Odin Messages : 66 Localisation : Temple d'Odin Renommée : 520
Feuille de personnage
Armure: Psi
Rang de l'Armure: Argent
Expérience: 80  |  Sujet: Alwine, Guerrière Divine de Psi.  Jeu 26 Jan - 22:22 | |
| HRP
DC de Théodora RP
« La vertu, comme le corbeau, niche dans les ruines. »
Par Anatole France
A quoi ressemble votre personnage la première fois qu'on le rencontre ?
Alwine ne peut nier ses origines, la Scandinavie et Asgard en particulier, ses longs cheveux blancs et sa peau au teint blafard en sont des preuves marquantes. L'iris de ses yeux semble anaturelle, comme remplacée d'émeraude. Mais ce regard vous perce, vous scrute : Alwine semble vous étudier en permanence. Ce simple regard peut perturber le plus valeureux des guerriers car cette femme ne semble pas agressive, ni méchante mais elle a le don de vous mettre mal à l'aise. Qui que vous soyez, ces deux émeraudes vous regardent de haut, comme si vous étiez incapable de « comprendre ». Il y a un narcissisme naturelle qui se dégage de cette noble.
Malgré le froid constant des froides contrées, Alwine préfère porter de fins et riches tissus plutôt que des fourrures peu esthétiques. Son titre traduit un effet naturelle : malgré sa taille moyenne, tout ses muscles sont saillants et développés. Il ne faudrait pas la voir comme une femme chétive, même si son pouvoir ne réside pas dans sa force physique ...
Une autre manière de la voir serait en armure, la GodRobe de Munin. Il est rare de la voir ainsi car plus souvent, seuls ses oreilles trainent près de vous ... Rarement découverte, vous ne deviendrez qu'une gêne si vous la surprenez. Son regard semblant toujours vous voir comme un insecte, elle engagera le combat avec une fureur déployée : ne tentez pas de lui parler car si elle combat, pour elle, vous êtes déjà mort.
En de rare occasion, elle pourrait se battre de front, dans ce cas, elle sera posée, suivant le plan établit. Mais toujours avec cet air supérieur car, à ses yeux, tous ceux qui ont la force de se dresser face à Odin et ses Ases sont les reliques de dieux méditerranéens, uniquement bons à rejoindre Helheim. Inutile de dire que le murmure d'Odin lui est fidèle jusqu'au plus profond de son être, gare à ceux qui voudrait la manipuler car cela fait longtemps que Munin a mangé son fromage ...
« Dieu murmure dans nos moments de joie, mais tonne dans nos souffrances. La souffrance est son mégaphone pour réveiller un monde engourdi. »
Par C.S. Lewis
Histoire
« Chapitre I : Munin et son jeune frère viennent au monde. »
13 décembre 431, Manoir de Valaskjálf.
Dans le célèbre Manoir d'Asgard, tu viens au monde, mon enfant. Tu te nommeras Alwine, la noble amie. Ton nom sera clamé dans tout Asgard. Oui, ta noble famille vient d'avoir une descendance mais personne ne sait encore ton merveilleux destin, personne ne le sait encore à part moi. Tu es née en une froide période de l'année, beaucoup de bébés meurent en cette période de l'année mais toi, tu es couvée et chérie. Il ne pourrait rien t'arriver.
13 décembre 432, Manoir de Valaskjálf.
Ton jeune frère te suit d'un an jour pour jour et comme toi, il est clamé à travers Asgard. Une destinée aussi grandiose que la tienne l'attend. Lorsque tu regarderas à gauche, il veillera à droite. Et tu lui rendras la pareil. Contrairement à ce que souhaite tes parents, tu ne seras pas une « amie », tu regarderas le monde d'en haut. Seul ton sang te sera digne d'intérêt ainsi que le Seer et la Prêtresse. Tu n'as pas encore conscience ne fut-ce que de son existence mais, crois-moi, cela viendra.
« Chapitre II : Petite princesse. »
Pauvre manoir, tu n'as que six ans et tu sèmes le trouble, ton cadet en souffre, lui qui est ta principale cible. Oui, tu adores enquiquiner l'enfant qui sera à jamais à tes côtés. Mais qu'il se rassure, les domestiques y passent également. Tu as bien compris ton rang, trop bien même. Et tes parents te vouent un culte exacerbé, châtiant quiconque ne répondra pas à tes attentes, et des deux enfants, tu es sans contestation aucune leur préférée. Tu t'en rendras compte plus tard et cela te désolera mais pour l'heure, tu t'en fiches éperdument : tout te revient.
