Le couperet est donc tombé, hier soir en réunion sur skype avec la quinzaine de personnes présentes pendant les 2h qu'a duré la discussion (qui ont dérivés sur 3/4 par la suite ^^).
En faisant le constat de la situation actuelle puis le bilan du …
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Sujet: Le journal d'une amnésique. Mar 3 Avr - 22:19
« Chapitre I : Arrivée parcellaire. »
09 mars 436, Temple Sacré en Thrace.
C'est le premier souvenir que j'ai, que je garde. Ce qu'il y avant me parait bien inutile au jour d'aujourd'hui. Tout ce dont je me souviens, c'est que je suis originaire de Délos. Bien peu de chose en somme. Ce journal est privé et n'est destiné qu'à moi et à eux deux. Si vous ne comprenez pas cette allusion, c'est que vos yeux souillent ce papier alors fermez ce livre.
Je parcours des zones rocheuses, c'est flou dans ma mémoire mais ce que je sais. C'est qu'il faisait pluvieux et gris, par conséquent. Des hommes m'accompagnent, comme si je devais être protégée, j'ai hérité d'un don à travers mon père : raison pour laquelle je porte cette bague. Enfin, ils ne me ménageaient pas, n'hésitant pas à me pousser pour que j'avance plus vite. Je ne suis peut-être pas très efficace lorsqu'il s'agit de me rappeler le passé mais déjà à l'époque, je n'étais pas idiote ni née de la dernière pluie. Je savais qu'il avait un intérêt autre que purement idéologique. Oui car un homme à la sage stature avait su me convaincre d'accepter de suivre des hommes pour étudier les préceptes de Poséidon.
Bref, ce voyage fut long et éprouvant d'autant qu'en chemin, je vis la chair tranchée pour la première fois de ma vie. À l'époque, cela m'avait choqué, ça, je m'en souviens. Le Magnifique Temple se dressent devant nous : je le regarde ébahie. Poséidon est grand, cette structure le prouvait plus que jamais. Un cortège sort alors, un poignée de prêtre en toge, rien de bien impressionnant. Mais cela, ce n'est qu'une apparence. L'homme me pousse en avant et je tombe dans de la boue.
- V'là, on vous la ram'née. C'était pas une partie d'plaisir alors j'suis heureux d'voir enfin l'pognon qui va s'écouler.
Sauf que les prêtres ne sont pas des hommes ordinaires et si maintenant, leur force est dérisoire en comparaison de la nôtre, ces simples mortels ne pouvaient rien faire pour les contrer. La foudre tonna une nouvelle fois, sauf que cette fois, elle n'avait pas déchirée le ciel. Elle venait tout droit du poing de l'un d'eux. Impressionnant.
Avec du recul, je me rend compte que c'est cette impression de puissance qui me convainquit de souffrir et de traverser les épreuves. Car si la traversé m'avait semblé horrible, elle s'avérera être une partie de plaisir en comparaison du reste mais tout ceci vaut la peine. Car mes souffrances n'auront pas été vaines puisque je peux servir tes plans. Rien ne me fait plus plaisir que cela, tu sais ?
Enfin, toujours est-il que j'appris une chose malgré mes sept ans : l'endroit où j'étais ne devait pas gagner à être connu et vu les manières rudes dont il était défendu, il était fort probable que jamais il ne le soit. D'autant qu'à présent, ce lieu n'est plus utile au-delà de nos recueillements.
Marina
Kelmonia
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Sujet: Re: Le journal d'une amnésique. Mar 3 Avr - 22:21
« Chapitre II : Les autres enfants. »
Je ne me rappelle pas ce qu'il s'est passé après. Je veux dire, je ne me rappelle pas comment j'ai été intégrée au reste du groupe. Je ne sais pas si je faisais partie des premiers ou des derniers enfants du Temple et à vrai dire, je m'en moque à présent, puisqu'il n'y a plus que nous trois. N'est-ce pas un nouveau signe ?
