Depuis combien de temps est-ce que j'attendais là, me fondant complètement dans l'ombre de cette antichambre ? Je ne saurai le dire. Une seule chose comptait désormais : voir le Prophète d'Arès, celui qui m'avait découvert et qui m'avait conduit ici. Les rumeurs voulaient qu'ils parcourent les terres connues et inconnues des simples mortels afin de récolter ceux qui intégreraient les armées de notre souverain. Une mission divine en quelque sorte qui ne pouvait souffrir d'aucun retard. Mais voilà... Il était de retour dans la citadelle. Les gardes avaient laissé filtrer l'information et cette dernière s'était répandu rapidement. Certainement pas pour très longtemps et j'étais d'autant plus déterminé à lui mettre la main dessus.

Car depuis son départ, depuis ce fameux jour où j'avais découvert l'existence d'Arès, je n'avais pas chaumé. Et le temps aidant, j'avais également gagné le droit de porter cette cuirasse. Celle de la Tarentule. Et je ne pouvais nier une chose évidente à mes yeux... Elle m'allait à merveille. Mieux que n'importe quel autre costume que j'avais eu l'opportunité d'enfiler tout le long de ma précédente vie. Une vie qui n'avait été là que pour m'enseigner les bases de l'assassinat et me permettre de prétendre à la place que j'occupais aujourd'hui. Je sentais que j'étais loin du niveau que l'on demandait aux Cardinaux - les généraux de l'armée du dieu de la guerre - mais je sentais aussi que mes talents pouvaient être mit à contribution. Encore fallait-il quelqu'un pour me laisser ma chance. Encore fallait-il parfaire mon enseignement.

Mais je n'allais pas avoir à attendre plus longtemps. Car dans cette gigantesque pièce vide, dans cette salle qui constituait le dernier rempart contre les ennemis d'Arès, un homme venait d'entrer. Torse nu, visage masqué, une stature imposante... Il s'agissait effectivement du Prophète. Ce visage de Mort, celui qui m'avait fait penser à l'époque qu'il s'agissait de la Faucheuse elle-même. Sans attendre que Ephtal s'adresse à moi - car je ne me faisais aucune illusion, il m'avait très certainement déjà repéré - je m'avançais à la lumière, aussi faible soit-elle, posant un genou à terre.

- Je vous prie d'excuser mon intrusion en ce lieu sacré, Prophète Ephtal. Moi, Nosgoth de la Tarentule, demande humblement la possibilité de pouvoir m'entretenir avec vous.

Le respect que je lui portais n'était en rien factice. Une fois encore, il ne fallait pas se tromper sur moi : je n'étais qu'une ombre. Servir mon dieu à ma manière, voilà ce que j'attendais.

Dans un soupir, Ephtal venait d'émettre son cosmos. Comme à l'accoutumée, la porte d'obsidienne y réagit dans la seconde, s'élevant du sol lentement mais sûrement. Il était arrivé trop tard cette fois... Arès avec ce chic que de l'envoyer chercher ses berserkers au plus mauvais moment... En pleine bataille souvent, en train d'échapper aux affres de la mort. Et là, au lieu du simple trépas, c'était également la Mort qu'ils trouvaient, mais sous une autre forme. Celle du Prophète du Dieu de la Guerre, le colosse masqué sur son blanc destrier, armé de sa faux... Cela s'expliquait sans doute par le fait que c'était dans ce genre de moment que la cosmo-énergie avait le plus de chances de se révéler. Une explosion que le Général du Feu avait en effet ressenti, mais éteinte avant qu'il ait pu suffisamment s'en approcher, tout comme la vie de l'élu qui ne connaîtra donc jamais la chance de se voir confier une Cuirasse.

Piteuse récolte, qui n'allait sans doute pas être au goût de son Maître. Et que dire alors de l'humeur et de l'état d'esprit du Prophète qui avait effectué tout ce chemin en vain... Pas forcément très réjouissant en effet !
Passant la porte, il déposa son destrier aux écuries des Cardinaux avant d'accomplir le chemin qui le mènerait au Temple. Se débarrassant de sa toge désormais poussiéreuse, il se la déposa sur l'épaule en atteindre d'atteindre son antichambre où il pourrait la laisser.

