 |  Sujet: Ingrid - Guerrière Divine de Chi  Mar 20 Mar - 19:02 | |
| HRP : DC de Nymphéa, j’ai donc 26 ans, j’ai une première expérience sur Num et maintenant sur ce super forum et j’ai connu ce forum grâce au partenariat entre les deux forums _______ RP : • Nom : Ingrid • Age : 18 ans • Armure demandée : Armure divine de Chi. • Petite note avant de commencer : - Cette histoire est complémentaire de celle d’Alwine, Ingrid est en effet sa jeune sœur et voici le lien si vous voulez vous imprégner de son BG http://www.saintseiya-ultimate.com/t1207-alwine-guerriere-divine-de-psi - Cette histoire a été déjà approuvée par la créatrice de l’histoire originale et j’espère qu’elle vous plaira • Description physique : Ingrid est une jeune femme assez petite pas plus d’un mètre soixante, elle possède des cheveux roux très clair, presque roses et blancs et comme sa sœur son teint est très pale. Dans les contrées d’Asgard, il semble évident qu’elle n’a pas pu prendre beaucoup le soleil. Ses yeux marron reflètent son intelligence et semblent tout savoir de votre cas avant même qu’ils croisent les vôtres. Ce qui est finalement fort possible car son savoir est quasiment encyclopédique dans de nombreux domaines et cela pourra gêner certaines personnes. Elle est de plus extrêmement psychologue. Elle ne fait que peu de cas de son apparence personnelle, ce qui fait qu’elle semble un peu garçon manqué, ce qui est renforcé par le fait que ses attributs féminins sont bien plus discrets que la moyenne. Elle arbore souvent un petit sourire fripouille quand elle vous regarde, surtout quand elle discute avec vous, car elle sait qu’elle a bien plus de savoir que vous
Par rapport à son auguste sœur, Ingrid semble bien plus réservée et moins confiante, elle ne semble pas sure d’elle, surtout quand les choses tournent mal et qu’elle est obligée de se battre. D’ailleurs elle n’aime pas se montrer et ne s’habille pas aussi légèrement qu’Alwine. Elle ne porte que rarement sa gode robe car elle ne se sent pas à l’aise avec elle. Au combat, elle ne se sent pas l’égale des autres guerriers d’ailleurs, c’est plus une intellectuelle qu’une guerrière, elle portera sa god robe uniquement quand sa sœur ou le peuple aura besoin d’elle.• Histoire :Une âme monte aux côtés d’Odin, la mienne, j’ai beaucoup combattu, je n’en peux plus… je n’étais pourtant pas destinée à cela. Je suis une pacifiste convaincue, la souffrance des autres m’exècre… Je vais vous raconter brièvement ce qui fut ma vie
Je suis née le 13 décembre 432 d’une famille noble nordique dont le nom est respecté sur toutes les terres froides du grand nord. Une nouvelle naissance chez les Valaskjálf et cela un an, jour pour jour après la première comme si les dieux avaient voulu envoyer un signe. J’étais la deuxième fille de la maison Valaskjálf, toujours pas d’héritier mâle mais cela n’empêche le bonheur de mes parents qui louèrent ma naissance dans tout Asgard. Ma naissance fut sujette à problème, ma constitution promettait d’être faible mais ma volonté de vivre était grande.
Ma jeunesse fut à l’image de ma naissance, difficile. J’étais une jeune fille plutôt casanière, je ne sortais que rarement, et j’étais peu intéressée par les gens contrairement à ma sœur qui en faisait ce qu’elle voulait. Cette dernière me faisait vivre un véritable enfer. Elle se savait plus forte que moi et ne perdait aucune occasion de me le montrer. En ces temps, quand elle avait poussé le bouchon trop loin je me surprenais à prier le seigneur Odin de la faire disparaitre afin qu’elle cesse de me faire du mal. Etant faible et réservée, je n’étais pas tant aimée par mes parents que ma diablesse de sœur. Je criais moins fort qu’elle et ne faisait pas valoir aussi souvent mon importance.