Nous n'étions que trois filles : Esphine, moi et ... boh, je ne devais pas l'apprécier. Je ne m'en rappelle pas du tout mais je sais m'être fait la réflexion que nous étions trois filles pour sept garçons. Enfin, une nouvelle fois, ce n'est pas réellement capital car seuls vous êtes dignes de partager mes souvenirs. Mais quelque part, je trouve intéressant de décrire ceux que j'ai tué, ça leur donne une place, un rôle, un sentiment que leur vie n'aura pas été vaine. Des trois, j'étais la seule blonde, je le sais car Krosis m'appelait "la blondinette". Au fond, c'est rigolo car ce surnom se voulait assez péjoratif mais au moins, il m'adressait la parole. Preuve qu'il m'apprécie, non ? Étonnamment, je ne pense pas qu'il lise jamais ces lignes, c'est pourquoi je parle de lui à la troisième personne mais si c'était le cas, je m'excuse de te manquer de respect.
Il y avait donc Esphine, de six ans mon aînée. Je sais qu'elle aimait me coiffer car jamais pareille pureté ne se retrouverait sur la tête d'une autre. J'ai peut-être été ingrate avec elle mais bon, la pitié n'a pas de place dans notre monde, n'est-ce pas ? Elle avait des tâches de rousseurs et de longues nattes noires ... ou brunes ... Enfin j'en sais rien
Je ne me risquerai même pas à décrire la troisième. C'était une fille, comme nous. Dans les garçons ... Ouf, c'est le casse-tête. Il y avait deux venus bien plus tard, peu de temps avant que vous ne partissiez. L'un des deux s'appelait Thélos ! Non ... Thélos, c'était le grand costaud plus vieux ... Je me souviens que l'un d'eux était assez rond, cela m'étonna à l'époque car nous étions tous sveltes, sinon musclés. Il avait les cheveux courts et viraient sur le roux. L'autre était déjà plus mince et les cheveux noirs. Ce sont les derniers à qui j'ai rendu la liberté.
Il y a donc Thélos, le plus vieux de tous. Il était super costaud mais ce n'était qu'une apparence. Puis deux autres, sérieux et froids. Ils n'étaient pas marrants. Tu te souviens qu'ils me vendaient aux prêtres quand je perturbais leur méditation ? Ah, ce que ça pouvait m'ennuyer ça ! Et puis, mes rayons de soleil, il y avait vous deux. Heureusement que vous étiez là ! On a rit ensemble enfin, surtout à deux car Krosis était très sérieux aussi.
Marina
Kelmonia
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Sujet: Re: Le journal d'une amnésique. Mar 3 Avr - 22:21
« Chapitre III : Apprentissage, punition et échange. »
J'ai longuement étudié, les professeurs étaient très strictes là-dessus, nous n'avions que peu de temps à nous mais, une nouvelle fois, vu le destin qui se profile pour nous, c'était un mal pour un bien. J'ai eu de gros soucis à l'époque car je ne parvenais pas à me rappeler des leçons alors il m'arrivait régulièrement d'aller faire une tour aux geôles et d'y être fouettée des heures durant. Je sais que ça te peinait mais tu n'étais pas idiot, à l'époque nous n'étions pas suffisamment fort pour nous émanciper. Cette faiblesse juvénile est presque drôle maintenant que nous sommes à ces postes.
Une nouvelle fois, heureusement que tu étais là : grâce à toi, j'ai toujours su garder le sourire car je le sentais bien que nous nous apportions mutuellement les ressources suffisantes pour aller de l'avant. Je crois d'ailleurs que tu es la seule personne à n'avoir jamais douté de moi. Ce que tout le monde prenait pour de la stupidité aberrante, toi tu la voyais, au mieux, comme de l'étourderie.
Mais malgré tout, je savais exploiter au mieux ce qui restait gravé dans ma mémoire. Étonnamment, plus des sujets te tenaient à cœur et plus j'en avais souvenir. Cela nous permit, plus tard, d'en discuter malgré ma dizaine d'année. Car il ne fallait pas se leurrer, nous étions bien plus intelligents que le commun des mortels, même moi.