Comme il y pénétrait, suivant juste le tunnel lumineux laissé par les deux ouvertures éclairées, il se priva de laisser porter sa voix en ce cube épuré et vide de toute décoration. Se faisant pour spécialité la détection de cosmo-énergie, il n'avait pas manqué de ressentir celle de Nosgoth, présent dans l'ombre. Mais il préférait lui laisser la parole, qu'il s'exprime en premier. Celui lui permettrait au moins de ne pas être surpris. Et lorsque ce fut fait... Ephtal se contenta tout d'abord d'hocher simplement de la tête, sans chercher à cacher sa lassitude. Non pas causée bien sûr par le fait qu'un entretien lui était demandé, mais seulement par sa déconvenue précédemment évoquée. Au contraire, parler avec la Tarentule ne pourrait que lui faire du bien après cette période durant l'être vivant duquel il avait été le plus proche était un équidé peu bavard...

Viens...

Même s'il lui accordait l'entrevue qu'il demandait, Ephtal ne comptait pas à ce que cela se fasse en plein milieu de sa sombre antichambre. Et aussi peu confortable soit le trône d'obsidienne, ce serait toujours mieux que de rester debout ici. Il s'y posa donc non sans s'être tout de même légèrement incliné devant la statue d'Arès, les flammes des Mains Ardentes semblant reprendre plus de contenance à son passage. Sa toge fut déposée sur le dossier de son siège, sa faux posée à ses côtés. Alors, seulement, il releva le menton pour l'encourager à parler.

Je t'écoute, mon ami. Quelle est donc la raison qui t'a fait attendre mon retour dans l'obscurité ?

Je le suivais et cachais même mon appréhension alors que la statue d'Arès se dressait face à nous. Bien que je ne sois pas un lâche, je restais toujours impressionné par le fait que les dieux anciens soient réels. Ephtal prenait place, me laissant le loisir de poser genou à terre devant la magnificence de cette représentation. La rumeur voulait que l'âme d'Arès lui-même habite la statue. Je ne pouvais donc qu'exprimer mon respect en agissant de la sorte. Alors que je me relevais, la voix du Prophète m'invita enfin à parler librement. Car malgré la situation étrange dans laquelle je me trouvais, je n'oubliais aucunement la raison qui m'avait poussé à le trouver. Une raison qui risquait de causer ma perte...

- Plusieurs choses en réalité, Mon Seigneur. Des affaires que je juge importante et je sais que votre avis éclairé me permettra de mieux appréhender mes doutes.

Je savais surtout que je prenais un risque non négligeable avec cet entretien. Les probabilités de me faire envoyer sur les roses étaient non seulement importantes mais je craignais surtout de me décrédibiliser devant celui que je considérais comme un véritable maître. Bien que cela soit à sens unique, je n'en doutais pas un instant. J'avais beau agir dans l'ombre, j'avais toujours été une personne ambitieuse. C'était d'ailleurs cette envie démesurée qui m'avait presque coûté la vie dans ce désert. Mon regard croisa celui du Prophète, toujours dans l'attente. Il ne fallait pas que j’hésite. Car plus que le Prophète, j'allais aussi m'exprimer devant la conscience d'Arès.

- De par ma spécialité et la cuirasse que je porte, je suis l'ombre de la Mort elle-même. Ne pas me faire repérer est l'essence même de mon art et sans prétention aucune, je pense exceller dans ce domaine. Je ne suis cependant pas fou au point de croire que je n'ai rien à apprendre, Seigneur. L'acquisition de ma cuirasse est trop récente pour que je puisse avoir un intérêt réel à vos yeux et j'en ai conscience. Je dois encore apprendre auprès des plus grands. C'est la raison de mon entrevue avec vous.