28 mai 438, Manoir de Valaskjálf.
Pour la première fois de ta vie, tu ressens une douleur intense, ton cœur semble imploser, tes larmes perlent sans discontinuer. Petite princesse, tu prends conscience qu'on ne peut tout à avoir. Ta mère est morte en couche, le troisième enfant de la famille n'y a pas survécu non plus. Tu as beau supplier qu'on te rende ta mère, cela ne pourra changer, elle doit déjà marcher vers Helheim. Ton cadet reste silencieux, tout en étant terriblement meurtri.
Évidemment, on s'étonne du manque apparent de réactions chez le plus jeune et on décide de réconforter celle qui fait le plus de bruit. Pendant un an, tu sembles attristée mais tes caprices ont diminués, symbole du mal être qui t'habite. Mais au fond de toi, tu sais à présent qu'il te faut sécher les larmes car ton jeune frère n'est pas si bien que ça, tu sembles la seule à ressentir sa détresse, d'ailleurs tu cesses de l'embêter, passant beaucoup de temps avec lui.
« Chapitre III : Fillette à l'écoute. »
28 mai 439, Tombe de Dame Bethilda.
Cela fait un an que ta mère est partie. Un an. Toute ta famille se réunit autours de cette tombe, faisant des offrandes à Hel, déesse des morts afin qu'elle puisse y résider en paix. Ce jour-là, tu prends l'étrange décision de devenir une Noble guerrière. Tu ne veux pas connaître une pareille mort, tu veux mourir pour Odin et non pour procréer. Cela changera peut-être, même moi je ne puis voir cela.
L'un de tes serviteurs commence à te faire de simples exercices physiques, pendant six mois, il travaillera ta condition. Jusqu'à ce sombre anniversaire, tu avais toujours quémandé l'aide de tes sous-fifres en toutes circonstances, il était évident que ce serviteur ne te changerait pas à une nuit. De nombreuses fois, tu voulus abandonner mais quelque chose, tapie au plus profond de ton ventre, t'obligeait à continuer, à persévérer.
13 décembre 439, aux alentours Valaskjálf.
Tu viens officiellement d'avoir huit ans, le temps passe si vite. Il y a huit ans, tes petites mains tentaient d'attraper tout et n'importe quoi. Aujourd'hui, ton serviteur te remet une épée. C'est ton cadeau d'anniversaire, c'est une lame forgée à l’effigie de ta maison, un cadeau dont tu es fière. Tu sais qu'il ne vient pas d'un simple larbin mais pour la première fois de ta vie, tu remercies quelqu'un de son rang. Oui, tu le remercies du fond du cœur.
Il t'apprend patiemment comment incliner ta lame, comme l'abattre. Même tes parents n'avaient jamais eu autant d'autorité sur toi, tu ne les aurais de toute façon pas laissé faire mais ici, tu es convaincue que tes caprices ne t'aideront pas à assimiler la technique. C'était impressionnant comme en si peu de temps tu avais grandi, bien sûr cela te coûtait d'être ainsi malmenée par un simple serviteur mais c'était le prix à payer pour parvenir à tes fins.
« Chapitre IV : Femme indépendante. »
30 juin 442, quelque part au nord de la péninsule scandinave.
Au sol, git un Harfang des neiges que tu as décapité au vol. C'était le dernier test et tu l'avais rempli avec brio. Ton serviteur était fier de toi et t'avoua ne pas pouvoir t'enseigner plus, tu étais son égale à présent. Tu te retournas vers lui, ton regard d'émeraude se remit à le percer. Tu n'avais plus besoin de lui.
« Dans ce cas, vous serez le meilleur test que je puisse espérer à ce jour. »
« Ma Dame, vous n'y songez pas ? »
« En effet, c'est plus qu'un songe mais une provocation en duel, manant. N'oublie pas, le geste doit rester souple en toute occasion. »
Le serviteur fut ébêté un instant, n'en revenant pas. Comment celle à qui il avait tout appris pouvait-elle lever la main sur lui ? C'était une question qui ne t’effleurait pas l'esprit. Du haut de tes dix ans, tu en avais assez d'être sous sa gouverne, il était temps de franchir une étape : une guerrière ne le devenait véritablement qu'après avoir fait couler le sang. Mais pas n'importe quel sang, celui d'un bretteur !