Par contre, j'excellai dans les exercices physiques. Il faut dire qu'entre les entraînements, les coups de fouets et les coups de coude de Krosis lorsque j'étais trop collante, j'en avais appris : à la fois endurante et forte. Mais très rapidement, Krosis dut se rendre à l'évidence que ses coups ne me décourageaient pas et que tu appréciais ma présence.
C'est vers douze ans que j'appris moi aussi à maîtriser ma cosmo-énergie. Je l'avais d'ailleurs particulièrement puissante, je ne parvenais pas à la contrôler et souvent des éclairs se rependirent à travers le temple ... J'avais l'air bien maline à l'époque. Mais quelque chose allait arriver, cette chose qui allait me forcer à toujours grandir.
Oui, j'avais douze ans, vous en aviez dix-sept et vous alliez me quitter. Tu viens me trouver ce jour-là, je ne sais pas pourquoi mais je sentais toute la gravité dans ta démarche. Ce souvenir est impérissable, je m'en rappelle comme si c'était hier. Tu t'avances vers moi, j'arrête mes exercices, tu ne me souris pas. Je comprend que quelque chose s'était passé ou allait se passer. Et là, tu m'expliquas tout. Je me jetai à ton cou, en pleurs : tu ne pouvais pas partir et me laisser seule, tu n'en avais pas le droit. Mais la volonté de Poséidon était de loin la plus forte, nous ne pouvions nous y souscrire.
Je t'ai maudis ce jour là. M'abandonner après cinq années. En réalité, ce n'était pas le fait que tu partes que j'ai maudis mais bien celui que tu ne m'emmènes pas avec toi. J'étais alors convaincue d'être assez forte pour t'épauler mais maintenant, je sais ô combien j'avais tort.
Les trois années qui suivirent ton départ me transforma largement. Je n'étais plus que l'ombre de moi-même, vêtant le masque de l'indifférence, cherchant à aller toujours plus loin dans mes ressources afin d'un jour avoir l'honneur d'être élue également. Mais je n'eus pas la chance de voir un Général. Non, la personne qui vient à moi au bout de trois longues années ne fut autre que toi. Je t'ai boudé des heures durant mais tu restais fidèle à notre amitié et resta patient jusqu'à ce que je vienne contre toi, heureuse malgré tout.
Au final, tu n'avais pas beaucoup changé. Tu étais toujours aussi déterminé, l'expérience en plus. Tu en imposais, tu avais gagné énormément de charisme mais à mes yeux, tu restais juste mon ami. Peut m'importait la tâche qui était tienne, je ne changerai jamais mon attitude envers toi. Quelque jours plus tard, tu partis en me promettant de revenir.
Marina
Kelmonia
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Sujet: Re: Le journal d'une amnésique. Mar 3 Avr - 22:22
« Chapitre IV : puissance indéniable. »
Tu étais trop occupé à cette époque là, je dus te voir deux fois de mes quinze à dix-huit ans. Ensuite, tu vins me voir en entrant dans mon esprit, personne ne le comprit à l'époque mais tout le monde sut que tu m'avais manipuler pour exécuter tes sombres desseins du moins, vous l'aviez tous cru, toi y comprit. Mais j'étais bien plus maline que ça. Tu avais besoin de te débarrasser du Grand Prêtre et je ne savais pas pourquoi mais si c'était dans tes intérêts alors j'obéirai avec joie.
Ce jour là, je déambules dans le hall du temple. Je titube, tous me laissent passer vers la chambre du Grand Prêtre, rien d'anormal : si je suis malade, je dois aller voir le responsable du lieu. Lorsque je referme délicatement la porte, sans avoir frapper, le Grand Prêtre semble irrité mais à nouveau, je titube.