Première carte abattue. Le prophète ne montrait pour le moment aucun signe, quel qu'il soit. Chercher à deviner ce qu'il pensait était à mon sens inutile. De toute façon, qui étais-je pour demander une faveur comme celle-ci ? D'autant que je ne savais pas encore quand le destin appellerait Ephtal à parcourir une fois encore les routes. Les fauves s’éveillaient de par le monde et ils avaient besoin de lui. Mais pour être franc, je me moquais des autres. Ce n'était pas seulement un désir égoïste que je portais en moi mais réellement la volonté de servir au mieux celui qui m'avait tiré de la mort en personne. Arès était mon dieu. Et Ephtal son bras armé.

- J'aspire à rejoindre votre armée personnelle. Le Feu. Et je souhaiterai que vous puissiez me prêter l'expérience qui est la votre afin de parfaire mes connaissances. Mon Seigneur...

J'inclinais alors la tête vers le sol, sans fuir le regard du Prophète. Le gros de ce que j'avais à lui dire approchait. Si j'avais eu des amis au sein de cette immense citadelle, sans doute m'auraient-ils conseillés de taire cette chose. Et si j'avais accordé de l'importance à ce que les autres pensaient de moi, sans doute que je les aurais écouté. Mais je n'avais d'intérêts ni pour eux, ni pour ce qu'ils pensaient. Seul Arès comptait. Le reste, ce n’était rien d'autre que fioritures. Et si admettre cette chose devant le Prophète en personne me faisait passer de vie à trépas, alors c'est que je ne méritais pas d'avoir eu ce sursis. Il était naturel à mes yeux de mourir de la main même de celui qui m'avait sauvé. Curieux destin que voilà.

- Ce que je désire plus que tout, c'est de faire de Famine ma compagne. Je ne suis pas stupide et je n'ai pas les capacités de prétendre à cette merveille. Mais je suis patient et j'attendrais le moment propice pour revendiquer le droit de la porter. Cependant... j'ai besoin de savoir si cela est possible.

Je m'étais renseigné et les gardes aimaient faire étalage de leur savoir. Je connaissais les particularités des armées d'Arès. Les quatre Cardinaux. Et ce qu'ils représentaient. Je savais aussi que Famine et Pestilence étaient celles qui correspondaient le plus à ma personnalité. Et des deux, la plus sournoise restait celle que je convoitais. L'ombre me sied à merveille. Famine résonnait en moi. Mais je n'étais pas digne de prétendre à cette Cuirasse légendaire. restait à savoir si cette aveux serait mon tombeau.

Je vois...

Ainsi donc, c'était là ce qu'avait à lui dire Nosgoth. Voilà bien des choses auxquelles il ne se serait pas attendu, et tout particulièrement la dernière partie de ses demandes. Voilà donc là un homme tout particulièrement ambitieux, d'une telle manière qu'Ephtal en ressentit un profond agacement. Toutefois, il préféra laisser quelques instants s'écouler, un flottement s'installer au cours duquel son regard dur et froid restait fixé sur le porteur de la Tarentule. Un instant pour jauger du sérieux de la demande, mais également pour bien laisser sentir à Nosgoth que cela ne lui plaisait pas vraiment... S'il n'avait pas été aussi las, sans doute sa réaction aurait été plus prompte et violente. Ici il n'en fut rien.

Contrairement à ce que tu peux penser, tu as un intérêt à mes yeux... Tout comme chacun en ces murs ! De plus, ta particularité m'est importante... Ce n'est pas à chaque coin du dédale que l'on trouve un bon assassin...
J'accepte donc de te prendre sous mon aile ainsi que dans les rangs du Feu. Par là même, je donnerai de mon temps pour parfaire ta formation. Par contre...

La rocaille de sa voix s'était faite plus grave encore sur ces deux derniers mots. L'on pouvait y percevoir une certaine tension, tout comme dans ce qui suivrait...