Tu entames ce duel d'une manière rapide et téméraire : tu vises son cœur d'une estoc mais il se ressaisit juste à temps pour parer le coup. Hélas pour lui, sa surprise lui empêche toute contre-attaque. Tu profites que ton coup soit dévier vers la gauche pour viser sa jambe droite. De son côté, il cherche à pourfendre ta tête, heureusement, dans ton mouvement tu te penches et esquive naturellement l'attaque. Lorsque tu sens ta lame zébrer son tibia, tu t'écartes d'une roulade en arrière, parant jusqu'à temps une attaque circulaire.
Lentement, tu te relèves : l'homme ne t'a pas suivit, sa douleur l'immobilisant momentanément. Tu courus vers lui, vers sa droite handicapée, d'autant que l'homme était gaucher. Intelligemment, tu mis hors de portée de sa propre lame et sautas en assénant un violent coup sur son épaule.
« Ton égale ? Pour qui te prenais-tu ? Mon sang est pure et visiblement je te surpasse à l'épée. À seulement dix ans. Tu vois, c'est la différence entre nos deux positions : vous n'êtes que les enfants de notre société : laisse les gens importants s'élever car là est leur place. »
Tu riais. Alors que tu allais prendre la vie d'un homme, tu t'enivrais de ta supériorité. Il pivota trop lentement pour protéger ses arrières : en deux amples mouvements, tu lui tranchas les tendons de la patte d'oie de chacune de ses jambes. Inévitablement, il tomba à genoux, observant l'horizon brumeux. Toi, tu voyais une toundra radieuse. Ta lame perça sa main gauche afin qu'il lâche son arme.
« Oui. C'est à genoux que tu aurais dû être devant moi. Dis-moi, à quoi ressemble Helheim, je t'emmène voir la rivière Gjöll mais tu seras le seul à la traverser. Je salue ton enseignement. »
D'un geste, tu empoignas la tignasse de ton maître et lui perça la nuque : c'était fini. Alwine, la noble amie, tu venais encore de faire parler ton nom, lui faire crier ô combien il était mal choisi.
14 juillet 442, devant les portes de Valaskjálf.
Après de longs mois d'absence tu revins enfin dans ta digne Maison. Évidemment, personne ne t'attend précisément, vous pouviez revenir dans un mois comme il y a deux jours. Mais coïncidence ou juste présage, personne ne t'attend sauf lui. Cette personne née un an après toi t'attend, semble t'attendre. Dès que tu le vois, tu arbores un sourire arrogant, tu lèves le nez au ciel : heureuse de le revoir.
« Qu'il est bon de te revoir. Il n'y a qu'en ta présence que puisse me sentir entière. »
« De même, sans toi le temps semble arrêté. Il faut avouer que je ne suis pas habitué au calme ... Mais dis-moi, tu reviens seule ? »
« Oh ?! Tu as remarqué ! »
« Étonnamment, c'est le genre de chose qui se remarque, oui. »
« Et bien, tu as pris de l'assurance, je suis fière de toi. Officiellement, il est mort en chutant. Tu n'as pas besoin d'en savoir plus. »
« C'est suffisamment clair, je ne souhaite en savoir davantage, en effet. Père sera ravi de te revoir, qui se soucie de serviteur, après tout sinon ta conscience ? »
Tu lui souris alors, ce ton insolent aurait été puni s'il s'agissait de tout autre que lui. Lentement, tu le dépassas sans t'attarder davantage, ouvrant les lourdes portes du manoir, allant voir mon père. Après mûres réflexions, ta conscience se portait bien, pour grandir tu devais tuer ou être tué, il n'y avait pas mille manières de glaner de l'expérience. Par contre, tu ne devais pas cesser tes efforts, tu devais t'entraîner et trouver meilleur maître.
Ce fut ton père qui pris le relais, il t'enseigna la chasse, le pistage. Dans les grandes landes gelées, c'était important de trouver sa nourriture, de connaître son milieu mais également de s'adapter en terres inconnues. Pourtant, cela t'exaspérait : oui, tu ne savais pas écouter ton père, il y avait bien longtemps qu'il avait perdu son autorité paternelle. C'est pourquoi tu décidas d'y aller en solitaire dès que tu pensas avoir tout appris.
« Chapitre V : Éveil du cosmos. »
3 février 444, landes du Jutland.
Cela faisait un moment que tu parcourais les landes pour t'améliorer, deux personnes en étrange armure se battaient l'une contre l'autre. Les deux armures étaient ailées, c'était ... magnifique. D'autant que les deux hommes se battaient à mains nues et dégageaient une puissance inhumaine. Te sentant soudainement si faible, tu les regardas telle une ahurie. Mais au bout de quelques dizaines de minutes, l'un des deux cria alors que son homologue s'écroulait dans le manteau de neige.
