Saint Messages : 138 Renommée : 535 Feuille de personnage Armure: Armure du Capricorne Rang de l'Armure: Or Expérience: 9 | Sujet: Insomnie [PV] Mer 16 Nov - 23:31 | |
| Le Gold Saint des Gémeaux poursuivait le porteur de l’Armure de la Lyre, inlassablement, la titanide à ses côtés. Dans sa panique, Oréstis ne vit pas que l’allée sombre dans laquelle il s’engageait était en fait un cul de sac, et au bout de quelques secondes de course effrénée, il fut contraint de s’arrêter. Se retournant avec angoisse, il put alors voir que ses poursuivants s’étaient rapprochés, et malgré l’obscurité, il pouvait lire sans mal dans leurs yeux le désir de tuer. Etait-ce la fin ? Dans un dernier réflexe de survie, le musicien porta ses doigts à son instrument fétiche alors que le chevalier des Gémeaux fondait sur lui, abattant son poing regorgeant d’énergie…J’étouffai un cri alors que je me réveillais en sursaut. Alors que mes blessures se rappelaient douloureusement à moi, je réalisai que ce n’était qu’un énième cauchemar. Il m’était impossible de dormir paisiblement depuis ce jour maudit où les titans avaient attaqué le Sanctuaire. Tant et si bien que je me disais parfois qu’il aurait mieux valu que je succombe à mes blessures, ce jour-là. Mais de toute évidence, Athéna avait décidé que mon heure n’était pas encore venue. Et voilà où j’en étais à présent, en proie à des terreurs nocturnes récurrentes et fatigantes. Dans un soupir, je me levai et après avoir vérifié la tenue des innombrables bandages qui me recouvraient le corps, je revêtus des vêtements pâles, que j’avais portés lors de la journée précédente. Un nouveau soupir m’échappa. Je n’étais même plus d’humeur à revêtir chaque jour une nouvelle tenue, et cela plus que n’importe quoi témoignait de mon état moral lamentable. Puis, une fois vêtu, je sortis silencieusement de la maison du Capricorne ma lyre sous le bras, prenant bien garde à ne pas faire le moindre bruit afin d’éviter d’éveiller Narcisse et Dormin. Pour peu qu’ils soient en train de dormir. Une fois sorti, je fis quelques pas pour descendre plusieurs marches, avant de m’asseoir dur l’une d’elles, prenant bien garde à ne pas réveiller une fois encore la douleur de mes blessures. Et puis mes doigts commencèrent à pincer habilement mes cordes, et un air léger et mélancolique s’éleva. Bientôt, Euterpe, ma muse de la musique bien-aimée, apparut, sous la forme d’une projection de mon cosmos, à mes côtés. Souriant tristement, je posai mon regard sur elle, en pleine réflexion. L’affrontement face à la titanide m’avait révélé une chose à propos de moi : mes méthodes de combat manquaient d’efficacité. J’avais été balayé comme un insecte par la titanide, sans lui causer la moindre gêne. N’avais-je pas mis assez de cœur dans les airs que j’avais joués ? Avais-je pris cet affrontement à la légère ? C’était la seule explication rationnelle, à mes yeux. Car les performances qui avaient été miennes lors de ce jour sombre avaient même été inférieures à celles d’un Bronze Saint… Pris d’une volonté nouvelle de faire mes preuves, j’introduis quelques variations dans l’air que je jouais, tandis que j’intensifiais mon cosmos. Alors l’image d’Euterpe, toujours assise à mes côtés, sembla gagner en tangibilité tandis qu’elle s’approchait de moi, presque timidement, avant de déposer fugacement un baiser sur ma joue. Une aura de cosmos dont la couleur oscillait entre lilas et fuchsia m’enveloppa alors, et je laissai cette énergie s’échapper librement avant de constater le sentiment de bien-être que cela me procurait. C’était si étrange, comme si… A la hâte, je détachai en hâte un petit bandage qui recouvrait mon avant-bras gauche pour constater avec stupeur que mes blessures les plus bénignes semblaient se résorber à vue d’œil. L’effet de mon air précédent ? Comment avais-je pu négliger jusqu’ici cette possibilité que m’offrait mon cosmos ? L’air perplexe, je vrillai mon regard dans celui d’Euterpe, avant de murmurer : - Que me caches-tu d’autre ? J’étais encore loin d’avoir percé tous les secrets de la Lyre… |
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