Malgré tes bonnes manières, certains de tes propos ne manquent pas d'insolence ! La Famine a son porteur, choisi par Arès lui-même... Ni toi ni moi n'avons à interférer dans les choix de notre Maître. La question quant à la possibilité d'un jour acquérir cette Cuirasse ne se pose même pas : il sera fait selon les voeux d'Arès, en toute circonstance. Imagines-tu quelle insulte tu viens de commettre envers ta propre Cuirasse ? Tu as été choisi pour être le porteur de la Tarentule. Phobos est la Famine. Jusqu'à preuve du contraire, il n'y a pas de raison pour que cela change, et si cela devait être ce ne serait quand bien même pas à moi d'en décider. Pas plus qu'à toi...

Tout en parlant, Ephtal s'était penché sur son trône, portant son poids sur son bras droit, lui-même en appui sur son genou. Il marqua une pause dans son dialogue, à espérer que Nosgoth n'aurait pas l'audace d'intervenir pour le moment et qu'il le laisserait terminer... Car alors il n'était pas certain que le Prophète puisse contenir sa colère et l'exprimer de manière bien plus incisive.

Je ne veux plus entendre parler de ça ! C'est là la seule condition que je mettrai en échange de la formation que je t'offrirai. Ce sujet étant clos... Autre chose ?

Son ton ne laissait pas de place au doute, tenter de discuter cela ne pourrait qu'avoir de fâcheuses conséquences. Mais Nosgoth était quelqu'un d'intelligent, c'est ce que pensait le Cardinal de la Mort du moins. Il saurait donc qu'il ne servirait à rien de poursuivre dans cette voie... Rien qui le servirait en tout cas.

Il acceptait et cela comblait toutes mes espérances. Accroître mon pouvoir, voilà ce que je recherchais. Pas à des fins personnelles mais véritablement pour devenir l'ombre de l’homme que je respectais tant. Avec cet entretien, j'avais volontairement attiré son attention sur moi et mes particularités. Il aurait besoin de moi. Et je comptais devenir indispensable. Il l'avait dit lui même après tout : un bon assassin ne se trouvait pas à chaque coin de rue. Et bon, je l'étais. Excellent même. Par contre la suite me déstabilisa...

Et non sans raison. Car à aucun moment, je n'avais pensé à la cuirasse de la Tarentule comme d'une entité propre. Elle possédait des dons incroyables et je ressentais que je n'étais plus tout à fait le même lorsqu'elle m'habillait. Mais de là à ce qu'elle possède une conscience ? Le ton du Prophète ne pouvait laisser aucun doute dans mon esprit et il ne se moquait pas de moi. Un instant, je réfléchissais. Les autres propos de Ephtal avaient nettement moins d'importances que cette simple vérité. Tarentula. Par réflexe, je levais mes bras, regardant d'une manière que je n'aurai jamais imaginé les gantelets de ma cuirasse. Rouge comme le sang.

Je ne pouvais croire que j'avais été aveugle à ce point. Il faut dire que cet univers était tout nouveau pour moi. Que la notion de dieu, de guerriers même, m'était totalement étrangère et que j'apprenais peu à peu les subtilités de ce monde nouveau. Etais-je excusable pour autant ? Je ne pense pas. Cette fois, la vérité m'avait vraiment déstabilisé. Mais si cette pseudo vérité venait de ma claquer le moral, je ne pouvais mettre ainsi de côté cette ambition dévorante. Profil bas. Voilà le mot clé pour le moment. Car Ephtal m'avait sermonné mais j'étais encore en vie. Et décevoir celui-ci était hors de question. Me rattraper. Et cela passait par cette formation que je lui demandais.

- Je vous prie d'excuser mes propos, Seigneur Ephtal. Ce sujet est effectivement clos et vous ne m'entendrez plus sur ce sujet.

Pour le moment. Mais désormais, j'avais une information que je pourrais utiliser à l'avenir. La Tarentule était puissante et sournoise. Ainsi, le Cardinal apparenté à la Famine se prénommait Phobos. J'acceptais la réprimande et je mettais pour le moment de côté cette envie qui était mienne. Apprendre de ma cuirasse était le plus important. Apprendre à se servir des atouts qu'elle m'offrait, voilà ce sur quoi je devais travailler. J'espérais tout de même en mon for intérieur que mes propos n'avait pas blessé outre mesure la protection qui était mienne. Car je n'étais pour le moment qu'un apprenti. Pas encore suffisamment fort pour être utile à Arès. Les semaines, les mois qui suivraient seraient déterminant pour appréhender au mieux ces dons. Et Ephtal allait m'aider.