Durant mon début de vie difficile la mort de ma mère fut ce qui dépassa, et de loin, tout le reste. Jamais ma gorge ne m’avait paru si serrée que quand un serviteur vint m’annoncer que ma mère avait rendu son dernier soupir lors de la naissance du premier héritier mâle de la maison. Le bébé, m’avait on raconté, avait été moins fort que mon ainée et n’avait possédé pas mon envie de survivre. Il était né sans don et avait emporté maman avec lui. Je ne pleurai pas, ma peine était au-delà des larmes, pourtant il n’y en avait que pour ma sœur, elle qui faisait sans cesses des caprices sur ce qu’on ne pouvait changer, même moi étant plus jeune je savais qu’on ne pouvait s’opposer à ce genre de chose. Mon père et les serviteurs tentèrent de consoler l’Inconsolable et me laissèrent, seule pendant qu’on ensevelissait ma maman dans le tombeau familial. Je brulais d’une tristesse infinie et c’est avec une grande surprise que ce fut la seule personne que je pensais trop égoïste pour venir me consoler qui le fit : ma grande sœur. Ce fut la première fois que je pleurai ma mère, dans ses bras, sans doute était ce les prémices de ce que sera notre vie, notre destin. Alors qu’elle m’entourait de ses bras protecteurs comme les ailes d’un gigantesque oiseau, je me laissais aller au chagrin que personne à part elle n’avait jamais vu. Jamais plus elle ne se moquerait de moi, jamais plus elle me laissa tomber, en cet instant je savais qu’elle me protégerait toute ma vie.
Le jour du premier anniversaire de la mort de maman, alors que je tenais ma sœur par la main, je lui sentis une poigne étonnamment forte comme si elle avait pris une décision importante. Pour oublier ma peine, j’avais commencé la lecture de la magnifique et infinie bibliothèque Valaskjálf recueil des ouvrages anciens en langues inconnues. Je demandai à père de m’engager un précepteur. Ce fut plusieurs serviteurs venants de divers endroits du monde qui m’enseignèrent les langues sacrées d’Odin, le latin, l’arabe, le celte, le grec. Du haut de la fenêtre de la bibliothèque, je regardai ma sœur s’entrainer dans la cour avec un serviteur. Que cela devait lui en couter d’écouter les conseils d’un cul terreux comme elle dirait. Je n’avais pas ce genre d’apriori, bien que j’étais bien sur convaincue de la supériorité de notre sang, j’étais trop timide et timorée pour être aussi sèche et arrogante qu’elle.
Bien vite j’arrivai à maitriser parfaitement les différents dialectes qu’on m’enseigna, je comprenais les runes, les symboles qu’on trouvait dans les pages anciennes. Je commençai à m’imprégner des connaissances que ma famille avait amassées depuis des générations. Ma sœur s’était endurcie, on voyait à quel point elle était devenue forte grâce aux exercices de ce serviteur. Moi je rechignais toujours à sortir, mais mes journées semblèrent moins longues en compagnie des légendes et histoires du monde.
Ma sœur m’annonça un jour qu’elle allait quitter le domaine afin de devenir forte, devenir une noble, ou plutôt une princesse guerrière. Cette nouvelle fut pour moi un choc, j’étais devenue extrêmement proche de ma sœur et son absence allait être aussi dur que le manque que je ressentais envers maman. C’est avec ce serviteur qu’elle me quitta, je la regardais aller vers l’horizon du haut du manoir Valaskjálf persuadée que quand je la reverrai, elle sera devenue une autre femme.
