher. Cet air hautain les dissuada de leur donner réponse ; un geste de la main suffit à lui indiquer la voix à suivre. Sans un mot de remerciement, il l'avait empruntée, sa lyre sous le bras. Alors que sa longue chevelure nacrée voletait encore à sa suite, l'un d'eux émit un grognement de mécontentement. Ses actes ne leur suggérèrent que mépris et dédain, dictée par une politesse égale à la sienne. Sans même se soucier de leur avoir été franchement antipathique, le musicien s'était acheminé jusqu'à l'endroit où réunionnaient ses égaux, bien qu'il se dispensât de les considérer comme tel.

Une fois qu'il fut à portée de voix, il cessa toute avancée. Rester en retrait lui convenait à la perfection, et son ouïe fine lui permit de ne pas manquer la moindre syllabe de ce qui s'y dit. Ainsi, il n'eut pas à s'y présenter, ni même à leur faire grâce du moindre mot de sa part. Et alors que le conciliabule touchait à sa fin, il se contenta de jouer un air léger et subtil, qui n'avait pour but que de signaler sa présence. Qu'il refuse de se mêler à eux ne voulait pas non plus dire souhaiter qu'ils ignorent tout de son existence, et il était plus commode de faire savoir qu'il avait lui aussi eu vent de ces paroles. Sans en attendre plus, il entreprit de s'en aller comme il était venu, ce qu'il ferait sans aucun doute si personne n'avait la mauvaise idée de venir à sa rencontre.

Sujet: Re: Conseil de guerre [Libre] Mar 17 Jan - 19:54

Svein haussa les épaules. Son idée d'utiliser Arès n'avait pas eut très bon accueil. Tous étaient persuadés qu'il était impossible de manipuler un Dieu. Preuve qu'ils manquaient cruellement de compétence en la matière. Après tout, le Delta avait déjà réussi à faire pareil avec le Titan qu'il avait rencontré, donc pourquoi ne pourrait-il pas réitérer avec un Dieu réputé pour sa violence. Au pire, il fera les choses de son côté. Ce ne serait ni la première fois, ni la dernière. Il esquissa donc un sourire avant de passer à la suite.
Suite qui fut constituée de plusieurs interventions, plus ou moins utiles. Bien souvent moins hélas. Il ne retint qu'une chose. Certains allaient enquêter sur Arès, d'autres seraient chargés d'aider l'idiot de Zeta à réparer son erreur. Des deux options, Svein était plus intéressé par Arès. En le laissant libre de ses mouvements, il pourrait facilement manœuvrer. Hélas, cela ne se présenta pas ainsi.

Ainsi je serai dans le groupe allant vers Poseidon ? Le Seer reconnaissait avoir besoin de mes capacités. Alors même qu'il n'avait pas confiance. Car je n'étais pas idiot, et dire que j'étais le plus énigmatique des Guerriers d'Odin n'était qu'une façon polie de dire qu'il doutait de moi et de mes intentions. Mais je ne l'en blâmais pas. Après tout, moi-même je n'avais absolument aucune confiance en lui. Pire encore, si lui aspirait peut être à pouvoir me croire, je n'aspirais qu'à le destituer. Cette pensée me fit échapper un sourire. Que je justifiait immédiatement.

- Poseidon hein ? Et bien ça peut être intéressant. Je pense que cette rencontre ne sera guère amicale et je pourrai certainement récupérer quelques informations qui nous serons obligatoirement des plus utiles.
Et ne t'en fais pas. Nos saphirs sont trop précieux pour être laissés en des mains ennemis et je ferai évidemment tout pour permettre sa récupération. Encore faut-il que vous acceptiez ma façon de faire...

Car, évidemment, je doutais du dernier point. Wÿrd n'était pas le seul. Il était évident qu'aucun ici ne pouvait me faire confiance. Màni me haïssait et ne la cachait pas. Et la remarque de Sylphorn ne m'avait pas échappé, même s'il s'agissait évidemment que d'une vengeance puérile à mes propres mots. Et sans fondement surtout. Je préférais ne pas lui répondre. Il avait de toutes façons perdu tout semblant d'intérêt à mes yeux, pour peu qu'il en ait déjà eut. Je songeais déjà à faire en sorte que son Ombre prenne les devants, place qu'il méritait certainement bien plus.

Il ne servait plus à rien de s'attarder. Tout était dit. Les ordres étaient donnés. Et tous pouvaient maintenant partir. Un le fit même sans s'être signalé jusque là, sa seule intervention se composant de quelques notes. Svein observa quelques instants ceux encore présent, avant de faire une légère révérence destinée aux trois "chefs".

- Il est temps pour moi de prendre congé. Voir si je peux récupérer quelques informations pour notre mission prochaine.

Ce qu'il fit, s'éloigner donc lentement. Pensant. Non pas à la façon de faire de la mission première une réussite, mais plus à celle de faire en sorte qu'elle lui serve. Ce qui incluait forcément un succès, au moins partiel, mais ce n'était pas le but final.

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