Debout au bord de sa fenêtre, Arcas regardait calmement la mer en contre bas. Ses pensées vagabondaient au rythme des ondulations que faisait le vent sur l’eau. Toute sa vie ne pouvait tenir qu’en deux mots : La Mer. Et pourtant il ne regrettait aucunement ses choix, son seul regret s’il pouvait l’être était de voir son père dans cet état. Et pourtant même ainsi, il savait que tout ça était bien loin derrière lui. Depuis qu’il était partie c’était la première fois qu’il revenait ici, dans cette maison, qui d’ailleurs n’était plus la sienne à présent. Ses yeux quittèrent finalement le paysage qu’il avait devant lui pour sonder son ancienne chambre, celle qu’il possédait quand il était encore qu’un jeune adolescent, attaché à sa vie de pécheur. Elle était vraiment modeste, avec un lit deux places en plein centre de la pièce, contre le mur opposé à la porte. Sur sa droite, et collé au mur proche de son lit se tenait une table de nuit en bois tout simple. Au pied de son lit il y avait laissé sa cloth box. Pour ce qu’il avait l’intention de faire il n’avait pas besoin de l’emporter avec lui, il risquait de s’encombrer pour rien.

Un long soupir traversa ses lèvres alors qu’il prenait la direction de la porte de sa chambre. En sortant son regard s’attarda sur le salon ou gisait son père, endormi dans le canapé, de la bave dégoulinant sur le coin de ses lèvres. D’après des amis de son père, il avait sombré dans l’alcool, se sentant responsable de son départ. Pour le moment il avait évité de le réveillé, ne voulant pas avoir de discussion avec lui, pour ne pas devoir lui mentir, alors qu’il comptait repartir de nouveau, et cette fois ci pour de bon. Pour l’armure il pouvait la laisser là, car toute façon vu l’épaisseur de poussière dans sa chambre ça montrait que son père n’y avait plus mis les pieds depuis son départ. Pour la récupérer il pouvait attendre qu’il dorme ou attendre qu’il soit dans une taverne ou en mer, s’il faisait toujours le même métier. Jetant un dernier regard à sa maison, il parti. Maintenant il irait simplement où ses jambes le mènerait. Il avait envie de voir tout ce qu’il n’avait pu qu’apercevoir à bord de son bateau.

Britannia… Il avait toujours voulu voir ce pays, le visiter. Bien entendu il n’était jamais allé aussi loin avec le bateau de son père, il n’avait même jamais quitté la mer. Mais ce pays, proche du grand froid du nord l’attiré au plus au point, surtout que c’était culture tout autre que la leur, moins raffiné, plus barbare et sauvage. Alors qu’il foulé pour la première fois ce sol de son pied, il restait vraiment surprit par ce changement entre la Grèce et Britannia. C’était étrange même. Avançant sans vraiment avoir de but, il déambulait à l’aveuglette. Au bout d’un moment cependant il entendit un bruit des plus surprenants, qui ne collait pas du tout avec le tableau qu’on lui offrait devant les yeux. Intrigué, il se mit à suivre le son de cette musique, pour le moins agréable. Il s’arrêta net quand il remarqua que c’était une jeune fille qui jouait de la lyre. Curieux d’entendre la suite de ce son magnifique il s’assit discrètement pas loin d’elle, pour pouvoir écouter. C’était vraiment joli. Par contre il était sur qu’elle n’était pas d’ici, ça ne collait pas avec ce lieu. Toute façon pour le moment il ne chercherait pas plus, autant profiter de la musique.

Toujours adossé au pilier de pierre, Arcas observait calmement la jeune fille aux cheveux blond, sa musique l’atteignit doucement jusqu’à le mettre dans un état de calme incroyable. Certes pas surprenant quand on le connaissait, mais pour lui ce calme pouvait être à toute épreuve. Son regard se détacha un instant de la jeune fille, plusieurs ombres se mouvaient pas loin de lui, signe que plusieurs personnes s’arrêtaient pour assister à ce « concert ». Un sourire se dessina sur ses lèvres en voyant ces sauvages aussi sensibles à la musique, à cette chose si formidable. Preuve que ça n’appartenait pas qu’aux personnes civilisaient, mais bien à toute les races qui peuplent cette terre, que les parents de tout les Dieux ont crées. Mais son sourire disparu aussitôt. Bien qu’ils aient crées tout ça, il n’en restait pas moins que beaucoup de chose n’allait pas. Heureusement que le Seigneur des Mers aller se charger de régler tout ça. Seul Poséidon pouvait remettre l’humanité dans le droit chemin.

Perdu dans ses pensées, il se remémora le jour ou son destin changea. Le jour ou le Seigneur Poséidon lui donna la chance d’avoir un but et de pouvoir libérer cette planète de tous ces hommes décadents. La douleur ressenti quand ces voyous s’en son prit à lui en haut du Cap Sounion, ou repose l’un des Palais de Poséidon, sera ce qui alimentera ce but. Il avait reçu la Scale de la Salamandre pour l’aider, aider Poséidon à changer ce monde. Quoi qu’il en soit ce n’était pas le moment d’y penser. Il était en plein territoire barbare en train d’écouter une somptueuse musique et ce qu’elle racontait l’émouvait pas mal. Quand la musique ce fini il ouvrit les yeux pour de nouveau regarder la jeune fille. Il était intriguait, quelque chose dans sa musique ne semblait pas normal d’ailleurs. Pour qu’elle est joué aussi bien, au point qu’Arcas y lise une histoire aussi triste, elle a du y passer toute sa vie à s’entrainer. Curieux de nature, il devait lui parler. Bien qu’il ne soit pas du genre à aborder les gens, il s’avança pourtant vers elle, quittant son pilier.

- Désolé de vous déranger.

Il marqua une pause, elle l’avait suivit du regard alors qu’il s’était approché d’elle. Etrange, c’était comme ci elle l’avait remarqué bien avant qu’il décide de l’aborder. Quoi qu’il en soit il ne se démonta pas.

- Je me demandais. Ou avez-vous apprit à jouer aussi bien ? L’histoire racontée était très belle, triste aussi.