Un calme insupportable régnait dans le manoir, pas de cri, pas de caprice, pas de jeu, il ne restait que moi, mon père, les serviteurs et leurs familles, et la demeure dormait, comme en hibernation sans celle qui en faisait l’âme. Cela me permit de continuer à explorer le monde de la bibliothèque, j’appris la médecine et les mathématiques arabes, les stratégies martiales romaines, la mythologie grecque et celte. Je me noyais dans les connaissances et je forçais mon père à acquérir toujours de nouveaux livres, toujours plus poussés, toujours plus complexes
Pendant l’absence de ma sœur, je fouinai un peu dans le manoir, il n’y avait pas tellement d’autres choses à faire, je tombai alors sur un livre unique dans le bureau de mon père. Ce livre traitait de l’histoire de sa famille et d’après ce qu’elle en lisait, c’était une histoire glorieuse. Les Valaskjálf avaient une histoire guerrière impressionnante, serviteurs d’Odin depuis des siècles. Je découvris sous mes yeux ébahis l’existence des guerriers divins, mes ancêtres avaient revêtu jadis des gods robes pour devenirs de redoutables guerriers au service des dieux nordiques. Les Élus puisaient dans une force immense, qu’on appelait le cosmos. Je lus des dizaines de fois ce livre passionnant en langue nordique ancienne, il possédait des informations importantes. Il m’apprit les techniques de méditation que j’accomplissais chaque jour entre chaque lecture. Je n’arrivais pas encore, malgré les conseils que je pouvais lire dans ce livre, à toucher le pouvoir qui était décrit dedans, cela restait hors de ma portée.
Jusqu’à ce jour où une rixe éclata dans le manoir, deux hommes se battaient dans le couloir. Les deux étaient des scribes que je connaissais bien, je savais qu’ils se haïssaient mais pas au point d’en venir aux mains. Plusieurs femmes de chambre regardaient la bataille, ébahies. « Retournez au travail et vite !» Les servantes se retournèrent vers moi et se dépêchèrent de quitter les lieux après m’avoir saluée laissant les deux hommes se battre. Je leur demandai à nouveau de s’arrêter, mais dans leur duel, ils ne m’écoutèrent pas, quand l’un des deux réussi à donner un coup mortel à l’autre, ma voix sonna comme un tocsin, comme l’aurait faite celle ma sœur« SUFFIT !» J’avais crié fort, je haïssais le combat surtout quand celui-ci se terminai par ce genre d’extrémité. Mes yeux brulaient de rage de voir un tel gâchis. Je m’agenouillai à côté de l’homme et posai ma main sur sa blessure puis je reculai petit à petit, la peau se reformaient d’elle-même comme si elle poussait à grande vitesse. Cela me demanda un si grand effort que je ne vis qu’à peine le résultat de mon geste. Tout devint noir, je tombai dans l’inconscience et je me réveillai dans mon grand lit surveillée par mon père et les deux scribes qui avaient l’air désolé.«Que vous ont-ils fait ma fille ? Vous ont-ils fait mal ? Je les châtierai pour avoir osé toucher aux cheveux d’une Valaskjálf.» Je pris le bras de mon père pour le calmer« N’en faites rien père. Ils ne m’ont rien fait. Quelques coups de bâton pour s’être battu dans notre demeure seront une juste punition.» Les hommes sortirent et je regardais mes mains, j’avais réussis à toucher le cosmos de mes ancêtres. La fureur, l’inquiétude, la colère, la volonté, en étaient la clé. J’avais une base de travail maintenant, l’expérience valait toute les théories du monde.
Durant les mois qui suivirent je tentai de renouveler mon exploit, bien entendu, c’était très délicat, j’avais beau méditer, me remettre dans les conditions mentales que j’avais identifié pendant la bagarre des serviteurs, je n’arrivai jamais à réveiller la force qui sommeillait en moi. C’est l’ame en peine que je me remis à des études plus conventionnelles, toute à fait consciente du pouvoir qui sommeillait en moi mais encore incapable de le maitriser.