« Un quelconque soucis, Kelmonia ? » « En réalité, aucun. κακουχία κοινωνικότητα »
Mon index droit frappe doucement ma bouche. Soudainement, le Grand Prêtre porte ses mains à sa bouche et à sa gorge mais visiblement aucun son ne sort. Je plisse doucement les yeux, amusée. Toute ma frustration se déverserai sur lui, j'avais souffert et à travers ma souffrance, il t'avait touché. Pour cela, je n'aurai aucune pitié. La malchance fut qu'après vous, j'étais leur meilleur réussite et de loin.
« κακουχία όσφρηση »
Le Grand Prêtre porte ses mains à son nez. L'odeur de l'encens doit avoir disparu. Je souris davantage, quelle sensation horrible de se faire ôter les sens un par un sans pouvoir rien faire. Se défendre reviendrait à me tuer ce jour-là. Et me tuer revenait à trahir sa parole envers Poséidon. Sa destinée était entre mes mains.
« κακουχία αφή »
L'homme tombe à genoux. Il perd l'équilibre, son toucher disparaissait lentement. Je m'approche alors jusqu'à lui, sans que personne ne s'inquiète outre mesure de ce qui pouvait bien se tramer ici. Je pose doucement mon pied sur lui et le fait basculer. D'un coup sec, je lui donne un coup de pied au visage, lui laissant le goût de son propre sang.
« Tu m'entends encore, je le sais. Je suis réellement navrée mais je me dois de t'écarter pour le destin de Morokeï, tu ne fais plus partie de ses plans. κακουχία γούστο »
Le goût amer et métallique qu'il avait en bouche disparu alors. Oui, mon sadisme m'avait poussée à le blesser afin qu'il constate directement la perte de ce sens. Cette cruauté, je l'exploite dans l'unique but de savoir jusqu'où son poussé mes talents.
« C'est l'avant dernière note de ce requiem, hélas, tu n’entendras pas la dernière note. κακουχία ακοή »
Il ne m'entend plus. C'en est finit pour un être mortel mais il était un plus que ça. Il lui restait donc un dernier sens à briser pour que cet homme ne soit qu'une coquille vide. Je leva la main vers le plafond de la pièce.
« κακουχία πόντος »
Pour lui, son monde s'arrête. Je pars alors vers le grand hall et je feints de m'évanouir en murmurant ton nom. Tous comprennent alors que tu étais l'auteur de ma "folie". C'était faux mais ils devaient le penser.
Marina
Kelmonia
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Sujet: Re: Le journal d'une amnésique. Mar 3 Avr - 22:23
« Chapitre V : des chaînes et des clefs. »
Tous avaient foi en moi. Oui, moi, la sotte, comment aurais-je pu faire cela de mon plein gré ? Cela faisait longtemps que j'étais vue comme une folle taciturne. À leurs yeux, ma survie ne tenait qu'à la volonté divine et, de facto, à mon sang atlante. Quelque part en moi, en nous si tu me lis, reste un faible résidu de ce sang parfait. Mais, je n'en ai cure qu'il ne soit que dilué car nous l'avons transcendé - ce sang - toi bien davantage encore.
À cette époque là donc, seul toi fut capable de comprendre mon amnésie. Je suis un parchemin vierge ou plutôt un cahier dont chaque parchemin semble tâché de l'encre du papyrus précédent, restant majoritairement illisible. Je pense que c'est là la meilleur description de mon esprit. Ne pas comprendre ce mal fut leur plus grande erreur. En effet, j'étais bien consciente de mes actes et la mise à mort du Grand-Prêtre était un acte délibéré.
C'est le jour de mes vingt-un ans que tu réapparus dans ma vie. En effet, tous te pensèrent coupable de mon crime et donc tu ne pus revenir sans avoir des soucis. Mais en ce jour, tu bravas l'interdit. Mature, je pouvais sortir du temple sans qu'ils s'inquiètent d'une probable fugue : j'allais observer les étoiles, m'installant en tailleurs. Tu viens alors doucement vers moi, je t'avais ressentit mais je continuai d'observer les étoiles. Délicatement tu te mis devant moi et me salua, je te souris, indubitablement. Nos regards se croisèrent une nouvelle fois, que j'adore soutenir ces pupilles jaunes. Aussi pures que le soleil. Facile comparaison, mais tu es bel et bien celui qui illumine ma vie.