Tu avanças doucement vers cette scène si étrange et envoutante. Celui qui avait crié vient secouer l'autre, tu ne comprends pas. Mais lorsque tu arrives à leur hauteur, tu comprends bien vite que celui au sol est mort. L'homme encore vivant te regarde, désespéré. Pour une fois, tu ne sus que dire, seule le silence t'inspirait en ce moment.
« Qui aurait pu prédire que Kelm de l'étoile de Psi tomberait en s'entraînant, Hugin se retrouve bien seul sans Munin. »
« Hugin et Munin vous dites ? Alors, mon seigneur, je pense que son dernier murmure sera pour Odin. »
« Qui es-tu pour venir me parler d'Odin ? »
« Humf ?! Je suis Alwine de Valaskjálf ! Ma noble famille garde depuis des générations le trône de sa tour. Voilà qui je suis, rustre. »
« Un nom de prestige mais ta personne n'a encore rien accompli. Je suis Tygs de l'étoile de Chi, Gardien Divin d'Odin. »
« Tu as une grande gueule pour un rustre. Tu vas tâter de mon épée et on reparlera du "divin" qui t'anime. Odin a lui-même confié son manoir à mon ancêtre et son épouse car ils avaient fidèlement servi en tant que Guerriers Divins, crois-tu seulement que je vais avaler tes sornettes. »
Au fond de toi, tu en étais déjà consciente mais tu dégainas alors ton épée et le chargea du haut de tes douze ans. Une fillette chargeait un Guerrier Divin. Il n'eut qu'à lever la main et tu fus éjecter comme un fétu de paille. Tu t'écrasas au sol à quelques dizaines de mettre de là : ce n'était pas possible à tes yeux, aucun homme ne pouvait faire cela. Et en soi, tu avais raison, c'était plus qu'un homme ! Tu te relevas afin de t'assurer qu'il ne s'agisse pas d'un rêve un peu trop réaliste. Tu chargeas à nouveau et tu fus envoyée vers la droite cette fois. Lorsque tu te relevas, ton sang perlait sur la neige, lui retirant sa pureté naturelle. C'était la première fois qu'un être humain faisait couler ton sang.
Tu le regardas craintive mais il faisait déjà demi-tour. Pour qui se prenait-il, pensas-tu, il venait d'humilier une dignitaire de Valaskjálf et il pensait s'en tirer comme ça ? Tu te relevas et le rejoins, épée baissée.
« Hey ! Personne ne m'avait jamais humilier ainsi. Regarde-moi quand je te parle ! Je suis ... »
« ... Alwine de Valaskjálf. J'ai entendu, tu te rattaches à ton nom et aux exploits de tes glorieux ancêtres sans tenter de te créer les tiens. »
« Évidemment que si ! »
« Tes mots sonnent creux, gamine. »
« Je sais me battre à l'épée ! Je suis douée ! »
« Rien d'extraordinaire, je me battais contre des ours en compagnie de mon maître à ton âge. D'ailleurs sans un bon maître, tu n'évolueras jamais. Tu es trop imbue de ta personne pour savoir progresser en solitaire. »
« Balivernes ! Je peux encore progresser ! »
« Pas sans un maître ... Pas sans moi ! »
« Humf. Après tel outrage, si vous m'enseignez, dès que j'en aurai l'occasion je vous prendrais la vie ! »
« Tu ne seras jamais capable ne fut-ce que de me secouer. Veux tu que je t’apprenne à éveiller ton cosmos, ce qui a fait la fierté de ta famille ? »
« Évidemment ... Quelle question ! »
C'est ainsi que tu débutas ton entraînement avec Tygs. Cela n'avait rien à voir avec ton serviteur d'antan. La neige, tu la vis régulièrement de près, quand tu ne la mangeais pas au détour d'une trop lourde attaque. Ton sang que tu considérais comme sacré vit plusieurs fois la couleur du jour. Tygs ne se souciait pas de ta famille, de ta maison et cela changeait absolument tout. Tu n'étais pas choyée, tu vivais vraiment à la dure.
Néanmoins, même si tu le contestais par fierté, il t'apprenait à une vitesse folle et ton corps suivait, dans la douleur mais il suivait. Le jour où naquit ton cosmos était froid et sombre.
