- J'espère que vous n'êtes pas le genre à préférer les mots à l'action...

- ... car on est parti pour une violence sans limite !

Le son de la Guerre sonnait. Ares lançait enfin l'assaut. Se battre, oui se battre. Elle allait clairement pouvoir se lâcher, et ça la mettait de très bonne humeur. Encore un à l’intérieur de la citadelle, la jeune panthère vint se recueillir auprès de la statut de son Dieu. Elle n’était pas dupe, elle allait très probablement y laisser sa vie, mais elle ne put que remercier Ares, pour la vie qu’il avait pu lui apporter. En réalité, c’était une sorte d’adieu. Elle espérait de tout son cœur pouvoir être à la hauteur de ce qu’il attendait d’elle. Qu’elle montre à la fin qu’il était le seul et l’unique à pouvoir diriger cette terre, et si elle parvenait à réussir sa mission, … Elle en serait la plus heureuse.

Elle se dirigea alors à la surface, ou un chevalier attendait déjà. Eux aussi étaient prêts, et tant mieux, elle ne voulait pas taper dans des éponges, ou des mauviettes qui auraient peur de mourir. Ils n’avaient pas leur place ici, ce qui, ne semblait pas être le cas du jeune homme qui se présenta ;

_ « Violence sans limite hein ? Bienvenu en enfer … »

D’autres guerriers les rejoignirent au fur et à mesure, tous les camps étaient présents, et son sourire carnassier s’afficha sur son visage, du sang, il allait en couler !

- Nous venons porter le courroux d’Odin aux portes d’Arès…

Je me dirigeai vers les terres d'Arès, seule. Morokeï discutait avec Poséidon, certainement souhaitaient-ils trouver le meilleur moyen pour tirer parti de ce conflit sans précédent. J'avoue que je n'étais pas vraiment à l'aise sans mon légat, non pas que d'habitude je l'étais mais avec ces circonstances, on a peur de tout.

J'étais habillée de mon écaille du Kraken. En vérité, je ne la connaissais toujours pas ... Tant pis ! Il n'était plus vraiment temps de s'entraîner, mais d'agir. Le monde changerait et je savais que je vivais mon dernier acte, le tout était de permettre à Morokeï d'accomplir sa destinée. Je portais une sorte de sac balloté avec une blanche étoffe.

J'arrivai aux portes du domaine d'Arès : il y a un peu de tout ici. Un d'Athènes, un du Nord et une d'ici. Bon, jusqu'aux dernières nouvelles, on avait rossé ces nuls nordiques et on avait aidé les gens d'ici à humilier les athéniens. Du coup, l'issue ne faisait pas trop de doute, sauf pour l'athénien qui était visiblement foufou à l'idée de se battre.

« Les mots ? Sans façon. Regardez d'ailleurs, je vais vous le prouvez. "Le courroux d'Odin" sont des mots. Et ça, c'est un acte. »

Dis-je en jetant le sac devant moi. En roulant, l'étoffe se laissa aller et dévoila son contenu : la tête de la prêtresse. C'était censé être le présent envers Arès pour confirmer la bonne entente entre Arès et Poséidon.

« Je viens au nom de Poséidon et je combattrai aux côtés de nos alliés d'antan et encore d'aujourd'hui. Ce sont des paroles, certes, mais qui déboucheront sur des actes. »

Le combat allait pouvoir commencer !

- Eh blondinet, t'en penses quoi qu'on défonce d'abord les deux gonzesses et qu'on improvise après pour se taper dessus ? Après, si tu veux que je te refasse le portrait direct, j'en suis aussi capable hein !

- C'est dommage, j'aurai bien aimé voir l'un de vos cardinaux, Casshern. Je l'ai déjà vaincu plusieurs fois en le laissant en vie histoire de me garder un adversaire de valeur sous la main, mais j'aurai bien aimé lui porter le coup de grâce...
Bah, tu vas prendre sa place. Considère que c'est honneur de mourir de ma main !

- Au fait, juste un truc. Même face aux gonzesses j'y vais toujours à fond !

Bon, la situation devenait légèrement plus claire. Vitany savait à présent qu’elle ne serait pas seule contre les trois nouveaux venus, mais bien en deux contre deux. Non pas que cela l’arrangeait réellement, on y trouvait toujours un peu ses comptes à avoir de l’aide. Mais oui, de l’aide provisoire, car quand bien même elle acceptait l’aide de la Marina, il ne fallait pas oublier, qu’elle était là pour la victoire et il était claire dans son esprit qu’elle n’hésiterait pas à l’achever si elle en avait l’occasion.

L’attaque cosmique, elle ne l’avait pas vu venir c’était sur et elle l’avait pris de plein fouet, mais elle restait concentrer, et se doutait de ce qu’il allait faire, et lorsque son poing se dirigea vers son ventre, elle le lui attrapa et le bloqua dans ses mains, lui souriant. Elle tourna le poignet et sortit l’un de ses poignards. Elle en fit passer la lame sur le bras qu’elle tenait toujours d’une grande fermeté ;

_ « Ouh, attention ça coupe hein ! »

Puis une fois l’entaille bien terminée, elle lui lança un coup de pied dans le genou pour l’envoyer valsé un peu plus loin. Enfin, elle passa sa langue sur la lame pleine de sang, ses yeux brillaient plus que jamais ;

_ « Je n’ai que faire de ce que tu veux, un guerrier comme moi vaut bien un cardinal. Je n’ai pas abandonné mon Dieu moi … »

- Compte sur moi, Saint.

- Toi, chienne… tu réclames des actes ? Je vais t’en donner. Exécuter un otage, c’est facile et lâche. Mais ta tête, je te l’arracherai dignement. Sur le champ de bataille. Et je la porterai jusqu’aux pieds de ton misérable dieu s’il le faut…

Mon aura foudroyante se transforma en une aura glaciale. Mes yeux furent soulignés de traits givrés. Máni exprima toute sa fureur et sa haine puis s'élança dans le but de m'attaquer. De longues plaques de glaces apparurent sous mes pieds alors que j'évitais son coup en glissant. Une longue fissure zébra ma joue. C'était esthétique comme attaque, tourbillonner. Sans doute n'avais-je pas vu le piège sous-jacent, ma main vient collecter mon sang.

« Des mots, donc. »

ήπια αναρρόφηση

Je ne le regardai même pas, j'allais simplement accompagner l'assaut de mon alliée. Figée son cosmos se matérialisa entre ses mains, qu'elle compressa pour faire exploser la matière qui parti tout autours d'elle. La zone fut largement plus froide, dommage pour toutes ces créatures sanguines et en proie à la sauvagerie. Leurs mouvements seraient lourds pour un petit moment.

Mais ce n'était pas fini : je tendis la main vers le ciel. Mon cosmos le fusilla et, l'instant d'après, un éclair tomba directement en direction de Kallas. La puissance de la foudre était assez ... édifiante.

θυμός Ἀτλαντίς

« Dans ce cas, il est de bon ton de réduire vos ardeurs, messieurs. »

Et ton but était bel et bien de les réduire considérablement. Un état de fatigue intense ... Ah oui, la mort. Évidemment, je n'avais plus bouger d'un millimètre, sinon mes bras, depuis mon esquive. Je savais que le fait d'ignorer délibérément mon adversaire allait l'enrager encore plus mais il pouvait cogner, pour le moment, je ne voyais pas l'intérêt d'affaiblir cette bête là. Je ne connaissais pas le niveau de mon alliée et je préfèrais lui ouvrir un voie en or.