« Viens avec moi, Kelmonia. Brise tes chaînes et accompagne moi dans mon périple. À travers ma voix, entend celle de notre seigneur, Poséidon. »
Une nouvelle fois, ton esprit essaya de pénétrer le mien, de te l'approprier mais tu n'y parvins pas. Tu n'y étais jamais parvenu en réalité. Tu n'avais pas su me corrompre la première fois mais tu ne dus pas t'en douter lorsque tu me vis accomplir tes desseins. Pourtant, je te renvoyai doucement en dehors de mes frontières spirituelles.
« Inutile, Morokeï. Aussi éparse soit mon esprit, il est déjà tout à toi. Tu n'as pas besoin de me manipuler pour me voir exécuter tes projets. Ordonne moi et je le ferai avec plaisir. Sur ce ... Je m'en vais défaire mes liens, attend moi. »
Je me relevai et dépoussiérai mes vêtements. J'entrai, m'en allant "briser mes chaînes". L'utilité de ce temple était donc envolée : je pourrai servir Poséidon à tes côtés. Le reste m'importait peu, sinon pas du tout. Deux prêtres tenaient lieu et place de gardes de l'entrée. Je n'avais pas le temps après mon dernier coup d'état, soi-disant contre mon gré, les autres étaient vigilants. Mais vigilance n'était pas gage de sûreté : seule la force assurait la pérennité. J'agissais donc en conséquence : de deux doigts, je rentrai profondément la glotte de l'un tout en balayant, de mes longues jambes, l'autre. Je ne le laissai même pas se relever que déjà, des gerbes électriques l'assaillirent. Deux de moins.
Cette frappe furtive n'avait fait que peu de bruit. J'entrai alors pleinement dans le temple. Je devais encre en défaire treize et malgré ma force, cela ne serait pas aisé. Mais c'était mon ultime épreuve, il n'était pas temps de vaciller. La fourberie aurait été d'une bien grande aide mais je n'en maîtrisais pas les ficelles. J'eus par contre une excellente idée : glacer l'air ambiant. Les plus faibles se fatigueraient facilement. Seulement cinq éveillèrent leur cosmos pour éviter ce drainage. Voulant en finir, je fis exploser le mien -de cosmos-. Tu dus le ressentir, toi qui était dehors. Ais-je su te séduire par ma puissance ?
Deux d'entre eux n'étaient pas dans le hall principal, immédiatement, je gelai les portes. Esphine, Talos et un prêtre me firent face. Me croyant d'élément glace, ils usèrent de leur technique cosmique liée à l'eau.
« Lorsqu'on aspire aux sommets, il faut sortir de la masse ! Inutile donc de penser à contrer l'ennemi lorsque son premier obstacle est l'alliée ... θυμός Δε Ἀτλαντίς »
Leur technique fut balayée par une explosion foudroyante. Ils tentèrement de répliquer mais, déjà, leur cosmo-énergie s'en allait. Ne parvenant plus à chauffer leur cosmos, leurs membres s'engourdirent. Aussitôt après, les portes volèrent en éclat.
« Juste à temps pour l'épilogue. Moi, Kelmonia, je déclare les activités de ce temple... dépassée ! »
Ces deux-là surent me tenir tête plus longtemps et même me blesser légèrement mais mon travail de sape faisait son effet et, lentement, ils n'en purent plus, vidés physiquement et psychiquement. D'un léger coup de la paume de la main, je les forçais à s'écrouler. Mon visage était froid et hautain, avant d'être soudain traverser d'une vive expression.
« La bataille du Temple est terminée et la gagnante est ... Moi ! Wouhou ! »
Je me dirigeai vers la salle d'arme et pris un arc de bien belle facture. Je reviens dans le hall principal et, une fois là, je décochai mes flèches et pris la vie des miens. Ils n'avaient pas atteint l'élite et devaient mourir pour préserver l'anonymat des expériences faites ici : seuls les forts étaient capable de garder le secret, nous en soit. J'avais hésité avant d'assassiner les deux plus jeunes mais, à nouveau, la pitié appartient aux faibles.