- J'ai en effet une dernière petite question, Seigneur. De combien de temps disposons nous pour parfaire ma formation et celle de nos armées ? Pour le moment, je sais que nous sommes en sécurité et que les autres dieux ne savent pas que nous sommes éveillés. Cela nous permet d'ailleurs de nous entraîner en secret pour ensuite déverser la guerre dans les coeurs ennemis. Mais savez-vous quand nous aurons la possibilité de servir notre Maître ? Comprenez moi bien... Malgré les propos que j'ai pu tenir, je n'aspire qu'à suivre Arès et son Prophète. L'ombre est ma demeure et je ne saurai m'épanouir ailleurs qu'ici. Les rumeurs courent. Et l'une d'elle m'a frappé... Nous sommes en infériorité numérique si l'on nous compare aux armées d'Athéna et de Poseidon. N'avons-nous qu'un rôle mineur à jouer ou Arès a réellement une chance de tirer son épingle du jeu ?

Était-ce à présent du doute qu'il percevait dans ses propos ? Un peu sans doute, mais l'on ne pourrait totalement l'en blâmer. C'était aussi le rôle du Prophète que de renforcer la conviction des siens et il n'allait pas s'en priver. Bien sûr que les armées d'Arès pourraient tirer leur épingle du jeu... Si la partie avait été perdue d'avance, pourquoi même tenter de la jouer ? Le simple amour de la participation au jeu ne pourrait pas à elle seule justifier l'investissement d'Ephtal. Le Dieu de la Guerre et de la Destruction aurait son rôle à jouer, c'était une conviction certaine, et il allait tout faire pour que leur influence soit la plus majeure possible. Mais avant d'aborder ce sujet, il lui fallait répondre à une autre question posée plus tôt...

Combien de temps ? C'est une question de mois... Il nous faut encore recruter, agrandir le poids de nos armées. Trouver les candidats les plus aptes et ensuite les former pour qu'ils se lèvent en dignes Berserkers. Comme tu t'en doutes, porter une Cuirasse ne fait pas tout... Mais tu n'as pas à t'en faire à ce sujet. Cela arrivera bien assez tôt pour que l'ennui ne vienne pas nous guetter, et assez tard pour que vous puissiez être prêts. Je m'en assurerai.

Il était resté assez vague, certes, mais en son ton l'on pouvait amplement percevoir qu'il ne se faisait aucune inquiétude à ce sujet. Pas plus que dans la suite de ses propos.

Nous sommes peut-être moins nombreux, mais toi qui sait manier la lame, la poignée est-elle moins importante que la lame ? Tout l'équilibre de l'arme en dépend, n'est-ce pas ? Notre nombre ne sera pas un handicap. Notre puissance comptera bel et bien dans cette guerre sainte et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que nous soyons aux premières loges, si notre Maître le veut.

Ce qu'il ne disait pas, c'était qu'il avait déjà ses propres idées pour s'assurer de cela. Qu'il comptait sur les Spectres d'Hadès déjà, mais qu'en sus il espérait bien nouer de nouvelles alliances. Athéna possédait la plus forte armée à la surface du globe, il n'y avait pas à douter à ce sujet, mais le jeu des alliances permettrait de renverser cet état de fait. Et c'était par là qu'il espérait bien "tirer son épingle du jeu".

J'espère que tu es rassuré à présent ! Alors va, Nosgoth de la Tarentule. La fatigue est à présent ma compagne et je me dois de m'en débarrasser...

En ces quelques mots, il congédia celui qu'il avait pris ce jour comme son apprenti. Bientôt ils pourraient s'exercer ensemble afin de faire de cette astucieuse araignée un assassin encore plus redoutable qu'il ne pouvait l'être déjà. Mais pas aujourd'hui, pas encore... Cela pourtant ne saurait tarder !