C’est en été 442 que ma sœur revint à la maison, je l’avais senti se rapprocher du manoir. C’est donc très heureuse que je descendis les escaliers de la demeure et l’attendit au portail. Elle eut l’air surprise de me voir et je fis semblant d’être surprise aussi. Elle avait changé, oh pas tellement physiquement bien qu’elle avait grandi et que ses muscles étaient devenus plus visibles, non quelque chose de différent dans son regard. C’est elle qui m’adressa la parole la première« Qu'il est bon de te revoir. Il n'y a qu'en ta présence que puisse me sentir entière. » « De même, sans toi le temps semble arrêté. Il faut avouer que je ne suis pas habitué au calme ... Mais dis-moi, tu reviens seule ? » « Oh ?! Tu as remarqué ! » « Étonnamment, c'est le genre de chose qui se remarque, oui. » « Et bien, tu as pris de l'assurance, je suis fière de toi. Officiellement, il est mort en chutant. Tu n'as pas besoin d'en savoir plus. » « C'est suffisamment clair, je ne souhaite en savoir davantage, en effet. Père sera ravi de te revoir, qui se soucie de serviteur, après tout sinon ta conscience ? » C’est bien cela, la lueur dans ses yeux, elle était allée jusqu’au bout, elle avait pris une vie, elle avait accomplie ce qu’elle était allée chercher dans le grand nord, et elle était revenue contrairement à ce serviteur. Même si l’importance de ma sœur était la plus grande et de loin, cela me désolait qu’elle n’ait pas découvert la valeur d’une vie durant son voyage. Qu’importait, je serais la gardienne de son âme et elle sera la gardienne de mon corps.
Pendant les quelques mois où elle resta avec père pour apprendre ce qu’il pouvait lui enseigner, elle ne se préoccupa pas tellement de moi, elle était certes très amicale mais elle n’avait pas vu à quel point moi aussi j’avais changé, sans doute n’avait-elle pas encore découvert le don que nos illustres ancêtres avaient mis en nous. Pour elle j’étais encore la petite fille faible que j’étais dans mon enfance. Oh je l’étais par pas mal de points de vue, physiquement en particulier, mais j’étais mentalement et intellectuellement beaucoup plus forte qu’avant.
Ma sœur repartit du manoir peu de temps après, cela me laissait le temps de m’entrainer moi aussi. Je tannai père de m’autoriser à rejoindre le temple d’Odin dédié au soin des malades et des blessés. Ce fut une longue campagne de caprices, j’avais pris exemple sur ma grande sœur, elle était très forte à ce jeu-là. Il finit par accepter, surtout pour avoir la paix, j’en suis encore persuadée aujourd’hui. Les prêtres ne m’acceptèrent pas facilement, comment auraient-ils pu ? J’étais une gamine noble de dix ans quand je vins pour la première fois frapper à leur dispensaire. Mais ils ne pouvaient pas tout simplement me virer, j’étais trop importante, mon sang me donnait tous les droits, ma sœur aurait dit que c’était normal, je prenais ça comme un avantage. Je commençai donc en bas de l’échelle, comme simple aide. Je vis plein de choses pendant ces mois, de la simple coupure, aux pires maladies incurables. Je fus confrontée à la souffrance, je me rendis compte que je n’avais rien connu de la douleur de la vie à part la mort de maman. Cette expérience me fit murir, et je grimpai rapidement les échelons de la hiérarchie du temple. D’aide je commençai à soigner moi-même les malades, la mort planai au-dessus de ma tête, les connaissances théoriques que j’avais acquises en médecine, en herbologie me semblaient bien faible face aux maux que je tentai de soigner. Dans les premiers temps, je rentrai au manoir anéantie, je me rendais compte que les Dieux étaient bien cruels avec leurs créations, cela me fortifia intérieurement et je devins extrêmement respectueuse vis-à-vis des puissances divines. Ma vie se traçait, j’allais devenir médecin, prêtresse d’Odin.