Il ne restait plus que les prêtres. J'abandonnai l'arc pour rallier les geôles. Je reviens à nouveau, tout en me rappelant de cette phrase, n'hésitant pas à la prononcer :
« Kelmonia, c'est l'heure de la punition. Le fouet claquera encore. »
Mon visage était de nouveau fermé, froid. Je n'étais plus la foudre mais la glace, n'hésitant pas à lécher le fouet. La vengeance était un plat qui se mangeait froid après tout. Mon fouet du claquer des heures durant, jusqu'à ce que mort s'ensuivent sur chacun de ces prêtres. Même mort, je pris la peine de les étrangler avec le fouet, pour être sûre en soi. Je lâchai enfin ce fouet et sortit du temple pour te rejoindre, très câline maintenant que j'étais libre. Je pus enfin m'enfuir dans tes bras et laisser mon esprit à la dérive pour quelques secondes.
Marina
Kelmonia
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Sujet: Re: Le journal d'une amnésique. Mar 3 Avr - 22:23
« Chapitre VI : Par delà les monts» -- Chronique avec Morokeï, contant l'année donnée par Poséidon --
Marina
Kelmonia
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Sujet: Re: Le journal d'une amnésique. Mar 3 Avr - 22:24
« Chapitre VII : L'ombre se voit avant le reste ... »
« Kelmonia, Orphéus n'est plus mais il subsiste d'autres gêneurs, les anciens oracles notamment. Fin de la complaisance, l'un d'eux circules près de Neapolis. Exécute le. »
J'acquiesçai et partis donc pour cette cité romaine. Théoriquement, je pars désavantagée face à des chevaliers en armure mais les chlamydes étaient éteintes, elles aussi. C'est donc confiante que je pris le chemin, chemin dont je ne perdrai pas davantage d'encre pour le décrire tant il fut ... simple ?
Une fois dans la région, je sentis un gros cosmos vers lequel je me dirigeai. Mon propre cosmos réagissait et explosa, avertissant ma cible de mon arrivée. Je fus attendue car cette personne ne bougea pas. Le décore serait une plaine. Cela me va, moi, le terrain, j'en ai rien à fiche ! Bref, nous commençâmes une discussion qui donne ... plus ou moins ... ceci :
« Qui se présente à moi ? » « Kelmonia, la faucheuse ! Une précision sur ce que je fauche ? » « Quel Dieu sers-tu ? Et, de facto, qui t'envoie ? » « Sincèrement, je ne sers pour l'heure aucun Dieu, juste un idéal ! Mes rêves n'existent qu'en celui que je chéris. Ne te gêne pas à moquer le peu de substance que j'incarne, j'en ai l'habitude. Et, toujours par habitude, sache qu'il ne restera de toi aucune substance. »
La femme, oui, car il s'agit d'une femme ne semblait pas d'humeur, elle alla jusqu'à crier son titre d'émissaire d'Apollon, Gardienne de la tour Sud, Phétis. Était-ce à cela qu'elle se raccrochait ? C'était bien peu de chose, au final. Nous engageâmes alors un combat de longues haleine. Ce dernier pouvait sembler en ma défaveur : aucune goutte de sang ne perlait du corps de mon opposante alors que moi, je m'en vidais sans discontinuer. Mais, comme tous, elle fut soudainement prise d'un spasme et s'écroula, toujours consciente. Alors, je déposai lentement ma botte de cuir sur sa gorge, sa vie était mienne à présent, j'en étais la sombre maîtresse.
« Voilà, Phétis. Tu peux enfin arrêter de voler et te reposer. Adieu. »
Sa gorge claqua sous la pression de ma masse corporelle, ajoutant une victoire à mon actif. Sauf que cette fois, j'avais durablement gagné la confiance de notre Seigneur ! C'est ainsi que je devins Kelmonia du Kraken.
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