22 décembre 445, landes du Jutland.
Ce jour était très sombre, l'un des plus sombres de l'année sans doute. Tu te tenais debout, haletante, Tygs s'impatientait de te voir stagner à ton niveau, ton cosmos ne parvenait pas à s'éveiller. En bon Hugin qu'il était, cela faisait longtemps qu'il savait que seul ton frère avait une emprise sur toi. Ce jour-là, il revint avec un sac sur l'épaule. Quelle fut ta surprise lorsque tu découvris ton cadet, il l'attachait à un rondin de bois planté à même sol. Tu avais bon crier de le laisser partir, qu'il n'avait rien à voir avec ces histoires. Il n'en fit rien.
« Il est temps que le corbeau dévoile son plumage ou jamais il ne pourra faire entendre son merveilleux ramage. Alwine, vois ton frère mourir pour voler ! »
Le Guerrier Divin fit dégager son cosmos, prêt à frapper le pauvre inconnu. Tu hurlas si fort que les landes s'en souviennent. Ton cosmos se réveilla, explosa et tu fus sur ton frère en quelques secondes : tu reçus de plein fouet le coup, t’estomaquant. Tu tombas à genoux, crachant une nouvelle fois ton sang mais ton cosmos continuait de brûler, tu sentais ton sang en ébullition, d'un violent crochet du poing, tu l'écartas de ton frère. Puis tu t'écroulas, perdant connaissance.
23 décembre 445, une cabane en bois dans le Jutland.
« Oh ! Ma sœur ! Te voilà enfin réveillée. Est-ce que tu vas bien ? »
« Hum... Oh ... Toi ... Je suis heureuse de te voir sain et sauf ... »
« Encore une fois, tu étais là pour moi ... »
« C'est... Normal ... Je suis ta grande sœur avant tout ... »
« Si tu as assez de forces pour parler, lève toi et viens t'entraîner ! »
« Vous ... ! »
« Tu es peut-être noble, petite, mais tu ne vis ni à Rome, ni à Constantinople. Ici, c'est le Grand Nord, le froid veille sur nous pour que nous ne tombons pas dans la faiblesse citadine alors lève toi et montre moi que la noblesse du nord brille par sa force et non par son opulence ! »
Tu te tus, tu savais qu'il avait raison mais cela, tu ne pouvais le reconnaître. Mais une seule chose t'importait : savoir que la personne la plus chère à tes yeux se portait bien. Et il t'était même rassurant de le savoir à tes côtés, de savoir que tu pouvais poursuivre ton entraînement sans avoir à l'inquiéter, il serait là. C'est ainsi le cœur léger que tu repris l'entraînement mais cette-fois, c'était à un tout autre niveau : celui d'une apprentie et d'un maître s’exerçant avec l'essence divine qui parcourait leur corps.
« Chapitre VI : Munin tu deviens. »
13 décembre 448, landes du Jutland.
Cela faisait quelques années que vous vous entraîniez avec Tygs. Tu étais devenue forte, l'armure divine de Munin, tu la voyais tout les jours, tu la désirais, tu la convoitais et ta discrétion à ce sujet s'évaporait de mois en mois, de semaines en semaines, de jours en jours ... Mon frère me regardait, s'entraînant de son côté : il n'avait pas encore les épaules assez solide pour tenir tête à Tygs alors que moi-même, oui. J'étais devenue son égal lorsque nous nous battions sans armure.
« Cette GodRobe m'appartient ! »
« Et bien ... Cela faisait un moment que j'attendais cette réplique ! »
« Ne perdons plus de temps ! Munin, c'est moi ! Je le sais, tu le sais, Odin le sait ! »
« Qu'importe, nous ne sommes pas encore prêts ! Hugin est lié à Munin, je ne t'accorderai pas l'armure tant que nous ne serons pas en harmonie. »
« Gueux ... Tu n'as plus le pouvoir d'en décider. Tu n'es pas l'un des points du triangle : c'est entre Odin, Munin et moi à présent. »
Tu accourus vers Munin et t'en empara avant Tygs, à peine sifflas-tu que tu fus cuirassée. Tu regardas tes gants, impressionnée : tu revivais les moments de l'armure. Ses instants avec ses anciens détenteurs. Mais tu n'eus pas le temps de t'émerveiller :
Tu eus à peine le temps de réagir, ton armure t'indiquait la marche à suivre : vous étiez union et Munin dévorerait Hugin si le besoin s'en faisait ressentir.