C’est en 444 soit à mon douzième anniversaire que cette route toute balisée allait prendre une tournure que je n’avais pas prévu, quelqu’un me demanda au dispensaire, bien entendu je le reçu. C’était un homme, puissant, grand et musclé et je sentais en lui une force encore plus impressionnante en lui. Je visualisais son cosmos, puissant, maitrisé, il savait s’en servir contrairement à moi qui ne faisait que l’effleurer par moment. C’était un tueur, un guerrier, comme ceux qu’elle avait pu découvrir dans mes livres, un serviteur d’Odin.«Ta sœur a besoin de toi ? Me dit il sans présentation et je répondis de ma douce voix» « Ma sœur ? Que lui ait il arrivée ?» «Si tu ne viens pas avec moi, elle mourra. » « Elle est blessée ? » «Pas encore, mais si tu ne m’accompagnes pas, jamais elle ne pourra acquérir une plus grande force et je finirai par la tuer.» Ma sœur était tout pour moi, plus importante que moi, que mes choix, je suivis l’homme dans les landes glacée d’Asgard. Je n’avais pas le physique pour le suivre rapidement, il me reprocha plusieurs fois ma faiblesse et mon manque de force, mais je n’y pouvais rien, je n’étais pas taillée pour résister à une si longue route. A bien y réfléchir, je crois que s’ils ne m’avaient pas aidé cette semaine-là, je serais morte de froid et de fatigue. Il avait besoin de moi, il comptait sur moi. J’appris durant ma route qu’il portait la god robe de Munin, que c’était un fier guerrier, et qu’il s’était pris d’affection pour la peste qu’était ma sœur. En chemin il me raconta sa rencontre et je me surpris à sourire, c’était tellement typique de mon ainée.
Cet homme nommé Tygs me toucha, aussi puissant pouvait-il être, il voulait transmettre son savoir, quoiqu’il en coutait. Il m’expliqua son plan, qui n’était pas sans risque pour moi, il destinerait sa plus puissante attaque contre ma personne quand nous serons devant ma sœur. S’il n’avait pas sous-estimé Alwine, alors celle-ci s’éveillera au cosmos et s’interposerait. Ce qu’il ne me dit pas, c’est qu’il comptait aussi sur moi pour découvrir ma puissance cachée mais nous y reviendrons par la suite. Nous arrivâmes au camp, il m’enferma dans un grand sac de toile et je fis semblant d’être tombée inconsciente. Il m’attacha à un rondin de bois, j’entendis ma sœur s’égosiller pour qu’il me relâche, cela me touchait beaucoup, je voyais là tout l’amour qu’elle me portait. Et soudain, je sentis une explosion de force, je n’avais jamais fit l’expérience d’une sensation comme celle-ci, c’était comme si l’univers émanait de ce Tygs. Là allait se décider le futur de notre lignée, si Alwine ne s’éveillait pas au cosmos, je mourrais et elle me suivrait sans doute très vite. Je ressentis les choses au ralentit, les yeux fermés, attachée à mon rondin, la puissante vague allait déferler sur moi puis… plus rien, la mort ne m’avait pas frappée, je rouvris les yeux, je vis qu’elle était blessée, très gravement blessée. Mais elle avait réussi. « Apportez-moi de l’eau, des orties séchées et des racines de saules nains, il doit y en avoir sous la neige. Vite !» Je mis mes mains sur les blessures que ma pauvre sœur avait sur son corps, elle saignait énormément, mes yeux pleuraient, j’avais vu tant de gens mourir, je ne voulais pas que ma sœur subisse le même sort. Elle était noble, elle ne pouvait mourir, elle avait un grand destin à sa portée .« Non ma sœur, t’as pas le droit de mourir !» Jamais je n’avais réussis à toucher la force que je possédais si facilement, mon désespoir, mes larmes ou seulement le destin débrida toute la force des Valaskjálf, l’énergie se déversa en moi sans discontinuer. La peau de ma sœur pourtant à plusieurs endroits totalement détruite se reconstitua à grande vitesse. J’étais étonnée moi-même par l’étendu de la puissance du cosmos, le vieux guerrier me regardait, l’air satisfait, son plan avait parfaitement fonctionné, il avait éveillé deux puissants cosmos en une seule attaque. Il chercha les plantes que je lui avais demandé, nous emmena à sa cabane et prépara un feu. J’étais épuisée, j’avais utilisé beaucoup de force d’un coup, je me sentais vidée. Elle ira mieux bientôt, ne lui dites pas que je l’ai soignée s’il vous plait, je ne veux pas être une gêne pour sa progression.Il acceptait d’un signe de tête et je passai ma nuit à changer les pansements de ma soeur avec ma concoction d’herbes. Quand, au matin, elle ouvrit un œil c’est moi qu’elle vit en premier« Oh ! Ma sœur ! Te voilà enfin réveillée. Est-ce que tu vas bien ? » « « Hum... Oh ... Toi ... Je suis heureuse de te voir sain et sauf ... » « « Encore une fois, tu étais là pour moi ... »» « « C'est... Normal ... Je suis ta grande sœur avant tout ... » » Tygs entra alors dans la cabane, et je vis quel maitre difficile il avait dû être avec ma sœur, elle semblait très énervée, mais elle n’avait pas la force pour gagner contre lui encore. Le grand guerrier me proposa de rester afin que j’apprenne à me servir du cosmos afin de combattre. J’acceptai à contre cœur, je voulais surtout rester avec ma sœur et je sentais qu’être à ses côtés la rassurait, la faisait progresser plus rapidement. Avec lui je prenais les bases de l’entrainement, il fallait que je commence par l’entrainement physique, puis l’entrainement avec une arme, les techniques de combat au corps à corps avant même que ne pense à utiliser mon cosmos pour augmenter la puissance de mes coups.
Je l’avoue moi-même, je ne suis pas faite pour cela, au bout de trois ans, j’étais certes plus forte, plus endurante, plus apte au combat mais je n’arrivai pas à la cheville de ma sœur ou de notre maitre. Ce n’était pas mon but. Quand je regardais leurs entrainements tout en méditant, je savais que jamais ça ne serait pour moi, contrairement à eux, je n’aimais pas cela. Je crois que durant tout ce temps, ma sœur ne découvrit pas que je maitrisais le cosmos aussi bien qu’elle, elle ne s’intéressait pas tellement à mes progrès, et cela m’était égal, elle était bien plus importante que moi, je ne serais qu’un soutien pour qu’elle accomplisse son magnifique destin qui s’ouvrait à elle.
C’est le jour de notre anniversaire que cela se passa, Alwine, ma sœur, fit sienne la god robe de Munin en tuant avec beaucoup de talent notre maitre. Le combat avait été époustouflant. La mort l’enveloppa comme les malades et les blessés que j’avais vu mourir. Je cru déceler un petit sourire quand ma grande sœur lui perça le cœur, son apprentie l’avait surpassé, la fierté surpassait la douleur de la mort. Mon maitre, merci, je vous rejoins maintenant.
Jamais je n’avais été si contente pour elle. Je fus la première à la féliciter, je serais la première à la servir et je serais la dernière à la trahir. Nous rentrâmes au manoir, je crois que père n’avait jamais été aussi fière de ma sœur, à nouveau je n’existais plus, mais cette fois c’était pour une bonne raison. Mais ses nouvelles responsabilités l’éloignaient souvent du manoir, on ne se voyait plus tellement. Elle était une guerrière d’Odin. Mais mon heure allait venir.
Cela se passa quelques mois plus tard, Asgard fut secoué par une terrible tragédie, la prêtresse, oreille d’Odin avait été enlevée par des envahisseurs du Dieu grec Poséidon. J’étais déjà, à l’époque, consciente de la guerre qui se tramait entre les différentes divinités du monde connu. Oh je n’étais pas assez savante pour avoir la prétention de deviner l’intention des Dieux, mais la chose était évidente. Ce fut comme un choc et ma première pensée se tournait vers ma sœur, sans doute avait elle fait ce qu’elle avait pu pour éviter ce désastre. Je sentais qu’elle était encore vivante, je le savais, je la ressentais toujours en moi. Les glaces commençaient déjà fondre, les effets de la disparition de la prêtresse se faisaient ressentir. C’était grâce à ses prières que le royaume des glaces restait le royaume des glaces. Quelques semaines après que la nouvelle de l’enlèvement de la prêtresse s’était répandue, j’avais eu vent d’un réchauffement dramatique, un polder avait déjà fini sous les eaux tuant de nombreux civils.