Tu fus brillante : il vit une nuée de corbeaux se déverser sur lui le frappant avec force, convaincue que sa force se retournait contre lui. De ton côté, tu essuyas une partie du coup mais tu n'en dis pas plus. Le chargeant et un combat de lutte débuta. Vous n'userez pas davantage de technique. Il chuta de nombreuses fois mais se relevait sans cesse, ne voulant pas que tu aies le dessus. Mais il était évident que le coup qu'il avait reçu alourdissait ses gestes. Il s'écroula au sol, s'avouant vaincu. Il retira Hugin pour la dépoussiérer de ce combat entre "frères".
Tu vis enfin l'ouverture tant attendue, tu souris et lui tapota sur l'épaule afin qu'il se retourne. Quelle fut sa surprise lorsqu'il te vit lame au poing et poing contre son torse. Tu lui transperçais le cœur sans une autre forme de pitié, c'était la fin de ce duo.
« "Tu vas tâter de mon épée et on reparlera du "divin" qui t'anime." Ce divin, sens-tu qu'il te quitte peu à peu ? Je n'ai qu'une parole, je te l'avais dit que si tu m'enseignais, je retirerai ta vie. J'ai été patiente, j'ai affiné ma méthode mais ma détermination est restée intacte. Tu as voulu tuer la personne la plus chère à mon cœur, vu que la tienne est morte, je t'envoie le rejoindre, en toute paix. »
Tu n'avais pas oublié, tu n'avais jamais oublié. Chaque jour, tu évaluais ton niveau à travers ses entraînements. Et en ce jour d'anniversaire, celui où tu décidas que Munin devait t'être légué, tu eus la reconnaissance de ton maître et, par la même occasion, la confirmation que tu étais suffisamment forte pour le tuer. Le corbeau repose dans les ruines. Et en ce cas, les ruines, c'était ce corps épuisé. Après avoir longuement fait mouvoir ta lame, tu la retiras. Il s'écroula, cette fois c'était à son tour de peindre la neige. Son sang se répandit bien sûr longuement : la blessure était au cœur.
« Seigneur Odin ! Je sais que ces armures furent portés par mes ancêtres, celles-là mêmes. La légende raconte toujours leurs exploits mais je te jure que ceux que nous allons écrire feront la fierté de notre Maison pendant des générations à venir. La force de cet homme était sur le déclin ! Je suis la génération suivante, je suis l'avenir ! Offre cette armure libre à mon frère et je te jure que jamais tu ne connaîtras pareille harmonie mais quoiqu'il en soit, je reconnaitrai quiconque portera Hugin comme ma moitié, même s'il elle venait à échoir sur d'autres épaules. »
« Chapitre VII : du haut de la tour, Munin voit le monde. »
24 décembre 449, en haut de la tour de Valaskjálf.
À présent Munin, tu te dressas au plus près d'Odin, sur la tour de Valaskjálf, tour qui t'avait toujours été fermée durant ton enfance : seul le cosmos t'avait permis de t'affranchir des barrières laisser il y a des siècles par vos illustres ancêtres. D'ici, tu observais Asgard mais plus loin aussi. Le Seer t'avait accueillit et reconnu, bien évidemment. Avec Hugin, vous étiez les messagers d'Odin, non son Seer. Votre rôle ne consistait pas à reporter la voix d'Odin mais bien d'aider au Seer de mieux voir, de mieux comprendre. Vous étiez importants pour les Ases.
Sur le toit de cette tour, tu pouvais apercevoir l'illustre destin qui t'attendait, à jamais ton nom grave l'histoire de la Maison de Valaskjálf, en ce jour neigeux, tu dressas tes bras au ciel afin de ressentir les froids flocons : tu étais une guerrière divine. Tu ris alors, enivrée de ta puissance, de ton importance, convaincue que de tout ces guerriers, tu serais la seule à mériter ce droit de lui murmurer à l'oreille. Tes murmures, ta langue, tes paroles ... Tout ça n'était que dons mais seul toi pouvait y résister, les mortels en seraient à jamais affligés car il faut être Odin lui-même pour y avoir le droit. Un nectar pour Dieu, un poison pour les hommes, un charognard volant dans l'espace céleste, voilà ce que tu étais ... Ma noble amie ...
Informations supplémentaires :
- Je ne sais pas qui est la personne qui parle à Alwine.
- Voilà j'ai donc un frère
 Et c'est tout ce qu'il faut savoir :3
Dernière édition par Alwine le Sam 28 Jan - 2:21, édité 5 fois |
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