La guerre était une chose que l’on ne pouvait empêcher, surtout quand les Dieux s’en mêlaient, et aussi noble que je sois, je ne pouvais me résoudre à juger les actes des Dieux malgré le dégout que cela m’inspirait. Beaucoup de guerriers divins étaient morts, mais les guerriers étaient des hommes qui vivaient par l’épée. Un écrivain du moyen Orient avait écrit « qui vit par l’épée, périra par l’épée » et je n’avais aucune peine lorsqu’un guerrier se faisait tuer pour ses convictions. Mais que des innocents civils en souffrent me remplissaient de douleur. Lorsque j’appris qu’un nouveau polder allait à nouveau être submergé, je ne pus me résoudre à ne rien faire, sans même rien demander à père, je partis aider les gens à évacuer avant qu’il ne soit trop tard. La température était clémente, tellement clémente, toute la neige avait presque totalement fondu par endroit. J’arrivai à l’endroit, c’était un petit village, oh il ne payait pas de mine, surement des fermiers et des pécheurs sous glace bref des petites gens qui n’avaient pas conscience du danger. La glace craquait et avait déjà commencé à fondre, le sol était gorgé d’eau.
« Évacuez ! c’est un ordre ! » «Mais dame nous avons toute notre vie ici» « C’est un ordre !» Mes yeux brulaient comme rarement il le faisait, je fus écoutée et les gens commencèrent à évacuer. Mais c’était déjà bien trop tard, la glace allait rompre et menaçait de déverser des mètre cube d’eau sur le village. Alors, je me mis devant la mer glacée. Je fis appel aux forces qui étaient en moi et un monticule de terre de plusieurs mètres de haut s’éleva. C’est à ce moment-là que la glace rompit il s’abattit sur ma digue de fortune« Dépêchez-vous ! Filez» Je pris une gamine dans mes bras et je courus vers des hauteurs, et quelques instants après l’eau balaya tout, maison, moulin, réserves de nourriture. Je remerciais ma sœur et notre maitre d’avoir amélioré mes compétences physiques. Le niveau de l’eau étai tel qu’il recouvrait le toit des maisons, on ne voyait que le haut de la petite colline que j’avais créé. Quelque chose brilla au sommet, j’ordonnai aux gens de rentrer un peu plus dans les terres de rejoindre mes terres afin qu’ils trouvent nourriture et abris et je décidai d’aller voir ce qui brillait au sommet du monticule.
C’est là que je la vis, extraordinaire, magnifique, majestueuse, elle avait l’air d’un corbeau, elle ressemblait beaucoup à celle de ma sœur, mais elle avait un éclat plus clair, la god rob de chi, celle d’Hugin. Je touchai le corbeau blanc, et l’armure se disloqua et recouvrit mon corps. Pourquoi le seigneur Odin m’avait-il élue ? Je n’en savais rien, il y avait sans doute des guerriers plus fort qui auraient tué pour posséder un tel honneur, je ne pensais pas être apte à combattre pour lui, peut être voulait-il que je supporte ma sœur qui possédait plus de force que moi. Soit, je remplirai mon rôle, les deux corbeaux d’Hugin et Munin avaient trouvé des porteuses sous les traits de deux sœurs tellement proches qu’elles formaient les deux faces d’une même pièce. Opposées mais tellement proche, nous étions la métaphore même d’Hugin et Munin.
Voilà ce que fut ma vie, oh ce n’est que le début, c’est après que les choses sérieuses commencent, mais cela, c’est une autre histoire. Je pourrais vous la conter, mais cela prendrait plus de temps.
Dernière édition par Ingrid le Mar 20 Mar - 23:03, édité 1 fois |
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